La géopolitique africaine : une opportunité pour la France
Les liens qui se sont tissés entre les peuples du pourtour méditerranéen sont de plus au plus complexes à analyser, mais la France conserve une influence unique... Et malgré les critiques de Jean-Christophe Rufin, la présence française en Afrique reste une obligation stratégique, tandis que d’autres puissances se trounent de plus en plus vers ce continent. C’est pourquoi, le nouveau Monsieur Afrique, Richard Attias, appelle la France à ne plus jouer en "solo" et que Pascal Canfin souhaite renforcer le poids de la France…
Après le sommet de l’Elysée, le président de la République a annoncé le maintien des objectifs d’aide au développement. Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale a rappelé quelques jours plus tard dans les studios de RMC Infos que d’ici quelques siècles seulement, 700 millions de personnes parleraient françai
Le rapport d’Hubert Védrine, missionné par Bercy s’exprime en ce sens. Il formule 15 propositions pour redéployer le partenariat franco-africain dans les années à venir et pour les futures générations. Le Doha Goals Forum, témoigne de ce nouveau panorama des relations internationales. A l’heure du multilatéralisme, la présence des membres du G20 attestent que les choses bougent en Afrique. Le co-organisateur nous explique : « il existe entre une grande partie de l’Afrique et la France une identité culturelle qui donne aux Français un véritable atout. A condition qu’ils cessent de jouer en solo ».
Mais la vérité n’est pas toujours la même d’un côté et de l’autre du Rhin. Aujourd’hui, le désengagement du premier contributeur européen de la scène africaine, est lourd de conséquences pour les budgets consacrés à ces missions. Comme le rappelle le journal Le Monde, « l'Afrique représente à peine 2 % des exportations allemandes (20 milliards d'euros sur 1 100 milliards en 2012) ». La question de la politique étrangère européenne est une nouvelle fois posée. Alors que la création du poste de Catherine Ashton avait semblé être un premier pas timide, la politique étrangère européenne reste la grande sacrifiée.
Alors que nos alliés se détournent du nouvel eldorado, la Chine elle, a déjà décidé de prendre le contrôle d’une partie des ressources stratégiques. Les Echos notent cette fois que « la part de marché de la Chine a atteint 16 % sur le continent africain en 2011 (contre 2 % en 1990). Dans le livre Mourir pour le yuan, l’analyse de l’auteur, Jean-Michel Quatrepoint, montre que ces tensions autour de l’appropriation des ressources de la planète pourraient bien être à l’origine d’un conflit planétaire, tout comme semble le croire la Banque Goldman Sachs.
La France est d’ailleurs pleinement consciente de la compétition qui a lieu en ce moment, pour preuve la réaction du Ministre du développement, Pascal Canfin. L’élu écologiste souhaite faire entrer les relations de coopération dans l’ère de la modernité. Avec son projet de loi, le Parlement pourra contribuer à évaluer l’affectation des dépenses publiques et réaffirmer son soutien par le vote du texte. La France a historiquement une tradition de solidarité, c’est sur ce visage fraternel qu’elle devra compter pourretrouver son influence et ses parts de marché.
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON