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Accueil du site > Actualités > Environnement > Peu importe la fin du pétrole, les problèmes ne sont pas là

Peu importe la fin du pétrole, les problèmes ne sont pas là

Aujourd’hui la consommation mondiale de pétrole est de 30 milliards de barils/an, soit 13 milliards de litres/jour (5200 piscines olympiques).
Mais peu importe qu’il ne nous reste que 44 à 105 ans de pétrole. Ceci est un faux problème, qui pourrait bien nous écarter des vrais.

Aujourd’hui la consommation mondiale de pétrole est de 30 milliards de barils/an, soit 13 milliard de litres/jour (5200 piscines olympiques).

Le niveau de production de pétrole est structurellement très proche du niveau de consommation, car les capacités mondiales de raffinage sont saturées. Ceci nous indique que la montée actuelle du prix du pétrole résultent des tensions dans les capacités d’approvisionnement, et non encore vraiment d’un manque dû au dépassement du pic mondial de production. Spéculation quand tu nous tiens…

Bref, pour parler plutôt en termes d’énergie, puisqu’au final c’est bien ça qui nous intéresse pour vivre, nous chauffer, nous déplacer, nous nourrir, la consommation/production mondiale de pétrole se chiffre à 3.89 milliards de tep/an (ou 3.89Gtep/an).

[Sachant que 1 tonne d'équivalent pétrole (tep) = 7,33 barils de pétrole (équivalence conventionnelle du point de vue énergétique)]

BP Statistical Review of World Energy 2009 (chiffres 2008)

http://www.unctad.org/infocomm/francais/petrole/filiere.htm

Mais qu’est-ce que cela représente vraiment ? par rapport à toute l’énergie que nous consommons ? par rapport à toute l’énergie fossile disponible ? par rapport à toute l’énergie renouvelable annuellement ?

Mettons les chiffres en face les uns des autres pour nous rendre compte :

La consommation d’énergie mondiale est de 8,2 Gtep/an (sous forme finale, c'est-à-dire tenant compte des pertes de rendement dues à la production). Ainsi la production d’énergie mondiale qui correspond à l’ensemble de ce l’on consomme est, elle, de 11,3 Gtep/an. Key World Energy Statistics 2009. Cette production se décompose en :

· Pétrole  3,9 Gtep/an (44 ans prouvées, 105 ans supposées)

· Gaz naturel  2,9 Gtep/an  (64 ans)

· Charbon  3,2 Gtep/an  (183 ans)

· Uranium  0,62 Gtep/an  (48 ans de réserves prouvées, 105 ans supposées)

· Hydraulique 0.72 Gtep/an

· Eolien 0.03 Gtep/an

· Solaire 0.0007 Gtep/an

Premièrement nous constatons que, en l’état actuel des choses, nous avons environ 85 ans de réserves d’énergie prouvées, 109 ans supposées, dont 80% sont d’origine fossiles.

Ensuite nous pouvons voir aussi la faiblesse des réserves d'uranium : son exploitation s’arrêtera en même temps que le pétrole, alors que nous en consommons 6,3 fois moins par an. Celui-ci n’a donc aucune chance d’être une alternative au pétrole (à moins de développer la surégénération ?).

Par ailleurs, concernant la production actuelle d’énergies d’origine renouvelable, nous voyons aussi le très faible apport des énergies solaire et éolienne. Seule l’énergie hydraulique fournit une quantité appréciable d’énergie au global, légèrement supérieure à ce que fournit l’uranium chaque année.

Mais en l’état, de toutes façons, la somme de l’énergie produite aujourd’hui de manière renouvelable est extrêmement faible par rapport à notre consommation.

Je n’aborderai pas ici la question « est-ce bien raisonnable de consommer autant d’énergie ? », car ce n’est pas le propos de mon article. Et vous allez comprendre pourquoi tout de suite.

Si nous regardons, toujours de manière annuelle, ce que la Nature nous offre potentiellement comme quantité d’énergie renouvelable (je n’ai pas dit gratuite, quoique…) :

· Solaire  92000 Gtep/an

· Biomasses  70 Gtep /an

Food and Agriculture Organization of the United Nations, Energy conversion by photosynthetic organisms          

· Géothermie  1,92 Gtep/an

http://www.geothermal-energy.org/314,what_is_geothermal_energy.html 

· Hydraulique   2,7 Gtep/an

· Eolien  8,8 Gtep/an

[Pour rappel les biomasses désignent l’ensemble des organismes vivants sur Terre. Dans le cas de la production d’énergie à partir de végétaux, de microorganismes ou encore d’algues, les composés utilisés sont les parties lignocellulosiques (bois, branches) valorisables par conversion thermochimique, les parties glucidiques (sucres) valorisables par conversion biochimique (comme pour l’éthanol), et les parties oléagineuses (huiles) valorisables directement après extraction (comme pour les diesels végétaux).]

Que constate-t-on ?

Tout d’abord rappelons-nous que nous consommons au global sur toute la planète et aujourd’hui 11,3 Gtep/an d’énergie. Le pétrole à lui seul en représente 3,9Gtep/an.

L'énergie solaire reçue chaque jour par notre planète est immense, 92000 Gtep/an, plus de 8000 fois notre consommation annuelle actuelle !

Ensuite l’énergie potentiellement accessible par la valorisation des biomasses atteint 70Gtep/an, renouvelable chaque année bien sûr ! Rien que cela dépasse de 18 fois ce que nous consommons de pétrole par an, et de plus de 6 fois ce que nous consommons d’énergie totale par an !!!

Autant dire que nous n’avons vraiment, mais alors vraiment aucun risque de manquer d’énergie à l’avenir.

La question est plutôt que faisons-nous pour s’affranchir de notre dépendance aux sources d’énergie non-renouvelables ? Le lobby du pétrole est puissant, tout comme ceux qui ont intérêt à spéculer sur les matières premières rares et non-renouvelables. Mais ne nous trompons pas : le pétrole s’arrêtera bien de couler. La Terre, elle, ne s’arrêtera pas de tourner. Et les efforts mondiaux actuels de R&D conditionnent directement la quantité d’énergie dont nous disposerons dans le futur.

Je disais donc tout à l’heure que l’objet de cet article ne portait pas sur le raisonnable de notre niveau de consommation énergétique. Et pour cause ! Le gaspillage est détestable quand d’autres manquent ; isoler correctement son habitation, réduire son empreinte carbone en se déplaçant moins en voiture ou en avion, ne pas faire venir des produits de l’autre bout de la planète, ne pas produire à contre-saison... Mais aujourd’hui, je ne suis plus aussi sûr que les vrais problèmes ne soient que là. Car avec de l’énergie disponible à foison, finalement, il ne reste comme problèmes que la pollution et l’exploitation de l’homme par l’homme.

Beau programme : nous ne sommes donc quand même pas sortis de l’auberge. Mais je prends, et cela n’engage que moi, cet exemple pour symptomatique et représentatif du (dis)fonctionnement des médias et des gouvernants, qui nous écartent des questions sur les vrais problèmes de la vie, en voulant nous faire croire à un prochain manque d’énergie.

C’est là que l’on voit que les questions environnementales sont indissociables de nos choix de société, car l’analyse de ces questions conditionne les solutions à mettre en face. Cet article est une analyse qui vaut ce qu'elle vaut, et à mon sens les problèmes de la pollution et de la place du travail dans la vie, dus à nos modes de production et de consommation désinvoltes, sont donc bien plus importants.

Alors informons-nous, indignons-nous, et votons.


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25 réactions à cet article    


  • slipenfer 29 janvier 2011 10:26

    Pour le moment les choix de société sont fait par une poignée de gens
    qui résonnent économiquement, et par intérêt.
    L ’indignation ils s’en contre fiche et la pollution est un aspect négatif
    de la production qui n’est pas réellement pris en compte.
    Seul l’aspect positif en termes économique est considéré.
    On peut toujours s’informer c’est sur.
    votez ????? pour qui ?
    vu les programmes c’est kif ! kif ! bourricot
    l’économie toujours l’économie,la dictature du chiffre.

    Je ne pourrai pas voter au USA et en Chine en tout cas !
    Une révolution mondial peut-être ?


    • BANANE 29 janvier 2011 11:02

      merci pour l’article
      haut les coeurs
      que la France développe le solaire et son indépendance énergétique
      il faut investir dès maintenant
      que l’état impose des normes sur les nouvelles constructions et les moyens de transport (en donnant l’exemple, pour changer)


      • joletaxi 29 janvier 2011 11:24

        On peut discuter à l’infini sur les échéances de la disponibilité des énergies conventionnelles.

        D’une part, les pays producteurs jouent depuis longtemps à « poker menteur » sur leurs réserves,d’autre part,nul ne sait quelle sera la progression de l’efficience énergétique.
        Concernant l’uranium,il existe des tas d’analyse, cela va de 10 ans, à 150 ans.
        J’observe cependant que l’on prend toujours comme hypothèse,que notre consommation devrait servir d’étalon au reste du monde.Il y a très peu de chance que cela se produise, car inévitablement les tensions de prix sur ces énergies auront comme effet de restreindre la demande.Quand le pétrole est monté à 150 $ ,on a remarqué une brutale et nette baisse de consommation aux USA.Déjà, en Angleterre, ce dernier hiver ,une partie de la population était en grande précarité énergétique,cela veut dire, qu’elle ne consomme plus.
        On verra donc un équilibrage entre offre et demande par les prix, avec les conséquences sociales inévitables.
        Quant au solaire et éolien, tout est une question de coûts.Certes l’énergie est gratuite, mais au compteur elle sera encore inabordable pour longtemps,en imaginant même que l’on aura résolu les impasses technologiques.
        La géothermie est déjà exploitée partout où cela est possible, notamment aux USA, mais il faut disposer de gisements exploitables.L’hydraulique a ses limites aussi, et Yan et son hélico sont toujours disponibles pour s’opposer à tous projets.
        Enfin sur la nécessaire prise de conscience des peuples,il faudrait savoir ce que l’on veut:quand les tunisiens chassent leur président,le peuple est admirable,quand les suisses votent contre les minarets, ils sont idiots,et il ne faudrait pas les consulter.
        Qui oserait faire un référendum sur la peine de mort ?



        • Croa Croa 29 janvier 2011 23:31

          Si l’on interroge des sujets infantilisé par des médias sachant jouer des émotions nous pouvons nous attendre au pire, évidemment ! smiley

          Si l’on interroge des citoyens (être fictif libre et surtout mentalement majeur, lequel n’existe majoritairement pas, même en Suisse ! ) pourquoi pas un référendum sur la peine de mort ?
          Je suis même sûr qu’un tel référendum en France, précédé d’un long débat réellement objectif, confirmerait l’abolition.  smiley


        • SamAgora95 SAMAGORA95 29 janvier 2011 12:12

          Le manque de pétrole dans les 30 ans avenir présentera et présente déjà un grand problème pour l’humanité.


          Vous avez raison sur un point, la terre ne manque pas d’énergie et l’univers qui nous entour encore moins.

          Par contre vous ne tenez pas compte de l’état actuel de la technologie, 99% d’entre elles ont besoin de pétrole pour fonctionner, l’engrais qui permet la culture massive est à base de pétrole. Les machines qui permettent d’extraire le pétrole fonctionnent au pétroles.

          Vous vous rendez compte du temps qu’il faut pour renouveler le parc des paquebots commerciaux par exemple ? je ne vous parle même pas du parc automobile, camion, machines agricole et même centrale nucléaire ? et tout ce petit monde sera remplacé par quoi ? et en combien de temps ?

          Le monde est en panique, les famines, les guerres, et les révoltes actuelles, sont liées au manque de pétrole qui se profil.










          • Croa Croa 29 janvier 2011 23:59

            Pour cassino la machine à vapeur et sa chaudière au charbon pollue moins qu’un diesel au fuel lourd parce que que sa machine dégagerais 1200 fois plus d’oxyde de souffre. smiley

            Tout ça est tordu, pas français, confu et surtout,
            FAUX ! Le problème du charbon est le CO2 tout simplement car il n’y a pas pire producteur.

             smiley Nous pouvons aussi rêversmiley
             smiley avec une humanité libéré de son stress smiley
             smiley à un retour de la voile ! smiley


          • Croa Croa 30 janvier 2011 19:02

            T’as raison Cassino, personne n’est victime du réchauffement climatique...

            ... pour le moment smiley

            Quoique... smiley


          • El Nasl El Nasl 29 janvier 2011 12:14

            Auteur : "L’énergie solaire reçue chaque jour par notre planète est immense, 92000 Gtep/an, plus de 8000 fois notre consommation annuelle actuelle !"

             le pétrole a un avantage , il est facilement manipulable et a une densité d’énergie importante .

             Question : Selon vous , quand pourrons nous voir sur le marché des panneaux solaires avec un rendement supérieur à 50 % et des accumulateurs avec une densité d’énergie supérieure à 10kw.h / kg  ? (et pas cher bien sûr )


            • ddacoudre ddacoudre 29 janvier 2011 13:55

              bonjour xtf17

              merci de rappeler tout cela effectivement dans l’immédiat nous ne manqueront pas d’énergie sous réserve que les 9 milliard d’humains prévus ne veillent pas consommer à notre niveaux.
              ceci dit je me souvient avoir estimé en 1999 l’épuisement des ressources minières :

              En l’état actuel de nos techniques d’exploitations des ressources minières, nous disposons d’une réserve d’environ 250 ans. Pour citer quelques exemples significatifs, les réserves de minerai de fer dans le monde s’élèvent à 60 milliards de tonnes (1993) soit plus de 250 années de production. Celle de l’aluminium 23 milliards de tonnes pour une consommation mondiale de 113,2 millions de tonnes, soit 203 années (1995).
              et je posait déjà la question et après irons nous dans les étoiles. certaine production essentielle dont le pétrole qui représente 70% de nos productions poseront le problème bien avant cette date, il est donc important de nous trouver une autre source de richesse que celles basées sur ces seules productions, j’explique cela dans deux articles « les aveugle de bruegle, et un projet de société » à lire sur mon blog ou sur ce site.
              http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=86740.
              http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=87951.
              ddacoudre.over-blog.com .
              cordialement.

              • easy easy 29 janvier 2011 14:25

                Ah ban voilà où et à qui je vais la poser la question qui me gratouille.

                Cher savant, le mystère de la dispersion calorifique me gratte.

                 
                On prend une lame, on en chauffe la pointe au rouge, on s’écarte du feu et en quelques minutes, la pointe se refroidit parce que les calories ont diffusé partant de cet endroit vers des endroits plus frais (pour les chauffer un peu, quelques instants)

                (Dans le vide sidéral, ce fer rouge se refroidit-il alors qu’il n’est au contact de rien ? Pourquoi une planète se refroidit alors qu’elle n’échange avec rien ?)



                Cette diffusion calorifique, assez comparable à la diffusion d’un colorant dans une eau claire, est naturelle et vous connaissez probablement tous les arguments pour dire que c’est normal et incontournable. Vous pourriez également démontrer facilement qu’une inversion, même locale, de ce principe de diffusion, pourrait être catastrophique.

                Que faudrait-il bricoler pour inverser la loi de diffusion calorifique afin que les tites calories aillent, localement et de façon maîtrisée, non pas vers une matière plus froide mais au contraire vers une matière plus chaude ?

                Est-ce que cette loi est aussi incontournable que celle de la gravitation universelle ou celle de la diffusion des corps liquides et gazeux ?






                Autre question qui me gratte. Au fond, c’est pour l’instant par le biais de la chimie organique que des matériaux se fabriquent en constituant alors des concentrés de calories quand on les brûle. Si l’on pouvait fabriquer du bois, voire directement du charbon ou du pétrole, sans s’emmerder à attendre après les printemps et la photosynthèse, ce serait pas mal. Est-ce que la capture du carbone et de l’hydrogène qui traînent dans l’air (hélas pas sous une forme libre) et leur réassociation en molécules combustibles serait très difficile ou énergivore ?




                Allez une autre encore.
                Dans une molécule d’essence, il n’y a que des atomes de carbone et d’hydrogène. Chaque liaison sera oxydée avec l’oxygène qui vient du filtre à air et à la sortie, après l’explosion, on se retrouve avec des petites molécules de CO et CO² qu’on ne sait pas récupérer.

                Si une chaîne carbonée comporte quelques autres atomes que C et H tout en étant suffisamment combustible, on aura, dans le moteur, certes un rendement calorifique bien plus faible qu’avec du méthane par exemple et il faudra alors concevoir des moteurs se satisfaisant de combustions lentes, mais on aura à la sortie des grosses molécules, bien plus grosses que CO et CO² qu’on pourra récupérer et recomposer en leur retirant l’oxygène.


                Alors que, disposant de pétrole, nos ingénieurs n’ont eu de cesse de concevoir des moteurs capables de tirer profit d’explosions très violentes, mais en produisant à la sortie des gaz polluant l’atmosphère, pourrait-on imaginer un système avec des carburants très médiocres, des moteurs ad hoc (probablement tièdes), le tout générant en sortie de circuit, des déchets recyclables ?
                En somme, on partirait en voyage avec un réservoir amont rempli d’une sorte de pâte à pain ; à destination on aurait le réservoir aval rempli d’une sorte de farine qu’il faudra ramener à l’usine de désoxydation. Et dans l’ensemble, on n’aura fait qu’utiliser provisoirement l’oxygène de l’air.




                PS je ne suis pas piégeur là, je ne raille rien ni personne. Je suis un vrai candide sur ce sujet.


                • Gilbert Gilbert 29 janvier 2011 18:35

                  Salut Easy,

                  Pour répondre à ta première question, oui une pointe de fer portée au rouge se refroidit dans le vide sidéral. Tu oublies une catégorie de transfert thermique fondamental : le transfert par rayonnement qui n’a pas besoin de support contrairement à la diffusion. Si tu veux comprendre le phénomène, pense au soleil. Il est situé à des millions de km de la Terre, du vide nous sépare et pourtant sa chaleur nous atteint.

                  Pour inverser la loi de diffusion thermique, la seule chose que l’on sache faire actuellement ce sont des frigos et des pompes à chaleurs.

                  Pour recombiner les atomes de carbone et d’hydrogène pour refrabriquer de l’essence, il faudrait fournir autant d’énergie que la combustion en libère. Or dans un moteur, on a un rendement global d’environ 30%. Donc on ne peut récupérer que 30% de l’énergie fournie par la combustion. Donc si on brûle de l’essence que l’on a synthétisé, on aura un bilan global défavorable. C’est pour ça qu’on laisse faire le travail par les petites plantes à notre place. Car elles ont la capacité de recombiner les atomes de carbone et d’hydrogène à partir de l’énergie solaire (c’est la photo-synthèse).

                  Pour répondre à ta dernière question, même si je ne suis pas chimiste, le fait qu’il y ait d’autres atomes dans la composition d’un carburant n’empêcherait pas la formation de CO, qui résulte d’une combustion incomplète.


                • easy easy 30 janvier 2011 01:01

                  Merci Gilbert


                • Xtf17 xtf17 31 janvier 2011 18:41

                  Gilbert n’est p-ê pas chimiste mais il a bien très expliqué les choses.
                  J’ajouterai juste pour la dernière question que le genre de procédé que vous proposez ressemble fort à la respiration cellulaire  : une oxydation (combustion) lente par l’oxygène de l’air de composés organiques oxygénés (comme des sucres...), qui libère de l’énergie et du CO2. Nos cellules font ça très bien, quand on marche, quand on court... L’énergie libérée peut paraitre faible, mais quand vous courez vous pouvez facilement faire quelques kilomètres, encore plus à pied ou à vélo. En fait votre idée est excellente, sauf que le réservoir de « pâte à pain » c’est nous smiley
                  Si l’on ne veut pas que ce soit nous, une alternative existe (et a très longtemps été utilisée) : le cheval par exemple !
                  Un corps humain au repose développe 100W de puissance ; 500W pour un travail physique pénible ; 900W pour un départ de sprint ; un cheval-vapeur fait 736W.


                • epapel epapel 29 janvier 2011 14:47

                  La présentation de l’article est totalement tronquée car il n’aborde pas les véritables problématiques.

                  A quoi est due l’addiction aux énergies fossiles, aux lobbiy pétrolier comme le suggère l’auteur ? Non c’est un mythe, la véritable raison est la disponibilité à faible coût de stocks très importants d’énergie à haute densité, ce que ne procure aucune des alternatives proposées. Pour mémoire, au XVIII siècle, les britanniques puis les européen sont pas passés progressivement au charbon non pas à cause d’un lobby qui n’existait pas mais tout simplement parce qu’ils étaient sur le point de détruire toutes leurs forêts et que la supériorité énergétique du charbon était évidente.

                  Peut-on passer rapidement d’une configuration énergétique à une autre ? Non car c’est d’autant plus difficile qu’on consomme de grandes quantité d’énergies, une étude EDF récente montre qu’il faudrait 40 ans en France pour passer du fossile au renouvelable à condition toutefois que l’Etat impose la transformation et qu’on ne laisse pas le marché seul agir et qu’on mène une politique d’économie d’énergie musclée.

                  La planète produit 70GTep de biomasse, mais combien il y en a-t-il de disponible pour en faire du carburant ? Peu en définitive :
                  - 50% de ce total est déjà capté d’une façon où d’une autre pour les besoins de l’humanité (par exemple en France 50% de la surface est déjà exploitée)
                  - sur les 50% restants, il faudrait bien laisser quelque chose pour que les autres formes vies subsistent, admettons la moitié.
                  - le taux de conversion de la biomasse en carburant liquide est faible, de l’ordre de 20% avec les meilleurs supports
                  Par conséquent, le potentiel réel de la biomasse est de : 70*0.25*0.2=3,5GTep

                  La planète reçoit 92000GTep d’énergie solaire chaque année, mais quelle quantité est réellement exploitable pour faire de l’électricité ? Les surfaces inutilisables sont :
                  - les océans 
                  - les masses continentales des hautes latitudes (Sibérie, Canada, Groenland, Antarctique)
                  - les déserts, les montagnes et autres zones inaccessibles ou trop éloignées des centres urbains
                  - les terres cultivées
                  - les espaces protégés
                  Par conséquent, il resterait environ 1% de la surface exploitable soit 900GTep disponible avec un rendement moyen de 8% pour le photovotaique (la fabrication des panneaux absorbe la moitié de l’énergie finale produite) soit un potentiel de 45GTep. Le solaire thermique à un meilleur rendement mais il a besoin d’eau et donc il entre en concurrence avec d’autres utilisation en particulier l’été et pourra donc difficilement être déployé sur de grandes surfaces. Cette électricité devrait être convertie en carburants liquides avec un rendement de 50% soit 22GTep produits car l’ensoleillement ne suit pas les besoins du fait de son intermittence et de sa répartition journalière et saisonnière.

                  Donc au final, l’humanité pourrait extraire à terme entre 30 et 40Gtep d’énergie renouvelable en ayant fait ceci :
                  - 2 milliards d’hectares consacrés aux agro-carburants
                  - le déploiement de 2 millions de km2 de panneaux solaires
                  - l’installation de 30 millions d’éoliennes de 1 MW de puissance
                  - le doublement du nombre de barrages hydroélectriques

                  Donc un un véritable délire et tout ça pour se retrouver à nouveau dans l’impasse au plus tard en 2100 avec une croissance annuelle de 2% de la consommation d’énergie.


                  • ddacoudre ddacoudre 29 janvier 2011 17:09

                    bonjour epaple

                    il y a longtemps que j’ai abandonné le débats sur les donnés non qu’ils ne soient pas indicatifs ou important malgré les divergences des approches, et la réserve avec laquelle il faut interpréter les donnés fournis comme je l’ai fait en 99.
                    je suis plus intéresse par l’après dont nous sommes assurés, même si nous ne pouvons l’estimer avec justesse, que sur l’échelle du temps il est à nos portes, sans sous estimer la nécessité de faire face au présent. souvent j’écris que le renouvellement des matières énergétiques ne suffirons pas à remplacer la rapidité avec laquelle nous les consommons, et heureusement que la croissance de cette consommation globale est faible et que nous ne disposons pas des moyens techniques de la rendre rapidement disponible aux populations d’Asie qui l’attendent,
                    serons nous utiliser ce temps pour la recherche, j’en doute quand je lis dans les revues spécialisés que ce n’est que celles qui offrent une profitabilité qui sont développés. cela risque de présenter un handicap alors que nous devrions retenir que la faisabilité technologique quiite à organiser une comptabilisation séparé de celle de la loi du marché, il n’est pas toujours bon de n’avoir qu’une approche comptablede l’existence.
                    ddacoudre.over-blog.com .
                    cordialement.


                  • epapel epapel 29 janvier 2011 20:05

                    En ce qui concerne les données, vous avez raison de ne pas vous formalisez avec tant il y d’incertitudes.

                    Ce que je voulais simplement mettre en évidence, c’est que les données présentées par l’auteur n’ont aucune pertinence par rapport aux possibilités concrètes dont je ne fais que donner un ordre de grandeur.

                    Pour le reste, je suis d’accord avec vous sur la capacité de l’homme a réagir à temps, le problème n’étant pas l’insuffisance d’intelligence ou de technologies mais l’extrême difficulté à renoncer au dogme de la croissance perpétuelle car elle est il est un des principaux piliers du système économique actuel.


                  • pingveno 30 janvier 2011 10:21

                    la véritable raison est la disponibilité à faible coût de stocks très importants d’énergie à haute densité, ce que ne procure aucune des alternatives proposées.

                    Ah oui je suppose que c’est pour ça que les gouvernements ont forcé Rudolph Diesel à faire fonctionner son moteur au pétrole !
                    Aujourd’hui on semble redécouvrir qu’il peut fonctionner à l’huile de friture, donc valoriser ce qui est sinon considéré comme un déchet. Sauf que c’est interdit pour protéger la sacro-sainte TIPP, mais je suppose que le lobby pétrolier n’y est pour rien ?


                  • epapel epapel 30 janvier 2011 15:13

                    Le lobby pétrolier est contre la TIPP, les USA étant producteurs de pétrole c’est pour ça que chez eux elle n’existe pas.


                  • epapel epapel 30 janvier 2011 15:19

                    L’huile de friture vient de cultures qui ont un rendement de 2 à 3000 litres par hectare et par an ce qui n’est pas ce qu’on peut appeler une haute densité d’énergie : le rendement est de 1/1000 de l’énergie solaire reçue soit 100 fois que le photovoltaïque qui est déjà considéré comme peu dense.


                  • pingveno 31 janvier 2011 07:47

                    Le lobby pétrolier est contre la TIPP... quand ça l’arrange. En Europe il s’en sert comme prétexte pour bloquer les recherches sur les autres carburants, et si certains pays ne sont pas dupes, la France, elle, saute dedans à pieds joints.

                    L’huile de friture, je ne connais pas son rendement mais je sais une chose : elle ne concurrencerait pas l’huile alimentaire, comme on le voit depuis quelques années au Brésil où les biocarburants sont en passe de monopoliser plus de surface agricole que l’alimentation. Donc même si elle ne représentait au final que 1% de la consommation ça n’en serait pas moins une valorisation d’un déchet qui actuellement est jeté en pure perte.

                    Mais je suppose que face à l’inévitable raréfaction du pétrole vous avez mieux à proposer ?


                  • ddacoudre ddacoudre 29 janvier 2011 20:14

                    bonjour baronvonjunzt

                    il ne faut pas désespérer de tous ces déclins l’homme c’est relevé, pourqoi pas n’en n’aurions nous pas les moyen aujourd’hui.

                    j’explique cela dans un projet de sciété sur mon blogddacoudre.over-blog.com .

                    cordialement.


                  • yvesduc 29 janvier 2011 21:43

                    Vous simplifiez ! Toutes ces énergies n’ont pas les mêmes coûts, les mêmes rendements, les mêmes contraintes, les mêmes possibilités. Si les États-Unis sont en Irak, c’est parce qu’ils ont établi la liste des coûts et bénéfices de l’opération (la guerre) et qu’ils ont estimé que les bénéfices, et notamment le fait que ce pays possède les 4èmes réserves mondiales de pétrole conventionnel, l’emportaient. Je ne vois pas les États-Unis aller à marche forcée vers les renouvelables ! Il doit bien y avoir une raison.


                    D’autre part, ce calcul consistant à diviser les réserves par la consommation (actuelle) n’a pas de sens. Les puits vont fermer les uns après les autres ; nous aurons du pétrole (conventionnel) pendant 100 ans mais la production ira en déclinant. Dire qu’il en reste « pour 40 ans » est faussement rassurant ! Les problèmes commencent maintenant, dès le Pic Pétrolier, lequel est déjà, ou quasiment, franchi.

                    Je vous recommande « Pétrole, la fête est finie ! » de Richard Heinberg et aussi cette page sur le stockage de l’énergie, sur le site de Jean-Marc Jancovici (très fiable sur ces questions d’énergie et excellent vulgarisateur).

                    • Croa Croa 30 janvier 2011 00:23

                      « Autant dire que nous n’avons vraiment, mais alors vraiment aucun risque de manquer d’énergie à l’avenir. »

                      Et la « Croissance » ?

                      Autant dire... Xtf17 que t’as tout faux !

                      Sauf le jour où l’humanité sera redescendu sur terre, arrêtera sa fuite en avant et donc se contentera du juste nécessaire... Si elle le veut bien !


                      • epapel epapel 30 janvier 2011 15:31

                        C’est tout le problème, avec la croissance exponentielle perpétuelle aucune solution n’est viable à terme.

                        D’ailleurs 8000 fois - chiffre de l’auteur- c’est 13 doublements A raison d’un doublement tous les 33 ans (2,2% an), cela nous laisse 4 siècles pour recouvrir la totalité de la surface de la planète de cellules photo Voltaïques avec un rendement de 100% (la dernière moitié de la surface restante devant être recouverte en seulement 33 ans).


                      • Ferdinand_Pecora 2 février 2011 14:00

                        Le problème axiomatique est

                        1) de comparer en termes de « tep » des sources d’énergies
                        2) de penser que l’homme est incapable de découvrir des sources d’énergies de densité toujours plus élevées

                        Pour 1)

                        Une infinité d’éoliennes ne produira jamais un seul isotope médical.

                        Comparer des énergies en termes de tep revient à comparer en termes uniquement calorifiques des sources d’énergies qui ne relèvent pas du même « univers », pour employer de grands mots.

                        Pour 2)

                        Si l’homme n’était pas capable de découvrir les lois physiques de l’univers et de les maîtriser, il n’aurait jamais inventé l’agriculture et nous ne serions pas plus de 10 millions sur Terre. Or, nous sommes 6 milliards et l’homme a déjà mis les pieds dans l’espace, chose « impensable » il y a seulement quelques centaines d’années.

                        Conclusion : l’homme est capable de découvrir des principes physiques universels qui changent à chaque fois son paradigme de pensée. Les matières premières sont relativement limitées, oui. Mais les ressources humaines qui les découvrent ne le sont certainement pas.

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