Eh oui, Démosthène,
C’est ça l’europe : tous les pouvoirs aux financiers ! Si tu n’as pas encore
compris, c’est que t’es vraiment pas fini...
Asservir les nations pour servir les banquiers, c’est ça le
but de l’unification européenne, et ce depuis le début.
Aurais-tu oublié, Démosthène, toi
qui traite l’auteur de médiacrate, tous
ces discours débiles et grossièrement mensongers
que les médias répètent en boucle, et que tu reprends parfois tel un docile petit
mouton de panurge : "Il
faut que l’europe avance« , »Sortir de l’euro serait la
catastrophe« , « il faut sauver l’euro », »Il n’y a pas
d’alternative« , »la solution c’est plus d’europe". Ce sont
ces discours qui ont servi à justifier le traitrise de Lisbonne, le MES et le TSCG.
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/129/ROBERT/49143
C’est au prétexte de « sauver » cette union
monétaire de merde que le MES et le TSCG furent signés. Il s’en rappelle plus
Démosthène ? Dixit J-M Ayrault : « Dire non au TSCG, c’est
vouloir la sortie de l’euro », avec derrière le chant des pleureuses
européistes pour augurer des pires catastrophes en cas de sortie de l’euro.
Alors que la sortie
de l’euro, c’est 2 millions de chômeurs en moins, 5% de croissance et plus
aucun déficit.
Bien évidemment, quand
on parle de l’Islande, petit pays qui se permet de mettre en avant sa
souveraineté et qui préfère se préoccuper de ses 300 000 habitants que de
rembourser les rapaces de la finance, forcément
les européistes, ça les emmerde...
Parce que si l’Islande
a pu envoyer paître les banquiers, c’est parce qu’elle a refusé (et refuse
toujours http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-islande-renonce-a-poursuivre-ses-132053) d’entrer dans leur machine à détruire les
peuples, la justice sociale et la démocratie.
C’est ça l’europe :
pousser les peuples à la ruine.
D’abord on leur
retire leurs défenses douanières dans la guerre économique, avec le marché
commun qui ouvre les frontières et établit des normes communes.
Puis on dépouille les
nations de tout contrôle sur leur monnaie, avec l’union monétaire calée sur
la monnaie la plus forte du lot, avec obligation pour les états de se financer
auprès des banques privées.
Et ce qui devait arriver arriva : les pays les moins
compétitifs de la zone euro, ceux pour lesquels l’euro était le plus inadapté, ont
vu leur économie décliner. Au début ils ont masqué la catastrophe avec de l’endettement
ou des bulles spéculatives (comme l’immobilier en Espagne). Et ils s’endettèrent, s’endettèrent...
Puis lorsque la crise est arrivée (par les banques justement), ce fut l’effondrement
en cascade.
Puis on invente le
MES, idée géniale qui consiste à
puiser chez ceux que l’europe n’a pas encore coulé de quoi payer les créanciers
de ceux qu’elle a déjà coulé, et que, histoire de les enfoncer encore plus,
l’europe va contraindre à des mesures d’austérité
encore plus impitoyables en échange de l’intervention du MES.
Magnifique, l’europe : les Grecs crèvent la dalle dans
un pays qui a rétrogradé dans le Tiers-Monde, et nous Français, par exemple,
allons devoir participer au remboursement des financiers qui leur ont prêté du
fric ! (chose qui ne serait pas arrivée si les Grecs avaient gardé et dévalué
leur drachme)
http://www.greekcrisis.fr/
http://www.express.be/business/fr/economy/allo-leurope-des-enfants-grecs-et-espagnols-crevent-de-faim/189363.htm
Le MES, doté de la capacité de puiser sans limites dans le
budget d’un pays membre (d’euro).
http://www.theorie-du-tout.fr/2012/02/mecanisme-europeen-de-stabilite-mes.html
Le MES, ou la nouvelle recette de l’europe pour faire couler
les uns après les autres les pays qui ont le malheur d’être en zone euro.
Tous ? Non, pas tous, il y en a un dont la Cour Constitutionnelle
a dit « ya, aber » avec un slip blindé (pas d’augmentation de la
participation Allemande au MES sans vote du parlement Allemand).
Au fait, n’est-ce-pas toi, Démosthène, qui disais au début
de l’année que « l’Allemagne allait
beaucoup changer dans les mois à venir » ? Oh que non, il n’ont
pas changé, presque les mêmes qu’il a un
siècle :
http://www.mondialisation.ca/la-grande-coalition-allemande-un-gouvernement-dausterite-sociale-et-de-militarisme/5359854
« Le SPD et le
CDU/CSU ont clairement fait savoir qu’ils voulaient poursuivre et intensifier
les brutales mesures d’austérité non seulement en Allemagne mais à travers
toute l’Europe. »
« le CDU/CSU et
le SPD veulent élargir l’UE en tant qu’alliance militaire sous la direction de
l’Allemagne »
« l’Allemagne
doit « contribuer à façonner l’ordre mondial » (vu leur très médiocre
contribution dans ce domaine au début du siècle dernier, ils feraient mieux de
continuer de la mettre en veilleuse).
Il est vrai que la
France s’était déjà plus ou moins contrainte à recourir à l’emprunt
aux banques privées avec intérêt par la loi de 1973, loi Giscard (autre « grand
européen »).
Mais je suppose, Démosthène, que tu connais la différence
de taille entre cette loi de 1973 et l’article 123 du traité de Lisbonne (celui
qui oblige les pays de la zone euro à se financer auprès des banques privées).
La différence, c’est
que la loi de 1973 pouvait très bien
être abrogée par une nouvelle majorité parlementaire (il aurait suffit qu’il
manque quelques voix à un gros partis et qu’il fasse alliance avec un petit parti
qui l’exige), ou par un référendum national. Et il n’aurait pas été bien
compliqué d’obtenir une majorité au plan national pour cela, à partir du moment
ou le sujet devenait connu du grand public.
Alors que l’article
123 du Traité de Lisbonne ne peut être modifié qu’avec l’accord unanime des
pays membres. Autrement dit tu peux toujours attendre. Sinon, c’est l’article 50 pour la sortie.
Alors oui, il y a une alternative. La
France doit
quitter l’union européenne si elle veut une alternative. Ce n’est qu’hors
de l’union européenne que la
France pourra mener à bien la politique qui convient à son
peuple, qu’elle pourra reprendre le contrôle de sa monnaie et se libérer de
dettes odieuses envers les financiers. Notre
pays n’a rien à faire dans cette union.