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Accueil du site > Actualités > International > Quand les chiens se dévorent entre eux

Quand les chiens se dévorent entre eux

C’est un dépêche qui nous l’avait appris ce jeudi 18 décembre : un coup d’état avait été déjoué, paraît-il, en Irak. Une annonce tonitruante émanant directement du pouvoir en place. Une poignée de comploteurs avaient été dûment arrêtés et emprisonnés, nous disait-on. Avec insistance et martèlement, même si très vite les observateurs attentifs de ce qui se passe dans le pays émettaient tout de suite des réserves sur la réalité de ce fameux coup d’état. Une chose présentée à la façon d’un clip de Ben Laden aurait-on pu dire : tout le monde savait que ça sonnait faux, mais tout le monde l’avait noté. On savait le pouvoir Irakien mis en place par l’administration Bush droit dans les bottes du gouvernement américain, on ne savait pas qu’il n’hésiterait pas à utiliser les mêmes méthodes. Celles de faire peur et de clamer une menace importante imminente... alors qu’il n’y avait rien de tout cela : samedi 20 décembre, un démenti parvient dans toutes les rédactions, et l’AFP annonce que " les autorités irakiennes ont annoncé samedi avoir relâché les 24 officiers accusés successivement d’être des putschistes puis des complices de "terroristes"." Le monde commente ironiquement avec un titre évocateur de la légèreté avec laquelle l’opération avait été menée : "l’arrestation qui fait "pschitt". Que c’est-il donc passé exactement, et que démontre cette fébrilité chez les autorités irakiennes ? Et quels services exactement étaient à l’origine de l’annonce ? A quoi rime cette nouvelle mascarade consistant à jeter des gens en prison quelques heures alors que d’autres y stagnent depuis longtemps ?

La nouvelle était loin de faire le bonheur de Barrack Obama, confronté au terrible dilemme d’un retrait le plus rapidement (2012 !) et dans les meilleures conditions possibles. Plusieurs obstacles se présentent en effet devant lui en Irak : un gouvernement irakien fort peu légitime et fragilisé par ses dissensions internes, un programme de retrait des troupes difficile à mettre en place avec l’annonce du départ précipité des anglais, et la question épineuse des milices privées, qui avaient fait l’objet de longues discussions avec le gouvernement Maliki, ces derniers mois. Sans oublier le leader religieux Moqtada El-Sadr toujours en embuscade, qui ne fait qu’attendre son heure comme je vous l’ai déjà expliqué à plusieurs reprises. Tout se passe donc comme si l’on souhaitait pourrir à dessein la situation, afin de mettre au plus vite en difficulté Barrack Obama sur le thème du retrait sur lequel aussi il a bâti sa victoire électotale. Les anglais, dans ce concert de mauvaises annonces, jouant un très mauvais jeu post-Blairiste : Gordon Brown souhaite en finir au plus vite avec cette présence et ses trois cents victimes dénombrées pour redorer le blason fort écorné de son parti, on peut le comprendre. Mais, ce faisant, il met en difficultés ses anciens alliés américains.

Tout le monde s’attend donc à une nouvelle et inévitable flambée de violence au printemps prochain en Irak, dès le départ en masse des premières troupes américaines, et au renversement rapide d’un régime croupion qui a réussi la prouesse de se mettre à dos tout le monde, en raison d’une corruption endémique au sein de ses ministères (voir ce que nous en avions déjà dit ici) et celles des promesses non tenues. L’eau et l’électricité ne fonctionnent toujours pas dans le pays, plus de cinq ans après la « libération » du pays. Les responsables de la gabegie étant nommément connus : les sociétés privées qui se sont partagé la reconstruction à leur seul profit, comme on vous l’a déjà dit et répété ici-même. Les libérateurs sont devenus des exploiteurs, voire des pilleurs des ressources nationales, comme le pétrole, dont le public ne voit même pas la couleur, à voir les files d’attente aux pompes dans les grandes villes. Quand au régime en place, c’est un puzzle fragile d’obédiences différentes, au point que le plus étonnant est que ce type de complot ne soit pas arrivé plus tôt dans le pays. Parmi l’équipe dirigeante actuelle, fort peu n’ont jamais comploté de leur vie, bien au contraire : la majorité des hommes au pouvoir actuel passe son temps à mettre des bâtons dans les roues chez son voisin. Certains le faisaient déjà... du temps de Saddam Hussein !

Parmi les comploteurs découverts, on trouvait de tout, paraît-il, jeudi soir encore, ou presque : « officials from the Ministries of the Interior and National Security told the newspaper those arrested were a mixture of Sunni and Shiite moslems. Most members of the Baath party, including Saddam, were Sunni moslems. » affirme le Times. Beaucoup auraient des liens avec le parti Al Awda, le retour (rien à voir avec le mouvement palestinien de retour à la terre), une branche de l’ancien parti Baassiste interdite en 2003, pronant le retour de... Saddam Hussein, ou plutôt de ses anciens fidèles. On comprend mieux aujourd’hui pourquoi s’est-on aussi vite débarrassé de l’encombrant Saddam. Du côté américain de peur qu’il ne dénonce les accords passés avec eux, dont notamment le blanc-seing accordé à l’ambassadrice américaine April Gaspie, en 1990, lors de sa proposition d’envahir le Koweit, du côté des partisans de Maliki de peur qu’il ne révèle le passé trouble de certains d’entre eux ou leur corruption légendaire. Les médias américains s’étaient emparés à bras le corps il y a plusieurs mois déjà de ses affaires de corruption et de détournements en tous genres en la personne de NBC et de la redoutable Lisa Myers, qui dénonçait avec précision les vols et détournement des matériels d’hôpitaux ou de nourriture. Le ministère de la santé était alors fortement dans le collimateur : « Supplies and medicine in strife-torn Baghdad’s overcrowded hospitals have been siphoned off and sold elsewhere for profit because of corruption in the Iraqi Ministry of Health, according to a draft U.S. government report obtained by NBC News. » Vous noterez l’expression « siphonner » qui en dit long sur les méthodes en cours. Selon l’américain Stuart Bowen, bombardé superviseur de la corruption sur place, le gouvernement Maliki est tellement corrompu que les Etats-Unis devraient tout simplement cesser de le supporter comme ils le font !

Car non seulement l’argent est détourné, mais aussi ...les idées : selon Lisa Myers, le responsable de la santé du pays était déjà tombé sous l’influence de Moqtada El-Sadr lui-même, qui a donc tissé une toile bien plus étendue que prévue à la tête du pays. On comprend aujourd’hui beaucoup mieux sa prise de position plutôt neutre de les derniers mois : au lieu d’envoyer ses troupes se battre dans la rue, le leader de l’armée chiite a choisi la méthode douce pour prendre par la bande le pouvoir. En infiltrant le régime en place. « The draft report obtained by NBC said the Iraqi Ministry of Health, which oversees the country’s hospitals, is in the »grip« of the Mahdi Army, the anti-American militia run by Shiite cleric Muqtada al-Sadr ». Selon NBC, la corruption a pris des dimensions incroyables dans le pays : c’est ainsi qu’on a totalement perdu la trace d’un bataillon complet de la police irakienne, porté disparu... avec armes et bagages s’entend bien. On en revient à ce qu’on a cessé de vous dire sur l’origine des armes des insurgés. A savoir les stocks américains d’armes, gérés à la va-vite et sans aucun contrôle véritable (on en connaît pas la liste exacte, par exemple !). Il est désormais sûr que des soldats US sont morts par les armes qu’ils étaient eux-mêmes chargés de surveiller ! Un comble. En septembre dernier, un rapport de Transparency International(TI) plaçait le pays en tête des états les plus corrompus, et devant la Somalie ! On connait la réponse de Maliki a ses allégations énoncées cette fois dans le New-York Times : celle d’interdire auprès des ministres la présence de contrôleurs du Fisc ou de gestion de l’état. Quitte même à en faire disparaître si besoin était.« Threats prompted the former head of the Integrity Commission to flee Iraq last year. At least 40 corruption investigators have been killed. » Quarante morts de plus, qui n’ont rien à voir avec Alquaida, ceux-là. Peut-on faire confiance à un tel pouvoir, qui assassine ses propres contrôleurs ?

A partir de là, l’annonce d’un complot puis dans la foulée celle de relâcher les comploteurs deux jours à peine après démontre l’extrême fragilité du pouvoir de Nouri al-Maliki, contraint et forcé visiblement de revenir sur une décision hâtive et inconsidérée. Cette annonce et son contraire deux jours après n’est donc qu’une demi-surprise en définitive : Maliki est aux abois depuis longtemps, et tout le monde songe un acte réflexe de défense venant de lui pour la première décision, et à sérieux coup de téléphone de W.Bush, voire déjà même d’Obama pour la seconde, ou de Robert Gates, l’homme qui plaît tant aux deux déjà cités. Hillary Clinton, qui est déjà venue faire la fanfaronne à Bagdad, a peut-être déjà fait claironné les anciens amis de son mari, qui sait ? Contraint par qui, donc, Maliki ? Certainement pas par ses coreligionnaires, mais bel et bien par des américains soucieux de présenter à la face du monde un relais présentable à leur prochain départ. En résumé, en effet, Obama a absolument besoin du pouvoir en place pour effectuer sa transition douce, et ne peut se permettre de s’en passer, sinon le pays sombre le lendemain même du départ du dernier soldat dans un indicible chaos auquel tout le monde s’attend d’ailleurs. Personne n’envisage de pays stable une fois les américains repartis. La partition du pays en chiites-sunnites est envisagée et est même prête depuis longtemps par le colistier du nouveau président, chaud partisan du découpage du pays en non pas deux mais trois entités disctinctes, les kurdes représentant un troisième problème épineux à résoudre. L’Irak va devenir une nouvelle Yougoslavie, avec les problèmes que l’on sait. Cela tout le monde le sait déjà.

L’origine de l’annonce du faux coup d’état est donc bien chez de terribles rivalités qui rongent la direction du pays. Le premier à les évoquer est le ministre de l’intérieur nommé en 2006, qui lâche facilement le morceau :« c’est une affaire montée de toutes pièces et qui ne s’appuie sur aucun fait ou renseignements. Cela intervient parce que le ministère de l’Intérieur a limité l’influence de certains partis politiques (dans son ministère, ndlr) et les interférences entre ministères ». Faut dire qu’il en connaît un rayon, côté médias, notre fameux ministre de l’intérieur qui n’a rien a envier à son ancien collègue John Aschroft : « le ministère irakien de l’Intérieur a annoncé qu’il avait formé une unité spéciale chargée de surveiller les médias, et qui sera en mesure d’entreprendre des actions contre les journalistes qui n’auraient pas rectifié des informations jugées incorrectes par les autorités. La mission de cette unité spéciale sera de trouver “les informations fausses ou fabriquées qui blessent les Irakiens et leur donnent une image erronée selon laquelle la situation de la sécurité est vraiment mauvaise, alors que les faits sont totalement différents”, a expliqué sans sourire le porte-parole du ministère de l’Intérieur, le général Abdul-Karim Khalaf. » nous dit LeQuotidien. La consigne, avant les prochaines élections est de ne garder que le « Bright sight of life », comme diraient les Monthy Python. On pourrait en rire, si la situation de millions d’irakiens n’était pas aussi tragique. Et rappeler qu’ici en France, on ne fait guère mieux pour peindre en réussite économique un déficit... abyssal.

En fait, le pouvoir de Maliki, c’est une Maison Blanche bis : la maison des coups tordus, celle où chacun se place pour tirer davantage de profits personnels et non mettre en place une politique soucieuse de la vie de ses concitoyens. Et comme Maliki se doute bien que ces propres ministres sont tentés régulièrement par l’évincer... il les fait surveiller de près. Bush, on le sait, allait surveiller ces propres ministres jusqu’à l’hôpital (Ashcroft en a su quelque chose). Bagdad, c’est Washington en plus petit en fait : on a activé les mêmes méthodes, celles qui consistent à mettre en place une police parallèle chargée de surveiller tout le monde, au cas où, en lui donnant le label bien connu, celui de la célèbre « guerre au terrorisme »... si pratique et si efficace pour justifier tous les enfermements, tous les débordements sécuritaires et toutes les tortures. La presse locale en atteste, de cette détestable atmosphère : « le quotidien Asharq al-Awsat, l’un des grands titres du Proche-Orient, décrit samedi une »atmosphère de secret et de rivalité politique en Irak« . »Les arrestations ont été menées par un groupe spécial luttant contre le terrorisme supervisé personnellement par Maliki« , écrit le journal, ajoutant que l’opération »pourrait avoir été lancée par Maliki pour affaiblir ses rivaux avant les élections provinciales« . Le premier ministre »supervise" donc une espèce de CIA bis, qui se charge avant tout d’éliminer la concurrence, en prétextant un danger pour le pays. A ce rythme là, il est à souhaiter que dans la plus grande ville irakienne il n’y aît pas deux immenses tours et que les aéroports civils ne reprennent pas trop vite tous leurs vols... sait-on jamais. Pour instaurer des lois coercitives, rien de tel qu’un bon attentat ; c’est bien connu. Les indiens viennent eux aussi d’appliquer eux aussi la méthode avec un certain brio il est vrai.

L’organisation même du gouvernement du 20 mai 2006de Maliki ou les amis de son ministère-patchwork expliquent tout. Ça a commencé avec le premier gouvernement d’IIyad Allawi, avec Naqib al-Falah, un sunnite, par exemple, son ministre de l’intérieur, qui s’est avéré être trop partisan des USA, en définitive, à bien trop charger pour un rien le voisin iranien : « They didn’t seem to notice that Allawi’s Defense Minister’s constant denunciations of Iran were unpopular in the Shiite south. They did not notice that Allawi’s calls for ever more US bombing of Sunni cities such as Fallujah made him sound to most Iraqis like an Uncle Ahmad, not to mention a bit of a maniac. They didn’t notice that his high-handed lecturing of Grand Ayatollah Sistani on the separation of religion and state made him sound to Iraqi Shiites like an atheist puppet of the US » notait fort justement Juan Cole, l’un des meilleurs connaisseurs du terrain, dans Informed Comment. Le journalisme taxant au passage « d’ illusionniste » Allawi, et ses deux adjoints de « dobermans » : « The Illusionism around Allawi and his twin doberman pinschers, Hazem Shaalan and Naqib al-Falah » disait il en 2005 déjà...Car si le premier nommé à quitté depuis le gouvernement, il a gardé de sérieux liens avec ses affidés. Ayad (ou Eyad Allawi) Allawi (Iyad Allaoui), un shiite, a en effet servi de premier ministre intermédiaire en 2004, où il a été plus que controversé. C’est un ancien Baasiste, devenu opposant à Hussein, qui a failli se faire tuer à Londres par la police secrète du même Saddam. Devenu agent de la CIA, c’est à lui et à son homologue Ahmed Chalabi, tombé depuis en disgrâce, que l’on doit les « révélations » sur Mohammed Atta, ou l’uranium du Niger, qui s’est révélé un « fake » complet, et la fameuse capacité de mettre en œuvre en 45 minutes les armes de destruction massives de Saddam, l’énorme mensonge qu’avait repris à son compte Tony Blair. Tous deux sont les « cautions » américaines à l’invasion de 2003. Or tous deux ont menti sur toute la longueur, on le sait aujourd’hui. Il n’y avait ni armes de destruction massive ni bombe nucléaire fabriqué à l’uranium africain. Quand à Atta, son comportement même en faisait davantage un psychopathe qu’un chef terroriste. Et c’est aussi à eux qu’on doit des attentats en Irak sous Saddam Hussein, des attentats clairement fomentés (et budgétisés !) par la CIA . Sur Allawi, certains ont aujourd’hui un jugement plutôt expéditif : « quiconque a fait ses études de médecine à Bagdad dans les années 1960 ne peut avoir oublié ce gros bras baasiste. Il se disait syndicaliste, se baladait sur le campus avec un pistolet au côté et poursuivait les étudiantes jusqu’à leur porte. » Selon ce rare témoin qui écrit dans un média arabe, le diplôme dont se prévaut le « docteur » Allaoui « est bidon. » C’est « le Baas qui le lui a fourni avant de l’envoyer à Londres, avec une bourse de l’OMS, pour soi-disant terminer ses études, en fait pour espionner les étudiants envoyés à l’étranger ». Un faux docteur devenu très riche : en 1995, il touchait 18 millions de dollars de la part de... Bill Clinton, du Koweit et de L’Arabie Saoudite pour se débarrasser de Saddam ! Son complot, déjoué, se soldera par un purge du dictateur de 800 exécutés. Lui gardant une partie de l’argent, évidemment. L’homme n’est pas celui qu’on attendait pour restaurer la paix : selon « Al-Jadida, le journal des socialistes irakiens, c’est un ancien officier des »moukhabarates« , les services secrets. Dans la rédaction, on l’appelle déjà le »Saddam-sans-moustache"... Au Sud-Vietnam, les Américains ont eu Nguyen Cao Ky, Nguyen Van Thieu, Duong Van Minh, tous corrompus, en Irak c’est donc bien la même chose. La comparaison avec le Viet-Nam ne s’arrête donc pas à la guerre seule. Allawi devenu simple député tourne toujours autour du pouvoir en place, et fomente à nouveau des complots, histoire de ne pas perdre la main, sans doute. Et de garder le pouvoir pour lui, sans être exposé.

Quand à savoir pourquoi son collègue Chalabi, ce grand ami de Paul Wolfowitz et de Richar Pearle, la crème des neo-cons, avait été évincé par les américains, c’est simple : il préparait avant les autres un coup d’état  ! Pour mémoire, ses ennuis avaient commencé bien avant avec la faillite de la Banque jordanienne Petra.. Il avait tenté de recommencer ses malversations avec une société de mercenaires calquée sur le modèle US, Nour USA, et sa filiale Eriny’s, qui a hérité de 327 millions de dollars pour équiper l’armée irakienne en armes et véhicules...polonais. Le contrat n’avait pas été mené à son terme par les USA. La raison ? La concussion et le népotisme, comme je vous le disais déjà en novembre 2007 concernant la firme Nour : « Elle avait surtout été fondée par Huda Farouki, grand ami de... Ahmed Chalabi, l’actuel président du congrès irakien. Ce n’était pas son premier coup d’essai : lors des contrats Task Force Shield, destinés à protéger les champs de pétrole irakien, sa société avait eu, en août 2003, une large part du gâteau total, estimé à 147 millions de dollars. On lui en avait octroyé 42,8 millions pour entraîner 6 000 gardes pour protéger cette fois l’inftrastructure électrique du pays. Déjà, à cette époque, des AK-47 avaient disparu, comme les ordinateurs servant à la formation ». Pour mémoire, les gardes de Nour servaient à surveiller les poteaux où aucun courant électrique ne passait, faute de centrale performante à un bout. Le surréalisme journalier irakien.

Le faux complot n’est qu’un épisode de plus d’une lutte de pouvoir déjà apparue, notamment dans l’épisode de Diyala d’août dernier. A Diyala, il y avait déjà eu les prémices d’un coup d’état en fait l’été dernier déjà. Les soldats américains venus remettre de l’ordre dans la ville avaient été sidérés de voir la police nationale foncer devant eux, pour une fois... pour aller arrêter le gouverneur de la province, Raad Rasheed al Mulla, dûment commissionnés par Maliki. Ils avaient tué son secrétaire au passage et mollesté un bon nombre de présents dans le bureau du gouverneur... sans réussir à appréhender ce dernier. Encore un mort pour rien, qui n’avait rien à voir avec de quelconques insurgés. Ils s’en étaient aussi pris au président d’université, Nizar- Al-Khazraji, molesté lui aussi. Le premier a dénoncer les faits, graves, avait été le ministre de l’intérieur, visiblement pas mis au courant du raid de sa propre police !!! On apprenait juste après encore, au fil des communiqués, tenus intelligemment par le site Mainandcentral.org que c’était la toute nouvelle brigade antiterroriste créée et dirigée directement par Maliki qui était responsable du raid et des exactions à Diyala. Selon des témoignages, l’intervention sonne bizarrement : les voitures qui avaient amené la brigade d’intervention étaient américains, des Humvees, les armes américaines.. et les hommes n’avaient pas prononcé un seul mot. Pas trace non plus d’uniformes spécifiques ni d’insignes... voilà qui ressemble par trop à une équipe de mercenaires façon Blackwater !!! Et ce jour là, au dessus de Diyala, bizarrement, tournaient les fameux petits hélicoptères noirs MD500. Ceux de Blackwater ! Le fond du débat, à Diyala, étant les autres mercenaires, les Irakiens de l’Awakening, les soutiens armés au régime actuel, toujours prêts à verser de l’autre côté, qui avaient déjà tiré à plusieurs reprises.... sur les policiers irakiens ! On le voit, en réalité la rivalité entre le ministère de l’intérieur et le premier ministre ne date pas d’hier. Le soutien de mercenaires pour aider un Maliki en difficulté n’est pas de bonne augure, et surtout démontre dans quel imbroglio est aujourd’hui l’Irak, avec un premier ministre qui ne peut pas compter sur sa police et engage donc des mercenaires, pour arriver à ses fins, au moment même où ce même premier ministre exige des USA le départ des gens de Blackwater comme garantie de la nouvelle respectabilité du pays ! On est en pleine duplicité ! Peut-on faire confiance à pareille direction de pays ?

En fait, la clé du problème actuel sont les prochaines élections, pour lesquelles cette tentative de vrai-faux coup d’état tombe à pic : « elle intervient toutefois à quelques semaines d’élections provinciales, prévues le 31 janvier dans 14 des 18 provinces du pays, où le Premier ministre Nouri al-Maliki, le ministre de l’Intérieur Jawad Boulani, et tous les ministres cherchent à placer leurs candidats » nous dit la dépêche de l’AP. Or les deux sont devenus des rivaux en politique. « Le chef du gouvernement est ainsi le chef de file de la liste »Pour l’Etat de droit« , alors que Jawad Boulani dirige une liste »Pour la Constitution« et d’autres appartiennent à des listes concurrentes ». Le 24 mars dernier, Jawad Boulani avait failli ne jamais pouvoir se présenter aux élections : son convoi avait été attaqué à la Kalachnikov et à la grenade lors de sa visite à Bassorah. Quel en était l’auteur ? Al Quaida, avait-on très vite répondu en cœur du côté du pouvoir en place... Comme d’habitude, le spectre de BenLaden s’avère telllement pratique !!!... L’Asian Times, lui, résume beaucoup mieux la situation : « en irak les chiens se dévorent entre eux », titre-t-il : « Dog eats dog in fractured Iraq » .

Boulani, jugé jusqu’ici ayant un rôle mineur, a-t-il soudainement eu des ambitions démesurées au point d’être tenté d’évincer son premier ministre ? La thèse est retenu ce jour par le New York Times. L’homme s’est souvent présenté comme le nouveau monsieur propre de l’irak  : « he also pointed to the recent suspension of an entire Iraqi police brigade on suspicion that some members may have permitted, or even participated in, death squad killings » disait de lui le NYT en octobre 2006. Aurait-il trop « purgé » l’administration policière au point d’exclure au passage les amis de Maliki ? Peut être bien. Comme le dit si bien CounterPunch, l’idée d’un coup d’état ne peut qu’être dans l’air, vu l’insatisfaction générale dans le pays : "at the same time, there is widespread disillusionment with the civilian government among ordinary Iraqis because of the continuing high levels of violence, corruption, unemployment and failure to restore essential services such as electricity and clean water. Many people would be sympathetic to a strong military leader who could provide effective government." Un régime fort est souhaité sinon appelé de tous les vœux. A croire que les Irakiens sont en train de regretter la poigne de fer d’un dénommé Saddam Hussein. En tout cas, l’attitude actuelle du gouvernement et son manque flagrant de réussite les y conduit tout droit. L’os irakien à ronger n’est pas assez grand pour nourrir tous les chiens, logique qu’ils se dévorent entre eux. Obama hérite d’un chenil incontrôlable et non d’interlocuteurs valables. Du genre à oublier, par exemple, les dates-tampons de la présence de troupes étrangères dans le pays !

Pendant ce temps-là, dans les rues de Bagdad comme dans toutes les grandes villes, une brigade spéciale abat systématiquement les chiens errants qui ont pullulé depuis des années, à se nourrir des restes de cadavres journaliers. Des chiens qui se dévorent aussi parfois entre eux, à l’image du pays.


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20 réactions à cet article    


  • morice morice 27 décembre 2008 15:50

     pour mémoire, le jour où ce texte a été proposé le président de l’assemblée irakienne Mahmoud Machhadani a traité de "chien" un de ses collègues.. il a depuis démissionné.


    • Yvance77 27 décembre 2008 19:57

      + de 220 posts et toujours le meme traitement ,la meme courte vue ... c’est compulsif chez vous.

      Vous pouvez pas nous faire facon "Guerre des etoiles" avec en guest star Obama puis les gentils opprimes democrates (respectueux du droit des femmes) d’un cote Ben Laden et consorts, et les mechants yankees et mossad de l’autre.

      Ca changerai un peu non ?

      A peluche


      • furio furio 27 décembre 2008 20:30

        Quand les "chiens" d’étatsuniens vont ils comparaître pour leur abominable génocide en Irak ? Nous sommes bien plus prêt du million de mort que des chiffres bidons annoncés.
        La corde pour bush me semble un bien doux supplice pour cet odieux simplet qui a validé ce massacre plongeant l’Irak au moyen-âge ! Et les domages de guerre doivent se chiffrer en CENTAINES de MILLIARDS !

        Bonsoir Morice, j’ai proposé un article le 11 décembre sur un autre sujet mais il est resté en rade ! Et je n’ai pas reçu de réponse s’il était refusé ou ... pouvez vous éclaicir ma lanterne ?


        • morice morice 27 décembre 2008 20:34

          La "courte vue" l’est tellement qu’elle est partagée le 25 décembre par le New York Times :

          There is another problem : the very qualities that lawmakers resent in Mr. Maliki — strong-armed tactics combined with efforts to reach out to select local constituencies — have enhanced his profile on the Iraqi street. The question is, will they do better by sticking with him or forcing him out ?

          "forcing him out"... exactement la phrase de Cheney envers Saddam Hussein !

          Maintenant, libre à vous de pensez ce que vous voulez, à part de venir mêler le Mossad alors que RIEN dans cet article l’y fait allusion : vous ne seriez pas par hasard plutôt...euh... partisan ??? et un peu beaucoup obsédé par Israël qui n’a rien à faire ici ???

          Tout le monde sait la FAIBLESSE de ce gouvernement fantoche. Sauf vous. Si vous êtes désireux de voir Sadr prendre encore plus vite le pouvoir, continuez à croire que Maliki puisse pouvoir tenir le pays encore longtemps. Moi, je ne souhaite pas l’arrivée de Sadr... vous, à vous lire, si, puisque que vous semblez tout mélanger...

          Pour ce qui est donc de la courte vue, il semble que vous la tenez à l’envers, votre lorgnette....


          • morice morice 27 décembre 2008 20:40

             Furio, pour l’instant je ne vois que " Betancourt !" comme titre.... avez vous rubriqué votre article ? Car sinon, il n’est pas visible en modération !!!! si c’est le cas, rubriquez, et reproposez-le !

            pour l’article cité, j’ai voté pour, et vous êtes à 7 votes de modération à ce jour... félicitations pour votre article, en tout cas... ça se tient presque, comme théorie.


            • morice morice 27 décembre 2008 21:25

              ah ben tiens, serait temps de le reconnaître : Tito avait fait la même chose. Le problème des dictateurs, c’est pourquoi ils arrivent à le devenir. S’en débarrasser est très bien, vous n’allez jamais me faire dire ce que je n’ai pas dit. Le problème ici, c’est que RIEN n’avait été prévu à la place, et que la pire connerie faite a été de virer toute l’administration de Saddam. C’est Paul Bremer qui l’a fait, chaudement recommandé par... Rumsfeld et Cheney. Deux piètres connaisseurs de l’histoire : s’ils avaient lu DeGaulle, ils auraient su que l’on ne PEUT PAS diriger un pays avec une administration importée ou nouvelle, et qu’on est OBLIGE de faire avec.... parfois d’anciens ... collaborateurs !!!


            • morice morice 27 décembre 2008 21:42

              bnon, ils étaient trop intéressé par apprendre à poser des bombes au milieu des avions.


            • morice morice 28 décembre 2008 00:14

               La première et grossière étant le WTC...


            • furio furio 27 décembre 2008 21:08

              Merci Morice, je n’en attendais pas moins de vous. Vous êtes vraiment sympa.

              Sur le cirque des otages colombiens, en partant du principe que pour qu’une information authentique nous parvienne ici en Europe, émanant du fin fond de la forêt colombienne, d’un mouvement terroriste confiné et réduit à sa plus simple expression, il faut que le gouvernement colombien y mette beaucoup du sien, mais aussi les étatsuniens, mais également les services secrets étatsuniens ( qui peuvent jouer parfois contre le gouvernement), mais aussi le gouvernement français et ses services, et encore faut il que les médias français y mettent leur aval.
              Ainsi donc cela fait beaucoup de monde. Il faut l’admettre. Il faut donc que cette information soit bigrement "intéressante" à divulgation. C’est de l’anti-propagande qui devient propagande ! 
              Je pars donc du principe que si l’info me parvient c’est que des gens ont intérêt à me la transmettre. A partir de là, et je suis fan de ce que vous faites, il y a mille questions à se poser et vous ne vous en privez pas. A qui profite réellement le crime ? Pourquoi ? etc...

              En ce qui concerne l’Irak je me suis beacoup battu sur les forums pour faire valoir que les étatsuniens avaient commis une boucherie. A l’époque je ne venais pas sur AgoraVox, je n’ai pas eu votre sentiment sur la question. 
              Je vous mets quelques lignes sur une discussion que j’avais eu avec un "forumeur" trés sympa de l’époque
              Je lui contestais les chiffres qui faisaient état de quelques milliers de morts.


              "Agitprop, j’ai d’autres éléments dont vous pouvez vous inspirer pour fonder une analyse sérieuse sur le nombre de victimes de cette guerre injuste, stupide et odieuse.
              Je vous détaille deux avions étatsuniens utilisés pour faire la navette entre l’Europe et l’Irak, chargés jusqu’à la "gueule".
              "B_52H"
              capacité 22650 kg.
              capable de transporter 8 missiles agm_69 en soute, 12 sous voilure !! Ou 84 bombes Mk82 de 227 kg et 24 sous voilure !!. Vitesse 1046 km/h.
              "Northrop B-2 spirit"
              double lanceur rotatif pour 16 bombes guidées de 900 kg typ GAM ou GBU-31 ou JDAM.
              De quoi faire un joli carnage n’est ce pas ?
              Ces avions disposent chargés de 37 tonnes de bombes, ou si vous préférez 84+16= 100 bombes.
              Combien d’avions effectuaient le survol de l’Irak ? 2 avions ? ou plutôt 200 avions ? Quelles sont les caractéristiques de ces "bombinettes" ?
              Mais déjà le nombre de projectiles vous parait en nette hausse et le nombre de morts qui en découle est aussi à l’inflation, n’est-ce-pas ?
              Vous pouvez ajouter les obus tirés par les chars, et les batteries de canons. Vous ajouterez également les missiles mer-sol et sol-sol........."

              Ces bombes ont frappé des villes non vidées de leurs habitants !!! Les constructions irakiennes sont fragiles, perméables aux bombes, peu de sous-sol.

              Une seule bombe sur un quartier habité c’est des dizaines de morts.

              Le massacre a certainement réellement atteint le MILLION DE MORTS !


              • morice morice 27 décembre 2008 21:31

                Boucherie sans nom et un million de morts. J’ai assez moi-même présenté ici Falloujah comme un crime contre l’humanité qui devrai un jour être jugé. Je n’en démordrai pas. J’ai pu voir des images de Falloujah que je ne souhaite à personne de voir. Des familles entières tuées d’une balle dans la tête, sans oublier le phosphore blanc. Je n’oublierai jamais Falloujah, comme je n’ai toujours pas digéré My Laï. Que ce soit bien clair en effet.


              • morice morice 27 décembre 2008 21:32

                commentaire inepte et raciste, comme à votre habitude. Je ne vois pas en quoi les gens sont les "amis" de ceux qui parlent d’eux.


              • viking 28 décembre 2008 10:47

                Frédéric de Lyon est un lâche. Jamais, il n’oserait s’exprimer en public comme il le fait impunément sur les fils d’AVox car il risquerait de prendre conscience de son ridicule en voyant les autres s’éclater de rire. 

                Ha ! Ha ! Ha ! qu’il est bête. C’est la honte de la région Rhône-Alpes. Il ne vaut même pas le saucisson faisandé que l’on vient de jeter à la poubelle tellement son odeur est répugnante. 



              • frédéric lyon 27 décembre 2008 21:26

                Il ya quand même un truc bizarre : Pourquoi les juifs et les américains fournissent-ils des armes aux chiites de Bagdad qui luttent contre les juifs et les américains qui organisent des attentats contre les mosquées ?

                Momo, tu as des lumières sur la question ?


                • morice morice 27 décembre 2008 21:40

                  D’abord, moi c’est pas "momo", c’est Morice. Ensuite, si vous saviez lire, vous sauriez qui et pourquoi on DISTRIBUE les armes. Mais comme vous ne savez pas lire ce qu’on écrit, ça ne sert à rien de vous le répéter... qui s’est ENRICHI avec la vente d’armes ??? ceux là :

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31496
                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38840
                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44659
                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44660
                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44661

                  les supplétifs de Maliki ont été armés. On n’a pu à attendre que Maliki s’en aille pour savoir à qui ils vont proposer leurs services.... c’est déjà tout trouvé... apprenez donc à lire, au lieu d’éructer, Lyon.


                • furio furio 27 décembre 2008 21:41

                  Tiens Morice, le hasard vous dis-je ! je lis une dépêche "Iraq body count" chiffre à 98 000 morts les civils irakiens ! Quand on sait que ces gens ne comptent que les victimes d’une façon bien gentillette pour les génocideurs, on mesure le massacre opéré.

                  Bien évidemment les nazillons israéliens bombardent gaza et massacrent les palestiniens avec les mêmes procédés et la bénédiction des "décompteurs officiels". 

                  Alors quand on nous annonce 145 morts, ce sont des MILLIERS de palestiniens qui sont exterminé ce premier jour !

                  Bombarder une population sans défense dans un ghetto cela rappelle pourtant une douloureuse tragédie. mais quand la peste brune règne sur un pays voila le résultat.


                  • frédéric lyon 27 décembre 2008 21:45

                    De Momo, notre érudit bien à nous :

                    "On n’a pu à attendre que Maliki s’en aille pour savoir ......"

                    ..........................

                    C’est ça, fiston, tu n’as plus qu’à attendre pour savoir. En attendant nos amis chiites ont une armée de 400,000 hommes armés jusqu’aux dents, les juis et les américains comme toi n’ont plus qu’à bien se tenir.

                    C’est vrai quoi, à la fin, ces attentats contre les mosquées et les croyants sont inacceptables, on se croirait à Gaza.


                    • morice morice 27 décembre 2008 22:08

                       racisme habituel et cessez d’insulter un peuple.


                    • morice morice 28 décembre 2008 00:06

                       par frédéric lyon (IP:xxx.x9.46.111) le 27 décembre 2008 à 22H21 

                       
                      "De notre ami Momo, mécréant payé par la CIA""Mais celà n’est guère étonnant venant de toi, qui prend la défense des croisés" 
                      ..... et puis encore quoi, ça suffit vos injures là !! j’aurais du mal à la prendre la défense de "croisés" en qualité d’athée, imbécile heureux !

                      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 28 décembre 2008 22:50

                        " en lui donnant le label bien connu, celui de la célèbre "guerre au terrorisme"... si pratique et si efficace pour justifier tous les enfermements, " avez vous écrit, Morice,

                        Et réciproquement ! En effet, enfermez quiconque, en groupe derrière un mur ou un grillage, soumettez les à un embargo général, et en quinze jours, ils seront revenus au niveau de la bête...

                        J’ai entendu ce lapsus révélateur, quant à son appartenance, de la part de notre antenne régionale : On a dénombré cent quatre vingt dix morts du côté palestinien...Pourquoi du côté ? Il n’y a pas de morts du coté israelien. Les images le montrent bien, les roquettes sont artisanales et les trous montrés au sol le sont par des objets métalliques qui n’explosent pas. Et quand une façade de maison est en partie écroulée, il n’y a pas traces de feu ni d’explosion mais simplement comme une dégradation à coups de masse...

                        Israël montre au monde entier une image d’inéquité sans bornes, tient un discours doublé d’arguments creux et facilement démontables, et agit selon la politique de l’orgueil manifeste. Le monde entier est témoin mais a suffisamment à défendre sa liberté surplace pour pouvoir intervenir ailleurs. L’exemple de ce coup de force inéquitable en cette période de crise économique mondiale, elle même à l’initiative de frères indignes, est la preuve d’un sens dépravé de la dignité humaine. Israël doit savoir que dans mille ans, le monde entier s’en souviendra encore...

                        Ces Israéliens ne sont les représentants d’aucune religion ni d’aucun discours de paix. Ces comportements qu’ils nous imposent dans nos journaux télévisés sont inqualifiables tellement ils sont odieux. ils se comportent exactement comme s’ils affichaient une méconnaissance de la justice divine et donc ignorent complètement que dans mille ans, leurs descencants seront encore inquisitués...


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