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Accueil du site > Actualités > Europe > L’euro : bientôt la fin ?

L’euro : bientôt la fin ?

La crise qui frappe l’Union européenne vient de franchir, à la faveur du congé estival, un nouveau seuil d’aggravation. En effet, l’Espagne et, dans une moindre mesure, l’Italie viennent de rejoindre le club de moins en moins fermé des pays au bord de la faillite. Relativement au Portugal, il suffit que l’Espagne dévisse encore quelque peu pour que celui-ci soit totalement ébranlé.

Si l’on observe une carte géographique de l’Europe, on voit que les pays du sud latins sont tous criblés de dettes et l’on ne peut que s’interroger face à une telle cohérence culturelle dans la chute. Y aurait-il un lien entre culture latine et propension à la faillite. Si l’on se penche sur le cas particulier de la France, dernier pays latin à ne pas être encore touché, on ne peut qu’être inquiets face à ce que j’appellerais les premiers symptômes d’une grippe économique qui risquerait de se transformer en septicémie totale effondrant toute la latinité européenne. Si la France tombe, ce sera la fin !

L’élection récente de M. Hollande comme Président de la République française constitue probablement un pas de plus dans la direction faisant des pays latins d’Europe un trou noir financier. De fait, la volonté de M. Hollande de faire alliance avec les autres capitales latines (son dernier voyage à Rome en est le témoignage) au détriment d’une consolidation toujours plus effective de l’axe Paris-Berlin – que M. Sarkozy avait si bien cultivé – induit de mortelles fissures au cœur même du pilier qui soutient tout l’édifice européen. Tels les acteurs d’une tragédie grecque qui, à leurs corps défendant, accomplissent les actes qui feront advenir leur funeste destin, les membres actuels du gouvernement français s’évertuent à dégoupiller les grenades qui risquent de faire exploser l’Europe en deux morceaux culturellement distincts : une Europe germanique faite d’austérité, de précision, d’industries lourdes et d’exaltation étatique et une Europe latine faite d’endettements, de gabegie fiscale et de relances à crédit.

Certes, je force ici le trait mais il est très intéressant de constater à quel point d’anciennes frontières médiévales ressurgissent à l’aune de l’actuelle crise.

La volonté idéaliste d’unifier à tout prix, et à marche forcée, des nations de cultures différentes, tournées historiquement vers des territoires extra-européens, aux enjeux géopolitiques disparates me semble un pari audacieux. La volonté de dépouiller in fine les gouvernements nationaux de leurs prérogatives régaliennes au profit d’une Commission européenne dont les mécanismes intimes échappent presque totalement à la réalité psychique de terrain vécue par les peuples est potentiellement dangereuse dès lors qu’une crise économique prive ces mêmes peuples d’une capacité à se saisir de leur propre futur.

Mais, comble de l’idéalisme béat et désincarné, la création de l’euro fut, selon moi, l’introduction au sein de ce tissu occidental déjà fragile, d’une bombe à retardement qui, douze ans plus tard, explose à la face de toute la population européenne à partir d’un épicentre gréco-latin. Quoi de plus humiliant et quelle ironie de l’Histoire que de voir le mal qui vous tue surgir d’Athènes et de Rome, de la sagesse du Parthénon et des mamelles de la Louve qui nourrit Romulus et Remus ! Il semblerait que le début et la fin ne coïncident point.

Napper toutes ces nations disparates d’un sirop nommé « monnaie euro » fut une funeste décision. Comment a-t-on pu créer une monnaie unique sous-tendue par des Etats dont la fiscalité est hétérogène ainsi que les taux d’inflation et les taux obligataires ? N’a-t-on pas vu que cela allait déchirer cette nappe monétaire ? A-t-on cru qu’en créant cette monnaie aussi vite et aussi mal, on allait ensuite forcer les Etats à s’harmoniser totalement et à abandonner leur pouvoir gouvernemental, leurs us et coutumes économiques et culturels au profit d’une lointaine Commission bruxelloise qui serait la synthèse ultime de toute décision ? N’a-t-on pas vu que l’on privait ainsi les Etats de leurs freins et accélérateurs économiques naturels qui étaient la possibilité de dévaluer leurs monnaies eux-mêmes ? Quelle inconscience que de laisser des Etats livrés à une Banque Centrale Européenne qui ne peut y intervenir directement !

Une union monétaire sans union économique qui l’accompagne est vouée à l’échec.

A contrario, il est évident que, pour la majorité des Etats, la volonté politique de céder leur souveraineté économique au niveau européen est aujourd’hui extrêmement limitée.

Malgré les appels du Président du Conseil européen Herman Van Rompuy, malgré le rapport rédigé conjointement par le Président de la BCE, Mario Draghi, le Président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le Président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, les eurocrates ont récemment élaboré un plan pour la création d’une union économique monétaire. On reste très surpris de constater que ces hauts dirigeants se donnent dix ans pour la réaliser ! N’est-ce pas le témoignage du fait que les Etats ne sont guère pressés de l’accomplir ? Pour qu’une union bancaire soit soumise à une réglementation uniforme, pour qu’une politique budgétaire et économique soit commune, il faut nécessairement que cela s’accomplisse par l’abandon quasi-total de la souveraineté des nations à l’Europe. Si, douze ans d’existence ont suffi à mettre l’euro à l’agonie, dix années de plus ne suffiront-elles point à précipiter sa disparition ?

Il me semble qu’il n’existe en fait qu’une seule issue à la catastrophe actuelle : mettre un terme à l’union économique monétaire ainsi qu’à certains aspects de l’Union européenne tels qu’ils sont sous leurs formes actuelles.

Réfléchissons un instant : si le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce ne peuvent pas se financer à des taux raisonnables et que le reste de la zone euro n’arrive plus ou ne veut plus sauver de tels pays à coups de centaines de milliards d’euros, alors, on peut conclure sans ambages que l’un des principaux bienfaits de cette monnaie ‘euro’ a disparu. Les experts qui l’ont créée ne clamaient-ils point que cette monnaie engendrerait de faibles taux d’intérêts pour les Etats emprunteurs ? Si ces pays sont forcés de faire défaut sur leur dette, pourquoi n’iraient-ils pas jusqu’au bout de la logique qui consiste alors à ressusciter leur monnaie nationale ? Cela leur permettrait d’ajuster mécaniquement à la baisse leur dette publique et leurs prix. Ils pourraient dévaluer leur monnaie nationale et résoudre à moyen terme leurs problèmes de compétitivité. Il est encore temps de le faire car les Parlements nationaux, n’ayant pas encore été absorbés par le golem de Bruxelles, peuvent encore voter les lois édictant la résurrection de la lire nouvelle, de l’escudo nouveau, du drachme nouveau et de la peseta nouvelle.

Bien sûr, tout ceci créerait un choc immense sur le plan financier. On ne peut le nier pour le court terme. Le scénario de la création d’une zone de monnaies nationales dans le sud et d’une zone où l’euro survivant ne serait qu’une extension du deutsche mark dans le nord est désormais envisageable.

Comme je le disais déjà en 2009, dans un de mes éditoriaux de la revue European Finance, la crise des subprimes n’aura été que le déclencheur d’une crise plus gigantesque encore : une crise des dettes souveraines menant à la fin potentielle d’un projet de civilisation.

Stéphane Bleus

www.stephanebleus.org


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68 réactions à cet article    


  • Leo Le Sage 17 août 2012 04:46

    @AUTEUR/Stéphane Bleus
    Je ne crois pas en la disparition de l’euro en tant que monnaie.
    C’est pourtant ce que je lis la plupart du temps depuis plus d’un an...

    Les Chinois ont intérêt à ce que cet euro existe et soit bien portant
    Les USA ont le même intérêt
    Même les Allemands y ont intérêt, on dit même que l’euro a été fait pour l’économie allemande.
    La Grèce quelque part a intérêt aussi d’y rester car si elle se sort de l’euro je ne donne pas chère de sa peau...

    Bref, personne dans la classe dirigeante va accepter la descente aux enfers de l’euro.
    Pour le moment la monnaie ne se porte pas si mal que cela.

    Je me souviens que pour l’économie allemande il faut que l’euro soit sous les 1,20 dollars et pour la France sous les 1,15 dollars.
    Or, l’euro reste toujours au dessus de 1,20 euro [environ 1,23 ].
    Ce n’est pas un hasard, cela va de soi.

    N.B. : Je rappelle que les personnes bien informées n’aiment pas la façon dont l’euro fonctionne.

     
    Cordialement

    Leo Le Sage
    (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Leo Le Sage 17 août 2012 21:33

      @AUTEUR/Stéphane Bleus
      J’ai écrit : "Bref, personne dans la classe dirigeante va accepter la descente aux enfers de l’euro.
      Pour le moment la monnaie ne se porte pas si mal que cela
      "
      En effet, l’euro ne va pas mourir dans le style dispartition de la circulation.
      Les USA comme la Chine ont intérêt à ce que cette monnaie perdure car il est évident que la seule existence de deux monnaies dominantes se fera dangeureusement au détriment de l’autre.
      Ici, il y a 4 monnaies : le Yuan, l’Euro, le Dollar et le Yen bien sûr.
      Ces monnaies sont obligées de collaborer comme on peut s’en douter et ce sont les résultats des consensus que l’on appliquera.
      Je rappelle encore que l’euro reste toujours au dessus de 1,20 parce que justement l’économie allemande EST compétitive en dessous de 1,20...

      Des perturbations pourraient avoir lieu comme je l’ai dit soit au mois d’août, nous y sommes soit au mois de juillet (c’est déjà passé).
      A la limite les malins qui savent pertinemment que bon nombre de personnes seront vigilants, pourraient ne réalisre la perturbation que début septembre.

      Je constate d’ailleurs que la guerre vers la Syrie étant un peu délicate, i a été décidé [j’en mets ma main au feu] qu’on va faire diversion vers le Liban.
      Apparemment çà marche car le Liban a occulté la Syrie...
      Le plus amusant c’est que l’on annonce déjà la couleur : Israël voudrait faire une frappe préventive et l’Iran aurait prévu de raser Israël...
      Vraiment ?
      Ces infos vont cacher peut-être ce qui va se passer au sein de l’euro ? Bonne question...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Robert GIL ROBERT GIL 17 août 2012 09:17

      voici un petit PPS sur cette monnaie formidable qu’est l’euro...

      http://2ccr.unblog.fr/2011/07/03/pps-le-franc-et-leuro/


      • lowner 17 août 2012 09:44

        @ Stéphane Bleus « Si l’on observe une carte géographique de l’Europe, on voit que les pays du sud latins sont tous criblés de dettes et l’on ne peut que s’interroger face à une telle cohérence culturelle dans la chute. Y aurait-il un lien entre culture latine et propension à la faillite. Si l’on se penche sur le cas particulier de la France, dernier pays latin à ne pas être encore touché, on ne peut qu’être inquiets face à ce que j’appellerais les premiers symptômes d’une grippe économique qui risquerait de se transformer en septicémie totale effondrant toute la latinité européenne. Si la France tombe, ce sera la fin ! »

        Cher M. vous êtes un rigolo ridicule . Dans votre pamphlet vous oublies de citer la vrai cause des dettes des états qui est la confiscation par le prive de la fabrication monétaire. 

        Leo Le Sage
        « Je me souviens que pour l’économie allemande il faut que l’euro soit sous les 1,20 dollars et pour la France sous les 1,15 dollars.
        Or, l’euro reste toujours au dessus de 1,20 euro [environ 1,23 ].
        Ce n’est pas un hasard, cela va de soi.  »

        Non c pas un hasard ,il est peut-être le signe de la faillite du $ qui perd de la valeur plus vite que le €.

        • Leo Le Sage 17 août 2012 11:35

          @Par lowner (xxx.xxx.xxx.59) 17 août 09:44
          Vous dites : « Non c pas un hasard ,il est peut-être le signe de la faillite du $ qui perd de la valeur plus vite que le € »
          1/ Si le dollar est en faillite alors l’euro serait au delà de 1,50...
          Rappelez moi à combien nous sommes ? Ce n’est pas plus proche de 1,23 là ? smiley
          2/ Je n’ai jamais dit que c’est un hasard, c’est même l’inverse !

           
          Cordialement

          Leo Le Sage
          (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


        • alinea Alinea 17 août 2012 10:47

          Pourquoi pas un euro protestanto-germain et un euro méditerranéen
          Le France bien sûr serait coupée en deux puis qu’elle a ce privilège d’être latine sur son sud et anglo-gemanique sur son nord !
          L’euro méditerranéen ne vaudrait pas grand chose, mais ce n’est pas grave : nous n’y cultiverions que des olives et de la vigne, le minimum pour se sustenter ; et le nord serait bouffi de voitures de luxes, d’acier inoxydable et le reste, non ?


          • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 11:35

            C’est ce qui est en train de se profiler :



          • Anaxandre Anaxandre 19 août 2012 13:42

             « Pourquoi pas un euro protestanto-germain et un euro méditerranéen ? »

             Ou comment remplacer un système qui a échoué par le même système a plus petite échelle ! Surtout que là, ce ne serait plus l’Allemagne qui payerait le plus pour maintenir ce système mais bien la France. Pour combien de temps avant que nous ne soyons en faillite totale ?

             Un franc nouveau et de nouveaux dirigeants enfin soucieux de l’intérêt de la France et de son peuple, de son indépendance et des équilibres internationaux, voilà la seule issue ! Sinon tout ça va très mal finir...


          • SamAgora95 SamAgora95 17 août 2012 10:47

            Vos analyses seront faussées tant que vous ne comprendrez pas que tout ceci est planifié.


            1 / L’Euro ne disparaîtra pas, c’est garantit.

            2 / Les peuples paieront le prix de son maintien.

            3 / L’Europe doit ressembler au pays ultra libérale anglo-saxon, ce qui implique la disparition des systèmes dans lesquels le sociale occupe une part trop importante (à leur yeux). Cela explique que seuls les pays du sud soient touchés.

            Je le répète tout ceci est planifié, depuis de longue date et n’a donc rien avoir avec la capacité économique des pays concernés.

            Se remodelage est directement lié avec ce qui se passe au moyen Orient, il est issue de la même source et du même programme dont le but est le remodelage de la société Humaine et la mise en place de leur nouvel ordre mondiale... De gré ou de force !



            • Leo Le Sage 17 août 2012 11:41

              @AUTEUR/Par SamAgora95 (xxx.xxx.xxx.179) 17 août 10:47

              Vous dites : « L’Euro ne disparaîtra pas, c’est garantit »

              C’est ce que je dis...

              Vous dites : « Je le répète tout ceci est planifié, depuis de longue date et n’a donc rien avoir avec la capacité économique des pays concernés »

              Pour la planification je m’interroge encore.
              Ce n’est pas une certitude...

               
              Cordialement

              Leo Le Sage
              (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


            • Anaxandre Anaxandre 19 août 2012 13:48

               Sam n’a pas tort dans le sens où toutes nos élites préférerons enfoncer notre pays jusqu’au fond du trou plutôt que de renoncer d’eux-même à leur grand projet. Maintenant, il est évident qu’à un moment ils ne maîtriserons plus grand-chose et que l’écroulement nous sortira ipso facto d’un euro en pleine implosion et certainement de l’UE. À moins que... la dictature... ?


            • chmoll chmoll 17 août 2012 11:08

              après 21 décembre ( le calendrier de la poste maya)

              vous allez payer avec du bétail

              si j’te l’dit !!


              • filo... 17 août 2012 11:26

                @ S. Bleues

                Je ne comprend pas pourquoi se réjouir autant d’une éventuelle disparition de l’Euro ?

                Que gagnerez vous et vos adeptes des prétendus « valeurs occidentales » et chrétiens animés comme vous le dites par « les axes humaniste, libéraux et chrétiens » ?

                Déjà le terme humaniste et sa définition ne va pas avec les 2 autres complétement contradictoires.
                Si Euro disparait tous les européens perdront. Il y a que les USA, GB et spéculateurs financiers qui gagnerons. Les marchands d’arme se réjouissent d’ors et déjà.

                Je vous invite de réflechir plus profondement en commençant par le commencement. L’Europe a sombré dans une crise identitaire depuis l’arrivée de Sarkozy à la tête de la France.

                Sarkozy et Merkel sont deux personnages égocentriques. Chacun a commencer de tirer la couverture sur soit et surtout le « Coq » cria plus fort « Moi, je... moi, je... »

                Les français ont zappé Sarkozy et il ne reste plus que les allemands comprennent qu’il faut éliminer cette fistule sur la face de l’Europe. 
                Alors vous verrez cette crise identitaire, être ou ne pas être, sera très vite plus qu’un mauvais souvenir.

                Après restera un autre gros travail, faire comprendre à "nos amis américains" que l’Europe et USA sont deux entités très différentes et indépendante. 

                 


                • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 11:47

                  Parce que vous pensez vraiment que l’europe protège de la spéculation ?

                  Pour preuve que non, déjà, dès le départ, il y a eu spéculation, on a indexé la parité de l’euro sur la valeur initiale moyenne du deutch mark calculée sur les fluctuation des 5 années antérieures...

                  L’article 126 de lisbonne, qui n’est qu’une reprise de la loi de 1973 française, oblige les états à se financer sur le marché des capitaux privés avec un euro au prix du DM... Comment ça peut tenir pour des pays qui n’ont pas le PIB de l’Allemagne ?

                  Le retour aux monnaies nationales permettrait au moins la dévaluation... Et par contrecoup, une baisse du niveau de vie de ces pays pour le consumérisme inutile, tant pis pour ceux qui ne pourront se payer le dernier ipod, au moins, ce sera bon pour la planète...
                  Et ne me taxez pas d’égoïsme, comme je le dis dans mon com plus haut, je vis t travaille moi-même en Espagne, pour y voir depuis au moins 12 années, la gabegie qui y a régné, il est grand temps de revenir sur terre...


                • Leo Le Sage 17 août 2012 11:58

                  @Par Philippe MEONI (xxx.xxx.xxx.151) 17 août 11:47
                  Vous dites : « Parce que vous pensez vraiment que l’europe protège de la spéculation ? »
                  A l’intérieur ou à l’extérieur personne n’est protégé non plus.
                  Il ne faut pas rêver...

                   
                  Cordialement

                  Leo Le Sage
                  (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 12:19

                  Léo, votre remarque est hors sujet de mon propos...


                • blondin74 17 août 2012 12:02

                  La raison de la dette vient bien sur de l’abandon de la création monétaire par les nations (droit régalien de frapper monnaie) en France loi de 1973 remplacée par l’article 401 de Maastricht puis par le dernier traite européen. Mais tout cela est planifié depuis très longtemps par les banquiers internationaux. Aucune population ne peut être traitée de fainéante. La dette a été voulue le but c’est le chaos des Nations pour leur disparition. Puis on viendra nous vendre le nouvel ordre mondial dictature des peuples par quelques milliardaires assoiffes de pouvoir. Demander vous pourquoi les pays arabes sont déstabilises. Si ils faut ils déclencherons la 3eme guerre mondiale, ils sont responsables déjà de 2. Albert Pic avait prévu 3 siècle en arrière 3 guerres mondiales pour l’instauration du NWO.
                  Il faut se réveiller sinon cela va être très douloureux. Vos enfants et petits enfants pleureront et souffrirons et vous maudirons de leur avoir laisser ce monde. Écrivez à vos députés pourquoi ils ne reviennent pas sur la création monétaire qui est la principale raison de la dette. C’est eux les responsables, droite ou gauche c’est pareil ils ont les mêmes donneurs d’ordre.


                  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 12:17

                    @ Stéphane Bleus

                    Le principal argument, le plus sérieux, c’est de penser qu’il aurait fallu faire l’Europe politique concomitamment avec la monnaie unique. C’est bien l’absence d’un Etat européen qui pose problème. Mais il n’est pas trop tard pour le faire, sachant que la disparition de l’€ serait une véritable catastrophe économique.

                    Il faut donc tout faire pour sauver l’€. Or les gouvernements ne font pas les réels efforts nécessaires mais mégotent systématiquement sur les solutions à mettre en place. Puisque l’Europe fédérale est la seule façon de stabiliser l’€ et d’avoir une véritable politique monétaire, faisons la et faisons la vite !


                    • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 12:28

                      Mais, QUI décrète que la disparition serait une catastrophe économique ?

                      Alain Minc ?

                      Pour qui la catastrophe, sachant que le seul problème reste l’exposition des pays qui ont prêté à d’autres, mais ça représente quoi, en fait ?

                      3 000 milliards d’euros au total, rapporté au PIB annuel de la zone, c’est peanut !!!

                      Ceux qui se caguent vraiment dessus, ce sont les assureurs (banques spéculatives US principalement) qui ont vendu des tonnes de CDS sur les dettes souveraines... Pour eux, oui, la chute serait dure, mais pour les économies, les nations, voyez ce qui s’est passé après le défaut de l’Argentine qui s’en est très bien remis...

                      Faut arrêter de croire tous les boniments des médias officiels dont les propriétaires font aussi partie de la bande d’escrocs...


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 12:40

                      @ Philippe Meoni

                      C’est le bon sens. La crise des dettes souveraines est en fait une crise de confiance dans la capacité des pays à la rembourser, même si ce remboursement reste en grande partie théorique. L’échec de l’€ amènerait à une crise encore plus colossale. Cela commencerait par la ruine des épargnants, sauf les plus riches, qui ont sanctuarisé leurs fonds dans des paradis fiscaux, et dans une autre monnaie. En absence de tout protectionnisme économique, en outre, et avec l’effondrement du pouvoir d’achat, nous serions encore plus tributaires des produits bon marché venant de Chine par exemple.

                      Quand vos actionnaires paniquent, vous essayez de les rassurer, pas de leur dire que la faillite est la seule solution. La déstabilisation profonde de l’Europe n’est en rien profitable.

                      Je vais vous confier un petit secret. Vous savez que le FN est le premier parti à réclamer la fin de l’€. Or sachez que, chez eux, il y en a qui théorisent sur le nécessaire réarmement de la France face à l’Allemagne, spéculant qu’elle réarmerait de son côté. La fin de l’€, ce serait bien un drame économique majeur, une crise de confiance comme jamais. Cela emporterait avec elle l’Union Européenne toute entière et le nationalisme centrifuge n’aurait jamais été aussi fort.

                      Oui la chute de l’€ ne serait pas quelque chose d’anodin, et il ne faut pas sur ce sujet vouloir jouer aux apprentis sorciers. Il faut rassurer nos partenaires, crédibiliser nos budgets nationaux, et donner le meilleur visage possible. Il faut donc réformer, ce qu’Hollande se refuse visiblement à faire, et en profondeur.

                      Et parallèlement, aller vers une Europe plus fédérale, plus unie, ouverte à l’est, jusqu’au moment où on pourra en position de force inverser la tendance. L’€ sera alors une monnaie nationale, celle de l’UE, et pilotée par un gouvernement européen. C’est ce vers quoi il faut tendre.

                      Alors, je sais bien que les souverainistes notamment (Le Pen, Wilders, Strache ...) souhaitent l’effondrement de l’€, mais ce ne sont pas les bons conseillers en la matière. Ils s’en réjouissent par avance parce qu’ils en seraient les grands bénéficiaires, pensent-ils.

                      Ne jouons pas avec l’€, tentons de le sauver mais à un coût raisonnable ce qui est possible en faisant les efforts institutionnels européens nécessaires.

                      Cordialement.


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:04

                      @ Boris

                      Pure folie, avoir un gouvernement européen mais c’est déjà le cas. Ouvrez les yeux bon sang !

                      Alors je précise « démocratiquement légitime ». Mais non, la commission européenne n’a qu’un pouvoir fort limité (uniquement de nuisance). Qu’il y ait une oligarchie qui préside à nos destinées, même si c’est un résumé trop facile, c’est en partie exact. Mais cela n’a strictement rien à voir avec un gouvernement européen.

                      Effondrement alimenté par le consortium atlantico-sioniste qui nous mènent probablement vers une troisième guerre mondiale au pire, à la mise en esclavage au mieux.

                      De grâce, ne ressortez ce vieux fantasme soraloïde. Qui peut croire que le gouvernement israélien ait un quelconque pouvoir planétaire alors qu’il n’arrive même pas à expulser de chez lui des migrants clandestins africains.

                      Et puis préparez vous au clash.

                      Et pourquoi pas aussi à la « convergence des catastrophes » ? Parce que ce n’est pas politique ! Au lieu d’attendre le pire, faisons notre devoir afin de l’éviter.


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:18

                      Vous êtes d’une naïveté confondante, peu importe la politique « intérieure » d’ Israël, ce qui compte c’est leur capacité de nuisance sur le plan extérieur avec leur grand frère d’outre atlantique.

                      Personne de sérieux ne rattache la politique américaine à la politique israélienne. On sait que les républicains sont très pro-israéliens or 75% des juifs américains votent... démocrate. Quant à une quelconque nuisance d’Israël sur la plan extérieur, à part le problème iranien (qui est dû au régime islamiste), c’est là encore un fantasme classique et bien connu. Les USA défendent leurs intérêts, ce que les Européens devraient apprendre à faire eux aussi, et n’hésiteront pas une seconde à abandonner Israël si ce pays les met en difficulté.

                      La guerre n’a jamais été aussi proche, votre Europe fédérale je crains qu’elle n’est du plomb dans l’aile d’ici peu.

                      Il faudrait déjà savoir de quelle guerre vous parlez. Si vous parlez de la guerre civile, attendez encore vingt ans environ.


                    • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 13:29

                      Par Gelezinis Vilkas (xxx.xxx.xxx.218) 17 août 12:40

                      Je ne vais pas entrer dans votre jeu de politiser le pour ou contre l’euro, d’autres économistes, de gauche, ou apolitiques appuient aussi la sortie de l’euro pour certains pays.

                      La crise de confiance, j’y réponds antérieurement : Demander à emprunter de l’argent sans avoir la moindre idée de comment on le remboursera, évidemment que ça n’incite pas à la confiance. C’est la soupe que nous sert le gouvernement Rajoy depuis des mois...

                      Expliquez moi pourquoi, alors que la france et l’espagne ont exactement les mêmes atouts, le même inconvénient de ne pas avoir de pétrole, alors que l’espagne a même bien plus d’avantages au plan touristique par le nombre de plages et de l’ensoleillement, ce pays puisse avoir subi un retard si considérable face à la france ?

                      Quant aux apprentis sorciers, ce sont justement ceux qui ont spéculé à tort sur l’abandon des cultures des pays qui composent la zone euro... Ici, aucun espagnol n’est prêt à abandonner le rythme de travail entrecoupé de la sieste... Ni renoncer aux innombrables jours de fêtes locales et régionales... La culture Espagnoles est ainsi faite, pour quelque raison, acceptable ou non, de quel droit préjuger qu’ils auraient accepté de se mettre au rythme des pays du nord ?

                      Quant aux « petits » épargnants, non ! Ceux qui perdraient sont ceux qui se seraient hasardé dans l’épargne spéculative qui promet des rendements à 15% au lieu des 2% garantis-protégés du livret A... ils ont risqué leur épargne au casino spéculatif et ce serait à tous les contribuable de payer leurs pertes ?

                      Mais la posture de vos message trahit que vous soyez l’un de ces boursicoteurs par procuration en herbe et je comprends vos craintes pour votre précieuse cassette... Seulement, ne comptez pas sur moi pour protéger vos choix erronés, ni faire la propagande d’un sauvetage de l’euro dont on sait aujourd’hui, par le fixe de sa parité, que c’est une arnaque depuis le début...


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:30

                      La guerre civile larvée est déjà patente dans de nombreux pays

                      Et vous la voyez entre qui et qui ? La seule guerre civile qu’on peut imaginer ne peut avoir lieu que dans environ 20 ans, car elle est intimement liée au « basculement démographique ».


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:42

                      Je ne vais pas entrer dans votre jeu de politiser le pour ou contre l’euro, d’autres économistes, de gauche, ou apolitiques appuient aussi la sortie de l’euro pour certains pays.

                      Il y a des irresponsables partout, que voulez-vous. Des gens qui ne comprennent pas le principe des prédictions auto-réalisatrices. C’est en tapant sur l’€ qu’on le fragilise, alors que l’€ en soi est une monnaie plutôt réussie. L’Islande était-elle dans la zone € ? Et le Royaume-Uni ?

                      Expliquez moi pourquoi, alors que la france et l’espagne ont exactement les mêmes atouts

                      Les mêmes atouts ? Ah je suis désolé mais ce n’est vraiment pas le cas, et d’abord pour des raisons climatiques. Et c’était déjà vrai du temps de l’empire romain, entre la Gaule et l’Hispanie. Ce n’est pas grave, moi ça ne me gêne pas qu’on aide l’Espagne, puisque c’est un pays européen, en redistribuant les gains entre européens.

                      Le problème de l’Espagne, c’est qu’elle a vécu pendant longtemps grâce à son empire colonial et a râté le saut dans l’industrialisation. Elle a donc vécu très en retard et les dictatures de Primo de Rivera et de Franco n’ont pas aidé. Depuis 1975, l’Espagne a rattrapé une partie de son retard, mais une partie seulement. Elle est tombée de plein pied dans la bulle spéculative et en vivant des aides européennes, comme la Grèce. Le réveil est douloureux !

                      Ici, aucun espagnol n’est prêt à abandonner le rythme de travail entrecoupé de la sieste...

                      Si on choisit le mode de vie d’un pays du tiers-monde, on l’assume alors sans se plaindre... mais ce n’est pas vrai, les Espagnols sont aussi travailleurs que les autres européens. Ortega Y Gasset, tiens un espagnol, disait que l’Europe était à 80% de culture commune et à 20% de spécificités locales (nationales et/ou régionales). La tradition civilisationnelle européenne s’exprime aussi bien en Espagne qu’en France, et heureusement.

                      de quel droit préjuger qu’ils auraient accepté de se mettre au rythme des pays du nord ?

                      Un modèle social européen équilibré reste à mettre en oeuvre. Il y a beaucoup à apprendre de tous les européens. Mais il est aussi une époque

                      Quant aux « petits » épargnants, non ! Ceux qui perdraient sont ceux qui se seraient hasardé dans l’épargne spéculative

                      Non. Quand la valeur de la monnaie décline, l’argent de votre compte en banque perd aussi de sa valeur. En outre vous n’êtes pas maître à ma connaissance de la stratégie de votre banque. Interdire la spéculation aux banques, je suis assez d’accord, mais ce n’est ni vous ni moi qui pour le moment pouvons le faire.

                      2% garantis-protégés du livret A

                      Garantis de rien du tout. Même si en théorie l’Etat français s’engage à rembourser une certaine somme à chaque épargnant en cas de faillite bancaire, c’est très théorique. Votre livret A ne vaudra plus rien, car la dévaluation ne sera pas de 10 ou 20% mais plutôt de 60 ou 70%. Le néo-franc aurait 30% de la valeur actuelle de l’€.

                      vous soyez l’un de ces boursicoteurs par procuration en herbe et je comprends vos craintes pour votre précieuse cassette

                      Ah, vous avez le droit d’être socialiste, ça ne me dérange pas du tout, mais il faut avoir les moyens de l’être. Le seul moyen c’est l’€ et l’Europe politique à bâtir ! L’effondrement de l’€ peut servir les intérêts à court terme des nationalistes, mais certainement pas du peuple européen.

                      D’ailleurs, les Grecs ne sont pas idiots. Ils y tiennent, à l’euro, eux. Et ils savent pourquoi !


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:44

                      @ Boris

                      Je vous testais et je vois que vous n’aviez pas en tête les derniers évènements d’Amiens, ou alors selon une lecture marxiste, et donc fausse, quand vous évoquez la guerre civile. Je suppose que c’est « les pauvres vs les bourgeois ». Vous abusez trop de la lecture d’Alain Soral, cher ami. C’est dangereux pour la santé et cela crée des hallucinations désastreuses. :)


                    • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 13:56

                      Je ne tenterai pas de vous inviter à réfléchir dans quelles conditions les grecs, (et quels grecs), tiennent à leur euro...
                      Ceci dit, je vous laisse à votre propagande, au nom de qui que ce soit, l’euro a déjà perdu, l’europe de l’oligarchie a déjà perdu...
                      Nous aurons probablement occasion d’en reparler dans quelques semaines...


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:03

                      Mais c’est l’oligarchie US qui a intérêt à la fin de l’€ et c’est leur servir la soupe, votre discours, désolé de vous le dire.

                      Après c’est vrai qu’il y a des grecs qui votent pour Syriza ou Hrysi Afgi, mais même eux sont pour que la Grèce conserve l’€, ce qui n’est pas très cohérent je vous l’accorde.

                      Si vous n’avez pas compris pour qui travaillent les agences de notation, à savoir les USA, et que ce sont eux qui ont attaqué économiquement la Grèce, comme tout prédateur (on isole la bête malade, on la dévore puis on attaque l’une après l’autre toutes les bêtes du troupeau), pour affaiblir l’Europe, c’est dommage.

                      Donc, la bonne réponse est :
                      1- on fait front commun autour de la Grèce
                      2- on défend mordicus l’€
                      3- on travaille avec les russes
                      4- on bâtit l’Europe politique
                      5- on fait un bras d’honneur géant aux USA (et à la Chine, dont on annule notre dette unilatéralement vis à vis d’elle)

                      Au lieu de flatter l’égo national, c’est à dire de pratiquer le suicide sauce « chauvin ».

                      Souverainisme = Tutelle américaine. ;)


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:06

                      @ Boris

                      Soral ne comprend rien à la géopolitique. Il fait dans le sous-Chauprade d’imitation, avec lequel on peut ne pas être d’accord, mais qui a de véritables qualités à ce sujet et qui ne cache pas sa lucidité concernant la problématique migratoire (pas comme monsieur « réconciliation », à savoir « tous ensemble ! » contre une « communauté organisée », alias Soraël).

                      Vous n’avez pas répondu, Boris. Qui contre qui dans cette « guerre civile » que vous annoncez ? Votre réponse me permettra de mieux vous cerner.


                    • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:39

                      @ Boris

                      Je suis clair, vous la voyez, cette guerre civile, entre qui et qui ? Ce n’est quand même pas une question très compliquée. A chaque fois, vous bottez en touche.


                    • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 16:38

                      Par Gelezinis Vilkas (xxx.xxx.xxx.218) 17 août 14:03

                      « Mais c’est l’oligarchie US qui a intérêt à la fin de l’€ et c’est leur servir la soupe, votre discours, désolé de vous le dire. »

                      Allez, je vous laisse là à votre ignorance... Depuis l’après guerre, les américains tentent tout pour le développement des états unis d’europe pour contrecarrer le veto de De Gaulle à l’OTAN...
                      Les USA ont financé les premières instances dès l’après seconde guerre mondiale.
                      Et l’euro que nous connaissons EST VOULU par les USA dans la mesure où il leur est facile de garder un dollar faible face à la monnaie unique...
                      Trop long pour entrer dans les détails, informez vous un peu avant d’écrire n’importe quelle ineptie sur le web, merci...


                    • Old Dirty Bastard Old Dirty Bastard 17 août 2012 17:09

                      @ Boris

                      Ton analyse est partagé par un des plus grand fils de rien que la terre ai porté Georges Soros him self
                      A priori il vient de vendre une bonne partie de ces actions pour acheter de l or en barre ..
                      http://www.businessinsider.com/soros-13-f-filing-2012-8
                      Il dit : "Je ne suis pas ici pour vous remonter le moral. La situation est grave et difficile comme jamais je l’ai vue dans ma carrière . 


                      Nous sommes confrontés à une période extrêmement difficile, comparable à bien des égards aux années 1930, à la Grande Dépression. Nous sommes confrontés aujourd’hui à un repli général dans le monde développé qui menace de nous mettre dans une décennie de stagnation ou pire. Le meilleur scénario est un environnement déflationniste. Le pire scénario est un effondrement du système financier. « 
                      http://www.thedailybeast.com/newsweek/2012/01/22/george-soros-on-the-coming-u-s-class-war.html

                      Moi aussi je la sent venir »la patate"
                      Et oui il faut se préparer a cela .. Et ça vas pas être jolijoli .. 

                    • Vulcan78 17 août 2012 21:41

                      D’accord avec votre analyse. 1) l’euro se porte mal parce qu’il n’était pas prévu que depuis sa mise sur le marché l’Europe politique suprantionale et fédérale soit en panne totale et ne se fasse pas. 2) La crise de l’Euro est doncd’abord une crise politique de l’Europe qui rejaillit sur la confiance des marchés financiers dans l’Euro. 2) Il serait très grave que l’euro éclate. Ce serait non seulement la fin de l’euro mais aussi la paupérisation des peuples de l’ex zone euro, la poussée des nationalismes les plus extrêmistes, bref ! le retour à l’explosive situation d’avant guerre de 39-45. 3) Nous n’avons pas d’autre choix, comme le propose Merkel, que de faire ce gouvernement démocratique européen qui garantisse enfin une cohérence et une réactivité politique dans tous les domaines critiques. 


                    • HELIOS HELIOS 17 août 2012 12:30

                      ... dire que les pays du nord aident les pays du sud, c’est faux.

                      Les aides accordées ne le sont que pour sauver des banques et des organismes de credit...

                      Pouvez vous citer une seule entreprise, qui ne soit pas une banque ou une compagnie d’assurance qui ait beneficié d’un cadeau ?

                      enfin pensez un peu que les pays du sud sont les clients des pays du nord, et que les banques, elles, sont transnationales.


                      Ce qu’il se passe, et je ne parlerai pas d’evolution a long terme vers une économie a l’anglo saxonne, ça on le sait depuis l’origine... c’est que se construit un systeme europeen de pouvoir, independant des nations, non-democratique bien entendu dont l’euro n’est qu’un detail parmi d’autres.

                      Il n’y aura pas de solution tant que les peuples accepterons toujours les mêmes dirigeants, tant que ne sera pas controlé le 4eme pouvoir (la presse... radio, tv) et tant que des idiots utiles ecriront des billet sur l’avenir de l’euro.

                      Un euro fort est une aubaine pour l’Europe des peuples, une catastrophe pour les multinationales... que faut-il choisir ? les peuples ou les multinationales ?


                      • tf1Goupie 17 août 2012 12:38

                        ça fait 4 ans que c’est bientôt la fin ...

                        Les Cassandre vont bien finir par se lasser.

                        En tout cas, s’il l’Europe réussit, elle le le fera contre une armée de « resistants » , de mauvais coucheurs et de raleurs, ce sera déjà un exploit.


                        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 13:21

                          Si vous n’avez toujours pas compris que W.S. et la City sont littéralement en train de vampiriser les richesses du vieux continent tout en l’endettant à outrance, je ne peux pas mieux vous décrire de quoi il retourne...

                          Très bien... Que proposez-vous pour les contrer ? La dévaluation, c’est à dire la ruine des épargnants, notamment les plus fragiles ?

                          Comme je vous l’ai dit par ailleurs, la solution c’est une Europe fédérale, une Europe unitaire, et j’oserai dire une Europe auto-suffisante.


                        • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 13:44

                          Par Démosthène (xxx.xxx.xxx.39) 17 août 13:15

                          Complètement d’accord avec votre commentaire

                          Il suffit juste de voir l’absurdité de la situation :

                          - L’aide à l’espagne de 300 milliards passera pas le MES
                          - Pour financer les MES, chaque pays contributeur doit faire son apport (de mémoire mais vérifiable sur google : Allemagne 650 mds - France - 500 Mds - Italie 450 Mds - Espagne - 400 Mds...)
                          - Ça veut dire que l’espagne va devoir emprunter 400 milliards à 7% pour financer le MES, qui lui prêtera à son tour 300 milliards à 3% ?


                        • lionel-pg44 17 août 2012 17:31

                          Il est gentil le monsieur de se préoccuper des épargnants les plus fragiles.


                          A chaque fois que l’on parle des petits épargnants, c’est justement pour épargner les gros.

                          D’ailleurs, quand on parle d’épargnants fragiles, de qui parle-t-on ? Du livret A ??? Ceux là sont garantis par l’états, comme quelques autres modes d’épargne.

                          Maintenant, si après 10 années de cracks boursiers à répétition, on parle des gogos qui boursicotent et se font plumer, qu’ils aillent se faire foutre, ce sont des cons qui n’ont rien compris.

                          Quand les riches invitent les pauvres à leur table, c’est qui ne reste que des reliefs moisis !

                        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 17:34

                          Une Europe Fédérale soumise pour le fonctionnement de ses institutions et de ses collectivités publiques à l’endettement auprès de la finance internationale à qui nous fournissons l’argent qu’elle revend ensuite à nos institutions/collectivités ?

                          @ Démosthène

                          Mais qui vous parle de cela ? Une Europe unie pourra remettre en question le système dans son ensemble et s’en dégager, et pourra même oser l’annulation pure et simple de la dette vis à vis de l’extérieur de l’Europe. Cela ne sera pas sans rétorsion, mais on peut les assumer si on se place à l’échelle d’une Europe fédérale associée à la Russie.


                        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 17:37

                           Ceux là sont garantis par l’états, comme quelques autres modes d’épargne.

                          Garantis « théoriquement » mais absolument pas contre la dépréciation de la monnaie. Une monnaie dépréciée vaut moins.

                          Je prends un exemple.

                          Vous avez 10.000 € sur votre livret A. Du jour au lendemain, ces 10.000 € deviennent 10.000 néo-francs, puis le néo-franc perd 50% se sa valeur. Vous vous retrouvez avec 10.000 NF qui valent 5000 € dans l’ancienne monnaie unique.

                          Ce n’est quand même pas bien compliqué à comprendre. Vous avez envie de perdre entre 50 et 80% de la valeur de vos économies ? Moi non, et 90% des français sont certainement de mon avis.

                          La propagande des €-phobes souverainistes ne vaut pas tripette. C’est un mensonge qu’on présente en vérité.


                        • diverna diverna 17 août 2012 19:38

                          Article quelconque mais discussion intéressante , en particulier grace à Démosthène et Meoni. Il anque : alors que faire ? 

                          J’ai compris que pour Démosthène il faudrait commencer par dénoncer le principe de 1973 mais aucun des autres grands pays ne semble sur cette voie. est-ce réaliste ? Sinon, faire comme les autres et faire tourner la planche à billet et si il y a une justification de la sortie de l’euro ça peut être cela ; à moins que européens y voient la seule planche (c’est le cas de le dire) de salut.

                          Meoni devrai quand même souligner que l’Espagne a été encoragée dans toutes les erreurs dénoncées aujourd’hui, y compris l"austérité totale du debut de la crise. L’exemple espagnol est là pour rappeler ce qui se passe quand on laisse filer son tissu industriel, précisément le cas de la France et l’urgence de rétablir la compétitivité semble avoir échappé à nos experts de tous poils depuis plusieurs années (comme on a mal analysé le problème de l’espagne).


                        • Philippe MEONI Philippe MEONI 17 août 2012 20:54

                          Par diverna (xxx.xxx.xxx.2) 17 août 19:38

                          Merci pour le compliment et oui, l’Espagne a aussi été « encouragée », c’est vrai, sauf que les Espagnols ne se sont pas trop souciés, à l’époque des vaches grasses, de savoir jusqu’où emprunter et surtout, qui et comment rembourser...
                          Le délitement du tissu industriel, là encore, oui, vous avez raison, et c’est ce qui menace en france, comme vous le soulignez...
                          Alors que faire ? Bien des théories, en fait, entre celle de re-réguler la finance, le commerce international, les interdiction de paris boursiers sur les fluctuations des prix, le repartage équitable des fruits du travail...
                          Pour ma part, je suis plutôt pour la version dure du changement, retour aux monnaies nationales, nationalisation pure et simple de toute activité liée à la première nécessité (éducation, santé, énergies, accès à l’eau potable, agriculture, logement...), l’abolition de la propriété privée, le sol restant propriété de l’état avec un droit d’usage, non transmissible, par le peuple... Bref, pour moi, l’idéal serait presque le Vénézuela... Mais, je suis un idéaliste utopique et je n’ai pas le temps de me faire prendre à parti sur les suppositions que Chavez soit dictateur ou non... Là bas, tout le monde bouffe à sa faim (de source sûre...)
                          Maintenant quelles que soient les solutions, aussi sensées les unes que les autres, que nous puissions proposer, nous, le petit peuple, la décision ne nous appartient de toutes façons pas sauf un sursaut quand tous serons devenus des crèves la faim ?


                        • Marc Bruxman 17 août 2012 14:21

                          La pénurie de matiére premiére aura lieu uniquement si il n’y a pas de coup de frein économique aux USA et en Chine. Or, ces deux Pays vont subir de gros bouleversements. De ce fait, nous allons gagner une bonne vingtaine d’années sur la consommation de pétrole. Soit le temps qu’il faut pour passer au renouvelable dans de bonnes conditions.


                        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:25

                          Le « renouvelable » est une erreur stratégique, ça n’est pas rentable. L’avenir c’est d’investir sur la fusion nucléaire :) et en attendant sur le nucléaire à fission de 4ème génération.

                          Cordialement.


                        • Martigny 18 août 2012 19:31

                          Sortir de l’hydre européen est une évidence, rappelez-vous l’euro, l’europe et la mondialisation heureuse, on voit le résultat depuis plusieurs années, et on continue, par des irresponsables à la solde du FMI et des fonds de pensions américain, mais ce n’est pas suffisant, il faut créer à l’échelle
                          mondiale un tribunal international pour génocides financiers comme en 1945 le tribunal de Nuremberg, la situation est aujourd’hui beaucoup plus grave qu’au sortir de la seconde guerre mondiale, l’ancien maire de Londres disait que notre système financier fait aujourd’hui plus de morts en une seule année , donc environ 50 millions de morts, qu’en cinq ans pendant la guerre 39/45. Et pour les pays européens c’est le bol de riz pour tous, dans quelques années sauf pour les fortunés qui peuvent
                          quitter, chaque année plus nombreux, cette Europe de la mort. Il faut que les peuples comprennent que changer de parti politique n’entraine pas l’abolition des traités européens et que tous les chefs d’états et de gouvernements prennent leurs ordres à Bruxelles


                        • Marc Bruxman 17 août 2012 14:18

                          Vous avez fumé. La disparition de l’euro couterait une fortune y compris à l’Allemagne. Mis au bord du gouffre, les différents pays feront ce qu’il faut pour le sauver. Certains spéculent sur sa chute, mais il n’y aura pas de chute. Ca ne veut pas dire que personne ne payera. Quelqu’un finit toujours par payer.

                          On notera d’ailleurs (source Bloomberg) que beaucoup de hedge funds sont en train de solder leures positions « short » sur les actions européennes. Pourquoi ? Parce que ca commence à leur couter cher à couvrir. Et parce qu’ils savent que les P.E.R étant historiquement bas, le dénouement de la crise de la dette va mécaniquement faire remonter les actions. En clair, ils vont se prendre un gros appel de marge comme ils n’aiment pas s’en prendre, donc ils soldent leur position pour éviter.

                          De plus, l’euro a commençé à chuter. A 1.23 €, il est beaucoup moins toxique pour les économies d’europe du sud. Cela signifie que les économies vont avoir une bouffée d’oxygéne. Ces deux phénoménes promettent à court terme une période d’embellie économique qui sera suffisante pour réduire mécaniquement les déficits. Les états ayant fait du boulot dans leur coin, une simple croissance de 2% permettrait de tenir certains objectifs plus vite que prévu. Ce qui signifie que ceux qui spéculent sur notre mort vont se prendre une belle carotte.

                          Si vous cherchez les nuages noirs, cherchez plutôt du coté des USA et de la Chine. Les deux sont interdépendents. Et les deux derriére une facade brillante sont dans la merde. Avec un déficit public à 8.5% du PIB et aucun plan d’austérité en cours, la dette espagnole et italienne apparaitra bientôt comme un très bon deal.

                          L’europe pourrait alors devenir très attractive pour nombre de travailleurs qualifiés qui préféraient jusqu’à présent les USA. Il est à prévoir un retour important et non négligeable de Français (et européens) qui vivaient aux USA et en grande bretagne. Cette chute aura de mauvais effets sur l’économie européenne mais ce facteur démographique couplé à une très forte chute des prix des matiéres premiéres va redonner à l’europe un gros bol d’oxygéne pour passer la crise. Le centre du monde du XXIème siécle pourrait bien retourner en europe, malgrès tout ce que l’on a pu lire. Il nous restera à choisir ce que l’on en fait.


                          • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:22

                            Le centre du monde du XXIème siécle pourrait bien retourner en europe, malgrès tout ce que l’on a pu lire.

                            Si et seulement si l’Europe règle un autre de ses gros problèmes, sa crise démographique et le problème de la submersion migratoire qu’il faudra contenir puis inverser.

                            Votre analyse économique me paraît bien vu.


                          • Leo Le Sage 17 août 2012 14:35

                            @Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.123) 17 août 14:18
                            Vous dites : « De plus, l’euro a commençé à chuter » smiley
                            Non l’euro n’a pas chuté cela fait plusieurs jours qu’il est à 1,23...
                            Et je doute qu’il descende dessous comme je l’ai expliqué ici : Lien

                            Vous dites : « Le centre du monde du XXIème siécle pourrait bien retourner en europe, malgrès tout ce que l’on a pu lire »
                            Pas du tout ce sera les USA ou l’Asie mais je pencehrais pour l’Afrique...

                            @Par Gelezinis Vilkas (xxx.xxx.xxx.218) 17 août 14:22
                            Vous dites : « submersion migratoire »
                            Je n’en ai pas vu des masses...

                             
                            Cordialement

                            Leo Le Sage
                            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                          • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 14:36

                            @ Leo le sage

                            Alors vous avez une mauvaise vue :) ou alors vous n’êtes pas aux premières loges.


                          • Marc Bruxman 17 août 2012 15:19

                            @Leo Le Sage

                            Oulah l’Affrique en bénéficiaire du XXIème siécle ? ? ? Allez y faire un petit tour, vous comprendrez vite. Je ne ferai pas trop de commentaires parce qu’avant d’y aller et de voir de mes yeux je pensais que les gens exagéraient. Mais après avoir vu, je crois qu’aucun espoir n’est permis à court terme. Dommage...

                            @Gelezinis Vilkas

                            Il n’y a pas de risque migratoire. L’europe est amenée à devenir multiculturelle et cela sera sa force car cela lui permettra de bénéficier vraiment de la mondialisation en faisant du commerce partout dans le monde. Regardez d’ailleurs les grandes villes dynamiques d’europe (Paris, Londres, Rotterdam, Bruxelles, Berlin, ...) sont déja très multiculturelles. Elles en restent les plus dynamiques. A l’inverse les territoires qui votent Marine Le Pen sont souvent très « blanc » et très peu « black et beur ». Mais ces territoires sont dans la merde et ils s’imaginent que virer les immigrés des métropoles va changer quelque chose pour eux. Ils se trompent.


                          • Leo Le Sage 17 août 2012 21:17

                            @Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.123) 17 août 15:19
                            Vous dites : « Mais après avoir vu, je crois qu’aucun espoir n’est permis à court terme. Dommage.. »
                            C’est l’avenir pour tout pays qui aura un pied dedans.
                            Les africains ne s’en sortiront jamais : aucun pays ne le permettrait.

                             
                            Cordialement

                            Leo Le Sage
                            (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


                          • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:30

                            @ Max Bruxman

                            Comme quoi vous pouvez être extrêmement lucide en matière économique et complètement déconnecté du réel sur cette question plus délicate. Vous dites d’aller voir en Afrique pour se convaincre que son développement est impossible. Expliquez moi donc pourquoi vous pensez que faire venir des africains en Europe aidera à son développement.

                            Tout cela est totalement incohérent. La multiculturalisation de l’Europe est son assassinat pur et simple. L’exemple de l’empire romain est pourtant là pour montrer l’ineptie d’une telle politique.

                            En plus, ce que vous oubliez de dire c’est que cette multiculturalisation forcée d’ailleurs ne se fait que dans un seul sens. Quand les pays d’Europe occidentale auront la majorité de leur population d’origine africaine, et bien ils seront à l’image de cette Afrique que vous venez de décrire.

                            Vous êtes dans l’irénisme et ce faisant, en méprisant les électeurs de Marine Le Pen, qui ne votent pas pour elle par conviction et certainement pas par europhobie, vous faites le jeu des souverainistes.

                            Demandez donc aux européens, ce qui n’a jamais été fait, ce qu’ils pensent de cette « diversité » qu’on veut leur imposer, et vous verrez que votre positionnement à ce sujet est extrêmement minoritaire.

                            L’Europe n’a de sens qu’européenne. Sinon ce n’est pas la peine de la prôner. Prônez directement l’état mondial dans ce cas là...

                            Par ailleurs, c’est sûr que Hénin-Beaumont n’est pas la quintessence du développement économique mais vous avez l’impression que la Seine Saint Denis est dynamique économiquement, vous ? Vous savez quel est le taux de chômage au sein de la population immigrée ?

                            Vous confondez en outre « la multiculturalité à l’intérieur de la commune européanité » et c’est très bien que dans les grandes capitales européennes, il y ait des européens de tout le continent, avec la « diversité » qui est ni plus ni moins qu’un suicide assisté, et qui crée de plus en plus de tensions. Allez donc expliquer aux Athéniens la richesse de la « multiculturalité ». Or eux sont pour l’Europe et l’€, tout comme vous et moi.

                            Pour pouvoir enfin bâtir l’Europe politique que nous souhaitons, il faut la bâtir sur notre identité européenne commune, que vous niez par ailleurs par votre soutien à une « multiculturalité » pervertie et mortifère.

                            Ayez vis à vis de la question migratoire le réalisme que vous avez sur la question économique, et vous serez un européen complet.

                            Bien cordialement.

                            GV


                            • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:39

                              @ Max (suite)

                              Par ailleurs, l’Europe n’a rien à gagner à jouer le jeu de la mondialisation. Au contraire, elle doit privilégier en intégrant la Russie en son sein l’autarcie des grands espaces. Là où je rejoins certains « anti-UE », c’est que je suis totalement convaincu de l’effondrement du mondialisme économique, qui est aussi foireux à sa manière que le modèle soviétique qu’il a vaincu. Mais là où je diverge radicalement d’avec eux, c’est que je pense que l’Europe politique est la meilleure façon d’en rompre définitivement.

                              Seul un européisme que je qualifierai par défaut d’ « identitaire » pourra concilier soutien des masses européennes et efficacité économique dans le cadre d’une Europe unie. Même ses promoteurs l’ont reconnu, la « société multiculturelle » est un échec (cf. David Cameron, cf. Nicolas Sarkozy, cf. Angela Merkel). Si eux le disent, je ne vous dis pas à quel point c’est un échec.

                              Wilders et Le Pen profitent de cet échec pour vouloir en même temps détruire un demi-siècle de construction européenne. En niant ce problème, vous leur offrez un boulevard et vous déconsidérez la noble idée européenne.

                              A votre avis, aux yeux des électeurs, quel discours est le plus crédible ? Le votre ou le mien ? Vous savez très bien la réponse.

                              Bien cordialement. :)

                              GV


                              • Marc Bruxman 17 août 2012 16:12


                                "A votre avis, aux yeux des électeurs, quel discours est le plus crédible ? Le votre ou le mien ? Vous savez très bien la réponse."

                                Aux yeux des électeurs, surement le votre. Pourquoi ? Parce qu’il est bien plus facile de choisir les immigrés comme source de nos problèmes. Cela évite certaines remises en question qui sont douloureuses. Par exemple le fait que l’habitat à la campagne en zone pavillonaire périurbaine n’est plus un mode de vie soutenable. Et que nous allons nécéssairement nous concentrer autour de quelques grandes villes. Mais cela, aucun politique ne le dira car les gens ne veulent pas l’entendre. Et comme par hazard ces zones périurbaines lointaines en habitat pavillonaire sont la ou MLP fait des scores hallucinant. Car ces zones sont en train de mourir économiquement. Elle ne meurent pas économiquement de l’immigration, aucun immigré ne veut venir y habiter. A l’inverse quel est le score de la mére Le Pen à Paris intra-muros ? Il est ridicule. Et il reste faible même en y ajoutant la petite couronne ou vivent la plupart des immigrés. S’ils étaient si génants que cela, tous les parisiens voteraient Le Pen. Sauf qu’à force, on sait bien que c’est faux !

                                Il n’est pas question de construire l’union européenne sur d’autres valeurs que celles du continent. Mais notre continent a toujours été ouvert sur le monde et a toujours profité d’une certaine forme de mondialisation. C’est ce qui a fait sa réussite au détriment d’autres continents ou les populations sont restées fermées sur leur culture. Prenez l’exemple de la Chine. Ils étaient une grande civilisation bien avant nous. Ils ont pourtant failli finir colonisé.

                                Concernant la Seine Saint Denis, il faut considérer l’Ile de France dans son ensemble et il s’agit de la région la plus riche du monde. La situation en Seine Saint Denis est d’ailleurs en voie d’amélioration depuis quelques années. Car au fur et à mesure, une partie des fils d’immigrés finit par réussir convenablement. Ce n’est pas abstrait j’ai plusieurs cadres qui bossent avec moi dans l’informatique qui sont issus de l’immigration. Ils sont bien formés et veulent réussir. Cela va continuer.

                                Les politique je crois savent très bien que la société ne peut que se mélanger. Elle s’est déja mélangée au niveau des centres de décision. Allez voir dans les siéges sociaux à Paris le pourcentage de cadres qui ne sont pas d’origine européenne. Ils savent aussi qu’avec la mondialisation, des choses changent et que le niveau de vie d’une partie de la population ne pourra être maintenu. Ceci est du en grande partie au remplacement de l’humain par des outils technologiques. Et à la concentration de l’économie de la connaissance autour des grandes villes. Ils ne veulent pas agir sur les vrais causes car ils savent que le pays a besoin de technologie et de mondialisation. Ils font le pari que en faisant un peu de cirque autour de l’immigration les électeurs, tels des moutons détourneront les yeux du mauvais coté. Et cela marche. Ou pas ! François Hollande a gagné les élections avant tout sur ce sujet. Regardez comme Paris pourtant économiquement de droite (premiére concentration de riches en France) a voté Hollande ?

                                Quand à la France, elle ne deviendra pas l’Affrique si nous faisons ce qu’il faut au niveau de l’éducation. On le fait déja. Regardez les promos qui sortent des grandes écoles, de plus en plus d’immigrés de deuxième génération les intégrent.

                                NB : J’habites un quartier a majorité asiatique sans l’être moi même et je n’ai absolument pas à m’en plaindre.


                              • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 16:31

                                Aux yeux des électeurs, surement le votre. Pourquoi ? Parce qu’il est bien plus facile de choisir les immigrés comme source de nos problèmes.

                                Mais personne n’a dit cela. S’ils ont pu venir, c’est que le mal d’origine était bien endogène. Et je vais vous le révéler. Deux guerres civiles européennes meurtrières et un régime allemand de sinistre mémoire qui a déshonoré les valeurs européennes les plus héroïques, et le patriotisme, national ou européen, a beaucoup de mal à s’en remettre. Ajoutons à cela la domination de valeurs chrétiennes laïcisées, de la moraline justement dénoncée par Nietzsche, et vous avez une Europe à genoux et qui passe son temps à se fustiger. L’immigration est l’une des matérialisations de cette décadence, mais ce n’est pas parce qu’on combat les causes qu’il faut s’abstenir de combattre aussi les symptomes. Et vous savez sans doute qu’on meure rarement d’une maladie mais bien des complications qu’elle engendre.

                                Et que nous allons nécéssairement nous concentrer autour de quelques grandes villes.

                                Et sans doute à terme avec le développement d’arcologies. Raison de plus pour favoriser l’homogénéité, facteur de paix civile, comme Aristote l’a déjà démontré il y a 2500 ans.

                                A l’inverse quel est le score de la mére Le Pen à Paris intra-muros ? Il est ridicule.

                                Parce que justement la mairie « socialiste » a fait de Paris un ghetto bourgeois déconnecté du réel. L’immigration aux yeux du bourgeois parisien, elle lui sert, et il suffit de le constater avec le phénomène des nounous africaines. C’est une forme perfide de néo-colonialisme et de néo-esclavagisme d’ailleurs. Et le soir, ces travailleurs retournent via le RER dans leur banlieue. Or je suis désolé de vous le dire mais Paris n’est pas dans une situation normale ni représentative.

                                S’ils étaient si génants que cela, tous les parisiens voteraient Le Pen.

                                Mais enfin, vous savez très bien que le programme du FN est totalement incohérent, et qu’il faut vraiment être désespéré pour vouloir voter pour l’extrême-droite. Le FN est le meilleur allié de l’immigration parce qu’il associe son opposition (factice) à ce phénomène à des provocations indéfendables et à une europhobie maladive.

                                Il n’est pas question de construire l’union européenne sur d’autres valeurs que celles du continent.

                                Très bien. Faisons la sur les principes des Grecs. Ah mais, c’est exactement ce que je prône.

                                Mais notre continent a toujours été ouvert sur le monde

                                C’est complétement erroné. Notre continent a été pendant quelques siècles ouvert à l’idée de dominer le monde, ce qui était une illusion dangereuse dont on paye le prix aujourd’hui.

                                Concernant la Seine Saint Denis, il faut considérer l’Ile de France dans son ensemble et il s’agit de la région la plus riche du monde.

                                C’est dire alors ce qu’elle serait sans la Seine Saint Denis.

                                Car au fur et à mesure, une partie des fils d’immigrés finit par réussir convenablement.

                                En fait, la population est rapidement remplacée par un flux de clandestins constant. Il est vrai que la population maghrébine n’a comme seul objectif que de quitter ce département, et elle le fait progressivement en rachetant les pavillons abandonnés par des européens exacerbés.

                                Les politique je crois savent très bien que la société ne peut que se mélanger.

                                Je vous l’ai dit, le réel va en sens exactement contraire de ce que vous dites.

                                et que le niveau de vie d’une partie de la population ne pourra être maintenu

                                Mais il pourrait l’être et même progresser davantage encore, sans cette immigration qui coûte infiniment plus cher qu’elle ne rapporte (et elle rapporte à qui, d’ailleurs), et notamment le taux de chômage s’effondrerait.

                                Quand à la France, elle ne deviendra pas l’Affrique si nous faisons ce qu’il faut au niveau de l’éducation.

                                Vous avez alors je le crains une très mauvaise connaissance de l’état de l’éducation en France. Il y a certes des pôles d’excellence mais regarder déjà la classement lamentable de nos université. Par ailleurs, avec quel argent alors que nous appliquons une politique de rigueur budgétaire, et alors même que l’éducation nationale est déjà un puits sans fond.

                                NB : J’habites un quartier a majorité asiatique sans l’être moi même et je n’ai absolument pas à m’en plaindre.

                                L’immigration chinoise pose des problèmes, mais pas dans les domaines qui sont les plus évidents. Par ailleurs, les chinois conservent un attachement très fort pour leur pays d’origine, dans lequel ils vont généralement se faire enterrer, car le culte des ancêtres chez les Chinois est fondamental. C’est une communauté qui sait parfaitement s’adapter et qui est prête à rentrer chez elle si les conditions politiques changent sans poser de souci.

                                Mais son bilan économique n’est pas du tout favorable pour nous. Et il y a aussi le problème de la maffia chinoise, dont il ne faudrait pas sous-estimer la puissance.

                                Par contre, je tiens à souligner que vous faites preuve de beaucoup d’ouverture dans le débat, et je vous en remercie.


                              • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 15:51

                                @ Max (suite et fin)

                                Je vais vous raconter une anecdote personnelle. J’étais à une conférence (payante et sur quatre jours) d’un très haut niveau. Un fonctionnaire travaillant pour la commission de Bruxelles expliquait qu’il fallait encourager le travail des femmes et que, par la dénatalité que cela engendrait, il faudrait faire appel à l’immigration.

                                Je lui pose alors publiquement alors la question.

                                « Mais ne pensez-vous pas qu’au contraire la bonne politique serait de relancer la natalité européenne et d’inverser les flux migratoires ? ».

                                A cette question, la moitié de la salle (composée d’étudiants pro-européens, de fonctionnaires européens ou d’aspirants fonctionnaires européens...) applaudit même si quelques personnes sifflent et/ou huent.

                                Et il me répond :

                                « Vous avez totalement raison mais c’est le grand tabou à la commission. »

                                Voilà en vérité ce qu’il faut penser des grandes déclarations sur l’immigration comme « chance pour l’Europe ».

                                Mais je vous avoue qu’il y a une immigration qui est très bonne et je vous l’expose pour finir. C’est celle de faire revenir tous ces européens expatriés parce qu’ils ne trouvent pas de travail en Europe. C’est aussi celle d’attirer des travailleurs euro-américains dont beaucoup sont actuellement au chômage aux USA. Et puis, vous allez avoir très bientôt de nombreux boers qui voudront s’installer chez nous (la Russie et l’Ukraine font d’ailleurs une grosse propagande pour les attirer chez eux).

                                Voyez, je suis d’accord avec vous, il y a une bonne immigration et qui ne pose aucun souci.


                                • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 16:15

                                  @ Boris

                                  J’ai bien compris les tenants de votre discours, et j’imagine bien que pour vous, paraphrasant Gouasmi, « derrière toute division, il y a un sionisme ». Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que vous preniez en y ajoutant votre sauce le discours de Soraël. Je crois que c’est ce vieux réactionnaire de Maurras qui disait que le désespoir en politique était une sottise absolue.

                                  Votre discours catastrophiste est complètement déconnecté du réel, et même la chute de l’URSS, crise terrible s’il en est, n’a pas amené la guerre.

                                  Il y a c’est vrai des menaces sérieuses qui pèsent sur l’Europe, et j’en ai évoqué explicitement plusieurs. Le nationalisme n’est pas moins mortifère que l’immigration qui crée avec lui un système de symbiose (l’immigration progresse, l’extrême-droite aussi).

                                  Vous semblez par ailleurs ignorer que la situation la pire est celle du pourrissement qui à terme pourrait vous donner raison, mais pas avant une bonne quarantaine d’années. J’entends agir dans la réel et pas en fonction d’une catastrophe éventuelle. Au contraire, c’est une attitude improductive et auto-réalisatrice. Surtout ne faisons rien contre parce que de toutes façons demain nous sommes tous morts...

                                  Avec ce type de raisonnement, Galilée reconnaît que le soleil tourne autour de la terre et Christophe Colomb reste à quai.

                                  Mais c’est vrai que si on croit au « grand complot », tout s’explique... c’est si facile...


                                • Marc Bruxman 17 août 2012 16:18

                                  Vous oubliez juste un truc. Relancer la natalité c’est bien, mais l’éducation coute très cher. Aujourd’hui si vous voulez que votre enfant fasse des études c’est un vrai investissement. Qui vous coutera jusqu’à 80 000 € avec tous les frais cachés. Est il plus rentable de faire beaucoup d’enfant et donc de ne pas pouvoir leur payer ce niveau d’éducation ou au contraire de garantir un avenir brillant à ceux qui sont la et de compléter avec des nouveaux arrivants. Parce que de toute façon pour certains emplois de service il n’y a pas besoin de beaucoup de qualification. Dans trois générations ces nouveaux arrivants auront générés une progéniture qui commencera à s’intégrer et à aspirer aux grandes écoles et ainsi de suite. C’est par une formation de qualité que vous maintiendrez notre culture. Augmentez le nombre d’enfants par femme ne sert à rien si c’est pour produire une idiocratie qui se fondra dans la masse.


                                • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 16:35

                                  @ Max

                                  Sauf que la natalité des populations importées est très importante. Si cela coûte 80.000 € par enfant, alors une famille africaine de sept enfants coûte 7*80000 = 560000 €.

                                  Quand je dis qu’il faut que les Européens relancent leur natalité, je veux bien sûr dire qu’il faut qu’elle retrouve le taux de renouvellement de 2.1 enfants (européens !) par femme (avec une pointe compensatrice de 2.3 enfants par femme).

                                  Et sinon, on fait comme les Japonais, on investit dans la robotisation, ce que nous n’avons pas fait à cause de l’immigration, là encore, alors que les Japonais ont été beaucoup plus malins. Et vous voyez, le Japon même vieillissant reste un pays très compétitif et sans immigration.


                                • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 17 août 2012 16:49

                                  @ Max (pour conclure)

                                  La culture a des porteurs naturels, et les individus ne sont pas interchangeables. On le constate aisément. Ce n’est pas de notre culture que sont porteurs les migrants. Imaginer qu’en enseignant « nos ancêtres les gaulois » aux petits maliens du 9-3, comme on le faisait avec les indigènes africains en AOF/AEF, est une vue de l’esprit. D’ailleurs l’EN y a renoncé et a même intégré l’histoire africaine dans son programme.

                                  Et puis vous n’avez pas réagi sur le fait que les promoteurs même de la multiculturalité, nos dirigeants, ont reconnu leur échec (mais pas leur erreur).

                                  Je suis pleinement d’accord avec vous sur le fait que l’Europe doit se bâtir sur les valeurs européennes. Les vraies, pas celles d’une période de décadence morale. Et quoi de plus européennes que les valeurs de la Grèce classique, qui sont aussi celles de l’Europe éternelle.

                                  L’homme de la rue grec est bien plus sensé que le technocrate dans sa bulle. Et en démocratie, on s’appuie sur son peuple. Dans votre discours, la démocratie paraît absente puisque le peuple pense mal ou bien est manipulé par des discours populistes.

                                  J’ai toujours pensé que l’européisme (authentique) devra combattre et le nationalisme et le mondialisme, et cela veut dire soutenir les migrations intra-européennes contre les nationalistes tout en s’opposant aux migrations extra-européennes face aux mondialistes. C’est l’Europe européenne qui m’importe, l’Europe éternelle, pas la caricature contre-nature actuelle. Et son salut passe par une Europe politique unie, avec nos frères de l’est.

                                  Je crois véritablement qu’il y a un boulevard pour cet « européisme identitaire », qui répond aux attentes d’une grande majorité des européens, et qui permettra de faire de l’Europe la 1ère puissance mondiale tout en conservant intégralement son identité multi-millénaire.

                                  Bien cordialement.

                                  GV


                                • Ptetmai 17 août 2012 16:30

                                  L’Europe a grandi trop vite aux dépens des plus défavorisés des six pays fondateurs et aux bénéfices des « héritiers » des grosses fortunes anglo-usaméricaines dont les possesseurs antérieurs avaient programmé la chose depuis 1940, Schuman et Monnet ayant été leurs faux-nez .

                                  Pour mieux contrôler la situation et s’enrichir et contrôler l’Occident, il fallait inventer l’Euro avant de le faire capoter

                                  On y est


                                  • Méfrange 17 août 2012 16:57

                                    Je ne peux que me réjouir de l’existence de éditions romaines. J’ai été particulièrement intéressé par le Vide Spirituel – Entretien avec Pierre Willequet et la dialectique âme -esprit.

                                    Il est frappant de voir cette obsession de l’Euro. Une monnaie n’est pas tout. Ne faudrait-il pas se demander quelle type de société nous voulons avec ou sans l’Euro ? Nous voulons une monnaie pour échanger, mais pour échanger quoi ? Pour quoi ? Quel est le sens de cet échange ?

                                    Je rappelle très humblement que payer vient du latin « faire la paix ». L’Euro crée t-il la paix, le « bon commerce » ou créé-t-il une guerre entre individus, acteurs, nations, continents ? Je suis frappé par la terreur de la fin de l’Euro parmi les élites européennes. Ne vont-elles pas sacrifier 500 millions de personnes sur l’autel de cette monnaie fétiche ?

                                    Avec ou sans euro, il faudrait d’urgence retrouver une définition poétique de la vie !

                                    En tous cas cette maison d’édition est une heureuse surprise. Merci à Stéphane Bleus !


                                    • Roche 18 août 2012 08:14

                                      Et l’auteur d’ajouter que la crise des subprimes aux US est une particularité bien spécifique à la population noire américaine. tout comme la corruption est spécifique aux slaves bien entendu ! vous rigolez des genoux l’auteur ! Qui a voulu cette Europe là ??? rappelez nous donc qui est à l’origine de cette Europe là ??? et qui est actuellement aux commandes de la banque européenne ? si ce n’est le pote à Merkel pourfendeur de la règle d’or, mais n’est pas Germain qui veut ! 


                                    • cliquet 17 août 2012 21:49

                                      "Comment a-t-on pu créer une monnaie unique sous-tendue par des Etats dont la fiscalité est hétérogène ainsi que les taux d’inflation et les taux obligataires ?"
                                      Simplement parce que le scénario était écrit depuis 1944. Souvenez-vous de l’AMGOT !
                                      Ce qui est remarquable, dans toute cette histoire de la soi-disant construction européenne, qui entre nous est plutôt une destruction, c’est qu’on à l’impression que des gens puissants se réunissent pour prendre des décisions qui vont nous sauver et que grâce à eux, les choses vont aller mieux.
                                      Naîfs que nous sommes, chloroformés par des médias que nous croyons (de moins en moins) objectifs, nous sommes transformés en spectateurs d’un match de catch dont les résultats sont connus à l’avance par les organisateurs du match. Certes, il y a la montée en pression, le suspens et la victoire du bien sur le mal, mais tout était déja écrit et depuis longtemps. Le néolibéralisme, mis à mal par les décisions du New Deal de 1934, a ressurgi à partir de 1946 avec l’école de Chicago et a trouvé dans le système financier anglo-saxon les moyens de s’imposer dans tout ce que nous appelons l’Occident. Le coup de génie des stratèges qui l’ont imposé a été de mettre ensemble les politiques, les financiers et les médias.
                                      Les financiers ont gagné par KO sur les 2 autres en faisant élire ceux qu’ils désiraient mettre au pouvoir par les médias qu’ils avaient préalablement achetés non pas par espoir de rentabilité mais afin de les contrôler.
                                      A partir de là, prendre le contrôle de la finance des états et les noyer sous une dette abyssale est devenu un jeu d’enfant. Le piège de l’euro s’est révélé extrêmement efficace car, suprême astuce, il interdit aux pays qui ont adopté cette monnaie commune de dévaluer pour réduire leur dette.
                                      Comme par ailleurs le rôle unique de la BCE est de lutter contre l’inflation, il faut reconnaître que nous sommes mal partis...


                                      • cliquet 18 août 2012 12:19

                                        la planche à billets est devenue la peur de l’an 1000. Votre réaction est intéressante car elle montre que vous ne voyez pas d’autre recours au cas ou nous quitterions la zone euro. C’est très exactement ce qu’on veut nous faire croire. Mais la réalité est différente. Notre endettement provient essentiellement du fait que nous devons payer des intérêts sur les sommes que nous empruntons.
                                        C’était le principal objectif des banques privées qui ont voulu se substituer aux banques centrales.
                                        Il faut bien comprendre que, lorsqu’une banque prête de l’argent, elle ne l’emprunte pas ailleurs mais créé de la monnaie. Cette création monétaire sera progressivement annulée par le remboursement des échéances et, in fine, il ne restera que les intérêts. Or, notre Banque de France faisait la même chose, simplement, elle le faisait sans intérêt.
                                        Il est facile de constater l’évolution de notre dette depuis 1973, année de la promulgation de la loi (que certains ont appelé « loi Rothschild ») qui a interdit à l’état français d’emprunter à la Banque de France. Vous verrez, cela se passe de commentaires...


                                      • Saul 18 août 2012 12:16

                                        Si on regarde les mécanismes institutionnels, toujours en vigueur dans la zone euro, ceux-ci ne correspondent pas à ce qui serait requis pour assurer sa viabilité. Ce n’est pas une zone monétaire optimale, la mobilité du travail y est réduite depuis toujours pour des raisons linguistiques et de portabilité des droits sociaux, aujourd’hui la mobilité du capital y est aussi réduite par l’apparition de primes de risque, la concurrence fiscale et sociale y est toujours de vigueur et contribue à enrichir les uns et appauvrir les autres, ce n’est pas un Etat Fédéral avec un budget fédéral conséquent permettant de faire des transferts entre Etats ou régions qui s’enrichissent et ceux qui s’appauvrissent. La libre concurrence européenne et mondiale retenue comme dogme contribue à appauvrir les économies peu compétitives, parmi lesquelles la France (En 25 ans, la part de l’industrie en France est tombée de 30% à 14% du PIB contre 29% en Allemagne plus compétitive, sans que nos dirigeants en réalisent le danger)  :

                                        http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-anne-kraft/291211/comparaison-france-allemagne-quel-modele-privilegier

                                        Les Etats membres de la zone euro doivent se financer sur les marchés financiers, la banque centrale européenne n’est pas autorisée à acheter de la dette souveraine. Seul ce dernier point est en train d’évoluer timidement puisque, dans un cadre conditionnel et temporaire, la BCE et le MES pourraient acheter de la dette souveraine des pays en difficulté demandant de l’aide. La solution passerait par la création d’un Etat Fédéral mais plusieurs années d’irresponsabilité, d’aveuglement idéologique, de spéculation financière…, ont conduit à l’explosion des endettements et à une désindustrialisation prononcée de plusieurs pays de la zone euro. Si l’Allemagne veut la sauver, elle devra assumer des coûts qui ne lui permettront plus d’être compétitive au plan mondial, or plus de la moitié du commerce extérieur de l’Allemagne se fait hors zone euro. Voir ces deux études de la banque « Natixis » dont la première concerne la stratégie de l’Allemagne, la seconde portant notamment sur le danger de la désindustrialisation :

                                        http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65118

                                        http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64253

                                        Les pays en difficulté de la zone euro qui ont besoin d’être aidés mais qui ne peuvent plus dévaluer leur monnaie, sont aidés dans un cadre temporaire et conditionnel où ils doivent appliqueront un train de mesure de compétitivité et de réduction du pouvoir d’achat connu sous le nom de « dévaluation interne » que la France va devoir appliquer aussi même si beaucoup de français ne le savent pas encore. Ce système permet à l‘Allemagne de ne pas trop mettre la main à la poche pour les pays de la zone euro qui ont besoin d’aides, mais il est probablement voué à l’échec.


                                        • gonehilare gonehilare 19 août 2012 14:09

                                          Bien sûr, il est toujours aisé de critiquer à posteriori un montage quand celui-ci n’a pas fonctionné et de trouver ainsi mille bonnes raisons à ne pas l’avoir fait, ce que nul n’aurait probablement été capable d’anticiper à sa création (l’euro pour tous).

                                          Pour autant, ce qui semble beaucoup plus préoccupant, c’est que ce sont les mêmes, ou leurs familles de pensée qui, malgré ces erreurs historiques, occupent toujours la totalité des strates des pouvoirs nationaux ou européens... 

                                          Des courants de pensée contradictoire ? Hérétique !

                                          Aucune place pour le moindre contre-pouvoir, le totalitarisme intellectuel le plus sectaire est aux manettes de nos pseudo-démocraties...

                                          Ils se sont tous lourdement trompés, ont largement montré leur incompétence en matière d’anticipation, ont surtout hypothéqué l’avenir des générations futures au delà de toute raison en se vendant comme de vulgaires Zahia aux lobbies financiers.

                                          Pourtant, malgré ce désastre prévisible, inéluctable, ce sont ces mêmes petits autocrates qui viennent nous expliquer qu’il faut aller encore plus loin dans la perte de souveraineté des peuples d’Europe... pour leur bien, of course !

                                          Et pour nous français héritiers de 1789, tout ce que notre « esprit rebelle » aura réussi à engendrer dans les urnes pour notre survie est un « couilles-molles », version Sarko-allégée, servilement secondé par une armada de porte-cotons soucieux de ne pas déplaire au Goldman Sach boy Mario PONZI. 

                                          Véritable pistolet à bouchons sur la tempe de Wall Street, une présidence ectoplasmique, voilà ce qu’il nous fallait...

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