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Accueil du site > Actualités > International > Maroc : fin de « la guéguerre » entre le chef du gouvernement (islamiste) (...)

Maroc : fin de « la guéguerre » entre le chef du gouvernement (islamiste) et son ministre de l’agriculture (indépendant)

Passe d’armes, clashs, guéguerre ; les mots n’ont pas manqué dans la presse marocaine pour qualifier le différend qui a opposé le chef du gouvernement à son ministre de l’agriculture M Akhannouch alors que comme je vais essayer de le démontrer l’essentiel au sujet de cette affaire est ailleurs.

Rappel des faits :

Tout a commencé, rappelle la presse marocaine par une étude réalisée par le ministère de l’Intérieur qui a montré que 28.000 douars équivaut à 30%de la population rurale vivent dans une précarité insoutenable. Dans son discours du 30 juillet 2015, SM le Roi a annoncé que 50 milliards de dirhams (prés de 5 milliars de dollars) seraient alloués à un fonds pour le développement rural et zones montagneuses entre 2016 et 2022. Et ce, afin de "désenclaver et améliorer la qualité de vie d’une grande partie de l’Atlas et du Rif en particulier". Une première tranche de 8,5 milliards de dirahms a été prévue pour l’année 2016, conformément au projet de loi de finance 2016. Le fonds devait donc être une sorte de "plateforme de coordination" des actions, et des financements émanant de différents intervenants. C’est le rôle d’ordonnateur qui est donné au ministère de l’agriculture qui pose problème à M Benkirane. premsier ministre islamiste du PJD.

 En fait, c’est le journal, Akhbar Al Youm, qui a révèle à ce propos que la colère de M Benkirane vient du fait qu’il n’a pas été mis au courant au moment de la préparation de la loi des finances 2016 ce que contestent les deux ministres MM Boussaid (finances) et Akhanouch (agriulture). Un accord qui fait de ce dernier le seul ordonnateur du Fonds. Ces propos "tendancieux prêtés au chef de gouvernement interpellent sur la confiance installée entre les membres du gouvernement. Ils sont irresponsables et inacceptables et tendent à créer un débat vide de sens là où se jouent l’avenir du monde rural et son développement", a affirmé Akhannouch.

 Les arguments de Aziz Akhannouch ont obtenu le soutien, de son collègue le ministre Ministre des Finances. Pour Mohamed Boussaïd,, « Benkirane ne pouvait pas ne pas être au courant compte-tenu de toutes les étapes par lesquelles est passé le projet de loi ». En clair, le chef du gouvernement a bien donné son aval à Akhannouch pour qu’il soit l’ordonnateur du FDR. Ceci vient d’être confirmé à l'issue du conseil de gouvernement de ce jour, le 29/10/2015. M Akhannouch serait bien l’ordonnateur du fonds en question.

Alors pourquoi la volte-face de M Benkirane ? Les explications fusent mais la plus plausible me semble être que la direction du PJD a peut être vu dans ce programme une occasion en or pour investir le monde rural où le parti a des difficultés ? Et pour cause, le timing des prochaines élections législatives (fin 2016) tombe à pic car la loi des Finances, y compris la disposition du (Fonds de développement rural) FDR, entrent en vigueur dès janvier 2016. 

Mais l’essentiel est ailleurs.

 L’essentiel me semble-t-il est ailleurs. En effet, la gestion d’une somme colossale avec ses retombées bénéfiques escomptées sur les populations rurales et l’économie du pays ne peut être chapeautée ni par des chargés de mission auprès du chef de gouvernement dans le cas où la gestion était confiée à M Benkirane ni par une Direction du Ministère de l’Agriculture. De mon point de vue, la gestion du fonds mérite d être confiée à une agence transversale composée de hauts cadres (gestionnaires et ingénieurs) triés sur le volet à même de superviser la mise en place des projets et d’en assurer l’exécution en coordination avec les départements ministériels, les autorités locales et les élus concernés.

En effet, l’expérience a montré que les grands projets qui ont réussis dans le pays sont le fait non pas de départements ministériels ou de chargés de missions du chef du gouvernement mais d‘agences dédiées ; exemples : ports notamment le complexe portuaire méditerranée, les aéroports, les autoroutes, les adductions d'eau et d'éléctrécité, l’énergie solaire etc…

Par contre, le bilan des actions d’envergure menées par des départements ministériels ont été des quasi échecs et je citerai deux exemples. La question des départs volontaires des fonctionnaires qui a vidé l’administration de ses cadres de talents (gestionnaires, médecins, ingénieurs, enseignants) et n’a pas atteint son but initial à savoir alléger de maniéré substantielle la masse salariale du budget de l’état mais a précipité par contre l’échéance du déficit de la Caisse Marocaine des retraites (CMR) des fonctionnaires. Le deuxième exemple est le fameux programme d’urgence de l’éducation nationale برنامج إستعجالي qui a englouti des sommes colossales pour aboutir à un échec dénoncé partout ans le pays 


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1 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 31 octobre 2015 16:06

    il auraient du demander a Bygmallion via Coppé de gérer leur pognon, Sarkozy en aurait eu sa part pour sa prochaine campagne....déjà qu’il a eut une villa gracieusement offerte la bas.....

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