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Code 2D, Flashcode et autres codes-barres 2 dimensions

Depuis la fin des années 80 et jusque récemment, les codes-barres deux dimensions (codes 2D) étaient principalement utilisés dans le domaine industriel mais c’est en 1999 qu’une société japonaise a détourné l’usage industriel du « Quick Response Code » en utilisant la caméra embarquée d’un téléphone mobile grand public comme lecteur du code 2D.


Depuis la fin des années 80 et jusque récemment, les code-barres deux dimensions (codes 2D) étaient principalement utilisés dans le domaine industriel : celui de la gestion de la chaîne logistique et de la traçabilité. Plus précisément, ils permirent de tracer, non plus un lot de produits, mais chaque produit, avec un code unique, contenant cinq à dix fois plus d’informations. Sont apparus successivement sur le marché mondial le Maxicode en 1987, le Datamatrix en 1989, le Code One en 1991, le Quick Response Code en 1994 et l’Aztec Code en 1995 pour les plus connus.

Mais c’est en 1999 qu’une société japonaise, Denso-Wave, a détourné l’usage industriel du « Quick Response Code » en utilisant la caméra embarquée d’un téléphone mobile grand public comme lecteur du code 2D. L’idée ? Plutôt que de taper l’URL d’un site internet sur le clavier d’un téléphone mobile ou même d’un PDA, ce qui s’avère peu pratique, l’utilisateur photographie le code 2D via un logiciel et accède à cette URL. Par leur simplicité d’utilisation et leur côté ludique (prendre une photo), les codes 2D se sont rapidement démocratisés dès 2004 au Japon, en Corée du Sud et plus récemment aux Philippines. L’Europe et les Etats-Unis sont également le théâtre de nombreuses expérimentations et projets pilotes, en s’appuyant cependant sur un écosystème différent que celui envisagé par l’Asie.

De par leur taille (de 2 cm² à plusieurs m²), les codes 2D, peuvent être édités, imprimés, diffusés sur n’importe quel type de support tangible  : presse papier, affiche, écran (TV, cinéma, ordinateur, mobile), sur l’emballage d’un produit, un monument dans la rue (projet libre Semapedia), à côté d’un tableau dans un musée, et même sur un beignet de crevette (!), la liste semble infinie...

Tous les codes 2D sont basés sur l’image (QR Code, Datamatrix, MobileTag, eZcode, etc.). Il existe également un autre type de code 2D basé sur une police de caractère qui s’utilise comme un alphabet classique, ce qui lui confère des qualités propres : l’Alphacode.

Les codes 2D sont ouverts (domaine public), cryptés ou propriétaires. Parmi les codes 2D dont la symbologie appartient au domaine public, on peut lister le Quick Response Code (Asie), le Datamatrix (Etats-Unis), le code Aztec (plus employé pour le mTicketing). De nombreuses entreprises proposent également des codes 2D propriétaires ou des codes 2D cryptés (code 2D du domaine public encrypté) : citons le MobileTag en France, (Abaxia), soutenu par Orange et Nokia France, le ShotCode en Finlande et en Suède (OP3), le Semacode en Europe (différent de Semapedia), l’eZcode aux Etats-Unis en en Europe (Scanbuy) le Fine Picture Code au Japon (Fujitsu), code-barres 2D quasi invisible - R&D 2006 - Japon, le BeeTagg en Suisse (Connvision), le Colorcode, etc.

La principale particularité des codes 2D propriétaires et des codes cryptés est qu’ils ne peuvent être générés/décodés qu’à partir de logiciels fournis par l’entreprise développant la technologie. Généralement, ces codes 2D ne correspondent qu’à une URL  ; dans tous les cas, c’est une manière de verrouiller une partie du marché (un micromarché ?). En effet, il semble évident que l’utilisateur final ne s’encombrera pas de plusieurs logiciels de lecture de code 2D dans son téléphone mobile.

A l’inverse, les codes 2D ouverts peuvent être librement générés (par les entreprises, les particuliers) et sont lus par tous les logiciel de lecture de codes 2D incluant les symblogies ouvertes. L’un des principaux enjeux est ainsi la préinstallation d’un logiciel de lecture de code 2D dans les téléphones mobiles. Or deux visions s’affrontent, particulièrement en Europe, où la juxtaposition d’un écosystème ouvert et d’écosystèmes fermés illustre la différence de vision entre acteurs de l’informatique et opérateurs de télécommunication. Les tensions entre une stratégie ouverte, clairement affichée par les constructeurs et une stratégie propriétaire, plutôt portée par les opérateurs, le nombre encore restreint de téléphones mobiles compatibles et l’absence de « forfait data » illimité à l’attention du grand public sont quelques-uns des facteurs paralysant actuellement le marché.

Cependant, les codes 2D sont loin de se cantonner à être une simple « URL mobile  ». Ce sont des données encapsulées dans un code-barres et qui peuvent être agencées en balise en vue de la structuration d’un message à l’instar du XML. La lecture du code 2D peut se faire exclusivement en mode local, le contenu du code étant lu par le téléphone mobile sans connexion extérieure ou en mode externe, c’est-à-dire donnant accès des contenus et services via un réseau (imode, Wap, 3G et surtout HSDPA, bientôt WIMAX...).

En mode local, le contenu du code sera du texte pour les codes 2D images et du texte et/ou du son pour le code 2D basé sur une police de caractère :

Lorsque le mode de lecture du code 2D est externe, la connexion peut être directe ou indirecte (serveur tiers) :

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2 réactions à cet article    


  • Vincent 26 septembre 2007 10:27

    Article clair, complet et intérressant. C’est marrant de voir qu’une fois de plus, il y a des petits malins qui veulent encore verrouiller le système pour le brider et s’en assurer l’exclusivité... Heureusement que nos ancêtres n’ont pas fait la même chose lorsqu’ils ont inventé l’écriture... J’espère que les solutions libres prendront rapidement le dessus. Mais de toutes façons, les logiciels de décodage ne doivent pas être très lourds, donc en faire cohabiter plusieurs sur le même mobile ne me semble pas impossible.

    Il semble qu’il y ait une petite erreur dans le dernier schéma (mode de lecture externe) la dernière légende (flèche en pointillés) est le mode externe INdirect (ou alors je n’ai rien compris)

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