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Accueil du site > Actualités > Europe > Zone euro : capitulation ou explosion ?

Zone euro : capitulation ou explosion ?

On sait peut-être depuis cette nuit si la nouvelle réunion de l’Eurogroupe, débutée hier après-midi, a abouti à un accord sur la situation de la Grèce. Mais le bras de fer entre capitales européennes a été tellement tendu qu’il semble aujourd’hui qu’il n’y aura pas de compromis.

Coup de poker de Berlin ?
 
Comme le dit Romaric Godin, les négociations semblent aller dans le sens de Berlin. Lundi, le gouvernement grec a accepté des points qui semblent contradictoires avec son programme même si Sapir souligne que cela est plus compliqué. Sous conditions, Athènes a accepté de reconnaître les engagements passés et in fine les contrôles de la troïka et renoncer « à toute action unilatérale qui pourrait remettre en cause les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière  ». Tout ceci semble contradictoire avec les premières mesures prises juste après les élections (hausse du SMIC, fin des privatisations et embauche de fonctionnaires). Alexis Tsipras a-t-il capitulé devant Berlin ?
 
Sur la même longueur d’onde que Jacques Sapir, Romaric Godin, qui couvre les négociations pour la Tribune, émet l’hypothèse que « les Grecs aient cédé pour mieux montré l’intransigeance allemande et pouvoir refuser toute responsabilité en cas d’aggravation de la crise  ». D’ailleurs, comme on le pressent depuis quelques temps, c’est Berlin qui semble aux commandes aujourd’hui. Le même journaliste soutient que l’Allemagne est sans doute dans une logique politique, déterminée à faire un exemple pour « vider le programme politique de Syriza ». Ainsi, les pays membres n’auraient d’autres choix que d’accepter les conditions allemandes, ou partir, sans possibilité de compromis.
 
Trois issues pour une crise

Si on suppose, comme Romaric Godin, qu’Athènes craint davantage le Grexit que l’Eurogroupe (ce que pourraient indiquer les déclarations de VGE, qui s’y est déclaré favorable), la première issue possible pourrait alors être une reddition de Syriza aux conditions allemandes. Bien sûr, il y aura des petites concessions pour essayer d’assurer la survie du nouveau gouvernement. Mais une telle issue poserait deux problèmes : la stabilité politique de la Grèce ne pourrait pas être assurée, le peuple et quelques députés pouvant se désolidariser devant une telle reddition. Ensuite, cette nouvelle victoire de Berlin pourrait être une victoire à la Pyrrhus, sapant à terme une Union beaucoup trop inégale.

L’autre option serait un blocage complet, la Grèce refusant d’aller plus loin alors que l’Allemagne jugerait les concessions de lundi toujours insuffisantes, poussant Athènes, à défaut d’accepter son diktat, de voler de ses propres ailes en dehors de la zone euro, avec le concours financier de qui le souhaite, Russie ou Chine. Après tout, Berlin pourrait juger qu’il n’est pas acceptable de participer à la zone euro si les pays membres ne suivent pas ses règles. Alexis Tsipras serait contraint de quitter la zone euro, contre sa volonté déclarée. Mais après le départ de la Grèce, il y a fort à parier que la spéculation se déchainerait contre les autres pays en difficulté de la zone, dans un prélude possible à son démontage.
 
Les conséquences ultimes d’une absence d’accord font que, si Syriza refuse d’aller plus loin, il n’est pas impossible, sous la pression des autres pays de la zone, que l’Allemagne cède finalement aux dernières conditions grecques. Après tout, Athènes a fait des efforts et Berlin pourrait préférer ne pas être vu comme le responsable de l’explosion de la monnaie unique. Angela Merkel pourrait alors jouer au gentil policier, avec son ministre des finances comme le méchant, pour arracher encore quelques concessions et obtenir un accord politiquement vendable dans son pays, qui ne donne donc pas l’impression qu’elle cèderait trop aux cigales du Sud financées par les fourmis travailleuses du Nord.
 
Quelle que soit l’issue de cette nouvelle crise, elle démontre de facto que la zone euro est une construction instable, outre le fait d’être volontiers antisocial et antidémocratique. Un accord ne semblerait être qu’une étape de plus avant le démontage de cette construction si dysfonctionnelle qui attise les tensions.

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45 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 21 février 2015 10:47

    La Grèce se met à genoux...point barre..

    Ce n’était que de la fumisterie du bouffon au pouvoir...Un nouveau clown est né..il compte faire un duo avec celui d’Italie...


    • Le p’tit Charles 21 février 2015 13:31

      @Le p’tit Charles....C’est écrit dans tous les médias...Hollande se félicite même de l’accord... !


    • Alibaba007 Alibaba007 22 février 2015 10:58

      @Le p’tit Charles

      Hahaha très fort ton nouvel avatar, il ne lui manque que la moustache à notre Joe Dalton national et sa kippa.

      En tout cas, j’ai bien ri. 

      Merci

      (désolé pour l’apparté hors-sujet) smiley

    • BA 21 février 2015 10:57

      Chiffres Eurostat publiés le jeudi 22 janvier 2015 :


      Dette publique de la Grèce : 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.

      En clair : la Grèce est en faillite.

      Or que lisons-nous aujourd’hui ?

      « L’autre élément important, c’est que la BCE, puisqu’un accord a été trouvé, va pouvoir réintroduire la dérogation qui permettait aux banques grecques de se refinancer normalement à son guichet en utilisant les dettes d’Etat comme collatéraux, autrement dit comme garantie. Ceci permettra, in fine, à l’Etat de financer une partie de ses besoins par l’émission de bons à court terme. »

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150220trib73620a4fa/accord-sur-la-grece-a-l-eurogroupe-sur-un-financement-de-quatre-mois.html

      Dans les quatre mois qui viennent, voici ce qui va se passer :

      1- La Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.

      2- La Grèce va quand même continuer à émettre des obligations d’État.

      3- Les banques grecques vont quand même acheter ces obligations d’État.

      4- Ensuite, les banques grecques vont refourguer ces obligations d’État à la BCE comme collatéraux.

      5- La BCE va quand même accepter ces obligations pourries, et elle va quand même continuer à prêter des milliards d’euros aux banques grecques.

      6- La Grèce va continuer à se surendetter. De toute façon, elle ne remboursera pas sa dette.

      7- En Grèce, les européistes vont continuer à empiler des caisses de dynamite par-dessus les caisses de dynamite déjà existantes.

      Encore quatre mois à empiler des caisses de dynamite supplémentaires.

      Encore quatre mois de fuite en avant.


      • Dom66 Dom66 21 février 2015 18:42

        @BA

        De toutes façons ce sont toujours les petits qui douillent.

         Ce qui va se passer.

        La Grèce ne remboursera jamais sa dette, IMPOSSIBLE, il faut être zozo pour le croire ;

        Alors qui va payer ? Devinez !


      • velosolex velosolex 21 février 2015 19:16

        @BA
        Vous avez bien résumer la situation. Le pari de la Grèce est ce que ça puisse durer le plus longtemps possible. Elle pense que plus l’endettement est considérable, moins on pourra la mettre devant le fait.


        Malgré tout Tsipras s’est aperçu que le chantage à la faillite de l’Europe en cas de sortie de la Grèce ne marche pas autant qu’il l’escomptait.

         On louvoie donc en attendant des jours meilleurs, acceptant un compromis avec l’Europe, mais persuadant les grecs qu’ils ne renonceront pas à leur programme. 

        Quoi on pense de cela, nous sommes donc dans la folie et l’ambivalence ; je pense malgré tout que l principal actuellement pour les dirigeants grecs est de garder une posture crédible auprès du peuple de s’exonérer de toue responsabilité. La faute demain comme hier aux autres, à l’Europe, à la troïka.
        Et de laisser les grecs diaboliser l’Europe plutôt que leurs dirigeants ; on les comprend bien, c’est bien plus pratique.
        Nous sommes dans le jeu, l’esquisse, et la manipulation, avec la banque qui continue à donner des jetons à des joueurs qui ont fait faillite, qui jurent qu’ils vont se refaire, et puis d’abord qu’on les a installé de force à la table de jeu. 

        Au large, les supertankers passent. 
        Ce sont ceux des armateurs.
         ils font beaucoup moins de bruit.

      • velosolex velosolex 21 février 2015 19:20

        @Dom66

        @Dom66

        Mais si, ils rembourseront : Mais à hauteur d’un euro quand on prêtera deux. 
        Un truc qui ressemble étonnamment à la pyramide de Ponzi 

      • alinea alinea 22 février 2015 21:08

        @velosolex
        Moi qui n’y connais rien en finance, je ne vois pas ça !
        Je vois que Tsipras est là pour remonter son pays ; il y a plus un rond dans les caisses ; il ne peut pas jouer les purs. Il accepte un peu de fric pour survivre, le temps de mettre en place son programme, un, de rentrées d’impôts, deux, de relance économique en payant ses fonctionnaires, en en embauchant même.
        Les Grecs savent qu’ils vont en baver, mais il faut un minimum d’air en réserve pour la période d’apnée.
        Après il refuse les aides et tout le toutim et reste fidèle à ce pour quoi il est élu, et ce pourquoi 80% des Grecs le soutiennent !!
        Le temps de se retourner quoi ! Normal, l’UE l’a ruinée, on tire encore un peu pour s’en sortir. Je ferais pareil !!
        Ah oui, j’oubliais, il y a un ministre exprès pour la corruption ; flinguer la corruption. Et qui corrompt ?
        Devinez !! En un, Siemens, en deux et trois, l’Allemagne et la France avec leurs ventes d’armes !
        Il a du boulot le type, alors dire qu’il se couche ou qu’il tire sur la corde pour garder les doigts de pieds en éventail, c’est de la pure diffamation !!


      • dixneuf 21 février 2015 11:26

        Avant la création il y a eu beaucoup de discussions et beaucoup aussi de confusion entre monaie unique et monnaie commune. Baladur proposait une monnaie commune. D’autant qu’elle existait déjà : l’écu. Il suffisait de la rendre utilisable. 

        Baladur proposait également une Europe concentrique, les nations s’y intégrant progressivement.
        Sages propositions. 

        • JMBerniolles 21 février 2015 13:49

          Si la Grèce avait complètement cédé il n’y aurait pas un accord de 4 mois.Durée qui marque bien un problème en suspend que l’on se donne le temps de résoudre.


          Dans l’accord d’hier, concrètement l’UE endosse le futur défaut de paiement de la Grèce de mars prochain.

          Contre quoi ? La Grèce doit proposer elle-même des réformes et le répit lui permet de mettre en oeuvre des mesures sociales. Est ce qu’elle va s’étrangler elle-même
          Comment lutter contre la fraude fiscale en restant dans l’Euro avec des transferts de capitaux libres.. ?

          La vérité est que l’Allemagne veut vraiment virer la Grèce de l’Eurozone mais que cela provoque la panique en France et dans les pays latins de l’Eurozone au moins. 

          La seule question est : Est ce que la Grèce va imprimer des Drachmes et s’organiser pour sortir de l’Euro ? Ce qu’elle devrait faire. Mais j’en doute.
          Je crois plutôt que l’Allemagne va arriver à ses fins à moyen terme.
          Pour la Grèce cela reviendra à sortir de l’euro dans de mauvaises conditions.
           

          • colza 23 février 2015 10:35

            @JMBerniolles
            Quatre mois, c’est peut être juste ce qu’il faut pour que Tsipras prépare la sortie de la Grèce de l’Euro tout en démontrant que c’est la faute de l’Allemagne et de l’UE, parce que leurs « remèdes » ne marchent décidément pas.


          • elpepe elpepe 21 février 2015 15:21

            personne n’ a vraiment pose de l’argent sur la table, et les signatures n’ont aucune valeur, Mr Varoufakis a eu l’honnête d’annoncer la règle du jeu au départ, (la Grèce fait tous les 20 ans bankruptcy avec défaut de paiement, ils sont donc très prévisible et transparent en final)
            C’est du poker menteur, les mises sont faibles, on ne peut rien en conclure so far, mon avis tout le monde essaye de gagner du tps avant le grand saut.


            • velosolex velosolex 21 février 2015 19:37

              @elpepe


              Je pense qu’assez rapidement la Grèce maintenant va être rattrapé par le principe de réalité.

              Et d’ailleurs les dirigeants, je pense le savent pertinemment bien.. 
              N’importe quel joueur de casino qui n’a pas un sous sur son compte en banque sait qu’à une moment donné il vaut mieux pour lui s’éclipser par la fenêtre des wc.

              L’argent emprunté ne sera jamais remboursé, alors autant continuer autant longtemps que ça marche. 
              C’est toujours quelques milliards d’euros de pris. 
              « Oui oui patron ! Mettez moi ça sur l’ardoise... »

              Tant que ça tient au bluff, ça tient....

              Quand ils seront virés de l’Europe, ils refuseront bien sûr de rembourser la dette :
               Les prétextes sont légions. Vous les connaissez déjà. 
              Peut être qu’ils demanderont des indemnités pour injures graves et discrimination. 

              Après ça, on repartira avec la drachme, comme au bon vieux temps, en offrant des facilités bancaires aux entreprises, aux pays, mieux encore qu’en Irlande, tentant de rafler la mise en inventant de nouvelles règles à la table de jeu. 
              S’offrir comme tête de pont aux chinois, aux russes !

              Bref, de faire au niveau de son économie ce qu’elle a fait après guerre avec sa marine de commerce, en en faisant la première au monde, en inventant les pavillons des complaisance, le dumping, la délocalisation, les montages foireux, qui vont avec.

              Bien sûr la drachne ne vaudra plus que dalle, au début, mais la Grèce n’aura plus de compte à rendre à personne, si ce n’est avec ceux avec qui elle voudra faire affaire. 

              Peut être qu’on appellera ça un miracle économique.


            • elpepe elpepe 21 février 2015 21:51

              @velosolex
              oui vous avez pas tord, donc vous devriez avoir raison
              Je me demandais seulement si la stratégie de vendre le pays comme ses infras, compagnies électriques, aéroports, ports, parking, autoroutes relèvent de la même stratégie,
              Cad, que la Grèce peut faire du chantage a la nationalisation de ce qu’elle a déjà vendu.
              D’ailleurs, le gouvernement Français a accéléré la vente de notre patrimoine, et semble procèder de la même logique. C’est similaire au too big to fail, si je fais faillite, tu fais faillite car tu es proprietaire du pays.
              En tout cas cela ne présage rien de bon pour le petit peuple , on va devoir ramer encore plus pour rembourser et payer tous ces conards, bon a quand la révolution alors ?
              Bien a vous


            • colza 23 février 2015 10:40

              @velosolex
              Parce que vous appelez ce qui se passe en ce moment en Grèce « un miracle économique » ? Ou bien le miracle, c’est pas pour les Grecs, mais pour les banques qui ramassent la mise.

              En sortant de l’Euro et de l’UE, la Grèce ramera évidemment, mais ça durera moins longtemps que la galère à perpète que lui promet son maintien dans l’UE.

            • logan 21 février 2015 15:43

              Tout ceci ne semble contradictoire que quand on n’a à l’esprit que l’idéologie néo libérale et que l’on exclu d’office le fait que des mesures sociales puissent participer à la prospérité économique.

              Ces accords sont une victoire pour le gouvernement grec qui obtient ainsi l’aide qui va lui permettre de passer la prochaine échéance de sa dette et ainsi de gagner du temps, de précieux mois, pour pouvoir mettre en place ses politiques.

              L’accord en lui-même ne sert aux uns et aux autres qu’à préserver les apparences, car il n’engage ni d’un côté ni de l’autre sur un quelconque fond, mais on comprend deux choses primordiales.

              1) Contrairement à ce qu’ils ont aboyé ces derniers jours, avec leur apparente fermeté, les gouvernements européens ne sont pas prêts à accepter un défaut de la Grèce.
              2) Le compromis signé laisse le choix des politiques à mener à l’entière initiative du gouvernement grec, bien que le gouvernement grec par compromis accepte de rester sous surveillance des créanciers. C’est clairement un abandon du principe de la Troïka qui non seulement imposait les politiques à mener ( via les memorandums ) mais aussi mettait sous la tutelle de technocrates le gouvernement grec. Ici la surveillance n’engage absolument à rien de semblable.

              C’est clairement une victoire du gouvernement grec qui le met désormais en position de force.

              L’engagement à ne pas prendre de décisions unilatérales est clairement anecdotique et diplomatique, car comme ils l’ont démontré ils ont très bien joué le collectif tout en restant sur leurs positions et en obtenant ce qu’ils voulaient.
              L’engagement à ne pas prendre des mesures qui mettraient en périls les finances du pays est là encore une formule générale qui peut très bien signifier politiques d’austérité dans l’esprit des uns et politiques de relance dans l’esprit des autres, en l’occurrence cela a toujours été le discours de Syriza pour se défendre des attaques et des arguments de leurs opposants, leurs politiques non seulement vont mettre fin à la crise sociale, mais elles vont améliorer la prospérité et donc aussi les finances du pays.

              Ce sont deux visions des choses qui s’opposent, l’austérité ayant prouvé les méfaits qu’elle entrainait et qu’elle ne resolvait rien dutout. Et ces accords n’ont rien tranché. Le gouvernement grec a gagné du temps. Et c’est toute la pression des gouvernements européens et de la BCE qui a échoué.


              • SEPH SEPH 21 février 2015 16:41

                La seule solution pour la Grèce est une sortie de l’euro préparée, afin de rebondir dans les meilleures conditions.

                La grosse Mère-kel qui a fricoté avec l’extrême droite allemande, veut imposer à la Grèce les pires contraintes pour éradiquer en Europe toute solution alternative au capitalisme financier.

                La Grèce doit donc quitter l’Otan et changer radicalement ses alliances pour s’émanciper. Le vent d’Est souffle de plus en plus fort, c’est une occasion pour les grecs a ne pas rater.


                • doctorix, complotiste doctorix 21 février 2015 16:58

                  Au delà de tous ces européistes qui bavassent et qui brassent de l’air, il y a un homme qui réfléchit avant de parler, et fait toujours ce qu’il dit, je n’ai pas besoin de le nommer.

                  Quand le fruit sera mur, c’est lui qui volera au secours de la Grèce et fera un bras d’honneur à l’Europe, comme il l’a fait en Syrie, en Crimée, dans le Dombass et à Donetsk.
                  Et quand il aura fait ce qu’il aura décidé, tout le monde s’écrasera.
                  C’est le propre des grands hommes d’Etat, surtout quand ils sont face à des larves.
                  Nous en avons peu connu depuis de Gaulle, mais celui-là marquera l’Histoire.

                  • jmdest62 jmdest62 22 février 2015 12:26

                    @doctorix

                    Assez d’accord avec vous....
                    Les grecs ont maintenant 4 mois devant eux pour se tourner vers la Russie .

                    Pour info : Athènes - Bruxelles = 2821 Km ....Athènes - Moscou = 2235 km

                    @+


                  • doctorix, complotiste doctorix 23 février 2015 00:38

                    @jmdest62
                    Qui d’autre que Tsipras s’est opposé en Europe aux sanctions contre la Russie ?

                    Je suis convaincu que Poutine et Tsipras ont déjà mis au point leur stratégie, mais nous n’en saurons rien avant l’échéance, tout comme la prise de la Crimée sans effusion de sang a sidéré tout le monde.
                    L’occident ne produit que de grandes gueules aujourd’hui, et John Kerry en est le prototype : et quand on parle trop, on dit n’importe quoi, et on passe à juste titre pour un pitre.
                    Poutine se tait, mais il agit en finesse, et après mûre réflexion, en joueur d’échecs solide.
                    Et quand il a parlé, on peut tirer le rideau, la messe est dite.
                    Ainsi, ces quatre mois gagnés sont probablement un élément clé de la stratégie gréco-russe.

                  • lsga lsga 23 février 2015 01:14

                    la Grèce et la Russie ont ceci de commun que toutes les deux n’ont aucunes structures économiques solides. Leurs oligarchies se contentent de laisser TOTAL et BP exploiter leur pétrole et leur verser quelques milliards en échange. 

                     
                    De la même manière que Chavez proposait d’aider les plus pauvres aux USA pour les narguer, Poutine aurait pu proposer de prendre à charge la Grèce financièrement pour narguer l’europe.
                     
                    Mais, avec les sanctions européennes et la baisse des prix du pétrole, la Russie est à genoux. La caste moyenne grecque n’a plus à attendre d’aide de cet Impérialisme là. 

                  • devphil30 devphil30 23 février 2015 07:04

                    Je suis assez d’accord avec vous.

                    La Grèce avait besoin de temporiser face à ses échéances.
                    Rien ne pouvait être fait et mis en œuvre dans la précipitation.

                    4 mois de répit laisse le temps de voir venir et de finaliser un accord avec la Russie et d’envisager une sortie de l’Euro.

                    J’espère que c’est la stratégie de Tsipras sinon c’est la fin de tout espoir en Europe de voir le diktat de Bruxelles et l’austérité grandissante cesser.

                    Un retournement complet de l’Europe vers la Russie en terme d’alliance , de finance , d’échanges ça laisserait seul le marionnettiste de l’autre coté de l’atlantique face à ses déficits.

                    Philippe 


                  • lsga lsga 23 février 2015 16:14

                    @devphil30
                    les déficits sont le produit naturel du Capitalisme, rien à voir avec un côté ou l’autre de l’atlantique. 


                  • devphil30 devphil30 25 février 2015 06:41

                    @lsga

                    Donc le capitalisme n’est pas bon

                    Voyez l’endettement de la Russie , ridiculement faible comparé à l’asphyxie financière des champions du capitalisme.On se demande pourquoi ceux qui sont au bord du gouffre financier et détenant la monnaie mondiale sont ils aussi va t’en guerre ....

                    Philppe 


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 21 février 2015 17:07

                    C’est un chantage même pas déguisé  ; la Grèce sait qu’elle ne remboursera jamais ses dettes et sait qu’elle n’a rien à perdre ayant déjà perdu l’essentiel à savoir qu’elle ne pourra plus jamais se relever après des décennies de corruption et de détournement !

                    Soit l’Europe accepte ce que dicte la Grèce, ainsi les peuples embrigadés payeront eux-même la mauvaise gouvernance, l’oisiveté et la corruption grecque qui a conduit ce pays à la faillite ; soit l’Europe refuse et abandonne son « soutien » et dans ce cas la Grèce continuera à hanter la Maison de Bruxelles jusqu’à ...

                    Tout système comporte en lui même la cause de sa destruction :
                    Une caricature en vaut une autre.


                    • zygzornifle zygzornifle 21 février 2015 18:02

                      explosion ? plutôt implosion ....


                      • tf1Groupie 21 février 2015 18:36

                        Oui, oui l’Euro va exploser, demain ... ou après-demain ... ou un autre jour.

                        ça donnera encore l’occasion à DLR, UPR et autres de nous faire tout un tas d’articles réjouissants où ils étalent leurs inégalables talents d’analystes.

                        Pour l’instant personne n’a gagné ou perdu et le résultat final n’est connu de personne, ce qui nous donne l’occasion de nous perdre (c’est le cas de dire) en conjectures.


                        • doctorix, complotiste doctorix 21 février 2015 19:16

                          @tf1Groupie

                          Le TAFTA va planter le dernier clou du cercueil, ne le voyez-vous pas ?
                          Aimez-vous vos chaînes à ce point ?

                        • tf1Groupie 22 février 2015 01:18

                          @doctorix

                          c’est vrai que vous êtes un visionnaire


                        • doctorix, complotiste doctorix 22 février 2015 10:27

                          @tf1Groupie
                          Pas du tout visionnaire, mais j’ai juste l’esprit de synthèse.

                          C’est comme ces jeux pour enfants, avec des points numérotés, qui semblent n’avoir aucun sens, mais qu’il suffit de relier entre eux pour voir le dessin (ici le dessein) final.
                          Pour vous donner à réfléchir, je vous présente les fresques apocalyptiques qui décorent la Bank of América à Charlotte, en Caroline du Nord. 
                          Vous les rapprocherez de celles de l’aéroport de Denver : 
                          http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-fresques-macabres-de-l-aeroport-de-Denver-22697.html
                          Ensuite, vous prenez un crayon et vous reliez les points.
                          Et ne me reprochez pas le choix du site, je l’ai pris au hasard et il se trouve que c’est le plus complet sur le sujet.
                          Est-ce que je peux espérer ouvrir enfin vos yeux ? Ou n’avez-vous juste pas envie de voir (cécité psychique, on dit dans mon jargon) ?

                        • doctorix, complotiste doctorix 22 février 2015 11:06

                          Ensuite amusez-vous à consulter ce jeu de cartes, édité en 1995.

                          Toutes les cartes révèlent un aspect du plan mondial.
                          Mais deux d’entre elles montrent clairement l’attaque des twin-towers et du Pentagone.
                          Six ans avant qu’elle n’ait lieu.
                          D’autres points sont soulevés, comme contrôle du climat et guerre climatique, tremblements de terre provoqués, crash financiers sur mesure, etc : c’est une mine, et qui a 20 ans :
                          http://www.nouvelordremondial.cc/2010/03/31/illuminati-new-world-order-inwo-jeu-de-carte-par-steve-jackson/
                          Enfin, le NWO est tellement puissant et sur de lui qu’il produit ses plans au grand jour, sans crainte et avec une rare arrogance. L’air de dire : ils sont tellement bêtes que même si on leur explique tout, ils refuseront de comprendre.
                          Visiblement ils ont raison.

                        • doctorix, complotiste doctorix 22 février 2015 11:28

                          Correction :

                          Illuminati a reçu l’Origins Award 1982 en tant que « meilleur jeu de plateau de science fiction »1.
                          Le jeu a donc au moins 33 ans. Mais peut-être a-t-il été modifié en 1995 ? Apparemment pas après 2001.
                          Nostradamus peut aller se rhabiller...

                        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 22 février 2015 11:12

                          Le fait que le bavardage s’éternise, cela veut dire que l’Europe a déjà capitulé devant le chantage grec. Il ne faut pas pour autant espérer voir le bout du tunnel ; cette situation peut s’eterniser et rendre encore plus monotone le cirque de Bruxelles !


                          • JMBerniolles 22 février 2015 12:11

                            Syriza se trompe complètement d’époque (comme le Front de gauche et autres )



                            Au temps du capitalisme industriel, il était possible de faire reculer le système et d’obtenir de lui des avantages en termes de salaires et sur le plan social.
                            Il y avait des possibilités de relance économique par la consommation.... la production était encore le centre des mécanismesd’exploitation..

                            Aujourd’hui nous sommes sous le joug d’un capitalisme financier qui ne se trouve ni dans les pays, ni dans la culture... Une sorte de pouvoir supérieur occulte. 
                            Les prêts des marchés financiers aux états, collectivités locales, particuliers mais aussi pour les entreprises, les artisans .. sont au coeur de l’exploitation du capitalisme d’aujourd’hui. Qui d’ailleurs prend la forme d’une véritable domination des individus dans un monde orwellien.

                            Ce que demande Syriza, en gros l’annulation de la dette grecque, revient donc à une mise en cause profonde du système dominant. Ce que le système, par la voix de ses représentants, ne peut évidemment admettre.

                            D’un autre côté le système est en bout de course. La Grèce ne peut plus satisfaire les exigences du système. Elle est dans une phase de défaut de paiement plus grave que la précédente.

                            L’accord concédé par la Grèce tient compte de cela. Le système encaisse le défaut de paiement de mars 2015 mais maintient ses exigences qui correspondent à un véritable dépeçage de la Grèce.

                            Comme ce pays est exsangue, la solution pour le système, formulée par l’Allemagne son pilier en Europe, est l’exclusion de la Grèce de l’Eurozone. 

                            Il est clair que la Grèce devrait sortir elle-même de l’Euro avant de se faire virer dans l’impréparation, c’est à dire avec des conséquences pratiques terribles pour le peuple grec.


                            • logan 22 février 2015 14:57

                              @JMBerniolles
                              Comme l’ont démontré tous les précédents comme l’Argentine, vous surestimez le pouvoir de la « finance ». Le vrai pouvoir il est bel et bien politique, et si la « finance » a du pouvoir c’est bien parce qu’ils ont leurs serviteurs politiques qui défendent leurs intérêts, et nombre de ces serviteurs obtiennent leurs pouvoirs politiques par les élections, il y a donc des électeurs comme vous et mois qui leur donnent ce pouvoir, sans eux ils n’auraient rien.
                              En l’occurrence la restructuration des dettes est tout à fait possible et la preuve il y a déjà eu une restructuration il y a 2 ans de la dette grecque.
                              Ce sont vos croyances qui sont erronées.


                            • JMBerniolles 22 février 2015 16:59

                              @logan
                              Vous voyez bien que le gouvernement grec est incapable de dire stop à la finance.


                              En cédant aux Banques privées le pouvoir de créer de la monnaie, notamment avec les prêts, puis en les laissant développer une ingénierie financière sans filet, ainsi qu’une spéculation tout azimut, les hommes politiques ont abdiqué de leur pouvoir. 

                              Ce à quoi vous faites allusion est déjà un défaut de paiement de la Grèce, en 2012 je crois, qui a fait l’objet d’une manipulation de refinancement des Banques par le secteur public. 

                              Comme la Grèce est à bout, nous sommes à nouveau devant un défaut de paiement, celui à venir de mars et il doit y en avoir un autre en juin prochain.

                              Nous avons des politiciens professionnels incompétents, obnubilés par la conservation de leurs avantages... alors peut-être que la meilleure position est l’abstention. 




                            • Samson Samson 22 février 2015 14:59

                              Ne ratez pas le meilleur !

                              Jje suis tombé sur cette info, quasi surréaliste mais datée d’hier, et dont je ne trouve nulle trace tant sur les sites du Monde que de Libé :

                              http://www.lalibre.be/actu/international/valls-l-austerite-pour-l-austerite-conduit-a-la-montee-des-populismes-54e8b69335701001a1db5132

                              Un florilège où les lieux communs le disputent à la mauvaise foi : plutôt gonflé !

                              Ai-je mal cherché ou, saisis d’une louable délicatesse, nos braves journaleux préfèrent-t-ils pudiquement jeter le voile et s’abstenir de relayer la panique qui gagne les rangs $ociali$tes et $ociaux-démocrates €uropéens ? 



                              • jaja jaja 22 février 2015 16:19

                                Manolis Glezos député européen de Syriza est beaucoup moins optimiste que certains sur ce site qui pensent positive une capitulation en rase campagne des nouveaux dirigeants grecs... C’est maintenant aux travailleurs de Grèce de se lever pour refuser ce recul de Syriza...
                                Il aurait fallu, dans un premier temps, annuler la dette et socialiser les grandes entreprises et les banques... On aura compris que ce n’est pas , hélas, la voie choisie par Syriza.... En dehors de ça tout le reste ne peut être qu’enfumage....
                                Encore une fois les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient...

                                « Glezos : Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion »

                                Par un article qu’il signe depuis Bruxelles où il se trouve, le député européen SYRIZA, Manolis Glezos, critique de manière particulièrement acerbe les manœuvres gouvernementales.

                                "Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure", écrit le cadre historique de la Gauche qui apparaît déçu des derniers développements entre la Grèce et ses créanciers.

                                "Plus d’un mois est passé et la promesse n’est toujours pas transformée en acte. Dommage et encore dommage. Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner pour avoir contribué à cette illusion", écrit-il en invitant les amis de SYRIZA à participer dans les plus brefs délais à un dialogue sur le parcours du parti et les manœuvres en cause.

                                L’article de Manolis Glezos a été publié aujourd’hui sur le site du Mouvement ‘Citoyens Actifs’  :

                                Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.

                                L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.

                                Il a voté pour ce que SYRIZA avait promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque.

                                Nous abolissons les mémorandums et la troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.

                                Au lendemain des élections, d’une seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.

                                Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte.

                                Dommage et encore dommage.

                                Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.

                                Mais, avant que le mal ne progresse.

                                Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.

                                Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation.

                                D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté.

                                Mais, même si nous acceptions cette aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.

                                Manolis Glezos, Bruxelles, le 22 février 2015 »

                                http://www.okeanews.fr/20150222-glezos-je-demande-au-peuple-grec-de-pardonner-davoir-contribue-cette-illusion



                                • JMBerniolles 22 février 2015 18:07

                                  @jaja


                                  Je crois que Manolis Glezos est celui qui a donné le personnage central du magnifique roman d’Oriana Fallaci : « Un Homme »

                                  Un homme face à la dictature grecque.
                                  Alors il sent très bien les choses, malheureusement.
                                  Lundi dira tout du choix de Syriza

                                • lsga lsga 22 février 2015 18:25

                                  @JaJa

                                   
                                  Socialiser les banques ? C’est au minimum socialiser la BCE, ce qui n’est faisable que si tous les travailleurs européens ne s’unissent. 
                                   
                                  Or, pour l’instant, les travailleurs européens sont chacun dans « l’urgence » de la défense de leur système social national.
                                   
                                  Quand tous les travailleurs européens feront le deuil de leurs systèmes sociaux, et s’uniront pour socialiser la production en Europe, là il y aura un progrès possible. 
                                   
                                  Pour l’instant, comme les grecs sont seuls à lutter, ils ont le choix entre se soumettre à la troïka, ou sortir de l’Euro et subir les affres du déficit de leur balance commerciale. 

                                • jaja jaja 22 février 2015 18:55

                                  @lsga

                                  Tu sais comme moi que les Grecs ne peuvent socialiser la BCE, comme tu le dis d’ailleurs justement, et que l’unité révolutionnaire des travailleurs d’Europe attendra encore un peu... En attendant les Grecs ne doivent pas rester les bras croisés et s’emparer des banques et des grandes entreprises et refuser de payer la dette.... ça c’est à leur portée ! et c’est ce qui pourrait contribuer à mobiliser les autres travailleurs européens. Il faut bien que la rupture se produise quelque part... sans imaginer de façon utopique un soulèvement simultané partout....

                                  Ensuite s’ils prenaient ces mesures les Grecs seraient exclus de l’Europe et de l’Euro mais bénéficieront ensuite de la solidarité de tous les prolétaires du monde entier ! Et ça pourrait être l’étincelle qui met le feu à la Plaine...

                                  Bon le déficit de la balance commerciale n’est pas pour un pays comme la Grèce l’unique critère de richesse comme pour tous les pays qui vivent en grande partie des recettes du tourisme...


                                • jaja jaja 22 février 2015 19:04

                                  Mais bon... vu le recul de Tsipras sur la dette seul un soulèvement des masses grecques trahies peut maintenant permettre aux travailleurs grecs de s’emparer du pouvoir...

                                  Comme le dit la tendance Claire du NPA :

                                  « Vers la capitulation ou vers la rupture avec la bourgeoisie grecque et l’UE 

                                  Tsipras est pris dans une contradiction tragique :

                                  • il ne veut pas rompre avec la bourgeoisie grecque et veut rester à tout prix dans l’Union européenne et l’euro

                                  • il ne peut pas abandonner tout son programme anti-austérité sous peine d’être submergé par une vague de contestation qui menace la survie même de son gouvernement

                                  C’est pourquoi Tsipras n’a qu’une carte à jouer : supplier les gouvernements européens de faire quelques concessions pour lui donner quelques marges de manœuvres pour appliquer quelques mesures de son programme. Parier sur quelques concessions est rationnel car les gouvernements européens n’ont pas du tout intérêt à la sortie de la Grèce de l’UE, qui entraînerait un défaut de paiement quasi-total de la Grèce qui aurait des répercussions difficiles à évaluer sur l’ensemble de la zone euro. A partir de là, deux issues sont possibles :

                                  • soit un compromis est trouvé entre Tsipras et la Troïka : Tsipras renoncera à la plus grande partie de son programme, mais il pourra néanmoins appliquer quelques mesures pour sauver la face.

                                  • soit une position intransigeante de l’UE le pousse à son corps défendant en dehors de la zone euro

                                  Ce dernier scénario est le plus improbable mais il ne peut pas exclu à ce stade, car Tsipras peut difficilement renoncer à tout son programme aussi rapidement. La pression de la rue est forte. Dans ce cas, la rupture déboucherait sur une dévaluation de la nouvelle monnaie grecque, un défaut de paiement, et obligerait probablement Tsipras à nationaliser le secteur bancaire pour faire cesser la fuite des capitaux. Ce serait un premier pas en avant, qui ouvrirait une brèche dans le carcan capitaliste de l’Union européenne. Mais il faudrait évidemment aller plus loin, et engager un processus de rupture avec l’ordre capitaliste grec pour pouvoir sortir de l’austérité. Et tout cela sera impossible sans mobilisation des masses, auto-organisées, d’abord pour exiger que Tsipras mette en œuvre son programme, mais aussi dès maintenant pour formuler toutes les revendications répondant aux besoins des salarié-e-s, même si elles débordent le cadre très étroit du programme de Tsipras. »

                                  http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=713


                                • RICAURET 22 février 2015 21:02

                                  LE premier pays en faillite sont les USA et là on voit qu ils sont tous a leurs bottes 


                                  • BA 23 février 2015 06:09

                                    Manolis Glezos, député européen membre de SYRIZA : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion. »


                                    Depuis Bruxelles, Manolis Glezos foudroie le gouvernement à propos des manœuvres durant les négociations avec les créanciers et du changement de discours de SYRIZA. Il rappelle qu’ « entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté ».


                                    Manolis Glezos écrit :


                                    Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.

                                    L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.

                                    Il a voté pour ce que SYRIZA avait promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque.

                                    Nous abolissons les mémorandums et la troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.

                                    Au lendemain des élections, d’une seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.

                                    Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte.

                                    Dommage et encore dommage.

                                    Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.

                                    Mais, avant que le mal ne progresse.

                                    Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.

                                    Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation.

                                    D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté.

                                    Mais, même si nous acceptions cette aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.


                                    Manolis Glezos, Bruxelles, le 22 février 2015


                                    http://www.okeanews.fr/20150222-glezos-je-demande-au-peuple-grec-de-pardonner-davoir-contribue-cette-illusion



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