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Accueil du site > Actualités > International > L’âge de la régression est en marche

L’âge de la régression est en marche

Au moment où la France vient d’élire un président se réclamant du progressisme, il est nécessaire d’ouvrir les yeux sur le monde et de prendre note de ce constat inquiétant. Nous sommes entrés dans une période régressive. Ce constat est valable pour la France et surtout pour d’autres pays. C’est ce qui fait l’intérêt du recueil de textes réunis dans un ouvrage paru aux éditions Premier Parallèle et intitulé, « l’âge de la régression ». Publié en treize langues, ce livre réunit les contributions de quinze intellectuels de renom issus de plusieurs pays et qui se sont penchés avec l’urgence de la situation sur les traits récents des sociétés contemporaines dans un contexte inédit, après les attentats de 2015 en France puis le Brexit et l’élection de Donald Trump. En Europe orientale, la Pologne et la Hongrie sont face à des mouvances nationalistes. Le monde occidental n’est pas le seul à subir des secousses historiques. Israël, la Turquie et l’Inde sont également scrutés. Sans oublier la Russie et son président Poutine.

Les contributions sont toutes de bonne facture et quelques unes pénétrantes ou lumineuses. Des thèmes contemporains sont présents dans toutes ces analyses. Le rôle d’Internet, les réseaux sociaux et les fantasmes complotistes, la transformation de l’économie avec la globalisation, les technologies et le lien au travail, les structures d’intégration et les processus de reconnaissance, sans oublier les séismes politiques avec les tendances nationalistes au pouvoir et les secousses populistes dans les démocraties occidentales. D’ailleurs, la démocratie est interrogée, avec les évolutions dites néo-libérales depuis trois décennies et l’impact sur les classes sociales. L’avantage de disposer de quinze contributions, c’est de se forger une idée de la situation avec plusieurs angles de vue, psychologique, sociologique, politique, technologique, philosophique, historique. Je ne vais pas passer en revue toutes les contributions. Juste évoquer quelques analyses fort éclairantes.

Olivier Nachtwey propose une lecture sociologique inspirée des travaux de Norbert Elias, philosophe du siècle précédent et auteur d’une œuvre importante sur le processus de civilisation. Ce qui tombe à pic pour comprendre le processus régressif en œuvre à notre époque et qui est défini par le concept dé-civilisation. Pour info, ce concept avait été employé dans un livre paru il y a un peu plus de 20 ans, signé Jean-Marie Domenach et intitulé le crépuscule de la culture française avec un point d’interrogation. La littérature était analysée sous un angle sévère, l’auteur concluant à l’avènement des écrivains nombrilistes. Ce signe est en résonance avec l’étude de Nachtwey qui pointe le phénomène social d’isolement et de désaffiliation des individus qui peinent à trouver les « communautés d’insertion » traditionnelles que furent la famille, l’usine, les réseaux locaux et bien d’autres groupes permettant aux gens de s’inscrire dans un champ social. Mais à l’inverse de l’élite littéraire dont le roman nombriliste est une déclaration d’indépendance personnelle, les populations mises sur le côté n’ont pas décidé de se désaffilier mais ont perdu les repères et les leviers qui auparavant offraient aux gens des classes modestes, moyennes et bourgeoises, la possibilité d’écrire une histoire personnelle avec des proches et des groupes sociaux.

Si la civilisation repose sur le contrôle et la sublimation des affects, alors la dé-civilisation se dessine avec la libération des affects et c’est le constat de l’auteur qui a très bien analysé les évolutions toutes récentes sur les réseaux sociaux, considérés naguère comme leviers de démocratie pendant le printemps arabe, maintenant devenus terrains de jeu et de défoulement haineux pour de jeunes et moins jeunes adultes se sentant dépréciés et exploités par le système. Ils se connectent le soir sur Internet après avoir dîné et déversent des messages de haine (p. 211). Leurs angoisses existentielles trouvent alors refuge dans des classifications négatives et sont compensées par un positionnement façonné par des personnalités autoritaires et agressives (on les connaît en France). Ce sentiment de déclassement et d’absence de réalisation personnelle et professionnelle conduit alors aux « agressions autoritaires », souvent sur les écrans du Net, puis en adhérant aux chefs politiques et quelque fois dans la vie quotidienne. La dé-civilisation est produite par des énervés alors que dans la civilisation, les citoyens contrôlent leurs nerfs le plus souvent. Les politiques aussi. Ce qui suggère que Trump et Le Pen sont les signes de la dé-civilisation.

Les classifications négatives sont mises en oeuvre par certains gouvernements. C’est le cas en Turquie mais aussi en Israël, ce qui conduit vers la contribution de Eva Illouz consacrée au déclin des élites libérales assorties d’une intéressante étude sur les récentes évolutions de la politique israélienne ; un texte éclairant loin des images d’Israël propagées par les médias de masse. La société israélienne est décrite comme une illustration singulière des traits du monde révélés par le grand basculement de 2016. Illouz a détecté dans ce pays des évolutions plutôt sombres désignées par ces mots très connotés. Fondamentalisme, radicalisation interne de la société, vision essentialiste de la nation. Cette évolution concerne à la fois la société profonde et l’Etat qui a vu sa principale formation, le Likoud, se radicaliser. L’oreille d’un Français ne peut que se tendre en ces temps agités où le LR s’est vu lui aussi diagnostiqué comme en voie de radicalisation opérée par la mouvance catholique sectaire. A noter ce détail qui fait sens. 59% de la jeunesse israélienne se rallie aux thèses développées par le Likoud et ses alliés politiques à la Knesset.

Ensuite, nous entrons dans le deuxième volet de cette étude avec une analyse serrée des rapports entre l’universalisme laïque et les radicalisations religieuses. Illouz se base sur les travaux de Michael Walzer consacrés à la radicalisation interne dans trois nations, Israël, l’Inde et l’Algérie. Dans ces trois pays se sont dessinés des antagonismes entre les orientations prises par les Etats laïques et les mouvances religieuses traversant les sociétés. D’après Walzer, les élites laïques auraient voulu façonner un homme émancipé des traditions religieuses avec comme effet celui de couper les populations des sources vitales de signification existentielle que constituaient les religions. Ces élites ont pratiqué un déni du besoin populaire de sens religieux, ce qui a produit chez les populations, surtout celles écartées des bienfaits de l’économie, un retour du refoulé avec l’emprise des fondamentalismes propulsés par les responsables du culte. Néanmoins, Illouz prend ses distances avec cette vision un peu manichéenne car l’Etat, du moins celui d’Israël, a mené une sorte de jeu duplice avec le religieux. Pour preuve, la place des rabbins dans l’organisation des mariages et surtout, la seule prérogative de l’Etat faisant autorité, la capacité de décider qui sera citoyen ou ne le sera pas. Israël a progressivement brouillé la distinction institutionnelle entre Etat et religion. Ce phénomène a été causé par une brèche entre la haute culture des élites et l’Etat. Ce qui a permis à des zélotes déterminés et autres groupes religieux de s’emparer des rouages de l’Etat.

Le troisième volet est lui aussi fort éclairant. Illouz raconte le sort des juifs issus des pays arabes et qui ont rejoint Israël depuis la fondation de cet Etat sioniste. Il en résultat une logique binaire visant à distinguer cette population non-européenne des Ashkénazes ayant présidé aux destinées d’Israël. Ces populations désignées comme Mizhrahims ont été reléguées dans les zones périphériques et cantonnées dans des tâches dites subalternes et considérés comme de moindre dignité face aux juifs d’essence européenne. Ce processus n’était pas écrit. Il s’est dessiné après une étape d’intégration sous Begin qui les prit sous son aile, alors que la gauche les mettait à l’écart. Fut créé ensuite un parti fondamentaliste en 1984, le Shas, qui organisa un réseau pour encadrer les classes laborieuses, notamment avec des œuvres caritatives. L’histoire est assez limpide. Illouz n’a pas élargi sa recension en traçant le parallèle avec les Frères musulmans en Egypte ou mieux encore, le Hamas, émergence fondamentaliste rivalisant avec le Fatah soutenu à l’origine par le panarabisme laïque du milieu du 20ème siècle.

Trois décennies de présence du Shas ont façonné une accoutumance aux tendances fondamentalistes promouvant les idées de pureté religieuse et ethnique. On y voit un parallèle avec l’élection de Trump. Les juifs arabes encadrés par le Shas n’ont pas bénéficié d’une promotion particulière. Ils sont resté relégués à la périphérie et pourtant, ils continuent à voter à droite, comme les « blancs déclassés » de l’Amérique qui avec Trump, ne sortiront pas de leur déclassification mais semblent se satisfaire des promesses démagogiques qui au bout du compte, leurs confèrent un sens existentiel à défaut d’une intégration matérielle.

Le tableau dressé par Pankaj Mishra complète les précédents en décrivant les évolutions de nations gouvernées par des dirigeants aux tendances despotiques ; Ergodan et Poutine, ou même par des hommes forts accusés de meurtres, Duterte aux Philippines, Modi en Inde. Nous sommes face à des politiques caractéristiques de l’ère du ressentiment. Des décennies de libéralisme ont été accompagnées de concepts et catégories de pensés incapables de contenir l’explosion de ces forces incontrôlées générées par les masses influençables faisant preuve de connivence avec les dirigeants qu’elles glorifient. La tradition des lumières est malmenée. Et le plus inquiétant, c’est que les couches prospères restent pour une bonne part fidèles aux démagogues qui dirigent leur pays. Trump a réussi à allier les masses américaines avec une frange radicalisée de l’élite économique, plus précisément les activistes du Tea Party.

La modernité galopante nourrit les passions tristes depuis deux décennies. Les populations sont captées par les ressentiments et autres jalousies à l’égard de ceux donnant les signes de la réussite. Ce qui au final bouscule les anciennes oppositions. Aux capitalistes et prolétaires se sont substitués deux catégories très contemporaines, les gagnants et les perdants. Le fantasme de l’égalité nourrit alors les ressentiments de ceux qui se pensent comme perdants du système et qui ne représentent plus une classe messianique comme au temps du marxisme. Ces perdants sont alors doublement captés, par les réseaux caritatifs aux intentions troubles et par les despotes démagogiques. D’après Mishra, ces phénomènes s’expliquent par un manque de structuration du moi chez ces populations qui de ce fait, papillonnent d’un affect à l’autre, au gré des sollicitations lancées par les propagandistes, les réseaux sociaux et d’habiles politiciens démoniaques sachant entretenir la roue infernale des ressentiments.

Pour compléter cette recension, un mot sur l’article de Zygmunt Bauman qui inscrit son analyse dans le cadre de ses conceptions sociologiques autour de la notion de société liquide. Le monde solide avec ses Etats modernes, ses valeurs traditionnelles et ses frontières, a peu à peu fondu à l’image d’une banquise devenue molle et d’individus flottant au gré des sollicitations du marché et des informations glanées sur les écrans plats sédentaires ou nomades. Il n’y a pas que les écrans qui sont nomades puisque des populations en masse traversent les espaces. Bauman explique bien la différence de taille entre l’immigration telle qu’on l’a connue au siècle dernier et les migrations contemporaines. Le pape François a compris les dangers de cette situation qui impose le dialogue.

Le dialogue et l’ouverture, c’est justement ce qui fait défaut aux régimes autoritaires contemporains exprimant les signes d’une fatigue de la démocratie analysée par un Arjun Appadurai évoquant ces Etats-nations qui contrôlent plus l’économie nationale et dont les prérogatives se tournent autour de la culture devenue un enjeu de puissance et d’encadrement des masses. Des pays qui auparavant étaient ouverts et épris de laïcité comme la Turquie, se détournent de l’héritage libéral pour épouser les traits d’une réaction tournée vers les valeurs du passé pour adopter un style religieux plus impérial, avec le retour des aspirations ottomanes. Depuis l’insurrection du parc Gezi en 2013, les artistes et les institutions culturelles sont la cible du pouvoir en place. Faute de nationalisme économique substantiel, les nouveaux démagogues se complaisent dans le nationalisme culturel. Pas seulement en Turquie car l’Inde mais aussi la Russie et quelques autres pays voient leur régime affirmer une orientation culturelle déterminée, le plus souvent inscrite dans une gloire passée surestimée.

Un dernier mot enfin sur l’angle de vue intéressant proposé par Ivan Krastev qui a su cadrer son analyse dans la perspective de l’après communisme en prenant un recul face à l’emblématique thèse de Fukuyama sur la fin de l’Histoire. Il évoque le cas des Polonais qui, après une décennie de croissance économique soutenue concrétisée par un surcroît de prospérité et une décroissance des inégalités, ont voté pour une formation politique conservatrice et autoritaire. Quel contraste avec les années 60 qui en France et ailleurs, ont propulsé une société progressiste en lançant les peuples dans des mouvements sociaux d’inspiration marxiste ou alors émancipatoires. Les gens de modestes conditions se sont rassemblés pour un destin commun, un mieux vivre ensemble. Que s’est-il passé ? Krastev nous le dit clairement. Les formes démocratiques qui avaient comme objectif l’émancipation des minorités ont fait place à des démocraties autoritaires visant à sécuriser la puissance des majorités, autrement dit, les petits et gros gagnants du système. A l’âge de la régression, la plupart cherchent à sécuriser leur situation. Et dans l’univers des déclassés, certaines catégories de bénéficiaires des aides sociales sont considérées comme des concurrents. Dans ce contexte, l’Etat-nation se réduit à la fiction de son ethnie culturelle, ressource sur laquelle il peut imposer sa domination.

Ce livre est donc important pour saisir quelques caractères de ce monde inédit où nous entrons depuis quelques années, sinon quelques décennies. La globalisation a ouvert des perspectives technologiques dans la plupart des pays. La démocratie, la gouvernance laïque et le libéralisme culturels sont une option face à laquelle s’oppose un alliage entre le régime autoritaire, la religion et le contrôle de l’identité culturelle par l’Etat. Les Etats-Unis peuvent résister à ces tentations régressives, autoritaire et identitaires, la France et les pays européens aussi. A l’inverse, la Turquie et l’Inde sont dans le repli et la Russie également malgré une longue connivence avec la tradition universaliste inspirée des Lumières depuis Catherine II et Alexandre.

En conclusion, ces quinze tableaux s’avèrent riches d’enseignement, surtout pour ceux qui suivent l’évolution du monde depuis le grand basculement des années 1960.


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22 réactions à cet article    


  • Albert123 18 mai 2017 11:41

    « ce livre réunit les contributions de quinze intellectuels de renom issus de plusieurs pays et qui se sont penchés avec l’urgence de la situation sur les traits récents des sociétés contemporaines dans un contexte inédit »


    « urgence de la situation » et « traits récents » donc des analyses faites sans recul et en plus dans un cadre de temps très court (a tout péter 70 ans),

    Et ce temps court ne permet qu’une seule chose : dévaloriser le monde d’avant pour mieux nous fourguer le monde des progressisto-mondialistes qui ne voient dans la mondialisation que le moyen d’imposer l’idéologie mondialiste aussi destructrice que nuisible.

    « Le fantasme de l’égalité nourrit alors les ressentiments de ceux qui se pensent comme perdants du système et qui ne représentent plus une classe messianique comme au temps du marxisme. »

    il n’y avait pas de fantasme d’égalité en France, juste la volonté d’égalitarisme et de régulation d’un ultra libéralisme désormais cocaïné, volonté qui n’est plus depuis que nous somme vassalisé à un empire dont la culture anglosaxonne prône l’inégalité entre les acteurs. 

    « La démocratie, la gouvernance laïque et le libéralisme culturels sont une option face à laquelle s’oppose un alliage entre le régime autoritaire, la religion et le contrôle de l’identité culturelle par l’Etat. Les Etats-Unis peuvent résister à ces tentations régressives, autoritaire et identitaires, la France et les pays européens aussi.  »

    dans les faits la laïcité et le libéralisme sont tout aussi totalitaires que la religion et l’autoritarisme, les zinzins accrocs aux boites de nuit, rails de coke et qui ne supportent pas les avis tranchés et les constats crus car complètement noyés dans le 100 % consensuel 0 défaut « ultrabright » et qui sont des « winners » ne sont que des larbins qui s’ignorent encore plus incultes et crétins que les générations d’avant qui avaient au moins le mérite d’avoir un cursus et une éducation sérieuse qui leur donnaient une certaine tenue.

    « La modernité galopante nourrit les passions tristes depuis deux décennies. Les populations sont captées par les ressentiments et autres jalousies à l’égard de ceux donnant les signes de la réussite. »

    ce n’est pas la modernité galopante qui creuse les écarts de richesse, mais l’adoption sans retenue d’un ultra libéralisme que les intellectuels autorisés car soumis ne veulent pas remettre en cause.

    Le ressentiment qui en résulte de la part de ceux qui sont écartés de cette « réussite » (enfin c’est surtout une impasse comme projet) n’est que le fruit de cet aveuglement des classes dites dominantes ultra individualistes qui sont aussi bornées que crétines.

    Vos si brillants intellectuels n’ont rien de trouvé mieux à dire qu’il n’est « pas bien » de vouloir revenir à des structures et des mécanismes qui ont fait leur preuve et que c’est « super top » que de vouloir embrasser sans retenu un système qui ne marche pas et crée sans cesse des anomalies depuis plus de 300 ans.

    L’idéologie luciférienne que vous tentez de nous imposer laisse juste sur le carreau 99 % de la population et à vous entendre il faudrait que cette masse là crève et en silence si possible.

    Bref voici un livre formidable pour appuyer le carnage macronien à venir.

    Merci encore une fois Dugué de votre entière et pleine collaboration. Merci aussi de nous faire part de vos lectures et de la médiocrité de tous ces « intellectuels » autorisés. 

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 mai 2017 12:19

      @Albert123

      Votre commentaire est intéressant. Il montre bien comment l’aveuglement obsessionnel anti-mondialiste engendre un authentique déni de réalité sur le sens du texte. Vous entendez même des voix. J’aurai professé une idéologie luciférienne. Relisez calmement l’article. A aucun moment les auteurs recensés ni mes propos ne proposent une idéologie ni ne disent ce qu’il faut faire. C’est juste un constat sur la régression. Relisez l’Histoire et ce qu’on produit les nationalismes culturels, ethniques et économiques de 1914 à 1945. C’est cela aussi le monde d’avant et je n’en veux pas. Vous êtes effrayant dans votre déni de réalité


    • Albert123 18 mai 2017 15:37

      @Bernard Dugué


      « Il montre bien comment l’aveuglement obsessionnel »

      ne me crachez pas au visage votre propre aveuglement obsessionnel, pour venir après vous étonnez d’être taxé de luciférisme.

      La mondialisation je l’accepte sans problème, ce que je rejette ce sont tous les zozos qui n’ont que l’idéologie mondialiste des lucifériens en guise de modèle pour la gérer. 

      « C’est juste un constat sur la régression. »

      un constat qui évite bien sur d’en donner les réelles sources par ... idéologie tout simplement. 

      Et quel idéologie !!! toujours la même en fait, car cela fait 300 ans que le même genre de zigotos en fait la promotion (en pointillée toujours et encore, le courage n’est pas ce qui les caractérise, l’’honneur encore moins).

      « J’aurai professé une idéologie luciférienne. »

      et le pire c’est que vous ne vous en rendez même plus compte tellement les anti valeur puériles (car inversées et perverties) que vous portez vous semblent désormais naturelles 

      « Relisez l’Histoire et ce qu’on produit les nationalismes culturels, ethniques et économiques de 1914 à 1945 »

      et jamais à aucun moment vous (comme ceux que vous nous fourguez) ne vous dites que ce qui a été produit entre 1914 et 1945 n’est jamais que le fruit des 300 ans d’idéologie précédentes qui sont également à l’origine de la révolution française ?

      C’est quand même étonnant cette capacité à nier le fait que le national socialisme, le fascisme et le stalinisme ne sont pas apparus sous l’ancien régime mais avec la modernité, l’anticléricalisme et l’avènement du capitalisme, 

      et tout ça pourquoi ?

      1) dédouaner l’individualisme, la suffisance et l’irresponsabilité des individus totalement conquis par le modernisme, le libéralisme. Bref défendre la caste des idiots utiles et lâches du capital. 

      2) défendre l’idéologie luciférienne qui fait croire à des crétins suffisants et arrogants que leur égoïsme et leur inculture produisent des richesses.

      3) Se conforter dans l’idée de sa supériorité face à des populations paupérisées (par l’idéologie même que vous défendez) que vous vous complaisez à définir comme rétrogrades et jalouses 

      « Vous êtes effrayant dans votre déni de réalité »

      Dixit le type pour qui l’Histoire de l’humanité commence en 1914 et qui défend avec acharnement ce qui est le socle des systèmes totalitaires contemporains.

      « Relisez calmement l’article »

      relisez donc Marx et Nietzsche de votre coté. 



    • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 mai 2017 20:34

      @Albert123

      Vous vous enfoncez. Il n’y a rien dans l’article de ce que vous croyez y lire pour sécuriser votre délire psychique. Quant à l’idéologie luciférienne, je vous conseille de ne pas fréquenter cette littérature ésotérique qui fleure bon la paranoïa contre les Illuminati. Je vais vous faire une confession. Le pouvoir des Illuminati ne repose que sur l’ignorance des gens de votre espèce. A bon entendeur !


    • Taverne Taverne 18 mai 2017 16:13

      L’« âge de la régression ? » Qu’est-ce que cela veut dire ?

      Pour mesurer une régression, il faut fixer un point de référence : un dans chaque domaine. Et sur une durée assez longue à étudier au regard de l’Histoire. Prenons comme référence 1917, ainsi cela fait 100 ans tout ronds  :

      Est-ce que la science a régressé depuis 1917 ?
      Est-ce que l’éducation a régressé depuis 1917 ?
      Est-ce que l’économie a régressé depuis 1917 ?
      Est-ce que la démocratie a régressé depuis 1917 ? (pas de droit de vote pour tous et pas de droit de vote du tout pour les femmes)
      Est-ce que les conditions sociales ont régressé depuis 1917 ?
      Est-ce que la santé a régressé depuis 1917 ? (souvenons-nous de la grippe espagnole !)

      On dit que la religion est en vogue. Mais c’est une des choses qui ont régressé depuis 1917. On dit que les nationalismes sont forts mais aujourd’hui, les jeunes hommes accepteraient-ils d’aller s’entretuer dans une guerre de tranchées sans aucune bonne raison ? Le populisme à tendance fascisante a connu un recul après 1945 (défaites des nazis et fascistes) et avec les Trente Glorieuses quand tout semblait aller bien. Cela n’a jamais signifié sa disparition définitive. Depuis une trentaine d’années, les dirigeants français le font remonter.

      On aura beau nous donner 15 points de vue éminents, si l’on n’applique pas une méthode complètement honnête, on ne convaincra pas.


      • Jean Pierre 19 mai 2017 00:26

        @Taverne

        En supposant que les domaines que vous abordez puissent ce mettre en équation, il est possible que l’on observe une courbe ascendante depuis 1917. Mais que cette courbe soit descendante depuis 30 ans. Donc suivant la durée de la période étudiée aussi bien Cabanel que vous peuvent avoir raison. Ou tort.

        Des jeunes hommes acceptent très bien aujourd’hui d’aller s’entre tuer pour des idées (Daesh).
        Le taux de personnes qui renonce à se faire soigner augmente.
        De plus en plus de personnes ne peuvent plus faire d’études autrement qu’en s’endettant lourdement.
        De plus en plus de choix fondamentaux échappent à la volonté souveraine des électeurs (référendum Européen par exemple).
        Hannouna fait-il progresser la culture ?


      • L'enfoiré L’enfoiré 18 mai 2017 20:08
        Régression ?

        En esprit et par la vision des médias, ça c’est presque certain en occident en nostalgie de la grandeur du passé.


        En Orient, l’Inde est peut être aussi dans le cas
        .
        Quand on investit dans le futur comme la Chine avec « One Belt, One Road », ce n’est pas vraiment le cas.


        • Odin Odin 18 mai 2017 20:13

          A ce passage :

          « Ce qui suggère que Trump et Le Pen sont les signes de la dé-civilisation »

          Assimiler la souveraineté nationale à la dé-civilisation ne peut être qu’un non-sens et donc une absurdité.

          Après ce passage, je me suis arrêté de lire :

          « cette population non-européenne des Ashkénazes. »

          Parler de cet important sujet en faisant une pareille erreur est un signe d’amateurisme historico religieux. 


          • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 mai 2017 20:30

            @Odin

            parlons-en de ce passage. Vous n’avez pas cité la phrase complète. ______Il en résultat une logique binaire visant à distinguer cette population non-européenne des Ashkénazes ayant présidé aux destinées d’Israël_____ Ou bien c’est de la mauvaise foi pour disqualifier l’auteur, ou bien vous êtes un illettré compulsif. Quant à Trump et Le Pen, je ne les considère pas sous l’angle légal mais l’angle symbolique. Ce qui confirme que vous êtes un illettré. L’amateurisme que vous dénoncez est en vous. Ne cherchez pas à vous défendre, vous vous êtes tiré une balle dans le pieds. Remarquez, c’est mieux que se tirer une balle dans la tête !


          • Odin Odin 19 mai 2017 12:51

            @Bernard Dugué

            Je ne suis, contrairement à vous, ni scientifique, philosophe, écrivain ou chercheur et mon amateurisme d’illettré compulsif aurait écrit sans ambiguïté, dans une logique binaire : 

            « Visant à distinguer la population des sépharades de celle des ashkénazes, d’Europe centrale et orientale (khazars) ayant présidé aux destinées d’Israël. »

            Pour info, l’illettré compulsif vous informe que les sépharades étaient aussi présent en Europe et principalement dans la péninsule ibérique.

            Pour votre angle « symbolique » concernant Trump et Le Pen, je suis cartésien et donc je vous laisse dans vos divagations boboïsantes et comme vous me parlez de mes pieds, il serait préférable que vous remettiez les vôtres sur terre.


          • Ciriaco Ciriaco 18 mai 2017 21:50
            Je crois que les écrivains et plus largement les individus dont le métier est de diffuser des écrits dans la sphère publique, ont toujours une portée politique. C’est-à-dire que ces gens ont une responsabilité. Vous la verriez prise de très belle manière, par des auteurs qui ne peignent pas aussi facilement le monde, mais qui se soucient de se tenir au plus proche de la vie, dans ce qu’elle a de très souvent oublié.

            Dénoncer les replis et les dangers est une chose. Les nourrir en est une autre. Ce genre de lecture est crispante (je crois que l’on sait dans quel monde on vit), parce qu’elle ne propose aucun échappatoire. En ce sens, ce livre semble tout à fait d’époque. Quitte à mener un combat (et sinon quelle caution donner à ces propos ?), pourquoi, par exemple, ne pas parler des oasis encore calmes sur terre, menacés par l’expansion sauvage des marchés ?

            Je crois de plus en plus qu’il y a une complaisance envers le malsain. A mon retour d’un bout de chemin en Nouvelle-Calédonie, j’ai été frappé par le climat en renouant avec radios, journaux, conversations, etc. J’ai compris que nous vivions dans une certaine folie collective. Que la cause profonde n’en était pas le chômage ou l’immigration. Je pourrais développer, mais serais-je entendu.

            Les gens ne demandent qu’à être heureux. Lorsque les portes sont fermées et qu’on martèle qu’elles le resteront, quitte à devoir rester accrocher à quelques cyniques théories du ruissellement ou autres bêtises de même étage, chacun cherche à exister d’une manière ou d’une autre.

            Si le malheur semble s’y acclimater aisément, quel partage pour la joie, quelle vie et quel projet ?

            • Bernard Dugué Bernard Dugué 18 mai 2017 21:56

              @Ciriaco

              Votre propos est intéressant. Les portes sont fermées certes mais de deux manières. Soit de l’extérieur par le système, soit de l’intérieur par les désirs narcissiques de l’individu. Les causes profondes, elles sont accessibles. Vous pouvez développer, je suis capable de vous entendre malgré la meute d’excités qui hantent le Net.

              Cette lecture n’est pas forcément crispante. Elle est même salutaire pour aller plus loin. Je vous avoue que je suis déjà ailleurs.


            • Ciriaco Ciriaco 18 mai 2017 22:42

              @Bernard Dugué

              Disons simplement que j’ai eu la chance de vivre en étranger en ayant devant moi des choses que je ne comprenais pas, et qui pourtant contenaient des solidités sociales, culturelles et économiques heureuses.

              Qu’il n’y avait pas besoin de barrières aux propriétés, parce que la première chose à faire était de se présenter au chef de tribu. Qu’il n’y avait pas un besoin vital d’argent dans sa poche parce la terre qui nourrit était à cultiver, que les pêcheurs pouvait toujours troquer, et que pour le sucre il y avait les abeilles et le miel. Qu’il n’y avait pas de laissés pour compte, parce que la structure familiale était très étendue. Que l’on pouvait travailler parfois à l’occidental, mais que finalement on se rendait compte que c’était plus dur que les champs. Que je pouvais être un étranger et sans tendre le pouce, voir la première voiture s’arrêter pour me ramener à ma petite cabane, parce que les différentes ethnies, tout le monde vivait avec elles depuis longtemps.

              Les règles ne valent que pour le petit nombre, parce que c’est ainsi qu’elles se vivent. Ce que je veux aussi vous dire, c’est que ce sont les milieux dans lesquels nous vivons qui nous façonnent. Qu’un tel soit narcissique est à incomber à la rapacité acquise, cultivée, ou aux nombres de cadeaux reçus.

              La France paysanne, la France de nos grands-pères, était structurée d’une manière plus proche du territoire que je vous décris, et dont je vous épargne le détail du mal à l’oeuvre. Arracher du minerai à une montagne n’était pas un acte neutre pour des autochtones qui dressaient des totems aux animaux environnants. Un acte qui deviendra au rythme des affaires une nécessité pour lutter contre le chômage, nouvelle donne économique que des gosses, énorme joint à la bouche, dans les rues de Nouméa, entre deux hôtels resplendissants, pressentaient dans les vagues de leurs nouveaux tourments.

              Vous aurez compris.

            • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 mai 2017 11:55

              @Ciriaco

              message bien reçu. Cette structuration a d’ailleurs été analysée par Simmel mais il y a déjà plus d’un siècle et au tournant du 1900, les effets pervers de la grande métropole étaient déjà visibles.


            • Taverne Taverne 19 mai 2017 00:02

              Il y a des imprécisions dans les termes.

              1er point : Age de régression ou période ?

              « Nous sommes entrés dans une période régressive », écrivez-vous sous un titre qui parle d’un Age de régression.

              Est pris, comme point de de départ de cette période, le « contexte inédit, après les attentats de 2015 en France puis le Brexit et l’élection de Donald Trump » : cela me paraît très court comme période pour en tirer des conclusions. Donc, ce ne serait pas un âge de régression mais juste une période et encore une très courte période soigneusement choisie et localisée. Très récente : donc manque de prise de recul.

              Pour l’exemple d’Internet, l’article parle du "constat (d’un) auteur qui a très bien analysé les évolutions toutes récentes sur les réseaux sociaux, considérés naguère (1) comme leviers de démocratie pendant le printemps arabe, maintenant devenus terrains de jeu et de défoulement haineux« 

              (1) J’aime bien le »naguère« qui laisse accroire que Internet existe depuis des siècles. Mais ce naguère montre aussi à quel point les auteurs ont rapetissé leur point de vue sur la durée : si »naguère« désigne la période d’avant les printemps arabes, alors oui, pourquoi ne pas appeler un »âge« une toute petite période de temps. N’ayons plus peur de déformer le sens des mots et des grandeurs.

              Je crois que ce n’est que vue de l’esprit : Internet était décrié déjà avant les printemps arabes et la haine comme la désinformation y régnaient déjà avant. Le côté levier de démocratie aussi existait avant ces événements et demeure, comme on le voit dans certains pays privés de liberté d’’expression.

              2ème point : qu’est-ce ici que la régression ?

              Pour être capable de dessiner une régression, il faut pouvoir identifier et caractériser des stades d’évolution. Comme Freud avec ses stades d’évolution de la sexualité de l’enfant. Or, rien de ce genre ici. Quels sont les paliers successifs définis ? Mystère ! Mais je dirai »normal" vu que la période étudiée est ultra ramassée.

              Les auteurs, avec le peu de recul historique, sont-ils en mesure de dire quelles sont les régressions exceptionnelles, récurrentes et définitives ? Évidemment non. Je crois qu’une fois encore, l’éditeur s’est piqué de donner un titre présomptueux et emphatique à son ouvrage. Une sale habitude que l’on voit partout. Pourrait-on parler de régression à propos de cette pratique ?


              • Taverne Taverne 19 mai 2017 00:07

                Ah ! Mais je viens de voir le sous-titre : « pourquoi nous vivons un tournant historique » !

                Alors là, c’est une belle régression que cette tendance médiatique et politique de voir des tournants historique partout quand ils veulent nous vendre du sensationnel (qui dès demain sera démodé). Comment peut-on savoir à l’avance que qui sera un tournant historique ? Manque d’humilité.


              • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 mai 2017 11:53

                @Taverne

                Vous coupez les cheveux en quatre mais quelques idées ressortent. Je devrais m’y coller pour écrire une pensée sur l’histoire en marche. Sous réserve que je retrouve mes neurones


              • MERLIN MERLIN 19 mai 2017 10:24

                Un « tournant dictatorial » beaucoup ressente.......


                • grangeoisi grangeoisi 19 mai 2017 11:33

                  Ha ! Le net,  le meilleur et le pire : appel aux dons pour sauver une vie, appel à la haine pour justifier une décapitation !

                   

                  Le journalisme citoyen ? Son problème est d’avoir trop de rédacteurs et donc trop de diversités apportant une myriade de  flashs,  sensés reflétés du sensationnel, de l’inédit, de la révélation alors que l’on observe assez souvent du mensonge, de la médisance, de la propagande, au mieux de l’à-peu-près sinon qu’un banal point de vue. Quelques pépites parfois.

                   

                  Et qu’il est donc facile de commenter, comme moi en ce moment, s’échappant pour quelque instant de la condition d’anonyme silencieux à celui de pseudonyme pontifiant. Sans doute votre article est très bien  B. Dugué mais j’avouerai ne pas y avoir compris grand-chose. Quant à moi il me faut du simple… primaire, primaire je suis et primaire je reste.

                  Des repères m’assaillent : 7,5 milliards d’individus sur terre, un monde occidental à la dérive ( et c’est tant mieux car cela va tempérer nos égos), une crise économique sous-jacente quasi permanente et une climatologie incontrôlable.


                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 19 mai 2017 11:50

                    @grangeoisi

                    J’avoue me plus me sentir dans un espace propice à la pensée et la réflexion. Je vis une étrange expérience, celle d’être devenu un dissident sur ce média citoyen qu’est Agoravox. Et dissident aussi face aux pouvoirs des autorités. Une sorte de mélange entre Chateaubriand et Sakharov !


                  • grangeoisi grangeoisi 19 mai 2017 12:16

                    Bernard Dugué , vous êtes un intellectuel et donc sujet à raillerie, c’est très bien vu en ce moment.

                    Il n’en reste pas moins que vos articles sont bons, écrits avec élégance, et respectant la langue française. Je vous ai cherché parfois - en souvenir une charge de ma part contre un de vos articles portant sur un certain produit de biotechnologie-cela remonte mais je vous remercie de la qualité de vos écrits.Bonne continuation


                    • UnLorrain 21 mai 2017 13:41

                      @grangeoisi

                      J’ai aussi peu compris comme vous ce billet de Bernard Dugue... j ai un peu mieux compris ceci que vous telechargerez legalement sur Gallica en PDF : L homme et la Terre d Elisee Reclus,aimable savant semble etre le bonhomme,dans le bouquin il explique entre autre,apparition disparition de civilisations,apparition de la premiere piece de monnaie..Je butais sur pas mal de mots..comme manducation,levirat,eeh oue,Reclus SAVAIT smiley

                      @ Taverne ( je crois !)

                      Louis Pergaud lors de sa mobilisation ecrira,deja : Aller botter le cul du Boche au dela de la frontiere,un devoir qu’il se doit de faire.

                      Apres quelques mois de combats,assauts,essuyer le feu ennemi ( je n ai pas reussi a comprendre le terme des poilus de marmitage...peut etre le feu roulant ) lui et sa section,et surement tout Poilus ont ceci en tete : y retourner ( au combat,comprendre.Pourtant..deja,des executions..celui-ci,qui refuse de prendre son tour de garde..le jugeait il stupide ce tour pour le refuser ?)

                      Pergaud va mourir,il le pressent.Dix mois de front.

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