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Accueil du site > Actualités > International > A trop jouer avec le feu, on se brûle

A trop jouer avec le feu, on se brûle

On sait qui il est, maintenant, et quelle est sa méthode. En fait il n’en a pas, prenant tout par le petit bout de la lorgnette. Plusieurs épisodes récents démontrent l’incapacité présidentielle à s’élever au-dessus de la mêlée et à raisonner constamment au ras des pâquerettes.

L’une des scènes les plus typiques de cet état de fait, ce n’est pas l’esclandre quimpéroise avec le pêcheur breton. L’homme sera rendu coupable d’injure à chef d’Etat, pour sûr... mais le chef d’Etat ne sera pas rendu responsable, lui, d’avoir ce jour-là abandonné le rang qui est le sien pour s’abaisser à tenir une violente diatribe de comptoir bistrot qui tourne mal. Des rédacteurs d’Agoravox attentifs ont clairement expliqué ici ce qu’il en était. Non, la scène significative s’est passée quand des militants d’une ONG, avec Jane Birkin comme invitée, ont demandé à être reçus à propos de la Birmanie. Notre homme, qui ne fonctionne qu’au pathos, s’est senti obligé ce jour-là de promettre d’évacuer le pétrolier Total de la région. Rien n’y prédisposait, même si de lourdes accusations existent sur des liens étroits entre la junte, son armée et le groupe pétrolier. Au point d’ailleurs qu’un ministre actuel, chanteur à ses heures perdues, avait été pressenti pour rédiger un rapport complaisant prouvant le contraire. Ce jour-là, notre président-enfant, qui fonctionne à l’affectif avant tout, se sent obligé de se sentir en pleine communauté d’esprit avec des gens qui accusent le groupe pétrolier d’être partie prenante dans la région. Surprise des intervenants, qui n’en demandaient pas tant. Heureusement pour notre président gaffeur, un de ses conseillers et sherpa personnel, Jean-David Levitte, à sa gauche... le reprend immédiatement à la volée en lui signifiant qu’il ne faudrait pas s’aventurer sur ce chemin. La connaissance du dossier de la part du président est donc voisine de zéro, et sa décision hâtive est "totalement" irraisonnée (c’est le mot)... Encore une fois, son action consiste et se résume à obtenir une photo au sortir de la réunion où il prendrait Jane Birkin dans ses bras (une Jane Birkin qui n’en sait pas plus que lui sur le dossier birman, d’ailleurs !), une attitude qui chez lui devient symptomatique. La dernière en date étant la fille d’Albert Camus, qui doit se retourner dans sa tombe à voir à quel niveau est descendue la fonction présidentielle. Camus avait dit un jour vouloir "élever ce pays en élevant son langage”. On est visiblement redescendu tout en bas de l’échelle depuis ces six derniers mois.

Des sorties orales à l’emporte-pièce, notre président en est coutumier. Il dit souvent en aparté ce qu’il pense tout bas... et sa pensée profonde est loin d’être géniale ou clairvoyante. Nous savons qu’il a lâché en tête à tête à un père dont le fils avait été agressé sexuellement qu’il était partisan de la peine de mort, dans ce cas. Evidemment, les services de l’Elysée ont démenti aussitôt, gênés aux entournures par l’incroyable sortie élyséenne. Le problème de notre président, c’est qu’on se retrouve souvent avec une affirmation donnée parole contre parole. Et que c’est le dernier qui quitte son bureau qui a raison. Sa pensée ne suit aucune ligne directrice, tout consiste à satisfaire l’interlocuteur, quitte à faire fi de l’opinion d’un quart d’heure avant. Nicolas Sarkozy agit en VRP de la République, voulant à chaque fois "emporter le marché" du propos et de la pensée devant son interlocuteur, quitte à tomber bien bas devant ce dernier. Cela donne une politique de navigation à vue, qui ne s’extrait d’aucun problème, mais les gère sur l’instant, sans plus. Nicolas Sarkozy est l’homme de l’immédiateté constante. Et pas celui de la réflexion à long terme.

Parfois, sa pensée le dépasse, et on à droit de grandes scènes qui laissent ses interlocuteurs perplexes. La dernière en date est en fait une réunion en deux temps où notre président se lâche et affirme le fond d’une pensée... lepeniste. Rencontrant l’ambassadeur d’Irlande, le 21 septembre, et l’ambassadeur suédois, le 3 octobre, il leur assène à tous deux ce verdict : il y a, selon lui, "un trop grand nombre de musulmans présents en Europe" qui "ont du mal à s’intégrer". La phrase n’est pas la première du genre chez lui. Mais il lui est arrivé aussi de dire exactement le contraire, toujours selon le principe de l’interlocuteur différent en face de lui. Dans une interview "volée" de sa campagne électorale ("Si tous les autres ne s’étaient pas vautrés...", quelle classe !), il vantait en effet les mérites de la famille maghrébine en regard de la famille africaine, accusée de moins bien s’intégrer que la première... en citant comme exemple "celle qu’il aime" (dixit lors de la même interview), à savoir... Rachida Dati. Notre président est donc... totalement incohérent. Un jour blanc, un autre noir, tout dépend de ce qu’il y a en face. Ou du dernier à quitter son bureau.

Le premier homme d’Etat à s’en rendre compte, ce n’est pas un chef d’Etat européen. C’est un chef d’Etat encore plus controversé que le nôtre. Mahmoud Ahmadinejad, président iranien, on le sait, se traîne de jolies casseroles sémantiques, la pire étant ses affirmations récurrentes et péremptoires sur la négation de l’holocauste. Il n’empêche, l’homme fait tourner en bourrique les Etats-Unis, qui ne comprennent pas bien sa stratégie consistant à pousser toujours plus haut le bouchon, et à jouer avec la promesse d’un holocauste nucléaire au Proche et Moyen-Orient en cas d’intervention. Une intervention qu’Ahmadinejad, provocateur-né, appelle de ses voeux. Il est assez navrant de constater que c’est l’homme d’Etat le plus provocateur qui tance l’un de ses collègues chefs d’Etat, après s’en être pris à son ministre, un chef d’Etat jugé ici-même assez régulièrement provocant... "Les occupants de l’Elysée sont devenus les exécutants de la volonté de la Maison-Blanche et ont adopté un ton encore plus dur, encore plus incendiaire et plus illogique que celui de Washington", affirme l’Iran.

Notre homme a adressé la semaine dernière une lettre à Nicolas Sarkozy cette fois, qui risque fort d’embarrasser tout le pays, en ravivant les craintes d’attentats terroristes, de jeunes cerveaux embrigadés pouvant y voir une excuse pour recourir à ces méthodes. A force d’avoir affirmé n’importe quoi, n’importe où, on se retrouve au ban de plusieurs nations, de fait, au bout d’à peine 6 mois d’exercice du pouvoir. Ahmadinejad met cela sur le fait que le président français est "inexpérimenté", selon lui. C’est un euphémisme diplomatique pour dire que Nicolas Sarkozy ferait mieux de se taire, parfois (d’aucuns disent souvent). Fidel Castro, lui, est plus direct avec d’autres chefs d’Etat. Pour résumer, le président iranien ne supporte pas l’inféodation déclarée du président français aux thèses américaines. L’alignement sinon l’allégeance au système bushien de direction du monde ne nous met pas à dos que l’Iran et les pays du Maghreb... mais aussi l’ensemble de la communauté musulmane, réfractaire à l’idée d’être assimilée à un extrémisme, mais encore, indirectement la Chine, via sa tête de pont en Afrique, le Soudan. Dans l’affaire des enfants tchadiens, où l’on découvre chaque jour une forme d’implication officielle de l’Etat français que les services de communication élyséens s’efforcent de minimiser, le Soudan vient d’entrer à son tour en lice, en accusant Paris d’en avoir trop fait et trop dit. La phrase de trop est connue, c’est celle d’un président macarthurien qui déclare "je reviendrais chercher les autres". La posture est certes belle et hollywoodienne, mais les conséquences aujourd’hui fort embarrassantes pour le pays. La diplomatie spectacle nous entraîne vers une opprobe qui peut nous coûter cher, en termes de sécurité intérieure comme de politique internationale. Le déploiement de l’Eurofor dans la région est compromise, ou va s’en retrouver retardée. Mais il y pire encore pour le pays, à l’intérieur même de la France.

L’allégeance déclarée par Nicolas Sarkozy à la pensée de Georges Bush, et réitérée avec moult emphase devant le congrès américain risque en effet de nous coûter cher. On sait aujourd’hui que la politique extérieure de W. Bush, initiée par son quarteron de politiciens néo-cons, dont Karl Rove et Richard (Dick) Cheney consistait à vouloir prendre la direction des ressources pétrolières au Moyen-Orient, afin d’assurer la subistance des Etats-Unis dans les années à venir, ou d’en contrôler le marché (les Etats-Unis ayant de la réserve) les Américains s’étant détournés de la filière nucléaire dès les incidents de Three Mile Island. Bush, en bon pétrolier texan qu’il fût, avait nommé une autre pétrolière, Condolezza Rice, comme principale pièce à avancer sur son échiquier diplomatique au Moyen-Orient. La voix diplomatique sciemment obstruée, tout a été fait pour en arriver au plus vite à la guerre avec l’Irak. Parmi les âmes damnées derrière W. Bush, l’un d’entre eux (Paul Wolfowitz) est l’auteur d’un texte appelant à un nouveau Pearl Harbor pour secouer la léthargie de l’opinion américaine. Fortuitement advenue (à vous de vous faire une idée sur comment cela a pu se produire), l’attaque du WTC et du Pentagone a donné le feu vert attendu pour une invasion qui a mis à dos des Etats-Unis l’entièreté du monde arabe musulman, l’opprobe étant jeté sur l’un d’entre eux (même si ce dernier revendique son extrémisme). Avec pour thème principal la définition donnée d’un "axe du mal", définition assez floue qui permet d’y inclure ce qu’on souhaite, aujourd’hui l’Iran, hier la Corée, redevenue plus présentable. Cet "axe du mal" serait le fruit d’un "choc des civilisations", idée chère également à W. Bush, provenant de Samuel Huntington, qui l’a formulée en 1993, et qui s’en sert comme base de l’existence de la lutte contre le terrorisme. En résumé, la resurgence d’idées religieuses radicales est une menace contre la démocratie... la plus en vue, à savoir l’Amérique, ou présentée comme telle. La vision, on le sait est simpliste... Le hic, c’est qu’elle revient aujourd’hui telle quelle dans la bouche de Nicolas Sarkozy. Une idée déjà évoquée au "discours des ambassadeurs"... où notre président, alors juste revenu de sa première entrevue avec W. Bush, évoquait pour la toute première fois le mot "guerre" en ce qui concerne... l’Iran. Les sanctions à l’ONU étant, je cite, la seule démarche "qui puisse nous permettre d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran". Relayé deux jours après par son ministre des Affaires étrangères, dans un propos confus et surprenant. "Nous aurions tort de sous-estimer la possibilité d’une confrontation, entre l’Islam et l’Occident", précisait également le discours présidentiel : c’est mot pour mot les paroles de W. Bush aux Etats-Unis. Notre président est donc devenu... la voix de son maître. Laurent Fabius avait peut-être bien raison, le jour de la saillie du "caniche". Caniche peut-être pas, mais bien assis à côté du gramophone américain. La similitude de propos s’accentue encore le 25 septembre dernier, à l’ONU, ou Nicolas Sarkozy évoque le "nouvel ordre mondial", ce fameux New World Order qui est sorti pour la première fois non pas de la bouche des néo-cons qui entourent W. Bush, mais de celle de Gorbatchev en 1990 (pendant la guerre de Corée, le nom est apparu, mais il n’a pas "pris" dans la presse). L’idée de Gorbatchev s’est vite transformée dans leur bouche. Un nouvel ordre du monde, certes, mais avec un seul pays leader : les Etats-Unis. On peut plutôt parler de "New new world order", aujourd’hui. Un ordre mondial... américain.

La proximité des deux aveux sur l’imminence de la guerre contre l’Iran, juste après une rencontre avec celui qui tire depuis plusieurs mois la sonnette d’alarme irakienne, fait penser que les deux hommes ont eu vent des projets et des préparatifs de l’équipe Bush, et n’ont pas su tenir leur langue. Ils savent déjà tous deux que guerre il y aura, et qu’elle n’est désormais plus évitable.

Suivre aujourd’hui en France la même voie paraît suicidaire, tant les tensions accumulées sont vives. Les récents sifflets lors du match France-Maroc ne sont pas anodins : ils traduisent un profond malaise de jeunes Maghébins offusqués par l’attitude actuelle méprisante du chef de l’Etat, qui rejaillit sur le pays et ses représentants. Le discours de Dakar écrit par Guaino, tout emprunt de condescendance, digne de Tintin au Congo et d’un colonialisme rétrograde, l’affaire des enfants tchadiens traité à la hussarde par Nicolas Sarkozy, les lois Hortefeux à l’ouvrage, tout cela exaspère un population touchée indirectement le plus souvent par l’un des trois exemples cités. Le gouvernement, en ce sens, rajoute de l’huile sur le feu en banlieue, ou rien n’a changé ou presque depuis 2005 (et l’instauration du couvre-feu !). Cet article a été rédigé avant les événements de Villiers-le-Bel, dommage qu’il ne soit pas paru plus tôt. On trouve en banlieue une circulation d’armes inquiétante que dénonçait il y a quelques jours un très bon article du Monde. Des armes de gros calibres sont vendues, jusqu’au RPG7, un bazooka, qui s’échange 350 euros. Ce matin, on apprend qu’on a tiré avec des armes de "gros calibre" sur les forces de l’ordre. Le titre de l’article en question résume l’ampleur des dégâts : artillerie lourde en banlieue. Ce n’est peut-être pas le moment d’avoir un discours présidentiel... guerrier.


De l’autre côté de l’Atlantique, l’objectif de paix irakienne bien mal embranché, W. Bush est obligé aujourd’hui de s’en prendre à son voisin, faute de ne pas retrouver dans son propre électorat le vieux fond de faucon qui sommeille en tout Américain, persuadé d’apporter la civilisation à celui dont il foule le territoire à coups de chenilles, de M-16 et de boîtes de Coca-Cola. Cette vision ne coûte pas trop cher sur le sol américain, difficile à atteindre pour des hommes désireux d’y mener des actions terroristes sur place. Le renforcement de la sécurite intérieure américaine y contribue, avec les lois du Homeland Security déjà décrites ici. En revanche, en Europe, où résident déjà beaucoup de jeunes musulmans facilement contaminables par les vues terroristes, le danger est énorme. L’Amérique a les moyens d’éviter les attentats sur son territoire, en France, c’est un luxe dont nous ne disposons pas, malgré le renforcement de la sécurité intérieure, calquée maladroitement et avec nettement moins de moyens sur le modèle américain.

De tout cela, il ressort que nous disposons d’un président qui n’est tout simplement pas à la hauteur... de sa fonction présidentielle, que doit être faite de retenue et tout en diplomatie face à un monde où les rapports de force des uns et des autres ne sont plus les mêmes depuis l’invasion provoquée de l’Irak. Les frasques de ces derniers mois entament fortement le crédit du pays à l’étranger, et placent la France dans une situation intérieure délicate, sinon en grand danger de terrorisme incontrôlable sur son propre territoire. Si on y ajoute la propension présidentielle à ne pas vouloir perdre la face devant des grévistes tendance dure, nous vivons en ce moment même l’affirmation de ce que l’on pouvait prévoir lors de l’élection présidentielle, à savoir un homme qui n’est pas à la place où une majorité pourtant l’a porté, en ayant écouté uniquement que ce qui leur plaisait individuellement dans le personnage. On ne dirige pas un pays de cette façon, on ne se comporte pas de cette manière quand on a choisi d’exercer la fonction suprême. Attiser les confrontations n’est pas œuvre sereine en politique étrangère. Elle ne l’est pas plus à l’intérieur du pays. L’Histoire jugera du discrédit mondial vers lequel on s’achemine, à grand bruit de bottes.

Documents joints à cet article

A trop jouer avec le feu, on se brûle

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21 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 28 novembre 2007 15:23

    Excellent article, très complet, même si l’on perd un peu de vue en route notre ’héros en herbe’ pour suivre un instant son idole de pacotille : il faut dire que, si l’on s’est bien moqué dans les chaumières de GWB lors de son accession à la présidence, les américains peuvent aujourd’hui nous le rendre au centuple. J’ai encore en mémoire les Guignols de l’Info et les célèbres « copain » de l’avatar de GWB. Aujourd’hui, c’est la marionnette de notre «  »président-enfant«  » (belle trouvaille Morice) qui pourrait remplacer avantageusement celle de GWB dans presque tous les sketches.

    Nicolas Sarkozy serait-il en train de devenir « le » problème de la France, un pantin entre les mains d’éminences grises très inquiétantes ?


    • Vincent 28 novembre 2007 15:53

      Même remarque très bon article, documenté et à mon sens objectif.

      L’inexpérience de la fonction pousse notre jeune président à tester les limite de sa fonction, comme le ferait un ado avec ses parent, ses profs et ses copains.

      Le problème dans notre cas, c’est que les erreurs de jeunesse, risquent de se payer très cher à l’arrivée.


      • biztoback 28 novembre 2007 15:58

        Très bon article. Effectivement, on commence à entendre le bruit des bottes, et ça devient vraiment inquiétant.

        Je veux pas finir dans un pays fachiste.


        • morice morice 28 novembre 2007 16:14

          Moi non plus, biztoback, mais on y va. Faut bûcher en ce moment la période historique de 1924 à 1939 en France : les germes sont les mêmes, la bête n’est pas morte, comme dirait Calvo. La circulation des armes en banlieue depuis 2005 est effrayante, je vous concocte un dossier la dessus. A Tourcoing, on a aucun mal a avoir de bonnes sources...


          • akenaton7 akenaton7 3 décembre 2007 21:06

            ça va changer quoi le dossier sur les armes ???? pourquoi refaire la même histoire que 1924/39 ??? ou sont nos grand penseur !!!!!!!! les germes peuvent etre detruit avant la proliferation.


          • Reymo Reymo 28 novembre 2007 17:32

            Salut Morice,

            C’est comme tu dit la « bete » n’est pas morte... Pour les armes je confirme à tourcoing ton dossier devrait beneficier de « Source fiable » à coup sur !

            Ps : Fait pas chier pour les accents !!!!!


            • morice morice 28 novembre 2007 18:15

              Pour Jacob, qui décidément en comprend rien à rien : être antiaméricain, faut encore le prouver. Il y a aussi des démocrates là bas, y paraît et même des mouvements « LEFT ». Ceux-là sont aussi amércains. C’est la clique de Bush qui est en cause.. pas le pays ! Mais il vrai aussi que votre pro-israëlisme et votre pro-bushisme est tel... que vous vous rangez directo dans ce qu’on appelle des neo-cons. Je suis poli, je laisse « neo ». Tout votre discours est guerrier, même votre icône l’est. C’est l’état d’esprit de centaines de petits nazillons, ceux-là même que l’on voit tendre la main à plat dans les stades. C’est un esprit détestable, que je combattrai toujours. N’oubliez pas de bien cirer vos godillots et de vous raser la tête. De toute façon, sous les maigres cheveux, y’a pas une seule idée. Le « tu préféres et de loin le bruit des bottes... » est bien la preuve que ce gars là ne comprend pas deux mots à ce qu’on peut écrire : l’article DIT EXACTEMENT l’INVERSE. Sait donc pas lire, mais mais ça on le sait, c’est aussi une marque de fabrique. Malheureusement, il ne pourra pas faire un autodafé du Net. Y sévir, ça, y sait faire...


              • Serpico Serpico 29 novembre 2007 11:51

                Jacob :« donc BUSH est un petit nazillon tout comme SARKOZY »

                *******************

                Oui mais je crois que NAZILLON c’était pour toi.

                Tu ne sais décidément pas lire.


              • Nobody knows me Nobody knows me 29 novembre 2007 13:06

                « Le même SARKOZY qui a mis une giffle au F.N...aux derniéres élections [...] »

                Une gifle ? Franchement, si les idées politiques étaient brevetées ou assujetties aux droits d’auteur, ce vieil imbécile de Jean-Marie aurait foutu un procès au cul de Sarkozy ! Les idées qu’il a reprises avaient la même odeur de purin que celles du FN.


              • Alpo47 Alpo47 28 novembre 2007 20:37

                Félicitations pour cet article, argumenté et développé.

                Curieux que le(s) sioniste(s) de service à AgoraVox s’en offusque, non ? N’est ce pas la démonstration, par l’absurde, de la solidité de cette démonstration ?


                • Lucid Lucid 28 novembre 2007 20:40

                  Votre article, Morice, dresse un constat auquel je ne peux que m’associer. Vous avez choisi de souligner très justement l’amateurisme sarkozyen en matière internationale, et vous lui faites grâce de l’analyse en matière intérieure qui nous prêterait tout autant à rire...ou à pleurer, on ne sait plus trop. Après seulement 6 mois, tout vient confirmer ce qu’on pressentait depuis 2002 et l’avènement de l’homme qui valait 20000 euros mensuels. Beaucoup de people, beaucoup de pipeau, si peu de pensée. Une seule satisfaction me concernant, beaucoup de sarkolâtres seront les premières victimes de celui qu’ils continuent de voir et de défendre comme le Messie...


                  • morice morice 29 novembre 2007 00:37

                    Il a raison, notre ami Jacob : les israeliens ne feraient pas de mal à une mouche. Ce n’est pas tout à fait ce que révèlent aujourd’hui sur le New York Times les archives de Nxon : Israel a eu la bombe des années avant qu’on ne s’en doute : http://www.nytimes.com/2007/11/28/washington/29nixon.html?hp « “There is circumstantial evidence that some fissionable material available for Israel’s weapons development was illegally obtained from the United States about 1965,” Mr. Kissinger noted in his long memorandum. » Verdict de Nixon en 1969 : "“The problems in the Mideast go back centuries. They are not susceptible to easy solution. We do not expect them to be susceptible to instant diplomacy.” 40 après ou presque on y est encore.


                    • frédéric lyon 29 novembre 2007 13:42

                      Le remodelage du Moyen-Orient suit son cours et les accords d’Annapolis sont la préfiguration des accords définitifs qui verront le jour l’an prochain pour régler l’affaire palestinienne.

                      Qui peut aujourd’hui s’opposer à ce réglement ?

                      L’Iran, la Syrie et leurs domestiques du Hamas et du Hezbollah. Et c’est tout, car le régime de Saddam Hussein a dejà disparu dans les poubelles de l’Histoire.

                      Il faut espérer que l’Iran des ayatollah s’entêtera, comme s’est entêté Saddam, ce qui permettra de lui régler son compte. Quant à la Syrie, elle ne posera pas un gros problème lorsqu’on aura balayé les ayatollahs.

                      Depuis soixante ans, quelques Etats musulmans s’opposent au réglement de l’affaire palestinienne, au mépris des décisions prise par l’ONU en 1948, qui prévoyaient déjà la création de deux Etats en Palestine.

                      On s’aperçoit que l’intervention Irakienne était étroitement reliée à cette question et qu’un obstacle a été déblayé lorsque Saddam est tombé.

                      La chute des ayatollahs permettra d’ouvrir définitivement la voie.


                      • Aegis Aegis 29 novembre 2007 14:03

                        J’aime bien Nicolas Sarkozy... (Ne me taper pas trop vite dessus. Mais votre article est convainquant, bien documenté et pointe à très juste titre l’une des faiblesses (si ce n’est son gros défaut) de votre président. Merci pr cet article. signé : un sarkoziste convaincu.


                        • hosflo 29 novembre 2007 14:20

                          excellent article. J’y vois juste une toute petite chose à en redire : son titre. Celui qui joue aujourd’hui avec le feu depuis son trone de l’elysée n’est pas celui qui finira par se brûler.... lui, il n’a rien à craindre


                          • Philippe Vassé Philippe Vassé 2 décembre 2007 03:34

                            A l’auteur,

                            Votre article est un festival de rappels très pertinents de ce qu’est effectivement, j’allais employer le mot « objectivement » au sens d’une photographie non manipulée de Nicolas Sarkozy.

                            Ayant eu à connaître de très près quelques-uns de ses « conseillers », votre analyse des faits donnés me semble tout à fait exacte comme reflet des postures changeantes et affectives de l’individu.

                            Si je puis me permettre une remarque qui soit de nature à éclairer encore un peu mieux votre travail de compréhension, il me semble que le personnage, en dehors de ses caractéristiques psychologiques que l’on commence à bien discerner et connaître -je parle ici de celles et ceux qui veulent regarder la réalité en face et non se complaîre dans la vénération adoratrice- ont aussi à s’intéresser au côté affairiste de Nicolas Sarkozy.

                            Un petit coup d’oeil jeté sur les amis de ce dernier dans les Hauts de Seine, qui est la pouponnière sarkozyste par excellence -Balkany, Aeschlimann, la fille Ceccaldi, Devedjian-, leurs agissements et comportements, permet d’apporter encore, à mon sens, plus de lumière sur le sujet.

                            En application simple de l’adage qui dit « qui se ressemble s’assemble »

                            Bien cordialement,


                            • akenaton7 akenaton7 3 décembre 2007 21:28

                              quel article !!!merci pour l’info. avec tout ça notre vrp n°1 me fait pensée a LA ZIZANIE de Gociny !!! ou alons- nous !!!


                              • morice morice 3 décembre 2007 21:35

                                On y va, et gaiement à ce qui semble chaque jour davantage.


                              • morice morice 3 décembre 2007 21:46

                                Moi, je dis rien, je constate : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-985457@51-677013,0.html pas de bombe depuis 2003....


                                • morice morice 6 décembre 2007 09:27

                                  Merci Seb59 d’afficher enfin ouvertement votre préférence politique : " (à part Le Pen)," figurez-vous qu’on s’en doutait un petit peu... une intuition, comme ça, à vous lire régulièrement. Une histoire de vocabulaire, essentiellement... ah, condamner et châtier, ça s’est bien. Faire pour qu’on n’aît pas à le faire, je pense que c’est un peu mieux...


                                  • morice morice 6 décembre 2007 16:27

                                    Je voudrais pas relier nécessairement l’événement, qui n’a sans doute rien à voir, il faut surtout l’espérer, mais l’inimitié semble à l’origine du problème, là :

                                    http://fr.news.yahoo.com/euronews/20071206/tfr-paris-un-mort-et-plusieurs-blesses-d-9f0c932_1.html

                                    Maintenant reste à savoir qui, contre qui exactement, et surtout pourquoi. A trop jouer avec le feu ?

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