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Fin de régime à Québec

NE TOUCHEZ PLUS À NOS ENFANTS, MANANTS !

Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.

Dans ses rêves les plus fous, Charest s’était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans, bénéficiant de l’entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis, chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du fond du parlement en ces derniers moments de son gouvernement décadent.

Foin de cette gloire éphémère ! Les rues de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant jonchées de verre brisé, d’affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant, lui le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis. Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que nous ne l’avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés – des capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés – non pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout – désolés de se voir gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au service des riches.

Depuis le début de ce conflit le 12 février dernier, contre ces jeunes malappris, pense-t-il ; qu’il traita avec mépris du haut de sa grandeur légitime, pense-t-il ; jusqu’à ce chant du cygne de la disgrâce commandé par ceux qui à Sagard avaient placé en lui toute leur confiance, aujourd’hui déçue, pense-t-il. 

Ti-Jean, transfuge de Conservateur-libéral à Libéral-conservateur, n’a-t-il pas reçu le sceptre du pouvoir des mains de celui qui le détient ? N’a-t-il pas reçu l’onction de l’arrogance des mains de ceux qui font les Premiers ministres dans le richissime domaine privé du haut de la falaise surplombant le fleuve aux grandes eaux ? 

Réunie récemment au domaine de Sagard, autour de la Table ronde des chevaliers d’industrie et de la finance, ils ont désigné le prétendant politique vassal qui lui succédera. Ti-Jean répudié mais quand même décidé à livrer ce qu’il a promis, suit son chemin avant que d’être congédié.

ILS NE VEULENT PAS FAIRE « LEUR PART » POUR LES RICHES

Ce ne sont que des jeunots délurés, pense-t-il ; inconscients et irresponsables, pense-t-il ; qui lui ont barré la route vers un nouveau mandat, pense-t-il ; qui refusent de faire « leur part » pour sortir les milliardaires de Sagard de la misère pense-t-il. Ces jeunes sont convaincus qu’ils ont assez donné – particulièrement leurs parents ouvriers - travailleurs – chômeurs – petit-bourgeois paupérisés. Ces jeunes effrontés refusent de verser 1778 $ par année pour le profit de ces milliardaires « appauvris » par leurs crises économiques successives ; vous savez ces constructeurs de routes, de ponts, d’hôpitaux, de complexes municipaux et autres prévarications qui sont légion en cette fin de régime. Le Président de Rio-Tinto Alcan est présent, qui tend la main et reçoit ses 75 millions de subventions des mains du représentant du gouvernement : il apprécierait ce Président que les étudiants fassent « leur part » pour le bénéfice de ses actionnaires. Ils sont des dizaines ainsi à se presser dans l’antichambre de la corruption, à inciter Ti-Jean l’ébouriffé à écraser ces jeunes révoltés.

TI-JEAN A SON PLAN

Depuis le début de ce combat, Ti-Jean l’ébouriffé avait espéré qu’ils allaient s’essouffler pensait-il ; sa tactique avait consisté à nier. Puis, dix semaines de grève et 300 000 grévistes plus tard, il consentit à  discutailler, mais jamais des droits de scolarité, juste de quoi gagner du temps car, pensait-il, ils allaient s’essouffler. Observant que les jeunes ne s’effondraient pas, il pensa que ses cerbères allaient leur faire leur affaire – les limiers de l’insécurité enragés déguisés en Robocop, largués par camions, chevaux, autos, motos, bicyclettes, hélicoptères, ne firent pas dans la dentelle et y mirent tout leur zèle. 1000 arrestations et 800 blessés et estropiés plus tard, ils allaient s’essouffler, pensait-il ; mais rien n’y faisait, alors Ti-Jean le sortant eut une idée – il était ministre de la jeunesse tout de même. Il ordonna aux juges et aux tribunaux de se compromettre et de réaliser par la loi ce qu’il ne parvenait pas à faire avancer par l’effroi.

L’INJUSTICE DES RICHES

Les juges à la solde, l’avant dernier rempart de la loyauté envers les puissants de Sagard, où quelques privilégiés ont été reçus en audience, reconnaissants de pouvoir contempler la Légion d’honneur du seigneur des lieux, heureux de baiser l’anneau et de ployer le genoux devant le pontife de l’assemblée des riches. Les juges se mirent vaillamment de la partie et jetèrent de ce côté-ci de la balance d’injustice leurs misérables injonctions de chiffon, espérant stopper la marée humaine des indignés – outrés – désillusionnés à propos de la justice des milliardaires.

Cinq cents injonctions plus tard, ils allaient s’essouffler, pensa-t-il ! Eh bien non, son dauphin s’approchait déjà et Ti-Jean n’avançait pas d’un pas. S’il ne parvenait pas à créer l’illusion d’une solution, il recevrait une sommation de se présenter au château de Sagard – devant la table de ses pairs – rien d’autre en mains qu’une masse de révoltés refusant de faire ce que leurs pères avaient toujours fait avant eux : payer et se la fermer.  

ÉTUDIER PENDANT UNE GRÈVE DES ÉTUDES ?

Empêcher les jaunes étudiants « scabs » de suivre leurs cours pendant une grève votée par la majorité est un devoir pour les Partisans qui doivent faire appliquer les décisions de l'assemblée générale, coûte que coûte. Sinon, inutile de faire grève comme chaque ouvrier en conviendra. Plutôt qu’une loi anti-scab Ti-Jean a concocté une loi pour protéger les « scabs » !

À propos des casseurs - des communistes - des étrangers malfamés, infiltrés, voilà une vieille rengaine chauvine ressortie d’une époque ancienne. Cette théorie paternaliste-journalistique voudrait laisser croire que les Québécois sont des moutons dociles, soumis, ataviques, résignés, prêts à la tonte ; elle voudrait laisser croire que s'il y a de la résistance aux injustices et une guerre de classes pour défendre le droit à l'éducation pour tous, c'est obligatoirement le fait d'étrangers malveillants – le fait de casseurs infiltrés - qui ne peuvent pas refléter « nos » valeurs en la Vierge Marie et au Frère André (ce furent des arguties déclamées pendant la grève de l'amiante dans les années cinquante).

Vous en conviendrez, cette rengaine des infiltrations est ancienne et elle méprise notre peuple. Nous sommes à majorité des révoltés, des opposants enragés contre le crime consistant à nous transférer sur le dos le coût de leur crise économique et de leur faillite. Que Sagard assume sa crise, désolé si les profits des Desmarais ne sont pas aussi élevés qu’espéré ; ceux de Bombardier aussi, et pour les profits des banques et bien tant pis ! Que les riches payent et qu'ils se débrouillent avec leurs crises en rafale, nous ne payerons pas.

RACAILLE JOURNALISTIQUE ET ANALYSTES À LA SOLDE

Je sais que l’on m’en voudrait d’oublier les chiens de garde du régime – les prêtres assesseurs – les Fous des puissants – caméra au poing comme une arme sélectionnant minutieusement les images capables de faire paraître coupable le moutard innocent et d’attirer la pitié sur le policier casqué – masqué – armé – blindé – protégé par ses coéquipiers meurtriers. 

Derrière ce compère à la caméra austère, trottine et vitupère le reporter à la langue de vipère, quêtant l’aveu de violence de l’étudiant menotté, isolé, presque nu dans les rues de la ville, éperdu, bloqué, encerclé, matraqué, un caillou entre les genoux, « l’assassin ». Le reporter a trouvé un enfant pleurant dans un coin, une pierre à la main, sous un hélicoptère battant l’enfer – la voilà la violence des manifestants étalée dans toute sa crudité – provocante – capable d’ébranler les fondements de cette société que lui, l’affidé bien payé, veut tant préserver. Il a eu tant de mal à le dégoter cet emploi de journaliste servant, pour ne pas se le laisser chiper par le premier venu plus soumis, plus flagorneur que lui ; alors ils crient, le Poirier, le Roy, le Lester, le Mario, le Pratte, le Lapierre, le Martineau et autres misérables : « Qu’on le pende cet enfant, qu’on les pende tous avant qu’ils ne nous aient fait perdre nos emplois fragiles. Voyez, patrons Desmarais, Péladeau, Charest, Harper, je bègue plus fort que tous les autres aspirants. ». 

Tous les jours sur les chaînes télé, chaque matin dans les quotidiens, les relayeurs des scribouilleurs sur le terrain, les experts en tout et en rien du tout, faisant fi de leur déontologie et de leur feuille de vigne d’objectivité, se transforment en éditorialistes et s’appesantissent sur la « nouvelle », cherchant à lui faire dire le contraire de ce qu’elle appelle.

« Le gouvernement indifférent a tout fait pour s’entendre avec les étudiants, disent-ils. Les étudiants ont tout fait pour perdre leur session, leur argent et leur avenir. Ils veulent étudier « pour ne pas étudier » et n’être jamais diplômés, disent-ils. Les jeunes se battent très fort pour la gratuité scolaire, juste pour faire l’école buissonnière, disent-ils ; et autres salmigondis, disent-ils ».

L’ÉTONNEMENT DES BIEN PENSANTS

Comprenez l’étonnement de tous ces bien-pensants. Ces jeunes gens ne respectent ni monsieur le Premier Ministre, ni son excellence le milliardaire en coulisse, ni les députés dévoyés, ni les juges soudoyés, ni les journalistes enrégimentés, ni les policiers armés-meurtriers, ni les recteurs surpayés, ni les spéculateurs contributeurs, ni les maires prévaricateurs, ni les analystes enragés. Mais à la fin, qui respectent-ils ces étudiants ? Leur père ouvrier, leur mère mortifiée, leurs camarades solidaires – grévistes pour la justice et contre la hausse des droits de scolarité - toutes gens inconnues que l’on a jamais vues à la télé de Péladeau ni dans la grosse Presse à Desmarais, ni à Radio-Can à Harper.

Et ces biens pensants de pontifier : « Nous, pauvres gens, nous avons toujours ployé l’échine devant les puissants, pourquoi ces enfants ne peuvent-ils en faire autant ? Ils ne peuvent vaincre les anges de la mort – nous avons essayé et nous avons été écrasés, ils le seront tout autant ». 

Jean Charest sait que sa carrière politique se termine ici, qu’à Sagard ils ont déjà décidé de le congédier pour son incapacité à gouverner, qu’il faudra rapidement le remplacer et qu’il ne lui reste que l’indignité de transmettre à son successeur cet héritage désastreux. Pourtant, il doit gagner du temps pour préparer la place de son adjudant. Voilà pourquoi il édicte sa « Loi 78 » pour mépriser – casser – écraser ces jeunes qui pourtant ne peuvent être vaincus.

Dans un mois, dans six mois, dans deux ans, dans cinq ans, ils reprendront le combat, à moins que la société québécoise ne se résigne à vivre éternellement sous cette loi des mesures de guerre qui ne dit pas son nom. Et même sous cette loi, la résistance est encore possible, le maquis urbain menace tous ces larbins qui demain se demanderont ce qui survient soudain au pays de Maria Chapdelaine, du Survenant, de Ti-Coune Charest et des Partisans.

Ti-Jean prétend vouloir assurer l’accessibilité de l’éducation pour tous et, pour ce faire, il présente une loi ignoble (Loi 78), mais alors pourquoi attaquer l’accessibilité à l’enseignement par une hausse des droits de scolarité qui chassera plus de 7000 étudiants par année des universités ?

Simple, Ti-Jean, décrète le gel des droits de scolarité et le tour est joué. Si ce n’est pas toi ce sera ton Juda qui le fera. Les jeunes peuvent être matraqués mais ils ne peuvent être battus.

NE TOUCHEZ PLUS À NOS DESCENDANTS, MANANTS !

(Signé par un carré rouge et blanc)


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17 réactions à cet article    


  • Ariane Walter Ariane Walter 21 mai 2012 11:08

    Quel magnifique article Robert !!

    Que cette ignominie tombe sur le Québec, voilà qui me brise le coeur, ce si beau pays aux habitants si chaleureux !
    Quel combat ils viennent de mener, ces gosses comme vous dites.
    Que votre prose est belle, emportée, furieuse pour parler de ce que nous connaissons ici : la trahison des pouvoirs politiques et des medias.
    Ils ont trouvé comment faire rester chez eux les manifestants. Des amendes impayables. Après une effrayante augmentation des droits pour étudier en fac.
    Ils ne savent pas que la violence entraîne la violence et que l’intelligence est une faculté d’adaptation ?

    Depuis le temps que l’on dit que l’on vit en "soft dictature et que le NWO mène la danse !
    Merci à vous.
    Courage.
    Nous aussi , nous allons en avoir besoin !


    • diogene 21 mai 2012 14:29

      Peu à peu l’insurrection se fait mondiale et sa meilleure alliée c’est la cupidité des ennemis.
      Nous assistons à la chute d’un système qui n’a pas su gérer ses appétits afin de maintenir en vie son cheptel humain.
      L’instinct de survie des peuples, voilà ce qui va signer leur arrêt de mort.
      De quoi demain sera fait ? nul ne peut le prédire, mais même un inconnu incertain vaut mieux que la certitude de l’esclavage.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 21 mai 2012 16:55

        J’ENDOSSE VOTRE PRONOSTIQUE.

         


      • mortelune mortelune 21 mai 2012 15:02

        Robert vous avez écrit un des plus beaux articles d’agora. Ecrire avec le coeur donne toujours raison à l’écrivain. Ici en Nouvelle Calédonie il y a de riches familles qui envoient leurs chérubins étudier au Québec. Ils rapportent que « des anarchistes communistes foutent de bordel un peu partout ». Il faut dire que pour ces familles là, « les kanaks ne devraient même pas exister sauf pour faire le ménage et le jardin ». 

        Les aristos ont de grandes difficultés à comprendre le désarroi des autres c’est sans doute pour cela que le dimanche matin les cathédrales sont pleines de ces gens là. L’argent leur monte au nez en leur arrachant le coeur au passage. 
        Je souhaite aux jeunes du Quebec de tenir debout sans jamais baisser les yeux devant un ’notable’ pourrit jusqu’à la moelle de son argent volé.


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 21 mai 2012 17:03

          MERCI MERCI

           

          LEUR HISTOIRE de communistes - anarchistes c’est de la merde

           

          1) Ces communistes - anarchistes - révoltés sont de jeunes québécois à part entière ayant le droit total de vivre et de militer ici come les fils de bourgeois libéraux - péquistes - et autres tendances politiques.

          2) Ce qui fait que les révolutionnaires recoivent le soutei des manifestants en général qui les protèges - les aident - et font le coup de main avec eux c’est que tous les jeunse conscients savent que ce sont justement ces jeunes révolutionnaires qui défendent la justice - le droit du peuple à la scolarité POUR TOUS.

          La Calédonie aux Kamaks = les impérialistes francais devraient se souvenir de la Cochinchine et de l’Algérie avant que le vent de révolte ne les balaie comme fétus de paille.


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 mai 2012 17:27

          Pipeau ,commence par toi et laisse la terre aux Amérindiens !


        • trobador 21 mai 2012 18:25

          Comme beaucoup de Québécois il a surement du sang indien, pauvre tocard !


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 21 mai 2012 18:35

          Et pas mal de caldoches ont du sang kanak pauvre imbécile !


        • sagesse 21 mai 2012 15:15

          Merci à l’auteur pour cet article magnifique et courageux !
          Jusqu’où iront-ils ?
          Jusqu’où irons nous....


          • soubise 21 mai 2012 20:17

            Que c’est bien écrit...


            • cubidrinker 21 mai 2012 22:44

              Ok c’est beau mais concrètement pourquoi l’auteur ne précise pas que la betise humaine a entrainé il y a 10 (DIX) ans un gel des frais de scolarité pour 10 ans ?


              Et l’inflation pendant 10 ans vous croyez qu’elle a fait quoi ?

              Et pourquoi l’auteur ne précise pas que les deux principaux syndicats étudiants ne sont pas d’accord entre la gratuité totale (si on importe la connerie Francaise en Amérique du Nord, moi je rentre au pays) et le gel pour 10 ans de plus...
              Avec qui discute-t-on autour de la table pour négocier ?

              Quand au nu, ce sont les étudiants qui ont décidé de défiler nu. ben si il font des choses répréhensible dans une manufestation à poil on fait quoi ? On leur installe une piscine géante ?

              Au lieu de jeter un tel article à portée de tir des boulets (oui il y a un double sens) rouges d’Agoravox qui n’y connaissent rien au modèle Nord Americain il aurait plutot fallu soulever les questions de fond.

              Comment en est-on arrivé là ?
              Quelles sont les solutions ?
              Qui sont les acteurs en présence (la CLASSE, le FEUQ...), quelles sont leurs position ?
              Quelle sortie de crise ?

              Et juste pour le fun :
              Et comment se fait-il, dans un tel enfer que si peu de Francais présent sur le sol ne comptent un jour rentrer au Pays ?

              • Robert Bibeau Robert Bibeau 22 mai 2012 14:12

                Dois-je perdre un peu de mon temps pour répondre à ces arguties ???

                 

                Oui j’y vais. On est arrivé là je le dis bien parce que Charest depuis le début compte que le mouvement va s’essouffler et il monte sans cesse les enchères qui entraine une riposte de la rue - Pour sauver votre système Charest doit quitter et son remplacant promulguer le gel de la hausse si les libéraux ne le font pas le PQ le fera après les élections qui surviendront à l’automne.

                1) Vous radotez ce que vous lisez ou entendez à la radio-télévision-journaux québécoise propriété de trois grands trusts et d’un réseau - d’État à la solde. La position que présente les portes paroles des deux autres associations est présentée incorrectement par les médias. a) La CLASSE demande la gratuité scolaire mais accepte de restreindre ses demandes immédiates au gel de la hausse. LE SLOGAN GÉNÉRAL ACCEPTE PAR TOUTES LES ASSOCIATIONS STOPPONS LA HAUSSE. b) Les associations membres des 2 autres fédérations ont rejeté toutes les propositions de Charest et maintenu leur demande de stopons la hausse même si leurs portes parolles le disent peu. Et s’ils n’ont pas fait beaucoup grève (quelques jours ou quelques semaines) les jeunes appuient les revendications STOPPONS LA HAUSSE.

                2) Sortie de crise mon texte répond de façon très précise à cette question (voir les 2 derniers paragraphes.

                3) Pourquoi les français installé au Québec ne quittent pas le Québec ?

                 


              • cubidrinker 23 mai 2012 04:17

                Vous personnifiez un problème de société à la seule personnalité de Jean Charest. Je ne soutiens pas cette personne. Mais pour sûr, si demain il part le problème sera toujours le même.

                Qu’il gère mal la crise ou qu’il fasse passer une loi irréaliste ne change rien au problème de fond sur lequel vous ne répondez pas : les frais de scolarité on été gelé ces dix dernières années. Alors qui va payer ? Qui va payer pour ces dix années ou le Québec a virtuellement pris un crédit ou pour les dix prochaines afin de moderniser l’enseignement ?

                En parlant du PQ, c’est facile quand on est l’opposition de d’endosser le bon role en disant qu’il faut geler les frais. Mais bon, une fois au pouvoir il faudra prendre une décision réaliste en tenant compte du fait qu’il n’y a pas que des étudiants ou des « riches » au Québec. Regarder Hollande avec l’Europe et le retrait des troupes en Irak... Une fois au pouvoir la réalité reprend le dessus smiley.

                Quand aux syndicats qui tombent d’accord, c’est bien mais ce qu’ils demandent n’est pas réaliste. le Québec n’est-il pas une province ou le consensus est d’or ? Quel est le consensus dans la position de ces syndicats ?
                le gouvernement lui a proposé un début de consensus en proposant de répartir la hausse sur une durée plus longue. C’est peut être pas parfait, mais c’est un geste non ?

                Mais mon principal reproche est lié à votre dénigrement dramatique de la situation globale au Québec. Ce à quoi je répond foutaise car nous nous avons connu la France et pour rien au monde on y retourne. Ce qui va dans le sens que la situation n’est pas si dramatique que cela.


              • Robert Bibeau Robert Bibeau 23 mai 2012 13:21

                 

                Les droits de scolarité peu élevé au Québec comme dans certains pays européens sont un choix de la population québécoise et un compromis que notre génération a arraché à la bourgeoisie québécoise. Nous avons légué ce petit héritage à la génération suivante et c’est notre droit d’ancien d’applaudir et de soutenir - comme nous l’avons fait hier dans les rues de Montréal - la génération d’étudiants présents dans leur résistanc - GEL DE DROITS DE SCOLARITÉS ILS L’EXIGENT ET NOUS LES SOUTENONS DANS LEUR REVENDICATION VOILA LE CONSENSUS APPUYÉ HIER PAR DES CENTAINES DE MILLIERS D’INDIVIDUS.

                Je réponds très spécifiquement à votre question dans mon texte LES RICHES - LES COPAMGNIES MULTIMILLIARDAIRES DOIVENT PAYER POUR LA GRATUITÉ SCOLAIRE POUR NOTRE PEUPLE. Ils nous volent nos richesses naturelles qu’ils paient leur vol un peu plus cher que ce qu’ils ne paient pas présentement ( smiley)) Complexe comme phrase n’est-il pas ?

                Monsieur le français - c’est vous qui vous présentez ainsi = cessez de chialer - Charest achève son règne et la Marois pêche en eau trouble et puis après... nos étudiants tirent les marrons du feu ... YES Bravo a eux.

                Je les aime ils sont tellemnets intelligents et vaillants et courageux et plein d’abnégation.

                 


              • toor toor 21 mai 2012 22:53

                Merci Robert Bibeau pour cette article délicieusement écrit.Je me réjouis de constater que dans certains pays les moutons se rebellent et attaquent les loups.Nous devons tous en faire autant.

                Article 31. Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

                Article 32. Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l’autorité publique ne peut, en aucun cas, être interdit, suspendu ni limité.

                Article 33. La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.

                Article 34. Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

                Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.


                • arzi77 arzi77 23 mai 2012 10:19

                  Message d’un non Quebecois candide...
                   
                  Certes... le ton pamphlétaire est roboratif... certes, le titre est accrocheur... mais tout cela reste un peu confus, sinon incompréhensible... du moins pour un non Québecois !

                  On lit jusqu’à la fin... mais on ne sait toujours pas « pour quoi dire » ... Jean Charest a haussé le ton !
                  Qui donc a déclaré « Ne touchez pas a nos enfants, Manants ! » ? Jean Charest  ? Robert Bibeau ? Merci de m’éclairer ! Mis à part que, selon une tradition bien établie, un gvnt de droite tape sur sa jeunesse... tout cela reste un peu mystérieux !


                  • Robert Bibeau Robert Bibeau 23 mai 2012 13:08

                    A M. Ouran outan 

                     

                    FIN DE RÉGIME À QUÉBEC - PUIS JE PARLE DU PREMIER MINISTRE DDU QUÉEBEC QUI SE FAIT RENVOYER - RÉPUDIER - CHASSER - SENTENCER - JUSQUE LA CA VA ???

                    PUIS J’INTRODUIS LA LUTTE ÉTUDIANTE QUI NE PLIE PAS - RÉSISTE - EST MATRAQUÉE MAIS POURSUIT SON CHEMIN CONTRE VENT ET MARÉE JUSQUE LA CA VA ????

                    J’INDIQUE ENSUITE LA HAUSSE DES FRAIS DE SCOLARITÉ 1778 $ - ET JE DIS ALLER FAIRE PAYER LES RICHES PAS LES ÉTUDIANTS JUSQUE LA CA VA ????

                    JE TERMINE EN DISANT À TI-JEAN CHAREST FOU LEUR LA PAIX ET LAISSE TOMBER TA HAUSSE DES FRAIS DE SCOALRITÉ - ILS NE PAIERONT PAS PUIS APRÈS AVOIR TANT DÉCRIT LE MATRAQUAGE DES ÉTUDIANTS JE CONCLU TOUCHE PAS À NOS DESCENDANTS MANANTS (SIGNÉ PAR MOI-MÊME UN CARRÉ ROUGE ET BLANC COMME LES ÉTUDIANTS)

                    C’est mon 4em article sur le sujet ici sur Agoravox - relire les 3 précédents pour encore plus de mise en perspective. (exemple si vous écrivez un article sur Sarkozy au Québec allez-vous prendre la peine de préenter le CV complet de Sarkozy et de l’UMP et de chaque ministre histoiure de situer vos interlocuetrus québécois ?)

                    Sortezx de votre bulle hexagonale chauvine ( smiley))

                     

                     

                     

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