A Bordeaux le candidat Sarkozy renie le Président voyou
A Bordeaux, le meilleur tartuffe de France s’est exprimé comme jamais auparavant. Pour la première fois depuis son entrée dans la compétition électorale, le candidat pince-sans-rire fustige le Président voyou auquel il espère succéder.
Ô Surprise ! Le chef du gang UMP cultive la litote.
Selon NKM Son discours du jour défend la laïcité et l’indivisibilité de la citoyenneté, une nouveauté rhétorique ignorée de la déclaration de 1789 et de la Constitution. Elle semble née du fantasme de l’identité nationale.
Pour les curieux, l’identité est le caractère de ce qui est un par définition, l’identité nationale ne caractérise pas la République mais une nation qui se reconnaît dans un principe unique, ceci est une particularité propre à l’état totalitaire. La citoyenneté est la qualité d’une personne ayant la nationalité d’un pays à régime républicain. Il n’y a donc pas grand-chose à défendre, si l’on respecte la Constitution puisque l’alinéa 5 de l’article 89 interdit de réviser la forme républicaine du Gouvernement et, protégeant la séparation des pouvoirs, garantit la démocratie. NKM parle une fois de plus pour ne rien dire.
Le sermon de Bordeaux remettant les pendules à zéro a été salué par l’édile de la cité, un certain Juppé. Réintégré dans la bande gouvernementale à Fillon, le condamné pour prise illégale d’intérêts, s’est félicité, selon son habitude, d’avoir introduit devant le public girondin le discours exprimant les vraies valeurs de la République du candidat.
Le candidat dans un langage vulgarisé pour se mettre à la portée de l’auditoire n’a pas mâché ses mots pour étriller le Président sortant :
« Dans la République :
Le candidat : On doit respecter celui avec lequel on n’est pas d’accord
Le Président : Casse toi pov’con !
Le candidat : On n’empêche pas les autres de parler.
Le Président : loi sur la négation des génocides reconnu par la loi. Rejetée par le Conseil Constitutionnel
Le candidat : On ne se comporte pas comme des voyous
Le Président : Hélas si !
Ne le répétez à personne, mais violant sans relâche la Constitution, j’ai fait fondre les revenus pour confisquer l’avenir d’un peu plus de 60 millions de serfs, et me suis emparé de la République en usurpant le pouvoir. En effet, selon la Constitution le mandat que m’a confié le suffrage universel en mai 2007 consiste : à veiller au respect de la Constitution, à assurer par son arbitrage entre législatif et exécutif, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État, à garantir l'indépendance nationale, l'intégrité du territoire et le respect des traités. Il ne m’autorise pas à me mêler de gouverner. Bien sûr c’est la faute à Fillon qui n’a pas su maîtriser la crise et j’ai du prendre les choses en main pour sauver l’avenir de ma famille… Nous allions droit dans le mur !
Bien entendu, l’administration et les institutions sont à l’image du Président sortant. Ainsi la Commission nationale des comptes de campagnes et de financement des partis politiques a trafiqué le plafond légal des dépenses de campagne à l’élection présidentielle. Elle les augmente inconstitutionnellement de 23% en s’appuyant sur un décret du 30 décembre 2009 tandis que plus récentes les lois organiques du 14 avril 2011 et du 7 février 2012 maintiennent ce plafond à 13,7 millions€ pour les candidats du premier tour et 18,3 millions€ pour ceux présents au second.
Si le candidat est un vrai démagogue, le Président est un véritable tyran.
Il sait utiliser les procédures accélérées pour faire voter les Traités MES et autres qu'il a signés et qui engagent la France à mobiliser des fonds que, si besoin est, elle n’est plus en mesure de lever en 7 jours sur les marchés, en France ou à l’étranger, lequel possède déjà 70% de notre dette. Un lien financier qui met notre indépendance politique et financière en péril.
Hélas ! Depuis décembre 2010, il laisse piétiner prudemment la proposition de loi organique permettant d’appliquer l’article 68 de la Constitution relatif à la destitution du Président de la République sur le bureau de l’Assemblée. Cet article 68 est issu de la révision constitutionnelle de février 2007. Aurait-il eu peur qu’il soit utilisé ?
Voici les valeurs mises en pratique par le Président sortant. Si nous approuvons les propos du candidat de 2010, nous nous souvenons aussi que les propos du candidat de 2007 n’ont jamais été tenus.
Alors ! Causez toujours Sarkozy ! Pour la majorité silencieuse du corps électoral qui ne veut plus de vous ni de votre bande, les procédés de voyou qui caractérisent votre quinquennat ont eu raison définitivement de votre crédibilité.
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