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Argentine : Un pays épuisé par les Kirchner

Le couple présidentiel argentin précipite son pays vers la ruine, au plus grand profit de son portefeuille et des proches du pouvoir..

A son arrivée au pouvoir en 2003, Nestor Kirchner trouva une Argentine qui se remettait lentement de la grave crise de 2001. Grâce au boom causé par la hausse très forte des cours des produits alimentaires exportés par les agriculteurs argentins, il put mettre en place une politique clientéliste, fondée sur un contrôle très fort de l’État sur l’économie. Ce boom lui permit de faire élire sa femme, Cristina Fernandez de Kirchner, à la présidence de la république après lui. Suivant largement les conseils de son mari, celle-ci n’a pas changé la politique menée, au plus grand bénéfice de quelques amis du pouvoir et au détriment de tout le reste du pays. En effet, tant les Kirchner que leurs amis ont gagné des fortunes et les attaques de la presse libre sont récurrentes. Dernier exemple en date, quatre secrétaires privés de Cristina Fernandez sont visés par des enquêtes pour enrichissement illicite... Nestor Kirchner est pour sa part attaqué pour avoir converti des pesos pour deux millions de dollars, juste avant que la monnaie argentine s’effondre. Même s’ils rejettent les accusations de conflit d’intérêt, les Kirchner reconnaissent sans ambages que leur fortune a considérablement grossi au pouvoir. De même, le couple présidentiel est visé par des attaques récurrentes sur les revenus d’une vente d’actions faite par l’état de Santa Cruz quand Nestor Kirchner en était le gouverneur. Une bonne partie du montant total (estimé entre 600 millions $ et 1 milliard $) n’est jamais revenu dans les coffres de l’État selon l’opposition... Recourant à la même stratégie que Hugo Chavez, les Kirchner répliquent aux critiques en accusant les médias d’inventer ces histoires, d’être à la solde de leurs ennemis et de chercher à discréditer leur gouvernement. Mais, comme le note le journal The Economist, ces discours portent de moins en moins [1]. Si certains s’enrichissent, le reste du pays s’appauvrit de jour en jour, conséquence de la politique socialiste menée par le couple présidentiel. Dans les faits, le président dispose désormais du pouvoir de fixer à sa guise le prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et autres ressources afin d’imposer sa politique. Conséquence, les prix trop bas ont découragé les investissements dans la recherche de nouveaux gisements de gaz, obérant à terme les revenus du pays. Les taxes élevées imposées sur les exportations de viande de bœuf ont cassé la filière bovine argentine, autrefois la perle de l’économie. Désormais, les exportations se font selon le bon vouloir du gouvernement et les prix sur le marché national se sont effondré. Ce qui n’empêche pas une inflation très élevée de se développer.
 
L’inflation annuelle sur la période 2007-2010 est estimée aux alentours de 20%. Pour masquer la réalité de la situation, les Kirchner ont fait adopter une nouvelle mesure, qui minore artificiellement les chiffres et surtout leur permet de tricher sur les remboursements des emprunts d’état liés à l’inflation. La croissance est elle en baisse constante depuis 2004, malgré le boom des hydrocarbures. Plus spécifiquement, ce sont les entreprises privées qui souffrent le plus, comme le reflète les chiffres de la croissance. Ainsi, l’entreprise pétrolière Shell est-elle régulièrement attaqué pour avoir refusé de collaborer avec le gouvernement et avoir augmenté ses prix : en 2006, le gouvernement imposa à la société 23 amendes car elle n’aurait pas fourni suffisamment de pétrole au pays. Dans la réalité, l’entreprise avait fourni 8% de pétrole en plus que l’année précédente, une augmentation plus forte que la moyenne du marché. De là à dire que ce n’était que représailles... Rien qu’en 2007, c’est 57 mandats d’arrêt qui ont visé le président de Shell en Argentine, José Aranguren, selon The Economist. Autre illustration de l’instrumentalisation de l’État, le groupe Clarin, premier groupe de médias du pays et critique farouche des Kirchner, a vu débarquer à son siège 200 inspecteurs des impôts au moment où l’assemblée voulait voter une loi l’obligeant à vendre nombre de ses participations.
 
Une tentative peu discrète de museler la principale voix d’opposition du pays, derrière laquelle nombreux sont ceux qui voient la main des Kirchner. Sur le reste de l’économie, l’intervention étatique n’est pas moins forte : quand le gouvernement a nationalisé les fonds de pension, il a hérité de participations dans les principales entreprises nationales, lui donnant par là le droit de nommer ou de révoquer nombre de dirigeants. Un pouvoir utilisé au maximum, avec une vingtaine de dirigeants de grande entreprise installés. Plus généralement, c’est comme d’une caisse que Cristina Fernandez s’est servi de ces participations, déversant l’argent public dans les grands travaux ou en achat de clientèle électorale. C’est ensuite sur les réserves de la banque centrale qu’elle a fait main basse, après des péripéties : Martin Redrado, gouverneur de la banque centrale, a tout d’abord refusé la demande de la présidence d’utiliser les réserves de la banque centrale à sa convenance. Quand Cristina Fernandez tenta de le renvoyer pour imposer sa décision, il rappela que seul le Congrès avait le pouvoir de le renvoyer, ce qui fut confirmé par la justice argentine. La juge qui avait eu l’imprudence de prendre son parti, Maria José Sarmiento, se retrouve avec la police à sa porte le lendemain et averti que tous ses mouvements seraient désormais surveillés. Dans la foulée, malgré l’illégalité manifeste de la décision, c’est un pion du pouvoir qui remplaça le gouverneur trop rétif. Cette suite de décisions récentes laisse présager un futur noir pour l’Argentine. Espérons que la situation évoluera avant que les choses n’aient empiré encore. La côte de popularité de Cristina Fernandez semble heureusement annoncer un réveil des argentins : seuls 20% des habitants soutiennent désormais la présidente...

Image : Nestor et Cristina Kirchner en 2004. Image sous licence CC paternité, réalisée par la présidence argentine.

 
Notes

[1] "Socialism for foes, capitalism for friends", The Economist, 27 février 2010


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28 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 6 avril 2010 10:02

    Dans les faits, le président dispose désormais du pouvoir de fixer à sa guise le prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et autres ressources afin d’imposer sa politique. Conséquence, les prix trop bas ont découragé les investissements dans la recherche de nouveaux gisements de gaz, obérant à terme les revenus du pays. Les taxes élevées imposées sur les exportations de viande de bœuf ont cassé la filière bovine argentine, autrefois la perle de l’économie. Désormais, les exportations se font selon le bon vouloir du gouvernement et les prix sur le marché national se sont effondré. Ce qui n’empêche pas une inflation très élevée de se développer.

    pour un liberal doit pas manger se chauffer eclairer, etc
    un dortoir du pain sec et de l’eau croupie ?


    • foufouille foufouille 6 avril 2010 10:02

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      • foufouille foufouille 6 avril 2010 10:14


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        • Francis, agnotologue JL 6 avril 2010 10:22

          Bonjour Foufouille, et bravo pour ce post.

          On pourrait y ajouter cette jolie dédicace qui trouve naturellement sa place ici :

          « Je tiens à remercier particulièrement les plus abrutis d’entre vous, qui, bien que premières victimes de notre désopilante escroquerie, continuent avec une touchante candeur à défendre avec zèle nos solides intérêts. » (signé WB, spéculateur milliardaire)



          • foufouille foufouille 6 avril 2010 10:45

            je vais en inventer d’autre
            mdr !
             smiley


          • aetius320 6 avril 2010 10:56

            Au delà d’une vision libérale ou socialiste, l’Argentine souffre d’un problème structurel qui grève ses essais de développement. Ce problème, c’est la maladie latifundière. L’Argentine dispose d’un vaste territoire eu égard à sa population. Cela a permis la constitution de vastes domaines agricoles et d’élevage tenu par la bourgeoisie. Elle tire ainsi de ses domaines une rente agricole, facile et beaucoup moins risqué que les initiatives industrielles. C’est typiquement le syndrome Ricardo, pourquoi faire des affaires dans des secteurs concurrentiels quand on peut gagner des millions en regardant les autres travailler ses champs. La-dessus, se rajoute, le fait que le pays a à sa tête ce que l’on appelle une bourgeoisie « compradores » systématiquement traite à sa nation. Son but étant d’exploiter la rente agricole pour investir les surplus financier obtenus à l’étranger et non dans les secteurs productifs de son pays.


            Sinon, vous avez raison, les kirchner sont pourris jusqu’à l’os. Mais cela était-il mieux avant ? Je vous signale que c’est Carlos Menem et sa politique libérale qui a menée à la faillite de 2001.

            • jondegre jondegre 6 avril 2010 11:40

              bonne analyse sans idéologie qui s’appuie sur ce qu’est ce pays


            • Traroth Traroth 6 avril 2010 10:58

              Petit rappel : en 2000, les Argentins mangeaient l’herbe des squares de Buenos Aires, tellement le libéralisme avait bien fonctionné là-bas. Donc dire que "en 2003, Nestor Kirchner trouva une Argentine qui se remettait lentement de la grave crise de 2001« , ça me parait être une affirmation un peu hasardeuse, si ce n’est fantaisiste. L’Argentine se remettait toute seule, comme ça, sans que quelqu’un n’ait pris de mesure pour arriver à ce résultat ? Vers une nouvelle théorie économique, le »hasardisme" ?


              • Jimmy 6 avril 2010 11:00

                Les taxes élevées imposées sur les exportations de viande de bœuf ont cassé la filière bovine argentine
                de cette façon les argentins pourront en manger : un scandale que vous faites bien de dénoncer, de plus ces attaques contre l’entreprise pétrolière Shell sont insupportables, je parie que ces inconscients d’argentins sont satisfaits de leur gouvernement.
                Vous citez vos sources : The economist et Wikiberal...


                • Jacky Jacky 6 avril 2010 17:14

                  L’Argentine, mondialement connu pour ses viandes doit importer de la viande :

                  http://www.perfil.com/contenidos/2009/05/12/noticia_0014.html


                • Philou017 Philou017 6 avril 2010 22:07

                  Pas terrible, Jacky, les articles non traduits. Comme ça, c’est pas mieux ?

                  En février dernier, le gouvernement argentin a décidé de diminuer ses exportations de viande de boeuf. L’objectif étant d’éviter que le prix continue à augmenter au niveau national.

                  Certes, selon les statistiques des chambres de commerce, l’Argentine a exporté 638.000 tonnes de viande en 2009. Soit une progression de 50 % par rapport à l’année précédente. Néanmoins, à cause de la diminution des prix sur le marché mondial, les bénéfices des producteurs de viande n’ont augmenté que de 12 %. De nombreux producteurs sont d’ailleurs passés de l’élevage du bétail au soja, plus rémunérateur. Comportement de nature à faire encore plus grimper les prix, en local.

                  Argentine  : les carnivores rattrapés par le prix de la viande ... et l’inflation

                  En ce qui concerne le boeuf, le gouvernement de centre-gauche attribue l’augmentation du prix aux fortes pluies depuis le début de l’année. Celles-ci auraient poussé les producteurs à maintenir leurs bêtes dans les champs pour qu’elles s’engraissent et leurs rapportent plus d’argent. Par ailleurs, la sécheresse record de 2009, qui a frappé cruellement un cheptel d’environ 55 millions de têtes en le réduisant de plusieurs millions, a eu un effet certain sur les prix.

                  Mais la presse anti-péroniste ne manque pas de relever la responsabilité du gouvernement dans la hausse des prix. Depuis 2006, il limite en effet la quantité de viande qui peut être exportée, afin de conserver l’offre de viande locale et réduire les prix pour le marché intérieur. En 2008, les éleveurs n’ont été autorisés à exporter que 25 % de leur stock. Une politique efficace à court terme, mais à moyen terme, c’est précisément l’inverse qui s’est produit : les éleveurs se sont détournés du boeuf pour se consacrer à des secteurs plus lucratifs et moins régulés par l’Etat, comme l’agriculture, notamment du soja.

                  Ainsi, les éleveurs auraient abattu 16,3 millions de vaches en 2009, un record depuis 1978. Le cheptel bovin aurait par conséquent perdu 5 millions de bêtes en un an, selon Clarin, soit une baisse de 10%. Et cela ne va pas s’arranger : près de la moitié des bêtes abattues était des femelles, ce qui laisse présager une diminution encore plus importante du stock en 2010.

                  http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/


                • DESPERADO 6 avril 2010 11:54

                  Nestor Kirchner

                  Rien que le nom m’amuse, un pote à Maddoff, sûrement.

                  • morice morice 6 avril 2010 11:54

                    conclusion : on ne remplace pas de la graine de dictateur populiste par sa femme. Evita Peron bis, voilà son statut actuel. 



                    « Suivant largement les conseils de son mari, celle-ci n’a pas changé la politique menée, au plus grand bénéfice de quelques amis du pouvoir et au détriment de tout le reste du pays. En effet, tant les Kirchner que leurs amis ont gagné des fortunes et les attaques de la presse libre sont récurrentes. »

                    le même népotisme qu’un Peron ou plus récemment d’un Menem... le modèle, finalement, de Sarkozy..

                    • foufouille foufouille 6 avril 2010 11:55

                      un incident de contraception ?

                      Vous aves dépasse votre quota d’enfants ?

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                      • aetius320 6 avril 2010 13:56

                        « Comme quoi, on n’échappe pas si facilement que cela à son identité nationale, indépendamment de toute considération doctrinale ou idéologique. »


                        Je me demande si ce problème, commun à toute l’Amérique latine, ne serait pas en partie génétique. En effet, ce qui tiennent le pouvoir sont les descendants des colons de l’époque moderne. Hors, bien souvent, ceux qui partaient dans les colonies étaient, les criminels, les asociaux, les escrocs, les mégalomanes. 

                        Ce serait une piste intéressante à étudier. Pas en France par contre car jamais tel article ne passerait la censure gauchiste.

                      • anty 6 avril 2010 13:05

                        Achtung achtung

                        camarades agoravoxiens

                        notre homme MONSIEUR KIRCHNER SVP

                        était un perroniste de gauche un gaucho quoi

                        en France on l’appellerait un sociallo bon teint

                        donc un homme intouchable

                        quoi qu’il ait fait

                        à l’egal de staline,mao pol pot et j’en passe

                        alors un peu d’égard pour ce brute dans ce monde de douceur

                        il ne faudrait pas qu’on critique ses conneries en Argentine

                        sous prétexte qu’il a ruiné le pays comme tout bon gaucho qui se respecte

                        achtung tovarich

                        touche pas à mon pote


                        • morice morice 6 avril 2010 16:47

                          anty = le voisin de TALL !


                        • anty 6 avril 2010 19:00

                          non de maurice....


                        • Jean-paul 6 avril 2010 13:56

                          @ Anti
                          Tout a fait d’accord avec vous .
                          Segolene Royal etait a Buenos Aires pour celebrer l’election de la presidente Kirchner .


                          • morice morice 6 avril 2010 16:48

                            Segolene Royal etait a Buenos Aires pour celebrer l’election de la presidente Kirchner : exact, et ça lui a été justement reproché... 


                            • Marc Bruxman 6 avril 2010 18:37

                              L’argentine souffre de nombreux maux et les Kirchner ne sont qu’une partie du problème. Effectivement pour les grands propriétaire, faire de l’argent est facile et cela décourage l’investissement. Les dévaluations répétées et l’inflation font qu’en plus il vaut mieux placer son fric à l’étranger que dans son pays.

                              Et puis il y a la productivité, trop faible. On voit bien en visitant le pays que peu de services ont été conçues avec l’idée en tête d’optimiser. On ne demande pas que cela soit au niveau de l’allemagne ou des pays-bas mais le pays sur ce point ne soutient pas la comparaison avec le Brésil voisin. Et avant le tremblement de terre, même le Chili autrefois réputé pauvre commençait à se relever et faire bonne figure au niveau économique.

                              Malheureusement, le seul remède que l’argentine a trouvé à ses démons est de dévaluer sa monnaie. Cela a très bien marché à court terme (et c’était surement la seule chose à faire vu l’étendue du désastre) mais le probléme risque de se reposer à moyen terme.

                              Quand au prétendus « libéraux » qui ont eu le pays avant, ils ont privatisés certes mais avec un grand clientélisme et sans s’assurer que les conditions de la concurrence seraient remplies une fois les entreprises privatisées. Et cela n’a donc pas fonctionné !


                              • foufouille foufouille 6 avril 2010 19:07

                                « Quand au prétendus »libéraux" qui ont eu le pays avant, ils ont privatisés certes mais avec un grand clientélisme et sans s’assurer que les conditions de la concurrence seraient remplies une fois les entreprises privatisées. Et cela n’a donc pas fonctionné !"

                                ca peut pas fonctionner
                                le riche veut etre tres riche, tres tres tres riche
                                comme picsou
                                il veut des robinet en or et diamant, des portables idem, une villa securise avec plein de larbin
                                de la super super bouffe rare et chere, reserve que pour sa caste

                                comme toi


                              • aetius320 6 avril 2010 19:28

                                « Quand au prétendus »libéraux«  


                                Je suis désolé mais même si je fais la différence entre les prétendus libéraux et les vrais libéraux, je pense qu’il est légitime de nommer »libérales« les politiques menés depuis trente puisque tous les économistes et les hommes politiques qui les promouvaient les nommer »libérales".

                                Quant au Chili, je ne suis pas sûr que sa réussite soit un exemple général. Ses excédents sont du à l’exportation de matière première. Un marché non soumis à concurrence.

                              • Marc Bruxman 7 avril 2010 01:13

                                Quant au Chili, je ne suis pas sûr que sa réussite soit un exemple général. Ses excédents sont du à l’exportation de matière première. Un marché non soumis à concurrence.

                                Sauf que l’argentine a aussi plein de matières premiéres à exporter et pleins de produits agricoles dont le prix a fortement monté. Les argentins ont un territoire naturel riche à la fois en ressources et en opportunités touristiques. Ils auraient largement pu transformer l’essai et devenir un pays riche. Dans les années 20 ce pays avait accompli beaucoup et il suffit de se promener à Buenos Aires pour voir que la ville a connu la richesse et a été globalement très bien conçue (avec un étonnant métro).

                                 

                              • Philou017 Philou017 6 avril 2010 21:49

                                Article à mon avis parfaitement hypocrite, partisan, orienté. Quand on lit :

                                «  »Si certains s’enrichissent, le reste du pays s’appauvrit de jour en jour, conséquence de la politique socialiste menée par le couple présidentiel. «  »
                                On ne peut qu’être très méfiant. La politique argentine peut au mieux être qualifiée de keynésienne. Socialiste est un vocable qui ne peut être utilisé que par un ultra-libéral obtus.

                                Qu’en est-il en réalité ?
                                Cet article me parait bien plus proche de la réalité, dont je donne l’introduction et la conclusion  :

                                «  »La libération du potentiel de croissance de l’Argentine passe nécessairement par une augmentation des investissements productifs et donc une régularisation de sa situation envers ses créanciers, condition sine qua non à un retour sur les marchés internationaux de capitaux.

                                Depuis son défaut de 2001, l’Argentine vit au ban de la communauté financière internationale. Malgré un échange de dette accepté par 76% des créanciers en 2005, elle doit encore 29 milliards de dollars (dont 9 milliards d’intérêts) à des contreparties privées (« les holdouts ») et 6,5 milliards de dollars au pays membres du Club de Paris. Ces derniers demandent en plus de leur remboursement que l’Argentine se soumette aux exigences de l’Article IV des statuts du FMI, c’est-à-dire, entre autres, la mise à disposition des statistiques officielles aux économistes de l’Institution internationale1. Tant que l’Argentine n’aura pas régularisé sa situation avec ses créanciers, elle ne pourra pas regagner l’accès aux marchés internationaux de capitaux.

                                Malgré l’ostracisme financier dont elle est frappée, l’économie argentine a connu, durant les années 2003-2008, une période de croissance remarquable, profitant notamment de conditions internationales particulièrement favorables. La crise de 2008-2009, avec le retournement de la conjoncture mondiale, a sérieusement dégradé les finances publiques, rendant encore plus probants les problèmes de liquidité du pays et plaçant le gouvernement dos au mur. Cette situation a conduit à une crise institutionnelle dont l’issue pourrait avoir des conséquences économiques déterminantes, notamment sur la possibilité, réouverte fin 2009, d’un nouvel échange de dette avec les créanciers ayant refusé de participer à celui de 2005.

                                ................
                                D’un côté, il a besoin de ressources financières bon marché à court terme pour éviter un défaut sur ses échéances de 2010 et/ou financer la campagne électorale présidentielle ; d’un autre côté, l’utilisation des réserves de changes engendrerait de nombreux problèmes à la fois juridiques et économiques à moyen terme (inflation, dépréciation du change). Une nouvelle expropriation des ressources privées aurait des conséquences déplorables sur un climat des affaires déjà médiocre, et elle pourrait compromettre l’échange de dette prévu cette année, maintenant le pays exclu des marchés internationaux de capitaux. Or, sans investissements substantiels, faute de crédits bon marché et/ou de confiance dans le cadre institutionnel, l’Argentine ne pourra pas libérer son potentiel de croissance. L’Argentine donne l’impression d’être dos au mur. Son exclusion des marchés internationaux de capitaux devient une contrainte de plus en plus difficile à gérer, et la tentation de bafouer les règles de droit est forte.«  »
                                ==============
                                On voit donc que l’Argentine souffre donc de deux maux : sa dette extérieure, encore très pesante, et de la crise actuelle, qui la plombe d’autant plus que l’économie Argentine en est encore à se relever du terrible crack de 2001.
                                A ce propos, il faut rappeler que le gouvernement a rendu le FMI en partie responsable de la cata de 2001.

                                La dette est en train de faire replonger l’argentine, comme le note Les Echos :
                                "Après une croissance de 8% en 2005, l’Argentine s’est retrouvée en 2009 en récession et sans marge pour relancer l’économie tout en devant payer ses dettes. D’où la tentation de puiser dans les réserves. "

                                Et cette dette c’est pas rien :
                                 L’Argentine doit rembourser 18 milliards de dollars cette année, dont 5 milliards d’intérêts.

                                Les banquiers ont les dents longues :
                                Depuis son défaut de 2001, l’Argentine vit au ban de la communauté financière internationale. Malgré un échange de dette accepté par 76% des créanciers en 2005, elle doit encore 29 milliards de dollars (dont 9 milliards d’intérêts) à des contreparties privées (« les holdouts ») et 6,5 milliards de dollars au pays membres du Club de Paris. Ces derniers demandent en plus de leur remboursement que l’Argentine se soumette aux exigences de l’Article IV des statuts du FMI, c’est-à-dire, entre autres, la mise à disposition des statistiques officielles aux économistes de l’Institution internationale1. Tant que l’Argentine n’aura pas régularisé sa situation avec ses créanciers, elle ne pourra pas regagner l’accès aux marchés internationaux de capitaux.

                                La corruption existe évidemment en Argentine, mais ca me parait un problème secondaire dans cette histoire.


                                • fifilafiloche fifilafiloche 7 avril 2010 06:24

                                  Un ptit bonjour de Buenos Aires...


                                  Merci pour cet article qui permet de faire découvrir la réalité Argentine à une audience française bien lointaine aussi bien physiquement que culturellement.

                                  Une petite correction. L inflation réelle est plus proche des 30% par an depuis 2007(10% selon l Indec). J y avais vécu en 2006/2007, j’y suis retourné en 2009/2010, et les prix ont tout simplement doublé alors que l Euro y est resté presque constant (autour de 5 pesos).

                                  L insécurité y a beaucoup augmenté, ce qui est très compréhensible...Comment y survivre avec un salaire moyen de 300 Euros alors que les prix de la nourriture et des loyers ont rejoint les prix européens, ceux des biens d’équipement y étant plus élevés à cause des taxes d’importation.

                                  La dernière crise avait fait disparaître la classe moyenne et affecté les infrastructures. Malgré tout, les salaires suite à la dévaluation permettaient encore de survivre...Une nouvelle dévaluation rendrait la donne totalement différente, puisque les salaires y sont déjà à peine plus élevés qu’en Chine.

                                  La grande différence avec la France, c’est le fatalisme de la grande majorité de deshérités de la crise financière de 2001. Il y a quelque chose de touchant dans leur désespoir. Mal alimentés, mal logés, il s’étourdissent au quotidien pour ne pas avoir à penser à l’avenir.

                                  Lorsque je lis sur Agoravox certains articles ou commentaires en faveur du non remboursement de la dette, je suis stupéfait par le manque de conscience d’une partie de notre population sur les conséquences d’une telle politique. La disparition de toute sécurité financière, la dégradation des infrastructures, la destruction de la classe moyenne a des conséquences irréparables sur l’économie d’un pays. Il faudrait plusieurs générations pour se relever d’un tel cataclysme.



                                  • agent orange agent orange 7 avril 2010 08:30

                                    Le couple Kouchner, c’est pas mal non plus !


                                    • wesson wesson 8 avril 2010 00:05

                                      Bonsoir Lexington,

                                      Savez-vous que c’est pas bien de piquer les articles de vos petits copains sur contrepoints !

                                      Peut-être à l’instar de votre ami lucilio, que pour vous copier n’est pas voler ...

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