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Accueil du site > Actualités > Europe > La faute à l’euro... depuis 40 ans ?!

La faute à l’euro... depuis 40 ans ?!

Le chômage augmente, et il va continuer encore à augmenter pendant au moins un an, malgré les mesures à prendre (et absolument nécessaires, mais seront-elles prises ?), car elles n'auront pas d'effet visible sur le chômage immédiatement. 

Si le chômage persiste depuis 40 ans, c'est que les vrais problèmes ne sont toujours pas traités. Les baisses sous Jospin, puis avec la droite, ne doivent pas faire illusion, elles ont été trop ponctuelles, et le déficit commercial français, en hausse régulière depuis des années, est vraiment alarmant.

Du fait de l'habitude prise en France de déficits budgétaires chroniques depuis près de 40 ans, les problèmes à traiter ont été mis sous le tapis de la dette publique, qui a commencé à enfler, enfler, enfler...

Et l'on nous bassine que c'est la faute à l'euro... alors que notre décrochage date de bien avant la mise en place de la monnaie unique !

Quelle France dans 10 ans. Rapport de Jean Pisani FerryC'est au rapport de Jean Pisani-Ferry sur "la France en 2025" [1], à une note du Trésor et à l'avis de Jean Peyrelevade que nous faisons appel pour conclure, car ils synthétisent brillamment notre pensée, sur l'état de la France. Nous faisons en fin d'article de larges extraits du papier correspondant, paru dans le Nouvel Economiste d'il y a peu.

Et nous sommes bien d'accord sur le lien avec l'euro, qui a joué un rôle, mais d'anesthésiant...

Les articles sur l'euro, sur le drame que représenterait pour la France la monnaie unique, sur l'épouvantable Union européenne et ses horribles eurocrates bruxellois, sont légion sur Agoravox. Et le lecteur pourrait finir par se laisser toucher par cet euroscepticisme dévastateur, car dénué de grand fondement.

Bien sûr il est possible de faire des comparaisons entre pays qui sont dans la zone euro, et ceux qui n'y sont pas, mais il y a tellement de paramètres qui jouent, et sur des années, que ces comparaisons sont le plus souvent très peu fondées.

AgoraVoxLes commentaires que j'ai écrits (et que j'ai dû interompre faute de temps) en réponse à ces nombreux articles présents sur AgoraVox consistent en gros à dire que :

  • les avis donnés par des Français sur la situation de la zone euro souffrent le plus souvent de lunettes frano-françaises, portant le regard sur la situation d'autres pays qui n'ont pas nécessairement les mêmes problèmes que la France
  • ils supposent trop souvent que nous serions dans une économie fermée, et qu'il suffirait d'une relance de la consommation (par augmentation du déficit budgétaire) pour relancer la croissance en France, sans inconvénient pour le déficit commercial (regardez ce qui s'est produit en 1981-83...), et sans effet positif et durable sur les fondamentaux de l'économie française
  • ils sont pétris de raisonnements 'socialistes' sur les entreprises et les patrons, sur les actionnaires qui s'en metrraient plein les poches, et dont le seul plaisir quotidien consisterait à savoir jusqu'à combien de personnes on va pouvoir licencier
  • ils méconnaissent la réalité économique quotidienne des entreprises françaises, qui sont essentiellement des PME, ne disposant pas des possibilités qu'ont les entreprises du CA40 pour diminuer leurs impôts
  • ils font l'impasse sur le niveau exceptionnellement bas des marges des entreprises françaises, et font croire qu'il serait possible d'investir quand il n'y a pas d'argent dans les caisses, et alors que les banques françaises ont perdu depuis des décennies l'habitude de prêter de l'argent aux PME, faute de garanties
  • ils laissent ainsi penser que la très faible compétitivité-coût n'est pas un problème, en faisant croire que les mesures qui permettraient une meilleure compétitivité -hors coût (celles qui permettraient de monter en gamme notamment, ou d'assurer une meilleure satisfaction du client) seraient possibles dans un contexte incroyablement défavorable
  • ils méconnaissent les avantages, et les contraintes d'une économie ouverte, globalisée, et les atouts fantastiques dont la France et ses entreprises disposent, ou disposeraient si les entreprises françaises n'étaient pas entravées par d'énormes boulets aux pieds alors que leurs concurrentes sont particulièrement agiles, dans les pays développés, qu'il soient en UE ou non, et de plus en plus dans les pays émergents
  • ils se méprennent sur les nécessaires délocalisations, qui ne sont pas à diaboliser mais à intégrer dans la stratégie des entreprises françaises (et donc de l'Etat français) de façon intelligente ; l'industrie automobile allemande a montré l'exemple aussi dans ce domaine, sous-traitant massivement dans les pays de l'Est mais gardant en Allemagne une part très importante, à forte valeur ajoutée, de la production
  • ils se bercent d'illusion à la pensée que les entreprises peuvent (encore et toujours) payer, que les investisseurs ne sont pas nécessaires, qu'ils peuvent partir à l'étranger
  • ils s'appuient sur la force illusoire que représenterait le fameux taux de productivité horaire - record français, sans voir que ce record est obtenu par exclusion massive de travailleurs (donc au chômage, ou à temps trop partiel), par un nombre d'heures travaillées encore faible, et par une proportion de personnes à la retraite croissante
  • ils méconnaissent l'ampleur du goufre que représente le déficit chronique de la Sécurité sociale, dont nous avons aussi pris l'habitude de le cacher dans une dette croissante qui devient également abyssale

Mes commentaires consistent aussi à mentionner que l'euro, et l'Union Européenne sont des boucs émissaires faciles : Euros. Billets

  • ces avis essaient d'accéditer l'idée que les problèmes de la France viennent nécessairement de l'extérieur, et donc de l'Union européenne, des traités que la France a signés par simple obligation responsable
  • les problèmes dateraient de la mise en place de la monnaie unique
  • les mesures prises dans les pays européens pour rétablir les équilibres financiers seraient contre-productives, et seraient une cause majeure de la faible croissance actuelle dans la zone euro.

Car s'il est bien clair :

  • que les mesures prises dans plusieurs pays d'Europe tendent à réduire la croissance, ce qui n'est pas très positif, temporairement en tout cas,
  • qu'une relance en Europe est possible, du fait de l'absence actuelle d'une dette 'européenne' (au sens spéfiquement UE, ou zone euro), et qu'elle serait bénéfique pour les pays de l'UE (et pour le monde)

il est tout aussi clair que cela ne profiterait pas mécaniquement à tous les pays de la zone euro, de la même manière. Comme l'annonçaient les économistes de tous bords, les 56% de dépenses publiques français ont amoindri en France l'impact de la crise 2008-2011, mais diminueront aussi considérablement l'impact positif en France d'une possible reprise européenne.

il est donc bien vain d'attendre, comme l'a fait François Hollande pendant 2 ans, que cette reprise arrive en Europe, et d'espérer que cela puisse avoir le même effet positif que celui constaté sous Jospin, après le 'sale travail' qu'avait commencé à faire le gouvernement Jupé !

Il convient donc, en revanche, et enfin, de traiter les vrais problèmes en France, en commençant par réduire l'ampleur de ces dépenses publiques, même si cela aura un effet recessif temporaire.

Regards n°44, novembre 2013N'oublions pas un fait essentiel, que ne prennent pas en compte les économistes 'de gauche' : une dépense publique n'est pas nécessairement mauvaise, mais ce qui est grave en France c'est que les dépenses publiques françaises sont, en moyenne, très peu efficientes, comparées aux dépenses publiques de nos voisins, en particulier d'Europe du Nord. Ce n'est que très récemment que cette question commence enfin à être prise en compte. Voir par exemple le thème "PERTINENCE ET PERFORMANCE DE LA DÉPENSE SOCIALE" du n°44 (Novembre 2013) de la revue REGARDS de l'EN3S (Ecole des Dirigeants de la Protection Sociale") [2]

Donc comparer un niveau de dépenses publiques entre France et pays nordiques n'est pas suffisant, il est absolument nécessaire de comparer l'ampleur de l'effet bénéfique de ces dépenses publiques.

En d'autres termes, les contribuables des pays nordiques "en ont pour leur argent", alors que les dépenses publiques françaises sont souvent des puits sans fond, et sans grand retour. Faute notamment d'une démarche pragamatique qui consisterait à évaluer systématiqyuement les effets des lois votées, des règlements ajoutés, des empilements successifs de toutes les mesures prises successivement, sans remettre en question les mesures précédentes. et quelquefois 'préhistoriques', anachroniques.

Le raisonnement ultrakeynésien fait par les économistes de gauche, et le FN au passage, est donc bien vain, car il ne prend pas en compte cette dimension qualitative de l'effet positif des dépenses publiques, et quantitative par ces effets.

Si d'ailleurs il suffisait d'augmenter les dépenses publiques en France, pour retrouver une prospérité bien nécessaire, alors nous serions les champions du monde de la croissance économique, étant donnée l'ampleur de nos dépenses publiques depuis des décennies !

Pour revenir au thème central de cet article : les détracteurs de la monnaie unique ont une logique franco-française sur un sujet éminemment transnational, et ils ne remontent pas assez tôt quand ils font leurs comparaisons intra-européenne.

Et ceci pour pouvoir attribuer à la monnaie unique toutes les tares dont l'économie française fait preuve depuis des décennies...

Le Nouvel EconomisteUn tout récent et excellent article du Nouvel Economiste ("Le décrochage français, …à l’œuvre depuis au moins 25 ans", du 22 juillet 2014) fournit finalement les éléments de synthèse et les citations agrémentant notre papier.

Je ne résiste pas à en reprendre de longs extraits, tellement ils cadrent avec notre sujet  :

"... ce recul se manifeste à l’égard des pays avancés comparables à la France. En vingt cinq ans, le Pib par tête français a reculé de 6 % par rapport à ses compétiteurs de même calibre, souligne le dernier rapport de France stratégie. Et la crise de 2008 et ses conséquences nous a fait passer d’un appauvrissement relatif à un appauvrissement absolu.

Au cœur de ce processus : la faiblesse de nos gains de productivité. Irresponsabilité des politiques, inconséquence des partenaires sociaux, complaisance des médias, indolence de l’opinion publique : la faute du déclin est au minimum partagée entre tous ces acteurs Mais c’est la classe politique qui en n’ayant pas su organiser le sursaut est assurément la plus coupable.

C’est la fin d’un déni collectif et d’un aveuglement tricolore vieux d’au moins 25 ans.

En ouverture de son rapport prospectif sur la France en 2025, Jean Pisani- Ferry, le nouveau commissaire général à la stratégie et à la prospective, pose un diagnostic sans concessions sur l’état du pays. Par rapport à une moyenne de pays ayant un Pib comparable au nôtre en 1988, le Pib par tête français est aujourd’hui inférieur de 6 %.

C’est la première fois qu’un document officiel souligne avec autant de netteté le décrochage français et l’appauvrissement relatif du pays et de ses habitants. En 2003, dans son essai La France qui tombe, Nicolas Baverez avait bien essayé de tirer la sonnette d’alarme mais le message “décliniste” n’était pas passé. Le polémiste focalisait l’essentiel de ses griefs sur les méfaits du conservatisme jospino-chiraquien alors qu’en réalité la responsabilité du déclin est collective, s’étalant sur plusieurs décennies.

... le résultat de cette inconscience collective fait sentir aujourd’hui pleinement ses effets négatifs sur le niveau de vie de la nation.

Jean PeyrelevadeLe banquier Jean Peyrelevade compare le processus à une fuite d’eau : “Au début cela n’a l’air de rien mais au bout de vingt ans, la maison s’écroule.” Au point que la France se trouve quasiment à ce point de non-retour. Ou bien elle réussit à fournir l’effort pour rompre avec ce mal délétère de la régression, ou bien elle échoue et elle connaîtra le sort de ces pays qui, telle l’Argentine de l’entre-deux-guerres, sont entrés dans une phase d’appauvrissement absolu. Un processus dans lequel le pays des gauchos n’est toujours pas sorti trois générations plus tard…

... Une récente note du Trésor a ausculté les performances de croissance du pays depuis les années 70. Sur cette période, la France a présenté un déficit annuel moyen de croissance du Pib par habitant de 0,4 % par rapport aux pays de l’OCDE, soit un recul de plus de 15 points sur la période. Rapporté à l’échelle de la nation, en rythme annuel, cela représente un “manque à gagner” de l’ordre de 8 milliards d’euros. Soit [chaque année NDLR] l’équivalent de 3/4 du trou de l’assurance maladie ou l’intégralité du coût du porte-avion nucléaire Charles-de-Gaulle (y compris sa maintenance).

.. Sur les quatre décennies couvertes par le calcul des experts du ministère de l’Economie, le manque à gagner atteint 300 milliards d’euros soit près d’une année complète de recettes fiscales perdues !

...

Quelle a été la mécanique de ce décrochage ? Il est bien sûr réducteur de chercher une cause unique au déclin français. Dans leur étude les économistes du Trésor n’en pointent pas moins la moindre productivité par tête des travailleurs français depuis le milieu des années 90 comme facteur explicatif du déficit de croissance hexagonal.

Ils soulignent que depuis cette date, “les gains de productivité ne suffisent plus à compenser le recul des heures travaillées”. La diminution des heures travaillées est corroborée par l’institut Coe-Rexecode qui l’estime à moins 10 % depuis 1999. Résultat : c’est en France (avec la Finlande) où la durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps complet est la plus courte : 1 661 heures en 2013 , soit 186 heures – ou l’équivalent de cinq semaines de travail – de moins qu’en Allemagne ; 120 heures de moins qu’en Italie et 239 heures de moins qu’au Royaume-Uni.

On a longtemps cru que les travailleurs français compensaient leur durée de travail plus courte en étant plus productifs que leurs homologues étrangers. “Cette idée très répandue selon laquelle les exploits français en matière de productivité horaire compensaient la réduction de la durée du travail est fausse”, affirme Jean Peyrelevade. Un jugement validé par les experts du Trésor.

Autre point d’analyse consensuelle chez les économistes : le ralentissement des gains de productivité renvoie à l’insuffisance des investissements de modernisation, elle- même liée à l’insuffisance des moyens financiers des entreprises.

Mais pour Jean Peyrelevade, le “tableau” français s’aggrave surtout du fait que les salaires réels par tête ont continué à croître plus vite que la productivité par tête moyenne. “Il s’est installé au cœur du système de production du pays un foyer de perte permanente de compétitivité lente et cumulative”, décrit le banquier. Et ce foyer est à l’origine du mal français.

...

Le mal remonte à loin, aggravé par les erreurs des politiques. Gauche et droite, les torts sont partagés. Après le premier choc pétrolier de 1973-1974, Jacques Chirac, alors Premier ministre, choisit de faire peser l’ajustement sur les entreprises et non pas sur les ménages. En 1982, les socialistes abaissent l’âge de la retraite à 60 ans, à contre-courant de l’augmentation de l’espérance de vie, et en 2000, ils font passer la France aux 35 heures, seule dans le monde. Question : comment ce mal de la sous-productivité a-t-il pu s’enkyster à ce point dans le système sans susciter de réaction d’autodéfense ? En réalité, la France a vécu au-dessus de ses moyens en recourant tout au long de ces années-là à l’endettement pour compenser sa faiblesse productive.

Il y a eu depuis 2000 l’effet anesthésiant de la monnaie unique. Sous la protection de l’euro, la France a pu laisser dériver ses comptes et ses coûts sans en passer par une dévaluation de son taux de change. Dans cet environnement permissif, les rares lanceurs d’alerte lucides sur l’état du pays – Artus, Attali, Baverez, Camdessus, Pébereau – n’ont guère été crus ni a fortiori écoutés. Un refus de voir la réalité qui n’a d’égal que l’irresponsabilité de la classe politique dans son ensemble. “Les politiques, majoritairement des fonctionnaires, apparaissent déconnectés des réalités économiques et addicts à la dépense publique. Au fond ils ne s’intéressent pas à l’économie, ni a fortiori à la croissance économique.

 Sous la protection de l’euro, la France a pu laisser dériver ses comptes et ses coûts sans en passer par une dévaluation de son taux de change. Dans cet environnement permissif, les rares lanceurs d’alerte lucides sur l’état du pays – Artus, Attali, Baverez, Camdessus, Pébereau – n’ont guère été crus ni a fortiori écoutés. Un refus de voir la réalité qui n’a d’égal que l’irresponsabilité de la classe politique dans son ensemble. “Les politiques, majoritairement des fonctionnaires, apparaissent déconnectés des réalités économiques et addicts à la dépense publique. Au fond ils ne s’intéressent pas à l’économie, ni a fortiori à la croissance économique."

Dessertine_Ceci n'est pas une crisePour conclure : la situation française est très grave, et ce n'est pas avec des mesurettes que l'on sortira le pays de l'ornière. Ni en attendant que les bonnes nouvelles (relance, croissance) arrivent de l'extérieur, mais en commençant enfin le travail de fond qui nous fait tant défaut, et qui a tant réussi à l'Allemagne, et avant elle à de très nombreux pays comme la Suède, le Canada, la Nouvelle Zélande, l'Australie. Et en retroussant nos manches, et non, pour les politiques et François Hollande en particulier, en essayant d'endormir les Français sur la situation.

Mais non, définitivement non, l'euro n'est pas la source de nos problèmes. Dans la situation présente, les effets de l'euro sont ambivalents, il permet à l'Etat d'emprunter chaque année à un taux bas les sommes coloosales nécessaires, évite les dévaluations répétées (et qui nous obligeant à regarder les choses en face), et pourrait aussi nous endormir.

Dessertine_en tout espoir de causeEn aucun cas il ne faut nous réjouir de cet accès très tempooraire à des taux historiquement bas, car la situation tempérée actuelle pourrait se transformer très vite en tempête dramatique, pour la France et les Français, mais aussi pour l'Europe (la France s'est portée grarante, avec l'Allemagne, des pays du Sud) et même extrêmement mauvais pour l'économie du monde. Et ça, les Français n'en sont absolument pas conscients malgré les alertes répétées d'un Philippe Dessertine, dans ses livres, par exemple.

Et ce n'est vraiment pas en gaspillant de l'énergie et du temps sur les 'effets supposés désastreux' de l'euro que nous règlerons les problèmes, bien réels, de la France et des Français, ni bien sûr des européens.

[1] Voir par exemple l'extrait de l'article : "Voilà à quoi ressemblera la France en 2025 selon le rapport Pisani-Ferry" : Le rapport "fixe comme priorité de ramener la dette publique à 75 % du PIB et de parvenir à 50 % de PME innovantes et investir 2 % du PIB dans la recherche et développement.

"Il ne s'agissait pas pour nous de faire de la futurologie mais de prendre du recul sur les problèmes d'aujourd'hui. Viser le long terme pousse à être ambitieux", explique encore l’économiste dans les colonnes du quotidien du soir."

[2] L'interview de M. Raymond Doubie, à partir de la page 105, est d'ailleurs très intéressant. Ainsi que sa conclusion : "Le titre de votre livre, dont j’ai parlé tout à l’heure, est "Dieu est-il toujours français ?" Selon vous, quelles sont les conditions pour que cette question reçoive une réponse positive demain ?
M. SOUBIE : Il y a deux points importants. J’avais insisté sur l’un d’eux dans ce livre. Il s’agit de l’Europe. Dans les années 90, nous étions nombreux à croire en l’Europe. Aujourd’hui, tous les peuples d’Europe s’en détournent. Il faut donc trouver un moyen pour rendre à l’Europe une crédibilité et redonner aux citoyens des différents pays une envie d’Europe.
Par ailleurs, les enquêtes d’opinion montrent le pessimisme des Français. Il faudrait donc réinsuffl er de la confi ance. C’est aux hommes politiques qu’il appartient de le faire. Malheureusement, en France, on obtient plus aisément des succès en parlant de ce qui va mal et en insistant sur le déclin de notre pays. Le thème inverse est rarement traité. Nicolas Bouzou, dans son remarquable livre On entend l’arbre tomber mais pas la forêt pousser fait exception. Il explique que l’on ne perçoit pas assez la sève qui irrigue la société française
."


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42 réactions à cet article    


  • devphil30 devphil30 30 juillet 2014 09:09

    Moindre productivité des travailleurs ....

    Toujours le même discours patronal 

    Il faut aussi regarder du coté de la progression des dividendes pour les actionnaires.
    Il faut aussi regarder du coté de la baisse des impôts pour les plus riches.
    Il faut regarder du coté de l’Europe et de l’ouverture des frontières avec OCDE sans contre partie ce qui à initier l’invasion de produit bas de gamme asiatique.

    Philippe 

     

    • Dzan 30 juillet 2014 10:12

      Et gnagnagni & gnagnagna !
      Les cons sont toujours les mêmes.
      Nous, les petits, les sans grades.
      Et les autres se remplissent les poches !!!


      • taktak 30 juillet 2014 13:56

        exactement, cette article, de façon pédante en plus reprend les ponsifs éculés et 100 fois démentis par la réalité des tenants du théorème du bernard Guetta :

        « s’il y a un problème c’est parcequ’il n’y a pas assez d’intégration européenne. Il faut allez vite et fort et ne pas écouter la vulgate qui n’y comprend rien. l’europe l’europe l’europe »

        Comme le disait un commentateur :

        "Ce n’est pas un peu simpliste comme analyse ?
        Dans la rubrique Economie en plus !

        En d’autres mots : est-il possible de faire un article convaincant (qui convainque d’autres personnes que les convaincus avant de lire même l’article), dans cette rubrique, en restant dans de telles généralités ?

        Je ne comprend pas comment un article aussi médiocre a pu passer la modération." sic

        Soit dit en passant, citer baverez, Pisani... et pourquoi pas Attali ou pebereau tant qu’on y est ?

        Franchement, je pensais que les trolls payés par l’UE pour faire la promo de l’UE sur les forums sur le Net ferraient mieux le boulot.


      • Laurent Simon 30 juillet 2014 14:44

        Les lecteurs jugeront. Entre cet article, argumenté, s’appuyant sur plusieurs analyses sur 25 - 40 ans, avec des chiffres incontestables, et citant ses sources, et l’article sur la Croatie et l’UE, qui ne fait que mettre en parallèle des ’faits’, et sans aucune source, sans aucune référence à une étude économique sérieuse, et en plus sur des événements très récents (sur lesquels il est nécessairement plus difficile de faire une analyse sérieuse), il n’y a pas photo.

        « et pourquoi pas Attali ou Pebereau tant qu’on y est ? » Oui excellente suggestion :

        • en plus de l’excellente mise en situation récente, de Nicolas Baverez « Lettres béninoises - Albin Michel » pour essayer de nous interpeller d’une manière romancée : "2040. La France est au bord de la faillite. Le nouveau directeur général du FMI débarque à Paris pour organiser l’aide internationale. Il est Béninois. Il raconte dans des lettres adressées à ses proches ses découvertes.« 
         »Franchement, je pensais que les trolls payés par l’UE pour faire la promo de l’UE sur les forums sur le Net ferraient mieux le boulot."

        Sauf que je ne suis payé par personne. Et que je suis critique par rapport à l’UE (quand je dis que l’euro est une construction incomplète, c’est aussi une critique de l’UE, même si c’est d’abord une critique adressée aux dirigeants des pays européens, fin des années 1990 - début des années 2000), simplement il vaut mieux ne pas écrire n’importe quoi.


      • Laurent Simon 30 juillet 2014 19:44

        « Les cons sont toujours les mêmes. Nous, les petits, les sans grades. »
        Est-ce que cet article méprise quiconque ?

        Et les autres se remplissent les poches !!!

        ça, ça élève le débat !


      • taktak 31 juillet 2014 21:04

        Jacques Marseille ! non mais vous osez tout vous !

        C’est pas des sources sérieuses ça. Ca c’est de l’attrape gogo, grimé en pseudo expert et tournant en boucle sur les plateaux tv et exhibé par les revues « économique » (ou pour parlez cru les revues patronales".

        Votre article ne comprend aucune source, aucune analyse économique. Ni même aucun faits sérieux. Il se contente d’enfiler comme des perles les poncifs et les mantra des eurolatre. C’est beau comme du guetta.Pas le DJ, non l’autre le pédant qui est payé à chanter tous les matins sur le service public les louanges de l’UE.

        Notez bien que les lecteurs d’agoravox ne s’y sont visiblement pas trompés...
        Pas plus que les français qui ont voté NON massivement en 2005


      • Laurent Simon 1er août 2014 19:10

        "Jacques Marseille ! non mais vous osez tout vous ! C’est pas des sources sérieuses ça. Ca c’est de l’attrape gogo, grimé en pseudo expert et tournant en boucle sur les plateaux tv et exhibé par les revues « économique » (ou pour parler cru les revues patronales. Votre article ne comprend aucune source, aucune analyse économique. Ni même aucun fait sérieux. « .

        Avez-vous seulement pris le temps de lire un peu ce que Jacques Marseille a écrit ? (d’ailleurs, il n’est pas »pire" (selon vos critères) que les autres que je cite ici, sauf peut-être qu’il était à gauche, et qu’il a changé, et que cela vous g^ne ? Mais s’il a changé d’opinion, c’est peut-être bien pour des raisons sérieuses)
        Quant à mes sources, vous ne pouvez récuser leur sérieux, même si elles ne sont pas nécessairement de votre bord. Au passage, le Trésor (les fonctionnaires des impôts) n’est pas réputé pour être à droite... Les études citées sont sérieuses, mais évidemment les conclusions vous dérangent, et surtout vous n’avez jamais essayé d’en lire une seule, ne serait-ce qu’une introduction à ces études et rapports.

        Il se contente d’enfiler comme des perles les poncifs et les mantra des eurolatres. C’est beau comme du guetta.Pas le DJ, non l’autre le pédant qui est payé à chanter tous les matins sur le service public les louanges de l’UE."

        En l’occurrence, il s’agit surtout d’une analyse économique avant l’euro, les réflexions sur l’euro ne viennent qu’en fin d’article (mais l’avez vous lu ?) De toute façon, il cite des sources, beaucoup de sources, des rapports de différents horizons (M. Pisani Ferry est de gauche, aussi !)

        « Notez bien que les lecteurs d’agoravox ne s’y sont visiblement pas trompés...
        Pas plus que les français qui ont voté NON massivement en 2005
         »

        Je savais bien que je ne m’adressais pas à des pro euro... Et malheureusement une partie de ces lecteurs d’Agoravox semblent bien aveuglés par leurs convictions.

        D’ailleurs : quel est le pire ennemi de la vérité ? Le mensonge ? Non, les convictions ! (Nietsche)

        Quant au vote NON en 2005, il s’est fait en grande partie sur de la démagogie, avec notamment l’affirmation (fausse, clairement, depuis lors) selon laquelle il y avait évidemment « un plan B », dont personne n’a vu la couleur, même pas M. Fabius, qui n’avait pris cette position que pour essayer de regagner en popularité...

        Et de toute façon, les Français ont pris l’habitude aux référendums non de répondre à la question, mais à celui qui la pose, à savoir le Président de l’époque. Vous le savez très bien.


      • Laurent Simon 29 août 2014 13:50

        @taktak «  les lecteurs d’agoravox ne s’y sont visiblement pas trompés... »
        Certains lecteurs ont voté « pas d’accord » avec l’article, certes, mais cela montre s’il en était besoin que la majorité des lecteurs d’Agoravox sont eurosceptiques. Ce n’est pas une découverte.
        D’ailleurs, ces votes « d’accord » et « pas d’accord » sont une mesure à prendre avec beaucoup de précautions, cf la preuve imparable suivante : mon article « L’un des pères du F-16 attaque en règle le chasseur F-35 » paru le 12 juillet avait reçu 19 votes d’accord sur 19 (100% !!!) et été visité 4000 fois (avec 50 commentaires)... mais lorsque le présent article sur l’euro est paru, TOUS les votes supplémentaires (8) ont été « pas d’accord »... alors que l’article n’avait pas changé, ni les commentaires !!! Cet article est donc actuellement vu à 6490 visites, 53 réactions, et 70% d’accord (27 = 19 + 8 votes).

        Mais cet article « La faute à l’euro... depuis 40 ans ?! » a été plus lu, un mois après parution (2287 visites, cf « page121 du Palmares agoravox, sur 1 an »), que celui sur la Croatie et l’UE (1814 visites, cf page 163 du « Palmares agoravox, sur 1 an »), paru quasiment au même moment.
        C’est +26% de visites, comme quoi, même sur Agoravox un article non eurosceptique, de qualité, et sourcé, peut être plus lu qu’un article très eurosceptique, de mauvaise qualité, ne citant aucune source...  smiley


      • Pere Plexe Pere Plexe 30 juillet 2014 10:29

        On ne saurait mieux mettre en évidence la grossière manipulation de ceux (nombreux) qui accable l’euro de tous les maux.

        La monnaie européenne n’est pas exempte de défauts,encore faut il avoir l’honnêteté de ne pas les lui imputer TOUS les drames que nous connaissont depuis des décennies.

        La désindustrialisation, les délocalisations,la gestion à court terme,la financiarisation de l’économie,le chômage, ne sont pas la faute de l’Euro !

        Elles sont le fait de patrons et de politiques sans vision ayant laissé le pouvoir aux mains « du marché » avide et apatride c’est à dire du pouvoir financier lui même sous domination anglosaxonne.

        L’exemple des terres rares est édifiant ! Celui du lithium également.L’abandon de filière stratégiques comme l’acier ou l’électronique en sont d’autres...


        • Pere Plexe Pere Plexe 30 juillet 2014 19:44

          ...dommage que la démonstration s’enlise dans d’autres considérations qui n’ont rien à voir.


        • claude-michel claude-michel 30 juillet 2014 10:36

          Il y eu d’abord le dollar..puis le mark et enfin..l’euro-mark...puis plus rien, la faute au vautours de la finance qui de temps en temps dérègle la pendule qui s’affole et donne un trou noir au lieu de l’heure.. !

          C’est con l’humanité qui s’étripe pour du papier (argent et livres sacrés)

          • tf1Groupie 30 juillet 2014 10:44

            L’Euro est un coupable facile et surtout très déculpabilisant puisqu’il nous évite de nous regarder en face.

            En même temps il rend les comparaisons plus faciles et en ce moment on voit que la France est un des « mauvais élèves » de la zone Euro.


            • zygzornifle zygzornifle 30 juillet 2014 11:08

              c’est la faute de nos politiques qui non seulement ruinent leurs pays respectifs mais se sont associés en Europe pour que personne n’en réchappe .....


              • soi même 30 juillet 2014 11:45

                Tous cela est à regarder dans les convulsions de l’histoire des hommes.
                Et un des signes de cela, c’est que la Révolution Française qui à raté à servie de tremplin à cette bourgeoisie de notable à devenir cette Bourgeoisie financière.
                La révolution industriel a seller définitivement cette réalité.
                Et nous vivons toujours ce dicta, du droit de l’argent !

                On peut voir dans la guerre de 14-18 et son corollaire dans celle de 39-45 comme étant la manifestation symptomatique de cette convulsion de cette main mise financière du Monde.

                Logiquement, à près ces désastres , les hommes auraient due ce remettre en cause les fondamentaux de l’économie !

                Cela n’a pas été fait, et ce que l’on a néglige de faire à ce moment, réparaient maintenant au grand jour !
                Cette faillite de ce système économique qui n’a jamais été remit en causse réellement .

                Et contrairement à ce que l’on pourrait pensé, c’est bien vers un hypercapitalisme que l’on va , jusqu’à la prochaine crise asthénique qui décomposera totalement la société ! 

                Bien sûr, ce n’est pas véritablement l’Euro qui en est responsable, c’est le culte de l’Égoïsme qui est rendue à l’Argent qui est la causse profonde !

                 


                • titi titi 30 juillet 2014 12:11

                  L’euro est actuellement au plus bas face au dollar depuis novembre 2013 avec un maximum atteint en avril 2014.

                  Vous avez constaté comme notre économie va mieux depuis 4 mois ?
                  C’est saisissant !!


                  • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 14:43

                    Non, titi.

                    Le dollar est en hausse depuis quelques temps par rapport à l’euro.
                    Là, cela craint pour l’euro.
                    On propose d’ailleurs de jouer sur les taux de dollars pour investir dans cette monnaie.
                    Retour de balancier qui fonctionne en sous-main.

                    Etre au sommet arrête les exportations
                    Etre au plancher arrête les importations de matière premières nécessaires pour réaliser les exportations

                  • titi titi 30 juillet 2014 15:35

                    @L’enfoiré

                    Aujourd’hui 1 Euro = 1,34 USD

                    En mars : 1 Euro = 1,38 USD

                    Désolé.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 18:50

                    Titi, regardez la courbe des cours 

                    Si vous ne comprenez pas, revenez-moi, bien entendu.... smiley


                  • caillou40 caillou40 30 juillet 2014 12:35

                    Cette Europe néfaste est nauséabonde qui élimine les peuples aux profits des banksters et des marchés...Seul les mafieux ne peuvent en dire que du bien.. ?


                    • Laurent Simon 30 juillet 2014 16:26

                      « qui élimine les peuples » Tout en nuances. Merci de cette très intéressante contribution, qui fait beaucoup avancer le débat.


                    • foufouille foufouille 30 juillet 2014 13:18

                      « alors que les banques françaises ont perdu depuis des décennies l’habitude de prêter de l’argent aux PME, faute de garanties » 

                      ben, il a kaka prendre des risques le bankster

                      un effort : nourri au pain et à l’eau, le français sera peut être compétitif avec la roumanie

                       :->


                      • fg 30 juillet 2014 14:12

                        Quels sont les points ou la France est encore en pointe : Nucléaire, Trains à grande vitesse, espace, aéronautique, traitements de l’eau. Ces filières ont elles été mises en place par l’état ou par des capitalistes privés ? quand on dit que les investissements de l’état ne rapportent pas il faut plus que relativiser, par contre avec les règlements européens on ne peut plus le faire.

                        Le problème de l’union européenne n’est pas que sa monnaie, elle est aussi d’imposer un système économique anglo-saxon qui n’a jamais marché en France.

                        Concernant le point sur les salaires : le Medef pleure depuis des années sur le smic trop cher etc, il a baissé de 35% par le biais des allégements de charges depuis 20 ans (rapport du Sénat) est ce que cela a créé des emplois ? non le nombre de chomeurs est monté en flèche. De toute façon le salaire d’un ouvrier chinois était de 60 € par mois il y a 5 ans, alors vous pouvez vous aligner. En attendant ces baisses de charges qui n’ont pas créé un emploi ont mis la sécu dans le rouge (honte à la sécu qui au passage a des frais de gestion de 2,5% alors que les compagnies d’assurance sont entre 15 et 25%, parait que le privé est plus efficace que le public, quand ils font le même job et qu’on regarde les chiffre ce n’est pas évident)

                        Est ce que les investissements et l’innovation sont là : non plus.

                        La vente de montres suisses a augmenté de 45% l’an dernier, leurs salaires ne doivent pas être des salaires chinois, mais ils ont des patrons qui passent leur temps à innover et investir pas à pleurnicher.


                        • Laurent Simon 30 juillet 2014 16:42

                          "Quels sont les points ou la France est encore en pointe : Nucléaire, Trains à grande vitesse, espace, aéronautique, traitements de l’eau. Ces filières ont elles été mises en place par l’état ou par des capitalistes privés ?« 

                          Il y a du vrai, et du moins vrai (l’Etat était aussi client majeur, cela ne peut être le cas dans beaucoup de secteurs actuellement).

                          Surtout l’époque n’est plus la même, et de nombreuses entreprises mondiales ont émergé depuis peu, malheureusement principalement aux Etats Unis. Depuis 40 ans des entreprises comme Microsoft, Apple, Hewlett Packard, Oracle, Sun, Dell, Yahoo, Google, Amazon, des compagnies aériennes à bas prix, mais aussi des entreprises européennes, ou françaises, beaucoup plus rares : SAP, Business Objects (1ère entreprise français à être cotée au Nasdaq), Orange (avant d’être rachetée par France Telecom), Free, Vente privée.com, Le Bon Coin.fr, ... sont toutes des entreprises qui se sont développées avec du capital risque (et des stock options, qui sont un fantastique outil pour elles, et qui sont dévoyées quand elles sont utilisées pour rémunérer les patrons des grandes entreprises, qui ne prennent pas de risque), sans intervention d’un quelconque Etat.

                          Au passage, les montants investis chaque année par le capital risque : 100 aux US, 10 au Royaume Uni, 1 en France...

                          Pourquoi croyez vous que les brillants français partent créer leur boîte aux US, ou au Royaume Uni, ou au Canada ? Bilan pour la France : nul, et même négatif, si l’on tient compte du coût élevé de leurs études (grandes écoles françaises en général), payé par le contribuable...
                          C’est aussi du fait de la pression fiscale incroyable en France, des charges sociales (sur les moyens et hauts salaires), des complexités réglementaires : le Code du travail fait 3000 pages en France, quelques pages en Suisse...

                           »quand on dit que les investissements de l’état ne rapportent pas il faut plus que relativiser, par contre avec les règlements européens on ne peut plus le faire. Le problème de l’union européenne n’est pas que sa monnaie, elle est aussi d’imposer un système économique anglo-saxon qui n’a jamais marché en France."
                          Oui, il faut tenir compte des différences culturelles, mais il ne faut pas exagérer. Et de nombreuses réformes faites en France, à partir de ce qui marchait bien ailleurs, ont donné d’excellents résultats ici !


                        • Laurent Simon 30 juillet 2014 17:08

                          NON à : "Concernant le point sur les salaires : le Medef pleure depuis des années sur le Smic trop cher etc, il a baissé de 35% par le biais des allégements de charges depuis 20 ans (rapport du Sénat) est ce que cela a créé des emplois ? non le nombre de chomeurs est monté en flèche« .

                          Factuellement faux, archi faux  : la hausse du chômage n’a pas attendu les allègements de charge, et toutes les études ont montré l’intérêt d’une baisse de charges.

                          Citons l’expansion, janvier 2014 : »Baisser les cotisations sociales créera t il vraiment de l’emploi ?«   »L’impact de ces allègements sur l’emploi est aujourd’hui prouvé. Les allégements dits Fillon auraient permis de créer 50.000 emplois dès la première année de leur entrée en vigueur et 500.000 environ au cours des cinq années suivantes, selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Les économistes Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo estiment, dans une étude datant de 2012, qu’environ 800.000 emplois seraient détruits si on supprimait les exonérations et allègements de charges sur les bas salaires. 

                          "Toutes les évaluations faites en France démontrent qu’il y a un impact positif ds baisses de charges sur l’emploi, explique Yannick L’Horty, professeur d’économie à l’université Paris-Est Marne la Vallée, directeur du département Travail, Emploi et politiques Publiques (TEPP) au CNRS : une baisse de 1% du coût du travail entraîne une hausse de +0,5% l’emploi." Selon l’économiste, les politiques de réduction de charges sociales conduites depuis le milieu des années 1990 ont permis de créer ou de sauvegarder environ 600.000 emplois. Des estimations allant de 300.000 à 1,5 million d’emplois  Combien d’emplois pourraient, dès lors et dans le contexte actuel, être créés grâce à une baisse de charges sociales de 30 milliards d’euros ? " C’est un choc massif sur le coût du travail, sans précédent - cela représente quand même 1,5 point de PIB -, qui peut conduire à un choc massif sur l’emploi", estime Yannick L’Horty, qui avance la fourchette de 750.000 à 1,5 million d’emplois sauvegardés ou créés. Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, évoque lui entre 300.000 à 1,2 million d’emplois.« 

                          Remarquons d’ailleurs que l’OFCE cité, très keynésien, est à gauche, ainsi que Yannick L’Horty...

                           »De toute façon le salaire d’un ouvrier chinois était de 60 € par mois il y a 5 ans, alors vous pouvez vous aligner. En attendant ces baisses de charges qui n’ont pas créé un emploi ont mis la sécu dans le rouge (honte à la sécu qui au passage a des frais de gestion de 2,5% alors que les compagnies d’assurance sont entre 15 et 25%, parait que le privé est plus efficace que le public, quand ils font le même job et qu’on regarde les chiffre ce n’est pas évident)« 

                          Des économies de gestion peuvent aussi être faites à la sécu :  »Mettre fin au surcoût de gestion de la Sécurité sociale - iFRAP«  mais le principal est à faire en réorganisant le système de la sécu, en rassemblant désormais les caisses primaires et les caisses complémentaires. Voir les nombreuses études faites par l’ IFRAP
                           »Santé et Assurance Maladie - iFRAP"


                        • Laurent Simon 30 juillet 2014 17:19

                          « Est ce que les investissements et l’innovation sont là : non plus »

                          Non, parce que les marges des entreprises sont historiquement les plus faibles depuis des dizaines d’années !

                          "La vente de montres suisses a augmenté de 45% l’an dernier, leurs salaires ne doivent pas être des salaires chinois, mais ils ont des patrons qui passent leur temps à innover et investir pas à pleurnicher."

                          Excellent exemple que la Suisse ! Que feraient les patrons s’ils étaient en France ? Ils s’en iraient ! J’en ai rencontré un, qui investissait aux Antilles françaises, dans les énergies nouvelles, dans les années 1980. Que disait il ? Ah, les français, avec la défense de vos avantages acquis !

                          Les salaires des ouvriers Suisses sont très supérieurs à ceux en France (voir l’excellente émission sur France2, Le Miracle Suisse - Un oeil sur la planète - FORUM France 2 ) et le code du travail est réduit à quelques pages... et non les 3000 pages... Les ouvriers suisses sont-ils pour autant ’exploités’ ? Demandez-leur !


                        • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 14:27

                          Bonjour Laurent, Pas encore passé chez vous, alors allons y. Question chômage, vous avez raison. Le travail n’est plus ce qu’il était. Jean Jaures mis en souvenir avec le centième anniversaire, ne tient plus la route à notre époque. Voyons vos points qui sont apparus dans vos commentaires.

                          • « les avis donnés par des Français souffrent le plus souvent de lunettes franco-françaises »
                          • >>> Je n’ai fait que le répéter. Je ne suis pas Français.,.
                          • ... La France dans une économie fermée
                          • >>> avec la mondialisation, ses exportations et ses importations... faut pas rêver 
                          • ... raisonnements ’socialistes’
                          • >>> le social a une « mauvais » habitude de s’aider avec de l’anti-social.
                          • la réalité économique des PME
                          • >>> c’est un bien et un mal. Les multi-nationales elles ne connaissent pas les frontières. 
                          • le niveau exceptionnellement bas des marges
                          • >>> Absolument. Nos entreprises ont le « mal aux bénéfices ». C’est mal vu de faire du bénéfice. Aujourd’hui, le slogan est « Tous unis contre la vie chère », même si on se casse la gueule dans les extrêmes.
                          • très faible compétitivité-coût n’est pas un problème
                          • >>> Si ce l’est. Les bénéfices servent surtout pour être réinvesti.
                          • une économie ouverte, globalisée
                          • >>> La méconnaître, la rejeter, c’est se planter à terme très rapproché. 
                          • les nécessaires délocalisations à intégrer dans la stratégie...l’industrie automobile allemande sous-traitant massivement dans les pays de l’Est mais gardant en Allemagne une part très importante, à forte valeur ajoutée, de la production
                          • >>> exact. Il faut être expert dans un choix d’activité et laisser les autres aux autres. Si vous vous souvenez de la photographies et de toutes les entreprises qui ont périclité...
                          • les investisseurs ne sont pas nécessaires, qu’ils peuvent partir à l’étranger
                          • >>> S’il n’y a plus d’investisseurs dans les domaines à risque, on peut fermer boutique. Mais quand on n’est pas content dans son pays, on peut toujours partir ailleurs. C’est la liberté d’action : sortir des frontières.
                          • force illusoire du fameux taux de productivité horaire et exclusion massive de travailleurs
                          • >>> c’est aussi ce que représente le PIB d’un pays, une manière d’élaborer le rapport de force. La confiance ou la méfiance n’est pas tenue compte. Quand cela ne marche pas bien en interne, l’image externe en est ternie d’autant.
                          • le déficit chronique de la Sécurité sociale
                          • >>> Comme jel’ai dit plus haut : le social a une « mauvais » habitude de s’aider avec de l’anti-social.

                          • Laurent Simon 30 juillet 2014 14:46

                            Très juste !


                            • Laurent Simon 30 juillet 2014 14:52

                              "L’Euro est un coupable facile et surtout très déculpabilisant puisqu’il nous évite de nous regarder en face.

                              En même temps il rend les comparaisons plus faciles et en ce moment on voit que la France est un des « mauvais élèves » de la zone Euro."

                              Très juste !

                              • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 15:03

                                Une monnaie n’est qu’un outil, rien d’autre.

                                C’est ce qui est fait avec lui qui est important.

                              • Peretz1 Peretz1 30 juillet 2014 16:30

                                Evidemment dans les dépenses publiques en France une grande partie sont des aides aux entreprises. Celles-ci ont beau jeu en détournant le maximum pour elles et non pour investir de les rendre inefficientes.


                                • Laurent Simon 30 juillet 2014 16:48

                                  NON à : « dans les dépenses publiques en France une grande partie sont des aides aux entreprises.  »
                                  ah ça.., cela faisait longtemps. !!! Comment font les entreprises ailleurs ? Là où les dépenses publiques sont moins élevées ? Elles se développent mieux, paient mieux leurs salariés, investissent plus...
                                  Elles n’ont tout simplement pas besoin d’aller quémander des allègements de charges ! Et les dépenses publiques inférieures n’empêchent pas leur développement, bien au contraire !


                                • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 19:03

                                  Laurent, 


                                   « Là où les dépenses publiques sont moins élevées ? Elles se développent mieux, paient mieux leurs salariés, investissent plus... »

                                  Ne soyons pas plus catho que le pape. C’est vrai mais cela ne veut pas dire que tout est parfait pour autant. Il y a des activités non rentables qui n’intéressent pas le privé. Ce qui veut dire que les impôts qui payent les les dépenses publiques, sont tout de même nécessaires quelque part.   

                                • Laurent Simon 30 juillet 2014 19:19

                                   "Il y a des activités non rentables qui n’intéressent pas le privé. Ce qui veut dire que les impôts qui payent les les dépenses publiques, sont tout de même nécessaires quelque part. « 

                                  Bien sûr ! (avec le bémol que le critère de rentabilité n’est pas le seul à prendre en compte, dans le choix de ce qui est régalien de ce qui ne l’est pas)

                                  Dans mon article je suis très clair, je parle d’efficacité des dépenses publiques, et dis que dans les pays nordiques (à dépenses publiques élevées) »ils en ont pour leur argent".
                                  Serait ce le discours d’un ultralibéral ? (C’est pourquoi d’ailleurs le message m’assimilant à un libertarien émane de quelqu’un qui est beaucoup plus prompt à injurier, qu’à lire et réfléchir)


                                • lcm1789 30 juillet 2014 17:39

                                  bon j’ai pas tous lu, la chiasse libérale c’est pas mon truc.


                                  L’euro est un instrument au service de la lutte contre l’inflation, c’est à dire un instrument de guerre contre les salaires.

                                  L’inflation c’est ce qui bouffe la rente, et ça le riche il ne veut pas...donc pour que ces euros investis lui rapportent ad vitam éternam (d’autre diront pour que les arbres poussent jusqu’au ciel) il doit bien trouver ou prendre de la richesse.

                                  Le capital en lui même ne crée pas de richesse...si si je vous assure regardez fixement un tas d’or pendant 100 ans il ne se multipliera pas. ce qui crée de la richesse c’est le TRAVAIL.

                                  Pour que le capital investi rapporte, il faut PRENDRE au travailleur une partie de la valeur travaille produite, cela s’opère par le marché de dupe suivant.
                                  Le capital achète un travail qui produit de la richesse et ne paie que la force de travail, la différence entre les deux s’appelle la plus value que l’on retrouve pour partie dans ce que les économistes bon teints appelle l’Excédent brut d’exploitation.


                                  Revenons à nos moutons, ce qui empêche le capitaliste de dormir, c’est que la plus value baisse, pour ce faire il doit payer la force de travail le moins cher possible, c’est ce qu’il appelle « faire baisser le côut du travail » et faire travailler le salarié le plus longtemps possible c’est ce qu’il appel « remettre en cause le code du travail ».

                                  Pour ce faire l’Euro est un instrument extraordinaire car il permet d’agir de manière européenne sur l’inflation c’est à dire de s’assurer que la rémunération de la rente est supérieure à celle du travail, c’est ce que l’économiste bon teint appelle la parité euro mark.

                                  Alors oui, on peut faire la même chose sans l’euro, c’est ce que l’on appelle la optique du franc fort...et nous voilà au quarante années en arrière...

                                  Ou comment derrière une loghorrée verbal l’auteur de l’article essaie de nous faire croire que l’économie c’est compliqué alors que ce qui est compliqué (mais nécessaire pour lui) c’est d’entuber les populos qui bossent....


                                  De toutes façons pour ceux qui doutent de ce que je dis, regardez l’évolution des salaires par rapports à l’évolutions des indices boursiers, ou par rapport au volumes de dividendes versées.

                                  Les dividendes ne viennent pas du ciel ,c’est de l’argent pris sur du travail ie de la sueur pour rémunérer du capital ie de la rente paresseuse.



                                  • L'enfoiré L’enfoiré 30 juillet 2014 18:52

                                    la chiasse libérale c’est pas mon truc."


                                    Ça se voit et se lit. smiley

                                  • Werner Laferier Werner Laferier 30 juillet 2014 19:57

                                    rien à redire, j’approuve et signe des deux mains.


                                    • foufouille foufouille 30 juillet 2014 20:35

                                      ça c’est sûr. retourne regarder la maison de ton voisin cramer car pas assez riche pour payer les pompiers


                                    • armand 31 juillet 2014 17:54

                                      foufouille ne raconte pas de conneries cela n’aide pas


                                    • logan 30 juillet 2014 20:50

                                      Le problème c’est que vous nous racontez une histoire.

                                      Et vous allez chercher des chiffres par ci par là auprès de sources plus ou moins douteuses pour alimenter cette histoire.

                                      Ce n’est pas une méthode très scientifique.

                                      Quid des inégalités et du pouvoir d’achat alors que l’économie française repose essentiellement sur la consommation des ménages ?
                                      Quid de la finance et de ses effets sur l’économie réelle et sur la dette ?

                                      Paramètres qui ne rentrent pas en compte dans vos histoires assurément.



                                      • BA 30 juillet 2014 21:14

                                        Chômage en juin 2014 : catégories A, B, C, D, E :

                                        France métropolitaine :

                                        5 719 400 inscrits à Pôle Emploi.

                                        France entière (y compris l’outre-mer) :

                                        6 048 500 inscrits à Pôle Emploi.

                                        C’est un record historique.

                                        Variation sur un mois : + 0,4 %.

                                        Variation sur un an : + 5,6 %.

                                        http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-MK16CM.pdf

                                        Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

                                        - «  Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

                                        - «  L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

                                        - «  Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

                                        - «  Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

                                        - «  Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

                                        - «  C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

                                        - «  Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)



                                        • lcm1789 31 juillet 2014 00:31

                                          Oui mais selon le théorème de Guetta le monsieur il va te répondre que sans l’Europe ce serait pire et que si ça marche pas c’est qu’il faut plus d’Europe.




                                        • Pascal L 31 juillet 2014 11:39
                                          « le ralentissement des gains de productivité renvoie à l’insuffisance des investissements de modernisation, elle-même liée à l’insuffisance des moyens financiers des entreprises. » 
                                          Ce constat est parfaitement juste, mais je n’irai pas jusqu’aux conclusions. L’insuffisance des investissements provient du coût exorbitant du financement de l’investissement. Les grands investissements demandent plusieurs années avant de produire des effets et avec le système actuel de financement basé uniquement sur le prêt, il faut rembourser intérêt et capital bien avant de toucher les premiers bénéfice. Avec un retour supérieur à deux ans, le coût financier est prohibitif et n’intéresse plus les financeurs. Les seuls qui peuvent encore investir sont les entreprises qui ont assez de bénéfices pour pouvoir réinvestir (Airbus par exemple). 
                                          Il est indispensable de financer les investissements avec des capitaux permanents ou quasi-permanents. Lorsqu’un état est maître de sa monnaie, il peut faire en sorte que les investissements soient transformés en part de capital. Cela a fonctionné en france jusqu’en janvier 1973 (vous avez dit 40 ans, comme c’est bizarre) et la loi Giscard. L’Euro a figé ce mode de fonctionnement dans le béton, le rendant irréversible, mais il n’est effectivement pas à l’origine du problème.
                                          Il est vrai qu’en 1973, nous avions une inflation à deux chiffres qu’il fallait combattre, mais le remède a été pire que le mal. A cette époque, la monnaie pouvait être émise sans contrôle par toutes les agences gouvernementales. Au lieu de mettre en place des contrôle et limiter l’émission aux seuls investissements, l’état a préféré se débarrasser du problème.
                                          Il serait possible de faire une sortie par le haut en abandonnant le monopole de l’Euro et en créant des monnaies spécialisées indépendantes. De toute façon, si l’Europe ne réagit pas, les monnaies virtuelles comme le Bitcoin prendront la main et il ne restera plus aux états que les yeux pour pleurer, car il ne pourront plus prélever d’impôts sur des transactions devenues invisibles.

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