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L’hydre de la dette déploie ses tentacules

Le berceau de la démocratie va mal. En deux jours, les Grecs ont retiré de leurs banques pas moins de 1,2 milliard, et ce au moment même où la sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus sérieusement évoquée. Ce vent de panique a-t-il atteint les rives de notre cité phocéenne ? Pas encore mais celui de la colère souffle bien chez les Grecs de Marseille.

Après une année de plans de sauvetages, d’allégement de la dette et de plans d’austérité, le naufrage continue et la Grèce cherche toujours son fil d’Ariane. Entre l’évocation d’une sortie de la zone euro, l’incapacité à former un gouvernement et le mécontentement croissant d’un peuple qui subit l’austérité, l’Etat hellénique étouffe et la sortie de crise n’est pas franchement d’actualité.

Le scénario d’une sortie de l’Euro se profile

Christine Lagarde, directrice du Fond Monétaire International, à évoqué la semaine dernière le scénario d’une sortie ordonnée de la Grèce de la zone euro. Une déclaration qui sonne comme un avertissement si les politiques Grecs ne suivent pas les recommandations du FMI.

Du côté des dirigeants européens, à l’image de Jean-Claude Juncker (Président de l’Eurogroupe), on tente de rassurer les hellènes et leurs créanciers déclarant que cela n’est pas à l’ordre du jour.

Mais derrière les discours contradictoires, les scénarios du retour à la Drachme (monnaie grecque) semblent bel et bien à l’étude. Une sortie qui serait terrible pour la Grèce, obligée de rembourser des emprunts en euros tout en subissant une dévaluation de sa monnaie. Terrible également pour les créanciers, qui face à la faillite de l’Etat grec, ne seraient pas remboursés.

Pour la France, engagée par des obligations souveraines, des prêts bilatéraux, les garanties du Fond Européen de Stabilité Financière et le système de paiement transeuropéen des banques centrales nationales, c’est le risque de faire une croix sur 65 milliards d’euros, comme l’a calculé le Nouvel Obs.

Un scénario qui s’il est évoqué, n’est voulu par personne comme en témoigne un sondage réalisé pour l’hebdomadaire hellène To Vima la semaine dernière. 78% des Grecs souhaitent un gouvernement qui fasse « tout ce qu’il faut » pour rester dans l’euro. De même, 72% d’entre eux veulent une coopération « à tout prix » de leurs partis politiques.

Crise politique et poussée des extrêmes

Des partis qui, entre le Mélenchon local de Syriza, Alexis Tsipras, les socialistes du Pazok et le centre droit (Nouvelle Démocratie) partisan de l’austérité, ont été incapable former un gouvernement de coalition à la suite des élections législatives du 6 mai. Leurs citoyens seront donc à nouveau convoqués dans les urnes le 17 juin.

Devenu un référendum anti-austérité, il est difficile d’imaginer que ce prochain scrutin résoudra ce blocage politique. La Grèce à-t-elle atteint les limites de sa démocratie ? Possible aux vues des tentations populistes et extrêmes qui séduisent de plus en plus d’électeurs.

Les législatives du 6 mai avaient été marquée par l’entrée au parlement de 21 députés néo-nazis du parti Aube dorée. Un vote de crise qui exprime un rejet de la classe politique selon Thomas Petalas, Vice-Président de l’association de la communauté grecque de Marseille. Et si cette montée des extrêmes inquiète, il n’en a pas peur, car dit-il, « ils n’auront pas le pouvoir. »

L’austérité, un anti-remède

Le Vice-Président des Grecs de Marseille est en colère. En colère contre l’austérité qui étouffe son peuple et qui n’a démontré que son inefficacité. Sa solution ? Investir davantage et diminuer la rigueur. Il y a des secteurs qui fonctionnement bien, explique t-il, le BTP, « le transport maritime et le tourisme sont de bons fondamentaux qu’il faut soutenir. »

Thomas Petalas pense que la sortie de crise passe aussi par de nouveaux moteurs de croissance. « La Grèce est le pays du soleil, il faut l’exploiter. A condition d’y mettre l’effort nécessaire, le renouveau économique du pays se fera par les énergies renouvelables et le photovoltaïque. »

Nous sommes également allés recueillir le témoignage de Jean-Marie Tsirlis, gérant du restaurant « La traversée du Grec » entre le Cours-Julien et la Plaine, qui nous livre son ressenti, entre inquiétude, colère et ras-le-bol.

Damien Isoard

Retrouvez également notre vidéo sur News of Marseille


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4 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 24 mai 2012 08:55

    toijours cette fameuse dette...la dette n’existe pas...il faut arreter avec cettre chimere monté de toute piece :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/02/06/la-fameuse-dette/


    • Le taulier Le taulier 24 mai 2012 10:04

      « Terrible également pour les créanciers, qui face à la faillite de l’Etat grec, ne seraient pas remboursés. »

      Chérie, tu peux nous files le ccp de ces « créanciers » pour qu’on organise un Télethon.

      n’importe quoi cet article. Les dettes de la Grèce ne seront pas remboursées, les Grecs le savent et leur créanciers aussi. Par ailleurs les banques ont déja perdue 70 de leur créances.


      • colza 24 mai 2012 10:49

        Juste une question :
        Ca représente combien de Grecs, ces 1.2 milliards qui ont été retirés des banques.
        Y a-t-il beaucoup de Grecs moyennement riches ou seulement une (grosse) poignée de très riches ?


        • BA 24 mai 2012 23:57

          Jeudi 24 mai 2012 :

           

          Les Européens chiffrent le coût d’une sortie de la Grèce.

           

          Le tabou est tombé. A la Banque centrale européenne, comme dans les capitales de la zone euro, des groupes de travail ont été mis sur pied pour évaluer les conséquences d’une sortie de la Grèce de l’union monétaire et son coût.

           

          L’élaboration de ces plans d’urgence accroît la pression sur la Grèce à l’approche des élections législatives du 17 juin. Faut-il sacrifier Athènes à la zone euro, ou l’inverse ? La question du « Grexit » (pour « Greek exit » ou « sortie de la Grèce ») divise les politiques et les économistes.

           

          http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/05/24/les-europeens-chiffrent-le-cout-d-une-sortie-de-la-grece_1706791_3208.html

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