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Accueil du site > Actualités > Médias > Encore un petit journal militant « censuré »

Encore un petit journal militant « censuré »

Après « Nexus », « Pratiques de Santé », « Info Traitements », un petit journal « différent », « Morphéus », se voit à son tour retirer son numéro par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), dans l’indifférence des grands médias.

Les thèmes abordés par Morphéus ne sont sans doute pas “politiquement corrects”. Il suffit de consulter les “unes” des différents numéros pour s’en convaincre. De même, il est petit : tirage à trois mille exemplaires avec mille deux cents abonnés au site Web (www.morpheus.fr).

Sont-ce des raisons pour tenter de le bâillonner ?

En effet, la CPPAP vient de lui retirer son agrément lui barrant ainsi la route aux aides dont bénéficie la presse en général. Une sorte de censure indirecte (d’où les guillemets dans le titre autour du mot censure).

« Cela implique pour nous, commente Frédéric Morin, le responsable du magazine, une explosion de la TVA qui passe de 2,1% à 19,6% soit un cinquième du chiffre d’affaires et un coût postal multiplié par trois. Ces dispositions iniques détruisent l’émergence d’une presse libre en France. La Commission paritaire, dont la fonction initiale était de protéger la pluralité et la liberté de la presse, devient le bras armé d’une oligarchie financière de la pensée unique. D’ailleurs cette même presse garde le silence concernant cette entreprise de destruction globale de la presse indépendante montante. L’objectif affiché des services du Premier ministre (dont dépend la CPPAP) est évidemment de réduire les coûts d’aide à la presse. Cependant ces dispositions n’auront comme résultat que de stériliser toute la petite presse montante, laissant aux grands groupes, ceux qui ont de l’argent, le monopole concerté de l’information ou plus précisément de la non-information. »

On ne prête qu’aux riches...

La CPPAP réunit le pouvoir politique et le pouvoir patronal de presse, à l’exclusion des journalistes et du public/lecteur. Ses membres sont juges et partie : les ministères peuvent sanctionner ceux qui s’écartent des pensées officielles, notamment en matière de santé ; les patrons de presse peuvent barrer la route à leurs concurrents. Ils prennent des décisions sans débat public. Le prétexte, en l’occurrence, est que Morphéus n’a pas vendu tout à fait 50 % de ces exemplaires sur le total diffusé. Vendre plus de 50 % est un des critères pour bénéficier du numéro de la Commission. « Or, je connais bien des publications actuellement en kiosque qui n’atteignent pas ce seuil », dit Frédéric Morin.

L’autre effet pervers de cette politique, c’est qu’elle pousse du coup un certain nombre de titres à circuler totalement hors des circuits officiels, c’est-à-dire sans dépôt légal, ni ISSN, ni, bien sûr, CPPAP. « Il y a le risque de voir pulluler des publications sous le coude, sans plus aucun contrôle et ne respectant aucune règle. J’en connais quelques-unes. On ouvre une boîte de Pandore », avertit M. Morin.

Le directeur de Morphéus a créé un logo : « Presse libre sans CPPAP » (voir sur son site) qui pourra être apposé aux titres indépendants qui se sont vu refuser le n° de CPPAP. Une charte éthique devrait être élaborée. Ces titres pourront être diffusés par la Poste, avec un tarif spécifique mais sans aucune aide publique.


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23 réactions à cet article    


  • josew (---.---.25.142) 12 avril 2007 10:13

    Bon article.

    Notons que plusieurs de ces magazines qui se sont vus retirer l’avantage fiscal CPPAP ont remis en cause la thèse officielle sur le 11 Septembre... Etonnant non ?

    Liberté de la presse et liberté d’opinion, nous dit-on lorsque Charlie Hebdo compare le symbole des Musulmans à un terroriste... Visiblement, il y a des sujets qui fâchent plus que d’autres dans notre belle société « libre »...

    En tout cas, ces journaux ne pourront pas gagner le concours de « la Laisse d’Or » organisé par le Plan B, qui symbolise l’alignement de la presse sur la pensée unique : celle décidée au FMI et dans les arrière-cours des grands centres de pouvoirs...


    • ExSam (---.---.121.228) 12 avril 2007 15:13

      Joseew

      Tout à fait d’accord.

      D’ailleurs le Plan B délivre dans son dernier numéro une carte de l’économie de la presse en France qui est excellente, et à comparer à celle de 2006.

      On y voit, pour ceux qui ne connaissent pas, les journaux et mag, les télés, les groupes de presse, tout celà organisé dans un schéma qui met en lumière les liens, les participations croisées.

      Bref, qui appartient à qui, et quelle est la taille respective des différentes mastodontes médiatiques, Etat Français compris...

      Rien que cette carte justifie l’achat du Plan B.


    • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 12 avril 2007 10:41

      Malheureusement, dans notre République, on préfère les bien pensants aux libres penseurs... Tant que l’Etat s’occupera des affaires de la Presse, tant qu’il sera propriétaire du GROUPE FRANCE TELEVISION et de RADIO FRANCE, tant que le Syndicat du Livre et la Commission Paritaire feront la pluie et le beau temps, cela se passera comme ça !

      Il faudrait que ça change d’urgence !

      Quel est le site internet de ce journal ? Par ailleurs, de quels sujets parle-t-il ?


      • ExSam (---.---.121.228) 12 avril 2007 15:08

        D. Dutilloy

        Faut-il laisser le champ libre à Hersant et Amaury, donc.. ? Je ne le crois pas du tout.


      • RemiZ (---.---.178.10) 12 avril 2007 17:26

        Je pense qu’une radio publique comme France Inter a bien plus de libertes que nombre de radios privees. Il ne faut pas « diaboliser » le service publique.


      • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 12 avril 2007 23:00

        ExSam (IP:xxx.x3.121.228), je vous rappelle que Monsieur HERSANT est mort... Quant au Patron du Parisien, Monsiur AMAURY, lui, il a le mérite de ne pas être inféodé au Syndicat du Livre...


      • Dominique Dutilloy Dominique Dutilloy 12 avril 2007 23:03

        RemiZ (IP:xxx.x12.178.10), je veux bien vous croire... Cependant, je suis opposé à l’existence-même d’une Télévision d’Etat ou d’une Radio d’Etat... L’Etat ne peut être à la fois juge et arbitre !

        Il faut laisser aux professionnels des médias le soin de se rendre acquéreurs de chaînes de radio ou de télévision, tout en interdisant aux fonds de pension de s’en rendre acquéreur !


      • ExSam (---.---.121.228) 12 avril 2007 23:57

        Mais l’empire du défunt Hersant court toujours...Et le Syndicat n’est heureusement pas enchainé à Amaury.

         smiley


      • Patrick V. (---.---.117.249) 12 avril 2007 13:07

        Nexus c’est vu retirer son agrément parce que régulièrement ils pointent les incohérences des dogmes médicaux (impunité et bien fondé des vaccins par exemple), bien qu’ils scrutent maints domaines, géopolitique, recherche, para-médical, social, philosophie... Du coup, à l’achat cette revue est un peu plus chère, mais au moins elle est indépendante, et de plus sa couverture internationale lui donne d’autres avantages.


        • aquad69 (---.---.100.34) 12 avril 2007 13:09

          Chère Mangouste,

          très bon article ; mais, à le lire, on a l’impression de vous voir découvrir avec étonnement qu’il existerait une censure dans ce pays ! Quel mauvais esprit...

          Le fait qu’il se développe aujourd’hui une presse sous le manteau me paraîtrait plutôt une bonne nouvelle, c’est un retour à ses origines ; souvenons-nous qu’elle était clandestine à ses débuts, et que c’est précisément ce qui lui donnait sa valeur.

          En vérité, depuis toujours, un journal n’a jamais pu avoir « pignon sur rue » sans un minimum de compromissions, ne fusse qu’économiques.

          Il en va de même avec tout ce qui régit notre vie.

          La seule manière aujourd’hui de retrouver l’authenticité des choses est de les « désofficialiser », de les faire au noir, et de retrouver l’autonomie la plus complète possible en la matière par rapport à l’Etat ; celà ne signifie pas tomber dans l’illégalité, tout n’est pas encore interdit, mais il faut simplement oser le faire et s’en donner les moyens.

          Mais la plupart du temps, celà implique de renoncer aux aides économiques et autres subventions qui ne sont, au fond, que le salaire de notre soumission à l’officialité et au contrôle de l’Etat et de ses élites.

          Cordialement Thierry


          • Cratyle (---.---.37.13) 12 avril 2007 14:10

            Personnellement, je crois qu’il ne faut pas confondre le fait d’être censuré pour des raisons politiques, ce qui n’est pas le cas ici, avec le désir de réduire les subventions données par le gouvernement à la presse, qui est la vraie raison de la décision. Parce que ce journal peut se présenter comme une victime de la décision (mais ça se discute de vivre grâce aux subventions, à l’ère d’internet surtout, quand on n’a pas de lecteurs), il ne faut pas croire qu’il ait pour autant un contenu intéressant, à mon avis ce n’est pas le cas. Battons-nous sur le principe qu’il faut défendre. Pas pour soutenir ce journal en tant que tel. Car s’il fallait se demander si ce journal mérite publication, ma réponse ne serait pas forcément positive. Je préfère insister sur ce point : il ne faut pas se demander si le journal le mérite. Seul le principe compte, la défense d’une presse libre.


            • ExSam (---.---.121.228) 12 avril 2007 15:06

              Encore un peu d’expression libre qui s’en va...

              Etonnant comme tous ces organismes censés garantir l’expression pluraliste et libre se sont transformés en censeurs, de fait. Je pense notamment au CSA, à la Commission paritaire des publications et agences de presse, à la SACEM...

              Et pendant ce temps les kiosques croulent sous les Netmag, bourrés de pub, aussi libre de parole qu’un chargé de com de Bush.


              • Reinette (---.---.154.86) 12 avril 2007 15:29

                Mangouste,

                des raisons pour tenter de le bâillonner ?...

                1°)QUI A FINANCE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE ? QUI A FINANCE LA SECONDE GUERRE MONDIALE ? QUI A FINANCE LA GUERRE DE SESSESSION ? QUI A PILOTE LA CRISE DE 1929, QUI A FINANCE MILOSEVITCH ? QUI FINANCE LA GUERRE EN IRAK ET L’IRAN PARALLELEMENT ? CE N’EST PAS DANS VOS LIVRES D’HISTOIRE VOUS LE SAUREZ EN REGARDANT CETTE VIDEO...

                2°)Documentaire expliquant que l’argent n’est pas émis et maîtrisé par les états, il est fabriqué par une cohorte de prédateurs, qui vous vendraient aussi bien de simples photocopies stylées contre des heures de travail se permettant en plus de vous faire payer des intérêts et de vous taxer. C’est cela l’argent aujourd’hui, il n’est plus lié à l’or, ni à notre état, ni à une valeur travail, mais à la valeur qu’imposent les joueurs de Monopoly Internationaux qui font de nous de simples pions. Un billet de 100 dollars coûte quelques dollars en fabrication, on vous le vend 100 en faisant payer des intérêts de 10 à 30% l’an aux Etats. Fabriquer des billets ça peut rapporter gros, très gros. Si gros qu’ils sont devenus les maîtres de l’univers... www.morpheus.fr


                • Liberté planétaire (---.---.111.133) 12 avril 2007 16:49

                  Je suis en effet désolé pour ce petit magazine dont je viens de visiter le site. Un peu provocateur, un peu border-line ? Pas de quoi censurer en tout cas et c’est scandaleux. Il dérangeait qui ce canard ?


                  • cl4ud3 (---.---.226.250) 12 avril 2007 17:50

                    bonjour,

                    je trouve dommage que l’état retire son agrément à nexus, car je ne vois pas comment de doux-dingues illuminés peuvent être plus nuisibles que des parutions d’extrème-droite telles que « minute »...

                    mais vous pouvez retrouver cette joyeuse équipe sur leurs sites internet : http://www.onnouscachetout.com/liens ; http://www.nexus.fr/accueil.php?no_boucle=1&new_lang= ; http://www.morpheus.fr/HTM/ACCUEIL.HTM ; http://conspiration.cc/ ; etc....

                    à moins que les autorités ne l’aient confondu avec « Le 2C-B (parfois désigné sous le nom de nexus) qui est une drogue hallucinogène psychédélique d’abord synthétisée par Alexander Shulgin en 1974. Son nom chimique est : 4-bromo-2,5-diméthoxyphénéthylamine. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Nexus_%28drogue%29 smiley


                    • AJOUT (---.---.188.231) 12 avril 2007 17:54

                      Il faut tout dire ou ne rien dire. Pour avoir un numéro à la commission paritaire, il faut certaines conditions et entre toutes il faut justifier d’un certain tirage, d’une certaine quantité vendue au numéro, et d’un nombre d’abonnement payant non négligeable. Le fait d’avoir des abonnements gratuits ne rentre pas en ligne de compte. Pour les abonnements Web, c’est un autre problème, car s’ils n’étaient gratuits, il n’y aurait personne pour s’abonner, ni à gauche ni à droite. Les sujets traités n’ont rien à voir avec la liberté de la presse et la censure. Que je sache, le journal n’a pas été interdit, on lui a seulement refusé les taxes allégées, tant sur les ventes que sur les achats.


                      • Ali Baba ... Horum (---.---.132.32) 12 avril 2007 18:59

                        Tiens, c’est amusant. Parce que j’ai remarqué ce Morpheus l’autre jour chez le marchand de journaux à côté de chez moi. Un nouveau venu. A côté de Nexus, et d’autres encore du même genre, pas loin de Fortean Times d’ailleurs, et de Discover, et de New Scientist (qui ne vaut guère mieux que Nexus, d’ailleurs). Mais on n’a pas de « taxes allégées » (comme dit machin) chez nous. C’est tout 10% de taxes, que ce soit godasses en croco ou en plastique, 8 cylindres en V ou patinette, Penthouse ou Mickey Mouse (à part le coco et le pétun qui croulent sous les taxes comme partout de nos jours hélas, grâce à la merde bien-pensante). Alors, guère de moyens de faire reluire discrètement Anastasie par la porte de derrière en te vous bidouillant des règlements à la mords-moi le noeud, genre... comment déjà ? « justifier d’un certain tirage, d’une certaine quantité vendue au numéro, et d’un nombre d’abonnement payant non négligeable. » Bien content de m’être carapaté de ce pays de foireux où les ronds-de-cuir viennent fourrer leur nez morveux partout.


                        • ZeusIrae (---.---.209.130) 12 avril 2007 21:31

                          « Notons que plusieurs de ces magazines qui se sont vus retirer l’avantage fiscal CPPAP ont remis en cause la thèse officielle sur le 11 Septembre... Etonnant non ? »

                          Si le journal parlait des OVNIs vous auriez eu la même reaction ?


                          • Aleka (---.---.163.113) 13 avril 2007 18:47

                            C’est ainsi que j’ai été étonnée de trouver en kiosque un nouveau mensuel « vivre autrement », très loin de la pensée unique. Marginaliser les libre penseurs est un moyen de protéger les hauts intérêts, mais le bouche à oreille fera un jour ou l’autre des vagues. Sensibiliser autour de soi, ouvrir les débats, proposer d’autres alternatives est tout aussi efficace sur le long terme que 5000 exemplaires vendus.


                            • Gilles Gilles 15 avril 2007 17:57

                              Je suis donc allé voir le site......Edifiant ! Leur fond de commerce est uniquement basé sur la négation, ou du moins la remise en cause de tout (11/09, lien HIV/Sida, évolution...), spécialement sur les sujets succeptibles de soulever la polémique et du coup les aider à fourguer leur camelotte. Je ne sais d’ailleurs pas si certains articles sont sérieux ou sont des canulards tellement c’est poilant.

                              Il semblent aussi trés touchés par une sorte de mysticisme extra terrestro-religio-paranormal. Plus grave, et à mon avis c’est là que sont révélées les motivations de ces auteurs et les RAISONS DE LA CENSURE, en prétendant demander une enquête partiale sur le massacre de l’ordre du temple solaire, ils défendent les sectes de tout poil en réclamant, je cite :

                              « L’abrogation de la liste des 172 mouvements mis à l’index, liste utilisée pour justifier toutes sortes de discriminations abusives. »

                              et comble de tout :

                              « L’arrêt des subventions accordées par les pouvoirs publics à des associations qui militent contre la liberté de conscience et qui combattent des groupes spirituels et religieux simplement par ce que ceux-ci ne leur plaisent pas. »

                              On rêve.... L’auteur n’en parle pas ! Encore un troll proche des mouvements sectaires ?

                              Si je comprends bien l’article cette censure concerne des aides financières et fiscales dévoluent à la presse, non ? Hors Morpheus ne semble pas être un organe de presse ou d’information. Il s’agit juste d’une publication manipulatrice ou comique (au choix...) et je ne vois pas pourquoi ils seraient financés sur les deniers publics.

                              Evidemment, il y a surement beaucoup de feuilles de choux tout aussi ineptes qui touchent des aides car trés populaires (la presse de caniveau et ses multiples titres...) ou faisant parti d’un grand groupe. C’est là le scandale ! Ces aides devraient être données uniquement à une certaine presse reconnu d’utilité publique, comme apr exemple la presse quotidienne d’information qui perd de plus en plus de poids et dont la disparition serait uen catastrophe pour la démocratie, surtout si els lecteurs décide que s’informer sur Internet suffit (vu la tenur d’articles et de commentaires sur Agoravox, il y a de quoi flipper)


                              • JL ML Mangouste 17 avril 2007 14:17

                                Le sujet de l’article est bien le problème de l’attribution du numéro de CPPAP donnant l’accès aux aides publiques pour les journaux. Il y a des règles du jeu à respecter. Si on utilise cette commission pour tenter de gêner ceux qui ne pensent pas comme les autres (et notamment ceux qui contestent), si l’on fait deux poids deux mesures, si on accorde ce n° aux publications qui ne critiquent rien (ou superficiellement) et qui participent au grand mouvement général de la consommation silencieuse divinisée, on n’est plus en démocratie.

                                Le problème du Temple solaire : la question n’est pas aussi simpliste que vous la présentez. Demandez aux familles mêmes de victimes, voyez les très nombreuses questions auxquelles elles n’ont pas eu de réponse satisfaisante, les reports de procès, etc., et vous parviendrez sans doute à une attitude moins tranchée...

                                Quant à la critique des associations antisectes par Morphéus : cette critique devrait-elle être selon vous interdite, comme c’est le cas par exemple pour le négationisme ? Pour moi, citoyen et journaliste habitué aux controverses, le fait que des citoyens s’interrogent publiquement sur la façon dont ces instances fonctionnent, même s’ils le font de façon excessive, ce fait-là serait plutôt la preuve d’une société forte et saine qui accepte le débat en son sein pour voir s’il n’y a pas quelque chose à améliorer. Rejeter a priori une idée parce qu’elle choque ou paraît inconcevable n’est pas une bonne méthode épistémologique. Connaissons, écoutons plutôt les arguments et répondons point par point.

                                C’est là, en tout cas, ma conception du débat démocratique.


                                • Eratosthène 21 avril 2007 15:21

                                  Ce journa n’a pas été censuré, on l’a privé d’aides, et c’est bien normal. La Poste étant public, tout allègement de frais postaux octroyé à un journal est payé par le contribuable. Il faut donc que les publications qui bénéficient de réductions de frais postaux puissent remplir un certain nombre de critères et en particulier soient susceptibles d’intéresser tout le monde. Or, les délires paranoïaques n’intéressent que les vconspirationnistes de tout poil. Moi aussi, je peux écrire une feuille de chou déclarant que c’est Bethoven qui a découvert l’Amérique ou que mon voisin de palier est un dangereux martien et réclamer des subventions.


                                  • JL ML Mangouste 22 avril 2007 06:17

                                    Accuser les thèses qui heurtent les convictions conventionnelles de « délires paranoïaques » est une attitude classique et qui est à la source de bien des inquisitions, dans le passé comme dans le présent.

                                    Avez-vous impartialement étudié, vérifié et testé toutes les informations de ce journal ? Vous me semblez bien sûr de vous pour les condamner ainsi en leur globalité.

                                    Vous arrive-t-il de douter quelque fois ?

                                    Et trouvez-vous normal que des magazines érotiques ou de cuisine puisse bénéficier de l’aide publique, et pas les petits journaux contestataires ? Il me semble que, même s’ils dérangent, ces publications sont plus utiles à la communauté que les autres, ne serait-ce que parce qu’elles provoquent le débat.

                                    Sans débat, même en présence d’idées inhabituelles, une démocratie meurt.

                                    Si vous affirmiez, il y a 500 ans, que le Soleil ne tourne pas autour la Terre, mais l’inverse, vous vous seriez fait lyncher... Alors, je vous invite à prendre vos précautions pour ne pas être dans le camp de ceux qui, par peur ou mépris des pensées « différentes », applaudissent à leur censure (même si celle-ci, comme dans le cas présent, est indirecte).

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