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Accueil du site > Actualités > International > La justice internationale, une arme contre les peuples

La justice internationale, une arme contre les peuples

 ARTE consacrait, cet été, une série d’émissions thématiques sur les conflits dans l’ex-Yougoslavie, essentiellement centré autour de la Serbie et du symbole du régime de l’époque, Slobodan Milosevic. L’une de ces émissions porte sur le procès attenté par le Tribunal pénal international [TPI] de La Haie à l’encontre de Milosevic pour crime(s) de guerre et crime(s) contre l’humanité.

Au travers de ces nombreuses émissions, démontrant un choix éditorial de qualité à la hauteur de la chaîne de télévision qui les diffuse, on redécouvre une chronologie et les témoignages filmés de nombreux protagonistes de cet événement que l’on considère maintenant comme l’histoire des Balkans, de l’Europe et du monde en général.

Ayant de profond liens avec les serbes de France depuis plus de 25 ans et marié avec une française d’origine serbe, il m’est difficile de faire la part des choses étant personnellement impliqué dans cette histoire, même de façon lointaine. Pratiquant le bouddhisme depuis plus de vingt ans, ces événements ont d’autant plus d’importance qu’ils posent de manière aiguë l’impact de la guerre, de la haine raciale, ethnique ou culturelle et surtout de la justice sur la vie des êtres humains.

Nul doute que les horreurs perpétrées par des forces armées en état de guerre, que les exactions des militaires et des francs-tireurs qui les accompagnent sont des actes intolérables et totalement inexcusables. Mais ce qui frappe l’esprit dans cette description méthodique selon des angles de vue toujours différents est la volonté de montrer une certaine image des réalités de l’époque et surtout des mobiles de tous les événements qui ont précipité les Balkans dans la guerre totale, civile et définitive. Au travers de cette articulation historique de notre Europe, ce sont les termes et les mécanismes des conflits contemporains qui émergent. Mais plus encore, avec la mise en œuvre, et dans une certaine mesure la mise en scène, du procès de Milosevic au TPI, ce sont les rouages invisibles des relations internationales qui affleurent pour qui sait les lire.

Je n’ai pas la prétention de percevoir correctement les infinies subtilités de la Guerre des Balkans. Je ne suis ni diplomate, ni magistrat, ni avocat spécialiste des affaires internationales, ni militaire de haut rang et encore moins représentant politique. Mais je ne considère jamais les informations, surtout télévisées, comme vérités ou même reflets d’une vérité quelconque. Pour comprendre une telle complexité, j’essaye, à titre personnel, de parler avec autant de gens concernés que possible afin d’avoir des informations de première main, même tempérées par les émotions, les a priori et la culture individuelle. Ensuite, j’essaye de comprendre les situations du seul point de vue des individus, des êtres humains et non du roman que chacun raconte.

Dans l’ensemble de la Guerre des Balkans, ce qui me frappe en premier lieu c’est le rôle, le poids et l’incroyable influence de ce qu’on appelle désormais la « communauté internationale ». Qui est cette soi-disante « communauté internationale » ? La réponse évidente est de dire qu’elle est une autre appellation, plus populaire, de l’ONU. Mais ce n’est pas le cas. Dans tous les théâtres d’opérations de la « communauté internationale », Irak, Somalie, Yougoslavie, Iran, Palestine... ce n’est pas l’ensemble des pays de l’ONU qui a été représenté mais une portion réduite à une partie seulement, essentiellement concentrée dans le conseil de sécurité de l’ONU. Ce dernier est composé de 5 membres permanents (tous vainqueurs de la Seconde guerre mondiale) et de 10 membres non permanents renouvelés tous les 2 ans (selon un procédé relativement complexe qui les rend impuissants).

La « communauté internationale » est avant tout une notion nébuleuse et inconsistante qui permet aux services de communication de désigner les coalitions de pays riches et avancés contre d’autres pays impliqués dans des règlements ou des conflits frontaliers dont les origines sont en majorité attribuées aux politiques de colonisations de ces mêmes pays avancés et riches désormais coalisés. Plus symboliquement, la « communauté internationale » désigne le camp du bien face aux forces du mal, quelles qu’elles soient, où qu’elles soient. Ces deux déclarations sont sommaires mais enfoncent de telles portes ouvertes que je ne perdrais pas de temps à élaborer sur une argumentation.

Toujours dans cette Guerre des Balkans, le deuxième acteur spectaculaire est le TPI, le Tribunal pénal international. Ce dernier ne doit pas être confondu avec la Cour pénale internationale. Les TPI sont des tribunaux temporaires et exceptionnels décidés et imposés par le Conseil de sécurité de l’ONU, c’est-à-dire par la France, les Etats-unis, l’ex-URSS, la Chine et le Royaume-uni plus que les dix non permanents qui n’ont concrètement aucun poids. Ces tribunaux disposent de moyens considérables, entièrement financés par l’argent public de tous les adhérents payants de l’ONU et surtout de l’appui du Conseil de sécurité. Ils ont, nous l’avons vu, la capacité à déférer un chef d’état, élu légalement par sa population et à le considérer comme un simple accusé de droit commun au-delà de la juridiction légale et souveraine de son propre pays. Cette suprématie pose d’énormes problèmes de droit international relevé à plusieurs reprises par nombre de pays membres de l’ONU et critiqués en conséquence. 

Depuis les TPI pour la Yougoslavie (1993), celui pour le Rwanda (1994), les Nations unies, cette fois en assemblée, ont adopté, par le traité de Rome une Cour pénale internationale disposant d’une compétence plus large que les TPI. Mais les trois principaux membres permanents du Conseil de sécurité (Les Etats unis, la Chine et la Russie) ont refusé de le ratifier (ainsi que 85 autres pays). La CPI est une perte de contrôle évidente des trois plus grandes puissances du monde sur l’outil juridique international. A la lumière de cette fin de non recevoir, ces institutions apparaissent comme ce qu’elles sont : des instruments de rétorsion contre les états, et au travers des états, les sociétés et les peuples.

En dépit de la déclaration d’intention des TPI, de juger des personnes et non des gouvernements ni des populations, la nature de l’intervention des TPI les extraient du champs de la puissance publique. La puissance publique dispose dans chaque pays et selon la nature des régimes gouvernementaux d’une force de police et d’un appareil judiciaire chargés de maintenir l’ordre et de faire respecter les lois édictées par les représentations populaires (chambres, assemblées, congrès, etc.). Les TPI se placent en surplomb de la capacité des peuples, de leurs représentations politiques et de leurs appareils judiciaires propres. A l’image des membres permanents du Conseil de sécurité, ils sont supérieurs aux intérêts des peuples et des pays.

En faisant le procès d’un homme, en l’occurrence Slobodan Milosevic, le TPI dit ne juger ni le gouvernement, ni les populations. Mais l’homme d’état est le produit d’un régime, des institutions qui le constituent, des élus et des électeurs. Cette réalité a servit largement l’accusation afin de démontrer les chaînes de commandement et de charger l’accusé. Et même dans une dictature féroce (ce qui n’était pas le cas de la Yougoslavie), la population contribue également à la perpétuation du régime. Les exemples historiques tels que Gandhi, Mandela et d’autres démontrent la capacité des peuples à reprendre en main leurs destins nationaux et à cesser un collaboration passive. Il est donc hypocrite de déclarer que le TPI ne juge pas les populations et les régimes. Il est également hypocrite de déclarer que le TPI est une institution produite par la puissance publique internationale ou bien par une quelconque « communauté internationale » ou planétaire.

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, il aura fallu seulement dix ans pour voir apparaître de nouvelles institutions supranationales capables de permettre aux grandes puissances d’intervenir partout et en toutes circonstances en disposant d’arguments juridiques à l’appui de leurs politiques. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir dans les conflits des dix dernières années (Rwanda, Serbie, Somalie, Koweit, Ethiopie, etc.). Je dis que les institutions juridiques internationales crées pour justifier les interventions armées sont également des armes et des moyens de rétorsion contre les états. Plutôt que de permettre l’émancipation, elles sont des outils de coercition, d’aliénation et surtout les ferments d’autres conflits sans fins, sans limites, sans frontières, ce qu’on appelle aujourd’hui le terrorisme.

Au final, les véritables victimes de cette globalisation juridique, ce sont les peuples, les familles, les individus que ces mêmes institutions sont censés protéger et servir. Mais les serbes ont-ils été libérés du « joug » de Milosevic grâce au TPI ? Les Croates et les Bosniaques ont-ils bénéficié des conséquences de ces interminables simulacres de justice ? La situation locale est-elle meilleure ? Vivable ? Les jeunes générations ont-elles hérité d’un nouvel espoir, d’une nouvelle vie ? La réponse est toujours la même et le spectacle renouvelé de ces événements, qui ont eu lieu il y a plus de dix ans, continuent de hanter les populations locales et de démontrer l’impuissance des riches et des puissants à fabriquer une image de justice mondiale, suprême, bienveillante...

Je remercie ARTE de nous avoir rappelé combien nous autres occidentaux sommes incapables de déployer un modèle nouveau, innovant, de civilisation où les idéaux de justice, de fraternité et de tolérance seraient réalités. Mais peut-être est-ce là un rêve utopique, une illusion qu’il nous faut perdre pour devenir nous aussi des bourreaux indirects de ceux qui ne veulent pas courber l’échine devant le capitalisme triomphant qui domine le monde.

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24 réactions à cet article    


  • Ceri Ceri 10 décembre 2008 13:23

    c’est vrai que cette "commuènauté internationale" pose question : c’est qui au juste la "communauté internationale" ? 
    Juste des associations d’Etats ad hoc, histoire de court circuiter l’ONU, l’OTAN et le droit international ?

    Aujourd’hui en ex Yougoslavie, ladite "communauté internationale" s’occupe essentiellement de libéraliser l’économie du pays, et d’y assurer un non droit total, propice au développement des trafics divers et variés...


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 10 décembre 2008 15:14

      " Je ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir dans les conflits des dix dernières années (Rwanda, Serbie, Somalie, Koweit, Ethiopie, etc.). Je dis que les institutions juridiques internationales crées pour justifier les interventions armées sont également des armes et des moyens de rétorsion contre les états. Plutôt que de permettre l’émancipation, elles sont des outils de coercition, d’aliénation et surtout les ferments d’autres conflits sans fins, sans limites, sans frontières, ce qu’on appelle aujourd’hui le TERRORISME. " avez vous écrit, Pierre Alexandre, Dans votre magnifique plaidoyer à l’usage d’une justice internationale digne...

      Il en va de même, pour les embargos divers qui sont passablement responsables de l’immigration massive. Mais pas seulement. En effet, tous les reportages que l’on peut voir dans notre riche audio-visuel local ne nous incite pas à fuir vers les pays concernés. Alors que l’audio-visuel par satellite, présent maintenant partout dans le monde, est une publicité puissante, une propagande flagrante, pour nos civilisations avancées, aux yeux des citoyen des pays en retard. Chaque programme télévisé, chaque série américaine, et le cortège de publicités pour des produits absent parfois dans les pays concernés, son des invitations irrésistibles pour des milliards d’individus, des tentations insurmontables ( même chez nous, d’ailleurs, c’est fait pour cela ), des appâts redoutables cachant des hameçons sans fil, puisqu’hertzien. 

      Pire encore, voici à quoi se livre l’Organisation des Nation Unies... http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47144&nbsp ;

      Je vous ajouterais bien ce fait constaté, écouté récemment sur une radio Suisse : Il n’y a plus un seul médecin Suisse dans les hopitaux Suisses. Il n’y a plus que des médecins d’origines diverses, qui d’ailleurs cumulent pour survivre avec un emploi de chauffeur de taxi...Tous les médecins Suisses sont au chevet du monde entier, au bout des couloirs humanitaires constitués par les casques bleus de l’ONU. Et malgré cela, ni le paludisme, ni le Sida ne régressent...Edifiant, n’est ce pas !


      • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 10 décembre 2008 17:49

        Ah parce que le TPI ou les tribunaux spéciaux indemnisent les victimes, stabilisent les pays, les économies, les statuts juridiques et les institutions locales... ? Si vous avez des faits et des traces d’indemnisations ou d’aides matérielles, logistiques, ou ne serait-ce que morales ordonnées par le TPI et mises en œuvre par l’institution internationale, n’hésitez pas...
        Pour l’instant ce qui est notable c’est le dédouanement de la « communauté internationale » au travers d’actions d’une justice en surplomb, sans autre marge de manœuvre que des opérations de police et sans autre résultat qu’une aggravation de la situation économique et sociale de tous les pays pour lesquels ces tribunaux ont été mis sur pied.
        Comme vous l’avez dit : tout est dans le titre...


      • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 10 décembre 2008 19:40

        Il faudra expliquer pourquoi les autorités souveraines des pays en question n’ont pas eu la possibilité de soigner eux-mêmes leurs propres maux... Où est la notion de souveraineté si les peuples ne peuvent pas établir leurs propres règles et leurs lois ?
        Et pour ce qui est des défauts inhérents à toutes choses, je vous renvoie à votre propre appréciation...


      • viking 10 décembre 2008 19:55

        Arthur Mage d’accord avec vous.

        Mais dites-moi pourquoi Bush ne craint-il pas d’être poursuivi pour crime envers l’humanité en provoquant 2 guerres inutiles ? Pourquoi n’est-il pas poursuivi pour avoir créé un centre de torture comme Guantanamo, pour avoir enlevé et détenu illégalement des citoyens du monde entier accusé d’être en relation avec une entrepris terroriste ?

        Dites moi, pendant que vous y êtes, à quoi serviront les camps de la FEMA.

        http://www.lepost.fr/article/2008/08/11/1242210_l-horreur-des-camps-fema-il-est-temps-de-se-lever.html.

        C’est une illustration de ce qui nous attend si nous laissons faire car c’est au nom du bien que nous pouvons justifier les pires crimes. Mais je suis certain que vous n’avez pas cliqué sur le lien ou que vous n’avez pas eu la patience d’attendre que le fichier vidéo se charge ainsi vous n’avez pas vu cette séance de torture « made in US » Monsieur Arthur Mage.

        Voici deux autres lien :

        Dont l’un est publié par youtube.
        http://www.youtube.com/watch?v=0P-hvPJPTi4


        Et l’autre pour vous informer sur le nombre de camps construits par Bush et la justification qu’emploie l’administration américaine qui n’est pas vraisemblable excepté pour vous Mage Arthur :
        http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=1750

         


      • viking 10 décembre 2008 20:14

        Arthur Mage

        Le lien wwx.lepost ne fonctionne pas. Censure ? Qu’importe. Il existe bel et bien voici donc un lien sur le moteur de recherche Google. Dans la page de Google cliquez donc sur le premier lien. « horreur des camps de la FEMA. »

        http://www.google.com/search?hl=fr&client=opera&rls=fr&hs=MDp&q=camp+de+la+FEMA+le+poste&btnG=Rechercher&lr=lang_fr


         


      • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 10 décembre 2008 21:38

        Votre positivisme militant est surnaturel. Je n’ai jamais lu un portrait de Bush fils aussi extravagant, à la fois défenseur de l’hispanité américaine et protecteur de l’Afrique. Et le tout saupoudré de deux figures dont les citations manquent... J’hésite à qualifier votre réaction entre la provocation au second degré et la bouffée délirante... Peut-être un mélange des deux.
        Je me demande dans quelle catégorie vous allez ranger l’affaire Blackwater, le désastre de Katrina et l’horreur de l’après ouragan, la destruction de toutes les infrastructures irakiennes, l’opposition au protocole de Kyoto, l’aveuglement face aux dérives financières, le creusement des inégalités sociales, et j’arrête là une liste trop longue, trop ignoble et terriblement accablante pour le gouvernement de la première puissance militaire et économique de la planète. 


      • anny paule 11 décembre 2008 08:20

        "Selon que vous serez puissants ou misérables,
        Les jugements de cour vous feront blanc ou noir"... écrivait un certain Jean De Lafontaine...
        Nous avons, depuis que nous sommes entrés dans la "modernité", puis dans la "post modernité", fait l’abandon de ce type de réflexions simples... trop simples peut-être, parcequ’elles étaient accessibles au plus grand nombre, et, surtout , qu’elles permettaient de se doter d’un certain esprit critique...
        Désormais, "ON" pense pour nous, "On" nous présente un monde prépensé, bien conforme à l’idée que nous devons nous en faire, bien manichéen, bien simpliste... Dans le même temps, "ON" crée des organes opaques qui nous privent de toute participation... qui décident de ce qui est bon au mauvais, bien ou mal, des "guerres justes" à mener au nom de principes qui nous échappent...
        Ce "ON", ce sont les habilités "à jouer dans la cour des grands", ce sont les puissants, ce sont ceux qui décident de la marche du monde...
        Comme les intérêts de ces puissants ne sont pas ceux de tous, comme leur raison d’être se nourrit de leur propre supériorité, il leur est facile de travestir la réalité des faits et de la rendre conforme à l’image qu’ils veulent que nous en ayons... Ils disposent de tous les pouvoirs...
        La question, c’est que les mots sont pervers : nommer "justice internationale", "communauté internationale" , (nébuleuse fluctuante s’il en est), "tribunal pénal international", des instances qui ne sont que le reflet du "fait des Princes", et oser faire entendre aux peuples que ces instances agissent dans l’intérêt général des démocraties relève de la haute trahison...
        La problème, c’est que ceux qui pilotent ces instances ont été, théoriquement (les "coulisses" resteraient à visiter !), légitimement, "démocratiquement", élus...
        Que reste-t-il aux Peuples comme espace de parole ? Qu’est-ce qui représente leurs intérêts ? Où sont les Droits de l’Homme, là dedans ? (Droits de l’homme dont nos "princes" se revendiquent pourtant !!!).
        Reste à savoir jusqu’où et jusqu’à quand les Peuples "goberont", se plieront à tous ces diktats ??? L’esclavage (dans tous les sens du terme) pourrait atteindre ses limites ! 
         


        • Internaute Internaute 11 décembre 2008 08:38

          En 360 avant Jésus-Christ Brennus jetait son épée sur la balance pour alourdir le tribu que devait payer Rome en disant cette phrase célèbre, mère de tous les TPI, les Nuremberg et autres procés de Moscou « Mort aux vaincus ».

          La seule loi qui a toujours compté est celle du plus fort et la triste histoire récente des Balkans en est une pénultime démonstration. Depuis nous avons eu l’Irak et l’assassinat de Saddam Hussein par les américians.

          Pour cette raison, l’affaiblissement militaire de la France et son intégration à l’OTAN est alarmante.
          Les américains ont bien fait de se soustraire à toutes ces législations. Cela leur permet de défendre leurs intérêts sans complexes. A l’aulne du jugement de Milosévic il aurait fallu écarteler sur la place publique Madeleine Albright, Cohen (Pentagone), Jacob (Chef de l’OTAN) et quelques autres criminels de guerre américains.


          • armand armand 11 décembre 2008 10:09

            Internaute :

            Certainement que le nazi patenté que vous êtes (toutes vos interventions fustigeant les "judéo-américains" le prouvent à l’envi) devez pleurer des chaudes larmes en songeant au sort de ces braves Allemands, écarteléa par le justice des vainqueurs à Nuremberg... Hé quoi, et on voudrait soumettre au même traitement indigne les braves nettoyeurs de Srebrenica ! Quelle honte !


          • mcm 11 décembre 2008 10:22

            @Armand,

            Je dénote un durcissement dans vos propos, vous semblez moins accomodant, plus incisif que d’habitude, ce qui n’est pas du tout pour me déplaire.


          • Liberty 11 décembre 2008 09:52

            Avoir encore confiance en la justice internationale c’est être totalement aveugle face au "New world order" ...

            Est-ce que les frasques illégales des USA ont été punies par un TPI ? 
            NON !

            Pourtant la guerre préventive, Guantanamo, la torture sous traitée à l’étranger, rien de cela n’est légal !

            Le premier pays terroriste du monde c’est les USA (il reignent par la terreur) , le seul aussi ayant utilisé la bombe nucléaire ET de missiles à l’uranium appauvri .
            Réaction du TPI ?
            Rien, nada, pour éviter les dérives l’Allemange a été occuppée pendant 40 ans de garnisons militaires internationales.
            La moindre des choses serai d’imposer 40 ans du même régime aux USA !


            • armand armand 11 décembre 2008 10:11

              Liberty (?)
              Phoque-off...

              Un conseil, mélangez vos effusions diarrhétiques à celles d’Internaute, et on n’aura qu’un seul post à lire d’un derrière distrait.


            • Liberty 11 décembre 2008 11:14

              Armand,

              Argumentez donc au lieu de faire usage d’amalgame entre "internaute" et moi !

              Les insultes phoque off, c’est la seule arme des hommes sans arguments, l’énergie du désepoir !
              Vous pouvez insulter qui vous voulez, vous ne réécrirez JAMAIS l’histoire !

              Je n’approuve pas les comportements des Allemands, j’indique qu’il aurait été la moindre des choses de suveiller de l’intérieur le pays ayant utilisé à deux reprises la bombe atomique contre des civils .
              Là où les USA avaient été attaqués sur une base MILITAIRE à la base de l’affaire...

              Si au passage vous pouvez expliquer à tous comment s’est créé l’état d’Israel.
              En quelle année, par quels moyens les colons se sont emparés de la Palestine.
              Je suis ouvert à corriger ce que j’ai appris à la fac ...

              Il faudra voir avec l’état Français pour punir les éditeurs qui publient des livres utilisés dans nos facultés Françaises, expliquant peut être d’une façon déformée comment 80% des Palestiniens ont été jetés hors de chez eux ... (c’est possible)

              Je ne vous provoque pas, j’aime apprendre, tant mieux si vous m’apprenez des choses "hors version officielle" ....

              Bien à vous,
              (parce que chez moi on sait encore ce que veut dire politesse, cordialement phoque à vous )


            • Liberty 11 décembre 2008 12:36

              @ Armand

              J’oserai ajouter que votre allusion à mon éventuelle homosexualité : "phoque off" et votre "derrière distrait", c’est assez amnésique de votre part .

              En effet, souvenez-vous que les minorités comme les homosexuels, les communistes, les gitans ont été déportés tout comme le peuple Juif .
              Prenez garde à vos propos parfois ...

              Ceci-dit, je ne suis pas homosexuel mais je ne me sens pas insulté d’être taxé d’homosexuel, pas plus que je me sentirai insulté d’être taxé de Juif puisque je suis 1/2 juif ...


            • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 13:42

              Liberty,

               Merci, de répondre ainsi. J’aurais pu le dire de la même façon.
               L’histoire est écrite. A quoi servirait les historiens si ce n’est jamais pour rectifier le tir.
               Un citoyen a droit à la vérité et de ne pas oublier pour ne pas recommencer à écrire les mêmes lignes à fond perdu.
               Je connais personnellement les deux bords : Palestinien et Israëlien.
               Je ne donnerai pas ici, mon avis. Ce serait du troll puisqu’on parle de justice internationale.
               En Belgique, nous en avons notre rôle à jouer dans le domaine.
               Wiki dit d’Israel : Israël n’a pas de Constitution écrite mais s’appuie sur les principes énoncés dans la Déclaration d’Indépendance de 1948 et sur les 14 Lois fondamentales adoptées par la Knesset. La Cour Suprême est la plus haute instance judiciaire israélienne. Les jugements sont rendus par des juges professionnels laïcs. Des tribunaux religieux propres à chaque confession gèrent les questions matrimoniales. Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale"

               L’ex premier ministre israëlien Sharon aurait très bien pu se retrouver à Bruxelles dans un jugement. La maladie ne le permets plus.


            • armand armand 11 décembre 2008 13:46

              Mon pauvre !

              Vous êtes surréaliste...
              Mon allusion au ’derrière distrait’ est une citation d’un grand auteur français du XIXe siècle... Cherchez... C’était certainement scatologique, mais nullement homophobe.
              Et l’utilisation de "phoque" c’est précisément pour atténuer la dureté de l’original anglo-saxon. Vous trouverez cela dans "Agrippine" de Brétécher...

              Je ne débattrai pas avec vous de la Palestine, ni de l’opportunité de la bombe atomique contre le Japon en 1945. Vous trouverez mes prises de positions sur d’autres fils. Je me contenterai de dire que dans le contexte de l’époque, compte tenu des millions morts et de la sauvagerie des adversaires, qui, dans les deux cas, avaient déclenché les hostilités, peu de monde critiquait l’âpreté de la réplique..


            • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 13:55

              Armand,

              Je lis dans l’article "....continuent de hanter les populations locales et de démontrer l’impuissance des riches et des puissants à fabriquer une image de justice mondiale, suprême, bienveillante..."

              >>> De qui parle-t-on des martiens ?
              Je crois qu’un retour à la case départ serait nécessaire.
              Ceci n’est que le retour de flamme de mon intervention au-dessus. smiley


            • Liberty 11 décembre 2008 14:06

              Armand

              Lorsque je vous suis sur le fil d’Agora-vox je ne me fais aucun complexe !
              Alors les "mon pauvre" con-descendants vous pouvez vous les garder .

              Je suis aussi surréaliste que vous savez ne répondre sur le fond qu’à ce qui vous arrange !
              Ce sont des gens comme vous qui énervent le citoyen jusqu’en faire un extrémiste .

              Scatologique vous dites, désolé mais le stade buco anal est un peu dépassé, enfin, chacun grandit à sa vitesse... (hé petit, faut pas emprunter la photo de papa)

              Je vois que le Monsieur n’arrive pas trop à argumenter plus loin que son coup d’éclat montrant son communautarisme parano .
              Je suis déçu, je pensais que vous alliez me réécrire l’histoire en direct live smiley

              Je n’ai aucun complexe en ce qui concerne "les grands auteurs" et Bretecher, nous avons tous une culture différente, mais se cacher derrière l’emprunt de formules venant d’autres, ce n’est pas ce qui se fais de mieux....
              Si nous n’avons pas les mêmes goûts littéraires impossible de communiquer alors ?
              La langue Française est assez riche pour se créer ses propres formules non soumises à interprétation !

              Vous avez raison, l’usage de la bombe nucléaire n’a jamais été dénnoncée, par là même, vous prouvez la partialité des instance internationales !


            • ZEN ZEN 11 décembre 2008 11:17

              Revenons à l’émission d’Arte et au problème particulier du Kosovo ou l’on peut voir avec le recul quels étaient les véritables objectifs de ce conflit évitable
              (voir aussi les deux articles de Céri sur Agoravox, trés circonstanciés)

              Une guerre évitable , dont le conflit du Kosovo fut le dernier (?) épisode, où la disparition du fédérateur Tito , de vieilles rivalités ethniques et religieuses furent instrumentalisées par des intérêts extérieurs, européens et américains...
              Carla del Ponte livre tardivement quelques données, que nos médias avaient soigneusement occultées
              Combien de temps encore avant que la vérité soit un peu mieux établie sur les véritables causes de ces années tragiques ?

              "Carla del Ponte avait au début participé au lynchage anti serbe ; on ne peut qu’approuver ce recentrage dans le partage des responsabilités. L’affaire de Georgie vient nous rappeler les erreurs commises vis à vis de l’ex Yougoslavie depuis 1991 et plus recemment lors de la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo"(G.Yang AV)


              Le Kosovo n’a pas de pétrole mais sa situation géographique est stratégique car le pipeline Trans–Balkans – connu comme le pipeline AMBO, du nom de son constructeur et opérateur une compagnie pétrolière Albanienne, Macédonienne et Bulgare enregistrée aux US - le traversera.

              -Le livre oublié de Carla Del Ponte à propos de la guerre du Kosovo :

              "...Les secrets de l’écrasement de la Yougoslavie sont en train d’émerger, nous en apprenant davantage sur la manière dont le monde moderne est dirigé. Le procureur initial du Tribunal pénal international de la Hague pour la Yougoslavie, Carla Del Ponte, a publié cette année ses mémoires The Hunt : Me and War Criminals.*Largement ignoré en Angleterre, ce livre révèle les désagréables vérités de l’intervention de l’Occident au Kosovo, qui a provoqué des échos dans le Caucase.Le tribunal avait été mis en place et financé principalement par les Etats-Unis.Del Ponte avait pour rôle d’enquêter sur les crimes commis pendant le démembrement de la Yougoslavie durant les années 90. Elle insista sur le fait que les 78 jours de bombardements par l’Otan sur la Serbie et le Kosovo en 1999, faisait aussi partie de ces crimes. Ces bombardements ont provoqué la mort de centaines de personnes dans des hôpitaux, des parcs, des écoles, des églises, des studios de télé et ont aussi conduit à la destruction des infrastructures économiques. ...Si imparfaite soit-elle, la Yougoslavie était à la fois unique, indépendante et multi-ethnique, cette fédération représentait un pont politique et économique durant la guerre froide. Ceci était inacceptable pour cette communauté européenne en plein développement, et particulièrement pour la nouvelle Allemagne réunifiée, cette dernière ayant commencé une conquête à l’Est pour dominer son « marché naturel » dans les provinces yougoslaves de Croatie et de Slovénie. Au moment où les Européens se sont réunis à Maastricht en 1991, un accord secret a été conclu : l’Allemagne reconnut l’indépendance de la Croatie et la Yougoslavie fut alors condamnée. A Washington, les États-Unis se sont assurés que l’économie yougoslave se verrait refuser tout prêt de la Banque mondiale et que l’Otan, alors anéanti, serait réutilisé comme un « homme de main ». Lors d’une conférence de paix en France pour le Kosovo en 1999, les Serbes ont été menacés de sanctions économiques et de bombardements, s’ils n’acceptaient pas l’occupation de leur territoire par les forces de l’Otan....

              Bondsteel : La puissance américaine au coeur de l’Europe et le pétrole de la Caspienne :
              "...Le 5 juin 2001, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a expliqué aux troupes stationnées à Bondsteel quel rôle elles jouaient dans la stratégie économique du nouveau gouvernement "Combien devrions-nous dépenser pour les forces armées ? Mon opinion est qu’il ne s’agit pas de dépenses mais d’investissements. Vous ne tirez pas sur notre puissance économique, vous la préservez. Vous ne pesez pas sur notre économie, vous êtes le socle de sa croissance."
              Un mois plus tard, le Georges Bush junior a fait son premier voyage à l’étranger pour rendre visite aux soldats du camp. Il a insisté sur le fait que les troupes américaines étaient au Kosovo pour y rester. Rompant avec les procédures habituelles, et devant des soldats enthousiastes, il a entériné par sa signature une augmentation des dépenses militaires de 1,9 milliard de dollars approuvée par le Congrès. Depuis lors, la base deBondsteel n’a cessé de se développer, et est devenue le fer de lance d’un réajustement des bases militaires américaines en Europe et à l’Est. Elle sert de modèle à des bases construites en Afghanistan et dans les républiques ex-soviétiques. Avant le début des bombardements sur la Yougoslavie, en 1999, le Washington Post soulignait : "Le Moyen-Orient devenant de plus en plus fragile, nous allons avoir besoin de bases et de droits de survol aérien dans les Balkans pour protéger le pétrole de la mer Caspienne".
              .


              Bernard Kouchner, mensonge au Kosovo

              Quand l’Occident établit un Etat mafieux | AgoraVox


              • Annie 11 décembre 2008 11:21

                La communauté internationale, c’est un peu comme la société civile, toujours du côté du bien même si l’on ne sait pas trop à quoi cela fait référence.
                Quant au mandat des TPI, ils n’abordent jamais les questions qui fâchent. Il n’y a qu’à voir le sort qui a été réservé à Carla Del Ponte, quand elle a posé les "mauvaises" questions.


                • Annie 11 décembre 2008 11:35

                  Je faisais contrairement à Zen non pas référence au Kosovo mais au Rwanda. La procureure générale Carla del Ponte avait notamment déclaré : S’il s’avère que c’est le FPR qui a abattu l’avion, il faut réécrire l’histoire du génocide. Trois mois plus tard son mandat n’était pas renouvelé. Elle n’aura pas pu comme pour Michael Hourigan et d’autres mener d’enquête à ce sujet. Ces interférences sapent la crédibilité et la légitimité de ces institutions.
                  Personnellement je trouve le titre bien choisi. Je ne pense pas que la justice ait été rendue pour le peuple rwandais.


                  • JONAS Virgule 11 décembre 2008 12:34

                    De GAULLE avait baptisé l’ONU, le Machin et c’est toujours un Machin causes et parties.

                    L’affaire du Kosovo est la conséquence d’une immigration Albanaise massive non maîtrisée et de passage de pipes line.

                    Si demain des centaines de milliers de Libyens immigraient en Corse, vous trouveriez normal que l’ONU intervienne et déclare et reconnaisse la Corse comme pays indépendant ? Que les Corses soient obligés de venir se réfugier en France !

                    Vos jugements sont faussés par une propagande savamment orchestrée.

                    Curieusement, nous nous allions avec tous les pays qui appartenaient, à l’Axe, l’Albanie, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Bulgarie, Croatie, etc.

                    Drôle de façon de remercier les Serbes qui se battaient déjà à nos côtés en 1914.

                    Mais les profits n’ont plus de patries.

                    @ +


                    • armand armand 11 décembre 2008 13:49

                      Je sépare le cas de la Bosnie, où il y a des cas avérés de massacres perpétrés par les Serbes, du Kosovo, où on a hâtivement donné à un peuple qui dispose déjà d’un pays une province qui correspond à un attachement national et spirituel profond chez les Serbes.

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