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Accueil du site > Actualités > Europe > Les Irlandais ont-ils intérêt à voter la version 2 du traité de Lisbonne ? (...)

Les Irlandais ont-ils intérêt à voter la version 2 du traité de Lisbonne ? (2)

Après avoir étudié la question du commissaire irlandais, voyons maintenant ce qu’il en est des promesses en matières de sécurité et de défense commune. Les Irlandais ont ils obtenu gain de cause comme le prétend le "Taoiseach" (Premier Ministre) irlandais ? Où les "dangers" mis en avant par le "parti du non" en 2008, et repris par ce dernier en 2009, sont ils toujours d’actualité ?

Et bien, en la matière, il faut rendre justice à Brian COWEN. Il est si rare de pouvoir le faire, qu’il convient de souligner que pour une fois, le Premier Ministre irlandais a vraiment défendu "comme un lion" la position de l’Irlande, son intérêt...Et ce faisant, il a aussi défendu l’intérêt de l’ensemble des "européens" qui pouvaient craindre – à plus ou moins juste titre comme on va le voir – la PESD, version traité de Lisbonne.

Les garanties exigées par Brian COWEN – qui prendront la forme d’un protocole juridiquement contraignant (il s’agira de droit primaire (même valeur que le traité lui même) et non de droit dérivé (directive, règlement) à l’entendre – ont en effet trois grands mérites :

**D’une part, elles clarifient les choses en mettant fin aux "non dit".

-Le traité de Lisbonne ne parlait pas "d’armée européenne" mais il laissait la porte ouverte à cette éventualité. En affirmant que "le traité de Lisbonne ne prévoit pas la création d’une armée européenne, ni de circonscription pour une éventuelle formation militaire" les garanties irlandaises opposent une fin de non recevoir à ceux nostalgiques d’une CED version 2009.

-"La clause de solidarité" imposait aux Etats qu’ils se protègent mutuellement. On pouvait donc craindre, légitimement, que l’Irlande, ou d’autres pays traditionnellement "neutres", ne soient exposés à participer à des conflits militaires, plus ou moins de force. Le protocole irlandais se charge d’écarter cette hypothèse, en indiquant "qu’il appartiendra aux Etats membres de décider de déterminer de l’aide ou de l’assistance à fournir à un Etat membre qui est l’objet d’une attaque terroriste sur son territoire". En d’autres termes, si les Etats membres continuent de se devoir mutuelle assistance en matière civile – catastrophe humaine ou naturelle – il n’en est plus de même au niveau militaire, car ce sont pas les 27 qui décident de manière commune les mesures à prendre, mais chaque Etat qui décide....SOUVERAINEMENT...de la nature de l’aide à apporter dans une telle situation. L’Irlande n’aura donc pas à envoyer ses soldats – oui, elle en a – "se battre pour l’empereur de Prusse" comme les Français sous Louis XV, elle pourra utiliser d’autres aides et apporter une assistance qui lui est propre, sans qu’on puisse la contraindre sur la nature des mesures à prendre.

-Si en pratique, l’Union Européenne ne peut – ni n’a essayé par le passé – d’exercer des mesures coercitives, à l’égard des Etats peu désireux de s’engager militairement dans un conflit, les traités européens n’interdisaient pas que les Etats soient peu à peu dépossédés de leur souveraineté au profit de l’Union Européenne. Les choses sont désormais claires : la guerre ne peut être déclenchée qu’au niveau national et c’est "librement" que chaque Etat s’investit, plus ou moins, dans les opérations militaires. Autrement dit, l’Irlande – mais cette mesure concerne tous les Etats membres – ne sera pas obligée de s’engager militairement dans un conflit, par "loyauté" envers ses partenaires. Elle pourra donc rester parfaitement neutre. La seule chose que le traité l’empêche de faire, c’est de prendre le parti de celui ou ceux qui attaquerai(en)t un pays membre, le parti des "terroristes".

-Le protocole clarifie aussi les choses en ce qui concerne les dépenses militaires. Légitimement, l’Irlande pouvait craindre une obligation légal, contraignant son Gouvernement a procédé à un renforcement des dépenses militaires, crainte affirmée par la suggestion d’une défense commune. Désormais, l’Union pourra simplement "encourager" les Etats membres, pour qu’ils consacrent plus d’argent pour financer des structures et opérations militaires. Mais cela ne sera en aucun cas une obligation juridique. Concrètement, il faudra que le Ministre des Affaires Etrangères de l’Union – que le traité appelle "Haut Représentant" – aille devant le Conseil Européen pour que ce dernier donne son aval, et qu’au niveau national 27 Parlements nationaux, pas nécessairement godillots, votent des crédits supplémentaires à l’Union Européenne pour donner au "Haut Représentant" les moyens de ses ambitions. Et en cas de conflit armé, ce même "Haut Représentant" devra convaincre le Conseil Européen de le suivre – pas gagné d’avance – et obtenir que, une fois de plus, chaque Parlement national donne son accord à la déclaration d’une guerre. Quant à la défense commune, l’unanimité sera requise au Conseil Européen.

**D’autre part, le protocole n’est pas un opt out. Il ne concerne pas que l’Irlande, du moins en ce qui concerne les considérations sécurité défense. Autrement dit, n’importe quel Etat pourra utiliser le protocole irlandais, pour amoindrir les effets du traité, et garder pour son pays, des marges d’interprétation et d’appréciation.

Par ex, le traité de Lisbonne dit que "les Etats membres appuient activement et SANS RESERVE la politique extérieure et de sécurité"..."dans un esprit de LOYAUTE"..."Et respectent l’action de l’Union dans ce domaine. Ils s’abstiennent de toute action qui pourrait nuire à son efficacité en tant que force de cohésion internationale". On pourrait donc y voir une "obligation constitutionnelle" de soutien indéfectible à la politique menée par l’Union Européenne, une politique de sécurité et de défense, dont l’axe central est "la compatibilité avec la politique de l’OTAN". A juste titre, on pouvait se demander si la France, dans ces conditions, auraient pu s’opposer à la guerre en Irak, soutenue par les membres de l’OTAN, et qui avait même reçu l’appui du Président de la Commission, M. BARROSO. Le protocole irlandais évacue toutes les craintes qu’on pourrait avoir à cet endroit en émettant des "si".

Concrètement, si le traité de Lisbonne avait été ratifié en 2004/5, la France n’aurait pas pu s’opposer, comme elle l’a fait, à la guerre en Irak. Son "loyalisme" envers l’Union l’en aurait empêché...Même si l’on peut penser que Jacques Chirac aurait pu ruser, en arguant que ses responsabilités en tant que membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, lui donnait droit de s’investir plus complètement dans le conflit, y compris en nuisant à "l’efficacité en tant que force de cohésion internationale" de l’Union. Juridiquement empêché, Jacques Chirac aurait très bien pu arguer des autres engagements internationaux de la France, voire faire appel à l’identité constitutionnelle de la France, pour retrouver des marges. Autrement dit, la France aurait pu s’opposer à la guerre en Irak, mais en s’y impliquant moins ouvertement.

Avec le protocole irlandais, changement de ton ! La France est bel et bien engagée et doit "appuyer activement et SANS RESERVE la politique extérieure et de sécurité"..."dans un esprit de LOYAUTE". De même, il lui est fait obligation de respecter "l’action de l’Union dans ce domaine" et de s’abstenir "de toute action qui pourrait nuire à son efficacité en tant que force de cohésion internationale". Mais elle peut poser des conditions. La plus simple étant que ce "loyalisme" ne peut être tolérable, et tolérée, que si, et seulement si, l’ONU soutient cette politique. En cas de conflit entre la vision de l’OTAN et celle de l’ONU, la France ne sera, en rien, contrainte de respecter un quelconque "loyalisme" à l’égard de l’Union. Comme la France est membre de l’OTAN, et siège au Conseil de Sécurité, il lui sera donc loisible de soutenir ou non, au niveau internationale, une politique européenne "compatible avec celle de l’OTAN". Grâce au protocole, la France pourra rajouter d’autres conditions, comme par ex le fait que cette "loyauté" qu’on lui demande soit "compatible" avec les autres engagements internationaux qui sont siens. Ex : la France s’engage à soutenir militairement, par traité, le régime x ou y, en Afrique. L’Union Européenne, dans le cadre de l’OTAN, soutien les "rebelles" dudit régime. Et bien la France pourra soutenir le régime x ou y, s’il est dans son intérêt de le faire, et cela nonobstant le fait que cela pourrait porter préjudice à la cohérence et la cohésion internationale de l’Union.

**Enfin, le protocole irlandais permet un retour aux sources du projet européen. En rétablissant l’Etat dans son bon droit, en rappelant la primauté de la souveraineté nationale, tout au moins au niveau sécurité et défense, le protocole irlandais rappelle que "les partis ont voulu que l’Union fonctionne sur le mode communautaire et non sur le mode fédéral" et que dès lors l’Union est, et doit rester "constituée d’Etats ayant choisi librement d’exercer en commun des compétences élargies sur le mode communautaire et non sur le mode fédéral." Autrement dit, l’Union ne pourra pas exercer de mesures coercitives à l’endroit de ses membres, du style "sanctions financières pour "déloyauté" envers l’Union Européenne ; elle ne pourra pas non plus démettre de leurs postes des "colonels", "généraux" de la nationalité du pays "rebelle" du moins pas sans explication, et pas sans unanimité du Conseil Européen ; et l’Union ne pourra pas non plus arguer de la "loyauté" requise de la France, pour s’attribuer le siège convoité de membre permanent du Conseil de Sécurité, au motif que donner son siège à l’Union permettrait aux 27 de marquer leur cohésion internationale.

Après avoir tant vanté les vertus de ce protocole, défendu bec et ongles – enfin presque – par Brian COWEN, tant pour l’Irlande que pour ses partenaires, qui bénéficient des "éclaircissements" et "limites" posées au traité lui même, faut-il dès lors aller voter le traité de Lisbonne les yeux fermés ?

Et bien non. Car si la forme choisie – protocole (droit primaire) – et le fond, sont excellents, et méritent bien qu’on applaudisse le Premier Ministre irlandais, qui n’avait pas fait montre d’un vrai talent diplomatique jusqu’à là, il faut garder en mémoire un "oui mais".

Autrement dit, on a un protocole fantastique, qui amende comme il faut le traité de Lisbonne, et bénéficie à tout le monde (qui a dit que les Irlandais étaient "ingrats" ? Ils sont au contraire très généreux puisqu’ils donnent aux autres pays des marges conséquentes pour agir souverainement)...Mais il y a un "mais". Le "mais" c’est évidemment l’incertitude qui pèse sur le protocole lui même, sur sa nature juridique finale, et sur son degré de contrainte juridique

En français ? On fait miroiter aux Irlandais – et aux autres citoyens – un protocole sur mesure, mais on ne sait pas trop comment faire pour intégrer ce protocole pour le rendre légal. Bref...C’est une bonne affaire qui peut se révéler au final un vrai "piège à cons". Il convient donc de lire les petits caractères (les "non dits") du traité pour comprendre.

Pour commencer, contrairement à ce qu’affirme Brian COWEN ou la "commission des référendums" en Irlande, voter en faveur du traité de Lisbonne ne donnera en aucun cas une valeur juridique au protocole, ni ne lui attribuera une contrainte juridique, qui s’imposera à tous, à commencer par la CJCE. Pour qu’un protocole acquière une "valeur juridique" et soit "juridiquement contraignant" il faut qu’il soit conforme au droit international. En d’autres termes, il faut qu’il soit ratifié par chacun des 27 pays membres, en suivant le même processus que le traité qu’il amende : signature des représentants légaux de chaque Etat, examen de sa validité auprès des Cours Constitutionnelles, adoption par le pouvoir constituant (originaire ou dérivé selon ce que dit la Constitution du pays), ratification par le Chef d’Etat (obligatoire si c’est le pouvoir constituant originaire qui a adopté l’acte international, facultative s’il s’agit du pouvoir constituant dérivé : en respect du principe de la séparation des pouvoirs), dépôt des instruments de ratification à Rome.

Ensuite, il convient que le protocole soit annexé au traité qu’il amende. La logique aurait voulu que les 27 arrêtent le processus de ratification actuelle, pour insérer le protocole irlandais – et au passage, on aurait modifié le passage qui concerne le nombre de commissaires, pour agréer à l’Irlande, en respect du jugement de Karlsruhe – et ceci fait, par prudence l’Irlande aurait été invitée à donner le "coup d’envoi".

Assurée de la légalité juridique de son protocole, confortée par les modifications qu’il apporte au traité, les Irlandais auraient sans doute approuvé le traité ainsi amendé. Dès lors, le traité serait entrée en vigueur en 2010, 2011, après que les Parlements nationaux se soient dotés de lois d’accompagnement semblables à celles qui seront vraisemblablement votées par l’Allemagne en septembre 2009.

Sauf que les Etats membres, eux, ne font pas preuve de logique. Ils ont donc prévu une usine à gaz.

D’une part, le Conseil Européen perdant son "pouvoir constituant" suite au jugement de Karlsruhe, ne pourra pas donner une quelconque "valeur juridique" au protocole. Ce protocole protègera donc autant les spécificités de l’Irlande que le code du travail les salariés immigrés en situation irrégulière, sur le territoire français.

D’autre part, les membres du Conseil Européen s’engagent personnellement. Ils ne peuvent engager l’avenir ni leur Etat. Qui peut dire que les membres du Conseil Européen qui siégeront en 2010 respecteront les engagements pris par leurs prédécesseurs ? Absolument rien. C’est d’ailleurs bien pour cette raison que les décisions du Conseil Européen sont politiques, et non juridiques. Les Irlandais pourront donc voter le traité de Lisbonne, et...Se faire arnaquer en beauté. Bref, ce serait un beau "les promesses n’engagent que ceux qui y croient" au niveau européen.

Comme il n’est pas possible de donner un mandat impératif aux membres du Conseil Européen, pour les contraindre à respecter les belles paroles de ceux qui ont siégé avant eux, il faudrait introduire une clause nationale, qui permette aux Irlandais de se prémunir d’être les dindons de la farce. Autrement dit, imposer la condition de la réversibilité du résultat référendaire, en cas de non respect des engagements pris par les 27, et imposer un délai à respecter. En prévoyant qu’un éventuel "oui" ne vaut que si, et seulement si, le protocole irlandais acquière la même valeur juridique que le traité lui même, avant le 1 janvier 2010 par ex (date d’entrée en vigueur, prévue, du traité de Lisbonne) les Irlandais pourraient de fait rendre caduc leur "oui" si à cette date, ils ne sont pas satisfaits. Comment faire pour introduire cette "condition" juridique ? Tout simplement en demandant à Brian COWEN de l’inscrire dans la "question référendaire" : "acceptez-vous le traité de Lisbonne, SOUS RESERVE qu’à la date du 1er janvier 2010, soit inséré le protocole irlandais, que nous vous avons fait parvenir" ?

Enfin, le Conseil Européen a décidé qu’au lieu d’être purement annexé au traité de Lisbonne – ce qui nécessiterait une révision du traité de Lisbonne, et donc une nouvelle ratification du traité chez les 27 – on annexerait le protocole a un traité d’adhésion. Le problème c’est qu’annexer un protocole qui n’a absolument rien à voir avec l’adhésion d’un Etat à l’Union Européenne, c’est...Illégal ! Et d’autre part, on peut se demander à quel moment les "garanties" de l’Irlande pourraient être intégrées à un tel traité d’adhésion, aux vues des difficultés à "élargir" l’Union en ce moment.

Il y a pour l’heure trois demandes d’adhésion officielles, qui sont en cours d’examen. Et...Elles sont au point mort. Les négociations avec la Croatie sont dans l’impasse depuis décembre en raison d’un litige frontalier avec la Slovénie [portant sur l’accès à la baie de Piran, sur l’Adriatique], et celles avec la Macédoine n’ont même pas commencé, tandis que plusieurs Gouvernements sont décidés à faire barrage à la Turquie quel que soit l’état d’avancement de son dossier. Cinq autres Etats des Balkans (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro et Serbie) peuvent théoriquement prétendre à devenir membres. Mais chacun d’entre eux a des obstacles considérables à franchir pour remplir les critères juridiques et économiques requis et aucun d’eux n’est près d’engager des négociations en vue de l’adhésion à l’Union.

De son coté, l’Union elle même, cesse d’appuyer sur le champignon, et reconnait s’être fourvoyée en acceptant trop rapidement la Bulgarie et la Roumanie, en 2007. On plaide donc pour une "pause".

Reste l’Islande...Pays développé et vieille démocratie, celle ci a déjà transposé les deux tiers des directives européennes. Mieux, elle n’a aucun problème politique avec aucun des Etats membres. Elle semble donc convenir comme pays pouvant intégrer le protocole irlandais. Oui...Mais voilà. Les diplomates craignent que la politique agricole commune et la politique commune de la pêche ne constituent des pierres d’achoppement lors des négociations, et après un certaine panique qui avait entraîné les Islandais à dire "oui" à l’entrée de leur pays dans l’UE (via un sondage), les choses sont beaucoup plus difficiles à cerner aujourd’hui. On envisage, en tout cas, pas d’adhésion avant 2011/2012 de celle ci...Et le commissaire à l’élargissement désire que l’on couple cette entrée de l’Islande à celle de la Croatie...Qui on l’a dit, a des problèmes politiques très sérieux.

Autant dire que pour l’heure, le protocole irlandais acquerra une valeur juridique et sera juridiquement contraignant...A la Saint Glinglin ! D’où la nécessité pour l’Irlande, à mon sens, d’introduire une échéance pour la validation du protocole. En cas de non tenue des engagements à cette date, les Irlandais, s’ils disaient oui, seraient en situation de revenir à leur premier vote...Et surtout, fixer un délai clair et précis aura une force contraignante bien plus intense que n’importe quelle pression exercée par le Gouvernement de Brian COWEN. En introduisant cette "clause de délai", l’Irlande s’assurera dès lors du respect des engagements qui ont été pris à son égard. Et pourra revenir sur ses engagements personnels, en cas de violation de la clause.
 

Conclusion : il n’est pas, à mon sens, dans l’intérêt de l’Irlande et des Irlandais de voter en faveur du traité de Lisbonne, du moins pas tant que demeurera l’absence d’un "clause" ajoutée à la loi référendaire, prévoyant une clause de "réversibilité d’opinion" destinée à se prémunir contre une non tenue des engagements à son égard.

Il serait d’ailleurs facile de l’obtenir. Très récemment, on pouvait en effet lire qu’un citoyen Irlandais a demandé à l’équivalent de la Cour Constitutionnelle allemande, en Irlande, d’interdire un deuxième référendum, au motif que les Irlandais sont (en effet) appelés à revoter sur le même texte qu’en juin 2008. (Le protocole n’est pas à ratifier le 2 octobre) Il serait donc loisible au "parti du oui" comme au "camp du non" de demander une clause de "réversibilité d’opinion" puisque chacun y a intérêt : le premier pour montrer sa "bonne foi" et ainsi inciter les Irlandais à voter pour le traité ; le second pour se donner une arme à brandir en cas de non respect des engagements pris, à une échéance précise.

Or cette possibilité, il faudra exiger une ratification du protocole par les 27 avant le référendum qui doit se tenir en Irlande. Mais bon, la chose me semble un peu compliquée...Du moins plus compliquée que la proposition de la clause de "réversibilité d’opinion".

Pour le reste, aux Irlandais de trancher.


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35 réactions à cet article    


  • lord_volde lord_volde 4 septembre 2009 03:44

    Un petit NO me comblerait de joie car il équivaudrait à une grande gifle donnée à toute cette clique politique et médiatique supportant l’élite oligarchique.


    • elisabeth 4 septembre 2009 08:10

      Voilà qui devrait vous faire plaisir :

      "A un mois du référendum, le soutien des Irlandais au traité européen de Lisbonne est en baisse de huit points, à 46%. Le nombre des indécis augmente fortement, selon un sondage Irish Times/TNS mrbi rendu public jeudi.

      Vingt-neuf pour cent des personnes interrogées disent qu’elles voteront « non » lors du scrutin du 2 octobre, soit un point de plus que lors du précédent sondage effectué en mai. Les indécis, pour leur part, passent de 18 à 25%.« 

      Et les indécis (on l’a vu en juin 2008) ont tendance à se dire »dans le doute abstiens toi de voter en faveur du traité)

      Ajoutons à cela que seules 40% des Irlandais disent « mieux comprendre le texte »...

      Je ne m’avance pas, mais pour avoir quelques contacts sur le terrain, la propagande (style 2005 en France) commence à faire l’effet inverse de celui escompté (comme pour la France en 2005)


    • paul muadhib 4 septembre 2009 09:15

      Salut...ici en Irlande dans le petit bouquin que j’ai reçu de la commission indépendante pour le référendum,
      il y a un point important..je fais court l’ayant écrit mais pour résumer :
      il y a une déclaration d’intention sur les droits des travailleurs et les services sociaux dans ce traite de Lisbonne..
      et dans le petit livre de cette commission irlandaise ils ajoutent :
      this europeen Council declaration on worker’s rights is a political statement. It is not legally binding.
      cette déclaration du conseil européen sur les droits des travailleurs est une déclaration politique. cette déclaration ne comporte pas d’obligation légale..
      je le redis ,bravo aux irlandais..c’est assez franc du collier...une telle phrase est claire ,y rajouter un commentaire est superflu..
      ils n’ont pas de chance a Lisbonne .............. !!!! je n’aimerais pas être associe a quelque chose que la majorité des peuples rejetterais...si...on leur demandait leur avis...
      cela dit bien malin qui connaît la suite , moi je ne sais pas..


      • elisabeth 4 septembre 2009 18:15

        Mon prochain article concernera les promesses sociales, sociétales, ethiques.


      • elisabeth 4 septembre 2009 18:48

        Info qui devrait aussi peser lourd :

        « Le président de la Commission du référendum mise en place en Irlande pour expliquer le traité de Lisbonne, Frank Clarke, magistrat de la Haute Cour, confirme que le peuple est appelé à voter exactement sur le même traité qu’il a rejeté l’an dernier. Il ajoute que les (prétendues) « garanties » concédées par l’UE n’entrent pas en ligne de compte, car les sujets en question (avortement, politique fiscale, défense) ne figurent pas dans le traité. » (Irish Mail)


      • Internaute Internaute 4 septembre 2009 10:06

        Un bien long article pour nous expliquer que grâce à l’rlande on l’a échappé belle.

        L’article d’avant c’était pour nous expliquer, dans un long commentaire, que les défauts de l’Europe existent depuis le moyen-âge avec références historiques à l’appuis.

        EN QUOI CETTE EUROPE EST-ELLE UTILE ? A QUOI SERT-ELLE ?

        C’est pourtant une question simple.

        A chaque pas on risque d’être pris dans une chausse-trappe juridique. Pourquoi s’engager dans ce terrain miné ?

        Il faut lutter contre l’UE telle qu’elle est afin de sauver nos vies, nos libertés individuelles et l’avenir de nos enfants. Faisons une Europe des nations, faisons des associations restreintes et momentanées sur des projets d’intérêts communs et surtout ne mettons pas le pied à l’étrier d’une construction politique qui ne fait que nous nuire. Il faut supprimer la Commisison européenne, supprimer la Cour Européenne de justice, liquider le parlement qui ne sert absolument à rien sinon à voter des réglements qui nous contraignent un peu plus chaque jour, et se concenter sur le conseil des ministres lequel doit prendre de temps en temps les décisions d’utilité commune. On n’a pas eu besoin de tout ce fatras pour constituer l’ESA , faire le Concorde ou le tunnnel sous la Manche avec les anglais ni aider les espagnols à éteindre leurs incendies.

        En arriver à dire que grâce à Cowen on l’a échappé belle est la preuve de la nuissance intrinsèque de cette Europe mondialiste qu’on veut nous imposer. Ne nous mettons plus jamais dans une situation où l’on ai besoin d’un Cowen pour nous sortir d’un mauvais pas. Je n’ai rien contre lui mais il est aujourd’hui la preuve que l’Europe est un train fou qui nous entraine vers le précipice.


        • elisabeth 4 septembre 2009 18:18

          Je n’ai pas dit qu’on l’avait « échappé belle » grâce à Monsieur COWEN. Seulement qu’il avait fait en sorte que l’on réponde favorablement aux « inquiétudes » des Irlandais, qui s’avèrent être communes à beaucoup de citoyens d’Europe.

          Pour le reste...Je vous rassure, les citoyens Français auraient pu (et pourront si cela s’avère nécessaire) rendre caduc le traité. Ceci fera l’objet de mon quatrième article sur le sujet.


        • Bardamu 4 septembre 2009 11:16

          MERCI pour cet article circonstancié !

          -PREMIER point : mister Cowen, si je ne m’abuse, docteur ! -« docteur Mabuse »- aurait dû démissionner, non ? suite à ce « NON » irlandais ?
          Du moins, en avait-il fait la promesse !
          Oui, je sais !... en régime ORWELLIEN de retraitement quotidien de l’information, ce qui comptait hier n’a plus valeur aujourd’hui... mais enfin, l’honneur à l’encontre du cynisme, ce ne serait pas si mal, hein ?

          -Secundo : le monsieur est, comme ses congénères, tributaire d’un « devoir de TRANSPARENCE ».
          Alors ruse-t-il à l’instar des autres aigrefins qui nous gouvernent... il LOUVOIE, illusionne son peuple, compose... mais finalement, DISPOSE !
          Car, il y a ce que l’on montre et qui est déjà tronqué : par omission -focalisation sur un aspect et non sur les autres-, désinformation -on joue sur l’ambiguïté des mots, on retire du contexte- etc... l’art de la dialectique est puissant, dixit Schopenhauer !

          Et puis, il y a tout ce que l’on CACHE, en contrepoint, en filigrane, en pointillé !


          Ici, une petite Remarque utile : l’ONU n’est qu’un refuge de francs-maçons aux ordres des Ricains : rien à attendre de ce côté-ci donc !

          EN CONCLUSION : on essaie de nous refourguer une Europe états-unienne, faisant le jeu d’un OTAN américanisé et du TOTALITARISME marchand.
          Plus que jamais, ne pas l’accepter ;
          En bref : non à l’Europe, PIèGE à cons !

          Et pour répondre à la question posée en cet article :
          Les Irlandais ont donc tout intérêt à REFUSER cette Europe !


          • elisabeth 4 septembre 2009 18:34

            « MERCI pour cet article circonstancié ! »

            De rien. J’aime mettre les choses au clair. C’est ce que je fais.

            « -PREMIER point : mister Cowen, si je ne m’abuse, docteur ! -« docteur Mabuse »- aurait dû démissionner, non ? suite à ce « NON » irlandais ? Du moins, en avait-il fait la promesse ! Oui, je sais !... en régime ORWELLIEN de retraitement quotidien de l’information, ce qui comptait hier n’a plus valeur aujourd’hui... mais enfin, l’honneur à l’encontre du cynisme, ce ne serait pas si mal, hein ? »

            Juridiquement, rien n’oblige Brian COWEN a démissionné. Il a un mandat, une « majorité » pour le soutenir (bien plus solide que celle de M. Brown qui est poussé vers la porte)...Et surtout, il est seul à décider quand doivent se tenir les élections, même si politiquement il a perdu beaucoup de crédit, suite aux élections récentes gagnés par « l’opposition ». 

            Moralement, devait il démissionner ? Sans doute...Quoi qu’en la matière, je pense que c’est surtout celle de M. BARROSO qu’il aurait été bon de demandé. Le référendum portait sur un traité...Non sur la politique gouvernementale. Que M. COWEN soit un élément décisif pour aider à favoriser le « non » nul doute...Mais cela n’indique en rien qu’il aurait dû démissionner. Quant à sa « promesse » je n’ai pas d’information à ce sujet. Pourriez vous me dire quand il aurait promis une telle chose ? 

            En revanche, M. COWEN peut dire qu’il ne démissionnera pas, aujourd’hui, si le traité ne passe pas...Politiquement il ne pourra pas réussir à sauver son poste. « L’opposition » aurait à son actif plus de trois élections « gagnées » ! Et chacun sait qu’une « majorité » qui commence à douter, a peu de scrupules à changer de chef...

            « -Secundo : le monsieur est, comme ses congénères, tributaire d’un « devoir de TRANSPARENCE ». »

            En aucun cas. Le mensonge n’est pas puni par la loi...Brian COWEN peut donc dire tout et son contraire sans problème. On n’est pas aux USA !

            Alors ruse-t-il à l’instar des autres aigrefins qui nous gouvernent... il LOUVOIE, illusionne son peuple, compose... mais finalement, DISPOSE ! Quand le chef de l’Exécutif ment à la Nation, il peut rester à son poste...Ou plaider l’ignorance...

            « Car, il y a ce que l’on montre et qui est déjà tronqué : par omission -focalisation sur un aspect et non sur les autres-, désinformation -on joue sur l’ambiguïté des mots, on retire du contexte- etc... l’art de la dialectique est puissant, dixit Schopenhauer ! »

            Cela s’appelle faire de la politique..Non ? De caniveau certes...Mais de la politique. Un politique ne doit pas dire la vérité...Seulement faire rêver à des lendemains qui chantent. Sinon, comment voulez vous qu’il gagne ?

            « Et puis, il y a tout ce que l’on CACHE, en contrepoint, en filigrane, en pointillé ! »

            Quel intérêt aurait BRIAN COWEN à dire la vérité ? C’est à dire...A mettre en danger son poste ?

            « Ici, une petite Remarque utile : l’ONU n’est qu’un refuge de francs-maçons au ordres des Ricains : rien à attendre de ce côté-ci donc ! »

            Je ne connais pas assez le sujet pour en parler.

            « EN CONCLUSION : on essaie de nous refourguer une Europe états-unienne, faisant le jeu d’un OTAN américanisé et du TOTALITARISME marchand. »

            Peut être...Mais tout le monde ne partage pas la conception française de l’indépendance nationale. Beaucoup préfère le parapluie américain ou russe.

            « Plus que jamais, ne pas l’accepter ;
            En bref : non à l’Europe, PIèGE à cons ! »

            Ne confondez pas « l’Europe » avec « l’UE ». L’idée européenne est une belle chose, à préserver, voire à épanouir. Les organisations visant à mettre en oeuvre cette idée ne sont pas toujours à la hauteur de l’attente qu’elles génèrent. Et cela est vrai pour toutes les organisations. 

            Pensez vous que les révolutionnaires de 1789 soutiendraient la France d’aujourd’hui, qui ponctionne plus l’honnête contribuable qu’hier les rois de France qui taxaient leurs sujets ? 

            Pensez vous que les chrétiens de la première heure applaudiraient en voyant le Pape excommunier une jeune fille parce qu’elle n’a pas supporté de porter l’enfant d’un viol ?

            Je pense qu’il faut faire le distingo entre l’idée et le réel, le concept et la réalisation. On est souvent déçu, car les espérances sont grandes. Reste l’espoir de s’améliorer.

            « Et pour répondre à la question posée en cet article :
            Les Irlandais ont donc tout intérêt à REFUSER cette Europe ! »

            Sous certains aspects oui. Sur d’autres non.


          • dup 4 septembre 2009 13:47


            Ce qui se conçoit bien s’énnonce clairement,alors pourquoi cette tartine indigeste ?
             . Il est probable que le petit grain de sable Irlandais grippe la machine du diable . AUCUN engagement n’a jamais été tenu et le danger grandit chaque jour que les peuples se fassent mettre des chaînes . Je me borne à considerer les faits et non votre salmigondi pseudo juridique . Voilà ce que disent les leaders :

            ’La Constitution constituera un bouleversement par rapport au concept d’Etat-nation. C’est un changement à l’échelle des siècles de l’histoire’, Romano Prodi

            Voici les perles que nous ont offert les oui-ouistes depuis quelques années. Déjà en 1992, la même élite éclairée annonçant au peuple le meilleur des mondes avec Maastricht. Déjà, le terrorisme intellectuel prédisant le chaos. Et puis, les déclarations fort lucides des Barroso, Prodi et Solana, qu’aucun oui-ouiste n’oserait sortir en meeting en France. De quoi se faire un joli collier avant d’aller voter.
             
             Ils ont osé le dire...
             
            « Le traité de Maëstricht fait la quasi-unanimité de la classe politique. Les hommes politiques que nous avons élus sont tout de même mieux avertis que le commun des mortels ! », Elisabeth Badinter, septembre 92.
             
            « Le traité de Maëstricht est le premier traité européen qui comporte un grand volet social », Michel Rocard, septembre 92.
             
            « Pour la France, la monnaie unique, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage », Michel Sapin, septembre 92.
             
            « Il faut savoir que les pays ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent », Pedro Solbes, alors Commissaire européen, origine espagnole, février 2001.
             
            « En oeuvrant de concert, l’UE et les EU peuvent constituer une formidable force au service du bien dans le monde », Javier Solana, juin 2003.
             
            « Faire l’empire européen, tout le monde le veut », Dominique Strauss-Kahn, juin 2004.
             
            « Ce référendum est une connerie. Nous avons fait la connerie de le demander et Jacques Chirac a fait la connerie de le convoquer », Dominique Strauss-Kahn, janvier 2005.
             
            « Si le non gagne, tout le monde va quitter la France », Johnny Halliday, 2 mai 2005.
             
            « Si la réponse est non, il faudra recommencer le vote car il faut absolument que ce soit oui ! », Jean-Luc Dehaene, ancien premier ministre belge, juillet 2004.
             
            « Les délocalisations sont des décisions que les entreprises peuvent et doivent prendre », Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, février 2005.
             
            « Oui, mais ce que nous devons faire, c’est favoriser les délocalisations au sein de l’Europe », Danuta Hübner, Commissaire européen (origine polonaise), février 2005.
             
            « Si le non est si haut dans les sondages, c’est que l’on n’entend plus partout que ses partisans », Alain Duhamel, avril 2005.
             
            « La Constitution nous apportera un ministre des affaires étrangères qui nous permettra de parler d’une seule voix tout en gardant la nôtre », Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, février 2005.
             
            « Si le non l’emporte, on ne pourra plus revenir sur la doctrine Bolkestein parce qu’elle est incluse dans le traité de Nice », Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale et spécialiste des « n’importe quoi », France Info, 10 h 35 le 3 mai 2005.
             
            « Il n’y a pas de raison de financer éternellement l’agriculture européenne. Les Européens doivent apprendre à acheter leur vin en Australie ou en Californie, leur viande en Argentine ou au Mexique, leur blé en Ukraine ou aux Etats-Unis », Pascal Lamy, août 2003.
             
            « Pour faire l’Europe, il faut défaire un peu la France », Rudolf Von Thadden, ancien coordinateur des relations franco-allemandes, juin 2001.
             
            « La Constitution constituera un bouleversement par rapport au concept d’Etat-nation. C’est un changement à l’échelle des siècles de l’histoire », Romano Prodi, alors Président de la Commission européenne, novembre 2003.
             
            « Le concept traditionnel de citoyenneté a été dépassé au XXIème siècle. Nous assistons aux derniers soubresauts des politiques nationales », Miguel Moratinos, Ministre des affaires étrangères espagnol, février 2005. 

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            J’ ai vu au JT que les pêcheurs français étaient obligés de jeter des tonnes de coquilles saint jacques , et il en est de mème pour le poisson , lorsque le produit de la pêche reste invendu . La raison est qu’il faut qu’ils justifient la destruction du bien pour recevoir des subventions européennes . Ils préfèreraient le donner à des associations du type restau du coeur . Ah elle est belle l’europe .
             
            L’EUROPE : PROJET MAJORITAIRE ET DESTRUCTEUR.
            Train à grande vitesse, liberté, monnaie unique, mobilité : hymne à la joie !
             
            Europe, vieille séductrice fardée, tu n’es qu’une sale pub.
             
            Tu te rêves en riche et cossue province de l’Empire - exploitante de nos puissants désirs et de nos forces productrices. Notre vie sera souple, flexible et libérée. Ni entrave, ni frontière. Tu nous promets le paradis all inclusive : du ski en plein été, 30° en décembre et tous traider à London. La paix éternelle gérée par ta police intégrée. La super promo.
             
            De nos territoires sans confins - virtuels, multiples et superposés. Steppe, montagne et vallée à la fois. -, nous, les cybermandailles, peuplades bâtardes de l’Empire, nous ne croyons pas à tes vulgaires clins d’œil de maquerelle fanée. Nous sommes les proies de la grande chasse qu’organisent tes gendarmes. Les chiens sont lâchés. Rusant et feintant, nous fuyons la capture et tes prisons dorées, les modèles majoritaires.
             
            Ni masculin ni féminin, ni humain ni robot, ni clandestin ni indigène, ni salarié ni assisté :
             
            Processus de production imprévisible et indéterminé de subjectivité. Minorités.
             
            NOUS N’ACCEPTERONS PLUS D’ÊTRE BRISÉ PAR TON DÉLIRE D’UNIVERSALITÉ ET DE NORMALISATION. COMBIEN DE SINGULARITÉS INDÉFINIES SACRIFIERAS-TU ENCORE SUR L’AUTEL DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL - QUI N’EST QUE LE POISSEUX DÉGUISEMENT DONT TU AFFUBLES TON MODÈLE ?
             
            IL N’EST QU’UN UNIVERSEL : L’AFFIRMATION DE LA PUISSANCE CRÉATRICE ET DÉSIRANTE DE CHACUN.
             
            Aujourd’hui, l’interminable fuite nous fatigue. Les terrains que nous arpentons sont truffés de mines anti-personnelles - minutieusement placées par tes milices. Alors épargnes-nous ton numéro d’entraîneuse de bar. Europe, nous n’avons que faire de ton affection schyzogène : cesse de nous parler d’amour quand c’est la guerre.
             
            Et surtout ne nous appelle plus.

             CEUX QUI DEFENDENT CE PROJET EUROPEEN ET MONDIALISTE EN CONNAISSANCE DE CAUSE ET QUI POUR DE RAISONS PERSONNELLES PRENNENT FAIT ET CAUSE POUR CE COMPLOT CRIMINEL LE SONT EGALEMENT


            • elisabeth 4 septembre 2009 18:40

              Désolé si mon article ne vous plait pas. Vous n’êtes pas obligé de le lire.


            • dup 4 septembre 2009 19:14

              je suis pas obligé de lire , en effet . On trompe 1/2 miliards de personnes en les roulant dans l’eurofarine ..Les guerres commencent toujours par de grandes idées unificatrices. par des sophismes , des mediamensonges et des ideologies biaisées. Nous sommes nombreux à dire que les projets de nouvel ordre mondial des illuminatis CA SUFFIT !!.
              Nous attaquons ces psychopathes et leurs idiots utiles. La destinée de l’homme est d’être libre . Alors je vous lirai en priorité !.Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.  


            • elisabeth 4 septembre 2009 21:21

              Mon article n’a pas pour but de dénoncer ou de glorifier l’Union Européenne, ni de parler du « nouvel ordre mondial » sinon des « illuminati » et leurs éventuels projets. 

              Je n’essaye que (d’entre)apercevoir si le traité de Lisbonne est plus intéressant pour l’Irlande que le traité de Nice. Et accessoirement, j’essaye de voir si cela a un effet bénéfique pour tous les « européens ». Rien d’autres. 

              Si vous voulez parler des illuminatis ou autres organisations, je vous invite à le faire en écrivant à leur sujet. Le but de mon article est modeste, j’en ai conscience...Je fais ce que je peux. 

               




            • Bardamu 6 septembre 2009 21:20

              J’ai lu votre long communiqué, DUP, autrement plus CONVAINCANT !


            • lord_volde lord_volde 4 septembre 2009 14:03

              Merci Elisabeth.
              Nous avons hâte de voir l’intelligence et le courage des Irlandais soumis à une propagande constante bataillant en faver du traître « Yes ». Les Irlandais ont une lourde responsabilité car nous n’avons pas eu la chance de donner notre avis puisqu’en France, on nous a retiré la possibilité de s’exprimer de nouveau par voix référendaire à la suite de l’échec patent du traité de constitution Européenne. Notre vote a été bafoué par nos représentants et nos gouvernants agissant en faveur du nouvel ordre mondial atlanto-sioniste.


              • curieux curieux 5 septembre 2009 00:44

                Sans équivoque : NO


                • lord_volde lord_volde 6 septembre 2009 02:14

                  @ Elysabeth

                  Ta mannière de détailler les enjeux institutionnels et politiques de l’lUE me persuade de tes qualités de juriste spécialisée en droit Européen et moins largement (mais plus finement) en droit de l’Union Européenne.
                  Tu parles plusieurs langues étrangères dont l’Allemand et l’Anglais et tu es abonnée à pas moins deux revues de droit international et droit Européen + AJDA ou RFDA.

                  T’as pas l’air d’un Troll qui étale sa confiture en faisant des moulinets avec sa massue, et je te trouve même sympathique au vu de ta façon de répondre aux questions qui paraissent parfois un peu au raz des paquerettes.
                  C’est un plaisir de suivre (lire) les textes (et les conversations que j’imagine) d’une personne telle que toé. 

                  Bien à vous.


                  • elisabeth 6 septembre 2009 10:22

                    Merci pour ces compliments. Mon « attirance » pour l’Union Européenne est aussi bien personnelle que professionnelle.

                    Je suis amenée, dans mon métier, à rencontrer beaucoup de personnes dans les Ministères ou à « Bruxelles » (par ex M. Bertrand (lorsqu’il était Ministre de l’Emploi) qui paradoxalement est plus « social » au niveau européen qu’à Paris) ce qui explique que je comprenne un certain nombre d’enjeux et de problématiques européennes. Je voyage aussi beaucoup, d’où la nécessité des langues étrangères. (En attendant que l’Union se donne pour langue officielle de travail l’espéranto (bien plus parlé qu’on ne le croit) ou le latin (qui en tant que langue morte a l’immense avantage de ne fâcher personne...Et l’immense avantage aussi d’être à la source des langues parlées en Europe))
                     
                    Je suis « européenne » mais je ne suis pas « eurobéat » pas plus « qu’europhobe » : il y a du bon et du mauvais dans l’UE, et je pense que si l’on peut critiquer la France tout en l’aimant, et justement parce qu’on l’aime, il n’y a aucune raison pour qu’on n’émette pas des réserves ou des critiques sur l’UE, quand celles ci se justifient, tout en aimant profondément l’idée européenne.


                     

                     

                     

                     

                     


                  • lord_volde lord_volde 6 septembre 2009 02:14

                    Erratum ; Ta manière.


                    • Bardamu 6 septembre 2009 12:14




                      Juste une REMARQUE Elisabeth, car j’ai péché par naïveté à votre égard :

                      -Mieux vaut une position distancée pour juger, car, à l’instar de nombre d’experts autoproclamés, j’ai l’impression que vous vous ILLUSIONNEZ -en vous complaisant en un discours stérile et lénifiant !
                      Ainsi, devenez-vous « spécialiste », constatant les faits, les analysant sans réelle critique... bref, comme le dit DUP, vous ne changez RIEN à rien et finalement encouragez le système en place par cette attitude passive et contemplative !
                      C’est là l’intérêt premier du BRUIT médiatique, d’occuper le terrain et de ne faire que ça !
                      Juste un « fonds de commerce », de la satisfaction nombriliste.

                      En bref, de la parlote, de la phraséologie administrative, du vent...
                      Pour preuve, vous ne saviez même pas que Cowen avait PROMIS de démissionner en cas de « Non » irlandais... ce qui était l’info principale pourtant !

                      La sagesse, c’est le réflexion personnelle, loin des cercles de pensée, chère Elisabeth !
                      Raisonnez par vous-même, sauf à vous aveugler !


                      • elisabeth 6 septembre 2009 12:58

                        Je n’ai jamais revendiqué être une quelconque « experte » en quoi que ce soit.

                        Le fait que M. Cowen ait dit ou n’ait pas dit qu’il démissionnerait, ne me parait pas être « l’information principale ».

                        D’une part, parce qu’il l’a laissé entendre, mais n’a pas dit, explicitement, qu’il démissionnerait. Comme M. Chirac qui a dit qu’il s’investirait « personnellement » dans la campagne du « oui », ce qui ne l’a pas empêché de rester aux commandes du pays après, et cela sans que les Français lui en tiennent particulièrement rigueur.

                        D’autre part, la démission de M. Cowen n’aurait rien changé...Ou plutôt si, elle aurait aidé les partisans du « oui », que vous semblez honnir. Tout simplement parce qu’il est problable qu’un des chefs de l’opposition aurait été élu, et celui ci aurait pu utiliser la période de grâce qui suit une élection, pour vite faire ratifier le traité. Là, au moins, vous pouvez remercier Cowen, qui est, et demeure, le meilleur outil pour contrer le traité de Lisbonne, si tel est votre objectif. 

                        Je constate, par ailleurs, que les « nonistes » reprochent à M. Ganley de ne plus faire partie du « camp du non ». Si vous en faites partie, il est étonnant de penser qu’on puisse reprocher à Cowen de rester, tout en demandant à Ganley de revenir sur sa parole. 

                        Je raisonne par moi même, rassurez vous. 






                      • Bardamu 6 septembre 2009 22:08

                        Vous êtes une espèce d’obsessionnelle de la parole, une bavarde compulsive.
                        Je le souligne avec humour, mais n’empêche !... même si je taquine !
                        Je lis le communiqué de DUP, sa clarté, son verbe talentueux, comme sa perspicacité... puis je relis vos réponses -aujourd’hui, je suis contraint à l’immobilité, d’où mon temps disponible !
                        Là, je parle du long réquisitoire contre l’Europe de l’ami DUP.
                        Il y dit TOUT.
                        En vos propos, on s’y PERD.
                        On se croirait en quelque réunion stérile où se confrontent sans jamais s’affronter de dérisoires combats dialectiques.
                        Oui, avez-vous fait l’ENA ?... car je connais bien cette maladie-là ! 


                      • lord_volde lord_volde 6 septembre 2009 12:18

                        J’ai noté une curiosité numérique qui se produit à chaque fois que je post un texte. J’avais écrit hier soir « UE » correctement, et ce matin, je constate q’une lettre intruse « I » précède les deux lettres.
                         Es-tu juriste spécialisée en droit Européen et des Communautés Européenne ?
                        As-tu visionné la conférence donnée par M. Asselineau ? Si oui, qu’en penses-tu ? 


                        • lord_volde lord_volde 6 septembre 2009 12:19

                          erratum :Communautés Européennes.


                          • lord_volde lord_volde 6 septembre 2009 12:56

                            @ Bardamu

                            Comment peux tu faire un procès d’intention à une personne qui nous a fait partager son analyse pragmatique de l’actualité politique Irlandaise et, par ricochet, de la construction Européenne, alors que tu ignores tout d’elle, y compris son opinion sur le sujet traité ?
                            Les conclusions que tu tires à partir de tes extrapolations venteuses, c’est le cas de le dire, sont irrecevables sur la forme, illégitimes sur le fond, et dénuées de tout fondement de par le côté, somme toute, polémique qui tend à structurer les termes de cette intervention parfaitement inappropriée. Je partage évidemment la dénonciation mise en lumière par le Professeur Asselineau qui, par une démonstration des plus utiles et des plus convaincantes, explique avec moult détails, les véritables enjeux de la construction Européenne et les omnimenseonges qui l’ont précédée, l’ont poursuivie et poussent à son achèvement la plus aboutie : Les états-unis d’europe (attelés aux forces convectives du grand projet de nouvel ordre mondial élitiste et oligarchique) 


                            • Bardamu 6 septembre 2009 13:24

                              Je sais LIRE, très cher !... et surtout en filigrane... au travers des réponses faites, du ton doctoral qu’éventuellement elles empruntent, de leurs euphémismes parfois... de la posture qui, en contrepoint, les guide.
                               
                              Bref, nos mots PARLENT pour OU CONTRE nous !... ils nous révèlent malgré nous quand, naïfs, nous croyons les maîtriser.

                              Ainsi, seraiS-tu toi-même très influençable, mon garçon ?
                              PEUT-êTRE en recherche de maître à penser ?... au moins, de sacrés points de repère !

                              BON dimanche tout de même, et sans rancune !... on débat, c’est là le but du jeu internaute et c’est très bien ainsi.


                            • elisabeth 6 septembre 2009 14:17

                              Cher Bardamu,

                              Je peux vous assurer que nos mots représentent moins de 20% de ce que nous pensons. Regardez simplement les hommes politiques ! Croyez vous sincèrement que tous leurs « mots » sont en adéquation avec leur pensée ?

                              En revanche, le « language corporel » nous trahi énormément. C’est bien pour cela que lorsqu’une personne cherche un emploi, cherche à vendre un produit ou un service, elle essayera de limiter le plus possible ces « trahisons » de son corps.

                              Si j’avais vocation à me faire « maitre à penser », voire à manipuler, via un discours, l’esprit des individus à qui je m’adresse - en l’occurence les lecteurs d’agoravox - pensez vous que je serais assez bête pour ne pas cadrer avec « l’opinion publique » ? Ou plus encore avec « l’opinion politiquement correcte » qui a tendance à voir dans les détracteurs de la construction européenne des « hérétiques » ? 

                              Quant à être « influençable » cher Bardamu« vous l’êtes infiniment. Pensez vous acheter tel produit ou service »librement«  ? Pourquoi croyez vous que les sociétés dépensent des fortunes dans la pub sinon parce que celles ci influencent, »manipulent« considérablement l’individu ? Quand ce n’est pas la société elle même ?

                              Nous manipulons tous, et sommes tous manipulés, que nous le voulions ou non, et généralement nous ne sommes pas contre une certaine manipulation. Le »chantage affectif" est autant de la manipulation qu’une pub d’orange. Le sourire de votre conjoint, qui vous demande, vous prie, d’aller lui chercher tel ou tel produit ou service, alors que vous n’en avez pas la moindre envie, c’est aussi de la manipulation. Votre mère qui vous demande gentiment de ranger votre chambre, et qui ajoute à cette demande un regard triste qui va vous émouvoir, c’est aussi une forme de manipulation. 




                               

                               

                               

                               


                               


                              • Bardamu 6 septembre 2009 22:20

                                Il y a de longs moments de rire à capturer -certes, par éclats !- sur ces forums... des réponses quasi « schizophréniques » qui TOUJOURS tombent à côté.
                                On pourrait y questionner : « Aimez-vous Brahms ? », que l’on vous répondrait : « Seulement lorsqu’il neige ! »
                                Oui, et puis ces couches de culture étalées, pareilles à de la confiture... hum ! de quoi se lécher les babines !
                                Merci pour ce BON moment. 


                              • odile 6 septembre 2009 19:56

                                Voilà. La suite est actuellement en « modération ». Vous pourrez, je l’espère, la lire bientôt sur agoravox.


                                • odile 6 septembre 2009 19:57

                                  Moi je viens de lire les deux articles suivants d’élisabeth et j’ai voté « oui ».


                                  • Bardamu 6 septembre 2009 22:23

                                    Vous voilà exclue Odile !... tout modérateur se doit d’être impartial !
                                    Allez, salut, c’était pour RIRE !


                                  • Bardamu 6 septembre 2009 21:47

                                    Rajout, DUP, car je finissais de lire :

                                    Remarquable de perspicacité et de mordant, ce verbe-là !
                                    J’aimerais tant en lire encore de cette saine colère griffant le papier.


                                    • dup 7 septembre 2009 08:08

                                      merci pour les fleurs . J’ai simplement fait mienne la petite phrase de Sartre : pour aimer les les hommes il faut fortement détester ceux qui les opriment . Voilà encore un article de Joel Labruyère qui chasse les marchands du temple :

                                      http://bouddhanar.blogspot.com/2009/09/resistances.html

                                      croire ’bien faire’ est souvent faire le mal . Il y a des implications spirituelles à cette ’europe’, et c’est pas bon du tout


                                    • Bardamu 7 septembre 2009 09:18

                                      Merci pour le « Lien » internet... j’y ai jeté un coup d’oeil... ça m’intéresse, et dès que j’ai le temps j’y retourne !


                                    • lord_volde lord_volde 8 septembre 2009 13:15

                                      Bardamu t’es un fieffé dégueulasse. Non seulement, tu t’es abstenu de nous livrer ton opinion sur le contenu du sujet concernant le référendum et ses enjeux politiques apparents et cachés, mais tu as vilainement attaqué l’auteur de l’article en pointant des allégations tendancieuses mettant en doute son honnêteté et sa spontanéîté. 
                                      Fais gaffe à toi au tournant car lorsque tu pondras à ton tour un article sur un sujet quelconque, prends bien soin de lui en veillant à ce qu’il soit inattaquable. 

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elisabeth


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