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Un Chien de garde comment ça marche

Quand un chien de garde accuse Jean-Luc Mélenchon « d'aboyer »

L'adversaire du militant ce n'est pas la Finance, ce sont les médias (nationaux et locaux). Le message des militants en direction des citoyens électeurs est soit passé sous silence soit souvent brouillé et déformé quand il est évoqué.

Il faut différencier les journaux d'informations et les émissions de débats et d'entretiens.

Ces dernières sont souvent animées par des chiens de garde.

LES CHIENS DE GARDE

En 1997 Serge Halimi publie « Les nouveaux chiens de garde », réédité et augmenté en 2005 après le referendum sur la Constitution européenne. Ce fut un énorme succès de librairie sans aucune promotion dans les médias (et pour cause !!).

Un chien de garde c'est un « journaliste » ou un « intellectuel » qui dispose à l'année d'une émission de radio, de télé, d'une chronique régulière, ou qui est invité dans ces émissions dès qu'il le souhaite.

Son rôle, c'est d'organiser et de contrôler le débat sur la politique et sur la société, en veillant à ce que les remises en cause radicales du système politico-économique dominant n'accèdent pas à une audience significative. Et quand, en période électorale, comme actuellement, les propositions alternatives accèdent aux médias, alors le chien de garde mord en usant de tous les arguments possibles y compris le mensonge, la déformation des faits et des paroles prononcées ou la moquerie.

Quand le chien de garde dispose de ce pouvoir sans partage au sein même du service public de l'audiovisuel cela est d'autant plus insupportable pour le citoyen contribuable.

Et quand cela s'entend sur France Culture, la chaîne qui s'adresse aux citoyens éduqués et diplômés, on touche à l'obscénité.

Serge Halimi traitait entre autre du cas de Alain Finkielkraut qui a son émission sur France Culture le samedi matin.

Je vous propose un autre cas concret, celui de Philippe MEYER qui est depuis 1998 le producteur de l'émission du dimanche matin « Esprit public ».

Même si c'est un peu long, je vous propose de lire jusqu'au bout la transcription intégrale, au mot près de son intervention du 21 mai 2017. Des propos courts (2 minutes sur une heure d'émission), mais très réfléchis et très violents.

LA PERSONNE DE PHILIPPE MEYER

Philippe MEYER qui a maintenant 70 ans fut un étudiant brillant, titulaire d'un doctorat en sociologie.

Mais cet esprit curieux de tout et qui développe des dons très divers (humoriste, écrivain, chanteur, connaisseur de la musique classique et de la bonne variété française...), choisit à l'âge de 33 ans en 1980 de s'exprimer dans le journalisme audiovisuel.

Il produit et anime, entre autres, depuis 1998 l'émission de France Culture « Esprit public »

En matière politique, ses inspirateurs sont Michel Rocard et François Bayrou.

Il fait son coming out en 2007 en annonçant dans son émission qu'il va voter Bayrou.

Et aux municipales de 2008 il prend la tête de la liste du MODEM dans le 5ème arrondissement de Paris.

Autant dire que le Gouvernement Macron le remplit d'aise puisqu'il y voit se côtoyer des socialistes rocardiens et des bayrouistes dont François lui même.

SON EMISSION ESPRIT PUBLIC

Noam Chomsky qui a décrypté comment fonctionne la fabrique de l'opinion ou encore mieux la fabrique du consentement dans les démocraties avancées a bien montré que les médias dits « de qualité » ciblent essentiellement les catégories sociales supérieures (20% environs des électeurs potentiels). Et cela marche très bien.

C'est le cas de France Culture.

Philippe Meyer, comme Finkielkraut ne se contente pas de donner la parole à ses invités, comme un Frédéric Taddéi par exemple, il donne son avis personnel sur tous les sujets abordés.

Concernant le programme « L'AVENIR EN COMMUN » il n'en dit jamais rien. Sa stratégie consiste à décrédibiliser Jean-Luc Mélenchon lui même.

Déjà le dimanche 14 mai lors de son émission enregistré en public, il teste son « attaque » avec succès : le public s'esclaffe.

48ème minute : « Jean Luc Mélenchon est occupé lui même à détruire ce qu'il a construit. Il va de plateau de télé en salles de meetings en disant qu'il ne lui a manqué que 600000 voix, ce qui en démocratie semble être une chose importante. Mais il le dit sur le ton d'Harpagon qui cherche sa cassette. Quelqu'un les lui a pris, il voudrait qu'on les lui rendent... (rires du public) »

Émission du 21 mai : Philippe Meyer revient à la charge et développe son attaque.

Il invite à sa table quelques experts qui ont déjà leur rond de serviette chez lui, pour parler des législatives à venir. Ici pas de public.

François Bujon de l'Etang, ancien ambassadeur.

Nicole Gnesotto de l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale.

Thierry Pech qui préside le centre de réflexion Terra nova qui a « vendu » au PS l'idée des primaires à l'américaine. Primaires dont le PS accepte le verdict quand c'est Hollande qui gagne mais qui le rejette sans état d'âme quand c'est Hamon le vainqueur.

Ce petit monde argumente longuement sur la divine surprise que représente l'élection de E Macron, sur la satisfaction des français, sur ses dons de stratège (ils hésitent entre Bonaparte pour l'âge et De Gaulle pour l'explosion des partis( etc etc...)

Et soudain à la 24ème minute, Philippe Meyer souhaite dire un mot de JLM alors que les autres n'en avaient rien dit jusque là. Cela va durer 2 minutes.

« Jean Luc Mélenchon avait la possibilité de créer quelque chose qui aurait été comme un PC sans l'Union soviétique, c'est-à-dire sans le soutien à une dictature totalitaire, et qui aurait été ce que le PC dans son meilleur comportement a pu être, c'est-à-dire celui qui donne une voix à ceux qui n'en ont pas, à ceux qui en ont par dessus la tête de voir des patrons partir avec des retraites chapeau et des primes extraordinaires, alors qu'ils ont foutu leur entreprise à genoux, par dessus la tête de voir Mr Barroso et la dame qui était commissaire européen partir pantoufler dans des entreprises qu'ils étaient sensés contrôler, et qui en ont par dessus la tête de voir l'argent public dépensé n'importe comment, et voir tous les ans à la télé que la Cour des Comptes s'est encore fâchée contre quelque chose qui finalement va perdurer.

Ces gens là pouvaient être organisés autour de JLM qui se comporte comme Monsieur Fenouillard* et qui a considéré que finalement on lui avait volé 600000 voix.

On cherche d'ailleurs encore le coupable et JLM tient le discours d'Harpagon** « ma cassette, ma cassette, rendez-moi ma cassette. Il y a d'ailleurs les plaisanteries les plus variées qui circulent sur les réseaux sociaux et notamment l'une que j'aime beaucoup qui dit que JLM a finalement trouvé le nom des 600000 personnes qui l'ont empêché d'être au deuxième tour et qu'il va s'occuper d'elles individuellement.

Ça, c'est très embêtant, parce que avoir ce type de populisme qui est au fond sans capacité de former quelque chose, d'exprimer quelque chose d'autre que les aboiements auxquels on assiste. C'est quelque chose qui ne facilitera pas la vie démocratique dans les mois et les années qui viennent »

28ème minute : Nicole Gnesotto : « Comme Philippe l'a dit, l’extrême gauche de JLM est peut-être en train elle même de s’auto-affaiblir par l'excès de rhétorique de son Président

33ème minute : Philippe Meyer ne lâche pas le morceau :

« Après, la question qui se pose sur JLM, c'est de savoir s'il a eu des électeurs ou s'il a eu un public, c'est-à-dire s'il rassemble des gens pour faire en sorte que leur frustration, leur colère, leur espoir s'imposent dans le débat politique et précisément que tout ce qu'ils ont à dire soit dit à Emmanuel Macron, et à cette majorité qu'il recompose autour de lui, ou s'ils sont là pour faire une espèce de pom-pom girls ou de pom-pom boys pour Jean-Luc Mélenchon, et que lui même va faire son numéro sur les plateaux de télévision et les plateaux de radio.

C'est ça pour moi la question et je crains malheureusement qu'on soit plus dans la deuxième hypothèse que dans la première »

* Monsieur Fenouillard est une caricature de bourgeois brave et un peu sentencieux dessiné par Christophe (La famille Fenouillard 1889-1893)

** Harpagon (L'Avare de Molière)

DÉCRYPTAGE RAPIDE DU MESSAGE DE PHILIPPE MEYER :

  • Le PC est quelque part un Parti honnête qui écoute le peuple

  • JLM , lui, est un m'as-tu-vu qui joue perso.

  • JLM se sert de son public qui le bade.

  • JLM n'a pas de propositions constructives.

  • JLM est un populiste d'extrême gauche de la pire espèce.

  • JLM est nuisible à la démocratie.

 

JEAN LUC MELENCHON LE 13 MAI LORS DE LA CONVENTION DE LA FRANCE INSOUMISE CONCERNANT LES 600000 VOIX :

« La responsabilité , (concernant ces voix manquantes), nous ne la renvoyons à personne d'autres qu'à nous-même. C'est-à dire qu'en observant qu'il nous manquait 600.000 voix, nous pensons d'abord aux millions de personnes qui ne sont pas venus voter et nous nous demandons comment faire pour que la prochaine fois ils viennent voter. Nous ne montrons du doigt personne et nous n'avons aucune polémique à mener »

 


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12 réactions à cet article    


  • François Vesin François Vesin 15 juin 2017 11:10

    Ne dédouanez pas la finance qui ne « serait pas l’ennemi du militant »

    car c’est bien elle qui possède et/ou gouverne 95% des médias et
    les chiens de garde qu’elle y engraisse !

    Par ailleurs, qu’y a-t-il de faux dans la longue tirade de Meyer à la 24è minute
    ( « J.L. Mélenchon avait la possibilité de créer../....qui finalement va perdurer »).

    Le réel a eu lieu et, l’insoumission a prouvé qu’elle était majoritaire à env. 52%
    au 1er tour des législatives et espérons plus encore au deuxième...l’insoumis
    s’abstient qui n’a plus confiance dans les idéaux portés par des tribuns amnésiques ! 

    Macron nous ferait presque oublier qu’il était banquier au service de la finance 
    néolibérale, et Mélenchon, qu’il a soutenu servilement avec Mitterrand le traité 
    de Maastricht qui nous plongeait vers le chaos où nous vivons ! 



    • Gabriel Gabriel 15 juin 2017 15:52

      Encore et encore on focalise sur une personne, c’est la méthode des chiens de garde afin que le spectateur ou l’auditeur ne fasse pas l’effort de lire le programme de FI. Car, si réellement, les électeurs avaient pris connaissance des programmes de chacun des candidats, ils n’auraient jamais voté Macron qui n’est rien d’autre qu’un mélange de Hollande et Sarkozy en pire. Décidément, pour se rendre aux urnes le port du cerveau devrait être obligatoire. Quant à juger un homme sur son passé, c’est peut-être un peu court et faire abstraction de ses remises en cause et de son positionnement actuel, c’est de la part des observateurs et commentateurs intellectuellement malhonnête.


      • François Vesin François Vesin 15 juin 2017 19:43
        « Quant à juger un homme sur son passé, c’est peut-être un peu court »

        Ce n’est pas suffisant, nul ne vous le conteste.
        Pour autant, chez Mélenchon, le passé est un passif !

        On se focalise sur l’homme parce qu’il n’a justement
        pas appris de ce passif et qu’il se croit toujours plus fort.
        Se faire traiter de chien de garde quant on ose dire qu’il a
        entraîné la FI à sa perte parce qu’il n’a pas tout mis en oeuvre
        depuis 2 septennats pour fédérer les gauches  !

        Qui mieux que lui connaissait l’éparpillement des voix de gauche,
        y compris vers le FN contre lequel il a mené un combat de coqs
        avec Le Pen plutôt que de ne s’adresser qu’à ses électeurs et
        les ramener dignement dans leur vraie famille ?

        La gauche s’est perdue au gré des beaux parleurs et des idéologues
        parce qu’elle refusait de regarder en face la réalité du cataclysme
        d’une Europe Maastrichienne qu’elle avait contribué à imposer.

        N’avoir pas eu le courage politique d’expliquer qu’il fallait rompre avec
        cette Europe pour se donner une chance de faire une autre Europe
        et prétendre comme un Tsipras « qu’ils allaient voir ce qu’ils allaient voir »
        a fait le « petit » lit de Macron. Le syndrome grec a eu raison de Mélenchon
        et le peuple insoumis lui préfère l’abstention ! Qui est malhonnête ?



      • Alren Alren 15 juin 2017 16:58

        Pour l’oligarchie qui s’est emparée de tous les leviers de communication comprenant donc les services publics vivant de la redevance payée par tous y compris par des gens qui ne partagent pas du tout les opinons des bien nommés « chiens » de garde, il n’y a qu’un seul ennemi le programme l’Avenir en commun.
        Mais comme ils ne pouvaient en effet pas attaquer un programme dont les gens devaient ignorer la teneur et même seulement les grandes orientations, on a concentré sur un homme avec la plus parfaite mauvaise foi, le feu des critiques les plus éhontées.

        Seulement, pour parodier Lénine qui disait fort justement que « Les faits sont têtus », le programme l’Avenir en commun continuera à être présenté aux Français, encore et toujours, en alternative à la catastrophe économique et je dirai civilisationnelle qu’ils vont subir.

        Alors doucement mais sûrement, appuyé par le militantisme des centaines de milliers de militants qui soutiennent le programme en toute connaissance de cause, celui-ci finira par s’imposer comme une alternative malgré les déchaînements de l’ennemi politique contre lui à travers ses porte-parole..


        • 59jeannot 16 juin 2017 08:05

          @Alren les les chiens de garde aboient même sur le net ; Dès qu’un article va quelque peu dans le sens de Mélenchon, ils sortent de leur niche pour le vilipender.


        • lionel 16 juin 2017 11:04

          Mélenchon a parfaitement joué le rôle qui lui était imparti, à savoir capter un maximum de voie des partisans de la sortie de l’Europe. Rappelez-vous « le plan A qui, s’il ne marche pas , on passera au plan B. Et si le plan B ne marche pas, retour au plan A ». Pas un mot sur les GOPE. Maintenant que la présidentielle est pliée, il aborde le sujet. Bravo !
          De plus, un franc-maçon qui se revendique une foi éternelle au siècle des lumières, est pour la destruction totale des religions, de la famille et des États. Nous comprenons mieux son malaise quand nous abordons son appartenance à cette secte
          Pour ma part, cet homme n’a jamais été crédible. Sa surmédiatisation, sa carrière et ses relations en atteste.
          Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus que la sortie de la France de l’Europe est vitale pour la France, Macron va très vite leur ouvrir les yeux.


          • Le Dranob 16 juin 2017 11:39

            Bonjour Jean de Marseille

            Merci pour ce focus illustrant le processus de manipulation et d’intoxication à l’oeuvre depuis des années qui se perpétue , non seulement dans 90 % des médias possédés par les familles les plus riches de France mais aussi sur le « service public » qui n’a de service et de public que celui d’être le répétiteur de la doxa néo libérale .
            Les « services publics » (à commencer par France culture ) sont phagocytés dans leur quasi totalité par la pensée unique néo libérale et le mépris condescendant pour ceux qui constituent encore la majorité des français : les ouvriers et employés , traités avec dédain de « peuple » par ceux la même qui font tout pour le rabaisser et nier sa présence sur la scène démocratique .
            Je suis révulsé par ces chiens de garde que vous dénoncez.
            Ils me sont une blessure permanente puisque on ne peut que les croiser partout sur les médias.
            Internet et le web permettent une respiration salvatrice dans cette apnée imposée par les pouvoirs oligarchiques .La lecture de votre texte en fait partie .
            Je suis en accord total avec votre analyse et heureux de savoir ne pas être trop seul dans ce moment ou les chiens de garde grognent et aboient pour éloigner le danger ( pour eux ) d’une réelle démocratie. 
            J’ai l’incroyable sensation d’être dans la peau d’un résistant du Vercors quand au début 40 tout semble perdu et les collabos s’en donnent à coeur joie.
            Notre CNR à nous est à construire , une chose est certaine : la roue va tourner et nous ferons valoir que le bien commun est encore possible . Nous le ferons !
            Résistance !!!

            • jean de Marseille jean de Marseille 16 juin 2017 21:14

              @Le Dranob

              Merci Dranob pour ce commentaire utile.

              Ce qui m’étonne, c’est que cette réalité des « chiens de garde » ne soit jamais évoquée (ou si peu) en termes clairs et factuels sur les forums.

              J’ai déjà mis en ligne ce texte sur un forum de ASI à la suite d’un article sur le « Mélenchon bashing ».Je l’ai fait après avoir vérifié que sur la centaine de commentaires, aucun ne donnait un exemple concret de la façon de faire de ces ordonnateurs de la pensée.

              La relation précise des mots employés par Philippe Meyer et la chronologie exacte de son intervention n’exigeaient qu’un petit investissement à la portée de tout un chacun qui croit encore à une démocratie plurielle et respectueuse des opinions diverses.

              Sinon, je suis moins optimiste que vous sur nos possibilités d’influer sur l’opinion.

              Je vais peut-être proposer un article sur les résultats proprement sidérant d’un bureau de vote populaire de Carpentras où nous avons milité. C’est une cité HLM suffisamment importante pour que le bureau de vote situé en son centre ne regroupe que ses résidents.

              Le 23 avril , malgré un taux d’abstention de 40%, les habitants ont plébiscité JLM (161 voix soit 60%). E Macron n’en recueillant que 45 (quarante cinq) , Marine Le Pen 20 (vingt) et Hamon 18.

              Le 11 juin, premier tour des législatives, le taux d’abstention double (80% ) soit 97 votants seulement

              La candidate de La France insoumise recueille 17 voix, le FN 10 voix et La république en marche 42 (soit 3 de moins que Macron, mais 44% des votants).

              Je n’ai pas de réponses, mais je me pose beaucoup de questions sur cette abstention plus que massive en milieu (très) populaire. Seule une enquête de sociologues s’appuyant sur des entretiens nombreux avec ces habitants pourrait nous aider à lever un peu le voile sur leur choix de ne pas se déplacer (sauf ceux qui avaient choisi Macron, soit 9% des inscrits de ce bureau).

              Cette enquête n’aura pas lieu.

              Il nous reste à (re)lire PROPAGANDA, le manuel de l’industrie des relations publiques de Edward Bernays paru en 1928. Pour lui le terme de propagande n’était pas un gros mot. C’était une technique incontournable que les entreprises devaient s’approprier pour « fabriquer le consentement » de l’opinion en faveur de leur produits.

              Bien sûr il fustigeait les hommes politiques qui hésitaient encore à mettre en œuvre cette démarche.

              « Les sociologues sérieux ne croient plus que la voix du peuple exprime une volonté divine ou une idée remarquable de sagesse et d’élévation. La voix du peuple n’est que l’expression de l’esprit populaire, lui même forgé pour le peuple par les leaders en qui il a confiance et par ceux qui savent manipuler l’opinion publique, héritage de préjugés, de symboles et de clichés, à quoi s’ajoutent quelques formules instillées par les leaders. »

              « La propagande offre au politicien habile et sincère un instrument de choix pour modeler et façonner la volonté du peuple. »

              « Les entreprises américaines ont appris de la politique à conquérir le grand public, mais alors que la concurrence qui les oppose les oblige à perfectionner sans cesse cet enseignement, de son côté la politique ne démord pas des vieilles formules. »

              « Ajustée à la mentalité des masses, la propagande devient un auxiliaire indispensable de la vie politique... »


            • zygzornifle zygzornifle 16 juin 2017 14:51

              au moins il fait quelque chose alors que les autres applaudissent Macron comme des veaux applaudissent de leurs sabots leur équarrisseur ..... 


              • Le421... Refuznik !! Le421 16 juin 2017 15:54

                @zygzornifle
                Exactement.
                Dans la liste des vaccins à imposer aux gamins, il faudrait ajouter celui contre la connerie...


              • zygzornifle zygzornifle 18 juin 2017 11:07

                exemple du chien de garde parfait : Merkel , elle garde l’Europe et gare a celui qui y touche .....


                • Nowhere Man 11 juillet 2017 21:15

                  En se maintenant au second tour des municipales à Paris en 2008, Philippe Meyer savait qu’il assurait pratiquement la réélection de Tiberi, voyou notoire du système mafieux chiraco/pasquaien.

                  Le qualificatif de raclure s’impose sans retenue.

                  https://vimeo.com/141362885

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