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Un analyste russe : La victoire de SYRIZA n’est pas une raison pour l’optimisme

Un analyste russe Vassily Koltashov, qui a vécu cinq années en Grèce, explique, pourqoui il n'attend pas des changements radicaux après la victoire de SYRIZA.

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Vassily Koltashov
Vassily Koltashov (né en 1980 à Novosibirsk, URSS) - un économiste et politologue russe, membre de I’Institut de Mondialisation et des Mouvements Sociaux (IGSO)

Les résultats des élections parlementaires en Grèce ont provoqué un vrai éclat de l'optimisme parmi les ennemis de l'UE et sa politique d'austérité. Avant des élections le parti gauche SYRIZA a avancé la rupture totale avec les mesures d'austérité, ainsi que son leader Alexis Tsipras a prononcé quelques déclarations dures sur la politique de l'UE à l'Ukraine. Le triomphe de SYRIZA était bien inattendu, et il a inspiré les millions de citoyens grecs et autres européens.
Vassily Koltashov, un économiste et politologue russe, membre de I'Institut de Mondialisation et des Mouvements Sociaux (IGSO) à Moscou ne partage pas cet optimisme. Ayant vécu cinq années en Grece avec sa famille, M. Koltashov a bien connu la vraie nature des forces de gauches grecques.

« Tout d'abord, la victoire de SYRIZA n'était pas inattendue ni pour les élites grecques, ni pour Bruxelles. On lui a donné la possibilité de gagner. En revanche, tous les années passées les leaders des « radicaux » tâchaient de prouver leur modération à leurs partenaires occidentaux. SYRIZA a promis à ses électeurs que les négociations avec Bruxelles donneraient la réduction considérable de l'austérité. Mais s'il s'agit de sortir le pays de la crise, il faut rompre avec la Troïka, mais pas négocier avec elle.
SYRIZA a absorbé beaucoup d'ex-membres de PASOK, le parti bien connu par sa participation aux mesures d'austérité en Grèce. SYRIZA a beaucoup de rhétorique radicale, mais vraiment c'est un parti très modéré. Va-t-il combattre avec les structures de l'UE et de FMI ? Oui, mais il s'agit d'une lutte très faible et prudente. Les électeurs attendent la rupture avec l'euro et le défaut — ça signifie, que la nouvelle onde de la crise va faire tomber le nouveau gouvernement de coalition avec sa politique faible et hésitante. Je crains que finalement SYRIZA va répéter la route de PASOK ».

Le commentaire de Vassily Koltashov est tiré de son article dans le journal Vzglyad et traduit de russe en français. L'utilisation de commentaire et de photo est vérifié par Vassily Koltashov.


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41 réactions à cet article    


  • jocelyne 28 janvier 2015 12:53

    essayez de rédiger votre cv en françé


    • Diogène diogène 28 janvier 2015 13:00

      Moi je ne sais pas ce que  Vassily Koltashov appelle l’« optimisme » !

      Montrez vos cartes, Monsieur SVP ?

      Et c’est quoi I’Institut de Mondialisation et des Mouvements Sociaux ?
      Un mouvement politique révolutionnaire ?
      Ça sent le faux nez tout ça !

      • César Castique César Castique 28 janvier 2015 13:01

        « Les résultats des élections parlementaires en Grèce ont provoqué un vrai éclat de l’optimisme parmi les ennemis de l’UE et sa politique d’austérité. » 

        C’est presque insultant de laisser entendre qu’il n’y a pas de gens qui sont capables de ne pas hisser leurs désirs au rang de réalités.

        « Le triomphe de SYRIZA était bien inattendu, et il a inspiré les millions de citoyens grecs et autres européens. »

        La victoire - et non le triomphe - de Syriza était annoncée par tous les sondages, et on ne saurait appeler triomphe, un vote à l’issue duquel un parti, ou une coalition de groupements, obtient 149 sièges sur les 300 que compte le parlement, en recueillant les voix de 36.3 % des électeurs.


        • nours77 nours77 28 janvier 2015 13:37

          Mouais, optimisme ça s arrange au sud (enfin on verra...) mais ça par en cacahuète au nord, foutu Europe !

          http://fr.sott.net/article/24639-Petit-coup-d-etat-entre-amis-en-Suede

          L optimisme en Grèce... soyer réaliste, plutôt.


          • Doume65 28 janvier 2015 15:08

            « ...les ennemis de l’UE et sa politique d’austérité. »

            Quel bel oxymore nous avons là !

            Si on est un ennemi de l’UE, on sera heureux de savoir que cette organisation se disloque. Or la politique d’austérité participa à cette dislocation. Donc, soit on est ennemi de l’UE soit ennemi de sa politique d’austérité, mais pas les deux.


            • Ivan Shegolev Ivan Shegolev 28 janvier 2015 20:35

              Quel rigolo, je ne vois point d’oxymore ! Peut-être, en France la situation est différente - mais en Pologne, en Roumanie, en Lettonie et finalement en Grèce - tous les territoires colonisés par Bruxelles, Berlin et, partiellement, Paris, l’UE ne signifie que l’austérité, les réformes anti-sociaux et ainsi de suite. Votre logique est pareille à celle de nos libéraux russes - ils croient qu’on a besoin de leur débarasser de M. Poutine, mais pas de la politique de néoliberalisme, dont Vladimir Poutine est un simple instrument.

              Pardonnez-moi, si j’ai manqué quelques accents - c’est assez difficile de les imprimer avec mon clavier.


            • Doume65 30 janvier 2015 19:33

              « Pardonnez-moi, si j’ai manqué quelques accents »

              Vous avez manqué beaucoup plus grave : de compréhension. Parce qu’après m’avoir traité de rigolo, vous dites la même chose. Sans le savoir vu que vous ne m’avez pas lu.

              Si vous comprenez que c’était avec humour que je m’exprimais, peut-être la lumière vous viendra-t-elle.


            • tf1Groupie 28 janvier 2015 15:13

              Vrai que les Greco-béats vont vite déchanter ; attendons juste que la mousse retombe.


              • Piotrek Piotrek 28 janvier 2015 15:34

                La victoire en soi ? Non

                J’ai vécu en Grèce et j’ai jamais trop collé à SYRIZA non plus, cependant plus les heures passent plus je change d’avis :

                - S’allier avec des souverainistes ? Brillantissime, il montre à l’Europe qu’il ne rigole pas qu’il vient pour négocier avec ses couilles, ratisse et rassemble les électeurs qui se sont enfermés dans le nationalisme ces 5 dernières années.
                - Ne pas oser prêter serment sous la bénédiction de l’église orthodoxe, très couillu aussi dans un pays ou la mention de la religion est obligatoire sur la carte d’identité. Message envoyé aux vaches sacrées en finesse, sans brutalité.
                - Choisir le gars du Minotaure Planétaire comme ministre de l’économie ? C’est prendre un gars qui connait le système et à une très bonne vue d’ensemble de l’arnaque mondialisée, et qui se fera pas bassiner par les banquier et les oligarques à coup de statistiques choisies.

                J’y croyais sincèrement pas non plus... bin j’ai changé d’avis et je commence à y croire ! Il reste un tas d’embuches et beaucoup de chemin à faire, mais ca commence vraiment fort


                • Ariane54 Ariane54 28 janvier 2015 17:18

                  Bonjour Piotrek,
                  J’espère que vous avez raison dans votre analyse de la situation. Pourtant, je ne peux m’empêcher de craindre que le peuple grec (et bien d’autres étranglés par la politique de l’Europe) attendent beaucoup de ces jeunes dirigeants... peut-être trop.
                  Je crois que je n’ai jamais souhaité me tromper comme aujourd’hui.
                  En tout cas, tous mes voeux accompagnent ce peuple martyr d’une politique européenne génocidaire !


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 janvier 2015 20:49

                  Piotreck
                  Des mesures symboliques, qui cachent le fait que la Grèce attend la dernière tranche de 7 milliards de prêts du FMI, pour boucler ses fins de mois.
                  Le gouvernement peut bien jouer les révolutionnaires, il est entièrement dépendant de la Troïka.


                  Sa marge de manoeuvre est nulle.
                  La seule chose qu’il peut faire, en vertu de l’article 50 du TFUE, c’est déposer un dossier de sortie de l’ UE à Bruxelles, ce qu’il ne veut pas du tout.

                  Je reconnais néanmoins que c’est un excellent communicant, un grand spécialiste de l’enfumage.
                  Il est allé montrer patte blanche au FMi et au département d’ Etat US. ce que personne ne dit.

                • Aldous Aldous 28 janvier 2015 22:39

                  En Grèce l’orthodoxie est plus qu’une religion, c’est une culture.


                  Israël est juif, la Grèce est chrétienne. Ca ne se discute même pas.

                • velosolex velosolex 29 janvier 2015 12:11

                  A vrai dire pas besoin d’être un général russe pour être dubitatif. 

                  Ce type ressemble à Chavez comme moi à Gina lollobrigida. 

                  Enfin on pourra jamais empêcher les gens de rêver, et les prisonniers de la grotte de Platon de voir les ombres qui les arrangent défiler sur le mur.
                   Ce soi disant gauchiste s’est allié avec un extrémiste de droite, qui s’est empiffré d’ailleurs sur le dos de l’europe (yatch and co) c’est sûr que ce type s’y connait en arnaque. 
                  C’est un peu comme si Mélanchon s’alliait avec bernard tapie.

                  Le projet de la grèce ?
                  Refuser de payer la dette et demander une nouvelle ligne de crédit. 
                  Bon c’est loufoque, mais ça fait croire à la révolution pour certains. 
                  Ca serait comique si ça ne faisaient pas rêver des pauvres gens c’est vrai, qui vont se trouver demain un peu plus désanchantés, le nez dans le ruisseau. 
                  une aubaine pour aube dorée

                • L'enfoiré L’enfoiré 28 janvier 2015 16:56

                  Bonjour Ivan,


                   Nouvel auteur sur ce site, donc. Bien.
                   Parler de la Grèce pour démarrer je pourrais. J’aime la Grèce et je connais ses problèmes.

                   Je me permets une entorse.
                   Il y a 3 ans, j’ai parlé de la Russie comme d’un pays à la mode.
                   Comme je n’y suis jamais allé, j’ai pris mes renseignements via un autre français qui réside en Russie, Alexandre Latsa.
                   Son site était rédigé en français à cette époque.
                   Aujourd’hui, c’est en russe uniquement.
                   J’ignore si mon billet de l’époque tient encore la route, puisque cette fois, je n’ai que les infos locales qui peuvent me renseigner sur l’état d’esprit de la Russie en fonction d’autres évènements tout aussi dans l’actualité. 

                  • Ivan Shegolev Ivan Shegolev 28 janvier 2015 21:30

                    Bounjour ! Merci pour votre réaction clémente.

                    Bien, j’ai pris le thème de Grece juste pour la première fois - car mon collegue Vassilly a fait un commentaire dans un journal Vzglyad, qui est assez populaire chez nous. J’ai trouve assez facile de le traduire. Puis, je vais faire des materiaux sur la situation en Russie et en Ukraine - d’ici j’ai quelque chose vraiment unique à vous présenter.

                    Si vous avez besoin de l’information pleine et véritable - moi et mes camarades francophones, vont la présenter regulièrement. Nous avons des bons informateurs dans presque tous les régions de la Russie, ainsi qu’en Ukraine (Donbass y compris). Peut-être mon francais n’est pas idéal, mais j’essai de mon mieux.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 29 janvier 2015 12:30

                    Bonjour Ivan, Merci pour votre réponse. Ce n’est pas une réaction clémente, mais intéressée. Votre français est excellent par rapport à ma connaissance du russe qui se limite à « Da » et encore je ne suis pas sûr de l’orthographe. 
                     J’ai toujours été intéressé par ce que je ne connais pas. Le pays le plus à l’est dans lequel je suis allé est la Roumanie et en plus, il y a longtemps. Là, j’ai pu ouvrir le bal des « gens biens » en connaissance de cause du moins à l’époque, dans « L’est dans tous ses états » et ma conclusion était ".Et si la Russie demandait, un jour, d’entrer dans l’Union européenne ? GazProm, cela vous rappelle certains problèmes d’approvisionnement ? Anti-américains, certains pays européens le sont. Alors pourquoi pas ? Un gros morceau à avaler, la Russie, ça, c’est sûr. Si pour la Turquie, c’est plus contestable, la Russie, elle, en fait bien partie de l’Europe géographiquement.
                      


                  • L'enfoiré L’enfoiré 28 janvier 2015 17:08

                    Au sujet de la Grèce, on place ses pions et on en démet d’autres en réduisant les effectifs.

                    Ca c’est pour montrer que l’exemple peut venir d’en haut.
                    Maintenant, faudra que ce qu’on réduit d’un côté, revienne d’un autre côté dans certaines poches.
                    C’est pas gagné, ni écrit sur facture.
                    Mais bon... 
                    L’espoir peut faire vivre, alors que l’austérité fait toujours dépérir. 


                    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 28 janvier 2015 17:59

                      Bravo pour cette dernière phrase. Une bonne formule vaut mieux qu’un long discours, et tout y est.
                      En tous cas j’ai suivi votre lien, moins de ministres, plus d’économies donc premiers chômeurs en plus au jour 2. L’ennemi, c’est les finances ?
                      L’article n’est finalement ni optimiste ni pessimiste... il prévoit seulement une catastrophe, si j’ai bien compris, en cas de demi-mesure ? Soit Ciriza met de l’eau dans son vin et continue à rembourser, soit elle envoie balader troikas et dette et là quelque chose pourrait commencer. Un gros bordel à payer cher à court terme, à mon avis.
                      Czifras mettra de l’eau dans son ouzo : y’a des fonctionnaires à payer fin février : il ne peut quand-même pas fermer tous les ministères.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 28 janvier 2015 18:55
                      Bonsoir Emmanuel,
                       J’ignore si vous savez lire le grec. Perso j’ai appris le grec ancien donc je peux le lire. 
                       Que dit-on de la Grèce
                      « la République hellénique, en grec ancien et katharévousa Ἑλλάς / Hellás, en grec démotique Ελλάδα / Elládha et Ελληνική Δημοκρατία / Ellinikí Dhimokratía »
                       Beaucoup de noms pour un petit pays.
                       Je retiendrai le premier dans sa traduction phonétique en français « Hélas ».
                       Oui, hélas, car c’est un pays qui a eu une histoire et un patrimoine hors du commun. 

                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 janvier 2015 20:51

                      Emmanuel,
                      Exact, il attend la dernière tranche des prêts du FMI de 7 milliards, pour boucler ses fins de mois.


                    • velosolex velosolex 29 janvier 2015 12:56

                      La Grèce est une vieille locomotive qui a prétendu être un TGV, afin de rentrer dans la compagnie des chemins de fer européens

                      Beaucoup d’employés, des chauffeurs de loco aux chefs de gare, les trains s’arrêtant dans chaque village. 

                      Plus beaucoup de charbon c’est vrai, et c’est un vrai malheur. 

                      Au large d’immenses tankers appartenant à des armateurs grecs pourraient lui donner un peu de coke, tant leurs soutes en regorgent. 
                      Mais on nous dit qu’il nous faut pas tout confondre.
                      Le clergé veut bien dire une prière ou deux, mais pas filer le denier du culte.

                      « L’europe l’europe l’europe ! ».....

                       Nous dit Tsipras avec des accents gaullien un peu mélanchontesques
                      C’est un beau chevalier à la Cervantès, écharpe rouge au vent.
                      Il cherche les moulins à fric dans la plaine européenne et est prêt nous dit ils à se suspendre aux ailes, à arrêter le système.

                      Bon dieu, c’est vrai
                      Qui veut vivre comme Diogène. 
                      On rêve maintenant au coffre fort, pas au tonneau !

                      Au pays d’Aristote et de Platon, qu’il est dur de se faire une raison !
                      On cherche les boucs émissaires, on en trouve plein en dehors des frontières. 
                      Dans ce pays pays, on passe son temps à se hisser sur la pointe des pieds !




                    • ykpaiha ykpaiha 28 janvier 2015 19:49

                      @ l’auteur

                      Добрый Вечер

                      Par reflexe pavlovien.

                      Leur a t’on intimé l’ordre de revoter ?
                      Leur a t’on opposé un groucho Marx de Goldman apres destitution ?
                      A t’on vu dans nos postes de réinformation quelconque tronche déconfite ?

                      Que nenni les memes bedeaux pilleurs de tronc , content d’eux memes applaudissent et se gargarisent de bons sentiments, avec a leur tete le sieur Mélanchtoux.

                      Alors non je ne suis pas optimiste quant a savoir la Grece sortie d’affaire ou prendre un virage a 180 °.

                      Dommage,l’espoir reste grand, les attentes encore plus.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 janvier 2015 20:56

                        Le seul espoir qui reste aux grecs, c’est la sortie de l’ UE.
                        Poutine est prêt à aider la Grèce, mais avec ce qui se passe en Ukraine, certainement pas en restant dans l’ UE & l" OTAN.


                        Ce serait un coin planté dans le flanc de l’ UE des banksters, du grand art !
                        La politique des Russes, spécialistes des échecs et de Sun Tzu, m’amuse toujours autant...
                        C’est autre chose que ces adeptes de jeux vidéos...

                        • JP94 28 janvier 2015 22:43

                          Pour ce qui est du français , il est réellement excellent : bravo ! 


                          Ensuite une remarque suite à certains commentaires : cet article n’est pas exactement le point de son auteur mais une traduction d’un analyste russe immédiatement après le résultat des élections : c’est donc un point de départ à comparer avec les réactions d’ici , donc en soi , intéressant ici . 

                          Selon moi , l’idée de proposer à des Français intéressés par le débat politique et la confrontation des idées , parce que ce débat est de façon éhontée totalement absent des chaînes privées et publiques françaises , est d’autant plus la bienvenue de la part d’un Russe engagé finalement dans la même perspective , que justement la Russie et les Russes sont aujourd’hui plus que jamais l’objet d’une campagne de dénigration systématique par tous les dirigeants occidentaux ... comme si le désaveu dont ils sont eux-mêmes l’objet de la part de leurs citoyens ( en France ) et sujets ( souvent en Europe : il reste des Révolutions à faire !! ) pouvait être dérivé vers un pays qui pourtant ne marque aucune hostilité envers la Nation française , ni les peuples européens .

                          En ce qui concerne la Grèce , c’est un point de vue qui se distingue de la dichotomie ici : à gauche , vive Tsipras ! A droite et au PS , attention au dangereux Tsipras ... et tant pis pour les Grecs ,présentés comme un peuple qui n’a que ce qu’il mérite ...

                          Or l’analyste russe - clairement progressiste - s ’interroge sur cette soi-disant dualité Syriza / pas Syriza . Syriza est d’abord une réponse négative du peuple grec au diktat européen .
                          Parmi celles et ceux qui ont voté Syriza , les motivations sont pour une part divergentes mais évolutives : si Syriza ne répond pas à l’attente du peuple grec , qui a déjà réfuté Pasok et ND , alors ce peuple , qui a montré qu’il ne se résignait jamais ( Résistance face au nazisme et à la dictature ) pourrait bien alors soit pousser Syriza plus à gauche , soit choisir une forme de résistance plus radicale . Car des réponses et des changements , il en attend . 
                          Le remboursement de cette dette bidon n’est que le prétexte des banquiers allemands pour asservir les Grecs et les autres nations . Que font ces banquiers à part spolier les peuples du produit de leur travail ? que produisent-ils ? c’est le travail qui crée la richesse , pas la spéculation ni l’exploitation .

                          Sinon , sur l’Ukraine et le peuple du Donbass , oui ce serait intéressant d’avoir des données et des analyses : on en trouve ça et là en allant les chercher ailleurs que dans la presse française .

                          Un livre est paru chez Delga sur ce coup d’Etat fasciste .( dir. Stephen Lendmann ) 
                          et puis une caravane circule en France ... et va arriver à Paris mais l’auteur en dira plus ... 

                          Si seulement cela pouvait susciter un vaste mouvement de solidarité pour les oubliés et villipendés du Donbass ! Il suffit , je pense qu’enfin les gens massvement sachent ce qui se passe là-bas , pas si loin ! 

                          • wesson wesson 28 janvier 2015 23:21

                            Bonsoir l’auteur,


                            mais P*tain qu’est-ce que vous avez tous à tirer sur Syriza alors que ça ne fait même pas une semaine qu’il vient d’arriver au pouvoir ! 

                            Comme beaucoup je suis très méfiant, ayant pleinement le souvenir des trahisons de la gauche - enfin disons de celle dont j’estime qu’elle peut s’en réclamer.

                            Mais je reste raisonnablement optimiste : Tsipras a mis en place des personnes étonnantes (son ministre des finances est une espèce de frederic Lordon local), et déjà les premières mesures sont largement au delà du symbole, et vont carrément à l’encontre du plan de la Troïka. Ils ont même fait enlever les barrières installées en 2010 devant le parlement, peut-être pour rappeler aux députés que ils ont le soutient d’un peuple.

                            Dans l’histoire de France des 120 dernières années, nous avons eu la vraie gauche au pouvoir pendant moins de 5 ans au total. Mais quelles années ce furent : par exemple, les 2 ans du front populaire ont totalement façonné la France sociale moderne, et 40 ans d’ultralibéralisme Européen n’est pas encore arrivé à effacer les acquis de ces 2 années là. De même à la fin de la 2ème guerre mondiale, ou la droite et ses supplétifs sociaux-démocrates n’ont rien pu faire pour empêcher la formation d’un gouvernement avec des communistes, et où là encore fut mis en place le programme du CNR, que toutes les organisations patronales ont essayé de détricoter depuis, sans y arriver totalement.

                            Alors pourquoi ne pas y croire pour une fois, et espérer que Tsipras soit de cette gauche là. Et si c’est bien le cas, certes, il se fera virer (ou flinguer) au bout de 2 ans, mais en ayant changé toute la règle du jeu, et les suivants ne pourront faire autrement que de la suivre.

                            Alors attendons un peu que les événements se passent, et ne jugeons pas à l’aune de nos préjugés.

                            • wesson wesson 29 janvier 2015 00:17

                              Mettons les choses au clair d’ailleurs. Voici donc ce que je peux lire ce soir sur Tsipras et la Grèce dans l’agrégateur de news Google : 



                              On est à même pas 2 jours de gouvernement, et déjà le mainstream média est passé en mode « Grece bashing »

                              A ce rythme là, c’est pas sûr que la Grèce soit encore dans l’Europe à la fin du mois.



                            • wesson wesson 29 janvier 2015 00:43

                              et juste pour rigoler un peu en se donnant une idée de l’ambiance, on peut lire cet article (en Allemand) du Spiegel, ou l’on apprends que lorsque Tsipras a pris possession de sa résidence officielle, son prédécesseur Samaras a fait couper l’électricité, l’internet, n’as pas donné les mots de passe du wifi, et est allé jusqu’à faire enlever le PQ et le savon des toilettes. 


                              La classe quoi !

                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 janvier 2015 10:22

                              Wesson,
                              Quand je lis les déclarations de Tsipras au Forum Ambrosetti, le Bilderberg italien, ou bien c’est un excellent comédien, ou bien il prend les Grecs pour des pigeons-moutons.


                            • velosolex velosolex 29 janvier 2015 12:29

                              wesson


                              La première visite de Tsipras a été pour le clergé ; à mon avis ça n’augure pas vraiment une révolution ; ce pays a tout de même la curiosité de ne faire pas payer d’impôt ni au clergé, ni aux armateurs. 
                              Rappelons que la flotte grecque est la première flotte commerciale du monde. Pas une paille quand même, rien à voir avec celle du Liechtenstein. 
                              Et que ses avoirs à l’étranger sont supérieurs à sa dette intérieure

                              Ce n’est pas vraiment un scoop de dire que la fraude fiscale est un sport national. 
                              30 contrôles encore l’an passé nous révèle le canard enchaîne.
                              Je suppose que certains trouveront que c’est énorme....

                              Mais ils ont juré de s’y mettre, nous on t’ils dit il y a .....5 ans , 10 ans.....
                              3 faillites d’état en un siècle.....Je me demande si certains ont eu la curiosité de regarder l’histoire de la grèce qui rappelle étrangement le scénario « d’un jour sans fin »

                              Le jeu de la Grèce tient des cartes truqués, et des capacités de chantage relative : Si vous suivez pas ma ligne de jeu, je fais pêter la banque, l’europe...Néanmoins, elle n’a pas les moyens de ses ambitions qui sont loin d’être révolutionnaires. 
                              - Supprimer la ligne de credit
                              - Contacter de nouveaux emprunts

                              Une nouvelle forme de capitalisme, qui lie bluff boursier avec népotisme et menaces. 
                              Mais a t’elle la taille de ses ambitions ?

                            • L'enfoiré L’enfoiré 29 janvier 2015 13:13

                              La classe, quoi..


                              Et oui, Wesson quand on arrive au bas de l’échelle, la technique de la terre brûlée est toujours adoptée.
                              Sadam, vous vous souvenez, je suis sûr, avait mis le feu au puits de pétrole avant de s’évaporer. 

                            • L'enfoiré L’enfoiré 29 janvier 2015 13:27

                              Wesson, 


                              J’ai été huit fois en Grèce depuis plus de 40 ans. 
                              La dernière en 2004, l’année des JO dans le Péloponnèse près d’Olympie..  
                              L’hôtel, beau, tout neuf, tellement neuf qu’il n’était pas prêt pour recevoir les touristes. 
                               Il y a beaucoup de choses à voir, si on aime l’histoire antique et les paysages. Les JO, la vitrine de la Grèce avait coûté énormément. Le pont qui surplombe la mer, je l’ai Ce fut aussi l’année pendant laquelle il y eut des incendies que les autorités via les pompiers n’ont presque pas pu contenir.
                              Le nouveau pont Rion-Antirion au-dessus du golfe de Corinthe, un prestige de plus que j’ai survolé.
                              Il faut avoir les moyens de sa politique et la politique de ses moyens. 
                              Comme je l’ai écrit plus haut, c’est par le tourisme que la Grèce peut elle-même remettre un peu plus à flot. Compter sur l’étranger, c’est souvent en échange de sacrifices. 

                            • Pyrathome Pyrathome 30 janvier 2015 11:58

                              Salut wesson,

                              Oui, je trouve ça complètement hallucinant, à peine élu tout le monde lui fait des procès d’intention comme les incantations des oracles de Delphes....
                              Il faut être patient et juger sur les actes, ça semble bien parti, mais attendons 6 mois/1 an avant de tirer des conclusions hâtives....C’est le moins que l’on puisse faire !!


                            • ETTORE ETTORE 29 janvier 2015 09:05

                              D’une façon ou d’une autre....

                              Soit la Grèce s’en sort sans l’Europe...... 
                              et là, la tentation pour d’autres pays de lui emboîter le pas sera grande.
                              Soit la Grèce ne s’en sort pas.....
                              et là, c’est la démonstration évidente que les états sont prisonniers d’un système financier carcéral.
                              ll existe sûrement des voies de traverse, on verras ! 
                              De toute façon, la Grèce restera toujours un laboratoire
                              et qui dit laboratoire, dit expérimentation
                              Triste d’être des cobayes.
                              Triste aussi de bénéficier tôt ou tard du même traitement

                              • L'enfoiré L’enfoiré 29 janvier 2015 13:35

                                En Grèce, il y avait encore des riches.

                                Demis Roussos est revenu dans l’actualité.
                                Le Paris Match de cette semaine le montre dans un luxe qui ferait baver n’importe qui chez ses compatriotes..
                                Et oui, il n’y a que les pauvres qui parlent le plus d’argent.
                                Ce n’est que lors de départs comme celui de Demis, que l’on montre l’inmontrable.
                                Le show-biz rapporte c’est évident.
                                Nana Mouskouri a vendu combien de disques ?


                              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 29 janvier 2015 10:01

                                Mon analyse peut être considérée comme une référence pour l’immédiat mais ausi pour le futur. Je n’ai pas pour habitude de me tromper, il suffit de voir aujourd’hui l’état de la république de Marianne qui depuis 2001 à aujourd’hui s’efforce de contourner mes analystes et mes conclusions !

                                En essayant d’exploiter mes écrits sans les publier, la France l’a eu dans le baba et ce n’est pas fini !


                                • Pyrathome Pyrathome 30 janvier 2015 12:00

                                  la France l’a eu dans le baba et ce n’est pas fini !
                                  .
                                  Ali baba et les CAC 40 voleurs ??


                                • Frabri 29 janvier 2015 11:58

                                  Avec l’alliance de Syriza et d’un parti d’extrême droite il n’y a pas de quoi être très optimiste pour l’avenir de la Grèce


                                  • franc 29 janvier 2015 12:22

                                    J’ ai appris avec surprise et crainte que Syrisa n’ a pas l’intention de nationaliser les banques et d’avoir par là la maitrise de l’émission de la monnaie , si je ne me trompe

                                    -

                                    or pour moi c’est là un critère absolu de qu’est un gouvernnment de la véritable gauche ou d’un vrai parti progressiste et d’un gouvernement qui veut réellement changer les choses et de mettre les financiers au pas et ne plus être à la botte des financiers .

                                    -

                                    Sans l’indépendance de l a bourse c’est à dire sans la maitrise de l’argent Tsipras sera pieds et poings liés devant les banquiers et financiers qui lui dicteront ses conditions de survie ,c’est ce qui semble se passer malheureusement ,il attend les décisions de la troïka et les 7 miliards du FMI

                                    -

                                    D’un autre côté peut -être qu’il ne peut pas faire autrement car la Grèce n’ a pas d’industries en propre et la puissance économique et militaire de la France pour pouvoir être indépendant ,il est obligé de faire profil bas devant l’EU et ses banques .Cependant il aurait pu choisir l’aide de la Russie par exemple, de plus avec la maitrise des banques nationalisées et l’émission de la monnaie il pourrait payer ses fonctionnaires et investir dans la relance économique par l’uagmentation du pouvoir d’achat

                                    -

                                    Ou alors c’est une tactique de sa part de ne pas s’attaquer de front les financiers du moins provisoirement de manière transitoire en comptant sur un certain compromis 

                                    -

                                    je ne sais pas qui va l’emporter ,Syrisa avec Tsipras ou les financiers avec l’UE ,j’espère que c’est Tsypras ,mais je crain le pire


                                    • velosolex velosolex 29 janvier 2015 12:35

                                      Dans la série un jour sans fin :


                                      Confronté à une grave crise économique et sociale, l’État se déclare en faillite en 1893. C’est la première faillite de son Histoire ; il en connaîtra une deuxième en 1932, pendant la Grande Récession mondiale.

                                      Les Européens perdent patience et proposent la création d’une banque centrale mixte qui contrôlerait la gestion de la dette. Athènes se couvre de barricades. Pas question que des étrangers viennent dicter leur loi au pays de Platon ! Le vieux Trikoupis, qui plaide pour une politique de rigueur, est renversé et le gouvernement se déclare en faillite en 1893, au grand dam de ses créanciers.

                                      En 1897, sa défaite face aux Turcs ne lui laisse plus le choix. Une Commission financière internationale (CFI) composée de représentants de toutes les grandes puissances s’installe à Athènes afin de contrôler les dépenses budgétaires, de la même façon qu’en 2010 la « troïka » UE-BCE-FMI. Jusqu’à sa dissolution en 1936, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle va maintenir l’État dans l’orthodoxie financière. 

                                      Le pays va pouvoir entamer sa modernisation (administration fiscale, infrastructures de transport, marine...) et l’armée elle-même va retrouver des couleurs qui lui permettront de prendre une éphémère revanche sur l’« ennemi héréditaire » (d’après Nicolas Bloudanis, Faillites grecques : une fatalité historique ?, Xerolas, 2010).


                                    • Zevengeur Zevengeur 30 janvier 2015 10:58

                                      Je pense qu’il ne faut pas condamner Syriza d’avance car aujourd’hui, ils sont seuls contre toute l’oligarchie européiste.

                                      Je crois qu’à ce stade, ils ont plus besoin de soutien que de critiques à priori.


                                      • zygzornifle zygzornifle 31 janvier 2015 18:01

                                        un analyste Russe qui n’est pas en prison ?? comme c’est étrange .....

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