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Turquie : Bernard « Brachetti » Kouchner a mis sa « ceket » à l’envers

« Ceket », en Turc, ça veut dire « veste ». Un mot que BBK devrait apprendre par cœur, au cas où il doive répondre un jour aux questions d’un journaliste stambouliote.

Interviewé ce mardi 7 avril sur les déclarations d’Obama en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’U.E. (eh, Barack-Hussein, j’t’en pose des questions sur l’embargo sur Cuba ?), l’ex-French Doctor a une nouvelle fois marqué son allégeance à son souverain poncif : Koucouchner s’est aligné sur la position sarkozienne qui refuse l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Ancien supporter de l’intégration, il rejoint ainsi les colonnes « umpéistes » et s’éloigne un peu plus de ses terres d’origines (la gauche est très largement favorable à l’entrée de la Turquie, à l’exception des amis de Fabius).

Outre le retournement de veste à la Arturo Brachetti et le reniement de ses engagements passés (on est habitués avec lui : ex-communiste, ex-altermondialiste, ex-antiaméricain, ex-radical de gauche, ex-socialiste, ex-ségoléniste, etc.), ce qui est le plus surprenant dans la position de Koutcher (comme l’appellent les Gabonais), c’est son argumentation : il est désormais contre car le Gouvernement Turc a fait pression sur l’OTAN pour empêcher la nomination de l’ex-premier ministre danois au secrétariat général de l’officine militaire US ! Certes, les raisons officiellement avancées par les Turcs sont nauséabondes : ils récusent Rasmussen car ce dernier avait défendu la parution des caricatures de Mahomet dans un magazine danois en 2005. Mais au final de ce mini bras de fer, les Turcs ont cédé, tout en obtenant de menues compensations, comme la nomination de nombreux représentants dans les instances de direction de l’organisation. Ils ont donc fait comme les autres grandes nations, qui profitent souvent des périodes électives dans les grandes instances internationales (OMS, FMI, ONU, etc.) pour monnayer, moyennant des arguties par toujours défendables, leur soutien contre des portefeuilles.

Ainsi donc, l’ami Bernard, qui se targue pourtant si souvent de prendre de la hauteur sur les contingences court-termistes grâce à sa si longue expérience des affaires internationales, fait volte face sur une question de fond en s’appuyant sur un simple incident, plus tactique que politique.Car la « question turque » n’est pas de celles qui se traitent au comptoir de la buvette, fut-ce-t-elle celle de l’Assemblée Nationale. La Turquie est un grand pays qui demande du respect, et sa position stratégique devrait inciter nos dirigeants à faire preuve d’un peu plus d’acuité au moment de rendre des jugements définitifs.

Le « je t’aime, moi non plus » entre Turquie et CEE/UE ne date pas d’hier. Les Accords d’Ankara par exemple datent de 1963 (accord d’association avec la CEE, en même temps que la Grèce), La Turquie est membre associé de l’Union de l’Europe Occidentale depuis 1992 (l’UEO est un « machin » censé piloter la politique de défense de l’UE aux côtés de l’OTAN), a signé une union douanière avec l’UE cette même année 92 et a été reconnue officiellement comme candidate à l’adhésion à l’UE lors du sommet d’Helsinki de décembre 99.

Grâce à de nombreux échanges avec Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS et spécialiste du sujet, j’ai pu découvrir progressivement les véritables enjeux de l’éventuelle adhésion turque.

Enjeux géostratégiques : tout le monde s’accorde à dire que la géopolitique du XXIè siècle sera fondée sur les questions des ressources naturelles. La Turquie est une plaque tournante incontournable des échanges énergétiques orient (producteurs)-occident (consommateurs) et devrait voir cette position renforcée (pipeline Bakou-Tbilisi-Cehyan en fonction depuis 2005, projet Nabucco, par ex.). De plus, la Turquie est aussi le « château d’eau » du Proche-Orient, une des clés de la Paix dans cette région (Istanbul vient d’ailleurs d’accueillir le 5e Forum mondial de l’eau en mars 2009). Arrimer la Turquie à l’UE permettrait à cette dernière de peser différemment sur la paix au Proche-Orient et de s’affranchir partiellement des approvisionnements en gaz russe via les problématiques gazoducs « ukrainiens ».

Enjeux philosophiques : refuser l’entrée de la Turquie au prétexte qu’il s’agit d’un pays musulman est une triple erreur. Première erreur : cela signifierait que le projet européen est un projet de civilisation religieux, consubstantiel de la Chrétienté, alors qu’il doit être un projet laïque, social, politique et économique ; deuxième erreur : la laïcité affichée de la Turquie (même si elle doit être renforcée) serait d’un grand secours pour la France pour imposer une Europe réellement laïque, tant les Etats membres de l’UE inféodés aux diktats pontifes sont nombreux (Irlande, Pologne, Italie, etc.) ; peut-être n’est-il d’ailleurs pas inutile de rappeler que les femmes turques ont le droit de vote aux municipales depuis 1930 et aux générales depuis 1934, alors que les Françaises l’ont depuis… 1944 ! ; troisième erreur : stigmatiser ainsi l’Islam revient à refouler une réalité incontestable, à savoir que l’islam est déjà une des principales religions européennes, avec 20 millions de fidèles (et 40 à l’horizon 2050, soit 15% de la population européenne), et la deuxième dans des pays aussi importants que la France, la Grande Bretagne ou l’Allemagne.

Enjeux historiques et géographiques : l’argument selon lequel « la Turquie, ce n’est pas l’Europe » est en partie remis en cause par l’étude de l’histoire et de la géographie européenne. L’histoire : la Hongrie, Chypre et la Bulgarie (aujourd’hui membres de l’UE) ont des racines culturelles et historiques communes avec la Turquie, François 1er et les Ottomans furent alliés contre les Autrichiens, Mustafa Kemal Atatürk s’inspira des philosophes des Lumières pour mener à bien sa révolution, etc. La géographie : si l’Europe va de l’Atlantique à l’Oural, comme le disait le Général, il est intéressant de constater que le barycentre de la Turquie se situe bien plus à l’Ouest que les célèbres montagnes russes (30° de longitude env.) ; par ailleurs, les côtes Sud de la Turquie sont à la même latitude que les côtes Sud de l’Espagne et la limite Sud de l’UE est désormais à 200 km de ces même côtes, « grâce » à l’intégration de Chypre au sein de l’UE. Si la Turquie est plus au nord que le Sud de l’Europe et si l’essentiel de la population turque vit sous les mêmes longitudes que les marches orientales de l’UE, alors la Turquie est globalement en Europe.

Enjeux économiques : la Turquie est d’ores et déjà une économie plus puissante que celle des derniers arrivants au sein de l’UE : avec un PIB (en parité de pouvoir d’achat) de plus de 600 Mds de USD, la Turquie est loin devant la Roumanie (225 Mds) ou la Bulgarie (79 Mds), même si en PIB / habitant elle se situe en deçà (8.400 USD env. contre 10.000). En 1980, 6 ans avant son admission au sein de la CEE, la Portugal avait un PIB PPA / habitant (en USD constants 2000) de 11.300 USD. La Turquie est aujourd’hui à près de 9.000, soit un niveau comparable dans la perspective d’une intégration à moyen terme.

Ce qui reste à la fois la principale force et la principale faiblesse de la Turquie reste sa démographie. Forte de ses 71 millions d’habitants, elle fascine et elle fait peur. Si elle pourrait devenir une des réponses au vieillissement des pays de l’UE (un quart des Turcs ont moins de 15 ans !), elle pourrait aussi être d’entrée le pays le plus peuplé d’Europe (les projections donnent 80 millions d’habitants à horizon 2014, soit autant que l’Allemagne). Ce qui signifierait autant de députés Turcs à Strasbourg que de Français ou d’Allemands ! Difficile à accepter pour les pères fondateurs de l’Europe.

On peut considérer que l’élargissement à 27 est déjà un trop grand pas vers la dilution du projet européen et que l’entrée de pays comme la Bulgarie, la Roumanie ou Chypre est prématuré. C’est mon avis. Mais dans l’hypothèse ou l’UE venait encore à s’élargir, la Turquie aurait toute sa place dans le projet. Dans tous les cas, on doit bien sûr regretter que les eurocrates aient privilégié le symbole de l’enfoncement définitif du mur de Berlin avec les adhésions « éclair » des PECO (Pologne, Roumanie, Bulgarie, etc.) à un autre symbole bien plus puissant. En effet, puisque l’Europe s’est construite à coup de symboles (dialogue De Gaulle – Adenauer, le Pont de l’Europe entre Strasbourg et Kehl, Kohl et Mitterrand main dans la main, Airbus, etc.), que dire de la puissance symbolique de l’adhésion d’un pays majoritairement musulman, pont entre l’Orient et l’Occident ? L’UE aurait alors les moyens de prendre le leadership sur bon nombre des sujets qui agitent le monde.


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20 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 10 avril 2009 11:37

    refuser l’entrée de la Turquie et se gargariser de Mayotte devenu département français , nos « élites » manquent pour le moins de cohérence !

    c’est assez incompréhensible pour les turcs qui sont fiers d’être turcs et refusent bien souvent de prendre une autre nationalité !
    mon beau fils qui est turc né en France est pour moi tout à fait européen , parle le chti couramment , preuve qu’il est bien intégré , ne désire pas plus acquérir la nationalité française , celle qu’il a lui suffit ! à par qu’il ne mange pas de porc et ne boit pas d’alcool , rien ne le distingue d’un chtimi moyen .

    en revanche , les mahorais qu’on nous a montré sont devenus européens , ça craint !


    • etxe 10 avril 2009 12:14

      vous allez un peu vite, Le Chat : un Ch’ti qui ne boit que de la Badoit et qui ne mange pas de fricadelle, hein, biloute, ch’est un peu louche ! (humour)


    • LE CHAT LE CHAT 10 avril 2009 13:29

      @ETXE

      il mange la carbonade flamande et le Maroilles , moi j’aime bien le donerkebab et les loukkoums et la cuisine turque en général , voilà pour ceux qui veulent essayer
      http://www.recettesdecuisine.tv/recette-i256-f28/cuisine+turque/recette+cuisine+turque.html


    • Arunah Arunah 10 avril 2009 18:37

      CHAT - Minou,

      Votre lien avec des recettes turques est une imposture !
      NON, NON, et NON ! Le gruyère, la béchamel, le lard et le vin blanc ne sont pas des produits turcs ! L’islam prohibe la consommation de porc et de vin.
      Par contre, l’agneau, les aubergines, le yaourt, le fromage blanc, les pistaches, les abricots, le boulghour, le miel, les légumes méditerranéens, OUI !
      Un peu de rigueur ne nuit pas à la gourmandise !


    • jltisserand 10 avril 2009 12:17

      D’autant plus stupide que si l’on en croit certains députés Européens, l’EU prepare l’entrée d’Israel, située bien plus au sud que la Turquie, dans la Communauté.


      • pierrot123 10 avril 2009 18:38

        Israël dans la CEE ?
        On se demande, tout de même...


      • fouadraiden fouadraiden 10 avril 2009 12:21

        Vous savez il existe un argument bcp plus simple, il consiste à expliquer que si la Turquie devenait un état membre , c’ est encore le meilleur moyen de dissuader les Turcs à émigrer. Argument de Rocard, en percisant bien que les Français n’aiment pas trop le Turc ( imaginez alors les Allemands !!!) 

         c’est ce que dit le Chat plus haut, un bon Turc est un Turc chti( smiley ottoman qui rigole). on se souvient que pour les Américains un bon Indien est ....


        qt à l’Islam, l’Europe y est condamnée. ou dit autrement, l’Islam est condamné à l’Occident. La Méditerranée devra unir tout ça .


        • maharadh maharadh 10 avril 2009 20:37

          @ fou ad,
          Tu sembles oublier les chinois qui vont vous asiatiser surtout que chez eux ils n’ont droit qu’à un enfant , ils vont se rattrapper en Afrique .

          N’ai pas peur Fou ad !

          Ce ne sont que des chinoiseries qui vont remplacer les gauloiseries.


        • Jiache 10 avril 2009 12:32

          @ le chat

          Que vous préfériez un turc à un mahorais, c’est votre affaire. Pour ma part, je ne vois pas la différence. Les deux sont des êtres humains.

          Toujours aussi raciste le chat !


          • LE CHAT LE CHAT 10 avril 2009 12:50

            @jiache

            les mahorais sont beaucoup plus proche des somaliens , des yeménites et des omanias que des européens ! des êtres humains soit , mais en aucune façon européens ! à part pour toucher le RSA , pourquoi veulent ils être français ??

            @fouad
            j’ai connu aussi un kurde à qui l’allemagne avait proposé la naturalisation et qui a refusé !


          • beubeuh 10 avril 2009 16:47

            Le soutien d’Obama aux Turcs est un échange de bon procédés. A part les Anglais (alliés fidèles), les Américains n’ont trouvé que les Turcs pour leur envoyer des renforts en Afghanistan. Les autres Européens sont très forts pour donner des leçons sur le sujet mais ne veulent pas se mouiller.


            • Flibustier 10 avril 2009 18:37

              L’auteur passe complètement à côté du sujet.

              Si la Turquie adhère à l’Europe c’est un moyen pour les « anglo-américains » (Wall Street + la City), -très belle expression utilisée récemment par Merkel- d’enfoncer encore un coin dans l’Europe pour la piller un peu plus.

              Avec le dumping social, l’immigration légalisée, les délocalisations... En Turquie... donc en Europe !

              L’Europe néolibérale ressemble de plus en plus à un cauchemar.


              • etxe 10 avril 2009 23:43

                Les Américains ont déjà leurs porte-avions dans l’UE : la Grande Bretagne, la Pologne, ponctuellement l’Italie. Ils n’ont nul besoin des Turcs pour faire le sale boulot à Bruxelles ou à Strasbourg.
                Quant au dumping social ou aux délocalisations, croyez-vous que la frontière européenne protège de quoi que ce soit ? On délocalise avec facilité hors UE (Maghreb notamment, Asie, etc.) et avec aisance au sein de l’actuelle UE (en Pologne, en Slovaquie, en Roumanie, etc.).
                La Turquie ne change donc rien à l’affaire...


              • Flibustier 10 avril 2009 18:42

                @ l’auteur

                Vous parlez de régler le problème de démographie de l’Europe avec l’entrée de la Turquie... Je crois que c’est assez clair.

                La France a déjà le premier indice de fécondité en Europe, pourquoi donc devrions nous faire rentrer la Turquie ?
                Dîtes nous en quoi les Français en bénéficieraient au niveau de leur emploi, de leur niveau de vie ? A part votre charabia technocratique je ne vois pas bien l’intérêt.


                • etxe 10 avril 2009 23:53

                  Désolé si pour vous mon article n’est qu’un charabia technocratique. Je ne vois pas en quoi, mais vous êtes libre de votre jugement.
                  Concernant la démographie, la France est borgne au pays des aveugles. Son indice de fécondité est peut-être le plus élevé de l’Europe (occidentale), mais il n’assure pas le renouvellement des générations. Et de nombreux pays européens, comme l’Allemagne ou l’Espagne, vieillissent très vite. Sans apports extérieurs, point de salut.
                  Quant à l’argument « économique », vous employez les mêmes termes que les opposants à l’entrée de l’Espagne et du Portugal en 86. Ces oiseaux de mauvaise augure prévoyaient l’effondrement de l’économie française, et notamment de son agriculture... Aujourd’hui, l’Espagne est le premier client de l’agroalimentaire française !
                  Plus nous aurons autour de nous des pays développés, dotés de niveaux de vie progressivement convergeants, plus notre économie y trouvera des opportunités.


                • vachefolle vachefolle 10 avril 2009 23:05

                  Toujours les mêmes arguments. Donc recommencons avec les mêmes contre arguments.

                  L’argument de l’energie via le pipeline. On s’en fout !!!
                  1/Car aujourdhui l’enjeu de l’europe est de se passer du gaz et du petrole par l’energie verte. Pas de rechercher une nouvelle source d’appro.*
                  2/D’autre part il faut mieux concommer du gaz russe, car c’est un moyen de civiliser l’ours, et on a jamais vu un fournisseur tuer son client.
                  3/Trouver un argument energetique ou économique donc ponctuelle pour justifier une decision extraordinairement importante et permanente est un non-sens.
                  4/L’Enjeu stratégique principal, au contraire de ce que vous avancez est de laisser un pays tampon directement frontiere avec tous les pays a probleme que sont l’irak par ex.
                  5/Faire entrer la turquie dans l’europe c’est se trouver voisin de pays aussi peu tranquilles que l’irak, l’iran , la syrie. Bref l’europe a tout interet a garder un pays ballon.
                  6/La turquie est toujours en guerre avec un pays de l’UE (chypre) et nous devrions accepter ce pays da,ns l’europe. Quelle blague.
                  7/La turquie n’est pas geographiqument dans l’Europe. Si ce pays entre, alors ou s’arreter ? A la russie ?Au japon ? au canada ?
                  8/Justifier que la turquie soit dans l’europe a cause de Chypre est une simple mauvaise foi. Chypre est 100 fois plus petit et moins peuplé que la turquie.
                   Ce serait a peu prés absurde que de justifier l’adhésion de la france aus Etats unis grace la présence de la martinique.
                  9/Les US veulent pousser la turquie dans l’europe pour leur faire passer la pillule du soutien a l’OTAN. En soi c’est deja un argument contre son entrée.
                  10/La turquie est trop grosse et aurait un poids plus important dans les votes que l’allemagne ou la france. Cela decalerait entierement le centre geopolitique de l’europe.
                  11/La turquie n’est pas un pays laic raisonable. Les gesticulations autour du premier ministre danois en sont un exemple.
                  12/Faire entrer la turquie dans l’europe serait aussi desequilibré que de faire entrer la russie !!

                  Bon ce sera tout pour aujoudhui.


                  • etxe 11 avril 2009 00:23

                    Merci pour ce contre-argumentaire structuré, auquel je vais répondre, point par point.
                    1) ok pour développer les énergies vertes, mais leur part dans notre conso est encore marginale, et malgré les efforts, nos besoins ne cessent de croitre ; et ce n’est pas près de finir ; donc l’énergie reste plus que jamais un enjeu géo-stratégique majeur, ne vous en déplaise. (j’espère que votre PC est connecté à une éolienne et que votre voiture roule au colza !)

                    2) je ne dis pas qu’il ne faut plus consommer de gaz russe, je dis qu’il faut éviter que nos appros soient dépendants des bonnes relations entre Moscou et Kiev. Nuance !

                    3) l’argument énergétique et géo-stratégique sera encore d’actualité dans 50 ou 60 ans, je le crains ; ce n’est pas un pb ponctuel, loin de là.

                    4) et 5) j’entends cet argument ; c’est une vraie question ; le fait de repousser les frontières de l’UE jusqu’à ces pays pose très certainement un problème ; c’est pour moi le principal contre-argument à l’entrée de la Turquie.

                    6) curieux argument ! la Chypre vient à peine de rentrer dans l’UE et était candidate depuis moins de temps que la Turquie ; et l’entrée de la Turquie serait probablement le meilleur moyen de mettre un terme à ce conflit !
                    7) et 8) vous divaguez et du coup vos arguments s’auto-détruisent ! la Russie est géographiquement plus orientale que la Turquie et cette dernière a des frontières terrestres et maritimes communes avec l’UE (Grèce, Bulgarie, etc.) ; et la mauvaise fois est vôtre quand vous dites finalement que le problème n’est pas la géographie mais la taille du pays !
                    9) je ne comprends pas ce que vous dites ; la France est désormais dans l’OTAN, de plain pied, aux côtés de la Turquie, alors...
                    10) argument recevable, et que je donne d’ailleurs dans mon article ; à ceci près que le poids législatif des pays n’est pas directement proportionnel à leur poids démographique ; mais ce serait très certainement un frein majeur.
                    11) vous avez raison, mais je préfère 100 fois un pays laïc pas raisonnable à un pays catho intégriste, comme l’Irlande ou la Pologne ; question de convictions personnelles...
                    12) mouais, mais ce n’est pas le sujet !

                    Bon, c’est tout pour ce soir !!!!


                  • fouadraiden fouadraiden 11 avril 2009 09:13

                    euh, je doute que l’européen moyen place le turc sur le même plan que l’ irlandais ou le polonais. et malheureusement c’est la seule chose qui compte...


                    qt à la prétendue laïcité turque , c’est une imposture conceptuelle bien sûr. du moins elle légitime la conception militaire du pouvoir en Turquie , sinon comment une société religieuse, et la Turquie l’est encore largement, peut-elle être représentée par une classe politique qui elle serait laïque ?


                  • etxe 11 avril 2009 12:56

                    je ne sais pas à quoi ça ressemble un européen moyen, alors...
                    quant à la religiosité du peuple turc, en quoi serait-elle forcément incompatible avec un pouvoir laïque ?
                    c’est justement le sens de l’histoire, et la meilleure garantie pour les religions elles-mêmes : seul un Etat laïque peut garantir durablement la liberté des cultes et la « paix religieuse » intérieure. Saluons le fait que la Turquie dispose d’une constitution laïque et aidons ce pays à se consolider dans le camp des nations affranchies des diktats religieux !


                    • fouadraiden fouadraiden 12 avril 2009 09:33

                      oui bien sûr l’européen moyen ne veut pas dire gd-chose , ok , mais je crois que vs comprendrez à quoi cette idée correspond si je vous dis que la majorité des Européens actuels refuse à la Turquie le statut tant convoité.


                      sinon c’est vrai que j’avais oublié que l’Empire Ottoman était cosmopolitique , delà à la laicité occidentale il n’y a qu’un pas il est vrai...

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