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Le Maroc vers une gouvernance citoyenne

L’année 2010 s’annonce exceptionnelle pour le Maroc. Dès sa rentrée en jeu, l’année a connu l’annonce de la mise en place, de la part du Roi du Maroc Mohamed VI, d’une Commission Consultative de la Régionalisation (CCR). Dans une démarche participative, le Souverain marocain a crée la Commission dont l’objectif de lui rendre avant le 30 juin un document qui répond aux besoins et spécificités d’un modèle de régionalisation avant- gardiste pour les pays en développement, capable de restaurer une vraie démocratie locale. Cette régionalisation élargie, est un prélude à une nouvelle dynamique de réforme institutionnelle dans le pays, a bien souligné le Roi Mohamed VI. 

Cette régionalisation escomptée ne doit pas être un simple aménagement technique ou administratif, c’est, plutôt, une option résolue pour la rénovation et la modernisation des structures de l’Etat, et pour la consolidation du développement intégré, a précisé le Souverain. L’enjeu de cette Commission est très important : proposer un modèle de la régionalisation marocain-marocain qui prend en considération les spécificités qui caractérisent la relation et la symbiose existant entre les différentes composantes de la société plurielle marocaine dont la Monarchie est le garant de l’unité et la stabilité. Pour cette raison cette décentralisation rationaliste dans sa conception, comme il a été bien indiqué dans le discours royal, doit respecter l’unité et l’indivisibilité nationales. 

La mise en place de ce concept doit considérer quatre fondamentaux : à savoir la préservation aux attachements, aux sacralités et aux constantes de l’état marocain. Le deuxième pilier du concept, tant attendu, est de le concevoir de telle sorte qu’il répond au principe de solidarité entre les régions dans un esprit de complémentarité citoyenne. L’harmonie et la prévention des interférences entre les collectivités locales est la condition sine qua non de la fiabilité de ce projet réformateur. Le discours royal vient après une série de réformes tous azimuts. La nouvelle décennie de gouvernance de Mohamed VI a connue une série de réformes qui ont touchées tous les secteurs. En passant par le code de la femme, le rapport cinquantenaire qui reste originel dans ses recommandations jusqu’ à l’instance de l’équité et de la réconciliation, le Souverain marocain n’a pas hésité d’insuffler une autre énergie motrice dans la gestion pour restaurer une décentralisation avancée appuyée par une gouvernance territoriale efficiente. 

A signaler, comme l’a bien précisé le Roi du Maroc, que parmi les objectifs majeurs de cette structuration c’est de placer les régions marocaines du sud récupérées parmi les premiers bénéficiaires de ce statut. Ce dernier, répondra à un besoin stratégique celui de sortir le dossier du Sahara marocain de l’immobilisme, pousser à bout par l’Algérie, dans lequel il s’enlise. Ce chantier structurant, qui est un premier du genre dans le continent africain, dans ses spécificités d’application est en diapason avec l’initiative marocaine qui consiste d’octroyer aux provinces de sud une autonomie élargie sous la souveraineté marocaine. Cette initiative est considérée, de la part de plusieurs hauts responsables onusiens, comme une solution réaliste et réalisable. A rappeler que la faction de Polisario, une organisation séparatiste armée appuyée, un secret de Polichinelle, par l’état algérien, réclame l’indépendance du Sahara marocain. 

C’est un différend, qui est aux yeux des USA, la France et l’Espagne, ne peut trouver une issue sans un dialogue direct entre l’Algérie et le Maroc. Cette vision dudit pays s’est accentuée après les événements tragiques du 11 septembre lorsque la région du Maghreb a connu une série d’attentats terroristes et qui n’ont épargné aucun des pays de la région. De surcroît, la montée des éclosions des groupuscules terroristes dans la région du Maghreb, du Sahel et subsaharienne, a favorisé une prise de conscience de la part des grandes puissances de pousser les deux antagonistes de la région pour reprendre le dialogue qui peut bien privilégier, sans doute, l’émergence d’une solution politique qui prenne en compte la stabilité régionale et les intérêts des deux pays.

Dans ce sens, le Royaume du Maroc, et à travers plusieurs messages codés, n’a pas cessé de rappeler sa bonne volonté (L’accès des voyageurs algériens au Maroc n’est plus soumis aux formalités de visa) de coaliser ses forces avec les pays voisins dans l’objectif de rétablir un espace maghrébin propice à un développement humain dans la région et qui peut être, sans doute, une étape majeure dans l’édification du grand Maghreb Arabe. Cette entité régionale reste un rêve convoité, jusqu’à maintenant, pour toute une population maghrébine qui ambitionne de vivre dans une démocratie, une vraie démocratie. 
Alors pour qui sonne le glas….

Dr. Cherkaoui ROUDANI
Politologue


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9 réactions à cet article    


  • docdory docdory 5 juin 2010 10:41

    @ Roudani


    Les royaumes n’ont pas de citoyens, ils n’ont que des sujets.
    Il n’y a que dans les Républiques que l’on peut s’honorer du titre de citoyen !
    A quand une République du Maroc ?

    • pallas 5 juin 2010 12:11

      Monsieur ROUDANI,

      Vous avez remarqué qu’en Europe de l’Ouest, casse littéralement nos sociétés, la paupérisation de masse, crée une violence énorme dans une société qui était déjà larvé depuis bon nombres d’années.

      L’Europe de l’Ouest, n’a plus du tout le controle de la situation mondial, la CEI et la BRIC, sont devenu actuellement le principal acteur mondial, en terme de gouvernance.

      L’Europe, n’a aucunes chances de perdurer a l’etat actuel, car elle est purement idéologique financière, auquel des individus déconnecté de la réalité, donne des ordres au gouvernement.

      La Hongrie, La Suisse, par exemple fait sa propre politique, ainsi que l’Espagne, etc etc, l’Europe est morte et enterré, c’est un retour aux états nations violente.

      Le débat sur l’identité nationale, crée de graves tensions, surtout au Pays Bas, Angleterre, Suède, avec un communautarisme extrême, couplé avec une paupérisation extrême, le projet de melting pot est un echec total et ne pouvait pas fonctionner.

      Le peuple Marocains, ainsi que le peuple Espagnol, ont une animosité de plus en plus forte, d’ailleurs je souhaiterai savoir comment vous analysez la situation entre le Maroc et l’Espagne ?, j’ai l’impression qu’une guerre froide viens de commencer et va s’aggraver.

      La France, subit elle aussi une grave paupérisation, la cohésion national est atteinte au coeurs, mais, il y a un point positif, les individus peuvent discuter, exprimer ce qu’ils pensent, meme parfois violement, sa perce l’abset, sans etre engluer par un politiquement correct qui enferme les individus dans des non dit, sa évitera a l’avenir de rentrer dans une guerre civil multi ethnique.

      En terme géopolitique, le Maroc, reste sous protectorat Français, malheureusement, la France, perd de l’influence jour apres jour, ne contrôlant plus rien, et le pays sombre dans le néant de la pauvreté.

      Est ce que le gouvernement Marocains a une stratégie face la grave paupérisation de la France ?.

      La situation est dramatique dans l’Afrique sub sahariens, avec une offensive des chinois, remplaçant les occidentaux.

      Le Maghreb, subit de graves divisions, par exemple sur le cas de l’Algérie.

      Le Maghreb a une stratégie pour ne pas etre isolé d’une Europe déclinante et la monté en puissance de la BRIC ?.

      Il y a un autre probleme, la désertification, qui touche la terre entière, ainsi que l’eau douce ce faisant de plus en plus rare, la Méditerranée totalement pollué, sous le contexte de la crise économique et écologique, c’est la déstructuration des états, ainsi des guerres civil, qui ce déclenchent dans de nombreux pays du monde, avec la guerre de l’eau etc etc etc.

      Comment le Maroc, voit la situation actuel, et a t’il une stratégie de survie face a une crise mondial, économique et écologique ?.


      • Paradisial Paradisial 5 juin 2010 14:08

        Avant, sur place, sur l’ensemble du territoire tout dépendait de la bourgeoisie centrale, là se développeront à plus qu’à satiété les bourgeoisies régionales et locale qui seront alors plus nombreuses et libres dans l’action de dépeçage classiquement naturel dans les mœurs de ces charognards.


        • alitoch 19 juin 2010 23:08

          Globalement d’accord, mais ne mettez pas tout le monde dans le même panier.

          Certaines personnes issues du milieu que vous visez aimeraient moins de reproductivité sociale et plus de liberté, d’égalité et de justice pour le peuple marocain.
          Encore faut-il que le peuple marocain veuille cela pour lui-même. J’observe parfois certaines choses, au Maroc-même et à l’étranger (par le biais des consulats, ambassades, etc.) qui me donnent à douter fortement de la chose.

          Combien de fois n’ai-je pas vu des gens « du peuple », comme vous et moi, se ruer au devant d’une file d’attente pour arriver devant un guichet et commencer à pavoiser sur leurs relations dans telle ambassade ou avec tel membre de la famille du fonctionnaire pour passer devant tout le monde, au vu et au su de tous.

          Pourquoi chercher des têtes à couper quand le problème, au fond, est clairement un problème de mentalités ? Instaurées par un système, certes, mais nous sommes tout de même des êtres humains, avec un libre arbitre.... non ?

        • pat30 pat30 5 juin 2010 18:50
          Monsieur Roudani

          C’est beau ce que vous dites, c’est bien creux bien vide comme de nombreux estomacs au Maroc.

          Moi je vais très souvent au Maroc, mon épouse étant Marocaine. Je ne reste pas à Casa ni à Rabat, je vais au fin fond du fond du Maroc là où il n’y a ni eau ni électricité ni école.

          Pourriez vous nous expliquer clairement ce qui s’est passé à Sidi Ifni et nous justifier l’incroyable brutalité policière.

           Par la même occasion expliquez nous pourquoi les étudiants berbères sont maltraités.

          J’ai vu de mes yeux comment sont réprimées avec une extrême violence les manifestations de diplômés chômeurs ( des gens calmes en costume cravate).

          Expliquez nous aussi le pourquoi du racket des flics et gendarmes, ainsi que les bakchichs à tous les fonctionnaires dès l’instant où l’on a besoin d’un coup de tampon sur une papier.

           Et puis comme le dit Docdory, n’utilisez pas le môt citoyen . Les Marocains sont des sujets conditionnés et maltraités depuis des lustres avec la bénédiction des bourgeois rampants et avides.

          Arrêtez de faire du vent avec la bouche, vous ne pouvez convaincre personne sauf vous.




          • Ibn Taymiyya 5 juin 2010 19:37


            J’ai toujours pensé que les sciences dures sans solide culture politique ont contribué à l’indigence de nombreux esprits maghrébins . Les sciences dures dans un esprit du tiers monde asséche celui-ci. Après tout nos ingénieurs sont toujours incapables de mener le moindre projet sans l’aide des Européens et notre recherche n’a aucune existence. Nous avons donc plus perdu que gagné avec l’esprit scientifique tel qu’il s’exprime dans ce papier.

            Sans culture politique sérieuse et avec des pays aussi faibles à tous points de vue que le sont ceux du Maghreb , c’etait inévitable. Cette article en est je crois une parfaite illustration. Il réfléchit sur un objet qui n’existe pas et qui n’a d’autre utilité que de justfier ce qui existe déjà.


            • Erick 8 juin 2010 13:10

              Bonjour,


              Le Maroc bouge avec une vitesse importante. L’article relate la vraie réalité que connaisse ce pays. Malheureusement, les cyniques et les sceptiques regardent les choses avec leur propre angle : c’est de la subjectivité qu’il faut ne pas essayer de traduire en objectivité.

              La croissance que connaisse le Maroc - 2000-2010 - qui dépasse 5.1% du PIB a soutenue le pouvoir d’achat chez le citoyen marocain. Outre que la démocratie institutionnelle qu’en train de voir dans ce pays- exceptionnelle dans ce genre dans le monde arabo- musulman-, le Maroc est très active dans les droits de l’homme et ne cesse d’œuvrer pour réparer les erreurs du passé ou ce que communément appelé par les observateurs les années de Plomb. La justice transitionnelle est perceptible, l’ignorer relève de l’incompréhension et le faux jugement.
              Le chemin de la démocratie nécessite et a besoin pour une bonne éclosion « sainte » les germes et les prémices rationnelles. Le Maroc est dans cette voie, les vraies démocrates doivent le soutenir et appuyer cette restauration. C’est facile de critiquer et de sortir des propos nauséabonds et écœurants mais c’est difficile de regarder la chose dans sa globalité. 



              • ROUDANI ROUDANI 9 juin 2010 12:19

                Bonjour

                Avant de répondre aux certaines questions qui me semblent très intéressantes, il est substantiel de signaler les préoccupations exprimées dans certains commentaires. Ces derniers, il faut le dire, reflètent une réelle obligeance, une inquiétude ou bien, disons-nous, une méticulosité des avancées que connaissent le Maroc plurielle.  Je reste persuadé que la science - connaissance- qui ne mène pas à la conscience intellectuelle n’est qu’une dérision systématique du dadaïsme. Quelques propos dénotaient un certain cynisme pas seulement à l’égard les progrès politiques, économiques et sociale que connaisse le Maroc mais envers les fondements  qui font l’unité et le socle de l’unité du pays, le Maroc, et qui, il faut fort et bien rappeler, font l’unanimité dans la société marocaine. C’est dans ce sens, la méconnaissance et l’ignorance ont toujours nourri le scepticisme qui mène souvent l’homme du mal, comme disait Confucius, à l’ignominie et l’aveulissement « intellectuel ».

                Une analyse qui dépende de la perception est, scientifiquement parlant,  loin d’être objective. L’empirisme rejette l’appréciation animée par l’observation apostillée et parfois persifleuse. Dès lors, l’objectivité intellectuelle miscible à la sagesse doit prôner afin d’espérer triompher le rationalisme dans le jugement. Dans ce sens, nul ne peut nier les avancées qu’a faites le Maroc, d’ailleurs continue à réaliser, en matière des droits de l’homme, code de la famille, liberté d’expression, développement humain dans son propre large du terme. A l’évidence, toute politique de développement a pour objectif d’assurer le bien être de la population par l’amélioration de ces conditions de vie. Toutes les enquêtes internationales (1), surtout celles de la conjoncture auprès des ménages, ont révélés que le niveau de vie s’améliore et évolue perpétuellement dans le même sens que la dépense moyenne par personne. L’expert Onusien M. Ronald Jansen ne cesse de scander le rythme  substantiel de la croissance que connaisse le Maroc. Pour cet expert, l’Initiative marocaine de développement humain (INDH) a contribué fortement à la réduction de la pauvreté outre que l’OMD (Objectifs du millénaire : une feuille de route de développement humain) relatif à ce phénomène sont déjà réalisé. Le changement et la mutation tous azimuts qui connaissent le Maroc sont perceptibles et intelligibles sans réflexion, a souligné Mr. Jean Philippe Cotis, directeur général de l’Insee. Le concept de développement humain, base de toute stratégie et approche participative de gouvernance, se trouve au cœur du projet sociétal du Royaume du Maroc. Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à travers cette action qui constitue une exception dans les pays émergent, a vanté la démocratie politique et encensé l’approche participative dans la mise en place d’une société capable de relever les défis et les conjonctures économiques que doit faire face. L’objectif c’est la cohésion sociale pour que le Maroc plurielle- authentique et moderne- puisse permettre à chacun de s’épanouir pleinement.

                Outre l’initiative ambitieuse d’INDH, le Maroc s’est lancé dans une série de réformes ambitieuses qui vont changer véritablement le royaume et la vie du pays. Cette compréhension a laissé beaucoup d’observateurs sceptiques constate l’évidence : la continuité consubstantielle à la monarchie n’est pas incompatible avec la démocratie et l’aggiornamento économique et sociale du Maroc. Dès le lendemain de son intronisation, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a soulevé des questions cruciales pour la mise en œuvre d’une société forte économiquement et solide socialement ; ainsi il a commencé par restaurer un large débat public portant sur les déficits sociaux et démocratiques que connaissaient ce pays dont les complots sur son intégrité et sa sécurité ne cesse de proliférer.   

                 

                La pugnacité et l’audace qui animent le Roi du Maroc ne peut être différencié  de la ténacité des grands dirigeants de persuader leurs peuples à continuer la lutte pour un lendemain meilleur. Ce dernier, ne peut être bien restauré sans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation. L’INDH a été un projet pertinent qui a permis de donner un élan à la politique sociale du pays. L’évolution, qui caractérise la nouvelle ère, a été animée par une volonté de réconciliation avec le passé. L’Instance de l’Equité et de Réconciliation- chargée de traiter le passif du pays en matière des droits de l’homme- outre l’indemnisation et l’insertion des victimes des années communément appelées des Plomb, a été un précurseur à des changements corrélatifs aux droits de la personne humaine.  

                Quant aux droits de la femme, le Maroc n’a pas hésité de maintenir cette constance dans les réformes judicieuses. En effet, le code de la famille a permis d’octroyer un fondement juridique et une égalité judiciaire entre les deux sexes. Les élections communales du 12 juin 2009 ont été le point culminant de cette la mise en chantier de la participation de la femme dans la vie politique (aujourd’hui on compte 3000 femmes dans les conseils communaux du royaume). Dans le domaine économique le Maroc peut se prévaloir d’une volonté d’ouverture, de démonopolisation et privatisation. Les projets sociaux  phares du royaume à l’image du Maroc vert et  Plan d’azur sont destinés à soutenir une économie consumée par une facture énergétique colossale.   

                Et c’est parce que le Maroc est conscient par le fait qu’il n’y aura pas de progrès et performances économiques sans une modernisation des structures économiques, politiques et sociale, il s’est attaché à donner un élan et aux réformes institutionnelles et à la libéralisation de l’économie tout en renforçant les bases d’un Etat de droit. 

                Et c’est parce que la démocratie participative ne trouvera son aura qu’au sein d’état capable de faire une répartition territoriale juste et équitable, Sa Majesté a lancé le chantier de la régionalisation élargie. Un chantier qui définit, il faut rappeler, les prémices d’un système de gouvernance basé sur une vision et une approche participative  dans la gestion et le management rationnel du territoire marocain.

                Et c’est parce que le Maroc croit à l’Afrique et son unité,  il se bat pour construire un Maghreb sans distorsion ni dislocation. Pour le Maroc le Maghreb reste une entité qui renforcera et accéléra davantage l’émergence d’un modèle de développement qui permettra d’amenuiser les différends qui empoisonnent les relations inter-états africains.

                Et c’est parce que le Maroc n’a jamais douté de devenir qui le lie à la méditerranée, il n’a cessé d’œuvrer pour un renforcement institutionnel de l’Union Pour la Méditerranée pour qu’il réponde aux exigences actuelles les partenariats Nord-Sud et Sud-Nord dont font face.

                Le Maroc et avec la même conviction ne cesse de solliciter les pays de l’Afriqu6e d’assumer leurs responsabilités et à hisser avec sagesse leurs relations politiques ; la pierre philosophale d’une coopération sincère et engagée. L’initiative d’autonomie des provinces du sud, sous la souveraineté marocaine, proposée par le royaume dans son essence n’est qu’une volonté sincère du pays de stimuler un dégel avec son voisin algérien. Ce dernier, campé il y a des lustres sur ces visions séparatistes et expansionnistes manœuvre continuellement contre l’unité du Maroc. 

                Je suis partisan de ne pas admettre le brouhaha et le vacarme qui ne servent qu’a montré la méconnaissance et l’inaptitude de jugement de la personne qui les portes. Il faut signaler que L’Europe ne pourrait guère trouver l’aura et le rayonnement sans une vision responsable de Churchill qui a contribué en l’occurrence à la chute du rideau de fer. L’Union européenne  doit cette structuration et cette force qu’elle l’anime aux pères  fondateurs et Jean Monnet et Robert Schuman.

                A l’aune, c’est à ce genre d’esprit- de compromis et de consensus-  l’Algérie comme l’Espagne sont appelés à regarder avec courage et audacité le devenir d’une région qu’est en butte  à des dangers sécuritaires majeurs. La montée des attaques terroristes (551% dans la région depuis 11/9 (2)), une situation sécuritaire fragile dans les pays du sahel outre le crime organisé ; ces éléments ne sont que les germes de début de la mise en place d’Emirat du Désert (Emirat Sahara) (2) : un projet qui ambitionne plusieurs groupuscules salafiste et l’ancien GIA algérien qui s’est transformé en 2007 en agent actif d’Al-Qaïda dans le Maghreb. Alors, pour qui sonne le glas ?

                 

                Dr. Cherkaoui ROUDANI

                (1) PNUD

                (2) Yonah Alexander, Director International Center for Terrorism Studies at the Potomac Institute for Policy Studies : Maghreb & Sahel Terrorism : Addressing the Rising Threat from al-Qaeda & other Terrorists in North & West/Central Africa 

                 

                 

                 

                  


                • ROUDANI ROUDANI 9 juin 2010 12:32

                  Bonjour,

                  Avant de répondre à certaines questions qui me semblent très intéressantes, il est substantiel de signaler les préoccupations exprimées dans certains commentaires. Ces derniers, il faut le dire, reflètent une réelle obligeance, une inquiétude ou bien, disons-nous, une méticulosité des avancées que connaissent le Maroc plurielle. Je reste persuadé que la science - connaissance- qui ne mène pas à la conscience intellectuelle n’est qu’une dérision systématique du dadaïsme. Quelques propos dénotaient un certain cynisme pas seulement à l’égard les progrès politiques, économiques et sociale que connaisse le Maroc mais envers les fondements qui font l’unité et le socle de l’unité du pays, le Maroc, et qui, il faut fort et bien rappeler, font l’unanimité dans la société marocaine. C’est dans ce sens, la méconnaissance et l’ignorance ont toujours nourri le scepticisme qui mène souvent l’homme du mal, comme disait Confucius, à l’ignominie et l’aveulissement « intellectuel ».

                  Une analyse qui dépende de la perception est, scientifiquement parlant, loin d’être objective. L’empirisme rejette l’appréciation animée par l’observation apostillée et parfois persifleuse. Dès lors, l’objectivité intellectuelle miscible à la sagesse doit prôner afin d’espérer triompher le rationalisme dans le jugement. Dans ce sens, nul ne peut nier les avancées qu’a faites le Maroc, d’ailleurs continue à réaliser, en matière des droits de l’homme, code de la famille, liberté d’expression, développement humain dans son propre large du terme. A l’évidence, toute politique de développement a pour objectif d’assurer le bien être de la population par l’amélioration de ces conditions de vie. Toutes les enquêtes internationales (1), surtout celles de la conjoncture auprès des ménages, ont révélés que le niveau de vie s’améliore et évolue perpétuellement dans le même sens que la dépense moyenne par personne. L’expert Onusien M. Ronald Jansen ne cesse de scander le rythme substantiel de la croissance que connaisse le Maroc. Pour cet expert, l’Initiative marocaine de développement humain (INDH) a contribué fortement à la réduction de la pauvreté outre que l’OMD (Objectifs du millénaire : une feuille de route de développement humain) relatif à ce phénomène sont déjà réalisé.
                  Le changement et la mutation tous azimuts qui connaissent le Maroc sont perceptibles et intelligibles sans réflexion, a souligné Mr. Jean Philippe Cotis, directeur général de l’Insee. Le concept de développement humain, base de toute stratégie et approche participative de gouvernance, se trouve au cœur du projet sociétal du Royaume du Maroc. Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à travers cette action qui constitue une exception dans les pays émergent, a vanté la démocratie politique et encensé l’approche participative dans la mise en place d’une société capable de relever les défis et les conjonctures économiques que doit faire face. L’objectif c’est la cohésion sociale pour que le Maroc plurielle- authentique et moderne- puisse permettre à chacun de s’épanouir pleinement.

                  Outre l’initiative ambitieuse d’INDH, le Maroc s’est lancé dans une série de réformes ambitieuses qui vont changer véritablement le royaume et la vie du pays. Cette compréhension a laissé beaucoup d’observateurs sceptiques constate l’évidence : la continuité consubstantielle à la monarchie n’est pas incompatible avec la démocratie et l’aggiornamento économique et sociale du Maroc. Dès le lendemain de son intronisation, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a soulevé des questions cruciales pour la mise en œuvre d’une société forte économiquement et solide socialement ; ainsi il a commencé par restaurer un large débat public portant sur les déficits sociaux et démocratiques que connaissaient ce pays dont les complots sur son intégrité et sa sécurité ne cesse de proliférer.

                  La pugnacité et l’audace qui animent le Roi du Maroc ne peut être différencié de la ténacité des grands dirigeants de persuader leurs peuples à continuer la lutte pour un lendemain meilleur. Ce dernier, ne peut être bien restauré sans la lutte contre la pauvreté et la marginalisation. L’INDH a été un projet pertinent qui a permis de donner un élan à la politique sociale du pays. L’évolution, qui caractérise la nouvelle ère, a été animée par une volonté de réconciliation avec le passé. L’Instance de l’Equité et de Réconciliation- chargée de traiter le passif du pays en matière des droits de l’homme- outre l’indemnisation et l’insertion des victimes des années communément appelées des Plomb, a été un précurseur à des changements corrélatifs aux droits de la personne humaine.

                  Quant aux droits de la femme, le Maroc n’a pas hésité de maintenir cette constance dans les réformes judicieuses. En effet, le code de la famille a permis d’octroyer un fondement juridique et une égalité judiciaire entre les deux sexes. Les élections communales du 12 juin 2009 ont été le point culminant de cette mise en chantier de la participation de la femme dans la vie politique (aujourd’hui on compte 3000 femmes dans les conseils communaux du royaume). Dans le domaine économique le Maroc peut se prévaloir d’une volonté d’ouverture, de démonopolisation et privatisation. Les projets sociaux phares du royaume à l’image du Maroc vert et Plan d’azur sont destinés à soutenir une économie consumée par une facture énergétique colossale.
                  Et c’est parce que le Maroc est conscient par le fait qu’il n’y aura pas de progrès et performances économiques sans une modernisation des structures économiques, politiques et sociale, il s’est attaché à donner un élan et aux réformes institutionnelles et à la libéralisation de l’économie tout en renforçant les bases d’un Etat de droit.
                  Et c’est parce que la démocratie participative ne trouvera son aura qu’au sein d’état capable de faire une répartition territoriale juste et équitable, Sa Majesté a lancé le chantier de la régionalisation élargie. Un chantier qui définit, il faut rappeler, les prémices d’un système de gouvernance basé sur une vision et une approche participative dans la gestion et le management rationnel du territoire marocain.

                  Et c’est parce que le Maroc croit à l’Afrique et son unité, il se bat pour construire un Maghreb sans distorsion ni dislocation. Pour le Maroc le Maghreb reste une entité qui renforcera et accéléra davantage l’émergence d’un modèle de développement qui permettra d’amenuiser les différends qui empoisonnent les relations inter-états africains.

                  Et c’est parce que le Maroc n’a jamais douté de devenir qui le lie à la méditerranée, il n’a cessé d’œuvrer pour un renforcement institutionnel de l’Union Pour la Méditerranée pour qu’il réponde aux exigences actuelles les partenariats Nord-Sud et Sud-Nord dont font face.

                  Le Maroc et avec la même conviction ne cesse de solliciter les pays de l’Afriqu6e d’assumer leurs responsabilités et à hisser avec sagesse leurs relations politiques ; la pierre philosophale d’une coopération sincère et engagée. L’initiative d’autonomie des provinces du sud, sous la souveraineté marocaine, proposée par le royaume dans son essence n’est qu’une volonté sincère du pays de stimuler un dégel avec son voisin algérien. Ce dernier, campé il y a des lustres sur ces visions séparatistes et expansionnistes manœuvre continuellement contre l’unité du Maroc.

                  Je suis partisan de ne pas admettre le brouhaha et le vacarme qui ne servent qu’a montré la méconnaissance et l’inaptitude de jugement de la personne qui les portes. Il faut signaler que L’Europe ne pourrait guère trouver l’aura et le rayonnement sans une vision responsable de Churchill qui a contribué en l’occurrence à la chute du rideau de fer. L’Union européenne doit cette structuration et cette force qu’elle l’anime aux pères fondateurs et Jean Monnet et Robert Schuman.

                  A l’aune, c’est à ce genre d’esprit- de compromis et de consensus- l’Algérie comme l’Espagne sont appelés à regarder avec courage et audacité le devenir d’une région qu’est en butte à des dangers sécuritaires majeurs. La montée des attaques terroristes (551% dans la région depuis 11/9 (2)), une situation sécuritaire fragile dans les pays du sahel outre le crime organisé ; ces éléments ne sont que les germes de début de la mise en place d’Emirat du Désert (Emirat Sahara) (2) : un projet qui ambitionne plusieurs groupuscules salafiste et l’ancien GIA algérien qui s’est transformé en 2007 en agent actif d’Al-Qaïda dans le Maghreb. Alors, pour qui sonne le glas ?

                  Dr. Cherkaoui ROUDANI


                  (1) PNUD
                  (2) Yonah Alexander, Director International Center for Terrorism Studies at the Potomac Institute for Policy Studies : Maghreb & Sahel Terrorism : Addressing the Rising Threat from al-Qaeda & other Terrorists in North & West/Central Africa

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