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Accueil du site > Actualités > International > Syrie : Mère Agnès répond aux djihadistes par la réconciliation

Syrie : Mère Agnès répond aux djihadistes par la réconciliation

Lors d’une conférence à Paris, vendredi, Mère Agnès Mariam de la Croix a rapporté les progrès enregistrés par l’initiative « Moussalaha », visant à réconcilier les différentes confessions en Syrie, en contre-pied du projet de Califat (sunnite) des djihadistes. Les Chrétiens, qui assistaient nombreux à la conférence, étaient aux anges. Pour autant, le chemin vers la réconciliation est encore long.

 La conférence démarre en retard, le temps que les dernières places libres du grand amphithéâtre de l’ASIEM (400 places) soient localisées et que les occupants de chaque rangée se décalent, permettant aux derniers arrivants de s’asseoir. Le public est majoritairement constitué de couples élégants, CSP+, de 50 ans en moyenne et manifestement chrétiens. En attentant le début de la conférence, certains lisent Le Figaro ou Présent (1), un journal de droite catholique en vente à l’entrée. Tous lisent des articles relatifs à l’immigration ou à l’Islam. J’entame la conversation avec mon voisin et ma voisine ; ils considèrent la chrétienté comme menacée et la situation en Syrie comme une préfiguration de ce qui attend la France. La menace ? L’Islam et les immigrés. « Une étincelle suffit », déclare ma voisine. La conférence sera sur une ligne très différente, mais pourtant applaudie à tout rompre et à plusieurs reprises.

La situation en Syrie, quatre ans après

Mère Agnès Mariam de la Croix, mère supérieure du monastère de Saint-Jacques le Mutilé, en Syrie, fait une conférence émouvante, factuelle mais aussi empreinte d’une vision chrétienne, sinon eschatologique. Un air de fin du monde. Les chiffres (déplacés, réfugiés, blessés, tués, etc.) sont glaçants. Mère Agnès les émaille d’anecdotes, tantôt dramatiques, comme ce fils d’un responsable religieux rendu en morceaux dans un sac plastique, le visage défiguré, tantôt redonnant espoir, comme cette ville sous contrôle rebelle reprise par le gouvernement après une négociation non officielle dans laquelle Mère Agnès a joué un rôle déterminant. Cet acte de courage lui vaut d’être proposée au Prix Nobel de la Paix.

Les photos de ruines et de cadavres défilent. Elles témoignent de la barbarie des djihadistes et de leur acharnement sur les symboles religieux autres que sunnites. Ils vont jusqu’à déterrer des moines. Une diapositive montre Omar al-Shishani, un chef Tchétchène roux réputé avoir exécuté plus de 10 000 égorgements de ses propres mains, avec un petit couteau. Il sera tué par l’armée régulière.

Parmi les causes pour lesquelles les djihadistes rentrent dans leur pays d’origine, la première est la découverte du mensonge sur la base duquel on les a envoyés en Syrie.

La conférence est peu politique. Mère Agnès insiste sur la souffrance de la population, quelle que soit sa « couleur ». Elle épingle tout de même la Turquie, qui laisse entrer les djihadistes en Syrie mais bloque les Syriens souhaitant se réfugier en Turquie.

Rassembler les communautés

Le responsable religieux déjà évoqué, l’émotion retombée, pardonne publiquement aux assassins et propose à d’autres responsables religieux, dont Mère Agnès, de s’unir sur un programme de réconciliation. L’initiative « Moussalaha » est lancée. Les religions marchent côte-à-côte dans ce programme qui se veut l’antithèse du programme djihadiste, puisqu’il se donne pour objectif de maintenir la fraternité entre les différentes confessions. Fraternité qui existait jusqu’en 2011, avant que les djihadistes ne prennent les armes. L’initiative Moussalaha obtient le soutien de personnalités aussi diverses que Sharon Stone, Mairead Corrigan (Prix Nobel de la Paix irlandaise) et Carla Del Ponte (juriste Suisse qui travaille à l’ONU).

Souhaitons tout le succès possible à cette initiative, dont la réussite exige cependant que ceux qui soutiennent et financent les djihadistes, retrouvent leur part d’humanité perdue.

Pour approfondir :

 

Yves D., le 11 mars 2015


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22 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 12 mars 2015 11:22
    Les djihadistes..ne parle pas...ils coupent les têtes...La lie de notre société...

    • pierre 13 mars 2015 20:33

      @Le p’tit Charles
      ce n’est pas notre société, allez toi au lie....


    • njama njama 12 mars 2015 12:45

      Elle dit (à 3’38) « depuis le commencement nous avons vu qu’il y avait une information tendancieuse. Nous avons essayé de réagir, et nous avons été stigmatisés. »
      c’est tout à fait exact, depuis le début l’information sur la Syrie a été partiale, et volontairement partiale.
      Aujourd’hui le régime syrien est encore stigmatisé par des propos indignes d’une diplomatie, des « Bachar le dictateur » ou « Bachar le sanguinaire », pour simplement en fin de compte couper court à toutes négociations.
      °

      Cette option diplomatique a été prise à Paris au Quai d’Orsay par Alain Juppé ***, et, c’est un choix politique qui s’est avéré non seulement fallacieux car doublé de mensonges, et perdant puisque Bachar al Assad est encore là, et a été réélu. Pour le comprendre, , et comprendre cette schizophrénie sur le conflit syrien, il faut revenir au début 2011.
      Dans un article du Réseau Voltaire, Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie, il y a cette note [5] :
      Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5].
      [5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs », par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.

      et dans cet article, Georges Malbrunot écrit : "Le Quai d’Orsay est embarrassé. Il cherche à éviter la répétition de l’épisode tunisien, où la diplomatie française avait été sévèrement critiquée pour ne pas avoir su anticiper la chute de Ben Ali."

      C’est vrai que la France avait fait une sacrée bourde en proposant de soutenir le régime de Ben Ali contre les manifestants. On dira donc qu’elle avait mal évalué la situation de ce premier printemps arabe ...
      Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique
      Le Monde.fr Le 13.01.2011
      Michèle Alliot-Marie est-elle allée trop loin, mardi 12 janvier, en proposant, à l’Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » ?
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html

      Ben Ali a quitté la Tunisie pour l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011, soit peu de temps avant le début des manifestations à Deraa le 15 mars 2011.
      Donc on peut en déduire que au Quai d’Orsay, Juppé avec la bénédiction de Sarkozy évidemment, a parié sur la chute de Bachar al Assad dès le début ... et qu’il fallait absolument tenir cette posture diplomatique de « Bachar dictateur », largement relayée par les médias aux ordres. Au grand mépris des informations que fournissait Eric Chevalier, ambassadeur de France à Damas.
      Ils n’ont pas cherché à comprendre, à évaluer réellement la situation, et ont travesti par la suite volontairement la réalité de ce qui se passait réellement en Syrie dès le début ...
      C’est vraiment très triste à dire, de constater que le soutien inconditionnel aux rebelles par la suite s’est joué sur un pari !
      ils ont, non seulement trahi la France, mais aussi les syriens.
      Puis après cette énorme casserole diplomatique, ce fut l’engrenage de violences que l’on connaît, qui fut alimenté par la France et ses alliés qui voyaient d’un bon œil que la Syrie tomberait pour la dépecer... ce qui nous donne le chaos d’aujourd’hui.
      A l’évidence la France a eu une très lourde responsabilité politique dans l’origine de la dégradation des événements en Syrie en ayant alimenté par ses positions politiques la sédition. Le Gouvernement de Hollande n’a fait que poursuivre cette erreur.


      • njama njama 12 mars 2015 12:50

        Cette option diplomatique a été prise à Paris au Quai d’Orsay par Alain Juppé ***, ...

        *** dans le livre des journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot, « Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne », publié en octobre 2014 :

        Altercation au ministère des Affaires étrangères

        Un chapitre du livre intitulé “Bagarre au Quai d’Orsay” fait état d’une violente querelle sur la Syrie qui s’est produite dans un bureau du ministère des Affaires Etrangères à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires Etrangères. L’altercation a eu lieu dans le bureau d’Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires Etrangères, entre Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l’époque) pour le Moyen-Orient. Etaient aussi présents Patrice Paoli, directeur, à l’époque, du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et aujourd’hui ambassadeur de France au Liban, et Joseph Maila, le directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères, ainsi que des diplomates responsables des affaires syriennes.

        La conviction de l’ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d’Assad ne tombera pas, Assad est fort » et il se maintiendra au pouvoir. C’est ce qu’il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier "a redit aux personnes présentes à cette réunion qu’il était « proche du terrain », et qu’il avait « visité diverses régions de la Syrie et qu’il n’avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s’effondrer » .

        « Arrêtez de dire des bêtises ! » l’a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. «  Il ne faut pas s’en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez. » a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d’une « hostilité sans précédent » selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey, » quand il est apparu que Galey "n’était pas venu prendre part aux délibérations mais remplir une mission spécifique : imposer l’idée que la chute d’Assad était inévitable," et faire comprendre à tout le monde qu’aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français.

        Mais Chevallier a défendu sa position qui différait de celle que l’Elysée voulait imposer. Il a dit qu’il avait rencontré l’opposition syrienne régulièrement, « mais qu’il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre ainsi que des soutiens étrangers » . « On se moque de vos informations !a réitéré Galey » , ce à quoi l’ambassadeur a répondu : « Vous voulez que j’écrive autre chose mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j’ai écrit, c’est à dire ce qui est réellement arrivé » . « Vos informations ne nous intéressent pas. Bachar el-Assad doit tomber et il tombera », a rétorqué Galey d’une voix coupante. La querelle s’est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette « bataille verbale ».

        http://www.legrandsoir.info/les-chemins-de-damas-comment-l-elysee-a-manipule-les-rapports-sur-les-armes-chimiques-al-akhbar.html


      • njama njama 12 mars 2015 12:53

        il n’y avait pas de répression sanglante !
        N’est-ce pas plutôt Alain Juppé qui devrait être jugé comme pyromane devant le Tribunal Pénal International ?

        Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie

        .
        Un haut fonctionnaire français a invité , le 19 mars 2012, des journalistes arabes basés à Paris pour leur révéler la bataille qui se livre actuellement au sein du gouvernement français en général et du Quai d’Orsay en particulier à propos de la Syrie.

        Selon cette personnalité, l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier, dont l’ambassade vient d’être fermée et qui est rentré à Paris, a pris à partie son ministre devant ses collègues. Il a accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie.

        Au début des événements, en mars 2011, le Quai avait dépêché des enquêteurs à Deraa pour savoir ce qui s’y passait. Leur rapport, transmis à Paris, indiquait qu’après quelques manifestations, la tension était retombée, en contradiction avec les reportages d’Al-Jazeera et de France24 qui indiquaient à l’inverse que la ville était à feu et à sang. L’ambassadeur demanda la prolongation de la mission pour suivre l’évolution des événements. Furieux de ce premier rapport, le ministre des Affaires étrangères lui téléphona pour exiger qu’il le modifie et fasse état d’une répression sanglante. L’ambassadeur plaça alors le chef de mission à Deraa en conférence téléphonique avec le ministre pour lui redire qu’il n’y avait pas de répression sanglante. Le ministre menaça l’ambassadeur et la conversation se termina de manière glaciale.

        Immédiatement après, le cabinet d’Alain Juppé fit pression sur l’AFP pour qu’elle publie des dépêches mensongères confortant la vision du ministre.

        Durant les mois qui suivirent, les incidents opposant Éric Chevallier et Alain Juppé ne cessèrent de se multiplier, jusqu’à l’affaire des otages iraniens et la mort du « journaliste » Gilles Jacquier. À cette occasion, l’ambassadeur reçu l’ordre d’exfiltrer les agents de la DGSE travaillant sous couverture de presse. Il réalisa l’importance de l’action secrète entreprise par Alain Juppé [1].

        Ancien ministre de la Défense, Alain Juppé a semble t-il conservé de solides amitiés au sein des services militaires dont certains agents lui restent dévoués.
        La même source assure que des rapports de l’ambassadeur auraient été négligés ou falsifiés et que celui-ci, pour étayer ses dires, aurait fait parvenir au Quai des rapports d’homologues européens attestant tous que la Syrie n’est pas confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation par des groupes armés venus de l’étranger. À son arrivée à Paris, Éric Chevallier aurait demandé une enquête administrative interne pour confondre son propre ministre.
        [........]
        [1] « Le fiasco des barbouzes français à Homs », par Boris V., Komsomolskaïa Pravda, 18 janvier 2012, version française de New Orient News disponible sur le site du Réseau Voltaire.

        http://www.voltairenet.org/article173169.html


        • leypanou 12 mars 2015 15:20

          Concernant ce qui se passe en Syrie, la quasi-totalité des médias et des politiques en France n’a plus aucune crédibilité.

          Quant aux politiques, considérer le Conseil National Syrien comme le représentant légitime du peuple syrien est le summum de l’incompétence en politique étrangère.

          On devrait poser la question à A Juppé maintenant, lui qui disait qu’il tenait B Al-Assad comme personnellement responsable de la mort du journaliste G Jacquier.

          La liste est longue de ceux à qui on peut leur poser des questions sur leur prise de position ou acte, et cela va de Jack Lang avec son pseudo-débat sur la Syrie à l’Institut du Monde Arabe à la mairie de Paris avec l’aide de R Badinter et A Hidalgo.

          Quant aux C dans l’air avec quasiment les mêmes invités « experts » et autres Le Monde et les preuves d’utilisation d’armes chimiques de B Al-Assad, ils se portent bien comme avant.


          • Tillia Tillia 12 mars 2015 15:39

            Mère Agnès-Mariam a vraiment du courage, elle est sur place, elle sait mieux que quiconque ce qui se passe en Syrie, notamment le drame que vivent les chrétiens et les minorités ethniques.


            « Mère Agnès-Mariam de la Croix, dont EEChO a relayé le témoignage dès août 2011, est l’objet d’un compte-rendu par le journal travailliste israélien Haaretz, ce qui est une première (à l’occasion de son passage en Israël… dont elle a dénoncé les implications dans le drame syrien). »


            • njama njama 12 mars 2015 15:49

              Il faut déconstruire cette image construite dans les chancelleries et véhiculée docilement par les médias depuis le début des violences en Syrie que Bachar al Assad est un « boucher », un « monstre », un « sanguinaire » ...

              C’est carrément honteux et tellement malhonnête, cela transpire tant la mauvaise foi.
              Et c’est encore cette expression que Manuel Valls a récemment utilisée sur BFMTV suite à l’initiative des 4 parlementaires qui s’étaient rendus en Syrie
              http://www.bfmtv.com/politique/bachar-al-assad-un-boucher-pour-valls-866034.html

              Le si piètre argument très insultant est régulièrement avancé tout simplement pour couper court au dialogue, pour interdire toute contradiction politique de la politique étrangère française, ou US.

              A revoir cette magnifique intervention d’une femme syrienne qui, avec un grand courage et une fermeté exceptionnelle, interpellait le Sénateur Républicain McCain et lui a dit en face ses Quatre Vérités sur la Syrie !
              .
              Très mal à l’aise, le sénateur McCain parait bien pitoyable dans ses tentatives de réponses... en se justifiant d’être rendu en Syrie (comme si son interlocutrice ne connaissait pas la Syrie !) , et il termine lamentablement en se débinant derrière un ’« Bachar al Assad is a butcher » comme si cela pouvait tout justifier !

              https://www.youtube.com/watch?v=4E0y8kQuUS8

              (pour ses sous-titres, s’ils ne s’affichent pas en français, cliquer en bas à droite dans la vidéo)

              La vraie Syrie avant l’arrivée des prédateurs en 160 photos
              http://reseauinternational.net/voila-le-pays-que-lon-assassine/

              Est-ce que c’est cette Syrie-là que le sénateur a rencontrée ?

              John McCain a rencontré des kidnappers en Syrie
              Photo : John McCain en Syrie. Au premier plan à droite, on reconnaît le directeur de la Syrian Emergency Task Force. Dans l’embrasure de la porte, au centre, Mohammad Nour.
              http://www.voltairenet.org/article178718.html

              Le voyage illégal en Syrie, de mai 2013

              En mai 2013, le sénateur John McCain se rendait illégalement près d’Idleb en Syrie, via la Turquie, pour y rencontrer des leaders de l’« opposition armée ». Son voyage n’était rendu public qu’à son retour à Washington [6].

              Ce déplacement avait été organisé par la Syrian Emergency Task Force qui, contrairement à son intitulé, est une organisation sioniste dirigée par un employé palestinien de l’AIPAC

              source Réseau Voltaire, 18 août 2014, John McCain, le chef d’orchestre du « printemps arabe », et le Calife


              • njama njama 13 mars 2015 09:54

                Petite précision :
                exactement McCain dit : "but to say that Bashar al Assad is anything but a merciless butcher, then we have a strong disagreement"
                littéralement , "mais dire que Bachar al Assad est tout sauf un boucher sans merci, alors là, nous avons un profond désaccord." c’est juste de la rhétorique, car cela revient à dire qu’il n’est rien d’autre qu’un boucher sans merci.


              • yvesduc 12 mars 2015 19:55

                La vidéo de la conférence de vendredi est ici : http://www.agoravox.tv/...confe-rence-de-me-re-agne-s-49212 

                Merci d’avoir fait aussi vite.

                • yvesduc 12 mars 2015 19:57
                  ERRATUM : La première raison du retour des djihadistes n’est pas la perception du mensonge (c’est la 8ème raison), mais le sentiment que la victoire est impossible. ( http://www.washingtonpost.com/blogs/…leaving-the-free-syrian-army/ )

                  … Notamment parce que la population soutient le gouvernement !

                  • Tillia Tillia 12 mars 2015 20:34

                    Une bonne nouvelle en Irak, peut-être qu’une pareille initiative verra le jour en Syrie

                    Irak : la première brigade chrétienne officiellement crééehttp://www.france24.com/fr/20150312-irak-premiere-brigade-chretienne-officiellement-creee/

                    • njama njama 12 mars 2015 22:25

                      @Tillia
                      il y a déjà des brigades dans les quartiers en Syrie, depuis longtemps, et des chrétiens dedans parmi d’autres ...
                      En Syrie c’est la conscription pour le jeunes syriens, de quelque religion qu’ils soient, dons il y a des chrétiens dans l’Armée Loyale Syrienne.
                      Évitez de « communautariser » le conflit en Syrie, merci ... la Syrie est une société multiconfessionnelle et multi-ethnique depuis longtemps, qui vit en bonne intelligence, c ’est son histoire depuis des siècles comme soeur Agnès Maryam le dit dans la vidéo, et c’est son immense charme.
                      Les takfiris et les wahhabites sont des combattants étrangers.
                      Confessionnaliser le conflit, ce sont des projetions identitaires, des projections de vos esprits occidentaux ...


                    • Tillia Tillia 13 mars 2015 22:33

                      @njama
                      Il faut croire que les brigades ça ne suffit pas ! 


                    • njama njama 13 mars 2015 10:59

                      Assad : C’est grâce au soutien du peuple que j’ai résisté à quatre ans de guerre

                      Le président Bachar al-Assad a assuré mercredi qu’il bénéficiait du soutien des Syriens et que les institutions de l’Etat fonctionnaient toujours en dépit de près de quatre ans de guerre, dans un entretien à la chaîne portugaise RTP.
                      .
                      Il a affirmé que l’image que l’on donne de lui en Occident -que le « peuple est contre lui, que les Assad : C’est grâce au soutien du peuple que j’ai résisté à quatre ans de guerre pays de la région sont contre lui, que l’Occident est contre lui »- était biaisée. Il a souligné que s’il avait « résisté à quatre ans » de guerre contre les groupes armés terroristes, c’était « uniquement parce qu’il a le soutien du peuple ».

                      Concernant le bilan de morts qui a atteint les 220.000 selon le soi-disant « Observatoire syrien des droits de l’Homme », M. Assad a rejeté ce chiffre le jugeant « exagéré ». « L’Occident exagère toujours les chiffres en Syrie », a-t-il dit.

                      Il a aussi contesté l’idée d’un effondrement de l’État syrien : « Nous avons toujours des institutions qui fonctionnent, nous avons toujours des subventions, nous continuons à payer les salaires (...) même dans certaines régions sous le contrôle des terroristes. La Syrie n’est pas finie et nous ne sommes pas un Etat failli ». Il a précisé qu’il soutenait une solution « politique » au conflit mais qu’une grande partie de la soi-disant « opposition » était liée à des pays tiers y compris du Golfe, et qu’il préférait parler à « des gens représentant les Syriens en Syrie ».

                      Interrogé sur la visite en février d’une délégation de quatre parlementaires français en Syrie, qui a fait polémique dans l’Hexagone, il a affirmé : cette visite n’était « pas une surprise. Des délégations d’autres pays sont venues en Syrie et les visites étaient organisées officiellement ». « Nous avons eu la forte impression que la plupart des responsables du gouvernement (français) étaient au courant de cette visite à l’avance et ne s’y sont pas opposés ». « Les relations entre la France et les Etats du Golfe ont un motif financier (...) Les intérêts financiers de la France poussent les responsables français à vendre leurs valeurs de liberté, fraternité et démocratie (...) pour des pétrodollars », a-t-il conclu.

                      http://www.french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=14380&cid=309#.VQKuveGoPIA
                      °
                      Syrie, un bilan de morts évalué actuellement à 210.000 par la mystérieuse ’agence londonienne OSDH à Londres qui fait référence pour la Presse, est clairement exagéré dans les médias, car comment expliquer une telle différence avec les chiffres donnés par le site syrien très détaillé Syrian Martyrs Revolution Database qui recoupe plusieurs sources et qui tenu par des gens de l’opposition, lequel indique pas loin de 85.000 de moins que les chiffres cités dans la Presse « occidentale » !

                      The number of documented martyrs is 125131 in 1444 days up to 28/2/2015
                      (97543 Civilian / 27588 Military)
                      http://syrianshuhada.com/?lang=en


                      • njama njama 13 mars 2015 11:39

                        Si vous consultez les articles de presse sur la Syrie, actuellement vous pouvez lire que « la Syrie est plongé dans le noir » , "la Syrie plonge dans l’obscurité« ,  »83 % des lumières se sont éteintes« ,  »La Syrie est entrée dans l’âge des ténèbres«  (L’Orient-le-Jour) ...
                        pour rétablir un peu de réalité sur ces informations biaisées, je vous prie de consulter cet article du Réseau Voltaire :

                         »La Syrie privée d’électricité"

                        Une étude basée sur des images satellitaires montre qu’en quatre ans :
                        - 83 % des lumières se sont éteintes dans la nuit dans l’ensemble de la Syrie.
                        - 97 % des lumières ont disparues à Alep et dans sa banlieue.
                        - 35 % des lumières ont disparues dans l’ensemble du district de Damas.

                        Cette étude a été diffusée sous la signature de 130 organisations humanitaires subventionnées par les États-Unis, le Royaume-uni, la France et le Vatican, regroupées pour l’occasion sous la dénomination #withSyria.
                        L’étude se borne à constater les faits et ses terrible conséquences pour tous les Syriens. Elle se garde de les interpréter.
                        Elle est jointe à une pétition aux gouvernements en trois points :
                        - Accélérer l’aide humanitaire ;
                        - Cesser les attaques contre les civils ;
                        - Donner la priorité à une solution politique respectueuse des Droits de l’homme.

                        Pour les adversaires de la République arabe syrienne, cette étude prouverait la défaite du gouvernement de Bachar el-Assad. Il serait donc illusoire de croire qu’il y aurait un choix entre le chaos (représenté par l’opposition armée) et un « dictateur-qui-massacre-son-propre-peuple », mais uniquement entre « le chaos et le chaos ».

                        La réalité est toute autre.
                        [.........]
                        lire la suite : http://www.voltairenet.org/article187028.html


                        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 13 mars 2015 13:13

                          On constate que les Iraniens ont décidé d’anéantir le daech et il est probable qu’ils ne vont pas se limiter à l’Irak et ce avec le consentement quasi explicite des pays occidentaux ( tout plutôt que daech qu’on bombarde d’ailleurs ) ce qui implique que les dirigeants iraniens choisiront ( ou maintiendront en place ) les dirigeants irakiens et syriens une fois leur victoire inéluctable acquise.


                          Les pétromonarques de même que la Turquie ont semble t il perdu la partie et ils vont payer le prix fort avec des gouvernements qui n’oublieront vraisemblablement pas leur soutien au daech à leur portes.

                          Cette situation ne va évidemment pas plaire à Israël non plus qui va se retrouver face à des combattants Iraniens jusque sur le plateau du Golan mais d’un autre côté, les Iraniens sont probablement plus rationnels que les gugusses exaltés du daech et il est dés lors probable qu’ils n’assureront que le service minimum pour lutter sporadiquement contre Israël histoire de montrer que eux, contrairement aux pétromonarques hypocrites, ils combattent réellement Israël sans pour autant aller jusqu’à risquer des frappes nucléaires, du moins je l’espère.


                          • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 13 mars 2015 13:22

                            On constate d’ailleurs que malgré la mise au point de missiles balistiques les iraniens n’ont pas encore effectué de frappes massives sur Israël contrairement à ce qu’auraient fait les maboules du daech s’ils en avaient eu la possibilité...


                            Mais, ceci n’implique pas qu’un jour ils se laissent pas tenter par cette aventure malgré tout ...


                          • njama njama 13 mars 2015 15:21

                            @Alois Frankenberger

                            L’Iran n’ignore pas que Israël a des missiles nucléaires ... , c’est un secret de polichinelle
                            vous croyez que l’Iran voudrait s’auto-détruire ?
                            faut être un peu sérieux

                            Israël est le seul pays qui refuse de signer le Traité de non-prolifération nucléaire
                            Mordechaï Vanunu : « Avant de s’en prendre à l’Iran il faut s’en prendre à Israël »

                            Après avoir passé 18 ans en prison, pour avoir révélé en 1986 qu’Israël possédait secrètement deux cent bombes atomiques
                            [...]

                            Silvia Cattori : L’Iran n’est-il pas, comme l’affirment Israël et les États-Unis, une menace ?

                            Mordechaï Vanunu : Étant sous le contrôle des inspecteurs de l’AIEA, l’Iran ne représente aucun danger. Les experts occidentaux savent parfaitement quelle est la nature du programme nucléaire iranien. Contrairement à Israël, qui ne laisse personne accéder à ses installations nucléaires. C’est la raison pour laquelle l’Iran a décidé d’aller de l’avant et de dire au monde entier : « Vous ne pouvez pas exiger de nous plus de transparence, alors que vous continuez à fermer les yeux sur ce qui se passe en Israël ! » Tous les Arabes voient, depuis quarante ans, qu’Israël a des bombes atomiques et que personne ne fait rien contre ça. Tant que le monde continuera à ignorer les armes atomiques d’Israël, il ne pourra pas se permettre de dire quoi que ce soit à l’Iran. Si le monde est vraiment préoccupé, et s’il veut sincèrement mettre un terme à la prolifération nucléaire, qu’il commence donc par le commencement, c’est-à-dire : Israël !…

                            Silvia Cattori : Vous devez être agacé, quand vous entendez Israël, qui n’est pas en règle, dire qu’il est prêt à bombarder l’Iran, qui, à ce stade, n’a enfreint absolument aucune règle !

                            Mordechaï Vanunu : Oui ; cela me met hors de moi. Nous n’avons rien à reprocher à l’Iran : avant de faire quoi que ce soit contre un quelconque autre pays, il faut s’occuper du cas israélien. Si quelqu’un veut s’en prendre à l’Iran, il doit, préalablement, s’en prendre à Israël. Le monde ne peut ignorer ce qu’Israël fait, en la matière, depuis plus de quarante ans… Les États-Unis devraient obliger Israël à signer le Traité de non-prolifération nucléaire. Et il est grand temps, aussi, pour l’Europe, de reconnaître officiellement qu’Israël possède des bombes atomiques. L’ensemble du monde arabe devrait être extrêmement inquiet en entendant tous ces discours qui incriminent l’Iran, qui ne possède aucune arme atomique, et qui continuent à ignorer Israël.

                            [...........]

                            http://www.silviacattori.net/article2313.html


                          • Jean Keim Jean Keim 14 mars 2015 08:09

                            La guerre est une ignominie tout le reste n’est que de la politique.


                            • sophie 17 mars 2015 18:33

                              @Jean Keim
                              La guerre est une ignominie totalement inutile et surtout ramène l’Homme au delà de l’age de pierre.


                            • njama njama 14 mars 2015 13:18

                              L’ONU avoue enfin !

                              Onu : l’ingérence étrangère a entraîné la guerre civile en Syrie

                              Selon la Commission d’enquête internationale indépendante de l’Onu sur la Syrie, les protestations pacifiques de 2011 ont dégénéré en guerre civile en Syrie suite à l’ingérence de pays étrangers dans le règlement de la crise.

                              L’ingérence de pays étrangers, ainsi que leur aide financière, militaire et technique ont fait dégénérer les protestations pacifiques de 2011 en guerre civile en Syrie, a annoncé vendredi à Genève la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur la Syrie.

                              "Plusieurs acteurs extérieurs ont contribué à la militarisation de la situation en Syrie, qui a transformé les troubles en guerre civile", lit-on dans le 9e rapport de la Commission qui se fonde sur les entretiens avec 3.556 victimes et témoins, réalisés entre septembre 2011 et janvier 2015.

                              Lire la suite : http://fr.sputniknews.com/internati...
                              .

                              Roland Dumas, ancien ministre des affaires étrangères (1988-1993) les Anglais préparaient la guerre contre Bachar al-Assad avant les révoltes de 2011. Objectif : renverser un gouvernement hostile à Israël.

                              http://www.dailymotion.com/video/x1...


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