Faxtronic : vous n’avez pas l’air tres au jus. Vous confondez le ratio et l’effet de levier :
Un ratio µ à un chiffre est normal,
un µ strictement inférieur à 12,5 signifie que la banque est saine et
qu’elle peut affronter les turbulences (autre formulation : le ratio
Tier doit être supérieur à 8 %). En revanche au-delà, il est hors
normes, signifiant que quelque chose ne fonctionne pas correctement.
Avec un µ supérieur à 20, une banque peut mettre en péril un pays
entier : c’est le
risque dit systémique,
surtout quand le total des dettes dépasse 10 % du PIB.
http://serumdeliberte.blogspot.com/2009/06/banques-francaises-surendettees-risque.html
Une saine gestion du secteur bancaire voudrait qu’aucune dette
d’une
banque ne dépasse 10% du PIB.
On mène en France tout le contraire d’une gestion prudente. Pour
votre
information, sachez que la dette de la banque Paribas est de 2017
milliards
d’euros alors que le PIB de la France est de 1792 milliards d’euros.
Ses
fonds propres ne s’élèvent qu’à 59 milliards d’euros. Comme toutes les
grandes banques françaises, elle ne respecte pas le ratio défini par la
Banque des Règlements Internationaux (actifs/passifs) qui est de 8 %.
Paribas a un ratio de 2,9 %. Comme la Fed, elle s’approche
dangereusement du seuil d’insolvabilité avec toutes les conséquences
désastreuses que l’on peut imaginer alors que sa dette représente 112 %
du
PIB de la France.
L’inverse de ce ratio µ (passif/actif) est de 34. Il représente
l’effet
de levier. Quand Richard Fuld, le directeur général de la Banque Lehman
Brothers, a témoigné devant la commission d’enquête du Congrès
américain, il s’est défendu d’avoir fait prendre trop de risques à sa
banque. Je me souviens qu’il a donné un ratio µ de 30. C’était un peu
mieux
que celui de Paribas. Toutes les grandes banques américaines respectent
ces
ratios mais aucune grande banque française. Le pire est devant nous.
http://www.claudereichman.com/articles/dettesdunouvelensemble.htm
Un tres bon exposé :
L’intérêt des banques
Pourquoi les agrégats monétaires sont-ils en perpétuelle
accélération ? Comme nous l’avons vu plus haut, les revenus de la banques
sont essentiellement générés par les intérêts obtenus lorsque leurs
créances sont remboursées. Mais comment les intérêts sont-ils payés
sachant que la création du crédit ne crée pas les intérêts qui vont avec
?
C’est très simple !
Lorsque la banque (dans le sens du système bancaire) prête de
l’argent (1), elle s’attend à ce que l’emprunteur utilise cet argent sur
le marché dans un but de consommation ou de développement économique.
Dans ce cadre, l’argent revient inévitablement vers la banque par le
biais d’une transaction de marché (2). La banque inscrit dès lors cette
somme à son passif sous forme de dette, et par un tour de passe-passe,
ce montant moins le taux de réserve (négigeable comme nous l’avons vu)
se retrouve également inscrit à l’actif de la banque. Cette opération
fait gonfler le bilan de la banque dont l’importance augmente. Elle peut
donc réaliser un nouveau prêt plus important que le précédent (3), qui
sera utilisé à nouveau pour une transaction sur le marché dont
bénéficierons les emprunteurs du cycle précédent, par exemple sous forme
d’augmentation de leur salaire, de hausse du prix de leur bien
hypothéqué ou des revenus de leur activité (4), ce qui leur permettra
d’honorer leur dette, plus les intérêts (5).
Les banques se financent donc sur les promesses de remboursement des
emprunteurs, qui ne pourront être honorées que si le mécanisme du crédit
de circulation se perpétue indéfiniment, les nouveaux crédits
permettant de financer les anciens.
Le système bancaire actuel tire donc ses profits de l’accroissement
ininterrompu de l’inflation du crédit de circulation, c’est-à-dire de
l’argent virtuel, qui n’existe pas. Plus les montants des crédits sont
importants, plus les profits sont important, ce qui a justifié tous les
excès possibles et imaginables dans le domaine de la finance moderne,
excès malheureusement mépris (et méprisés) pour ceux du capitalisme, qui
est - lui - au contraire basé sur le développement par l’épargne, et
non par le crédit.
Le système bancaire a poussé à son paroxysme la perversion du concept
des taux d’intérêts, une variable que les prêteurs, qui ne gageaint à
l’origine que leurs capitaux propres, adaptaient en fonction de critères
tels que la solvabilité de l’emprunteur, la durée et le montant du
prêt, pouvant être faible pour un prêt court de faible montant à un
emprunteur très solvable mais devenir usurier lors d’un prêt à haut
risque, dans le but de tenir les emprunteurs peu solvables à l’écart du
marché du crédit.
L’intérêt n’est plus, à ce jour, compris comme la seule et unique
source de revenu du créditeur pour contrebalancer le risque de défaut
potentiel d’une fraction de ses débiteurs, mais comme la source de tous
les profits bancaires dans une économie en perpétuelle croissance
inflationniste au sein de laquelle le risque de défaut n’existe plus,
faisant fi de toutes mesures de prudence vis-à-vis de la solvabilité des
emprunteurs.
Dans cet excellent article :
http://philippulus.daily-bourse.fr/tag/ratio%20%C2%B5