La démocratie ne doit pas souffrir de l’oubli
Pour pouvoir réellement exister, la démocratie ne doit jamais oublier ceux qui combattent dans l’ombre. Elle doit garantir à chacun ses droits fondamentaux, et surtout la liberté d’expression reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et dans la Déclaration des droits de l’Homme américaine. La liberté d’expression devient concrète et vécue par l’exercice du droit à une procédure pénale équitable (enquête, confrontations, témoignages, validation des preuves...) si un crime ou un délit est reproché.
Tel n’est pas le cas de Leonard Peletier, qui va célébrer le 30e
anniversaire d’un emprisonnement abusif, le 6 février 2006.
Cet Indien sioux Lakota est prisonnier politique aux USA pour un crime qu’il n’a pas commis. Au cœur des États-Unis, vit une population totalement ignorée du reste du monde. On pleure après le Tsunami et autres catastrophes, mais on n’évite pas les drames en pleine terre du progrès !
Les Lakota sont les premiers hommes arrivés sur ce territoire, et
aujourd’hui, ils gèlent de froid en hiver, subissent un taux de chômage
avoisinant les 70%, les personnes âgées meurent de froid dans les
réserves, et les enfants souffrent de malnutrition. Au coeur de la plus grande puissance du monde, avez-vous dit ?
Comme l’expliquait Le Monde diplomatique en décembre 2002 :
"Souvent, parler des Indiens d’Amérique du Nord renvoie à des
stéréotypes : plumes, bisons, tipis, etc. En 2002, environ trois
millions d’Indiens, survivants du génocide commis par les colons
et les militaires américains au XIXe siècle, vivent aux États-Unis. La
réalité de leur vie quotidienne est très éloignée de tous ces clichés
folkloriques. La majorité de ces peuples connaissent
des difficultés économiques et des problèmes sociaux liés à la perte de
repères identitaires ; ce qui a entraîné une forte présence de
l’alcoolisme dans nombre de tribus. Malgré ces aspects négatifs, les
Indiens demeurent des rescapés de l’histoire. Depuis trente ans, un
renouveau culturel, social et économique a vu le jour dans les
différentes tribus et réserves. Par
leurs luttes continuelles, ces oubliés de l’Amérique ont réussi à obtenir une certaine amélioration de leur sort. Leurs combats
s’expriment au quotidien dans les centres communautaires des grandes
villes ou au sein des réserves, loin des feux de l’actualité, ce qui
contribue à l’oubli de leur cause. Ils luttent pour la reconnaissance de
leurs cultures, de leurs langues, de leur identité."
Pour une réelle information du public, pour ne pas taire ce qui doit
être dit, nous vous remercions pour le soutien qui est de rigueur et
pour tout article qui pourrait permettre de faire avancer l’histoire.
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