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Accueil du site > Actualités > Europe > Europe : la démocratie se conquiert par la base !

Europe : la démocratie se conquiert par la base !

Une révolution est un train de se dérouler sous nos yeux. Une sorte de nouveau Serment du Jeu de paume. Les cinq candidats à la Présidence de la Commission Européenne se sont engagés sur le fait que l’un d’eux serait effectivement le prochain Président de la Commission Européen. Le Conseil Européen se trouvera-t-il ainsi dépassé par un nouveau pouvoir, celui des citoyens européens ?

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Eurovision ne sert pas seulement qu’à diffuser des chansons de chanteuses à barbe. Cela sert aussi à retransmettre des débats électoraux. Et ce fut le cas ce jeudi 15 mai 2014 à 21h00 où les cinq candidats à la Présidence de la Commission Européenne ont participé à un débat contradictoire dans le cadre de la campagne des élections européennes du 22 au 25 mai 2014. Ce débat, qui s’est déroulé dans l’hémicycle du Parlement Européen à Bruxelles (pas à Strasbourg), a été retransmis (entre autres) par les chaînes françaises LCP-Public Sénat, i-Télé et Arte.

C’est une première historique sur des chaînes de télévision accessibles à tous que le débat électoral soit maintenant supranational pour les élections européennes et cela montre à l’évidence qu’il y a un réel enjeu.

De gauche à droite sur l’écran, participaient à la soirée : le Grec Alexis Tsipras, représentant de la gauche radicale, la jeune Allemande Ska Keller, représentante des écologistes, l’Allemand Martin Schulz, Président du Parlement Européen sortant et représentant des socialistes et sociaux-démocrates, l’ancien Premier Ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, représentant du PPE (centre droit), et enfin, l’ancien Premier Ministre belge Guy Verhofstadt, représentant des centristes (libéraux et démocrates).

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Il n’y a aucun représentant de l’extrême droite puisque celle-ci n’a investi aucun candidat à la Présidence de la Commission Européenne. Elle s’est trompée d’élection. Le FN se croit en pleine expansion dans les sondages en France, mais par son absence, il a raté le train de l’histoire.

Le décrypteur habituel des émissions télévisées, Daniel Schneidermann, remarquait dans sa chronique de ce 16 mai 2014 : « Et même, disons le mot, j’ai assisté à une vraie rencontre, celle de l’Europe et de la télé. Oui, l’Europe institutionnelle, pas l’Europe en creux (Bruxelles la punitive, le dumping social allemand), ni l’Europe-coups de gueule (Cohn-Bendit et ses gueulantes pour zapping), ni même, hélas, l’Europe des anti-Europe (l’absence de tout représentant de la mouvance lepénoïde laissait tout de même une désagréable impression d’entre soi), mais l’Europe du cœur de la machine, avec sa palette de visages, ceux des éléphants (Juncker, Verhofstadt, Schulz, tous les trois zoologiquement intéressants, chacun son genre), comme ceux des outsiders Tsipras et Keller, les plus attendus évidemment, c’est-à-dire dont on attend sans trop y croire qu’ils nous donnent envie d’aller voter. ».

La "désagréable impression d’entre soi" est imputable à la seule "mouvance lepénoïde" elle-même qui avait refusé de désigner un candidat à la Présidence de la Commission Européenne, choix d’ailleurs logique par rapport à son discours antieuropéen pas très constructif mais quand on refuse de jouer, il ne faut pas reprocher aux autres de vouloir jouer.

La langue du débat était l’anglais, car il était retransmis dans les vingt-huit pays de l’Union Européenne, mais Alexis Tsipras a parlé en grec et Jean-Claude Juncker en français. Les autres ont parlé un anglais excellent. Tous, à l’exception de Jean-Claude Juncker, avait un certain charisme, Ska Keller, la seule femme de l’assemblée, en avait sans doute un peu plus que les autres avec ses sourires et sa rapidité d’esprit.

Cependant, les conditions de ce débat ont pu favoriser parfois l’ennui des téléspectateurs français, en raison de la traduction orale qui était assez difficile à écouter en doublage (il aurait mieux fallu laisser la version originale et sous-titrer en français en direct comme les moyens technologiques le permettent maintenant dans les conférences internationales), et le format du débat, avec trop de questions, une seule minute de réponse par question, qui rend l’exercice de synthèse très périlleux pour des sujets complexes, des applaudissements à chaque fin d’intervention qui nuisaient à la bonne compréhension de l’ensemble.

Honte aux chaînes françaises nationales et généralistes, France Télévisions et TF1, qui n’ont jamais voulu intéresser les citoyens français à cette campagne cruciale des élections européennes. À l’exception peut-être d’Alexis Tsipras dont je n’ai pas connaissance des compétences linguistiques, les autres candidats sont capables de parler français et un débat organisé spécifiquement en France en langue française n’aurait pas été superflu, sachant que la France est le deuxième pays le plus peuplé de l’Union Européenne après l’Allemagne qui jouit, elle, de son côté, de deux candidats allemands même si ceux-ci sont férocement opposés à la Chancelière Angela Merkel.

Ici, le télélecteur français pourrait ne pas se sentir concerné, ne pas s’identifier, pourrait se sentir même exclu d’un débat qui n’est pas dans sa langue et dans lequel aucun Français n’est présent (Michel Barnier avait voulu être le candidat du PPE à la place de Jean-Claude Juncker et l’aurait probablement remplacer avec avantage).

La France semble en effet peu impliquée sur le plan européen aujourd’hui, à la veille des élections européennes, aucun candidat chef de file, et aussi, le Président François Hollande soutient du bout des lèvres le chef de file de son courant politique, Martin Schulz, tandis que l’UMP est assez divisée au point de donner comme raison de voters pour ses listes la possibilité de sanctionner le pouvoir socialiste sans s’aventurer avec le FN qui ferait, malgré lui, le jeu du PS. Seules en France, les listes centristes (UDI et MoDem) sont ouvertement, passionnément et unanimement favorables à la construction européenne.

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L’impression générale qui est ressortie de ce débat pouvait peut-être faire ressentir un peu de confusion, car il était difficile de s’y retrouver entre les propositions des uns et des autres, sur ce qui esquisserait les réels clivages.

Il était assez compréhensible qu’Alexis Tsipras se distinguât un peu mieux des autres en dénonçant la "troïka" (UE, BCE, FMI) dans les pays où l’austérité budgétaire est imposée : « Si nous voulons vraiment sortir de cette crise, nous devons investir dans le développement et la cohésion sociale. ».

Ce à quoi Jean-Claude Juncker, qui fut longtemps président de l’Eurogroupe, a tenu à répondre : « J’accepte beaucoup de reproches mais je n’accepterai jamais que nous avons été insuffisamment solidaire de la Grèce ! » en rappelant qu’il a passé des mois, jour et nuit, plutôt la nuit d’ailleurs, à travailler et faire avancer ce sujet des dettes souveraines.

Qui aurait gagné ou perdu le débat ? C’est un jeu journalistique qui n’a pas beaucoup d’intérêt. À l’évidence, Jean-Claude Juncker, soutenu par Angela Merkel, n’a pas montré beaucoup d’enthousiasme ni de passion ni même de leadership pour l’Europe. Au contraire, Guy Verhofstadt a été très combatif, très actif pour reprendre par la base, par les électeurs, les cartes de la construction européenne dont les dérives bureaucratiques sont dénoncées avec raison. Jean Quatremer, de "Libération", a donné l’avantage à Ska Keller « qui a montré que la jeunesse avait faim d’Europe et qui a donné faim d’Europe » tandis que son collègue toujours de "Libération" Dominique Albertini a trouvé que Guy Verhofstadt avait bien marqué son territoire, comme Alexis Tsipras du reste. En revanche, Martin Schulz, contrairement à d’habitude, a été moins percutant.

En fait, l’enjeu ne se situe pas là. Il ne se situe pas dans le choix de l’un ou l’autre, il se situe au niveau des institutions européennes et je ne sais pas si les citoyens européens peuvent aujourd’hui se rendre compte que le vent de l’histoire est en train de passer.

Effectivement, à la fin du débat, amorcé par Guy Verhofstadt, mais repris en chœur par ses quatre autres concurrents, l’idée que le futur Président de la Commission Européenne serait parmi eux cinq a été admise. C’est un énorme pas dans la démocratisation de l’Union Européenne.

Dans les textes (le Traité de Lisbonne), c’est le Conseil Européen (donc, les chefs d’État et de gouvernement des vingt-huit États membres) qui désigne le nouveau Président de la Commission Européenne. Jusqu’à aujourd’hui, cette désignation s’est toujours faite dans l’opacité la plus regrettable, avec des compromis qui sont loin de donner à l’Europe un véritable manager. Comme l’a rappelé dans "Les Échos" le directeur des études de la Fondation Robert Schuman, Thierry Chopin : « Une union de cinq cent millions de citoyens ne peut se passer de leadership. ».

Or, grâce au Traité de Lisbonne que beaucoup, en France, semblent contester, le Parlement Européen a désormais le pouvoir, le réel pouvoir, de rejeter le choix du Conseil Européen. C’est donc avec émotion qu’on pouvait entendre les chefs de file de tous les groupes prêts à s’investir dans le travail européen refuser clairement un éventuel diktat issu du Conseil Européen. Un peu à la manière de l’arrivée du Cartel des gauches en 1924 et de l’épreuve de force entre Alexandre Millerand et Édouard Herriot.

La question sera évidemment : est-ce tout le monde, de ces candidats, ira jusqu’au bout de cette logique institutionnelle ? L’enjeu est pourtant énorme : si le Conseil Européen réussissait à choisir une autre personnalité, dite de compromis comme toujours, cela signifierait qu’il se coucherait sur le suffrage universel, sur les cinq cents millions d’Européens qui auront élu leurs 751 députés européens.



Rendons à César ce qui lui appartient : c’est bien Martin Schulz qui a initié cette démarche de vouloir investir des candidats à la Présidence de la Commission Européenne, dès le début de l’année 2013. De plus, Président du Parlement Européen, il est bien placé pour représenter le point de vue des parlementaires européens face au Conseil Européen auquel il s’est durement opposé lors de l’élaboration du budget européen 2014-2020. Ce jeudi soir, Martin Schulz a réaffirmé sa détermination en mettant clairement les points sur les i (d’institutions) : « S’ils osaient désigner quelqu’un d’autre, lui ou elle n’obtiendrait pas une majorité au sein du Parlement Européen ! ».

Si bien que, ne voulant pas déserter ce terrain électoral, tous les autres partis ont suivi cette tendance à désigner un candidat (à l’exception des extrêmes droites assez divisées sur le plan européen). Même le PPE, initialement très réticent à l’instar d’Angela Merkel refusant le principe d’automaticité, s’y est finalement conformé et Jean-Claude Juncker a, lui aussi, confirmé qu’il ne serait pas pensable de choisir un Président de Commission Européenne en dehors des protagonistes de ce débat : « C’est le début de quelque chose qui n’existait pas avant : l’opinion européenne ! ».

C’est ainsi que les évolutions institutionnelles décisives peuvent être réalisées : par les hommes et pas par les institutions. Quand je dis par les hommes, c’est évidemment dans le sens générique et à l’exception (éclatante) de Ska Keller, il faut regretter que les femmes sont encore trop peu présentes dans un rôle majeur au sein des institutions européennes : aucune n’a encore présidé la Commission Européenne (pour le cocorico français, les deux seules femmes à avoir présidé le Parlement Européen sont françaises, Simone Veil et Nicole Fontaine).

Finalement, le vrai enjeu de ces élections européennes, ce n’est pas de savoir quel sera le ou les groupes majoritaires, mais bien quels vont être les rapports de force entre le Parlement Européen et le Conseil Européen. Il est bien évident que si le citoyen français désertait les bureaux de vote ce 25 mai 2014, alors l’Histoire se passerait de lui.


Les cinq candidats ont aussi montré une autre solidarité que sur le seul plan institutionnel. Les premiers mots du débat furent pour un hommage à Jean-Luc Dehaene qui a été rendu par Martin Schulz et Guy Verhofstadt, et en fin d’émission, Ska Keller a eu une pensée pour les centaines de jeunes filles prises en otage au Nigeria, montrant une affiche à l’écran, suivie des autres candidats.

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Oui, sans doute qu’en France, cela aura pu troubler, étonner, même inquiéter, mais le débat européen, pour la première fois en France, est devenu un vrai débat européen et pas un débat qui n’est qu’une simple resucée d’arrière-pensées de politique intérieure.

Pour ce débat du 15 mai 2014, à mon sens, deux personnalités se sont nettement distinguées en montrer leur capacité à assumer le rôle pleinement nouveau du Parlement Européen, à incarner pleinement cette Europe plus démocratique : Guy Verhofstadt et Ska Keller, qui, étrangement (!), ne sont pourtant pas les favoris dans la course. Aucun vote n’est prévisible, n’hésitez donc pas à voter par vous-même ! Les surprises électorales, dans le passé, ont toujours été légions. Le pire n’est jamais sûr !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (16 mai 2014)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jean-Claude Juncker.
Martin Schulz.
Guy Verhofstadt.
Jean-Luc Dehaene.
Les élections européennes de 2014.
Les candidats à la Présidence de la Commission Européenne.
Le budget européen 2014-2020.
Euroscepticisme.
Le syndrome anti-européen.
L’Europe des Vingt-huit.
La révolte du Parlement Européen.
La construction européenne.
L’Union Européenne, c’est la paix.

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35 réactions à cet article    


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 17 mai 2014 08:31

    Tf1tigue pas mec,
    " C’est une première historique sur des chaînes de télévision accessibles à tous que le débat électoral soit maintenant supranational pour les élections européennes et cela montre à l’évidence qu’il y a un réel enjeu. " l’enjeu est juste d’institutionaliser cet organe de propagande entrecoupé de divertissement commerciaux pour le muter en organe politicocitaire ! tu comprends mec !


    • claude-michel claude-michel 17 mai 2014 08:44

      Le...« Bal des faux-culs »..des magouilleurs-arnaqueurs est en marche...ça rapporte plus que le festival de cannes et les vedettes de cette farce historique sont d’accord pour ruiner les peuples...Le pire étant que nos gouvernants participent à cette infamie en approuvant d’avance le résultat.. !

      A la Bastille citoyens... !


      • berry 17 mai 2014 09:32

        Que faire face aux articles de propagande de ce troll européiste ?

        La meilleure attitude est de faire la grève des commentaires.

         


        • moebius 19 mai 2014 21:39

           Tres bonne initiative ...va te coucher et abstient toi 


        • moebius 19 mai 2014 21:50

          Tres bonne initiative...


        • César Castique César Castique 17 mai 2014 09:59

          « Les cinq candidats à la Présidence de la Commission Européenne se sont engagés sur le fait que l’un d’eux serait effectivement le prochain Président de la Commission Européen. »

          Affirmation fallacieuse : ces menteurs ne peuvent s’engager sur rien du tout de semblable, puisque la nomination du président de la Commission appartient au Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres.

          « Président de la Commission Européen. Le Conseil Européen se trouvera-t-il ainsi dépassé par un nouveau pouvoir, celui des citoyens européens ? »

          Il faut arrêter les fantasmes. Et les mensonges !!! La Commission européenne détient pratiquement un pouvoir absolu, qui est défini par l’alinéa de l’art. 213 du Traité de Rome. Même les gouvernements n’ont aucun pouvoir sur elle, et cela aussi, c’est explicitement précisé :

          « 2. Les membres de la Commission exercent leurs fonctions en pleine indépendance, dans l’intérêt général de la Communauté. »

          " Dans l’accomplissement de leurs devoirs, ils ne sollicitent ni n’acceptent d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucun organisme. Ils s’abstiennent de tout acte incompatible avec le caractère de leurs fonctions. Chaque État membre s’engage à respecter ce caractère et à ne pas chercher à influencer les membres de la Commission dans l’exécution de leur tâche.

          Ajoutons que les délibérations de cette oligarchie - seule habilitée à présenter de nouvelles lois - sont secrètes - art. 9 de son règlement intérieur - et ses décisions collégiales, ce qui exclut toute responsabilité individuelle des commissaires. Tout cela a été magistralement exposé ici, à partir des témoignages d’européistes.

          Ne comptons pas sur Rakotoarison le sentencieux*, pour avouer qu’il ment, ou qu’il reproduit sans vérifier tout ce qui tend à conforter sa propagande européiste.

          * Le FN (...) a raté le train de l’histoire.« - On connaît des cas de voyageurs ayant raté l’avion qui s’est écrasé au décollage. Ou à l’atterissage. Un type intelligent comme vous, devrait savoir qu’un fait politique ne se juge pas en soi, mais à ses conséquences. Et à ce jour, les conséquences de l’U.E. sont tellement néfastes, que ses thuriféraires sont contraints de la créditer d’une paix qui, pendant 45 ans, a été assurée par l’ »équilibre de la terreur".

          P.S. – Rappelons encore que l’OGM TC1507 a été autorisé par la Commission après que le Parlement a interdit son utilisation, dont une majorité d’Etats membres ne voulaient pas, et qui est certainement rejeté par l’unanimité des opinions publiques des 28. Certains préconisent de compenser cette absence de démocratie par l’élection d’un président de l’U.E. au suffrage universel. C’est sûr que les Français se sentiront mieux le jour où ils pourront choisir entre un Finlandais, un Chypriote et Slovène...


          • ykpaiha ykpaiha 17 mai 2014 11:06

            Encore une péripétie que ce pseudo débat.

            La seule question a se poser L’UE est ce l’Europe ?
            c.a.d la continuité d’une histoire, la finalité d’un idéal millénaire flamboyant tout autant que mortifere. ?
            Et la toujours pas de réponse qu’une sorte de mysticisme malthusianiste, de tristes petits comptables en mal de reconnaissance.

            J
            etez les ces soutanes scripturales dans la poubelle qui les a vu naitre et vous entendrez a nouveau l’Europe respirer et vivre !


            • kalon 17 mai 2014 14:10

              Une chose est certaine, aucun de ces candidats ne se présente à l’élection dans l’idée de défendre les intérêts des citoyens européens !

              C’est la seule chose dont je suis absolument certain ! smiley


              • kalon 17 mai 2014 14:16

                Verhofstadt se fait dans les 50.000,00 euros par mois rien qu’en cumulant ses mandats publiques et ses commissions de lobbyer au profit de quelques grosses entreprises.

                Mais oui, le président de la commission européenne peut cumuler des mandats publiques et privé !

                En fait, au point ou ils en sont, cela ne s’appelle même plus des conflits d’intérêt !

                Cela s’appelle « business as usuel » 


                • kalon 17 mai 2014 14:24

                  Et si vous grattez un peu, vous découvrirez que tout ces commissaires européens et ces « haut » fonctionnaires ont une société de « management » installée dans un paradis fiscal européen tel que l’Irlande, Madére ou les Açores pour y défiscaliser leurs revenus « privés » !

                  Pour les revenus venant de la commission, pas besoin de paradis fiscal, la commission est un paradis fiscal pour ses membres, c’est plus simple !

                  Payer des impôts, c’est pour les autres ! smiley


                  • Emmanuel Glais 17 mai 2014 14:25

                    La démocratie ? Par la base ? Ce serait pas plutôt en défendant le mandat impératif, l’amateurisme politique, la rotation des charges, le tirage au sort, le vote par le peuple de toutes les lois ?

                    Donc en votant Démocratie Réelle !

                    www.democratiereelle.eu

                    Imprimez votre bulletin de vote !


                    • Le Gaspésien 17 mai 2014 17:42

                      Emmanuel Glais, je suis d’accord avec vous, il était même question que je me rapproche de votre mouvement en Massif Central - Centre. Votre charte était très perfectible, çà ne c’est pas fait. La prochaine fois peut-être.



                    • kalon 17 mai 2014 14:29

                      Quelque part, il est totalement amoral que des gens fiscalement immunisés soient autorisés à s’occuper de la « chose publique »


                      • zygzornifle zygzornifle 17 mai 2014 16:10

                        a 25 000 € par mois ils vont se battre pour la bonne place bien payée , mettez les au SMIG et ils s’enfuirent en hurlant .....


                        • Werner Laferier Werner Laferier 17 mai 2014 19:00

                          Afin de chasser l’extrême droite (UPR, FN, Jobbik,Aube Dorée, Cinq étoiles, ect...) et l’extrême gauche communiste hors des élections européennes, je propose d’appliquer l’article 7 du traité de Lisbonne qui permet de suspendre les états coupable de violer les valeurs de respect de l’État de droit, de liberté et de démocratie.
                          Les partis populiste ne peuvent être qu’interdit, cette rhétorique nauséabonde du « nous le peuple » contre « Eux le pouvoir en place,les élites les étrangers » doit cesser.
                          L’Europe doit se renforcer avec l’aide d’un, Patriot Act européen.


                          • Furax Furax 17 mai 2014 19:10

                            "je propose d’appliquer l’article 7 du traité de Lisbonne qui permet de suspendre les états coupable de violer les valeurs de respect de l’État de droit, de liberté et de démocratie."

                            Merci pour cette excellente proposition. Je signe et vous demande même de lancer une pétition.
                            L’Etat Français, UMP et PS complices, s’est assis avec une audace à vomir sur le vote du peuple français en 2005. Un déni de l’état de droit et de la démocratie scandaleux et honteux.
                            La France hors de l’Europe et vite !
                            Merci Werner !


                          • Tzecoatl Claude Simon 17 mai 2014 21:35

                            Non Werner les partis populistes font partie de la liberté politique et tout parti doit être respecté face aux partis financiaristes, qu’ils soient de droite ou de gauche.


                          • Tzecoatl Claude Simon 17 mai 2014 21:37

                            Werner, tu as des accents faschistes (il faut voter pour l’Europe, il faut interdire certains partis) et tu souhaites interdire les partis à tendance faschiste.

                            Tu tiens un discours contradictoire et tu n’es certainement pas un libéral, mais un facho, et cela est bien américain par certains côtés.

                          • Werner Laferier Werner Laferier 17 mai 2014 21:48

                            Ce n’est certainement pas une personne néo-nazie qui porte des lunettes à la Heinrich Himmler qui viendra me donner des leçons !


                          • Tzecoatl Claude Simon 17 mai 2014 22:05

                            Désolé, mais tu viens d’atteindre le point Godwin, l’ami.


                          • Tzecoatl Claude Simon 17 mai 2014 22:18

                            Je t’explique ma loi : bats toi contre quelquechose, et tu finiras par ressembler ce que tu combats. Tu en es la preuve. Et l’amérique aussi.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 mai 2014 19:14

                            La question n’est plus de savoir si une dose homéopathique de vote indirect va changer quelque chose au Titanic ?
                            Mais de savoir comment en sortir, avant qu’il ne nous entraîne par le fond....

                            « L’ Europe a aidé la Grèce » en voilà une blague d’ europathe menteur et compulsif ! « La Grèce agonise ! »

                            Pour sortir de ce piège, il n’existe qu’un seul moyen, se rassembler dans un Mouvement provisoire pour appliquer la clause de sortie, l’article 50.
                            C’est ce que fait l’ UPR depuis 2007, rassembler des citoyens de tous horizons sur un programme de consensus copié sur celui du CNR.

                            Le PS n’organise pas de campagne électorale, ce qui relève pourtant du Ministre de l’ Intérieur. Le PS est dans les choux à 15 ou 18 % dans les sondages.
                            La seule chose qui puisse le sauver avec un score honorable, en plus des cadeaux fiscaux, c’est une forte abstention. « Le PS promet depuis 35 ans une Europe sociale ». Qui peut bien encore les croire ?

                            Pour la 1ere fois depuis 1979, les électeurs peuvent élire des députés qui représentent les nonnistes de 2005, qui sont pour la SORTIE de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN et vont constituer une opposition.
                            Alors que tous les autres veulent « renégocier les Traités » et « réformer l’ UE ».
                            Profession de foi de l’ UPR.


                            • César Castique César Castique 17 mai 2014 20:04

                              « C’est ce que fait l’ UPR depuis 2007, rassembler des citoyens de tous horizons sur un programme de consensus copié sur celui du CNR. »


                              Et comme ils sont déjà 5’000, en sept ans, c’est vraiment pas de la zoubia...

                              Pour ce qui est du consensus, on ne sait pas à qui il s’étend en dehors des groupusculaires originels.

                            • riff_r@ff.93 [email protected] 17 mai 2014 19:59

                              Ouh là là que c’est alambiqué tout ça ! Que de détours, de sous-entendu et de mensonges dans cet article. Tout ça pour faire valoir la stratégie élaborée par les grands partis européistes : faire croire aux électeurs que l’élection des députés européens seraient une sorte de pré-élection au suffrage universel du président de la Commission européenne . Tout ça est tellement tiré par les cheveux que ça en devient ridicule. Et c’est très dangereux car il est toujours très dangereux de mentir aux électeurs.

                              Petit rappel pour ceux qui ne savent pas comment est désigné le président de la Commission européenne. Après l’élection des députés européens au suffrage universel, le Conseil européen ( composé des 28 chefs d’états ou de gouvernement et présidé par Van Rompuy ) désigne le potentiel futur Président de la Commission européenne. Ce choix prend en compte des tendances électorales observées lors de l’élection des députés. Ensuite, le candidat désigné est nommé Président de la Commission s’il obtient la majorité des voix des députés européens.

                              Bon c’est bien comme ça que ça va se passer et il n’y a absolument rien de nouveau dans tout ça. Je ne vois vraiment pas le rapport avec le Serment du jeu de Paume !!!

                              Ensuite que se passera-t-il ? Rien de plus, quelque soit le futur Président :

                              • la Commission européenne ( constituée de 28 commissaires, non élus eux ) continuera d’être la gardienne des traités européens. Pour changer la moindre virgule aux traités qui fondent cette Europe ultralibérale dont plus personne ne veut, il faudra toujours l’unanimité des 28 membres. Condition impossible a obtenir quand bien même M. Mélenchon ou Mme Le Pen succéderait à Barroso.

                              • la Commission européenne continuera d’être la seule institution européenne disposant de l’initiative législative ( c’est à dire autorisée à proposer des lois ou des directives ). Les deux autres instances législatives que sont le Conseil des ministres ( Conseil de l’UE ) et le Parlement Européen n’ont pratiquement qu’un rôle consultatif. Précisément, pour s’opposer à la volonté de la Commission européenne il faut que les deux « chambres » s’entendent et que le Conseil de l’UE vote « non » à 74% !!! ( la majorité qualifiée car évidemment 50,1 % ce n’est pas une majorité n’est-ce pas !).

                              • Le Parlement européen continuera d’être exclu des débats dans une vingtaine de domaines dont la liste figure ici mais n’est récapitulée dans aucun texte européen.


                              Bref on le voit, les institutions européennes n’ont absolument rien de démocratique ! La seule instance où le peuple soit présent ( le Parlement ) ne possède en réalité pratiquement aucun pouvoir. C’est comme ça, comme le rappelle Cesar Castique que la Commission peut par exemple se permettre d’imposer le maïs OGM TC 1507 de Pioneer, contre l’avis du Conseil des ministres et contre l’avis du Parlement européen.

                              L’ Europe est verrouillée par les traités et ça, l’élection n’y changera rien. La seule solution est donc de voter contre cette Europe. Non pas pour la refonder ou la renégocier. Mais pour en sortir. Le seul parti qui propose cette issue est l’UPR. Depuis 7 ans ce parti politique en pleine expansion demande :

                              • la sortie de l’UE

                              • la sortie de l’euro

                              • la sortie de l’OTAN

                              L’UPR sera présent dans les 8 régions le 25 mai. Parce qu’il n’y a rien à attendre du Parlement européen il n’y a pas d’autre choix que le vote UPR.Attention, le 25 mai à 20h le vote sera clos. Il n’y a qu’un tour aux européennes !


                              • lsga lsga 17 mai 2014 20:00

                                L’UE n’est pas très démocratique, mais elle est quand même beaucoup plus démocratique que ne l’était la Vème République. 


                              • riff_r@ff.93 [email protected] 17 mai 2014 20:39

                                HEIN ?????? Alors là il faut vous expliquer.


                              • riff_r@ff.93 [email protected] 17 mai 2014 20:40

                                HEIN ?????? Alors là il faut justifier.


                              • lsga lsga 17 mai 2014 20:50

                                C’est tellement facile. 



                                Allez, un exemple parmi 1000 :
                                 
                                Dans le cadre de la Vème République, n’importe qui peut être arrêté et incarcéré durant des années sans procès. 
                                 
                                L’UE et la commission des droits de l’Homme interdit cette pratique.
                                 


                              • riff_r@ff.93 [email protected] 17 mai 2014 21:08

                                Mais vous mélangez tout !!! Vous confondez les textes de loi et la Constitution. smiley Un député pourrait très bien faire une proposition de loi qui vise à interdire la détention provisoire. Elle serait alors débattue et votée. Car je vous signale qu’en France, les députés élus à l’Assemblée Nationale disposent de l’initiative législative contrairement à ceux du Parlement européen. Ce n’est pas la Constitution de la Ve République qui instaure la détention provisoire !!! Il ne faut pas tout confondre. Les mots ont un sens.


                              • kalon 18 mai 2014 04:33

                                Nous allons choisir la peste pour éviter le choléra et nous aurons, à la fois, la peste et le choléra

                                http://www.dhnet.be/actu/monde/le-fn-toujours-en-tete-en-france-5377bcdf35704f05d695705a


                                • BA 18 mai 2014 06:58

                                  Vendredi 16 mai 2014 :

                                   

                                  France/Chômage : à nouveau en hausse au premier trimestre.

                                   

                                  L’économie française a recommencé a détruire des emplois au 1er trimestre dans le secteur marchand, où 23 600 postes (-0,1%) ont disparu, notamment dans l’intérim, selon des estimations provisoires de l’Insee publiées vendredi.

                                   

                                  Tous les secteurs d’activité sont concernés par ces destructions d’emploi, mais celui du travail temporaire est particulièrement frappé.

                                   

                                  La baisse atteint 0,3% dans l’industrie, 0,4% dans la construction, et 0,1% dans le tertiaire, où sont comptabilisés tous les emplois en intérim.

                                   

                                  C’est ce secteur du travail temporaire qui subit le plus net repli, avec à lui seul 24 900 emplois détruits (-4,6%). L’intérim, qui avait connu une embellie à la fin de l’année dernière, retrouve ainsi son niveau de début 2013.

                                   

                                  Sur un an, 57 200 postes au total ont été rayés de la carte (-0,4%).

                                   

                                  Fin mars 2013, il y avait 5 947 700 personnes inscrites à Pôle Emploi. C’est une hausse de 5,1% sur un an.

                                   

                                  En clair :

                                   

                                  Les pays européens se sont embarqués dans le bateau "Union Européenne" car ce bateau devait apporter davantage de croissance économique, davantage de progrès social, davantage d’emplois ...

                                   

                                  ... malheureusement, à la fin de la croisière, le bateau "Union Européenne" va couler. Tout le monde va rejoindre les canots de sauvetage.

                                   

                                  Tout le monde va s’éloigner du bateau en train de couler.

                                   

                                  Un dessin génial :

                                   

                                  http://www.upr.fr/wp-content/uploads/2012/07/eurotitanic.jpg


                                  • julius 1ER 18 mai 2014 09:09

                                    Honte aux chaînes françaises nationales et généralistes, France Télévisions et TF1, qui n’ont jamais voulu intéresser les citoyens français à cette campagne cruciale des élections européennes. À l’exception peut-être d’Alexis Tsipras dont je n’ai pas connaissance des compétences linguistiques, les autres candidats sont capables de parler français et un débat organisé spécifiquement en France en langue française n’aurait pas été superflu..

                                    @l’auteur,
                                    rien d’étonnant, en fait ce pays est ethno-centré et totalement nombriliste, il pense que le monde tourne autour de lui et non l’inverse, parfois je me demande si les Français ne pensent pas que la terre est plate ????

                                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 mai 2014 10:33

                                      julius,
                                      Le Gouvernement ne fait pas de campagne électorale, car le PS et Hollande sont dans choux dans les sondages.

                                      Plus d’électeurs s’abstiendront, plus le PS a de chance de faire un score honorable.
                                      Si les Français se mobilisent et que leurs votes se répartissent sur les 17 autres listes, le score relatif du PS baissera.

                                      Dans l’état actuel des intentions de vote, s’abstenir c’est aider le PS.


                                    • straine straine 18 mai 2014 09:38

                                      Le crétinisme européiste dans toute sa splendeur !


                                      • zygzornifle zygzornifle 18 mai 2014 11:06

                                        Faut déterrer les pavés de Mai 68 autrement rien ne changera, seule la peur des politiques pourra bouger les choses .....

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