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Un activiste chinois disparaît (contamination nucléaire au Tibet ?)

Sun Xiaodi, ancien employé de la mine d’uranium de Gansu, a disparu après son arrestation par la police chinoise alors qu’il allait déposer une pétition à Pékin dénonçant les graves empoisonnements nucléaires. Son arrestation fait suite à son interview par un journaliste de l’AFP le 28 Avril 2005.

Le 19 août 2005, l’ONG Human Rights in China (HRIC) a appris que Sun Xiaodi, ancien employé de la mine d’uranium de Gansu, a disparu après son arrestation par la police chinoise alors qu’il allait déposer une pétition à Pékin dénonçant les graves empoisonnements nucléaires affectant les populations locales. Son arrestation fait suite à son interview par un journaliste de l’AFP le 28 Avril. Très inquiète, la famille de Sun Xiaodi lance un appel pour qu’il soit libéré.

Cette mine d’uranium est située à Diebu (nom tibétain : Thebo, Tewo) dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan. Elle a été ouverte par le département d’Etat de l’industrie nucléaire comme source la plus importante d’uranium, mais fut "fermé pour raison de politique" en 2002 pour motif d’épuisement. Les employés de la mine ont accusé les fonctionnaires du département d’Etat de pillage et de dégât environnementaux. Selon HRIC, le matériel radioactif de la mine a été incorrectement manipulé, induisant une incidence élevée de tumeurs cancéreuses, de leucémies et de malformations congénitales chez les populations avoisinantes. Avant que la mine ne soit ouverte en 1980, le secteur était peuplé d’une grande variété de poissons, d’oiseau, de plantes et d’espèces animales, mais est depuis devenu une terre stérile. Le bétail souffre également d’un taux de mortalité exceptionnellement élevé. Les médecins locaux rapportent que près de la moitié des décès dans le secteur sont dus à des cancers, dissimulés en raison "de secrets d’Etat". Aucune mesure préventive n’est prise de protéger la vie humaine et animale.

Déjà en 1993, Gonpo Thondup, un tibétain exilé en Inde nous informait que les eaux radioactives issues de cette mine étaient collectées dans des conteneurs de 40 mètres de haut avant d’être déversées dans la rivière voisine utilisée par la population et le bétail pour boire. Il rapportait que 50 Tibétains de Thewo sont morts en 2 ans de maladies mystérieuses, que 12 femmes tibétaines avaient accouché d’enfant mort-né, que de nombreux enfants souffraient de malformations et que les animaux domestiques mouraient de causes inconnues.

Il existe plusieurs sites fortement contaminés par la radioactivité au Tibet. Pourtant, les effets des polluants radioactifs déversés dans l’eau du plateau tibétain se feront sentir bien au-delà car 10 des plus grands fleuves d’Asie y prennent source. De plus, les vents de haute altitude qui soufflent au Tibet peuvent transporter la radioactivité à de grandes distances.

Solidaire avec HRIC, France-Tibet demande aux autorités chinoises de libérer immédiatement Sun Xiaodi et de remédier de toute urgence à la contamination environnementale dangereuse et aux risques sanitaires graves pour les humains et pour les animaux près de la mine d’uranium de Gansu. La France et les autres pays qui coopèrent avec la République populaire de Chine dans le domaine nucléaire doivent interpeller les autorités chinoises sur ces questions.

France-Tibet 10 rue Jean Macé 75011 Paris [email protected] http://www.tibet.fr


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1 réactions à cet article    


  • pour un tibet totalement autonome OU BIEN LIBRE (---.---.58.74) 1er décembre 2006 17:59

    comment peux t-on ne pas trouver cette article intéressant ???

    La cause Tibétaine oublié rappelle la collaboration avec l’Allemagne nazie d’autrefois ... écoeurant..

    Faut-il attendre qu’un tribunal international de demain nous condamne pour non-assistance à un peuple en danger ?

    RAPPEL : Et si le temps venait enfin de mettre à exécution les résolutions du Parlement européen - par exemple, celle de juillet 2000 stipulant que si d’ici trois ans, des négociations sérieuses entre le gouvernement chinois et l’administration tibétaine en exil sous l’égide des Nations unies (!) n’aboutissaient pas à un nouveau statut pour le Tibet, les gouvernements européens devraient se poser la question de la reconnaissance du gouvernement tibétain en exil en tant qu’unique représentant du peuple tibétain. Nous sommes en 2006, à deux ans à peine des JO de 2008 à Pékin, et poser la question du Tibet est toujours aussi politiquement incorrect.

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