M. Asselineau a raison : l’Union Européenne n’est pas la Liberté de la France !
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » - Benjamin Franklin.
Il convient de rappeler en préambule que le droit communautaire découle de l'Union Européenne. Le droit communautaire prime sur le droit national. C'est à dire que le droit national doit être conforme aux directives émises par l'Union Européenne.
De même, notre droit national se doit de respecter les traités internationaux dont par exemple : la Charte de l'ONU de 1945 ou encore le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968 (liste des traités internationaux en vigueur en France) (vous pourrez constater que dans cette liste, il n’y a pas le traité de Rome de 1958, car ce n’est pas un traité international étant par essence communautaire).
L'union d'Etats dans une union communautaire supranationale est-il garant de liberté ou inversement, dans un monde qui lui se veut international ?
Dans la Charte de l’ONU de 1945 se trouve l’autodétermination des peuples à disposer d’eux même. Cette autodétermination des peuples a notamment permis d’amorcer le processus de décolonisation des anciennes colonies. Des pays se sont alors créés en fonction de leur peuple dans le cas de la décolonisation. Car oui : la colonisation est bien l’empêchement pour les peuples du droit à disposer d’eux même et à s’autodéterminer.
Mais alors, si les peuples étaient déjà déterminés sous forme de pays après la décolonisation : Pourquoi avoir voulu en fédérer certains sous une nouvelle identité commune, l’identité européenne ? L'Union Européenne ne serait-elle pas l'inverse de l'autodétermination des peuples ?
En créant une union communautaire ou une fédération d'Etats, sous une loi commune, n'a-t-on pas bafoué la Liberté des peuples à s’autodéterminer et à disposer d'eux même garantie par le droit international ? Là est toute la question…
Comment se manifeste démocratiquement la volonté des peuples à disposer d’eux même si ce n’est par le référendum ? D’ailleurs le 22 mai 2005, les Français n’ont-ils pas voté « non » à 54,48% des voies à la question : « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ? »
En exprimant son refus communautaire en 2005, le peuple français a pourtant vu la France ratifier le Traité instituant l’Union Européenne (TUE) par le biais de ses « hypothétiques traîtres de représentants » (présomption d’innocence oblige, nous n’allons pas les qualifier directement de traîtres sans jugement… Néanmoins un rappel salutaire à l’égard de nos représentants s’imposent et il est à partager sans limite : le crime de trahison existe toujours bel et bien codifié dans notre Code Pénal, tout comme la déchéance de nationalité codifiée dans le Code Civil).
On sait désormais que l’Union Européenne est un très bon instrument pour mieux fédérer une dette, imposer des règles à une communauté d’Etats et nous diriger vers encore et toujours plus d'austérité pour payer cette dette. Dette émise avec un taux d’intérêt pour nos différents Etats qui sont censés agir pour l’intérêt général… (le taux d’usure aux banques privées pour l’intérêt de tous, personne n’a jamais compris cette logique [mis à part si on fait partie de ces 74 millions de personnes riches à souhait qui se partagent bientôt 50% de la « richesse » mondiale laissant donc 7 milliards 356 millions de personnes à côté, dont 3,1 millions d’enfants de moins de 5 ans mourir de faim ou de malnutrition par ans]).
On sait désormais que l’Union Européenne est un outil communautaire, différent de la volonté internationaliste que devrait avoir tout pays. Le Monde est fait de plusieurs pays et la logique de l’Union Européenne est une logique communautariste qui voudrait nous imposer une identité européenne. Alors qu’à la base, nous sommes avant tout citoyen de notre pays d’origine et/ou d’attache et surtout citoyens du monde dans toute sa diversité la plus complexe.
Ce pourquoi nous n’avons plus le droit d’effectuer ce repli identitaire européen qui veut uniformiser la diversité qui compose la beauté de l'Europe et de notre monde. Qui veut nous faire oublier que nous vivons dans un monde multipolaire avec 197 pays reconnu par l’ONU. Nous vivons dans un monde où la France, fût un temps, pionnière dans l’universalisme et non dans le communautarisme.
D’une part, l’Union Européenne, ce n’est pas la liberté ! Ce tout au mieux une espèce d’égalité par le bas. D’autre part, l’Europe est un continent dont tous les pays européens font partis et ce, en dehors d’une quelconque union. Nous n’avons pas le droit de laisser les cartes géopolitiques se dessiner au gré de volontés technocratiques déraisonnables.
L’Europe est un continent, encré dans un monde qui n’a pas besoin de l’Union Européenne comme structure pour peser face aux Etats-Unis, ou encore face une quelconque puissance étrangère (surtout sans défense commune…). Ce sont tous les Etats du monde qui se doivent d’être raisonnables entre eux et ce au niveau international (Pour les pays de l’OTAN, c'est aussi ne pas être soumis au commandement d’une seule et unique personne ou puissance étrangère qui décide unilatéralement de tirer 59 Tomahawks sur la Syrie).
Cette Raison au niveau international, nous ne pouvons l’exprimer, si nous sommes sous commandement militaire américain par le biais de l’OTAN. Nous emmenant dans des guerres que nous, la plupart des Français, considérons comme illégales.
Si la guillotine n’existe plus pour couper physiquement des têtes, il n’appartient qu’à nous de les faire tomber avec les lois. Il ne tient qu'à nous de faire en sorte que le droit soit respecté en éveillant les consciences, afin que nos dirigeants soient dans l’obligation d’agir de manière juste, en fonction de l’intérêt général et non de l’intérêt ploutocratique sous l'affluence de lobbies ciniques.
Pour conclure :
L’Union Européenne est par essence communautaire. La vision communautaire est différente de la vision internationale, qui elle, se veut universelle. L’identité européenne vendue avec l’Union Européenne peut être vue comme une barrière à l’autodétermination des peuples en créant une identité supranationale basée sur le communautarisme et non sur l’universalisme. La logique communautariste est une logique de repli et non d’ouverture. Logique européenne communautariste inverse de la logique d’ouverture qu’a toujours eu la France aux yeux du reste du monde et qui contribuait, fût un temps, à son rayonnement international.
Nous devons retrouver la lumière dans cette pièce sombre qu’est l’Union Européenne, pour que la France sorte libre de toutes ces ingérences extérieures, retrouve sa voix et puisse exprimer une politique non alignée par le biais d'une diplomatie et d'une souveraineté retrouvées.
« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant. » - Voltaire, Traités sur la Tolérance, Chapitre 23
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