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Les deux guerres des États-Unis en Syrie : le Pentagone contre la CIA

Derrière le déni de Washington, la coresponsabilité de la CIA dans l’essor du jihad en Syrie

Dans un entretien accordé en mai dernier à l’émission Frontline, David Petraeus – qui dirigea la CIA entre septembre 2011 et novembre 2012 –, a refusé de répondre à une question sur les activités de l’Agence en Syrie. Il occulta ensuite la coresponsabilité avérée de la CIA dans la montée en puissance des groupes extrémistes dans ce conflit. Lorsque le journaliste de Frontline l’interrogea sur ce qui avait « été proposé au Président [Obama] pour qu’il entende ce que vous et d’autres responsables pensiez qu’il fallait faire (…) en Syrie », le général Petraeus répondit : « Vous savez, je ne peux parler de ce que j’aurais pu recommander en tant qu’ancien directeur de la CIA, car si j’avais recommandé quelque chose, cela aurait relevé du domaine de l’action clandestine, et nous ne faisons pas d’actions revendiquées. Donc c’est quelque chose dont je ne parlerai pas. » 

Bien qu’il ait refusé d’évoquer publiquement l’implication secrète de la CIA en Syrie, David Petraeus désigna explicitement les alliés arabes des puissances occidentales comme responsables de l’essor des groupes extrémistes en Syrie. Selon lui, « le manque de soutien [américain] pour les différentes forces d’opposition [sic] fut probablement une opportunité manquée. Ensuite, bien entendu, vous observez d’autres pays dans la région – les Saoudiens, les Qataris, les Émiratis – armer et financement différents éléments, qui sont parfois des groupes en quelque sorte en compétition. Puis vous commencez à voir émerger l’État Islamique et à observer l’établissement du Jabhat al-Nosra [en janvier 2012], qui est le groupe affilié à al-Qaïda en Syrie [, également appelé le Front Al-Nosra]. Donc ces deux milices se sont séparées [en avril 2013].  »

Pour quiconque ayant étudié les activités de la CIA en Syrie, ces arguments du général Petraeus masquent le rôle central de l’Agence dans la montée en puissance de ces groupes extrémistes. En effet, d’après plusieurs sources crédibles, dont le New York Times, la CIA a « facilité » dès le mois janvier 2012 les opérations clandestines d’approvisionnement en armes des rebelles en Syrie. Ces actions ont impliqué les services saoudiens et qataris que l’ancien directeur de la CIA a implicitement désignés comme étant responsables de l’essor des groupes extrémistes sur le territoire syrien. En juillet 2013, le parlementaire britannique Lord Ashdown affirma que ces armes avaient équipé « presque exclusivement » des milices jihadistes, dont le fameux Front al-Nosra, à l’époque où ce qui allait devenir Daech était encore intégré à ce réseau avant leur scission d’avril 2013. Remarquons également que le général Petraeus a passé sous silence le rôle majeur de la Turquie dans cette guerre secrète, sachant que de nombreuses actions clandestines de la CIA et de ses alliés pour armer les rebelles en Syrie ont impliqué des opérations transfrontalières de livraisons d’armes depuis le territoire turc. Comme l’a précisé le grand reporter Seymour Hersh, « la CIA avait conspiré depuis [2012] avec ses alliés britanniques, saoudiens et qataris pour acheminer en Syrie des armes et du matériel venant de Libye via la Turquie, et ce dans le but de renverser el-Assad.  » En outre, un nombre croissant de sources officielles ont dénoncé le rôle central de la Turquie dans le soutien des différents groupes extrémistes en Syrie, dont le Front al-Nosra et Daech.

Ce déni de réalité du général Petraeus est symptomatique d’une potentielle dissimulation concertée à Washington, sachant que le Président Obama, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton et d’autres hauts responsables américains ont systématiquement occulté le rôle majeur de la CIA dans la guerre en Syrie. Comme l’a écrit en août 2015 l’expert du Proche-Orient Joel Veldkamp, « [les nombreuses] informations sur l’engagement américain dans la facilitation des approvisionnements en armes de l’opposition n’ont jamais été réfutées, ni démenties. Elles sont simplement ignorées, et elles se perdent dans la confusion suscitée par l’avalanche de déclarations contradictoires. Le fait que des journaux de premier plan et des personnalités publiques critiquent actuellement l’administration Obama pour ne pas avoir armé les rebelles [en Syrie] démontre le succès de cette apparente stratégie de relations publiques. »

Récemment, un ex-officier de la CIA nommé Doug Laux a affirmé qu’Obama n’avait jamais autorisé l’Agence à renverser le gouvernement el-Assad, ce qui a interloqué de nombreux spécialistes. En effet, selon le site MintPressNews, « le récit de Laux a fait froncer les sourcils des experts, puisqu’il a affirmé qu’il existait une volonté intentionnelle de renverser el-Assad, et car l’approbation de telles fuites par la CIA est inhabituelle. Les écrits des anciens membres de l’Agence doivent être lus et approuvés par l’Agence. Or, malgré l’usage intensif du marker noir [dans le livre de Laux], la CIA a autorisé la divulgation de cet aspect malgré la position officielle des États-Unis, qui consiste à réfuter que [leurs services] prennent part à de telles opérations ». Certains hauts responsables américains, parmi lesquels David Petraeus, ont déclaré qu’une approbation du plan de Doug Laux par le Président Obama aurait empêché l’émergence de Daech, occultant le fait que la CIA et ses alliés ont armé massivement des groupes jihadistes en Syrie dès janvier 2012 – ce qui a eu comme conséquence majeure de renforcer al-Qaïda et l’autoproclamé « État Islamique » dans ce pays. Comme l’a déclaré le sénateur John McCain, « je peux affirmer avec confiance que l’on aurait aujourd’hui une Syrie bien différente si le Président des États-Unis n’avait pas ignoré les avis du directeur de la CIA David Petraeus, de la secrétaire d’État Hillary Clinton, et du secrétaire à la Défense Leon Panetta ».

De telles déclarations renforcent la fausse impression que les États-Unis ne sont pas intervenus en Syrie pour armer les rebelles, ajoutant de la confusion à une situation déjà complexe. Or, cette implication clandestine, illégale et massive de l’Agence pour renverser Bachar el-Assad est dorénavant indéniable. Elle a mobilisé « plusieurs milliards de dollars », essentiellement saoudiens, et le New York Times a admis en janvier 2016 qu’elle avait renforcé des groupes extrémistes officiellement considérés comme des ennemis des États-Unis.

 

La CIA contre le Pentagone : deux politiques étrangères antagonistes

En novembre 2015, la représentante au Congrès Tulsi Gabbard déposa une proposition de loi, dont le but est de « stopper immédiatement la guerre illégale et contreproductive visant à renverser le gouvernement syrien d’el-Assad », cette loi n’ayant toujours pas été débattue ni votée à la Chambre des Représentants. Comme elle l’a expliqué dans un communiqué de presse détaillant cette initiative, « les États-Unis sont en train de mener deux guerres en Syrie. La première est la guerre contre Daech et d’autres extrémistes islamistes, que le Congrès a autorisée après les attentats du 11-Septembre. La deuxième est la guerre [secrète et] illégale pour renverser le gouvernement syrien d’el-Assad. » Elle ajouta que « renverser le gouvernement syrien d’el-Assad est le but de Daech, d’al-Qaïda et d’autres groupes islamistes extrémistes. Nous ne devrions pas nous allier avec ces fanatiques en les aidant à remplir leur objectif, car cela est contraire aux intérêts sécuritaires des États-Unis et de la civilisation. » En effet, elle a précisé que « l’argent et les armes que la CIA distribue pour renverser le gouvernement syrien d’el-Assad vont directement ou indirectement dans les mains des groupes islamistes extrémistes, dont des [milices liées ou] affiliées à al-Qaïda, à al-Nosra, à Ahrar al-Sham, et à d’autres groupes qui sont en réalité les ennemis des États-Unis. Ces groupes forment près de 90 % des soi-disant forces d’opposition, et ils constituent les principales forces combattantes sur le terrain. » 

Au début du mois de juin, le site d’information The Daily Beast s’est fait l’écho de ces deux guerres syriennes des États-Unis. En effet, l’un de ses journalistes a souligné l’opposition entre le Pentagone – qui combat Daech en Syrie via des « conseillers militaires » –, et la CIA qui admet dorénavant qu’elle soutient des groupes liés ou affiliés à al-Qaïda. Selon le Daily Beast, « les forces de l’opposition dans la plus grande ville de Syrie [, c’est-à-dire Alep,] subissent un assaut féroce mené sous l’égide de la Russie, ce qui suscite des craintes que les rebelles puissent être éliminés en quelques semaines. Quelle est la réponse du Pentagone et de la communauté du Renseignement ? Ils se crêpent le chignon. Deux hauts responsables du Département de la Défense ont déclaré au Daily Beast qu’ils ne souhaitent pas soutenir les rebelles dans la ville d’Alep, puisqu’ils sont considérés comme étant affiliés à al-Qaïda en Syrie, c’est-à-dire au Front al-Nosra. La CIA, qui appuie ces groupes rebelles, a rejeté cette affirmation [du Pentagone], déclarant que l’offensive de plus en plus massive que les Russes coordonnent a engendré des alliances de circonstance, qui sont justifiées par les nécessités du champ de bataille, et non par l’idéologie. “Il est étrange que les discussions de couloir au Département de la Défense imitent la propagande russe”, d’après un haut responsable américain qui soutient les positions de la communauté du Renseignement. Non sans ironie, il rejette les arguments du Pentagone, qui estime que l’opposition et al-Nosra constituent une seule et unique entité. »

Les informations de ce site tendent à confirmer les accusations de la diplomatie russe, qui a indiqué au début du mois de juin que les États-Unis auraient demandé à la Russie d’épargner le Front al-Nosra. Comme l’a rapporté l’Associated Press, « le ministre des Affaires étrangères russes a déclaré que Washington avait demandé à Moscou de ne pas cibler la branche d’al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nosra. Or, vendredi dernier, les États-Unis ont insisté sur le fait qu’ils souhaitaient que la Russie sélectionne rigoureusement ses cibles pour éviter de frapper les civils et les groupes d’opposition légitimes. D’après [le ministre des Affaires étrangères russes Sergei] Lavrov, “ils nous disent de ne pas frapper [al-Nosra], car l’opposition ‘normale’ se trouve à proximité. Mais cette opposition doit quitter les positions des terroristes, nous nous sommes accordés sur cette nécessité depuis longtemps.”  »

 

En Syrie, les rebelles « modérés » de la CIA arment al-Qaïda et combattent à ses côtés

Parmi les milices jugées « normales » et « légitimes » à Washington, la plus importante est le groupe Ahrar-al-Sham, qui rassemblerait au moins 15 000 combattants. Comme l’a rapporté le journaliste Gareth Porter, « Ahrar s’est opposé à certaines des plus dures versions de la Charia que le Front al-Nosra a imposées dans les zones conquises par la coalition anti-Assad à Idleb [, au printemps 2015]. Néanmoins, ce groupe a bien plus de points communs que de divergences avec al-Nosra. À l’instar de ces derniers, Ahrar al-Sham souhaite imposer un système politique post-Assad qui serait “un État Islamique sous la loi de la Charia”. Par ailleurs, Ahrar partage totalement la haine viscérale d’al-Nosra pour la minorité alaouite (…) En vérité, la coopération militaire entre Ahrar al-Sham et le Front al-Nosra a été si étroite que ces derniers considèrent Ahrar comme une source d’approvisionnement en armes, selon un ancien combattant d’al-Nosra ayant quitté la Syrie.  »

Comme de nombreuses sources crédibles l’ont confirmé, la guerre secrète de la CIA contre le gouvernement el-Assad implique d’armer massivement le Front al-Nosra, soit par l’intermédiaire de services alliés, soit en équipant des groupes décrits comme « modérés  », tels que Ahrar al-Sham. À la suite de l’intervention russe dans le conflit syrien, des experts et des journalistes ont expliqué que la CIA, essentiellement via les services spéciaux saoudiens et d’autres alliés régionaux, livrait massivement des missiles antichars TOW de fabrication américaine aux rebelles en Syrie, et ce depuis 2013. Au printemps 2015, lors de l’offensive d’Idleb, les principaux destinataires de ces armements étaient les combattants de l’Armée de la Conquête, une coalition de groupes extrémistes coagulés autour d’al-Qaïda – dont la création au premier trimestre 2015 aurait été approuvée par Washington. Comme je l’avais souligné en novembre dernier, ces missiles ont eu un impact décisif dans la guerre en Syrie, et les succès militaires qu’ils ont engendrés pourraient être le premier facteur de l’intervention russe dans ce pays.

Toujours selon le Daily Beast, « même si les rebelles n’avaient strictement aucun lien avec al-Nosra, il y aurait une sorte de contradiction stratégique dans les objectifs militaires des États-Unis. Selon ces hauts responsables du Pentagone, les rebelles [soutenus par la CIA] à Alep sont en train de combattre le régime el-Assad ; en revanche, l’effort militaire [du Département de la Défense] a comme priorité de vaincre l’autoproclamé État Islamique. “Nous ne jouons aucun rôle à Alep. Les forces que nous soutenons combattent Daech”, comme l’a expliqué au Daily Beast un haut responsable du Pentagone. » Les objectifs du Département de la Défense sont clairs, puisqu’ils se focalisent sur la lutte contre l’organisation terroriste d’Abou Bakr al-Baghdadi. Au contraire, le but de la CIA semble être ambigu, voire incohérent. En effet, l’Agence estime qu’il est indispensable de renverser el-Assad en soutenant des groupes liés ou affiliés à al-Qaïda, puisque son régime serait un facteur d’instabilité propice à l’essor de Daech. D’après le Daily Beast, « la communauté du Renseignement, qui a soutenu les forces d’opposition à Alep, pense que Daech ne peut être vaincu tant qu’el-Assad est au pouvoir. Selon eux, ce groupe terroriste prospère dans des zones instables. Et seules les forces locales [sic] – telles que les milices soutenues par la CIA – peuvent atténuer cette menace. “L’opposition est résiliente face aux terribles attaques des forces syriennes et russes”, comme un haut responsable du Renseignement l’a affirmé au Daily Beast. “La défaite d’el-Assad est un prérequis indispensable pour que nous puissions vaincre [Daech]. Aussi longtemps qu’il y aura en Syrie un leader défaillant et un État qui l’est tout autant, [Daech] trouvera des zones pour opérer.” »

 

Le Pentagone aurait aidé le gouvernement el-Assad à combattre les jihadistes

En réalité, les forces soutenant Bachar el-Assad semblent constituer le principal rempart contre Daech en Syrie, une évaluation que partageraient les hauts gradés du Pentagone. En effet, comme l’a rapporté Seymour Hersh dans la prestigieuse London Review of Books, « ces dernières années, l’insistance récurrente de Barack Obama sur la nécessité d’un départ de Bachar el-Assad – et sur l’idée qu’il existerait des groupes rebelles “modérés” en Syrie qui seraient capables de le vaincre –, a provoqué des dissensions officieuses, voire même une opposition ouverte parmi les principaux officiers du Comité des chefs d’états-majors interarmées du Pentagone [JCS]. (…) Cette résistance des militaires date de l’été 2013. À cette époque, une évaluation hautement classifiée avait été réalisée conjointement par la Defense Intelligence Agency (DIA) et le JCS, qui était alors dirigé par le général Martin Dempsey. Dans ce document, ces deux agences avaient estimé que la chute du régime el-Assad imposerait le chaos et la potentielle prise de contrôle de la Syrie par des extrémistes jihadistes – à l’instar de ce qui était en train de se dérouler en Libye. »

Si l’on partage cette évaluation des hauts responsables du Pentagone, un effondrement de l’État syrien pourrait donc engendrer une situation de chaos généralisé, dont profiteraient Daech et d’autres groupes extrémistes pour se renforcer et étendre leur influence. C’est pourquoi, d’après Seymour Hersh, le Pentagone aurait tenté à partir de l’automne 2013 d’aider le gouvernement syrien à lutter contre les extrémistes en lui transmettant des informations via les services de renseignement militaire russes, allemands et israéliens. En juillet 2015, cette opposition frontale entre le Département de la Défense et la CIA a été ouvertement admise par Michael Flynn, l’ancien responsable du Renseignement militaire du Pentagone (DIA). Dès 2012, son agence avait prédit la possible émergence d’un « État Islamique » à cheval entre l’Irak et la Syrie, qui aurait résulté du soutien occidental et proche-oriental en faveur de l’opposition anti-Assad.

Afin de préciser ses arguments, le général Flynn avait ensuite déclaré que le gouvernement des États-Unis avait soutenu jusqu’à présent « une telle diversité de factions [anti-Assad qu’] il est impossible de comprendre qui est qui, et qui travaille avec qui. La composition de l’opposition armée syrienne, de plus en plus complexe, a rendu toute identification considérablement plus difficile. Pour cette raison, (…) du point de vue des intérêts américains, nous devons (…) prendre du recul et soumettre notre stratégie à un examen critique. À cause de la possibilité, très réelle, que nous soutenions des forces liées à État Islamique (…), en même temps que d’autres forces anti-Assad en Syrie. » Selon le général Flynn, lorsqu’il dirigeait la DIA, cette agence du Pentagone recensait «  autour de 1 200 groupes belligérants  » sur le théâtre de guerre syrien en 2014. De ce fait, il pense « que personne, y compris la Russie, n’a une compréhension claire de ce à quoi nous avons affaire là-bas, mais sur le plan tactique, il est vraiment très important de le comprendre. Une vision unilatérale de la situation en Syrie et en Irak serait une erreur. »

 

La « guerre des gazoducs », les intérêts énergétiques de la CIA et les précédents afghans et indochinois

Manifestement, la politique officielle de la CIA consiste à prioriser le renversement d’el-Assad, quitte à armer des groupes liés voire affiliés à al-Qaïda. D’après l’Agence, la chute du gouvernement syrien serait un prérequis indispensable pour détruire l’autoproclamé « État Islamique ». Que l’on adhère ou pas à cette vision, rappelons simplement que « si Daech est vaincu, au moins 65 000 combattants appartenant à d’autres groupes salafistes-jihadistes sont prêts à prendre sa place », selon un prestigieux think tank britannique cité par le Guardian en décembre dernier. Il serait donc nécessaire que les États-Unis adoptent une stratégie cohérente dans le conflit syrien, car ces deux guerres ont des objectifs antagonistes, ce qui laisse présager une issue aussi catastrophique que la guerre d’Irak lancée illégalement par l’administration Bush en 2003. De telles contradictions ont pu être observées dans l’Histoire récente, et les précédents exemples de divergences intragouvernementales nous éclairent sur les intérêts qui conditionnent les politiques étrangèreaméricaines.

Comme Peter Dale Scott l’a rappelé en citant Steve Coll dans son dernier livre, « “au début de l’année 1991, les objectifs afghans du Département d’État et de la CIA étaient ouvertement en compétition. (…) [L’Agence] (…) continua de collaborer avec le Renseignement militaire pakistanais dans une stratégie belliqueuse, qui faisait principalement le jeu d’Hekmatyar et d’autres commandants islamistes.” » Ces divergences entre le Département d’État et la CIA étaient loin d’être sans précédent. Elles rappelaient en particulier le conflit qui les opposa en 1959 et 1960, débouchant sur une guerre tragique au Laos puis au Vietnam. À l’image des compagnies pétrolières ayant des intérêts dans le conflit en Indochine, la CIA ne pensait pas seulement à l’Afghanistan entre 1990 et 1992, mais également aux ressources pétrolières d’Asie centrale – où certains [moudjahidines] formés par le centre al-Kifah [à Brooklyn] allaient concentrer leur attention. En Afghanistan, le Département d’État représentait la volonté du Conseil National de Sécurité et de l’État public. Dans le camp opposé, la CIA n’était pas “dévoyée”, comme d’aucuns l’ont parfois suggéré. Elle cherchait plutôt à satisfaire les objectifs des compagnies pétrolières et de leurs financiers, ou ce que j’ai appelé l’État profond, en leur préparant le terrain pour conquérir les ressources des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. »

Dans le contexte actuel, il est clair que la CIA cherche avant tout à remplir les objectifs des pétromonarchies, de la Turquie et de différentes multinationales énergétiques, à travers ce que le chercheur britannique Nafeez Ahmed a qualifié de « guerre des gazoducs » ravageant la Syrie. Dans un souci de ménager ses alliés du Golfe afin de garantir l’accord avec l’Iran, l’administration Obama appuie cette stratégie, tout en étant réticente à lancer une intervention militaire directe. Le fait que le soutien américain de groupes rebelles prétendument « modérés » se poursuit sans relâche tend à démontrer l’influence disproportionnée de la CIA et des intérêts qu’elle représente à Washington. Ce constat sous-tend également l’invalidité des analyses géopolitiques habituelles, qui font trop souvent référence à une seule et unique politique étrangère américaine. Actuellement, la stratégie visible des États-Unis engage des Forces spéciales US aux côtés de milices kurdes et arabes, qui combattant Daech au nord de la Syrie. Entre ce pays et l’Irak, le Pentagone coordonne depuis août 2014 une opération multinationale contre l’autoproclamé « État Islamique », dont les résultats auraient d’ailleurs été « enjolivés » en 2015.

Mais à un niveau plus profond, la CIA et ses partenaires opèrent clandestinement pour armer, entraîner et financer des groupes extrémistes qui cherchent à renverser Bachar el-Assad, ce qui fait indiscutablement le jeu de l’autoproclamé « État Islamique ». Nul doute que David Petraeus, à l’instar de son successeur John Brennan, vont éviter de s’en vanter dans les médias, dissimulant la vraie nature de leurs opérations clandestines au nom de la raison d’État. Puisqu’elle menace la paix mondiale, il semblerait plus prudent que cette politique aventuriste soit interdite par le Congrès, et le fait de l’exposer au grand jour comme la courageuse parlementaire Tulsi Gabbard est l’un des seuls moyens d’y parvenir.

 


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38 réactions à cet article    


  • lsga lsga 25 juin 2016 14:07

    Encore un article sur la France Afrique, sur le rôle des services secrets français en Afrique, sur les abus de l’armée française ! !!


    • lsga lsga 25 juin 2016 14:34

      @roman_garev Je peux pas à cause du complot.


    • Dimistri (---.---.201.70) 25 juin 2016 18:17

      T’a raison tient toi a carreau on t’a a l’œil.


    • Shopi 25 juin 2016 14:34

      On croit rêver (ou plutôt cauchemarder) en lisant l’effroyable politique de la CIA en Syrie.
      Du genre, après moi le déluge, pourvu qu’on ait du pétrole et du gaz.
      Pour toute personne qui connait un peu la Syrie, et suite aux résultats catastrophiques de l’intervention US en Iraq, il est tellement clair comme de l’eau de roche que Bacher el Assad est, pour le moment, le moindre mal.
      Ok, il n’y a pas de démocratie en Syrie, comme dans les autres états arabes de la région.
      Il n’y a pas de liberté d’expression, comme dans les autres états arabes de la région.
      Mais avant la pseudo révolution, ce pays était laïc, avait un beau développement, les femmes avaient un statut plutôt bon comparés aux voisins ainsi que les minorités chrétienne et druze.
      Bien sûr qu’il faudrait un régime un peu plus éclairé en Syrie, mais laissons les Syriens le décider pour eux même, pas en avançant des pions islamistes ou pseudo nationalistes manipulés par les islamistes.
      Ça me rappelle la chute du gouvernement Mossadegh en Iran en 71, initiée par la même CIA, qui a finalement conduit à la révolution iranienne de 1978.


      • lsga lsga 25 juin 2016 14:48

        @Shopi

        Rha oui.... presque aussi brutal que l’armée française en Afrique....


      • Layly Victor Layly Victor 25 juin 2016 20:27

        @Shopi
        Je salue et j’apprécie beaucoup votre changement de position courageux concernant la Syrie et Bachar el Assad. Vous devriez en toucher un mot aux hystériques et fous de guerre Fabius et BHL.

        Ainsi qu’à tous nos journaleux cradingues moralement et intellectuellement.

      • Layly Victor Layly Victor 25 juin 2016 20:30

        @lsga
        vos patrons US vous demandent de brouiller les cartes, mais pas d’être trop con quand même, si non ça produit l’effet contraire


      • Shopi 25 juin 2016 20:37

        @Layly Victor
        « changement de position » ????
        Merci de me trouver un post où je dis le contraire au sujet de la Syrie.
        Vous seriez bien en peine...


      • Homsud (---.---.34.4) 26 juin 2016 07:37

        @Shopi Tu as raison c est effroyable, mais cela ne s arrête pas là car la CIA s attaque aussi depuis un moment à l Algérie en finançant les factions islamistes( GIA )contre le gouvernement ( raison pour laquelle on maintient en vie le president afin d éviter le chaos ) pareil pour le Maroc ou la cia tente de déstabiliser le pouvoir en rallumant le conflit sur le Sahara occidental, ce qui relancerait la guerre Algérie et Maroc dans le but qu ils s affaiblissent pour mieux disparaitre sous l impulsion de groupes islamistes financés par la CIA et les pays arabes , Arabie ,Quatar , Turquie. D ’ailleurs ces deux pays Algérie et Maroc ont demandè protection à la Russie, au regard du bon travail fait en SYRIE contre les islamistes. Ils ont vu ce qui est arrivé pour les régimes qui dérangent le systéme ( disparition de l Irak, de la lybie, de la Tunisie, ) Ne pas occulter en sous main le lobby juif qui aux USA mémé la danse de par la puissance financiére dont elle dispose, et qui a interèt à ce que les états du proche orient et du Maghreb disparaissent pour revenir à des civilisations ethniques, laissant comme seule puissance au proche orient ISRAËL Pour cette raison que la miss CLINTON si elle est élue promet de s attaquer à l IRAN ( la campagne de CLINTON est financée à 50 pour cent par ces lobbys juifs CQFD


      • MILLA (---.---.1.10) 25 juin 2016 17:22

        Les deux guerres des États-Unis en Syrie : le Pentagone contre la CIA

        Morderire hahahahaha hahahahaha

        Propagande sioniste et article mensonger.

        Y a que des neuneus sur ce site !

        Morderire


        • Homsud (---.---.34.4) 26 juin 2016 07:41

          @MILLA Non mon vieux ce n est pas une propagande sioniste , mais ne pas occulter que les sionistes sont à la base de tout en sous main.... Leur but effacer tous les états pour revenir à des civilisatiions dites ethnique afin que seul le grand ISRAEL soit maître sur le proche orient


        • MILLA (---.---.1.10) 25 juin 2016 17:23

          Puis vous commencez à voir émerger l’État Islamique et à observer l’établissement du Jabhat al-Nosra [en janvier 2012], qui est le groupe affilié à al-Qaïda en Syrie [, également appelé le Front Al-Nosra]. Donc ces deux milices se sont séparées [en avril 2013]. »

          L’auteur croit que l’état islamique existe ?

          Morderire


          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 25 juin 2016 19:59

            Quand un pays ne peut plus surmonter ses contradictions internes, il n’a plus en vérité beaucoup de choix ! 


            Les USA se rendent compte aujourd’hui que leur supercherie de 2009, qui avait calculé, dessiné et proposé à l’opinion mondiale «  »LE CONTRASTE DE L’HOMME NOIR DANS UNE MAISON BLANCHE«  » en guise de démocratie, n’a pas réussi à hypnotiser le monde ni à faire oublier les mandats barbares précédents ! 

            J’avais, dès son installation, écrit à OBAMA pour lui rappeler que n’étant pas dans la lignée des Visages Pales, il devait voir le monde en couleur mais pas seulement NOIR ET BLANC et certainement pas NOIR OU BLANC ! 

            OBAMA n’a pas bombardé les Africains et les zzzzarabes, c’est très honorable de sa part, pour le reste tout le monde sait que les « Administrations » comme la CIA ou celles des grands pays impérialistes sont totalement incontrôlables ! 


            • Layly Victor Layly Victor 25 juin 2016 20:35

              @Mohammed MADJOUR
              Vous ne pouvez pas vous empêcher d’avoir toujours une vision exclusivement raciste du monde.

              Obama, c’est un produit de Harvard, un des meilleurs éléments du système, et il agit en tant que tel. Peu importe la couleur de sa peau.

            • Layly Victor Layly Victor 25 juin 2016 20:43

              @Layly Victor
              Obama n’a pas bombardé les Africains et les Arabes ? En Libye, il a donné mandat à Cameron et Juppé-Sarkozy pour le faire.

              La tentative de bombardement d’Alep en Aout 2013 par des missiles de croisière, avortée par les Russes, était sur ordre d’Obama (Alep était peuplée d’Arabes Chrétiens et Alaouites, donc, selon vous, pas de « vrais » Arabes ?). 

            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 25 juin 2016 22:30

              @Layly Victor

              Vous avez une panne dans vos hémisphères Layly Victor ? 
              «  »Vous ne pouvez pas vous empêcher d’avoir toujours une vision exclusivement raciste du monde.«  »

              Et pourtant j’ai écrit dans mon commentaire «  » J’avais, dès son installation, écrit à OBAMA pour lui rappeler que n’étant pas dans la lignée des Visages Pales, il devait voir le monde en couleur mais pas seulement NOIR ET BLANC et certainement pas NOIR OU BLANC ! «  »

            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 25 juin 2016 22:34

              @Layly Victor

              «  »En Libye, il a donné mandat à Cameron et Juppé-Sarkozy pour le faire.«  »

              Vous voulez dire que ces trois soldats Zouaves reçoivent des ordres directement des USA ? Vous êtes dans le secret du Pentagone, dites donc !

            • Homsud (---.---.34.4) 26 juin 2016 07:45

              @Mohammed MADJOUR Il ne faut pas être dans le secret du Pentagone Pour voir en sous main les USA avec un peu d analyse géopolitique au proche orient on voit que la main des USA est oartout


            • Layly Victor Layly Victor 26 juin 2016 10:06

              @Mohammed MADJOUR
              Sans être dans le secret du Pentagone ou du Kremlin, il est certain que cette opération n’aurait pas pu avoir lieu sans l’assentiment des US et de la Russie. C’était d’ailleurs suite à une résolution du conseil de sécurité. Poutine a été roulé dans la farine, et n’a pas mis son veto, ce qui l’a d"ailleurs incité à ne plus se laisser faire, notamment en Syrie.

              Je regrette, Obama est dans la lignée des pires présidents de l’histoire des Etats Unis. On pourrait dire qu’il a les mains liées, que ce n’est pas de sa faute, mais voyez qui il soutient maintenant : la folle de guerre Clinton.

            • Odin Odin 26 juin 2016 12:38

              @Mohammed MADJOUR

              En général j’apprécie vos commentaires, mais celui-ci ne passe pas :

              « Vous voulez dire que ces trois soldats Zouaves reçoivent des ordres directement des USA ? Vous êtes dans le secret du Pentagone, dites donc ! »

              Je pense que vous devriez prendre connaissance de certaines organisations ainsi que leurs rôles et leurs objectifs :

              CFR / Bilderberg / Davos / Trilatérale / Ur loges… 

              Vous pourriez ainsi constater que ce ne sont pas des Zouaves mais simplement des disciples, voir des marionnettes, pour une politique unique vers un Nouvel Ordre Mondial.

              Cordialement.


            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 26 juin 2016 12:38

              @Homsud

              @Homsud

              «  »...la main des USA est oartout«  »

              Bien évidemment, mais comme je l’ai dit plus haut, la force brute des USA n’obéit pas seulement et toujours à OBAMA. Ne pas mélanger les choses.

              Pour « Layly Victor » veut toujours déformer les propos ?

            • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 26 juin 2016 12:42

              @Odin

              Et c’est quoi un Zouave ? 

              Ce que vous dites « Odin » est simplment anodin ...


            • Odin Odin 26 juin 2016 13:02

              @Mohammed MADJOUR

              « Et c’est quoi un Zouave ? » 

              Zouaves : Altération du nom de la tribu kabyle des Zouaouas.

              Donc pas si anodin que cela.

               


            • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:30

              @Layly Victor
              je ne suis pas d’accord avec vous car finalement tout se résume à cela, du racisme pur souche de gens qui méprisent le reste de l’humanité et tue depuis qu’ils existent et vont ensuite prier dieu. SOus entendu, ceux qu’on tue ne sont pas humains comme nous.
              De plus de part ses origines et liens avec l’indonésie, le kenya, Obama devrait être plus sensible à ce que fait son administration. Beaucoup plus qu’un texan pur jus.

              tout ceci démontre une nouvelle fois qu’obama n’est qu’une potiche et que le vrai taulier visible est la Cia. Je ne parle même pas du pouvoir occulte des différents lobbys us et des personnages influents qu’on ne voit pas car le véritable pouvoir reste toujours dans l’ombre pendant que nous autres, pions avec un coup de retard, désignons un service, un état, un homme.


            • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:33

              @Mohammed MADJOUR
              là par contre je trouve votre argument spécieux car sans être dans le secret des dieux, tout le monde sait que les usa donnent leurs directives à leurs larbins chefs d’état et que ceux ci ne se seraient pas permis cette agression digne des pires temps de la colonisation, sans l’approbation de leurs maitres us. Juppé, Cameron et Sarkozy ne peuvent remuer la queue sans que leur maitre ne le demande. Je rejoins donc Lally sur le coup.


            • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:36

              @Mohammed MADJOUR
              et là tu t’enfonces dans le ridicule. « anodin » ? vous voulez dire quoi là ? Savez vous ce que veut dire anodin ? banal. J’ai l’impression que vous nous faites une colère d’ego sur le coup. Dommage, vous avez de bonnes analyses mais là vous jouez avec les mots. Pensez vous sincèrement que les gens cités agissent de leur propre chef ? Que la quasi totalité des chefs d’états européens ne sont pas des pions us d’une manière ou d’une autre. Une usa qui terrorise et menace sinon ?


            • Le p’tit Charles 26 juin 2016 08:04

              .La « Verrue » dans la région est israël, qui empêche toute paix et cela depuis bien longtemps..

              Les terroristes de tous bords sont arrivés bien après l’intervention catastrophique des USA et de ses alliés en Irak...
              Les USA organise leurs prévisions en fonction uniquement d’Israël...
              la « VERRUE » est donc israël ce peuple belliqueux qui se comporte comme ses anciens bourreaux... !

              • Layly Victor Layly Victor 26 juin 2016 10:10

                @Le p’tit Charles
                peuple belliqueux et fondamentalement raciste, d’ailleurs le seul peuple fondamentalement et ouvertement raciste du monde à notre époque.


              • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:43

                @Layly Victor
                tous les israeliens ne sont pas racistes. Pourquoi autant de généralités ? Et des peuples racistes, tu en as un tas (chinois, italiens, coréens.....) Je ne défends pas le régime d’extrême droite du renard de tel aviv mais ne leur donnons pas du grain à moudre.

                Le fait d’avoir cité l’italie va en faire bondir certains mais c’est un excellent exemple de peuple migrant qui a oublié ce qu’il était et dont la grande majorité de la population ne se cache pas d’être raciste. Un racisme d’ailleurs orienté sud. Quand on voit qu’ils ne peuvent pas se blairer d’une ville à l’autre, on peut constater que leur degré de civilisation n’est pas celui d’autres populations. Le racisme crasse est un signe. D’ailleurs, eux qui se prennent pour des européens (enfin de l’ouest) feraient mieux de reconnaitre qu’ils ne sont qu’une énième tribu méditerranéenne avec son communautarisme à deux balles et sa crispation sur une pseudo identité.

                Les chinois qui ne veulent pas de mariage mixte (voir leur campagne de recommandation à l’égard des femmes chinoises). Les coréens..... Bref je ferais mieux de citer les pays qui ne développent pas de culture xenophobe (même si le racisme est partout).

                Pour les israeliens, il faut aussi tenir compte du fait qu’il existe une grosse pression communautaire qui terrorise beaucoup des leurs.


              • Le p’tit Charles 27 juin 2016 06:30

                @elphoton...........(tous les israeliens ne sont pas racistes)....heu..regardez l’élimination des Palestiniens pour voler leur terre sans rien dire, c’est quoi pour vous... ?


              • UnLorrain (---.---.13.178) 26 juin 2016 13:23

                Mon comm vient de creuver alors je fais cuila,breve autre turpitude hi hi


                • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:45

                  @UnLorrain
                   Il n’y a pas de bescherelle en lorraine ou de Bled ? Cela fait peur de te lire. Nous faisons tous des fautes mais toi tu es un artiste apparemment de la faute d’orthographe et de l’expression incompréhensible. Pauvre France. Des décennies de télé et de décérébration pour en arriver là.


                • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:25

                  tu as des arguments au lieu de ricaner. Encore soit qq de stupide qui n’arrive pas à voir le nez au milieu de la figure, soit un véritable troll.


                  • elphoton (---.---.93.124) 27 juin 2016 05:26

                    @elphoton
                    mon message s’adresse à milla.


                  • zygzornifle zygzornifle 27 juin 2016 06:06

                    Le Pentagone contre LRPS .....


                    • UnLorrain (---.---.117.159) 27 juin 2016 11:03

                      @ elPhoton de par mon smartphone l’ortho est compromise (par exemple l apostrophe,accents etc) smiley Salutation si vous etes le blogueur Photon,c moi qui vous donnez un lien un jour,que vous trouviez genial,votre blog vous l avez mis en pause,blog ephemeride,rare ! Au plaisir...de malmener syntaxe et autre grammaire ! O smiley


                      • Bertrand Loubard 27 juin 2016 17:50

                        160627

                        Le différentiel constant et précis entre l’Histoire Réelle (telle qu’elle est écrite dans la chaire des victimes et sur le terrain) et l’histoire « conforme » rapportée par les organes de propagande électorale, exige une analyse précise, particulièrement troublante des « terrorismes » d’Etats actuels. Les similitudes de la structure des biais fallacieux dans les rapports convenus d’avance, sont significatives. C’est particulièrement frappant à propos de l’Histoire du Génocide Rwandais et cela à la lumière des mensonges et falsifications qui ont été diffusés systématiquement à propos de cette catastrophe humanitaire et les mensonges et falsifications qui ont été diffusés systématiquement à propos des Balkans, de l’Irak, de l’Egypte, de la Libye, de la Syrie, de l’Ukraine, etc..... Mais derrière les sigles des services, les initiales des agences et des ministères il y a des personnes en chaire, en os et en sang qu’il faut citer : les Clinton, Rice, Power, Albright, Powell, Shalikashvili, Sarkozy, Hollande, Kouchner, Blair, Cameron, Michel, d’Avignon, Destexhe, Maingain, Dallaire, Prosper, Gahima, Annan, Kagamé, etc, etc

                        N’aurait-il pas fallu dénoncer, avant qu’il n’eut été trop tard, les Hitler, Mussolini, Franco Hiro Hito et autres fous et malades qui nous dirigeaient à l’époque ? Le « plus jamais ça » ne serait-il valable que pour certains, dans certaines circonstances et à certains moments.... ?


                        • Oceane 1er juillet 2016 22:44

                          Victor,

                          La défense et la protection d’Israël est purement raciste, rien d’autre. Pour ce qui d’Obwana, j’ai toujours pensé que c’était une arnaque, un alibi, un « Nègre utile » et je le pense toujours.

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