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Quelle Europe pour la France ?

Quel avenir pour l'UE et ses Nations ? Personne aujourd'hui n'ose répondre à la question pour ne pas heurter les souverainistes ou les fédéralistes. Malgré le contexte, l'UE n'est pas dénuée de sens et certains souverainistes (De Gaulle le premier) souhaite sa construction sans approuver sa forme. Je vous propose, suite à mon précédent article*, une tentative de réponse à la problématique à laquelle l'UE fait face. Existe-t-il une voie permettant de renforcer les Nations tout en respectant leurs volontés ?

1. Retour sur quelques concepts

Nation : ensemble de personne partageant un territoire contigu, formant une entité politique, possédant une conscience morale collective (CC) (Ernest Renan - conférence de 1882) et un roman collectif découlant de l'entremêlement de références communes.

Fédération : système politique dans lequel un État central partage avec des États fédéraux, via la constitution, les compétences législatives.

Confédération : système politique dans lequel des États souverains transfèrent des compétences à des organes communs à travers un ou plusieurs traités. Elle ne prend pas la forme d'un État et n'a pas de compétences propres.

 

2. L'UE supranationale actuelle

Son objectif est celui d'une fédération d'États-Nations voire pire de régions (où la CC est découpée). En niant la Nation on nie sa conscience collective et donc le principe même de démocratie. L'Allemagne dirige l'UE et fait donc prévaloir la volonté de sa CC sur celles des autres. En prenant prétexte de leurs faiblesses économiques, on a privé la France de son statut de moteur de l'UE et mis sous tutelle d'autres pays, rien de plus vexatoire. La perte de dignité ressentit par les peuples dans le cadre de l'UE engendre son rejet.

Ce sont, je pense, des raisons qui font que l'Allemagne a été épargnée par cette poussée eurosceptique qui caractérise les autres pays habitués à affirmer leurs consciences collectives mais aujourd'hui brimés (France, Angleterre, Italie, Pologne, Espagne -les autres sont malheureusement trop petits pour s'exprimer sur la scène internationale et européenne).

Paradoxalement le poids de ces mêmes pays en est réduit d'autant étant donné que les députés eurosceptiques sont sur la touche, contrairement à l'Allemagne qui sort renforcée (La prochaine fois sera pire ?).

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3. Pourquoi l'Europe ?

L'Europe c'est avant tout le moyen d'exercer notre souveraineté, en faisant « avec les autres ce que nous ne sommes plus en mesure de faire tout seuls » (De Gaulle), pas de la partager ni d'être vassalisé.

Voici l'idée originelle de De Gaulle : « L'Europe, ça sert à quoi ? Ça doit servir à ne se laisser dominer ni par les Américains, ni par les Russes. À six, nous devrions pouvoir arriver à faire aussi bien que chacun des deux super-grands. Et si la France s'arrange pour être la première des Six, ce qui est à notre portée, elle pourra manier ce levier d'Archimède. Elle pourra entraîner les autres. L'Europe, c'est le moyen pour la France de redevenir ce qu'elle a cessé d'être depuis Waterloo : la première au monde. »

Dans l'État actuel des choses, la CC française est diluée dans un ensemble de consciences collectives européennes diverses et variées voire pire vassalisé à la CC allemande ou étasunienne (référence explicite à l'OTAN dans les traités européens, marché commun transatlantique...).

Finalement entre l'Europe de l'est qui recherche la protection de l'OTAN, le RU toujours proche des EUA etc. on a oublié de respecter les volontés démocratiques, on a oublié l'objectif de « bloc » souverain alternatif face aux autres pôles (Chinois, Russes, EUA, Indien...).

 

4. Double système de confédération-fédération ?

Pour régler le problème du mode de décision de l'UE, pour conserver la coopération européenne mais pour respecter les CC nationales, je propose un double mouvement avec la mise en place d'un couple fédération-confédération.

4.1. Confédération : L'idée consiste à simplifier le fonctionnement de l'UE dans lequel l'unanimité des membres des conseils (européen ou des ministres) serait requise pour respecter les volontés nationales. Cette UE permettrait d'exprimer notre souveraineté conjointement lorsqu'elle est impossible individuellement au niveau des États lorsqu'il y a des convergences ponctuelles entre les CC (programme spatial, Galiléo, indépendance numérique). Elle pourrait être à géométrie variable : les pays qui adhère à une nouvelle mesure la vote et l'appliquent, ceux la refusant ne sont pas concernés par la mesure. Le parlement serait supprimé et la direction de l'UE reviendrait au Conseil Européen.

4.2. Fédérations : Parallèlement on met en place des fédérations à quelques pays à convergence quasi-permanente de leur CC (Portugal-Espagne-Andorre ?, Pays Scandinaves etc.). Un des avantages est qu'il est plus facile d'accepter une fédération avec un voisin bien connu qu'avec un continent entier. Ces États-fédéraux concentreraient au moins les pouvoirs régaliens (défense, extérieur, intérieur, économie, justice) et plus si la volonté existe. Ils gagneraient en puissance par rapport aux États européens actuels. On pourrait envisager un système de blocage comme en Belgique dans lequel le parlement d'une des entités fédérées bloque une mesure fédérale si elle est en profond désaccord. Au lieu d'une fédération, certains pays pourraient s'intégrer sous forme unitaire avec des régions et/ou provinces autonomes. De même certains États déjà fédéraux pourraient garder la même structure en admettant d'autres États en leurs sein.

4.3. Objectif  : On permet ainsi aux fédérations d'augmenter leurs champs des possibles en regroupant les moyens (ce qui est l'objectif principal de l'UE) tout en conservant la coopération au travers de la confédération européenne et en respectant les volontés nationales. En même temps trouver un accord au niveau de la confédération sera facilité par la diminution du nombre d'États-membres.

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Conclusion  :

L’Union Européenne est un casse-tête institutionnel très peu lisible pour le citoyen. Les deux seules propositions envisagées sont la fédéralisation ou une diminution des attributs de l'UE voire sa fin. J'expose une solution intermédiaire plus acceptable à mon avis pour les peuples, souvent plus à même de s'entendre avec les voisins qu'avec continent entier, tout en conservant une coopération nécessaire (notamment pour la paix).

On pourrait ensuite ouvrir la confédération sur la méditerranée (Maghreb, Turquie...) pour augmenter sa force et les possibilités de coopérations (immigration, développement économique, défense...).

 

*

http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/quelle-nation-pour-la-france-154088#commentaires

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11 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 21 juillet 2014 11:44

    Bonjour, Nico.

    Trop compliqué ! La solution est, soit de mettre sur pied une véritable Fédération des Etats-Nation européens sr la base d’un transfert de compétences limité au niveau de l’UE, soit une Confédération d’Etats ayant très largement transféré au niveau de l’UE leurs pouvoirs régaliens.

    Personnellement, c’est évidemment, et de loin, la première option que je préfère. Mais une chose est sûre, j’y suis très favorable, et je pense que cela va dans le sens de l’histoire.


    • Nico.fr 21 juillet 2014 12:42

      Bonjour, merci pour votre réaction. Sa complique un peu en effet. Cependant l’UE actuelle l’est tout autant (notamment dans le système de décision et dans le rôle du parlement). Et en plus elle reste très technocratique et éloignée du peuple. Pour une vraie fédération, je pense qu’on fait face à la méconnaissance des voisins et au refus d’être dilué dans un tout continental plutôt que dans une association avec les voisins. Dans un système confédéral les pouvoirs n’appartiennent pas à la confédération mais ils lui sont prêtés ponctuellement, pour une durée temporaire ou pour une mission spécifique. Je pense que les Nations auront du mal à lâcher leur principaux pouvoirs s’ils sentent qu’ils leurs échappent totalement. Je souhaitais dans cet article proposer une solution alternative au fédéralisme, que vous proposez et auquel les souverainistes s’opposent farouchement, et à la souveraineté totale. Le risque était en effet de se mettre les deux à dos plutôt que de créer un compromis.


    • kalachnikov lermontov 21 juillet 2014 12:14

      @ auteur

      Avec De Gaulle, vous pouvez invoquer 1789 aussi puisque l’idéal dit français se prétendant universaliste, il ne peut être que pour la construction européenne.

      @ Fergus

      Jusqu’ici, je n’ai eu que des relations cordiales avec vous et, soyez en assuré, cela continuera. Cependant, à tous les cas de figure que vous exposez là, j’ai envie de répondre ironiquement : ’il faudra me passer sur le corps’.
      Pour votre première option, je ne vois pas l’utilité de faire un truc accessoire. Et pour votre 2, il ne faut pas jouer sur les mots : on n’est plus un Etat mais une région administrative car l’essence-même de l’Etat, c’est justement la souveraineté (ie le régalien. Etymologiquement, de souverain et de royauté).

      Le danger de cela est qu’une part de la population va infliger cela à une autre part, en vertu d’une lecture frelatée du sens démocratique,ce que Rousseau appelait la tyrannie de la majorité. C’est singulièrement grave en France où justement le sens démocratique est particulier et se nomme ’interêt général’ (faire les choses sans léser la liberté de quiconque, sans aliéner l’autre). 

      Et donc, vous (pas vous en particulier, bien sûr) allez faire d’une pierre deux coups : vous allez détruire l’idée-même de démocratie en la faisant haïr du peuple ; elle apparaîtra comme un système injuste. Et en second lieu, vous allez constituer les conditions d’une nouvelle Ukraine, où deux franges de la population sont irréconciliables et ont des griefs mutuels, qu’elles vont remâcher jusqu’ à explosion.

      Personnellement, pour juger de l’Ue, ou de cete vélléité de l’Europe, je n’ai dès le départ usé que d’un critère pour déterminere la validité de cette extravagance : il n’y a aucun exemple historique d’une ’nation’ créé artificiellement qui n’ait tenu sur le long terme et qui n’ait fini par imploser avec massacre à la clef. Et ceux qui, comme les incultes de Bruxelles, pensent que le temps fera l’affaire, que lamasse finira par se résigner, s’égarent lourdement.

      Tout ceci est déjà à l’oeuvre, figurez-vous. Je n’ai pas envie d’y aller, savez-vous, mais pas du tout. J’ai la nostalgie de mon pays d’autrefois, quand il était ’bercé de tendre insouciance’. C’était plus cool qu’émeute continue et cocktails molotov et sornettes en tout genre.


      • Laurent Simon 22 juillet 2014 14:39

        « aucun exemple historique d’une ’nation’ créé artificiellement qui n’ait tenu sur le long terme »...
        Le tout est dans l’adverbe « artificiellement », car il est très subjectif !
        Car sinon, prenez l’Italie, l’Allemagne, par exemple qui n’existent comme états que depuis relativement peu de temps.


      • kalachnikov lermontov 22 juillet 2014 15:43

        @ Simon

        Il faut justement distinguer état et nation. L’Ue, c’est la tentative hypocrite de créer un état avec des nations différentes, toujours plus de nations, lesquelles n’ont rien de commun et mieux se sont même construites au fil du temps les unes contre les autres. Pour les technocrates, la nation n’existe pas.

        La réunification a été facile car rfa et rda étaient une même nation séparés artificiellement. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’en Italie il existe un clivage Nord/Sud. Idem en Belgique, par exemple.


      • Laurent Simon 22 juillet 2014 18:08

        « L’Ue, c’est la tentative hypocrite de créer un état avec des nations différentes ».
        « lesquelles n’ont rien de commun et mieux se sont même construites au fil du temps les unes contre les autres »

        Deux remarques importantes :
        1. Le Nouveau monde existe, avec ces nombreux pays créés par des immigrants venus de nations très différentes, et comme par hasard les mêmes que la vieille Europe (mais aussi d’autres qui sont plus différentes encore : Chine, Japon notamment).

        Prenez les Etats Unis, bien sûr, mais aussi le Canada, le Brésil, ce ne sont que des exemples.

        2. Le projet Européen se distingue par le fait qu’il y a plus que partout ailleurs (ou alors voyez la Chine) une culture ancestrale commune, c’est bien ce qui fait que les citoyens des pays d’Europe de l’Est (les nouveaux dans l’Union depuis 2004, et les autres qui aspirent à y entrer, y compris dans les Balkans) se sentent chez eux dans cette Union européenne. Plus que dans l’orbite russe, par exemple (il y a aussi des proximités avec la Russie, d’ailleurs, mais elles sont quand même moins fortes).

        Le fait que nous avons menés des guerres les uns contre les autres ne me semble justement pas un argument. Et je vous en parle d’autant plus facilement que j’ai vécu 20 ans en Alsace Moselle, qui a changé 3 fois de nationalité en un siècle, et récemment !, et où j’ai vu que la réconciliation était possible, souhaitable, souhaitée, et bénéfique pour tous !

        C’est un des paradoxes : ce sont ceux qui ont le moins subi les atrocités des guerres franco-allemandes qui avaient le plus de haine, d’hostilité envers un rapprochement franco allemand !

        D’ailleurs, c’est parque nous avons tellement subi avec de telles guerres que ce projet européen a pu voir le jour, et que les autres continents ont plus de mal que nous à fédérer leurs énergies ! !!

        De même que ce sont ceux qui sont le moins en contact avec des populations immigrées qui ont le plus peur de l’immigration, et qui votent le plus pour le FN. (cela me fait penser à un ami, nous faisons nos études ensemble, fils de paysan, qui me disait que dans sa famille, du fait des informations TV ils avaient l’impression qu’il y avait une énorme criminalité en région parisienne, alors que lui voyait bien que ce n’était pas le cas !)
        Au passage, cette Alsace Moselle a été aussi une terre d’immigration massive, en plusieurs vagues, et cela n’a pas été toujours facile. Mais lorsque la prospérité économique est là (merci l’Europe et l’ouverture des frontières !) cela se passe mieux.

        C’est parce que le chômage est massif en France depuis tant d’années qu’il y a certains problèmes, mais cela n’est pas dû à l’Europe (voir ce que je dis dans mon autre post).

        Bref, ce que vous dites peut sembler intéressant, logique même, voire séduisant... mais cela ne résiste pas à la confrontation aux réalités.

        - Vous savez la différence entre la théorie et la pratique ? 
        - ... ?? ...
        - En théorie, il n’y en a pas !  smiley


      • kalachnikov lermontov 22 juillet 2014 20:07

        @ Simon

        Vous avez des importances moralement curieuses. Le Nouveau monde dont vous parlez s’est établi sur l’éradication de la population indigène et par conséquent le vol. Vous pouvez faire la même ici : exterminez les Français, vous pourrez la faire tranquille votre Ue. C’est d’ailleurs le seul cas de figure où cela marche d’inventer une nation ; depuis l’ex nihilo, après tabula rasa.

        Les pays de l’Europe de l’Est ont intégré l’Ue par réaction contre la Russie et pas par adhésion enthousiaste ; la plupart ont dans un même élan adhéré à l’Otan. Le motif n’est pas une identité commune ; il n’y a qu’à voir comment l’Ue elle-même a sous-citoyennisé dans l’esprit Bulgarie et Roumanie (moratoire sur la libre circulation de personnes).

        La nation (identité/peuple) n’a rien à voir avec la nationalité (administratif/état). Et c’est bien pour cette raison qu’il y a le Concordat en Alsace-Lorraine.

        Vous avez en Europe des lignes de fracture insurmontable : protestant/catholique, anglosaxon/latin, nord/sud, etc. Par ex, la ligne économique de l’Ue est actuellement celle de l’Allemagne (la rigueur, l’orthodoxie budgétaire) et c’est antifrançais au possible. Il y a en Europe un antagonisme France/Allemagne que vous pouvez voir à tous les niveaux et qui nous a valu bien des guerres ; aujourd’hui, cet antagonisme se déroule au sein de l’Ue et les morts de 14 d’hier, ce sont ceux qui aujourd’hui restent sur le carreau ; on a juste changé de champ et la France prend une grosse branlée. L’Ue a d’abord été pensée ainsi : l’entrecroisement des économies empêcherait la guerre entre France et Allemagne ; a n’a fait que déplacer le problème en le rendant moins barbare, je vous l’accorde.

        Votre amalgame concernant la xénophobie, etc, est sans objet.

        Pour le reste : Balkans, vous connaissez ? Israel ? Yougoslavie ? Urss ? Centrafrique ? Etc, etc. Ca n’a rien de théorique que cela.


      • Laurent Simon 22 juillet 2014 15:11

        « notre pays est « Touché-Coulé » » grâce à ceux des français qui  :
        - n’ont pas de compréhension claire des mécanismes économiques fondamentaux, il ne faut pas leur en vouloir, on leur appris des sornettes à l’école
        Par exemple :

        • un ultrakeynesianisme à la fois inadapté et donc complètement stupide ; on a laissé croire qu’il valait mieux dépenser de l’argent (public) à faire des choses inutiles, plutôt que de ne pas le dépenser... et de le dépenser pour des investissements rentables et très bénéfiques, pour tous, à terme
        • l’idée qu’on pourrait raisonner dans un pays fermé, alors que tout nous montre que nous sommes dans une économie ouverte, mondialisée, et que les pays, les entreprises, qui s’en sortent le mieux sont ceux qui se sont organisés pour pouvoir exporter, pour pouvoir bénéficier de cette mondialisation. Cf l’industrie auto allemande, qui a su combiner très intelligemment la délocalisation partielle vers des pays proches -ex pays d’Europe de l’Est en particulier- et de garder chez eux une part importante de la production.
        • l’idée qu’il faille énormément d’impôts, taxes, et charges en tout genre pour qu’il y ait une « égalité » entre les uns et les autres, au risque, constaté tous les jours, d’un chômage massif, des dettes monstrueuses... et des impôts, taxes et charges très supérieurs à nos voisins
        • l’illusion que de charger à ce point une entreprise se fasse au détriment du salaire du patron, des dividendes, etc. alors que cela se traduit mécaniquement par une hausse des prix pour le consommateur (particulier ou entreprise), qui du coup ira ailleurs, ce qui renforce la fragilité de l’entreprise, et « l’aide » à couler, ou à brève échéance, ou faute de pouvoir investir, puisqu(il n’y a plus d’argent dans les caisses
        • l’idée qu’il serait possible de se passer de capital, et donc d’actionnaires - investisseurs ; du coup, grâce à tout ce que je viens de dire, les actionnaires étrangers s’enfuient - ou n’arrivent pas -, et les français mettent leur épargne dans tout ce qui est loin de ce qui permet le financement des entreprises : les français prêtent à l’Etat (qui s’endette énormément), au lieu d’investir dans l’économie réelle
        • ’argent en caisse...
        - n’ont pas compris le rôle absolument décisif du « gagnant - gagnant », sans lequel rien de positif, durablement, n’est possible. Ceux-là croient possible d’aller chercher l’argent chez « les riches » (qui sont toujours ceux qui ont un peu plus qu’eux), alors qu’il s’agit de trouver des processus qui assurent la prospérité de tous.

        La question est donc franco - française, elle n’est nullement européenne. D’ailleurs l’Europe a déjà fait la richesse de la France (depuis les années 60, cf le ’miracle français’), simplement ce qui était gommé par la bonne croissance que nous avions alors (les Trente Glorieuses, auxquelles tant de français aimeraient pouvoir se raccrocher) apparaît au grand jour, d’autant que nous n’avions pas alors à payer énormément de retraites...

        Avec des conceptions totalement incompatibles avec le fonctionnement d’une économie moderne, les français et surtout le système français et toutes ses pesanteurs créent les conditions d’un immobilisme destructeur de lien social, de bien être individuel et collectif, et d’économie tout simplement, donc incompatible avec une croissance qui faciliterait l’obtention de nouveaux équilibres.

        La France se crispe sur des acquis qui ne sont plus tenables, ne se tourne pas suffisamment vite vers ce qui pourrait aider à sortir de la crise, et au contraire s’enfonce chaque année un peu plus dans la crise...

        l’Europe, facile bouc émissaire, n’y est absolument pour rien, d’autant qu’il y a même des dispositifs européens qui pourraient aider la France et les Français, mais qui sont sous-utilisés du fait de l’ignorance-incompétence-manque de courage d’une bonne partie de nos décideurs et personnes politiques...


      • HELIOS HELIOS 21 juillet 2014 13:07

        On a du mal a s’entendre entre nous... alors vouloir incorporer, partiellement, sectoriellement le Maghreb ou qui que ce soit d’autre, est une très mauvaise idée.


        J’espère que votre propos a dépassé votre pensée, que vous cédez a l’ambiance actuelle qui soutient le monde musulman contre Israel. Surtout après la campagne degradante de ces dernier mois accusant les juifs français de defendre Israel plutot que la France.

        Ni l’un (l’Islam) ni l’autre (le judaisme) n’ont a dicter quoi que ce soit dans la construction europeenne. Les membres de ces communautés participent quand ils sont français, et doivent se taire sinon... le reste se traduiit par des contrats commerciaux.



        • tmjrc2008 21 juillet 2014 13:28

          De Gaulle n’a pas signé le Traité de Rome. Il a pris un etat de fait. Il a voulu une Europe unie pour reprendre sa place. La France avec ses colonies ètait très puissante à l’èpoque..

          L’Europe a un manque de dèmocratie. Tout a èté fait pour empècher les citoyens de s’exprimer lors des Traités. Mais regardons ce qui se passe en France. On a une justice qui maintient l’inquisition comme moyen de juger, et les abus de pouvoir sont le commun des juges, violant les droits sans vergogne. Le comportement des èlus, de vrais monarques, imbus de pouvoir, une arrogance sans faille.Une rèpublique estrèmement tolérante pour ceux qui ont le pouvoir. Bref mon opinion, c’est que la France empèchent les citoyens de profiter des meilleurs lois européennes pour proteger le corporatisme, les dèrives sans limites. Alors c’est facile de critiquer l’Union surtout quand mème les experts français sur la question , sont loin de l’ètre ! Encore une fois la France est très mal reprèsentée, et ses ministères sont de vrais amateurs au regards des fonctionnaires de l’Union. Le bricolage, c’est pour du temporaire ; mais en France cela devient souvent du permanent. .. La France n’est pas assez disciplinée pour ètre considérèe comme un partenaire de confiance. C’est triste à dire , mais depuis Delors, seul Giscard ( un Bidelberg historique) a donné à notre pays la grandeur de notre nation. Avant de parler du futur des chois pour l’Union, commeçons par faire ce que notre prèsident à signé au bas du Traité. Le reste c’est de la masturbation intellectuelle pour les français, un vrai dèfi pour des millions d’européens qui doivent oublier leur mauvaises habitudes qui les a ruiné. On ne peut pas tricher sans concèquence. C’est la diffèrence entre les fonctionnaires de l’Union et certains fonctionnaires nationaux. Il reste un grand dèfi : celui de règulariser la finance pour la rendre utile à l’Union et non aux actionnaires uniquement. Sans accord je crains à la disparition de l’Euro, et le blocage dans la confiance dans nos institutions européennes au combien necessaire avec des Etats qui appliquent le Droit d’Etat contre les droits fondamentaux des citoyens garantis par le Traité de l’Union, contraignant au regards des Droits de l’Homme qui ne le sont toujours pas !

          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 juillet 2014 18:17

            Lapsus ! « Quelle Europe pour la France » ? Ah c’est donc ça !

            Mais aussi (légitimement) quelle Europe pour l’Italie, quelle Europe pour l’Allemagne, quelle Europe pour la Grèce ... Et quelle Europe pour chacun des des 27 ? L’arrière pensée française explique à elle seule l’utopie du « projet européen ! 

            Se croyant plus intelligente que les autres nations, la France veut construire une »Europe« à sa mesure et pour ses intérêts, ce qui ne peut pas se faire aujourd’hui ni par la canonnière comme au temps de Napoléone ni par l’envoutement et la ruse des présidents français maladroits !

             »Bruxelles" est un amalgame qui n’admet aucune définition : Ni fédération, ni confédération, ni coalition ni communauté ...au sens vrai des mots !

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