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Anglais à l’Université : la langue qui cache la diversité de la forêt

L'anglais s'est imposé dans de nombreux domaines. La langue, toutes les langues, doivent permettre les échanges économiques et culturels. Pourquoi l'Université française favoriserait-elle l'anglais de manière centralisée ? Est-bien nécessaire ? Eléments de réflexion ouverte...

Une nouvelle "réforme" de l'université française s'avance. Ce jeudi 23 mai 2013, les députés ont adopté l'article 2 du projet de loi présenté par la ministre de l'enseignement supérieur, Genevière Fioraso. Cet article vise à introduire plus d'enseignement en langue anglaise dans les facultés françaises.

L'enseignement et la recherche en langue anglaise sont déjà réalité pour plusieurs centaines de cursus, comme le rappelle cet article des Echos. Les grandes écoles ont devancé ce mouvement vers l'anglais depuis longtemps. L'anglais - ou du moins une forme d'anglais - s'est imposé comme langue de travail dans de nombreux domaines.

Les campus français ont-il besoin de doper l'anglais ? Quelle place réserver aux autres langues européennes ? Quelles sont les alternatives ?

Le gouvernement met en avant l'attractivité de l'Université française pour les étudiants étrangers. Nous sommes dans un espace européen et mondialisé. Qu'on le veuille ou non. Mais l'anglais domine-t-il, de manière exclusive, tous les parcours étudiants ? La langue est-elle un critère de choix décisif pour s'inscrire à la fac ? Pas évident de répondre.

D'une manière générale, l'Université française devrait peut-être commencer par s'intéresser aux conditions d'entrée des étudiants dans ses murs.

Car un jeune qui ne maîtrise pas la lecture et l'écriture dans sa propre langue maternelle, ou qui connaît des difficultés à saisir immédiatement certains concepts et notions, n'aura qu'une chance infime de réussir des études supérieures. Ce n'est certainement pas le rôle de l'Université d'organiser des cours de rattrapage en langue (sauf pour les étudiants étrangers qui souhaitent se perfectionner en français, cela va de soi).

Ensuite, faut-il donner la priorité à l'anglais pour enseigner à l'Université ?

En Lorraine, par exemple, il serait plus judicieux de faire progresser l'allemand sur les campus de la région. Première langue en nombre de locuteurs en Europe, l'allemand est aussi la première langue de voisinage pour les Lorrains, recherché en priorité par les entreprises de la région pour leur développement et leurs relations commerciales. Près de 40% du commerce extérieur lorrain (voir ce document officiel) se réalise avec les voisins germanophones, et la langue du voisin est toujours un atout par rapport à l'anglais communément pratiqué.

Si l'on s'inscrit dans la mondialisation des études et des parcours de recherche, il serait encore plus utile de favoriser le mandarin, bien utile aux étudiants appelés à voyager pour vendre le "made in france" et l'influence de la culture française dans le monde.

Le centralisme de l'Etat, la décision, imposée par le haut, ne répondent pas aux exigences variables des situations "sur le terrain", selon la langue de bois très courue chez certains ministres amateurs de déplacements "en province".

Ecartons, enfin, la critique affolée des idolâtres de la francophonie, pour qui enseigner à l'Université dans tout autre langue que le français revient toujours à réduire "l'influence de notre langue dans le monde" (vieille antienne teintée de colonialisme).

Ce qui fait perdre de l'influence à notre langue, c'est surtout la manière dont elle est enseignée aujourd'hui aux plus jeunes enfants, c'est l'incompétence en langue française de certains professeurs eux-mêmes, c'est l'inattention portée au sens des mots, à la syntaxe, à la grammaire, à l'orthographe, dans tous les secteurs où la "communication médiatique" a supplanté la compréhension et l'intelligence de la langue.

La langue - la nôtre comme celle du voisin - est d'abord un moteur d'autonomie personnelle et de dialogue des cultures.

Renforcer, dès la maternelle, l'apprentissage de la langue française et des langues européennes voisines (l'italien en Rhône-Alpes, l'espagnol en Languedoc) apparaît au moins aussi urgent que d'instiller, uniformément, une dose d'anglais - soi-disant international - sur les bancs des universités françaises.

Un dernier mot pour ouvrir la réflexion sur un militantisme original : celui des promoteurs de l'esperanto. Cette langue a-nationale pourrait servir de langue de travail européenne et entrer, pourquoi pas, dans le champ universitaire à son tour. Certains y voient même un pont vers d'autres cultures du monde.

laurent watrin


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36 réactions à cet article    


  • Scual 24 mai 2013 08:16

    La vérité c’est que l’enseignement, l’éducation et l’apprentissage ne sont pas une course, un marché, une concurrence et toutes ces foutaises complètement débiles.

    On est en France et le principe c’est de dispenser l’enseignement au plus grand nombre de nos concitoyens, ce qui signifie de le faire en français. Il faut croire que c’est un secteur économique pour vouloir attirer des étrangers anglophone fortunés qui retourneront chez eux à la fin de leurs études après avoir enrichi l’université en frique et appauvrit la France en éducation puisque les défavorisés ne pourront pas suivre au niveau de l’inscription... sans compter qu’ils auront affaire à des cours en langue étrangère.

    Bref il s’agit d’une étape supplémentaire dans la destruction de l’université service publique, et d’une étape de plus vers l’université marché concurrentiel nocif pour le pays.

    Et une réforme neoconservatrice dégueulasse de plus pour ce gouvernement de traitres.


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 24 mai 2013 12:19

      Voir nos articles à ce sujet :
       
       
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/23/langue-francaise-et-mondialisation-iii.html

      Langue française et mondialisation (III)

      Le 23 mai 2013, Les Echos annonce « Anglais à l’université : l’Assemblée donne son feu vert ». Que penser d’un tel vote, intervenu très rapidement pour une question aussi essentielle ? Avec le titre « France : l’enseignement universitaire en langue anglaise fait débat », Le Quotidien du Peuple diffuse une dépêche de l’agence Xinhua qui relève notamment les déclarations récentes de Pouria Amirshahi : « En formant ses élites en anglais, la France envoie un mauvais signal aux pays francophones ». Toute autre est la démarche du blog Sciences2 de Libération, qui dans son article du même jour « Loi Fioraso (1) : le discours de la ministre » reproduit un extrait du discours de Geneviève Fioraso devant l’Assemblée Nationale mais passe sous silence la partie de ce discours concernant l’enseignement de l’anglais. Pourquoi une telle censure de l’information  ? Sur le même blog, l’article suivant intitulé « Loi Fioraso (2) : la réponse de Michel Saint Jean » diffuse un texte de l’intéressé nous expliquant d’emblée que «  l’article de la loi sur l’ESR autorisant d’enseigner en anglais a pleinement joué son rôle d’imbécile utile pour cacher l’essentiel ». Une bien curieuse manière d’opposer entre eux des aspects complémentaires d’une même politique. Pourtant, on est loin de l’époque où quelques laboratoires français « bien introduits » pouvaient s’assurer une certaine primauté en France en envoyant leurs membres aux Etats-Unis afin qu’ils bénéficient des « tuyaux » circulant dans les universités influentes de ce pays. Le développement de la recherche en France et dans les pays européens, la montée des pays émergents et la crise des universités US ont considérablement changé cette situation. A quoi peut servir, de nos jours, de vouloir importer en France coûte que coûte le prétendu « modèle américain » et la langue anglaise comme le fait la Loi Fioraso ? C’est pourtant ce que semble réclamer la FAGE dans sa « Lettre ouverte aux députés et CdP de la FAGE relatifs à la loi Fioraso : les étudiants disent non au conservatisme ! ». Le 23 mai également, La Voix du Nord écrit « L’anglais à l’université n’a pas fait ses preuves à l’étranger ». Claude Truchot y souligne notamment l’existence d’un « marché mondial de l’enseignement supérieur ». Tout est là, précisément : dans la mondialisation du capitalisme et dans la logique de marché, comme nous l’avons exposé entre autres dans nos articles « Langue française et mondialisation » (I) et (II). Peut-on valablement escamoter un tel débat ? Mercredi, Le Parisien claironnait à la une « L’anglais, on ne peut plus s’en passer ». Et page 2, « Sans anglais, point de salut ». Une bien curieuse propagande, qui nous montre d’emblée la photo d’un cours dispensé au Wall Street Institute à Paris. Le site international du Wall Street Institute précise qu’il fut acheté il y a trois ans par la multinationale des médias Pearson, qu’il présente comme « an international media company with world-leading businesses in education, business information, and consumer publishing ». Pearson possède aussi les groupes Financial Times et Penguin ainsi que 50% du Economist. Ce sont précisément des correspondants de The Economist qui assument régulièrement le rôle de rapporteurs des rencontres de Bilderberg. Avec le titre explicite « C’est la langue du business », Le Parisien reproduit des déclarations d’un directeur financier chez Bosch. Il s’agit, en effet, de « business » dans le cadre stratégique néfaste qui a conduit à un flot incessant de privatisations et de délocalisations en France et dans d’autres pays, avec un « endettement » croissant des Etats devenus de moins en moins souverains. La casse du français et celle du patrimoine public, du Code du Travail, de nos standards sociaux... font, tout compte fait, partie de la même opération de vente des meubles.

      [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/23/langue-francaise-et-mondialisation-iii.html ]

       

      et les deux précédents :

      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/21/langue-francaise-et-mondialisation-ii.html

      Langue française et mondialisation (II)

      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/02/25/langue-francaise-et-mondialisation-i.html

      Langue française et mondialisation (I)

       

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 24 mai 2013 16:29

      Ou encore, de ce jour :

       
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/24/langue-francaise-et-mondialisation-iv.html

      Langue française et mondialisation (IV)

      Le 24 mai 2013, Le Huffington Post publie un article de Nicolas Dupont-Aignan avec le titre fort parlant « Loi Fioraso, crépuscule annoncé du français ». Options politiques à part, on ne peut qu’être d’accord avec une telle définition de l’évolution amorcée par l’article 2 du projet de loi relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche tel qu’il a été adopté hier par l’Assemblée Nationale. Altermonde sans frontière écrit « Non à l’atlantisme linguistique de Geneviève Fioraso ». C’est sans doute une partie importante du problème. Mais pourquoi parler de « projet ultra-libéral », à une époque de domination sans partage du grand capital financier et des grandes multinationales ? La mondialisation du capitalisme est plutôt un stade ultime de l’impérialisme. Dans ce contexte, le renforcement du rôle hégémonique de l’anglais peut en effet correspondre à une réaction défensive des milieux dominants des « puissances occidentales » devant la montée des pays « émergents » et l’affirmation croissante du rôle de la Russie. Cette semaine à l’Université de Nairobi, l’actuel directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le « socialiste » français Pascal Lamy qui dans un peu plus de trois mois cédera cette place au brésilien Roberto Carvalho de Azevêdo, a déclaré « l’Afrique est le continent de la croissance pour le 21ème siècle ». Le projet d’une grande zone économique comprenant l’Europe et l’Afrique a été avancé par la Commission Trilatérale il y a un an et demi, comme évoqué dans nos articles « Commission Trilatérale, Europe et Afrique (I) » et « Bilderberg 2013 : des puissances en crise (I) ». Le 24 mai également, le Quotidien du Peuple annonce : « Les négociations sur l’adhésion du Kazakhstan à l’OMC prendront fin dans un ans et demi ». Quatre fois plus vaste que la France, le Kazakhstan est un important exportateur de pétrole. Le français serait-il sacrifié pour préserver sur le plan international l’hégémonie de l’anglais ? Un article d’AgoraVox porte le titre « Du suicide culturel avec l’anglais dans l’enseignement supérieur ». Raison de plus pour examiner en détail le texte adopté ce mercredi par l’Assemblée Nationale et dont nos articles récents « Langue française et mondialisation » (I), (II) et (III) ont déjà entrepris d’analyser les implications.

      [la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/24/langue-francaise-et-mondialisation-iv.html ]

       

      Cordialement

      Le Collectif Indépendance des Chercheurs
      http://science21.blogs.courrierinternational.com/
      http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


    • tf1Goupie 24 mai 2013 17:17

      C’est assez ridicule comme discours : on parle ici d’études supérieures, pas de l’école « obligatoire », et les études supérieures se doivent d’être ouvertes sur le monde.

      Ce reflexe chauviniste d’arrière-garde c’est un peu comme si on refusait l’entrée d’Internet dans nos facs pour des raisons ideologiques.

      Les études supérieures françaises c’est aussi des milliers d’ingénieurs français qui vont exporter notre savoir-faire, notamment dans la silicon valley.

      Même les Chinois se sont mis à l’Anglais, et pas pour abandonner leur propre langue (qui d’ailleurs ne se parle pas de la même façon sur les différentes provinces chinoises).


    • mac 24 mai 2013 10:04

      L’anglais a déjà envahi toute la bureaucratie européenne , on ne sait pourquoi puisque la GB n’est même pas dans la zone Euro ni dans l’espace Schengen (elle est un peu européenne quand ça l’arrange ?) et que le français est plus utilisé comme langue maternelle que ne l’est l’anglais au sein même de l’Europe.
      Si vous laissez l’anglais pénétrer dans nos universités, il s’incrustera comme langue dominatrice et on ne saura bientôt plus dans nos universités que curl se dit rotationnel en français. D’ailleurs pourquoi emploie-t-on le mot master dans nos universités ? Personne ne semble se poser la question...

      Au Canada francophone où ils ont encore plus que nous affaire à l’hégémonie de la langue anglaise, il passent des lois contre l’affichage en anglais (loi 101 au Québec si je ne m’abuse) et certaines universités francophones dans des provinces où le français est minoritaire se refusent à intégrer l’anglais dans le majorité des cours, ce qui contraint les anglophones à aller parfois étudier à 200 km de chez eux. Ce n’est évidemment pas au goût de ces derniers.
      C’est le cas notamment de l’Université de Moncton au Nouveau Brunswick qui pour l’instant continue à résister, contrairement parfois à nous.

      Il faut dire que chez-nous, combien de journalistes ou « d’intellectuels » sont heureux de nous montrer qu’ils parlent l’ anglais dans les médias, même si c’est parfois comme des vaches espagnoles...


      • pyjahman pyjahman 24 mai 2013 21:14

        Si le Québec ne force pas par la loi à ce que le français reste une langue obligatoire, il se fera bouffer en moins de 10 ans. Je suis à Montréal, et il est triste de constater que tous les jeunes lycéens ou qui étudient au CGEP parlent tous anglais entre eux.


      • taktak 26 mai 2013 22:43

        « L’anglais a déjà envahi toute la bureaucratie européenne , on ne sait pourquoi »

        l’explication est assez simple : l’anglais est la langue de la finance, c’est à dire la langue de la classe capitaliste qui construit et dirige l’UE. De fait imposer l’anglais, c’est imposer l’idéologie qui domine dans les pays anglo saxons, l’idéologie de tatcher et de Reagan.

        Bref, le choix de l’anglais est un choix de classe.

        Je vous conseille de lire le communiqué commun de l’association COURRIEL et de la Libre Pensée.
        http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/declaration-commune-de-courriel-et-de-la-libre-pensee/


      • mac 24 mai 2013 10:21

        @L’auteur

        Vous dites :
        "Ecartons, enfin, la critique affolée des idolâtres de la francophonie, pour qui enseigner à l’Université dans tout autre langue que le français revient toujours à réduire « l’influence de notre langue dans le monde » (vieille antienne teintée de colonialisme)"

        Allez dire ça à des québécois, ils seront sûrement d’accord avec vous...

        Le français en 2050 c’est potentiellement 500 millions de personnes qui le pratiqueront (plus ou moins) avec une Afrique qui risque de se développer avec ou sans nous. Je vous rappelle que 2050 c’est dans 37 ans et qui croyait vraiment que le Chine serait où elle en est en 1976 ?

        Non, la francophonie ne semble vraiment pas une priorité pour la majorité de nos politiques. Il n’ y a qu’à voire comme les sommets de la francophonie sont relativement peu médiatisés. Trop de nos politiques n’y croient pas et préfèrent se faire vassaliser par le monde anglo-saxon.
        Pourtant il y beaucoup à faire avant qu’il ne soit trop tard...


        • Lecrabe 24 mai 2013 10:32

          S’il paraît utile et productif de comprendre et savoir s’exprimer en Anglais pour la recherche internationale, l’apport de la diversité des langues dans la richesse de la pensée est de loin plus nécessaire que jamais.

          Ainsi en philosophie et épistémologie, en sciences humaines, sociologiques, psychologiques et cognitives, en sciences physiques et biologiques, les « écoles de pensées » à travers les pays, leur langue et leur histoire ne sont pas un vain concept et contribuent à une diversité des approches, des problèmes et des théories qu’un travail dans une langue unique appauvrit.

          Plutôt donc qu’un enseignement en Anglais dans les études supérieures qui ne pourront que nuire au travail et à la production scientifique en France, il serait bien plus utile de se pencher sur l’apprentissage de l’Anglais dans l’éducation primaire et secondaire.
          Savoir parler Anglais dans un monde dominé par les USA est d’une nécessité et d’un avantage évidents, mais promouvoir le travail intellectuel en sciences dans une langue étrangère est d’une stupidité sans borne, à l’image de ses promoteurs aux courtes vues et à l’américanisation acquise.


          • pyjahman pyjahman 24 mai 2013 21:18

            Exact, et pourquoi ne pas rédiger les articles scientifiques en français et les faire traduire par de réels bilingues (qui seraient rémunérés pour ça) avant d’être publiés ?
            Si vous saviez le temps que perds beaucoup de chercheurs à recorriger 10 fois leur texte écrit en anglais.


          • pyjahman pyjahman 24 mai 2013 21:18

            que perdent *

            Pardon


          • ecolittoral ecolittoral 24 mai 2013 10:50

            Comment sélectionner (éliminer) des jeunes ? Par l’argent, les notes le barrage de la langue.

            Ma fille est en 1ère STI2D certains cours de technologie et d’architecture sont en anglais.
            Résultat, certains redoubleront parce que leurs notes en techno et architecture sont insuffisantes. Insuffisantes parce que leur niveau en ’anglais est insuffisant...pour comprendre les cours !!! On plante VOLONTAIREMENT nos gamins en leur imposant de plus en plus de contraintes injustifiées.

            Pourquoi, un diplômé serait il moins rentable dans une entreprise parce qu’il ne maîtrise pas telle langue...alors que cette entreprise n’a pas besoin d’un bi lingue ou tri lingue mais d’un technicien ou d’un ingénieur compétent ?
            Autre sujet. Pourquoi « faire des affaires » avec la Russie, le Brésil, l’Inde devrait passer par une langue étrangère aux Russes, Brésiliens, Indiens ?

            Pour terminer. J’ai passé pas mal d’années à l’étranger. Moi qui suis réfractaire et plutôt hermétique aux langues, je me suis donné la peine, par obligation, d’apprendre sur le tard, les rudiments des langues pour « baragouiner » avec la population.
            J’en conclu :
            - qu’en cas de nécessité, il faut apprendre (un peu, beaucoup) une ou plusieurs langues.
            - que le simple fait de parler (baragouiner) la langue du pays est un signe de reconnaissance apprécié des habitants. Ce qui ouvre des portes...et permet de faire des affaires.

            J’allais oublier ! Nous avons des filières linguistiques (LEA) d’excellentes qualité. En cas de nécessité, on peut faire appelle à ces diplômés compétents y compris dans les domaines techniques.

            LE COMBLE !!! L’Angleterre, les USA (jusqu’à preuve du contraire) ne font pas partie de l’Europe....et beaucoup d’écrits européens sont rédigées uniquement en anglais ????

            • Captain Marlo Pilou Camomille 24 mai 2013 19:52

              ecolittoral,

              L’ Angleterre et les USA ne font pas partie de l’ Europe, certes, mais avec les accords transatlantiques et la disparition programmée des Nations européennes, nous allons devenir la banlieue du Texas....

              Les accords transatlantiques sont des accords de libre échange où les entreprises américaines vont pouvoir porter plainte contre les pays qui feront des lois contraignantes, susceptibles de diminuer les profits distribués à leurs actionnaires.

              Par exemple, une loi sur l’eau contre les gaz de schistes, au hasard..., plainte sera déposée devant une Cour internationale. Le Québec est traîné en justice par l’entreprise américaine Lone Pine qui lui réclame 250 millions de dollars.

              La Loi Fioraso n’est pas en faveur de 2 langues, Français + globish américain, c’est une loi qui REMPLACE le français par l’anglais, dans l’enseignement supérieur pour commencer.
              Le reste suivra.

              Pourquoi les USA se sont donné le mal de construire l’ UE et l’euro ? Pour nos beaux yeux ou pour leurs intérêts ?

              Vidéo de François Asselineau : « Pourquoi l’ Europe est comme elle est ? » sur le site de
              l’UPR.


            • Laurent Watrin Laurent Watrin 25 mai 2013 13:40

              On peut partager votre émotion sur le « plantage volontaire » de certains étudiants... Mais vous faites une petite erreur : l’Angleterre (le Royaume-Uni) fait bien partie de l’Europe. Une précision : l’Union européenne favorise des relations linguistiques qui vont bien au delà de l’anglais. Et la cour de justice, qui forme, par sa jurisprudence, le grand Code Civil européen, travaille toujours en... français. Exclusivement. Bien cordialement.


            • taktak 26 mai 2013 22:51

              Question : en quelle langue est écrite l’accord sur le Grand Marché Transalantique ?
              uniquement l’anglais et il n’y a pas de traduction dans les autres langues officielles de l’Union

              En tant que fonctionnaire, je peux confirmer que l’ensemble des discussions communautaires, et ce malgré de rare circulaire demander de favoriser la traduction, se font exclusivement en anglais.
              Bien évidemment, je vous laisse deviner qui arrive à imposer le plus facilement ses vues... Car lorsqu’il s’agit d’argumenter des points très techniques, souvent dans des délais très court, ne pas travailler dans sa langue revient à s’imposer d’être en situation d’infériorité

              @ L’auteur, les hauts fonctionnaires français utilisent si outrageusement l’anglais, que le premier ministre a du se fendre d’une circulaire pour leur rappeler l’obligation (pour l’instant) constitutionnelle d’utiliser le français.... Souvenons nous de Trichet déclarant qu’il ferait son discours en anglais, « la langue de l’économie »....


            • pyjahman pyjahman 27 mai 2013 15:37

              Très bon message, merci Musima.
              Une petite remarque tout de même, je pense sincèrement que Fioraso & Co n’ont pas du tout conscience de l’enjeu de leurs lois, ils ne sont pas des agents doubles des USA, ils sont simplements pressés par une politique du chiffre et de la rentrée d’argent par n’importe quel moyen et trouvent des solutions à court terme.
              Ces gens là ne sont pas des intellectuels, ce sont des épiciers qui gèrent la France comme une supérette.

              Bien à vous tous


            • Kookaburra Kookaburra 24 mai 2013 11:14

              Bonjour Laurent.

              Depuis quelques années les cours en anglais se sont multipliés dans de nombreux établissements, surtout dans les grandes écoles, mais aussi dans les universités comme Strasbourg et Lyon. Le but annoncé est d’attirer les étudiants étrangers. Pourquoi l’anglais plutôt qu’une autre langue ? On dit que l’anglais est plus facile et plus courant. On pourrait ajouter que les Anglais sont nuls en langues, alors que les Allemands, Suédois etc. parlent aussi l’anglais. Je suis d’accord avec vous que le français n’est pas, pour autant, menacé. L’Académie française a déclaré que les cours en anglais « favorisent une marginalisation de notre langue  ». Un peu exagéré me semble-t-il. Plutôt que l’esperanto, l’espagnol serait peut-être une possible alternative à l’anglais ? 


              • ghjuvanpaulu 24 mai 2013 11:56

                Tout à fait d’accord avec cet article : En Corse (d’où je vous écris), il serait judicieux d’inciter les jeunes à s’approprier l’italien qui en plus d’être la langue du voisin, fut la langue écrite des Corses jusqu’aux environs de 1850...
                Cela justifierait l’enseignement du corse (langue italo-romane), qui est en intercompréhension directe avec la langue de Dante !


                • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 24 mai 2013 12:05

                  Bonjour Laurent Watrin,

                  Excellent, votre article : pondéré et posant bien la question. Bravo. Et de plus, sans prosélytisme aucun, vous terminez en parlant de l’espéranto. Parfait.

                  Un bémol, cependant, quand dès la première phrase, vous écrivez : 

                   »L’anglais s’est imposé dans de nombreux domaines.« 

                  Une langue ne s’impose pas, elle est imposée, ce qui n’est pas la même chose. Ne négligez pas la volonté politique. N’oubliez pas qu’une langue, c’est une arme. C’est ce qu’ont bien compris les séducteurs, les avocats et les hommes politiques.

                  Pour illustrer mon propos, voici quelques citations avec leurs sources. Tout est donc vérifiable.  Non, mille fois non, une langue ne s’impose pas, on l’impose. Nuance ! (ces citations figurent déjà dans un autre de mes commentaires).

                  « Lorsque le Pacte de Varsovie se dénoua, cela se fit en anglais. Lorsque le G7 se réunit, il le fait en anglais. L’anglais est la langue de l‘informatique et des agences de presse. Le seul organisme international qui continue à utiliser une langue « étrangère » est la Commission européenne de Bruxelles. Avec un peu de chance, nous y mettrons un point final ! »

                  Jenkins, The Times, 1995.

                  ___________

                  « Les autres langues demeurent des patois, tandis que l’anglais devient la grande langue des affaires gouvernementales, du commerce, de la loi, de la science, de la littérature et de la théologie. C’est une langue universelle pour les grandes questions matérielles et spirituelles. »

                   (Un auteur du nom de George, cité par Carnival culture : the thrashing of taste in America » James. B. Twitchell Columbia University Press, 1992.)

                   __________

                  « Au XXIe siècle, le pouvoir dominant, c’est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique est le capitalisme anglo-saxon. »

                   Margaret Thatcher (Marianne, 31 juillet 2000).

                   __________

                  « Il y a 6000 langues parlées dans le monde, c’est 5999 de trop, l’anglais suffira. »

                   Un sénateur états-unien.

                   (rapporté par le Figaro Magazine, 22 juin 2002)

                  __________

                  « Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons est de l’affronter à fond »

                   (Rapport annuel du British Council 1987-1988).

                  Et je pourrais continuer.

                  Cordialement.

                  T.S.


                  • Laurent Watrin Laurent Watrin 24 mai 2013 14:13

                    Très juste, M. Saladin. On pourrait ajouter les déclarations de nombreux ministres et chefs de l’Etat français à propos des langues régionales. L’Etat nation a effectivement imposé le français comme langue nationale... et imagine mal de desserrer l’étau encore aujourd’hui.


                  • paul 24 mai 2013 13:09

                    S’il fallait une preuve supplémentaire de la soumission de ce gouvernement comme le précédent, à la mondialisation, c’est bien cette loi Fioraso .

                    La mondialisation économique et financière ne veut aucune barrière, qu’elle soit physique comme les frontières ou culturelles car représentant l’identité des nations : dogme de la libre circulation des capitaux et des marchandises, et de la concurrence libre et non faussée : belle hypocrisie pour désigner la loi du plus fort , celle des multinationales hégémoniques .

                    La défense de l’exception culturelle française devant le rouleau compresseur anglo-saxon, fait figure de combat de tranchée, de combat d’arrière-garde, et l’UE accomplit parfaitement son rôle de complice pour cette mondialisation, par l’acculturation des peuples .

                    Ainsi, en vue du grand marché transatlantique en 2015 qui se prépare très discrètement depuis quelques années ( quels débats, quels infos ?), nous serons prêt à causer « fluently english » pour le bizness .

                    Mme Fioraso méritera, haut la main, le prix 2013 de la carpette anglaise .

                     www.langue-francaise.org/Articles_Dossiers/Carpette_historique.php
                     https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_de_la_Carpette_anglaise

                     


                    • Ruut Ruut 24 mai 2013 14:28

                      un peut comme la publicité des marques Françaises qui n’est meme plus en Français mais sous titré...


                      A quoi sert le ministre de la culture, puisque la culture Française est inexistante ?
                      Un ministre de moins et des economies directes.



                      • Captain Marlo Pilou Camomille 25 mai 2013 05:59

                        Et à quoi sert la Ministre de la Francophonie...., une plante verte !


                      • ZenZoe ZenZoe 24 mai 2013 14:44

                        Il me semble que cette loi a été initiée pour régulariser la situation des conférenciers étrangers très pointus sur un sujet, ne parlant pas notre langue et s’exprimant la plupart du temps en anglais. Ils représenteraient environ 10% des intervenants en amphi. Pour le moment, leurs cours en anglais, pourtant interdits par les lois françaises, existent bel et bien et il s’agissait de mettre fin à une hypocrisie. Pour l’instant, je ne vois là rien de choquant.
                        En ce qui concerne les conférenciers français, ils vont bien sûr continuer à enseigner en français - pas le choix de toute façon, les enseignants en France ne sont pas au top quand il faut s’exprimer autrement que comme Molière smiley
                        Franchement, je crois qu’on voit un problème là où il n’y en a pas.

                        L’histoire d’attirer des étudiants étrangers n’est qu’un prétexte et ne tient pas la route par contre. Et si on veut favoriser l’apprentissage du français, mieux vaudrait s’attacher à combattre les coupures de subventions aux structures d’enseignement du français dans le monde et sur notre sol - la situation est déplorable et il y a de quoi faire.


                        • Captain Marlo Pilou Camomille 25 mai 2013 06:04

                          ZenZoé,

                          Vous ne voyez pas où est le problème parce que vous croyez qu’il s’agit de résoudre un problème pratique.
                          Il s’agit de bien autre chose, de la disparition des Nations européennes et de leur intégration dans le Nouvel Ordre Mondial...

                          ** « La décomposition des nations européennes » livre de Pierre Hillard
                          ** « Vidéo de François Asselineau : » Ce qui se cache derrière le referendum en Alsace."site de l’ UPR


                        • Laurent Watrin Laurent Watrin 25 mai 2013 15:22

                          @zen zoe.Votre éclairage est intéressant. Mais avons-nous besoin d’un article de loi pour régulariser la situation des conférenciers anglophones ?


                        • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 24 mai 2013 16:50

                          Et que pensent les universitaires étrangers de ce projet de loi ?

                          L’enseignement en anglais en France, une erreur historique

                          http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/05/lenseignement-en-anglais-en-france-une-erreur-historique.html

                          par : 

                          Emily Apter New York University, responsable de collection à Princeton University Press ; Izabela Aquino Bocayuva Directrice du Centre de philosophie, université de Rio de Janeiro ; Xiaoquan Chu Doyen de l’Institut des langues et de la littérature étrangère, université Fudan, Chine ; Jacques Lezra Department of Comparative Literature, New York University ; Michael Loriaux Professor of Political Science, Northwestern University ; Nobutaka Miura Professeur à l’université Chûo, Japon ; Myroslav Popovych Directeur de l’Institut de philosophie de l’Académie des sciences d’Ukraine ; Dumitru Topan Recteur de l’université de Craiova, Roumanie ; Fernando Santoro Directeur du programme de doctorat, université de Rio de Janeiro.


                          Instructif, n’est-ce pas ?


                          • tf1Goupie 24 mai 2013 20:55

                            C’est étonnant : ces universitaires confondent langue et culture et par ailleurs semblent penser que quand on parle Anglais on ne sait parle plus parler Français....


                          • Captain Marlo Pilou Camomille 25 mai 2013 06:18

                            TF1,
                            Ben, si justement, culture, histoire et pensée nuancée sont liées dans une langue.
                            Vous devriez en discuter avec des traducteurs, ils vous expliqueraient la difficulté qu’il y a à traduire les nuances d’une langue à l’autre...

                            Mais félicitations quand même, vous avez bien intégré la détestation de votre pays que distille
                             l’ Empire avant de nous phagocyter !!


                          • tf1Goupie 26 mai 2013 21:59

                            Vous faites la confusion entre : « être lié » et « être confondu ».

                            Pas mes félicitations à votre prof de Français qui vous a mal inculqué les nuances de la langue dont vous vous gargarisez.

                            Et changez de lunettes, vous voyez de la haine où il n’y en a pas.

                            Bref détester l’intelligence c’est encore pire que détester sa langue.

                            Les franchouillards comme vous peuvent rester à l’abri de leur clocher, on se passe très bien de leurs leçons.


                          • mortelune mortelune 24 mai 2013 16:55

                            Le dollar a remplacé l’étalon or, les achats d’énergie fossiles se font en dollars ainsi que les transactions bancaires et l’anglais est incontournable. Il y en a encore qui pensent que les anglo saxons ne dominent pas au moins la moitié de la planète ? Ils nous dominent de la tête aux pieds avec la complicité de nos dirigeants successifs. Bêtes que nous sommes nous n’y avons vu que du feu. Le rêve américain se transforme tout doucement en cauchemar et quand nous nous réveillerons nous aurons les chaines aux pieds. 

                            Sans être nationaliste il y a quand même un minimum de respect et d’estime de soi à avoir. 

                            • lulupipistrelle 24 mai 2013 18:18

                              Si les Français doivent faire leurs études en anglais, en France... les plus avertis partiront étudier dans des pays de langue anglaise... au moins cela leur garantira la qualité de la langue pratiquée par les enseignants... 
                              En fait, la majeure partie des étudiants ne peuvent prétendre à aucune bourse...se loger dans les villes universitaires coûtent une fortune, et leurs parents ne peuvent quasiment rien déduire de leurs impôts... 
                              Alors vu que les conditions de logements sont partout meilleures et moins onéreuses, vu qu’il faut payer pour ne pas se retrouver dans des filières encombrées pour décrocher un diplôme reconnu parce qu’ inaccessible à la masse, vu que les parcours originaux primeront toujours sur les parcours fléchés... on peut s’attendre à une expatriation des plus entreprenants, et on accueillera tous les recalés des systèmes étrangers... une vraie permutation... elle est pas belle la vie ? 


                              • pyjahman pyjahman 24 mai 2013 21:01

                                @L’auteur et tous les lecteurs

                                On voit bien l’hypocrisie qui sous couvert d’une soi disante mondialisation, il faudrait parler la langue transatlantique plutôt que le mandarin.
                                Vraiment il est plaisant de voir le consensus sur cette question d’abandon de la langue française sur Agoravox, si nous perdons ce combat, alors nous n’auront plus aucun éléments pour se battre. La langue étant le moteur de la pensée, et la pensée créatrice de concepts partagés par la langue.
                                Bien à vous tous


                                • Captain Marlo Pilou Camomille 25 mai 2013 06:14

                                  TF1,

                                  Ben si justement, langue, histoire, culture et formulation nuancée de la pensée sont intimement liées.

                                  Vous devriez discuter avec des traducteurs, ils vous expliqueraient tout le difficulté à traduire les nuances d’une langue dans une autre....

                                  Mais il faut vous féliciter, vous avez bien intégré la détestation de votre pays que l’Empire n’a de cesse d’instiller dans les esprits avant de nous phagocyter.... 


                                  • ecolittoral ecolittoral 25 mai 2013 12:22

                                    Hors orthographe et caractères (avec toutes mes excuses) parce qu’assimilé par l’écoute sans passer par l’écrit et la lecture !

                                    Techecur ederim, efcaristo poly, spaciba, ni rao, gracias, yassou, denk cheun.
                                    Quelques petits riens que j’ai mémorisé par respect de la personne que j’avais en face de moi.
                                    Ah oui ! J’oubliais. Merci, bonjour....
                                    Il y a aussi lenglêt...mais comme je n’en ai jamais eu besoin...

                                    • mortelune mortelune 26 mai 2013 14:25

                                      Quand on voit qui est en tête de liste de la fondation franco-américaine on comprend pourquoi on va finir par parler anglais dans pas longtemps. Pauvre France !

                                      Najat Vallaud-Belkacem elle aussi en fait parti évidemment...

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