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Les dangers de la charte des langues régionales

La semaine dernière, l’Assemblée Nationale a adopté le texte visant à ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Par-delà un exposé des motifs qui fait honte à notre représentation nationale, ce texte représente une véritable menace pour notre République.

Une véritable menace
 
Les promoteurs de cette charte essaient de nous faire croire qu’il s’agit seulement d’une défense de notre patrimoine régional, de nos traditions. C’est une idée à laquelle le bayonnais vivant à Paris que je suis, fortement conscient du fait que la richesse de la France vient aussi de la richesse de ses cultures régionales, pourrait être sensible. D’ailleurs, c’est un peu la manière dont le débat d’Europe 1 a (malheureusement) tourné. Après tout, je ne suis pas contre l’apprentissage des langues régionales et la préservation de ces identités régionales. En revanche, préserver l’unicité de la République et de ce ciment qu’est le français m’apparaît essentiel, d’autant plus qu’il est attaqué de tous côtés.
 
Car comme le note David Desgouilles dans un papier que je vous recommande vivement, c’est justement ce dont il s’agit ici. Dans le préambule, il est dit « que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans sa privée et publique constitue un droit imprescriptible  ». Du coup, malgré certaines précautions, David souligne que « la Cour Européenne des Droits de l’Homme pourra très bien reconnaître à un justiciable de voir se dérouler son procès en occitant, ou à un couple armoricain de voir célébrer son mariage en breton  ». Rien n’est sûr, mais cela reste une possibilité. Et cette manière de faire, assez sournoise et typique de cette construction européenne, a plutôt tendance à confirmer cette crainte.
 
Honte sur l’Assemblée !

Je vous invite à lire la proposition de loi constitutionnelle sur le site de l’Assemblée, dont l’exposé des motifs est proprement hallucinant. Il commence par y voir « la promesse d’une ère nouvelle (sic), où la pluralité linguistique et culturelle obtiendrait enfin droit de cité dans notre pays, après des siècles de relégation dans les catacombes de la marginalité et du mépris (re-sic) (…) Nous allons enfin cesser d’être les ressortissants impuissants et navrés d’un pays qui laisse mourir ses langues, quand tous ses voisins, sans exception, s’emploient à les sauvegarder et à en développer l’usage  ».

Passons sur l’absolutisme sans nuance de ce texte, ou le fait que finalement assez peu de Français soient concernés. La critique du Conseil d’Etat est aussi assez stupéfiante. Ce faisant, le texte est extrêmement malhonnête car il fait comme s’il s’agissait de mettre fin à une répression étatique contre les langues régionales alors qu’il s’agit de mettre potentiellement les langues régionales et minoritaires sur un pied d’égalité avec le français, ce qui n’a absolument rien à voir. En déplaçant le débat sur un jacobinisme castrateur pour les régions, ils jouent sur du velours. Mais dans la réalité, ce n’est pas le fond de cette charte. Il faut espérer que que le Conseil Constitutionnel s’interpose.
 
C’est bien pour cela qu’il faut continuer à se battre et alerter l’opinion de ce qui se trame réellement ici : la prise en tenaille du français entre l’anglais et les langues régionales, par l’intermédiaire de l’Europe, avec la complicité des élus de la République. Merci David pour l’avoir brillamment rappelé.
 

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49 réactions à cet article    


  • Ruut Ruut 3 février 2014 17:05

    Diviser pour mieux régner.
    Tuer l’unicité du Français c’est tuer la France.
    Le pire étant que le coup viens de l’intérieur et de la Gauche.
    Mais c’était prévisible.


    • la vergonha 4 février 2014 17:23

      « Tuer l’unicité du Français c’est tuer la France. »

      Ne vous inquiétez pas, le Français reste unique ! Personne ne veut diviser la langue Française smiley
      Cela dit, la Francophonie a dépassé depuis longtemps la France. Donc le Français n’est pas la France. La France doit-elle se réduire elle-même à sa langue officielle, le Français ? Cela n’a pas toujours été le cas dans l’Histoire, le Français étant la langue régionale du Roi de France (sauf quelques exceptions : le Roi de France n’a pas toujours été de langue maternelle Française).
      A quelle époque la France était une grande Nation (L’est-elle réellement encore ?)  ? Le Français était-il la seule langue maternelle des Français à cette époque ? Alors franchement, je ne vois pas en quoi les langues régionales sont un danger pour la France !

    • Buddha Hotah 3 février 2014 17:15

      Originaire de Bretagne je comprends un peu le breton parlé et aussi très bien l’anglais, je parle espagnol et tout ceci n’a pas d’importance car je suis sympa et partageur..mais faut pas pour autant me faire c...r.. : !!!cela dit ne rien dire d’important en Anglais, breton espagnol etc n’a pas d’importances en soi.....

      ca n’est pas un sujet de fond, un sujet de fond c’est : est ce que on continue à s’exploiter en trichant des que possible ,les uns et les autres en se disant génial, comme çà on va encore avoir plein de guerres et de tueries, ou alors on travaille amicalement ensemble ,selon competences , moins pour le groupe mais suffisamment pour produire et partager tous les besoins vitaux pour tous.assurant ainsi la seule sécurité que nous aurons jamais et plus chez soi seul ou avec des amis selon projets , en laissant libre d’accès toute découverte sur tous les sujets....etc.....les possibilités sont énormes....car seul le groupe uni permets aussi à chacun d’explorer ce qui l’intéresse.....sans faire « chier » ni voler les autres cela va de soi ...

      nos société actuelle détruisent l’humain , y compris ceux qui dirigent d’ailleurs.....


      • CASS. CASS. 4 février 2014 17:01

        moi je prend totalement mon pied avec le floklore celte gaulois (les bretons)( à ne surtout pas confondre avec les british windsordiens and co envahisseurs colonialistes qui ne descendent ni des celtes ni gaulois (ni bretons donc) de toute façon nos langues dont le celte le breton pur(non le revisité) etc (l’ancien grecque le latin l’iranien etcetc etc sont issus du persan ou sanskit )à part le basque ici. je trouve ça bien de renouer avec nos diverses traditions et langues ancestrales _ en utilisant bien évidemment le français comme langue commune, malheureusement ça n’est plus vraiment le français très riche,qui est enseigné, moi ce qui me dégoûte plein pot comme langue c’est l’english( et toutes ses dérives et falsifications en matiére de traductions par exemple).en fait la langue commune qui aurait dû être utilisé ici ça n’est pas le français issu du latin (issu lui -m^me du persan ou sanskrit) c’est le plutôt une langue qui aurait été issue de l’ancien grecque issu lui - même du persan ou sanskrit.EUROPE hein.


      • pissefroid pissefroid 3 février 2014 17:18

        Je ne peux m’empêcher de penser à la légende de la tour de babel.


        • Txotxock Txotxock 3 février 2014 17:33

          « le bayonnais vivant à Paris que je suis, »

          Arrache-toi doucement à la musique d’acier de ce Paris
          Qui vous manque dès que vous le déjugez
          Vous n’êtes que des Parisiens
          Des Parisiens


          • Rensk Rensk 3 février 2014 19:40

            Si la France ne tiens ensemble qu’à cause de la langue... c’est qu’elle a déjà tout perdu !


            • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 3 février 2014 21:28

              Contrairement à ce que vous croyez, quand une langue n’ est pas défendue elle disparaît tout simplement.Les linguistes experts pourront vous faire le compte du nombre important de langues qui ont déjà disparu définitivement.
              En Espagne, des langues comme le catalan, le galicien ou le basque ont un statut de co-officialité et toutes les tentatives d’ erradiquer ces langues régionales se sont soldées par un échec cuisant...Si vous êtes hospitalisé en Catalogne on s’ adressera à vous d’ abord en Catalan, puis en castillan( l’ espagnol pour les non-initiés), enfin en anglais ou en français si vous ne comprenez pas les 2 premières langues...
              Moi aussi j’ aimerais bien que tout se réduise à quelques langues mais il faut être démocrate et ce n’ est pas du tout ce que désire l’ ensemble des concitoyens qui vivent dans la péninsule ibérique..leur langue c’ est leur « être » et il faut le respecter sinon on finira tous par parler anglais...pensée unique et langue unique.
              Quand un député français avait demandé au président de la Catalogne Jordi Pujol a quoi ça servait que le catalan soit reconnu dans les instances européennes, celui-ci avait répondu : « ça sert à être »...
              Défendre la pluralité linguistique et les langues minoritaires ne va pas à l’ encontre du français comme vous semblez le craindre...Le français a perdu de son importance par rapport à l’ anglais qui est lui-même devenu omniprésent grâce à l’ hégémonie culturelle et économique américaine.
              Les anglauis peuvent s’ agenouiller et remercier la toute puissance américaine : le fait qur nous apprenions tous l’ anglais rapporte au Royaume-Uni plus d’ argent que le pétrole de la mer du Nord.L’ anglais s’ est converti en esperanto économique.
              En conclusion je dirai qu’ il y a des langues dominantes et d’ autres dominées mais qu’ elles ont toutes droit à un même statut si les populations veulent la pratiquer( ce qui est le cas en Espagne)..il n’ y a pas de langue plus noble que d’ autres et Claude Levi Strauss avait expliqué en son temps que toutes les langues ont un même potentiel signifiant...tout dépend du contexte culturel.Les esquimaux ont plus de 50 mots pour dire « neige »et c’ est utile dans leur environnement alors que dans le mien avec un seul mot ça suffit.


              • Fergus Fergus 3 février 2014 22:47

                Bonsoir à tous.

                N’importe quoi ! Etant donné le nombre très faible de locuteurs des langues régionales et le nombre tout aussi dérisoire de personnes désireuses de se former à ces langues, le risque pour la nation et pour la langue française n’existe pas. On nage là en plein fantasme. Ou en pleine manipulation !


                • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 4 février 2014 14:47

                  @ Fergus,

                  Non, ne vous en déplaise, ce n’est pas du n’importe quoi.
                  L’Union Européenne n’en a rien à cirer des langues régionales, ni même des langues, d’une manière générale. 
                  Cette Charte rédigée en 1992 par « un certain groupe » du Conseil de l’Europe n’a aucune ambition pour lesdites langues régionales, simplement elle fait partie d’un plan. C’est une étape. 


                  Il est dans le fantasme, Robert Badinter, quand il écrit dans le Nouvel Observateur du 1er Juillet 1999 que ratifier la charte ce « serait donner un fondement légal, sur la base d’une convention internationale, à la revendication collective des régionalistes les plus radicaux  » ?

                  Est-ce de la manipulation que de rappeler le préambule de la Charte qui pose dès la troisième ligne et sans réserve possible, que « le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible » ?

                  Si l’Union Européenne était si favorable aux langues d’une manière générale, elle aurait déjà pu le montrer lors de la négociation des pays candidats. Mais non, tout se fait en anglais.
                  Et l’article deux de la loi Fioraso qui instaure l’enseignement en anglais dans les universités françaises, est-ce aussi de la manipulation ?

                  Allons, allons, Fergus, tout cela dépasse nos propres vies, mais cela se fera un jour, si nous n’y prenons pas garde, et ce dès aujourd’hui. La République française est effectivement en danger.
                  Mais libre à vous de rester dans le déni.

                  Cordialement.

                • la vergonha 4 février 2014 17:37
                  « serait donner un fondement légal, sur la base d’une convention internationale, à la revendication collective des régionalistes les plus radicaux  »
                  Bien ! Interdisons donc l’utilisation publique des langues régionales ! Abolissons la liberté d’expression d’ailleurs, car les régionalistes les plus radicaux pourraient s’en servir ! Et puis bon pourquoi s’embêter on a qu’à emprisonner les régionalistes comme ça c’est fait !

                  « le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible »
                  Super on aura donc toujours le droit de parler le Français, la langue de la région France, lorsque l’Anglais sera la langue mondiale ! Et donc vous vouliez en venir où ?
                  Je vous rappelle aussi que le Français est une langue régionale dans un grand nombre de pays. On doit protéger le Français dans ce cas là bas et on ne protège pas les langues régionales ici ? Pourquoi ?

                • vesjem vesjem 5 février 2014 00:05

                  @fergus et vergonha
                  entièrement d’accord avec vous
                  1) ces « niveleurs des cultures » en sont toujours à penser que lorsqu’on apprend une langue , c’est forcément au détriment d’une autre ; alors que c’est absolument le contraire ;
                  2) ces « niveleurs de cultures » n’imaginent même pas l’uniformisation du monde par disparition progressive de toutes particularités ( çà nous promet un ennui maximal , baignés dans une culture minimale ) ;
                  3) ces « niveleurs de cultures » pensent en effet que la nation est incompatible avec « parler 2 langues et plus » , alors qu’eux-même parlent english , spanish etc...
                  4) les gouniafiers médiatiques (radios publiques notamment) se délectent souvent et nous emmerdent énormément avec les pays lointains aux langues et musiques géniales , mais ne diffusent pratiquement jamais d’émissions de cultures et de langues régionales ; faut pas s’étonner compte tenu de leurs origines ethniques ;  


                • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 4 février 2014 00:03

                  Pierre Desproges l’avait bien pressentie, cette guerre fratricide qui va jeter les différentes provinces les unes conre les autres,


                  • bakerstreet bakerstreet 4 février 2014 01:02

                    Croyez vous vraiment que c’est en continuant à taper sur les langues régionales, moribondes, qu’on sauvera le français ?


                    Il en est des langues comme des espèces, animales, végétales : Elle illustrent la formidable variété du monde. Pourquoi ce qui était possible il y a quelques siècles ne le serait-il pas maintenant : Etre bilingue, comme le fait la quasi majorité des européens, excepté la France...

                    Il ne faut pas aller chercher plus loin la capacité exécrable des français à pouvoir apprendre ne serait ce que l’anglais, je veux dire correctement. Le français est très pauvre en phonèmes, contrairement au basque et au breton pour ne parler que de ces deux langues, non latines, bien plus vieilles que le français. 
                    Mille arguments que j’ai pour la défense des diversités, que j’interromps par fatigue....

                    Mille arguments répétés à l’oreille de ceux qui ne veulent rien entendre, un fusil, un sécateur, un pulvérisateur, un bandeau à la main......

                    • Fergus Fergus 4 février 2014 09:18

                      Bonjour, Bakerstreet.

                      Un seul mot : bravo !


                    • Sylvain62 4 février 2014 11:48

                      Ce que vous ne donnez pas l’impression de comprendre c’est que l’on ne peut pas assurer une hégémonie nationale et un sentiment d’appartenance nationale à une population sans l’unicité de la langue, c’est l’image de la Tour de Babel. La langue véhicule une culture, une manière de pensée, ça n’est pas qu’un simple outil de compréhension loin s’en faut.


                      Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur la diversité, cela va de soi. Il s’agit de défendre la langue ici et ailleurs comme les anglo-saxons font la promotion de la leur et en ont fait le jargon international le plus utilisé.

                      Dans l’absolu le folklore c’est très bien, les cultures de région c’est très bien, mais cela doit rester secondaire et le français doit primer, c’est la moindre des choses en France. Qui plus est le français n’a pas besoin d’être « sauvé » car il n’est pas réellement menacé, mais l’unité de la République doit être sauvegardée quoi qu’il en coûte. 

                    • bakerstreet bakerstreet 4 février 2014 13:53

                      Ce que vous ne pigez pas, c’est que la sauvegarde du français, aussi surprenant que ça puisse vous paraître, passe justement par la défense des langues régionales.

                      Vous ne pouvez défendre le tigre, qu’en protégeant la gazelle, et la savane, où elle broute, dit un proverbe africain....

                      Tout se tient dans ce monde : La diversité crée la richesse. On a vu comment certains régimes politiques mouraient entre les protections et les murs qu’ils avaient érigé pour se défendre.
                      Bien sûr, cette notion se conjugue avec le respect de l’autre ; l’ouverture ne doit pas être le prétexte offert aux prédateurs pour faire le vide autour d’eux. Je pense ici au libéralisme, qui a corrompu le mot de liberté, en confondant barrière, et frontière. ( voir l’excellent livres de de Régis Debray : Eloge de la frontière)
                      Car il est des frontières qui ne sont pas nationalistes, et qui protègent. 

                       En Bretagne, les enfants des écoles « diwan » ont un français très châtié, et sont sans doute les meilleurs défenseurs de notre langue : Le fait d’apprendre dans deux idiomes multiplie les points de vue, les capacités d’analyse, les perspectives.
                       En quelque sorte, le bilinguisme, c’est la 3D sans les lunette google. 

                    • CASS. CASS. 4 février 2014 17:28

                      Bravo , ruedepartisan.En effet le celte le breton pur donc(non revisité) est une langue bien plus ancienne que le latin et est issu du persan ou sanskrit _ mais l’ancien grecque puis le latin etc etc son aussi issu de la base du persan ou sanskrit. quand à l’english (anglo saxon) cette invention cette chose somme toute récente n’est pas du tout à mon goût,notamment pour ce qu’elle représente .( et entre autres par toutes ses traductions falsifiées etc)


                    • vesjem vesjem 5 février 2014 08:53

                      @baquersetruite

                      « Il en est des langues comme des espèces, animales, végétales »
                      je dirais même plus , chaque langue est une oeuvre d’art construite et enrichie par des peuples durant des siècles ;
                      nos pays peuvent se coaliser pour faire la guerre à des pays , au prétexte d’éradiquer des dictatures ( non « libérales » , s"entend ) , et parallèlement détruisent leurs propres cultures ; gouvernants bêtes et inconscients !


                    • la vergonha 5 février 2014 10:14

                      @vesjem

                      C’est exactement ça. La France ne peut pas être crédible sans commencer par régler ses propres problèmes internes.
                      Sans cela, toute tentative promouvoir la Francophonie, tout combat contre les dictatures sera vu pour ce qu’elle est : une intervention néo-colonialiste. Vous ne voulez pas que le Français soit replacé par l’Anglais avec l’aide des Etats-Unis ? Et pourquoi a-t-on remplacé nos langues régionales par le Français ? Cela c’est passé il y a longtemps, et aujourd’hui nous devrions ne plus rien dire parce Paris a décidé qu’il ne s’agissait plus que de folklore et de langues mortes ? Un peu de sérieux, un peu de logique... la France coule et nous ne devrions surtout rien changer, et ne surtout pas revenir un minimum à ce qui a fait notre force il y a cent ans ? Mais continuons comme ça et dans moins d’un siècle, plus personne en France ne parlera Français de toutes façons.....

                    • JaxBarrow 4 février 2014 01:46

                      Je suis pour les langues regionales car c’est quand même du patrimoine. Il faut bien l’avouer que même le terme minoritaire est vraiment exagéré pour beaucoup de ces langues. J’ai beaucoup voyagé en France et il faut bien avouer que le patois est nul part sauf pour quelque mot typique comme « dégun » pour la Provence ou « gone » dans le Lyonnais.

                      Il est plus commun d’entendre parler l’arabe ou l’arménien que d’entendre de l’arpitan ou du provençal.

                      L’État fait déjà beaucoup pour sauvegarder ses langues mais leur promotion est à l’image de l’intérêt que leur portent les gens et a part au pays basque, en Bretagne ou en Corse, cet intérêt est presque nul.

                      Malgré cette charte, je ne me fais pas trop de souci, je suis certain que le français n’est pas prêt d’être remplacé. Elle reste la langue vernaculaire, la langue qui permet a un provençale comme moi de se sentir chez lui partout en France à quelques exceptions près. 
                      Je suis même sûre que le plus fervent défenseur de la langue bretonne est autant attaché à langue française.

                      Nonobstant je trouve absurde d’avoir ratifié cette charte qui est inconstitutionnelle à mon humble avis. De plus, j’ai l’impression que cette charte n’a pas vraiment vocation à défendre les langues minoritaires mais un but plus malsain en essayant de déstabiliser certains pays. On peut certes critiquer la façon dont le français s’est imposé en France mais ça a quand même contribué à casser les murs entre les peuples de France et ainsi permettre le partage matériel et culturel.

                      Par contre, je suis troublé que ce problème de langue minoritaire touche toutes les grandes nations d’Europe de l’ouest sauf l’Allemagne. Peut être qu’ils ne considèrent pas les dialectes allemands comme des langues minoritaires. Dans ce cas là, on peut limiter les langues minoritaires à 3 en France metropolitaine car à part l’alsacien, le breton et le basque tout le reste est du dialecte gallo-roman.

                      • la vergonha 4 février 2014 13:18
                        « J’ai beaucoup voyagé en France et il faut bien avouer que le patois est nul part sauf pour quelque mot typique comme « dégun » pour la Provence ou « gone » dans le Lyonnais. »
                        Vous avez raison, mais en ce qui concerne le provençal c’est la partie immergée de l’iceberg. Aujourd’hui encore, la langue s’utilise dans le cercle familiale (quand elle s’utilise encore). De plus, le respect, le locuteur provençal ne va pas vous jeter son patois à la figure, vous, Français reconnaissable à 100 km à la ronde (j’extrapole, peut être ai-je tords et que vous avez l’accent ?)
                        Pour le franco-provençal de Lyon, je ne suis pas certain que la langue y soit encore parlée.

                        « Il est plus commun d’entendre parler l’arabe ou l’arménien que d’entendre de l’arpitan ou du provençal »
                        C’est vrai de manière générale. Mais vous n’avez peut être pas non plus été au bon endroit au bon moment ? Moi j’en entends régulièrement dans la rue !

                        « L’État fait déjà beaucoup pour sauvegarder ses langues mais leur promotion est à l’image de l’intérêt que leur portent les gens et a part au pays basque, en Bretagne ou en Corse, cet intérêt est presque nul. »
                        Le niçois, l’alsacien, le catalan aussi.... Ensuite l’Etat fait TRES peut pour sauvegarder les langues. Où sont les émissions, voir les chaines de télévisions en langues régionales ? A nice et en provence, nous avons Vaquì. C’est pas mal mais c’est une demie heure par semaine, et c’est une émission qui a peut d’intérêt pour les jeunes. Enfin en ce qui concerne les cours de langues, malgré un intérêt certain pour les langues, les bénévoles ne peuvent pas tout. Les cours sont à des horaires peut compatibles avec une activité professionnelle. Pourtant les sont quand même plein....

                        « Je suis même sûre que le plus fervent défenseur de la langue bretonne est autant attaché à langue française »
                        Je crois aussi que les locuteurs de langues régionales sont attachés au Français. Et quand ils ne le sont pas, n’est ce pas dû justement au travail de destruction des langues régionales ?

                        « On peut certes critiquer la façon dont le français s’est imposé en France mais ça a quand même contribué à casser les murs entre les peuples de France et ainsi permettre le partage matériel et culturel. »
                        Tout à fait, d’ailleurs, avant la révolution (moment à partir duquel les langues régionales ont été dénigrées), la France était un pays complètement arriéré ! Et tous les pays qui ont ratifié cette charte vivent au moyen âge, surtout le Royaume Uni et l’Allemagne !

                        « Par contre, je suis troublé que ce problème de langue minoritaire touche toutes les grandes nations d’Europe de l’ouest sauf l’Allemagne »
                        C’est à dire ? L’Allemagne a signé et ratifié la charte en question. Elle possède des langues régionales et des langues minoritaires.

                        « Dans ce cas là, on peut limiter les langues minoritaires à 3 en France metropolitaine car à part l’alsacien, le breton et le basque tout le reste est du dialecte gallo-roman »
                        Vous dites être provençal ? Vous le parlez ? Le comprenez ? Non parce que affirmer que les langues d’oc, le corse, le francoprovençal (arpitan), le flamand ou le français sont la même chose c’est assez incompréhensible...


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 février 2014 10:39

                        La Charte des langues régionales est l’arbre qui cache la forêt des euro-régions.

                        Il y a deux projets conjoints pour en finir avec les Etats Nations :

                        * Nous rattacher aux USA par les traités transatlantiques, et nous soumettre à leurs normes et à leur législation.

                        * Découper les Etats européens en morceaux ethniques, directement sous la coupe de Bruxelles et Washington.

                        L’idée vient de loin, puisque détruire les Nations européennes était déjà le projet de Monnet et des Américains, dès la fin de la guerre.

                        C’est fou ce que les Américains, qui nous imposent leur modèle comme le seul valable, s’intéressent à nos traditions...
                         C’est pourtant ce que raconte Clinton le texan en recevant le Prix Charlemagne.

                        Une fois la France découpée en rondelles par les euro-régions, voici ce qu’il en restera, la moitié du territoire actuel.

                        Diviser pour mieux régner.

                        Le fer de lance de ces salades, ce sont les Verts, « Il faut en finir avec le sentiment national » dit Cosse, la nouvelle responsable des Verts.

                        Nous sommes bien loin de l’intérêt des langues locales...


                        • vesjem vesjem 6 février 2014 14:22

                          @fifi
                          asselineau se trompe de cible ; on n’est plus au temps « jacobin » ; nous sommes français en revendiquons notre culture et langue régionale depuis bien plus longtemps que l’union européenne n’existe ;
                          alors n’assimile ni ne fais la confusion de la destruction des nations (contre quoi nous luttons comme toi ) , avec la conservation de nos langues ; c’est grave et c’est bête .


                        • Sylvain62 4 février 2014 11:36

                          En effet, le constat de cet article est très juste. C’est la technique du morcellement des Etats-Nations en euro-régions. Monsieur F.Asselineau, président de l’UPR, en donne une analyse fort précise dans l’une de ses conférences que vous pouvez voir à partir d’ici : http://www.youtube.com/watch?v=bYZ-hsF3CSs


                          Les langues régionales sont un outil de destruction des Etats-Nations c’est indéniable et qui portent atteinte à l’indivisibilité de la République, ce qui fait que les promoteurs de ses langues s’inscrivent en porte à faux avec notre Constitution.

                          Comme tout politique intéressant avec des choses à dire et qui ne prend pas ses auditeurs pour des imbéciles (ce qu’il dit est un concentré de cours de droit communautaire et d’analyses géostratégiques d’actualité) il n’est pas reçu par les médias qui préfèrent causer mariage gay et Boutin que finances publiques et Europe. 

                          • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 4 février 2014 12:42

                            Bonjour à tous,

                            Merci à l’auteur pour cet article. Un seul reproche, vous ne répondez jamais aux commentaires de vos articles. C’est votre droit, mais c’est dommage, et je vous le reproche, et c’est également mon droit.

                             Je vois, face à cette charte, trois sortes de réactions :

                            les premiers y sont favorables. Neuf fois sur dix, ce sont des gens sincèrement attachés à leur langue régionale — qui pourrait le leur reprocher ? — mais qui ne voient pas, ou ne veulent pas voir, ce qui se trame derrière tout ça.

                             les seconds, eux, ont parfaitement vu et compris que derrière cette charte, il y a un plan destiné entre autres à favoriser lesdites langues régionales, première étape vers une régionalisation rampante puis debout, avec à terme, tout là bas à l’horizon, peut-être dans une ou deux générations, leur autonomie. C’est un très grand risque de voir les États-nations être dépecés un jour. Oh, bien sûr, nous ne le verrons pas, mais en matière de langues comme de politique, il faut regarder loin devant soi. Certains mettent même sur leur site Internet comment ils entrevoient l’Europe. Tout ça au nom du fédéralisme.

                            Ce serait une Europe des régions, avec au-dessus, régnant en pleine gloire, le tout-anglais.

                            Bigre, rien que d’y penser, j’en ai froid dans le dos

                            Mais d’une manière générale ceux de la deuxième catégorie, ne semblent pas voir, ou bien ils s’en accommodent, qu’il faut apprendre l’anglais. Certains disent même en substance, « plutôt que d’apprendre les langues régionales, tous à l’anglais, et dès le plus jeune âge » Je simplifie, bien entendu, mais c’est la tendance actuelle : nos gamins sont intoxiqués dès la dernière classe de la maternelle par de l’anglais, mais ça ne les fait pas réagir outre mesure...

                              et puis la troisième catégorie, celle-là, on ne l’entend pas souvent sur Agora Vox, mais elle existe. Elle est en parfait accord avec la seconde, sauf sur le dernier point. Elle propose donc une solution alternative à la situation actuelle, c’est la reconnaissance (enfin !) de l’espéranto comme langue internationale

                            L’espéranto : une langue vivante, souple, parfaitement au point, à la disposition immédiate de l’humanité, donc de l’Europe, mais qui est systématiquement écartée par tous les ignorants, ou ceux qui ont décidé que « l’espéranto, ça ne marcherait pas  ». Manque de bol pour eux, ça marche très bien, mais quand on le leur dit, preuves à l’appui, ça les met dans un tel état… ! Ou bien ils font silence, ils font comme si cela ne valait pas qu’on s’y attarde.

                            L’espéranto, c’est un peu comme François Asselineau : il est exclu des plateaux télévisés, et depuis très longtemps. Car la langue existe et est parlée depuis 1887.

                             Alors, tous ces gens de la seconde catégorie, avec qui je suis parfaitement d’accord, pourquoi ont-ils la tête si dure… ?

                            C’est une p…de question ! 

                             
                            Cordialement à tous.

                            • Sylvain62 4 février 2014 13:36

                              Très intéressant, l’espéranto je ne connaissais pas, merci pour la référence. 


                            • Ruut Ruut 4 février 2014 16:23

                              L’espéranto est un placebo linguistique.
                              C’est l’Anglais qui luis, est systématiquement imposé au niveau Européen, voir mondial.
                              Avec les ambiguïtés linguistiques qui y sont liées.


                            • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 4 février 2014 18:11

                              @ Ruut,

                              Vous écrivez :
                              « L’espéranto est un placebo linguistique. » 

                              Vous pouvez développer, SVP ?

                            • vesjem vesjem 7 février 2014 17:51

                              @saladin
                              pour te « départager » , je nous propose d’adopter le breton comme langue commune européenne ;
                              cette langue (origine : le brittonique) existe selon les connaissances actuelles depuis au moins le 6ième siècle A.J-C (sans doute sous une forme plus rudimentaire) , soit bien avant le « françois » ;

                              ainsi , utopie pour utopie , inutile de se polluer le ciboulot avec l’espéranto, une littérature et des encyclopédies de la langue bretonne existent ; de plus , j’ habite dans le pays qui la parle .

                              un petit lien ci-dessous qui nous montre brièvement d’où vient cette magnifique langue


                              http://vimeo.com/bcdsevenaduriou/languebretonne

                              yapuka


                            • la vergonha 4 février 2014 12:47
                              « Ce que vous ne donnez pas l’impression de comprendre c’est que l’on ne peut pas assurer une hégémonie nationale et un sentiment d’appartenance nationale à une population sans l’unicité de la langue »
                              Tout à fait, d’ailleurs la Suisse et l’Allemagne, pour ne parler que de pays limitrophes qui ont ratifié cette fameuse charte, vont bientôt de disloquer ! A l’inverse, la Belgique, qui n’a même pas signé la charte n’a aucun problème ! Nous voyons bien que cela n’a STRICTEMENT rien à voir !

                              « la langue véhicule une culture, une manière de pensée, ça n’est pas qu’un simple outil de compréhension loin s’en faut. »
                              C’est justement la raison pour laquelle ces langues régionales sont une force pour la France et la place au cœur d’une Europe multi-culturelle ! Le bilinguisme ( voir plus ) a été la norme en France jusqu’à la première moitié du XXème siècle, c’était une force de notre nation, que nous sommes en train de perdre !

                              « Il s’agit de défendre la langue ici et ailleurs comme les anglo-saxons font la promotion de la leur et en ont fait le jargon international le plus utilisé. »
                              Ne pas défendre nos langues régionales, c’est évidement perdre toute crédibilité, surtout en Europe, concernant la défense du Français...

                              « Dans l’absolu le folklore c’est très bien »
                              Les cultures des régions ne sont pas du folklore. C’est quoi ce cliché réac ? Quand est-ce qu’on aura, à Paris, un minimum de considération pour les cultures qui ont fait la France des Lumière, la France révolutionnaire, etc... ?
                              Aujourd’hui un jeune peut tout à fait danser la bourrée en début de soirée et sortir en boite après. Ce n’est pas la norme, mais ça existe. Non les langues régionales et les cultures qu’elles véhicules ne sont pas (uniquement) un truc de vieux bouseux !

                              « le français doit primer, c’est la moindre des choses en France »
                              Alors les langues régionales SONT des langues Françaises puisqu’elles sont parlées sur le territoire Français ! Et de quel droit le Français devrait primer dans notre pays niçois, par exemple ? Que ce soit la langue administrative, la langue de l’état, la langue des médias nationaux, aucun problème. Mais non le Français n’a AUCUNE légitimité à primer, brimer, écraser le nissart !


                              • la vergonha 4 février 2014 12:49

                                Je répondais à  Sylvain62 !


                              • Sylvain62 4 février 2014 13:27

                                Vergonha, comme l’indique mon pseudonyme je vis dans le 62 et non le 75, ma région est sensée être le berceau de la culture « ch’ti », des frittes et des usines fermées.


                                Vous m’avez, je pense, mal compris. Il ne s’agit pas de nier les particularismes régionaux mais de considérer le plus grand tableau : la bataille linguistique. Cette bataille existe non pas pour étouffer les régions mais les Etats-Nations via la division croissante de son territoire et de sa culture d’unité en faisant la promotion de ces mêmes particularismes, instrumentalisés pour servir une cause qui n’a strictement rien à voir avec le respect des différences. Vous écrirez « mais nous n’en sommes pas à revendiquer l’indépendance ! On veut juste... » oui et vous aurez raison sur ce point, pour autant c’est ainsi que tout commence, partout ailleurs et d’ailleurs voici un exemple récent dont les médias ne parlent quasiment pas : 

                                La Catalogne en Espagne et ses pseudos revendications d’indépendances (que les tenants s’empressent sitôt dit de placer sous la gouvernance européenne et donc atlantiste) dûment nourries par des agents américains pour fragiliser l’intégrité du territoire espagnol, ce dernier de plus en plus rétif à l’Union européenne, les raisons ? Voyez la situation économique du pays. D’ailleurs pensez-vous que ce soit un hasard si les dirigeants espagnols actuels sont diabolisés chez nous ? Pensez-vous vraiment que la condition des femmes espagnoles dont tout le monde se fichait éperdument jusqu’à ce que Rajoy ait l’idée de restreindre et non pas supprimer l’avortement ait à voir dans les tentatives de déstabilisation du gouvernement de ce pays ? Non. Le dessein c’est la division.

                                Et la division passe par de « petits détails » stratégiques qui n’en sont pas, rien n’est laissé au hasard. Le « multiculturalisme » que l’on vous vend est un leurre qui n’a jamais marché dans aucun pays du monde et qui ne marchera jamais, pas plus que l’Europe à 28, on ne peut pas gouverner un pays fractionnés en une multiplicité d’intérêts culturels divergents et inaudibles sur la scène internationale. Et ceux qui en font la promotion et agissent pour les intérêts de leur pays respectif le savent parfaitement, pourquoi pensez-vous que l’Union européenne d’aujourd’hui va mal ? Parce qu’aucune politique fédératrice n’est possible avec la cacophonie de plusieurs dizaines d’Etats membres dont un seul peut suffire à bloquer tous les autres pour une politique. 

                                La France, c’est exactement la même chose et c’est pourquoi l’indivisibilité de la République ne peut et ne doit pas se négocier en fonction des revendications de telle ou telle région. 

                              • la vergonha 4 février 2014 14:05
                                « Vous m’avez, je pense, mal compris. Il ne s’agit pas de nier les particularismes régionaux mais de considérer le plus grand tableau : la bataille linguistique. »
                                Soyons honnête, la bataille linguistique, c’est l’Etat révolutionnaire Français qui l’a déclarée. Les langues régionales sont en train de la perdre !
                                Ce que demande l’Europe, un minimum de reconnaissance des langues et des cultures régionales, ne pause pas de problème particulier dans la plupart des pays ! Reconnaître que les peuples veulent disposer de leur destin, qui peut être lié à la France, est un autre problème. Ce qui est certain c’est que cette possibilité n’est pas reconnue en France qui gère ses territoire comme des colonies (toute proportion gardée..). Les presser et les uniformiser ne leur empêchera pas, de demander l’autonomie le peuple se sent oppressé. Cela c’est déjà produit de nombreuses fois en France, cela se reproduira forcément.

                                « La Catalogne en Espagne et ses pseudos revendications d’indépendances »
                                Premièrement les régions Françaises ne sont pas la Catalogne, qui a vécu la dictature de Franco et a donc une toute autre histoire que la notre... Ensuite, l’idée ne vous est pas venue, que cette revendication ne soit pas linguistique, mais économique et politique ? Si l’Espagne ne vivait pas la crise qu’elle vie aujourd’hui, les revendication d’indépendance, qui existeraient quand même, seraient-elles aussi crédibles ?

                                De plus vous oubliez aussi le cas du Royaume Uni et le l’Ecosse !

                                « Le « multiculturalisme » que l’on vous vend est un leurre qui n’a jamais marché dans aucun pays du monde et qui ne marchera jamais »
                                Sauf partout où il marche ! Mais nous sommes d’accord que ce n’est pas dans les gènes de l’Etat jacobin Français !

                                « on ne peut pas gouverner un pays fractionnés en une multiplicité d’intérêts culturels divergents et inaudibles sur la scène internationale »
                                La preuve, les Etats Uni, la Suisse l’Allemagne ça ne marche pas du tout !

                                « pourquoi pensez-vous que l’Union européenne d’aujourd’hui va mal ? Parce qu’aucune politique fédératrice n’est possible avec la cacophonie de plusieurs dizaines d’Etats membres dont un seul peut suffire à bloquer tous les autres pour une politique. »
                                C’est certain mais c’est une autre question que la question linguistique. C’est un problème de construction d’une Europe politique. J’ai beaucoup d’idées politiques, mais ce n’est pas le sujet ici !

                                « La France, c’est exactement la même chose et c’est pourquoi l’indivisibilité de la République ne peut et ne doit pas se négocier en fonction des revendications de telle ou telle région. »
                                En fait.... si et ça s’appelle la démocratie. Nous voulons appliquer ce principe aux autres pays mais ne pas nous l’appliquer nous même ? Un peu de sérieux !
                                De toutes façons encore une fois, ce n’est pas un problème linguistique mais politique.


                              • la vergonha 4 février 2014 14:35

                                Oh et pardon pour le « Quand est-ce qu’on aura, à Paris, un minimum de considération pour les cultures » je me suis laissé emporté ! N’empêche que vous reprenez sur ce point un discours Parisien par ce manque de considération pour les cultures régionales. C’est amusant que ce soit la première chose que vous écriviez en réponse à mon message, cela a-t-il une importance à vos yeux que je vous confonde avec un Parisien ? Seriez vous attaché à votre région et à sa culture ?


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 février 2014 19:03

                                vergonha,
                                Les langues régionales, les terroirs, les cultures locales sont précieuses car ils sont la marque de l’Histoire. Les protéger ne signifie pas s’en servir pour dynamiter l’unité nationale.

                                Personne ne vous empêche de parler français et gavot, anglais, espagnol et japonais, ni de vous habiller en costume niçois tous les jours...

                                La France a une histoire différente de l’ Italie ou de l’ Allemagne, dont l’unité est récente.

                                La France c’est un mélange de Gaulois, de Romains et de Francs, un pays métissé dès le départ.

                                La France a été créée par l’Etat monarchique. Dès qu’un problème surgit, les Français se tournent vers l’ Etat et le Chef de l’ Etat : « L’Etat doit faire ceci, doit faire cela... »

                                Comme disait De Gaulle « On ne peut rien faire en France sans l’ Etat, sinon ça merdoie ! » Ce qui nous distingue radicalement des USA ou de l’ Allemagne.

                                Si vous croyez qu’une région se défendra mieux qu’un pays de 65 millions d’habitants, c’est que avez une curieuse notion des rapports de force...

                                Surtout, vous ne comprenez pas qu’il s’agit d’imposer le Nouvel Ordre Mondial dont les USA ont besoin pour sauver le dollar. Diviser pour mieux régner est une notion politique, pas folklorique.


                              • la vergonha 5 février 2014 09:35

                                « Les protéger ne signifie pas s’en servir pour dynamiter l’unité nationale. »

                                Alors faisons simple, on est bien d’accord sur ce point et il n’est question de rien dynamiter du tout mais de reconnaître l’existence de langues régionales dans la loi.

                                « Personne ne vous empêche de parler français et gavot, anglais, espagnol et japonais, ni de vous habiller en costume niçois tous les jours... »
                                Bah non, et alors vous voulez en venir où ? Le français continue d’être langue de la république, point.

                                « La France a une histoire différente de l’ Italie ou de l’ Allemagne, dont l’unité est récente. »
                                Ca dépend, la France ça commence quand d’après vous ?

                                « La France c’est un mélange de Gaulois, de Romains et de Francs, un pays métissé dès le départ. »
                                Donc dès le départ, c’était il y a trois ou quatre siècles en gros, c’est ça ? Mais à cette époque là la France était polyglotte... Ce qui a toujours été sa force, nous sommes en train de le perdre aujourd’hui.

                                « Si vous croyez qu’une région se défendra mieux qu’un pays de 65 millions d’habitants, c’est que avez une curieuse notion des rapports de force... »
                                Mais ce n’est pas la question.... donc votre théorie du complot, dont on peut parler si vous voulez, n’a rien à voir avec cette charte.

                                « Surtout, vous ne comprenez pas qu’il s’agit d’imposer le Nouvel Ordre Mondial dont les USA ont besoin pour sauver le dollar. »
                                Qui divise qui ? Ce n’est pas plutôt l’autoritarisme, la corruption et la misère sociale qui détruises les nations ? Ces langues régionales ne sont pas un problème, mais c’est une solution à la lente agonie de la France.... !


                              • Chabinpolitain 4 février 2014 13:35

                                Tout-à-fait d’accord, Vergonha, c’est une certaine politique européenne qui a l’intention de supprimer les États-Nations qui menace la « république », pas les langues parlées !
                                Le français peut être pratiqué par toutes et tous comme langue maternelle et/ou véhiculaire sans porter atteinte à l’intégrité du territoire.
                                Mais d’une manière générale, les États ont le désir d’uniformiser pour asseoir leur pouvoir et éradiquer les langues est leur tâche première.
                                Une langue disparaît ?
                                Une Culture disparaît !
                                Une illustration récente :
                                Les Antilles coloniales françaises ont vécu un drame ( le vivent toujours ) sanitaire avec les épandages monstrueux de produits toxiques interdits sur les plantations de bananes avec pour premier résultat la mort des sols et leur condamnation pour au moins un siècle à l’usage alimentaire.
                                La contamination des populations ne s’est pas faite attendre, la Martinique possède désormais le triste privilège du record de cancers de la prostate et d’autres conséquences graves.
                                Les gens sont logiquement effrayés et boycottent les légumes locaux, donc achètent de l’import.
                                Par là, les paysans, sans ressource, abandonnent la terre, les légumes locaux se raréfient, les gens se mettent à la cuisine occidentale, donc tout le monde oublie les pratiques saines ( depuis le nombre d’obèses à explosé ! ) et les fêtes traditionnelles qui voyaient les pratiques culinaires en fonction des saisons donc des légumes du moment.
                                Résultat, on parle de l’époque où l’on mangeait traditionnellement telle ou telle igname avec nostalgie pour les vieux et avec amusement pour les jeunes qui ne s’imaginent pas du tout bouffant de l’igname, mais le tout dans un créole qui feraient honte à leurs ancêtres !
                                Normal, la langue disparaît parce que les concepts auxquels elle fait allusion ont disparu du sens commun et c’est là que la langue du conquérant se montre efficace pour parler de ce qu’elle véhicule et qui devient nouvelle réalité.
                                On bouffe du Mc-Do ?
                                Alors soyez certains qu’un jour ou l’autre vous parlerez globish, les entreprises de conquêtes des marchés sont avant tout celles de la conquête des esprits et il n’y a pas d’autre moyen de les asservir que d’éradiquer les langues qui n’évoquent pas les concepts de richesses matérielles.
                                L’anglais et l’étazunien sont des langues convenant merveilleusement au commerce de l’enrichissement sans limites puisque ce sont ces langues qui ont créé les concepts du capitalisme !
                                Apprenez le breton ou le créole à vos enfants et ce seront de piètres chefs d’entreprises !
                                Voilà les vraies raisons de défendre bec et ongles toutes les langues sans la moindre hiérarchie, dans de nombreux pays d’Afrique les gens parlent couramment 6 à 8 langues en plus de l’anglais ou du français, espagnol, portugais, juste ils ne parleront pas la même langue avec leur famille ou les commerçants de la ville et ce n’est pas la raison des guerres, il en va de même sur le continent latino-américain où le castillan est la langue véhiculaire pour nombre de populations andines.
                                La pratique des langues ne doit pas être cantonnée à l’apprentissage scolaire qui ne remplace en aucun cas la pratique de la langue maternelle.
                                Mais c’est aussi la raison qui pousse les États à supprimer ( ou interdire ! ) ces langues, afin d’avoir des citoyens uniformes et convenables pour la perpétuation de leur système capitaliste, qui évoquent des concepts identiques, qui ont les mêmes prérequis, les mêmes sous-entendus, les mêmes implicites et ne connaissent pas la contestation !

                                Cela dit, il reste évident que cette Charte des langues régionales est une immense arnaque pour tous les peuples, ce n’est pas à l’école qu’ils pratiqueront une langue maternelle, ce ne sera que de l’apprentissage, un musée reste un musée même avec d’excellents guides...


                                • Lo lop Lo lop 4 février 2014 15:36

                                  L’occitan, sans T à la fin.


                                  • Ruut Ruut 4 février 2014 16:28

                                    Utiliser dans un lieu public la langue régionale, c’est exclure tout ceux qui ne parlent pas cette langue.
                                    Promouvoir les langues régional c’est a terme crée des nids a demande d’indépendance et tuer l’unité d’une grande nation.
                                    Une langue commune unie, une langue locale divise.

                                    Soyez honnêtes envers vos enfants et au moins vos frères Francophones..


                                    • la vergonha 4 février 2014 16:46

                                      « Utiliser dans un lieu public la langue régionale, c’est exclure tout ceux qui ne parlent pas cette langue. »

                                      Utiliser le Français dans un lieu publique c’est exclure tous ceux qui ne parlent pas cette langue ! Passons tous à l’Anglais, à l’Arabe, au Russe, au Chinois ou même au Latin et n’en parlons plus !

                                      « Promouvoir les langues régional c’est a terme crée des nids a demande d’indépendance et tuer l’unité d’une grande nation. »
                                      Tuer les langues régionales, c’est promouvoir aussi les demandes d’indépendances et tuer l’unité d’une grande nation. Bon maintenant on fait quoi ?

                                      « Une langue commune unie, une langue locale divise. »
                                      La preuve c’est que la Suisse est au bord de l’explosion !

                                      « Soyez honnêtes envers vos enfants et au moins vos frères Francophones.. »
                                      Soyons honnêtes avec les pays auxquels on demande de protéger les langues et cultures qui existent sur leurs territoires ! Soyons aussi honnêtes envers nos frères Francophones dont le Français est une langue régionale dans leur pays et arrêtons de les mettre en porte-à-faux avec notre double discours

                                    •  C BARRATIER C BARRATIER 4 février 2014 16:48

                                      Nous ne pensons pas de la même façon suivant la langue que nous avons dans la tête, du fait que chaque langue a, suivant les sujets, des richeses que n’ont pas d’autres, dans la nuance. D’une certaine manière nous construisons nos concemts avec notre langue maternelle (la mienne fut l’ocitan, ce qui m’a aidé à devenir professeur de lettres, car l’occitan se situe entre le latin et le français actuel. L’ancien français était très proche de l’occitan.)
                                      Certes, l’unité d’un peuple se fait autour de sa langue, et le Français est plus nuancé que l’anglais...qui devient la langue technique commune, mais aussi celle du chant...
                                      Les langues évoluent à leur façon, l’école ne freine pas leur évolution, les dictionnaires non plus, qui se mettent à jour à partir de la langue de la rue.
                                      La langue régionale n’est pas à classer dans le folklore, mais dans la profondeur de la pensée dans sa diversité. Nos cerveaux peuvent maîtriser plusieurs langues, ce n’est pas la place qui manque...et ces maîtrises fabriquent des neuronnes, des connexions, du développement intellectuel. Maîtriser une langue régionale ne porte aucun préjudice à la maîtrise de l’indispensable langue nationale.
                                      Voir en table des news :

                                      Ecoles privées, langues régionales, République

                                       http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=206



                                      • Sylvain62 4 février 2014 17:05

                                        Ce que vous dites est très juste mais dans le contexte socio-économique actuel la France a, plus que jamais, besoin d’unité. Si nous étions hors UE avec la possibilité de conduire la politique intérieure au bon grès des français et non plus selon bon vouloir du Conseil européen et des Etats membres nous pourrions nous le permettre, comme l’exemple suisse de vergo. Suisse qui au passage est un pays neutre et surtout, indépendant.


                                      • CASS. CASS. 4 février 2014 17:42

                                        d’accord avec vous Mr c Barratier et l’anglais me révulse pour ce qu’il est et représente. De mes amis es se sont remis sérieusement au breton.


                                      • la vergonha 4 février 2014 17:56

                                        « Si nous étions hors UE avec la possibilité de conduire la politique intérieure au bon grès des français et non plus selon bon vouloir du Conseil européen et des Etats membres nous pourrions nous le permettre »

                                        Excusez moi, l’Europe n’est pas parfaite, loin de là et j’ai beaucoup de chose à lui reprocher. Mais qu’on décide à Paris de la politique de ma région n’est il pas comparable à ce que vous reprochez à l’Europe ? Comme Paris décide de ma langue c’est une bonne chose, que l’Europe décide de la langue de la France (pour autant que l’on accepte votre thèse, à laquelle je ne crois pas du tout, bien au contraire) c’est une mauvaise chose ?
                                        Enfin je crois que nous dérivons sur un sujet de politique Européenne et de représentation démocratique au sein de l’Europe. Je crois que ce n’est pas le sujet de la charte en question, ni de près ni de loin, même si c’est très intéressant.

                                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 février 2014 19:13

                                        vergonha ;
                                        Justement c’est l’ Europe et leur sous-marin Vert qui mènent à l’explosion des Etats, ce que vous vous refusez de voir.

                                        A ma connaissance, les niçois sont des français comme les autres, ils ont le mêmes droits que les autres. Ils ont même décidé par referendum à la fin du 19e siècle de devenir français.

                                        Les indépendantistes essayent de faire pleurer dans les chaumières en jouant sur un discours victimaire imaginaire, alors qu’ils ne sont que les idiots utiles des USA et de Bruxelles.

                                        Je connais bien la région niçoise, je n’ai jamais vu qu’ils aient moins de droits que les autres français.


                                        • la vergonha 5 février 2014 09:58

                                          « Justement c’est l’ Europe et leur sous-marin Vert qui mènent à l’explosion des Etats, ce que vous vous refusez de voir. »

                                          Bon je l’ai déjà dit, je le répète. L’Europe n’est pas parfaite, loin de là. Son but premier était de pacifier une Europe qui a connu un nombre incalculable de guerre au cours des siècles. L’Europe, pour des pays comme l’Ukraine qui sont encore capable, eux, de mourir pour elle, c’est la lutte contre la corruption. D’ailleurs, la France n’est pas parfaite sur ce point, qu’en serait-il en dehors de l’Europe ? Et de toutes façons, même si j’aimerai que l’Europe nous représente plus démocratiquement, cela reste démocratique, il y a des élections et nos représentants nationaux ont leur mot à dire. Parfois même un peu trop leur mot à dire, d’ailleurs !
                                          Et les verts, ben soit ils sont élu et ils font ce pour quoi ils sont élus, que cela vous plaise ou non. Soit il ne représentent personne et ne sont pas élu et on s’en fou. Bref votre théorie ne me semble pas très crédible !

                                          « A ma connaissance, les niçois sont des français comme les autres, ils ont le mêmes droits que les autres. Ils ont même décidé par référendum à la fin du 19e siècle de devenir français. »
                                          Oui c’est des Français comme les autres, même beaucoup mieux lotie que beaucoup de Français de nos régions. Mais s’il vous plait, si vous voulez parler d’histoire, on ne peut pas parler du référendum de rattachement sans rappeler qu’il n’y avait pas de bulletin « non » et que l’armée Française occupait la ville. C’était un autre temps, si cela devait se passer aujourd’hui, nous n’appellerions pas ça un référendum. Il n’empêche que Nice avait à ce moment là intérêt à rejoindre la France pour des questions économiques. Il y a d’autres petits soucis de droits internationale, je crois, qui nécessiterai un nouveau référendum. Il serait assurément accepté à une très large majorité, mais la démocratie et le droit ça ne marche pas comme ça et le droit d’un peuple quand on s’assoie dessus ça fini souvent mal. Et là l’Europe n’y est pour rien.
                                          Enfin on peut parler longtemps d’histoire, mais je ne crois pas que les niçois aient voté pour qu’on punisse leurs enfants lorsqu’ils parlaient Français. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir.

                                          « Les indépendantistes essayent de faire pleurer dans les chaumières en jouant sur un discours victimaire imaginaire, alors qu’ils ne sont que les idiots utiles des USA et de Bruxelles. »
                                          Peut être, ou peut-être que la France tire trop sur la corde. Peut être aussi que les indépendantistes n’ont pas grand choses à voir avec les langues régionales, surtout, mais c’est peut être compliqué pour vous à comprendre ?

                                          « Je connais bien la région niçoise, je n’ai jamais vu qu’ils aient moins de droits que les autres français. »
                                          Non les Niçois ne sont objectivement pas trop à plaindre par rapport à d’autres régions. D’autant plus que les idiomes nissart et gavouot sont encore largement compris et parlés. Mais pour combien de temps ?

                                        • xmen-classe4 xmen-classe4 5 février 2014 04:04

                                          et peut etre, que si l’allemand étais obligatoire en LV2 à bayonne tout comme l’espagnol en alsace, ce serrai mieux


                                          • Steini 5 février 2014 14:37

                                            Le problème avec les ultra-nationalistes jacobins (pléonasme) hostiles à la Charte Européenne des langues régionales, qu’ils soient de droite ou de gauche, ou plus exactement du Grand Orient de France (Guaino, Mélenchon etc), c’est qu’ils tiennent un discours totalitaire ici, au nom de diktats anti-démocratiques (cf : « la République est Une et indivisible », sinon quoi, la guillotine pour les récalcitrants ?) et son exact contraire là-bas (un discours émancipateur voire séparatiste en faveur des minorités régionales francophones à l’étranger), le tout en fonction des lubies du chauvinisme panfrancophone.

                                            A les entendre, imposer l’usage et l’hégémonie de la langue anglaise aux locuteurs Acadiens ou Québécois relèverait de « l’impérialisme Anglo-Saxon », tandis qu’imposer l’usage et l’hégémonie de la langue française aux locuteurs Bretons, Corses, Basques, Catalans, Occitans, Flamands ou Alsaciens-Mosellans relèverait de « l’intégration républicaine ». Dans le genre foutage de G... on fait difficilement pire !

                                            La « République » est honteusement dévoyée pour servir de faux-nez à l’impérialisme et au colonialisme pan-francophone.

                                            Curieusement, ces ultra-nationalistes jacobins (pléonasme) sont tous ultra-favorables à la co-officialité des langues régionales lorsqu’il s’agit de défendre les droits linguistiques spécifiques et collectifs des minorités régionales francophones à l’étranger (dialectophones Québécois, patoisants Acadiens, Wallons, Romands, Valdotains etc) et ils y sont hyper-hostiles lorsqu’il s’agit de s’opposer à ceux des Bretons, des Corses, des Basques, des Occitans, des Catalans, des Flamands ou des Alsaciens-Mosellans. Quelle hypocrisie, quelle duplicité idéologique !

                                            Ils soutiennent tous en choeur le séparatisme ethno-linguistique au Québec (« vive le Québec libre ! ») et même le rattachisme Wallon (« la Wallonie manque à la France ! ») tout en condamnant avec véhémence ce même séparatisme lorsqu’il est Catalan, Corse ou Breton etc.

                                            M. Mélenchon s’oppose à la réunification de la Bretagne au nom de « la lutte contre les communautarismes », tout en appelant de ses voeux le rattachement de la Wallonie à la France page 118 de son dernier livre intitulé « Qu’ils s’en aillent tous ! », ...au nom de ce qu’il ’oublie’ complétement d’appeler le communautarisme panfrancophone et l’irrédentisme Grand-Gaulois !

                                            Cette duplicité idéologique est intolérable. La France doit d’abord donner elle-même l’exemple du respect de la pluralité linguistique sur son propre sol avant de l’exiger du Canada, de la Belgique, de la Suisse et de l’Italie en faveur des minorités régionales francophones qui s’y trouvent. Il faut un minimum de cohérence et d’honnêteté intellectuelle ! Les relations internationales sont basées sur la réciprocité, sinon c’est du chauvinisme et de l’impérialisme panfrancophone...

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