A la rencontre réelle du peuple, au-delà de l’escale électorale !
VOUS AVEZ DIT : INSOUMISSION !
Elles vivent dans les cités de nos villes, elles sont de toutes origines.
Qu’elles soient françaises depuis plusieurs générations ou depuis peu, elles sont inquiètes quant à leur avenir proche.
Pour ces familles populaires, l’avenir immédiat, c’est le chômage et les difficultés pour régler leur loyer.
Beaucoup d’entre elles sont à la limite du surendettement et certaines sont menacées d’expulsion locative.
Le 1er mars pointe son nez et un mois après les huissiers sont à leur porte….
C’est cela la réalité sociale, loin du microcosme électoral et politique.
Elles commencent à rencontrer les hommes politiques présents sur les marchés pour vanter le mérite de leur programme.
Les femmes et les hommes qui font leur course savent très bien que la rencontre avec les représentants des candidats ne durera pas longtemps….
Ils viennent, ils distribuent leurs prospectus et au mieux, quand ils en ont le courage, ces politiques venus pour la plupart des zones pavillonnaires feront du porte à porte à la rencontre du peuple.
La désaffection électorale est forte très forte dans certains bureaux de vote car « ceux d’en bas » n’ont pas ou plus confiance dans « ceux d’en haut ».
Les habitants de ces cités sont les premiers à subir l’insécurité… Il y a à ces trafiquants qui semblent impunis à la porte de certains immeubles et ces jeunes laissés à eux-mêmes.
Plusieurs familles sont venues à notre permanence du DAL et de Familles laïques à Melun, pour solliciter une intervention afin qu’elles puissent changer de quartier.
« Vous savez, Monsieur, je ne veux plus que mon fils traîne, il n’a plus le droit de sortir avec ses anciennes relations… Tous les soirs on tambourine à ma porte, je n’en peux plus »
« Je veux partir d’ici… »
La solution ne réside pas dans l’émigration de toute une population vers un quartier plus calme mais dans une action durable et concertée combinant toutes les dimensions, l’éducative, la sociale et aussi la protection des habitants.
Je n’ai pas la clé de résolution des problèmes mais l’envie de faire et d’agir pour changer un peu la donne : cela passe par des interventions dans les collèges et l’organisation d’initiatives inter-associatives…
Aujourd’hui nos associations sont connues et reconnues, c’est un premier pas prometteur.
J’invite les politiques, du moins tous ceux qui se disent insoumis à venir dans les quartiers, non pour un bref passage mais pour y militer dans les associations …
Ils y verraient les problématiques de la difficulté du « vivre ensemble » dans l’insécurité sociale et rencontreraient des vrais gens qui au-delà de leurs inquiétudes sont solidaires entre eux.
Il s’agit là d’une potentialité énorme.
Si nous voulons que le peuple ait le pouvoir, il faut passer de l’intention aux actes.
Jean-François Chalot
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