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L’immigration latine aux États-Unis et l’avenir de la langue castillane

De la guerre d'occupation ...

La guerre d'usurpation menée par les États Unis (EU) contre le Mexique voulait voir consacrée la doctrine de Monroe de 1823 d'après laquelle « l'Amérique revenait aux Américains » selon la loi du « destin manifeste ». Même le général F. Grant, acteur dans ce conflit, écrira dans ses Mémoires qu'il « ne croyait pas qu'il y avait eu une guerre plus injuste que celle des EU contre le Mexique » (1).

Après l'invasion américaine, entre 75.000 et 100.000 Mexicains sont restés dans les états annexés (2), ces chiffres ne comprenant cependant pas les nombreuses tribus indigènes parlant l'espagnol.

En février 1848, trois semaines après la signature du traité d'annexion, la découverte d'or en Californie déclencha la première grande immigration latine aux EU, composée de Mexicains traversant la frontière, de Panaméens ou encore de Chiliens arrivés par bateau. Rien que pour 1849 le nombre d'arrivants est estimé entre 70.000 et 90.000 (3).

Pour s'approprier les meilleures terres et déloger les populations hispaniques vivant sur place, les anglo-saxons ont eu recours à des lois discriminatoires, carrément racistes, ou directement à la violence (4).

Le regroupement et la résistance des latins se sont rapidement organisés provoquant, entre autres, « la guerre des Chiliens » contre les agresseurs anglo-saxons. Mais l'histoire a retenu un épisode resté célèbre : les attaques par vengeance de Joaquín Murrieta, un Mexicain du Sonora, contre les Américains et leurs biens. Devenu une vraie légende, il a inspiré l'écrivain américain qui a créé le personnage de « Zorro » en 1919, porté plus tard à l'écran par Disney (5).

Le mouvement migratoire vers les EU a continué jusqu'en 1900 portant la population latine à 450.000 personnes (6). La révolution mexicaine de 1910-1920 intensifia l'émigration, mais à cette époque la frontière n'était pas bien délimitée et les travailleurs saisonniers allaient et venaient, contribuant aussi à l'effort de guerre entre 1914 et 1918 (7).

La crise économique de 1929, en diminuant les besoins de main d'œuvre, a provoqué la première grande opération de déportation de latinos : 400.000 expulsés, dont presque la moitié de citoyens américains. Jusqu'alors, seuls les Chinois avaient subi une limitation du nombre d'immigrants, mais jamais on n'avait assisté à des expulsions massives (8).

La population latine a dû affronter des pratiques -légales- discriminatoires et racistes qui ont eu pour conséquence le regroupement de ces minorités dans des enclaves appelées « barrios » (quartiers) et l'apparition des premières bandes de jeunes (pandillas) (9).

En 1942, le pays manquant de main d'œuvre, les autorités américaines ont mis en place un programme de migration saisonnière appelé « Programa Bracero » (10). Cependant pendant toute la deuxième guerre mondiale, pour protéger leur culture, ces mêmes autorités ont encouragé l'interdiction de parler espagnol à l'école (11).

Vers 1950 il y avait moins de 4 millions de personnes d'origine latine sur le territoire américain (12), mais le nombre d'immigrants mexicains ayant affolé la population anglo-saxonne, le procureur général décida de lancer, en 1954, la campagne d'expulsion baptisée « Operation Wetback » qui s'est soldée par la déportation de plus d'un million d'immigrants latins sans distinction entre légaux et clandestins (13).

Jusqu'à la fin du « Programa Bracero » en 1965, près d'un demi million de Mexicains est entré aux EU, dont une minorité d'illégaux. A partir de cette année la proportion s'est inversée. L'augmentation de l'immigration illégale a entraîné une vague de crainte dans la population anglo-saxonne qui la percevait comme une menace (14). C'est à cette même époque que le mouvement « chicano » commence à s'organiser pour défendre ses droits (15).

Le professeur de Harvard, Samuel Huntington, illustre parfaitement cette appréhension en déclarant que “l’immigration mexicaine apparaît comme un défi à part et inquiétant pour notre intégrité culturelle et, en puissance, pour notre avenir en tant que nation” (16) et affirmant qu'il s'agit d'un « choc des civilisations » (17).

L'augmentation des contrôles à la frontière incite les saisonniers à rester et dès 1970 on observe une hausse du nombre de Mexicains installés aux EU (18).

Vers la fin de la décennie en pleine guerre froide, un ancien directeur de la CIA déclarait que l'immigration mexicaine représentait une menace bien plus grande que l'Union Soviétique (19). Ronald Reagan a renchéri en affirmant que l'immigration latine représentait une question de « sécurité nationale » en désignant les latinos comme « terroristes et subversifs ». Depuis, dans l'imaginaire collectif américain, le latino-américain est associé à illégalité, infraction, criminalité, invasion, etc. (20).

... à la bataille actuelle

Le nombre de travailleurs immigrés a évolué depuis 1970 : de 5,2% il est passé à 16,2 % en 2010, soit 25 millions de personnes, dont la moitié de latinos (21). Actuellement les "hispanos" représentent 52 millions de personnes dont le taux de naissance est plus élevé que dans n'importe quel autre groupe ethnique (22).

Dès le début des années 90 on a assisté à une accélération dans l'application de lois anti-immigration, et plus tard, après les attentats de 2001, les lois votées contre le terrorisme ont été particulièrement utiles pour combattre l'immigration latine (23). Depuis, les idéologues anglo-saxons parlent « d'invasion d'étrangers » qui feraient partie d'un complot de Mexicains (complot d'Aztlán) visant à récupérer les territoires perdus en 1848 (24).

Au cours des dernières années, les EU ont repris la guerre contre les immigrants latins. La croisade a cette fois été menée par le président Obama, mais avec une férocité étonnante pour une personne issue d'une communauté elle-même persécutée.

Tout d'abord le terrible nombre de morts et disparus à la frontière mexicaine, et cela depuis des décennies, n'a cessé de croître. Malgré cette hécatombe c'est par centaines de milliers que l'on compte les personnes traversant la frontière illégalement chaque année (25).

B. Obama a obtenu, grâce à ses promesses de légalisation des immigrés, l'appui de 71% de nouveaux électeurs d'origine latine (26). Une fois élu, il n'a pas seulement trahi sa parole mais il ose aujourd'hui justifier son manque d'humanisme en rejetant la responsabilité sur le Congrès (27). La manœuvre est d'autant plus lourde que la chasse aux immigrants est pratiquée uniquement en direction des populations hispanophones, et non pas des africaines, asiatiques ou européennes, révélant ainsi le caractère non seulement xénophobe mais aussi raciste des mesures (28).

Cette fois la politique d'expulsion a atteint son paroxysme. L'administration Obama a battu tous les records en déportant plus de deux millions d'immigrants en quelques années, c'est-à-dire plus que toutes les expulsions confondues depuis la fondation du pays.

Plus de la moitié des immigrants expulsés sont des résidents légaux que l'on accuse de commettre des délits. Et il faut savoir qu'un simple contrevenant à la circulation peut devenir un candidat à la déportation, tout comme sa famille (29).

Le système profite de la détresse des immigrants latino-américains et de leurs familles pour effectuer un juteux commerce. Ainsi, aux mensonges cyniques et à la cruauté vient s'ajouter l'appât du gain car les immigrants latins sont devenus une marchandise. 

En attendant leur expulsion, les parents sont envoyés en prison. Ainsi les latins sont devenus la population carcérale majoritaire des EU (30). Une fois leurs parents expulsés, les enfants en bas âge nés aux EU (plus de 150.000 cas recensés) (31), sont placés dans des orphelinats subventionnés par l'État et la subvention augmente avec le nombre d'orphelins accueillis (32). En 2012 les orphelinats comptaient 5.000 enfants et dans les cinq prochaines années le chiffre pourrait atteindre 15.000. Plus grave encore, les parents n'ont que 22 mois maximum pour récupérer leurs enfants, sinon ceux-ci sont proposés à l'adoption (33). Adoptions d'ailleurs encouragées car les organismes perçoivent des allocations pour chacune d'elles (34).

Le président américain - prix Nobel de la paix - refuse d'utiliser ses prérogatives pour épargner les souffrances des déportés et ainsi humaniser sa politique de persécution de la communauté latine (35) qui désormais l'appelle le « Chef de la déportation » (36).

Les réactions d'humanité sont venues de la communauté latine elle-même, tant aux EU qu'au-delà de la frontière. Dans plusieurs États, des pétitions ont circulé, des manifestations ont eu lieu (37) et même des grèves de la faim se sont organisées (38) pour demander à Obama de changer sa politique.

Le problème a pris de telles proportions que le président hondurien a créé un organisme spécialisé pour rechercher et récupérer les enfants et les rendre à leurs parents (39).

Le sort de milliers d'enfants déportés n'est guère plus brillant, car on les renvoie à la frontière mexicaine sans s'inquiéter de leur véritable origine. D'après Washington, rien qu'en 2014, plus de 52.000 mineurs, - le représentant de la Commission des DDHH du Honduras parle de 77.243 enfants entrés aux EU -, fuyant le plus souvent dans l'espoir de retrouver leurs parents clandestins mais aussi pour se soustraire à la violence et la pauvreté, ont été arrêtés à la frontière avec le Mexique (40), pays qui a pris l'initiative de créer une coordination avec les pays d'Amérique centrale pour rapatrier les plus de 6.000 enfants entassés à sa frontière avec les EU (41).

Les autorités des EU viennent de réaffirmer leur volonté de poursuivre leur politique de détention et de déportation (42) -suspendue temporairement début juillet d'après le chancelier du Guatemala (43)-, malgré les dénonciations d'organisations humanitaires et de responsables politiques. En effet, les conditions de détention des mineurs sont « terribles et inhumaines », détention souvent accompagnée d'agressions physiques, verbales et même sexuelles (44). En plus, Obama projette de demander 3.700 millions de dollars au Congrès pour « freiner » le flux d'enfants migrants (45) car il considère qu'il s'agit d'une « situation humanitaire urgente » (46). Obama vient d'illustrer son décalage avec la réalité en demandant aux parents de pays d'Amérique Centrale de ne plus envoyer leurs enfants tout seuls aux EU car « il peut leur arriver de vilaines choses comme tomber d'un train » (47). Paradoxalement, le surpeuplement des centres de détention des illégaux a obligé les autorités américaines à libérer la plupart des mères avec des enfants mais avec une convocation pour se présenter ultérieurement à un juge (48).

Lorsqu'on sait que les migrants fuient d'horribles conditions de vie dans leur pays provoquées par la promotion par la Maison Blanche de politiques de coups d'État (Honduras), de fraude électorale (Mexique), d'impunité (Guatemala), bref de violence et d'anti-démocratie (49), on peut mesurer la lourde responsabilité que les EU portent dans cette tragédie et ce désastre humanitaire, dont les conséquences ne manqueront pas de se manifester au sein de la société dans un futur proche.

Contre les latins et le castillan

L'espagnol est la plus ancienne langue européenne à s'être installée sur le territoire des EU, les colons espagnols s'étant établis dans l'ouest américain dès 1565. Mais la société américaine a toujours rejeté, voire persécuté, les hispanophones, donnant ainsi une dimension politique à la question.

Aujourd'hui, le problème de l'immigration latine dépasse la dimension « ethnographique » et le principal cheval de bataille des étasuniens est la langue castillane.

Déjà, le président Theodore Roosevelt avait affirmé qu'il n'y avait de place que pour une seule langue, l'anglais. S. Huntington considérait que les immigrants latins, qu'il accusait de ne pas vouloir apprendre l'anglais (50), seraient responsables d'un « choc des cultures » qui pourrait déboucher sur la division du pays en « deux peuples, deux cultures et deux langues »

Pour défendre leur culture, les Américains ont souvent employé l'arme juridique, rendant officielle et obligatoire la pratique de la langue anglo-saxonne.

Depuis 1890, et tout au long du XXème siècle, la promotion de l'anglais a été assurée par la promulgation de lois, dans une trentaine d'états (51), en faisant la langue officielle unique. La promotion de ces lois coïncide avec des vagues migratoires dans les années vingt, soixante et quatre-vingts. Cependant peu à peu, les lois de défense de la langue sont abolies et les nouvelles propositions rejetées. Même plus, puisque, dans certains états à forte densité latine comme la Californie ou la Floride, il est permis d'effectuer certaines démarches administratives en espagnol (52). En 1983 un lobby s'est constitué pour que soit adopté un amendement à la Constitution faisant de l’anglais la langue officielle du pays (53), pour l'instant sans succès.

Après la deuxième guerre mondiale, pendant de longues périodes, la langue espagnole fut interdite au collège de sorte qu'aujourd'hui 12 des 45 millions de latins ne parlent pas le castillan (54). Malgré cela, actuellement les hispaniques représentent 62% de la population qui ne parle pas anglais (55).

De 100.000 personnes au milieu du XIXème siècle la population hispanophone est passée aujourd'hui à 52 millions, quantité qui a doublé dans les seules dernières dix années. A présent, chaque minute 2,5 latins entrent aux EU de sorte que d'ici 2050 un Américain sur trois aura des origines hispaniques (56).

L'avenir de la langue castillane se présente radieux et pas seulement sur le territoire étasunien. L'espagnol est la langue « étrangère » la plus étudiée aux EU, avec près de 50% des inscriptions dans les facultés et, déjà la troisième la plus utilisée sur internet. En 2050 ce sera la deuxième langue la plus parlée au monde derrière le mandarin (57), grâce, entre autres, à son homogénéité qui facilite sa compréhension et son apprentissage (58).

Beaucoup d'experts indiquent que l'avenir de la langue castillane, notamment en tant que langue de travail et d'échange économique, se jouera sur le territoire américain (59).

En fait, les mesures répressives prises par les secteurs conservateurs ont systématiquement aggravé le « problème » censé être résolu, donnant tout son sens au proverbe américain « les Américains rêvent en langue anglaise, mais font leurs cauchemars en langue espagnole ».

++++++


Ainsi, le « problème » latino qui « menace » la culture et l'identité anglo-saxonnes des EU n'est que la conséquence de leurs propres rêves de domination. Coincés entre leur envie de se débarrasser du « problème » et les politiques opportunistes qui leur permettraient de tirer le maximum de profit (matériel et politique), les anglo-saxons n'ont fait qu'aggraver ce qu'ils considèrent comme une menace. Avec humour les chicanos parlent de reconquête, ce qui ne fait pas du tout rire ceux qui sont nés aux EU. Comme l'a écrit Carlos Fuentes, « ce n’est pas le monde hispanique qui est venu aux États-Unis, mais l’inverse. Et il y a peut-être une justice immanente dans le fait que le monde hispanique revienne aujourd’hui, dans le fait qu’il recouvre une partie de son héritage ancestral dans l’hémisphère occidental ». En agissant avec rapacité, les conquérants ne se sont pas aperçus qu'ils ramassaient avec le fruit le ver qui se trouvait à l'intérieur, ver qui aujourd'hui s'est transformé en serpent. Les étasuniens et leurs dirigeants n'ont pas, encore, réussi à comprendre que lorsqu'on se prend pour des êtres supérieurs et prédestinés, il faut s'attendre à ce que l'histoire a justement réservé aux systèmes qui bafouent la dignité humaine : la disparition.

L'inhumanité absolue qu'affichent les autorités américaines justifie que leurs actes soient comparés aux politiques discriminatoires du régime hitlérien ou de celui de l'apartheid d'Afrique du Sud (60).

Chaque mesure pour enrayer l'immigration n'a fait qu'accélérer la tendance dont l'issue ne pourra être que l'épanouissement final sur le territoire américain de la culture latine et de son principal véhicule, la langue castillane. Les Américains, en occupant et annexant 55% du territoire mexicain en 1848, ont fait naître des peurs culturelles qui ne pourront se dissiper qu'avec la reconnaissance, à part entière et avec toutes les conséquence politiques que cela implique, de la culture latine longtemps niée et persécutée.

Peut être le mouvement radical « Unión del Barrio » (Union du Quartier), qui défend les origines des latinos (la « raza ») aux EU, représente-t-il les prémices des futurs projets politiques qui se développeront au sein de la communauté latine (61).

J.C. Cartagena et Nadine Briatte


NOTES :


(1) http://en.wikipedia.org/wiki/Personal_Memoirs_of_Ulysses_S._Grant

(2) http://es.wikipedia.org/wiki/Intervenci%C3%B3n_estadounidense_en_M%C3%A9xico

(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ru%C3%A9e_vers_l%27or_en_Californie
(5) http://garciadeiturrospe.wordpress.com/2012/11/21/joaquin-murrieta-orozco-el-zorro-o-el-patrio/
http://www.fundacionmurrieta.org.mx/joaquin.htm
http://www.taringa.net/posts/turismo/16922965/La-leyenda-de-Joaquin-Murrieta-El-Zorro.html
(6) http://catarina.udlap.mx/u_dl_a/tales/documentos/mes/gomez_g_a/capitulo1.pdf
(7) http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-915_fr.html

(8) http://www.globalresearch.ca/eeuu-latino-entonces-deportado/28918

(9) http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=13901809

(10) http://es.wikipedia.org/wiki/Programa_Bracero&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ; 
http://braceroarchive.org/

(11) http://blogdelmedio.com/2009/02/17/el-espanol-invade-estados-unidos/

(12) http://www.spanish-teaching.com/2005/11/lespagnol-la-langue-du-futur

(13) http://catarina.udlap.mx/u_dl_a/tales/documentos/mes/gomez_g_a/capitulo1.pdf

(14) http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CDMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fdag.revista.uab.es%2Farticle%2Fview%2Fv59-n2-massey-pren%2Fpdf&ei=mBN-U8KKCOel0QWS24DgDQ&usg=AFQjCNFjHoSlDBvfF3Ens6lF36TdfmQfvQ&sig2=oLW0_hz_X-03LkGfCOMzdA&bvm=bv.67229260,d.d2k

(15) http://alhim.revues.org/438

(16) voir (15)

(17) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hispaniques_et_Latino-Am%C3%A9ricains_%28%C3%89tats-Unis%29

(18) http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CCsQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww3.diputados.gob.mx%2Fcamara%2Fcontent%2Fdownload%2F240061%2F675227%2Ffile%2FReporte_36_Migracion_Mexico-EU.pdf&ei=iX6QU6rINu-X0QXHg4AI&usg=AFQjCNGSLlVE4eHG6hGgG4gCVq1WPGvdlg&sig2=ZVAOni8MGXrQAlcRT3nzxQ&bvm=bv.68235269,d.d2k

(19) voir (8).

(20) http://ddd.uab.cat/pub/dag/dag_a2013m5-8v59n2/dag_a2013m5-8v59n2p209.pdf

(21) http://www.pts.org.ar/Estados-Unidos-Los-inmigrantes-resisten-las-deportaciones-masivas-de-Obama

(22) http://www.elmundo.es/america/2013/03/19/estados_unidos/1363730296.html

(23) voir (20).

(24)
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CDMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fdag.revista.uab.es%2Farticle%2Fview%2Fv59-n2-massey-pren%2Fpdf&ei=mBN-U8KKCOel0QWS24DgDQ&usg=AFQjCNFjHoSlDBvfF3Ens6lF36TdfmQfvQ&sig2=oLW0_hz_X-03LkGfCOMzdA&bvm=bv.67229260,d.d2k

(25) http://www.prb.org/SpanishContent/2010/immigrationupdate1-sp.aspx&nbsp ; http://www.bbc.co.uk/mundo/noticias/2014/03/140320_mexico_eeuu_deportaciones_tijuana_puerta_repatriacion_vp.shtml

(26) http://www.elmundo.es/america/2013/03/19/estados_unidos/1363730296.html

(27) http://www.eltiempo.com/archivo/documento/CMS-13799976

(28) http://www.jornada.unam.mx/2014/04/19/opinion/002a1edi

(29) http://www.excelsior.com.mx/nacional/2014/04/08/952920

(30) http://www.radiolaprimerisima.com/noticias/108827/400-mil-deportados—650-mil-ninos-huerfanos

(31) http://noticias.terra.com/eeuu/cifra-de-ninos-huerfanos-sube-por-deportaciones,f890b7e6b9c5f310VgnVCM4000009bcceb0aRCRD.html

(32) voir (28).

(33) http://noticias.univision.com/article/1053541/2012-05-19/inmigracion/noticias/pesadilla-de-hijos-de-padres-deportados

(34) voir (33).

(35) voir (28).

(36) http://www.latinos-news.com/dos-millones-de-deportados-ya-no-son-11-millones-en-la-sombra/

(37) http://noticias.latino.msn.com/eeuu/piden-alto-a-las-deportaciones-en-el-d%C3%ADa-internacional-del-ni%C3%B1o-en-florida-4

(38) http://noticias.alianzanews.com/1829_usa-hispanos/2490176_inician-huelga-de-hambre-para-pedir-a-obama-un-alto-a-las-deportaciones.html

(39) http://www.proceso.hn/2014/06/17/Nacionales/Crean.Comisi.C/88020.html 

(40) http://www.diariolibre.com/latinoamerica/2014/06/24/i669741_sica-discutir-los-casos-los-nios-inmigrantes.html

(41) http://www.jornada.unam.mx/2014/06/18/politica/027n1pol

(42) http://www.excelsior.com.mx/nacional/2014/06/23/966870

(43) http://www.telesurtv.net/articulos/2014/07/08/ee.uu.-suspende-temporalmente-deportacion-de-ninos-centroamericanos-9188.html

(44) http://www.telegrafo.com.ec/mundo/item/ong-denuncian-maltrato-a-ninos-migrantes-en-ee-uu.html

(45) http://www.lefigaro.fr/international/2014/07/09/01003-20140709ARTFIG00044-etats-unis-barack-obama-sous-pression-face-a-l-afflux-d-enfants-clandestins.php

(46) http://www.bbc.co.uk/mundo/ultimas_noticias/2014/06/140602_ultnot_obama_inmigrantes_msd.shtml

(47) http://site.adital.com.br/site/noticia.php?boletim=1&lang=ES&cod=81309

(48) http://www.bbc.co.uk/mundo/noticias/2014/07/140701_eeuu_menores_indocumentados_centroamerica_rumores_jg.shtml

(49) http://www.rebelion.org/noticia.php?id=186412 

(50) http://fr.wikipedia.org/wiki/Hispaniques_et_Latino-Am%C3%A9ricains_%28%C3%89tats-Unis%29

(51) voir (11).

(52) http://noticias.lainformacion.com/mundo/estados-unidos-ya-no-sabe-vivir-sin-el-espanol_hHVrRvPjUGk3U0EC8tTLT2/

(53) voir (15).

(54) voir (15).

(55) voir (22).

(56) http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/etats-unis-l-espagnol-de-plus-en-plus-parle-jusqu-au-coeur-du-pouvoir_1258002.html

(57) http://www.fra.automatictrans.es/index.php/2011/01/el-crecimiento-del-espanol-en-ee-uu/

(58) http://www.spanish-teaching.com/2005/11/lespagnol-la-langue-du-futur 

(59) http://noticias.univision.com/article/1665094/2013-09-08/inmigracion/participacion/cual-es-el-futuro-del-espanol-en-estados-unidos

(60) http://www.globalresearch.ca/eeuu-latino-entonces-deportado-ii/5356949

(61) http://rebelion.org/noticia.php?id=186862
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=186909


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5 réactions à cet article    


  • COVADONGA722 COVADONGA722 21 juillet 2014 13:18

    bonjour , ayant peu fréquenté les bancs scolaires j’ai néanmoins enjoint ma studieuse progéniture a apprendre la langue de Cervantès et du capitan Alatriste !

    S’agissant des usa , j’aimerais assez que les arrogants yankee s’applique leur amendement Kosovo et se l’applique en Californie Nouveau Mexique et Texas etats ou il me semble la population latino est majoritaire 

    asinus 

    • amiaplacidus amiaplacidus 21 juillet 2014 13:42

      Une chose, lorsque l’on veut défendre les latinos (à juste titre) on ne dit pas « Américains » pour parler des citoyens des USA mais « Étatsuniens ».

      Parce qu’en Américain, ce peut être un Brésilien, un Chilien, un Étatsunien, un Mexicain ou autre Canadien.


      • cistus 21 juillet 2014 18:28

        Bonjour,

        Je ne partage pas tout a fait votre analyse sur ce sujet. Je sens dans votre analyse les dégâts de l’anti-racisme qui a transformé cette lutte des classes si chère a K. Marx en une lutte des origines. Le gentil Mexicain a aujourd’hui la possibilité avec cette immigration invasive de reprendre ces droits en venant concurrencer le petit anglo-saxon de base. Comme si un pauvre venu concurrencé un autre pauvre le rendra plus riche.
        L’establishment US a toujours voulu une immigration massive et une nationalisation rapide des étrangers comme la France d’ailleurs. Ca fait toujours plus de serfs directement a leur merci. Les Shakira, Pitbull ou Marc Anthony ont beau se dirent latino-Americains, lorsque le fisc leur demande de l’argent tout va aux USA ou dans des paradis fiscaux mais presque rien a leur pays de « coeur » alors qu’ils ont le choix. D’autant plus, la culture qu’ils diffusent et plus une sous-sous-sous-culture Américaine qu’une véritable culture latino-américaine. Je ne dirais pas qu’ils font de la propagande US car les nombreux médias Etatsiens en langue Espagnol (Présentés par des Latinos) le font bien mieux.Comme les Latinos ont également leurs merdias, ils finissent par écouter CNN en Espanol. Je ne vous parlerai pas de tous ces politiciens ou cadre d’entreprises Latinos made in US. Les fameuses multinationales Américaines installées dans les pays Latinos sont majoritairement dirigé par des cadres Latinos (Bresiliens, Argentiens, Colombiens...). Et qui ont étudié devinez ou ? Je ne vous parlerais pas non plus de tous ces gangs en Amérique centrale ou aux Etats-Unis fruits de cette immigration invasive. Je ne parlerais pas non-plus de Miami. Officiellement 1ere ville latino-Americaine, la ville que les Latinos doivent prendre en exemple. Je ne vous parlerais pas non plus de tous ces reportages qui montrent les Latino-Americains, plus heureux, plus intelligents, plus riches... que le Latino no made US. 
        Les Latinos pourront-ils se sauver d’eux-même ? Tant que l’anti-racisme privilégiera la lutte des origines a la lutte des classes notre oligarchie mondiale, multiculturelle et métissé pourra dormir tranquille.

        • César Castique César Castique 22 juillet 2014 12:43

          « Pour s’approprier les meilleures terres et déloger les populations hispaniques vivant sur place, les anglo-saxons ont eu recours à des lois discriminatoires, carrément racistes, ou directement à la violence. »





          Il n’est pas inintéressant de lire ce qu’Engels - le pote de l’autre -pensait de ces événements brutaux :



          "...Bakounine reprochera-t-il aux Américains une «  guerre de conquête » qui porte, certes, un rude coup à sa théorie fondée sur la « justice et l’humanité » mais qui fut menée purement et simplement dans l’intérêt du progrès de la civilisation  ? Ou bien est-ce un malheur que la splendide Californie soit arrachée aux Mexicains paresseux qui ne savaient qu’en faire ? Est-ce un malheur que les énergiques Yankees, en exploitant rapidement les mines d’or qu’elle recèle augmentent les moyens monétaires, qu’ils concentrent en peu d’années sur cette rive éloignée de l’Océan Pacifique une population dense et un commerce étendu, qu’ils fondent de grandes villes, qu’ils créent de nouvelles liaisons maritimes, qu’ils établissent une voie ferrée de New York à San Francisco, qu’ils ouvrent vraiment pour la première fois l’Océan Pacifique à la civilisation et que, pour la troisième fois dans l’histoire, ils donnent au commerce mondial une nouvelle direction  ? «  L’indépendance » de quelques Californiens et Texans espagnols peut en souffrir, la « justice » et autres principes moraux peuvent être violés çà et là, mais qu’est-ce en regard de faits si importants pour l’histoire du monde ?« - »Nouvelle Gazette rhénane" du 14 février 1849.

          Source : http://www.marxists.org/francais/engels/works/1849/02/fe18490214.htm&nbsp ;


          • BRIATTE 22 juillet 2014 18:12

            Pour Cistus

            Vous avez raison : notre analyse n’est pas très orthodoxe d’un point de vue marxiste, mais ce n’était pas le but de la publication. Nous avons tenté de faire un récapitulatif historique de la question de l’immigration latine aux États Unis (EU), problème devenu majeur et qui le restera désormais. Toute organisation politique étasunienne anti-système devra forcément prendre en compte cette réalité. Nous ne prétendons pas attribuer aux migrants qui fuient la misère et la violence une volonté révolutionnaire quelconque, mais la situation à laquelle ils se voient confrontés, due en grande partie au rejet de la société anglo-saxonne, a engendré cette lutte entre les deux cultures, latine et anglaise, aujourd’hui omniprésente.

            Beaucoup de « phénomènes » nouveaux sont nés de cette situation. Le plus ancien est le repli de la communauté et la sauvegarde de ses coutumes après l’annexion. Un des derniers a été l’apparition des bandes (pandillas) qui se sont ensuite répandues -suite à la politique de déportation des EU- dans leurs pays d’origine, provoquant les problèmes qu’on connaît y compris dans des pays aux gouvernements progressistes comme le Nicaragua, mais surtout à El Salvador dont la lutte contre la criminalité constitue un des piliers d’action. Vous pouvez consulter à ce sujet notre article : http://www.legrandsoir.info/le-salvador-la-victoire-electorale-du-fmln-et-la-politique-migratoire-des-etats-unis.html

            N Briatte et JC Cartagena


            Pour César Castique

            Effectivement au milieu du XIXème siècle où le capitalisme n’était pas encore globalisé, Marx et Engels n’ont pas pu analyser correctement tous les effets néfastes sur les sociétés, en particulier les dépendantes et les périphériques, sortant à peine du colonialisme, comme celles d’Amérique Latine. Ce qui ne diminue en rien la valeur de leurs découvertes scientifiques et sociales. L’inégalité de développement a attribué à certaines couches sociales d’autres rôles qu’en Europe. Nous pouvons mentionner rapidement les révolutions cubaines et nicaraguayennes ou encore la contribution inédite de chrétiens (théologie de la libération) aux luttes de libération.

            L’incompréhension des théoriciens du marxisme concernant le caractère des luttes d’indépendance (et des discours des indépendantistes eux mêmes) est un des vides que nous, latino-américains, devons combler. C’est le sens des prédicats que Simon Rodriguez a voulu nous faire comprendre : notre libération, ce sera une création « héroïque » -a ajouté le marxiste péruvien Juan Carlos Mariàtegui- et pas seulement une imitation.

            JC Cartagena

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