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Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg sous perspective négative mais pas la Finlande : Moody’s condamne par avance le MES

En plaçant sous "perspective négative" l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg, mais pas la Finlande, l'agence de notation récompense la politique de prêts sur gages d'Helsinki et donne un nouvel argument de poids au tribunal de Karlsruhe pour rejeter le MES.

Dans le courant de la nuit, l'agence de notation Moody's - la plus écoutée des marchés financiers mondiaux, à égalité avec l'agence Standard & Poor's - a jeté une petite bombe supplémentaire sur l'incendie qui ravage la zone euro.

Moody's a en effet annoncé :

1)- qu'elle jugeait « la probabilité de plus en plus forte d'une sortie de la Grèce de l'euro ».

En quoi on ne saurait lui donner tort ! Je renvoie à mes articles antérieurs récents sur la question, notamment :

- sur les résultats de la mission secrète de la troïka à Athènes qui juge le cas grec irrécupérable

http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/euro-titanic-record-battu-pour-les-taux-dobligation-a-10-ans-de-lespagne

- et sur l'article de dimanche du Spiegel qui a annoncé que le FMI avait décidé de ne plus financer la Grèce à partir de septembre (ce qui a été vaguement démenti par d'autres sources, probablement sur instruction de Mme Lagarde, sans doute furieuse de la "fuite" prématurée de l'information)

http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/sortie-grece-euro

2)- qu'elle abaissait de « stable » à « négative » la perspective de la dette publique de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg.

Moody's justifie cette décision sans précédent pour ces 3 pays, en raison de « l'incertitude croissante » sur l'issue de la crise de la zone euro et en particulier « parce qu'il existe une probabilité de plus en plus forte qu'une aide à d'autres États de la zone euro, notamment l'Espagne et l'Italie, soit requise. »

 

LA FINLANDE MONTRÉE IMPLICITEMENT EN EXEMPLE

Sous un aspect apparemment technique et relativement anodin, cette annonce constitue une véritable bombe.

Pourquoi ? Parce que ce qui est le plus important est ce qui n'a pas été dit : à savoir que, sur les 4 derniers États de la zone euro qui bénéficient encore de la meilleure note "AAA" (Allemagne, Pays Bas, Luxembourg et Finlande), l'agence Moody's fait la distinction entre les 3 premiers, qu'elle place sous perspective négative, et le 4ème (la Finlande) qu'elle ne cite pas et auquel elle laisse donc une perspective stable.

Même si les agences de presse et les journaux n'en parlent pas (sauf Les Échos de ce matin, qui souligne le fait sans l'expliquer), les experts ne peuvent que "tilter" devant ce distinguo.

Car si la Finlande reste seule plébiscitée, cela ne peut découler que d'une seule chose : du fait que le gouvernement d'Helsinki a continuellement refusé de prêter de l'argent (via le FESF ou le futur MES) aux autres États de la zone euro sans prendre des garanties solides de remboursement (des "sûretés réelles" comme disent les prêteurs sur gages).

Comme le savent les lecteurs fidèles de mes articles, j'ai déjà souligné plusieurs fois cette politique du gouvernement finlandais. Seul dans son cas au sein de la zone euro (!), il estime que son premier devoir est de protéger le patrimoine du peuple finlandais, avant que de voler au secours des banquiers grecs ou espagnols.

Je renvoie notamment à mes articles récents sur le sujet :

- du 10 juillet : http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/finlande-eurogroupe-espagne

- et du 18 juillet : http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/euro-finlande-espagne

 

BERLIN ET LUXEMBOURG PIQUÉS AU VIF

En d'autres termes, ce que vient de dire Moody's, et tel que cela va être interprété par les marchés financiers, c'est tout simplement que le gouvernement finlandais est le seul à préserver la solidité de son endettement, tandis que les 3 autres pays sont en train de se laisser couler dans le Titanic financier de l'euro.

Ou encore, pour prendre une métaphore un peu scabreuse mais parlante, les Allemands, les Néerlandais et les Luxembourgeois sont en train d'attraper une vérole financière parce qu'ils n'ont pas la précaution, comme les Finlandais, de se munir de préservatifs.

Merveilles de l'Inconscient, cette double métaphore, de la contamination virale et du naufrage maritime, sont d'ailleurs celles qu'ont aussitôt eues à l'esprit les dirigeants des pays visés par Moody's, bien entendu pour s'en défendre.

Piqué au vif, le Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker, qui est aussi le président de l'Eurogroupe, a ainsi utilisé spontanément un langage médical en protestant avec véhémence, par un communiqué officiel, que les « fondamentaux » des 3 pays menacés de rétrogradation sont « sains ».
http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_Juncker_affirme_son_engagement_a_
assurer_la_stabilite36240720120915.asp

Encore plus piqué au vif, le ministère allemand des finances a quant à lui lancé une étrange formule maritime, explicitement reliée à l'idée de naufrage : « L'Allemagne va continuer d'exercer son rôle d'ancre de stabilité dans la zone euro ».

http://www.romandie.com/news/n/Moody_s_place_l_Allemagne_sous_perspective_negative
26240720120008.asp
 ?

Les gouvernements de Berlin et de Luxembourg, et probablement celui de La Haye dans la journée, insistent bien entendu sur leur « ferme engagement pour assurer la stabilité de la zone euro dans son ensemble ». Ils se récrient que cette décision de Moody's « met surtout en avant les risques à court terme, alors que les perspectives de stabilisation à long terme restent non mentionnées (...) La zone euro a mis sur les rails une série de mesures qui doivent conduire à une stabilisation durable de la zone ».

Mais qui ces protestations trompent-elles ?

Qui peut croire vraiment que les perspectives à long terme sont plus réjouissantes que celles à court terme, alors que cela fait maintenant 13 ans que l'euro a été officiellement lancé et que toutes les prévisions optimistes de long terme ont justement toujours été démenties de façon cinglante ?

En réalité, le degré d'énervement et de déni dont témoignent les réactions des autorités allemandes et luxembourgeoises est la meilleure preuve que l'analyse de Moody's vise terriblement juste et fait terriblement mal.

 

DU PAIN BÉNIT POUR LES OPPOSANTS ALLEMANDS AUX EUROBONDS ET AU MES

Si le ministère allemand des finances a également réagi avec une vigueur inhabituelle, c'est aussi parce que cette annonce de Moody's, si elle est parfaitement justifiée d'un point de vue financier, n'en est pas moins calamiteuse du point de vue politique pour le gouvernement de Berlin.

Car, en confirmant que les dispositifs de soutien à l'euro sont en train de gangréner la stabilité financière de l'Allemagne elle-même, - et en osant implicitement donner la Finlande en modèle de gestion à l'Allemagne ! - l'agence Moody's apporte une confirmation éclatante :

- aux mises en garde continuelles des responsables de la Bundesbank,

- à la récente et spectaculaire mise en garde du très officiel Conseil des experts économiques du gouvernement allemand (cf. mon article http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/5-experts-economiques-allemands-evoquent-le-risque-dune-crise-systemique-menacant-leuro-et-leconomie-de-lallemagne)

- à la montée en puissance d'un très fort sentiment anti-euro chez nos voisins d'outre-Rhin.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que cette annonce de Moody's représente en fait une condamnation théorique du principe même du MES, et aussi du projet mort-né d'eurobonds. Et Moody's a raison puisque tous ces dispositifs reviennent à étendre le problème des dettes irrécouvrables à l'ensemble du continent, sans aucune solution réelle derrière puisqu'il ne s'agit que de creuser des dettes pour en rembourser d'autres.

 

UN NOUVEL ARGUMENT POUR LE TRIBUNAL DE KARLSRUHE

Enfin, "last but not least", cette annonce de Moody's va fournir un argument de poids aux opposants allemands au MES, qui ont saisi la Cour Constitutionnelle de Karlruhe.

(cf. mon article http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/coup-de-theatre-en-allemagne-le-mes-et-le-pacte-budgetaire-constitution).

Je rappelle en effet que la Constitution allemande ("Bundesverfassung") de 1949 :

a)- pose le principe de la règle d'or budgétaire, qui implique que les recettes et les dépenses doivent s'équilibrer.

b)- précise, dans son article 115, que « le produit des emprunts ne doit pas dépasser le montant des crédits d’investissements inscrits au budget et qu'il ne peut être dérogé à cette règle que pour lutter contre une perturbation de l'équilibre économique global. »

c)- ajoute, dans son article 109, alinéa 3, qu'à partir de 2016, le déficit du budget de l'État ne devra pas dépasser 0,35 % du Produit Intérieur Brut (PIB) (contre 3 % pour l'actuel Pacte de stabilité européen).

Sans compter tous les autres motifs qui pourraient conduire les juges de Karlsruhe à déclarer l'inconstitutionnalité du MES (notamment la mise à l'écart des parlemente et le processus non démocratique de prise de décision), cette mise en garde de Moody's est un nouvel argument de poids pour que le Tribunal constitutionnel juge le MES contraire aussi aux principes fixés par les articles 109 et 115 de la Constitution fédérale.

Réponse le 12 septembre.

François ASSELINEAU

Site Internet : http://www.u-p-r.fr/
Facebook : http://www.facebook.com/upr.francoisasselineau
Twitter : https://twitter.com/# !/UPR_Asselineau
Blog : http://www.francoisasselineau.fr


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30 réactions à cet article    


  • jean-marc R jean-marc R 24 juillet 2012 17:41

    Salut les jeunes, ça boome ?

    Toujours vif le respectable et respecté François !

    Mais mince donc derrière le projet vital « sortie de l’Europe » que FA est le seul à défendre et argumenter courageusement et brillamment,

    le reste des conceptions démocratiques, industrielles, culturelles, etc, pour APRÈS me donnent cette impression que « ça le fait pas », qu’il y a quelque chose de suranné et qui ne servirait pas du tout la France de 2012/2030 pour prendre son envol ?

    Mmmmh..


    • Tythan 24 juillet 2012 19:48

      Contrairement à ce que dit l’UPR, François Asselineau n’est pas le seul à défendre le projet de sortie de l’UE. C’est également le cas si je me souviens bien du MPEP de Jacques Nikonoff ou bien encore de l’ancien parti de Paul-Marie Couteaux, le RIF, auquel François Asselineau a d’ailleurs appartenu.


    • jean-marc R jean-marc R 24 juillet 2012 20:19

      Oui, certes... Il y a aussi le POI comme parti ou structure ou « mouvance », entre autre, qui dit cela.

      Mais les motivations sont bien différentes de la part des uns ou des autres.
      Je n’ai rien détecté de malsain chez UPR quant aux motivations de sortie (bien que cf mon commentaire un pour le APRES sortie).

      Couteaux, par contre, ça sent le souverainisme limite extrémiste  smiley 

      FA est sur la corde raide, et je ne suis pas certain que dire Sortie seulement sans compléter par un Après résolument contemporain et profondément réformiste et calqué sur les forces vives du pays soit une bonne idée.
       


    • jean-marc R jean-marc R 24 juillet 2012 20:35

      - 3 carrément pour ce seul commentaire non dévot ?

      Que François Asselineau se méfie, la lie partisane et stupide par réflexe le « protège » et le menace de fait.. 


    • jean-marc R jean-marc R 11 septembre 2012 12:24

      Comme ça...

      Jean-Marc dit :

      J’ai trouvé François Asselineau peu en « forme » l’autre jour sur RND.

      J’ai trouvé François Asselineau bien fuyant et d’ailleurs non-répondant quand son inspiré interviewer lui fit remarquer qu’il dédouanait de facto les « politiciens d’ici » par son focus mono-orienté sur BCE, Commission, …

      J’ai trouvé François Asselineau très peu en forme dans le fond quand en conclusion il semblait heureux d’informer que des « politiques » se joindraient à lui à Annecy.

      -------------

      Pour détendre le propos ! :

      les biens offerts aux heureux gagnants de la Tombola sont ils ceux ci ? :
      http://obsession.nouvelobs.com/galeries-photos/voyage/20120910.OBS1801/patrimoine-les-12-biens-insolites-mis-en-vente-par-l-etat-francais.html




    • robert 24 juillet 2012 17:47

      Pourquoi n’avez vous pas obtenu vos 500 sign ?


      • jean-marc R jean-marc R 24 juillet 2012 18:23

        Car il est DEBOUT, lui !
        Et donc non aidé et même combattu par les oligarques.
         
        Même si... cf mon premier commentaire ci-dessus.


      • Tythan 24 juillet 2012 19:46

        N’étant pas adhérent à l’UPR, je ne dispose pas de toutes les informations permettant de répondre à cette question.

        Néanmoins, il était évident, dès l’annonce (d’ailleurs assez tardive) de la candidature de François Asselineau qu’il ne disposerait pas des 500 parrainages d’élus nécessaires.

        Tout simplement parce que le mouvement de François Asselineau, l’Union Populaire Républicaine, bien que disposant d’une présence massive sur internet, n’avait pas (et n’a toujours pas) le poids suffisant pour entamer la collecte des signatures avec des chances raisonnables de succès.


      • jean-marc R jean-marc R 24 juillet 2012 20:22

        Vous sous estimez la déliquescence démocratique, c’est une grave erreur.politique à mon avis.
        La non obtention des 500 n’a que très peu à voir avec une sous présence sur le terrain, hélas pour la France.


      • joelim joelim 24 juillet 2012 21:03

        Oui, ça a plus à voir avec l’incivilité des maires.


        Par paresse, indifférence, mépris du débat, et surtout incompréhension de l’importance du respect de la pluralité des idées.

      • joelim joelim 24 juillet 2012 21:13

        Dommage qu’Asselineau et Cheminade ne s’associent pas !


        Le dernier les a, les signatures. C’est son hobby de retraité. Il parcourt parait-il la France toute l’année.

        De toute manière ce qui intéresse Asselineau c’est les européennes. Et puis, il aurait été au 1er tour de la présidentielle que ça n’aurait pas changé grand chose, à voir comment a été « cuisiné » Cheminade. 

        Certes Asselineau est autrement plus coriace, vivement que les français l’entendent, la médiacratie ne pourra pas l’en empêcher. Réjouissances en vue en 2014. smiley 

      • jean-marc R jean-marc R 25 juillet 2012 13:18

        Par joelim (xxx.xxx.xxx.104) 24 juillet 21:03 
        Oui, ça a plus à voir avec l’incivilité des maires.
        Par paresse, indifférence, mépris du débat, et surtout incompréhension de l’importance du respect de la pluralité des idées.

        Je trouve au contraire que étant donné où nous en sommes arrivés au regard de la réalité démocratique et des institutions de la République
        les plus civiques des citoyens et des maires sont ceux qui s’abstiennent.

        Parce que la véritable civilité, ce n’est pas d’obéir sottement à des injonctions de faire ceci ou cela venues de ci ou de là, mais bien de faire preuve d’autonomie citoyenne responsable dans la pensée et dans les décisions politiques qui en découlent.

        Mes hommages aux maires des communes qui refusent à présent de « voter couchés » pour perpétuer cette aberration qu’est devenu ce système politicien ayant perdu toute substance Politique.


      • charlotangy 25 juillet 2012 17:27

        Ce qui caractérise Asselineau (et par extension ses ouailles), c’est le dédain du combat de Cheminade depuis 30 ans pour détourner les gens de Roosevelt même après un 29² :

        http://www.solidariteetprogres.org/Banques-en-faillite-et-emission-de-credit-public-ce-que-peut-faire_08937

        En plus, Cheminade vous apprend le plus simple moyen de financer une campagne, la présidentielle. Asselineau peut aller se rhabiller, notament dans son abstraction des 30 glorieuses qui était une union industrielle, donc profitable à la force des nations. 

        Personne n’a vécu des attaques contre lui comme Cheminade. C’est simple claire net et précis.


      • jean-marc R jean-marc R 26 juillet 2012 10:09

        Si j’étais François Asselineau, je m’interrogerai sur moi même et ce qui peut se dégager de certains passages de mes discours et de certaines de mes attitudes qui par exemple dérangent les « franges les plus vives et connectées de la jeunesse » sachez le.

        Il faut bien noter par exemple que certains ici viennent se « rapprocher » avec des Cheminade, des Couteaux, des Solidarité et progrès, des Dupont Aignan, et même des Mélenchon, qui ont tous dans le fond quelque chose en commun et d’extrêmement radical et idéologiquement poussiéreux.

        Ah, François, je ne sais pas si vous lisez, mais franchement, ne faites plus ça... Quand vous vantez la nomination de Fleur Pellerin au sein du gouvernement comme une réussite de l’école républicaine et de l’ascenseur social, on a envie de vous secouer pour vous réveiller !
        Non seulement
        vous vantez un modèle de « promotion » qui plombe notre pays à en crever en lui fournissant une caste de suffisants, « hors monde », indéboulonnables quel que soient leurs erreurs, collusoires,
        mais en plus dans ce cas précis vous félicitez l’incompétence crasse , l’arrivisme (qui n’a rien à voir avec l’ambition !), la politicaillerie sans envergure.

        Bref, cher François Asselineau, je vous le redis, OUBLIEZ votre culture politique ultra-conventionnelle, elle est devenue très nuisible à la France, qui même sortie de l’Europe ne se redresserait pas et ne dépoussièrerait pas en flattant des « archétypes » tels cette Fleur Pellerin, échec absolu d’un modèle dit républicain devenu aberrant et contreproductif !
         
        Merci pour tous.


      • Leo Le Sage 24 juillet 2012 18:19

        L’Allemagne va avoir une croissance faible cette année : la croissance allemande serait de 0,6% pour 2012
        L’Europe étant en crise cela n’a rien d’étonnant qu’une perspective négative pointe à l’horizon.
        Je n’ai d’ailleurs pas compris pourquoi l’Allemagne est resté triple A.

        Ceci dit, il ne faut pas prendre au sérieux les agences de notations non plus lorsqu’il s’agit des Etats...

         
        Cordialement

        Leo Le Sage


        • Tythan 24 juillet 2012 19:50

          Sans avoir tout lu du papier de François Asselineau, je pense qu’il a raison de voir dans la dégradation de la note de l’Allemagne et des Pays-Bas et le maintien corrélatif de celle de la Finlande, qui elle n’appartient pas à la zone euro, un signe précurseur de l’échec du MES et de la probable sortie de la Grèce de la zone.

           

          Nous verrons bien alors si, comme le prétendait François Asselineau, la sortie de l’euro de la Grèce entraînera la sortie de ce pays de l’UE...


          • canarticho 24 juillet 2012 21:48

            Sauf erreur, la Finlande appartient bel et bien à la zone Euro (Wikipedia le confirme). Ce sont ses voisines la Suède et la Norvège qui n’en font pas partie. La Norvège ne fait d’ailleurs pas partie de l’UE.

            Ce qui sauve la Finlande de la dégradation ce coup-ci, ce sont les garanties qu’elle a exigé en contrepartie des prêts à la Grèce et à l’Espagne…


          • Capone13000 Capone13000 24 juillet 2012 20:21

            Allons nous attendre d’en arriver à la situation de la Grèce, de l’Espagne avant de sortir de l’union européenne ?

            Anticipons et quittons l’UE et sa monnaie le plus vite possible.


            • justice99 justice99 25 juillet 2012 14:44

              Bien sur que oui !


              Saches que les voyous de Bruxelles ont pour religion l’Europe, ils y croient comme des religieux.
              Ils ont baigné dans l’Europe depuis des décennies, instrumentalisés par les américains, ils ont que le Nouvel Ordre Mondial en tete. 

            • justice99 justice99 25 juillet 2012 14:50
              L’euro est « irréversible », assure Mario Draghi

              Regarde bien sa tete sur la photo de l’article, images toi dans quel monde il doit vivre, il doit parler des pays et des peuples comme si c’étaient des jouets ou de la merde.

              « La préservation de l’euro fait partie de notre mandat », et pour y parvenir, « nous sommes très ouverts et n’avons pas de tabous », ajoute le président de la BCE.  


            • Anaxandre Anaxandre 24 juillet 2012 22:23

               Le combat d’Asselineau est ESSENTIEL pour la survie de la France qui est déjà largement entamée. Nous devons absolument sortir de l’UE et de l’euro avant qu’une néo-dictature ne s’abatte sur nous (ce qui a déjà commencé d’ailleurs) et que notre peuple ne soit au trois quarts paupérisé (ce qui est bien avancé également).

               Les élites ont compris depuis longtemps que leur domination ne sera jamais totale tant qu’il restera des nations souveraines dotées d’un état fort comme le fut la France sous De Gaulle. Ce pouvoir avance « lentement mais surement » depuis des décennies et de manière masquée en Europe, par la déstabilisation programmée ailleurs (Syrie), ou parfois à coups de pompes dans le cul (Irak ou Libye).

               Le seul moyen d’y parvenir est de faire activement de la propagande anti-UE autour de soi par un discours construit, de faire voir certaines conférences d’Asselineau ou d’autres. Il faut redevenir des citoyens ACTIFS et faire le boulot que les « grands médias » institutionnels ne font pas (et pour cause...), sinon l’on va subir ce pouvoir illégitime encore longtemps et notre situation, tant au niveau économique que des libertés individuelles, ne va faire que s’aggraver dangereusement, n’en doutez pas.


              • noux noux 26 juillet 2012 02:22

                @ le yéti

                vous m’avez l’air d’être d’une connerie à bouffer du foin.

                Vous avez des copains, hormis Facebook ? Car si c’est le cas, ils méritent la palme, l’oscar de la générosité.
                nan sans déconner, rien que votre expression me donne envie de me barrer au Pérou.

                Si je peux me permettre, être cultivé est une chose, mais savoir utiliser celle-ci en est une autre.

                Respectueuses salutations ( L’usage est hypocrite, comme son papa le système)


              • Cassiopée R 24 juillet 2012 22:47

                Moody’s remets ça 81 ans après contre les grecs, que cette agence a encore dans le viseur.

                 

                Ce qu’il s’est passé, il y a 81 ans, c’est que l’agence de notation Moody’s a affaiblit la note grecque, entraînant l’établissement d’une dictature millitaire en Grèce. A la suite des événements qui ont suivis la dégradation de la note, le pays a sombré dans la pauvreté et permettant un coup d’état militaire 5 ans plus tard.

                 

                De nos jours, les notes de pays étrangers mais provenant de Grèce vont être dégrader à cause de cette dernière. La culpabilibité de la Grèce se veut évidente, moins que les excuses de Moody’s après la dégradation de 1931 ou la volonté de faire sortir la Grèce de l’euro (par le biais de ses partenaires européens).

                 

                Lors de la crise des subprimes, les agences de notations ont noté AAA, les perspectives financières.


                • Antoine Diederick 24 juillet 2012 23:12

                  J’espère tout de même qu’au cas ou l’Allemagne se décidait à faire machine arrière, elle aura la politesse de prévenir ses partenaires....sait-on jamais ?


                  • BA 24 juillet 2012 23:57

                    Mardi 24 juillet 2012 :

                     

                    L’Espagne et l’Italie sont en faillite.

                     

                    Italie : taux des obligations 10 ans : 6,597 %.

                     

                    Italie : la Bourse de Milan chute de 2,71 %.

                     

                    Espagne : taux des obligations 10 ans : 7,621 %. Record historique battu. Le taux n’avait jamais été aussi haut.

                     

                    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

                     

                    Espagne : la Bourse de Madrid chute de 3,58 %.


                    • Fred59 25 juillet 2012 15:58

                      @ l’auteur et aux spécialistes économiques de l’UPR

                      Les analyses justes se succèdent et les prédictions deviennent réalité avant que l’encre ne sèche, ces temps-ci. Mais il faut encore des propositions opérationnelles.

                      Imaginons que la monnaie soit un crâne, et l’activité économique, le cerveau. Un kyste appuie sur le cerveau : c’est la dette. N’importe quel médecin préconiserait de retirer le kyste (par exemple John Maynard Keynes, examinant l’Allemagne en 1923). Au lieu de cela, on a deux fous furieux (ou traîtres). Hollande veut élargir et déformer le crâne pour laisser plus de place au kyste ; Merkel veut enlever des gros bouts de cerveau pour faire ... plus de place au kyste.

                      Comment retirer le kyste, alors ? Si l’on en croit nos médias, c’est impossible. Et pourtant !

                      Pourriez-vous examiner attentivement ce que nous dit Vincent Bénard , de l’institut Turgot (orientation paléo-libérale avec pas mal d’auteurs anti-lobby et anti-renflouements) sur une expérience ayant eu lieu en Serbie et en Croatie vers 2003 (c’est-à-dire eu Europe) et qui concerne plusieurs des plus grandes banques de la région, alors dans une situation comparable à celle de Bankia et Société Générale aujourd’hui ?

                      Dans quelle mesure en particulier la méthode Dinkic pourrait-elle être une alternative viable, raisonnable et efficace au problème de solvabilité des banques, avec un minimum de pertes, sans bankrun, et surtout sans entraîner de nouvelles dettes pour les peuples ?


                      • Dudule 26 juillet 2012 02:36

                        Je me demande jusqu’à quel point le cas de Merkel et de ses conseillers ne relève pas de la psychiatrie.

                        Tout le monde sait très bien qu’une politique de rigueur en phase de récession conduit à plus de récession et au désastre... Ça a été expérimenté mainte et mainte fois.

                        Ben non, ils le font... pour punir les Grecs... Comme si la solution était de punir des coupables qui n’en peuvent mais...

                        Encore que, s’ils s’agissait vraiment de punir des coupables, il y en a d’autres, gros bonnets des banques et autres... Mais non. Ça me fait furieusement penser à une fable de La Fontaine où il est question de peste, d’un lion et d’un malheureux baudet.

                        S’il s’agissait simplement de pousser la poussière sous le tapis en attendant des jours meilleurs, on pourrait l’accepter cyniquement. Mais constatant que c’est une politique qui mène eu désastre, que penser, que conclure ?

                        Ils sont dingues, c’est la seule explication.


                        • jean-marc R jean-marc R 26 juillet 2012 10:10

                          Moody’s dit ceci, Moody’s pense cela. 


                          • Mycroft 26 juillet 2012 10:12

                            Est ce une preuve de inefficacité du MES ou de inefficacité de Moody ? C’est que cet agence n’est pas ce qu’on peut appeler un modèle de performance. Un thermomètre déjà cassé depuis longtemps, on le jette, normalement, ou, si on veut le garder (pour des raisons sentimentale) on ne tiens plus compte de ce qu’il indique.


                            • BA 29 juillet 2012 14:33

                              La deuxième restructuration de la dette grecque va coûter entre 70 et 100 milliards d’euros aux 17 banques centrales nationales et aussi à la BCE.

                               

                              Il va donc falloir recapitaliser les banques centrales nationales et recapitaliser la BCE.

                               

                              Deux possibilités :

                               

                              1- Les contribuables de la zone euro vont devoir payer entre 70 et 100 milliards d’euros d’impôts supplémentaires.

                               

                              2- Ou alors on va épargner les contribuables : les banques centrales nationales vont devoir vendre une partie de leurs réserves d’or.

                               

                              Quelle possibilité va choisir François Hollande en France, Mariano Rajoy en Espagne, Mario Monti en Italie, etc ?

                               

                              Lisez cet article :

                               

                              La Banque de France va-t-elle devoir vendre son Or ?

                               

                              Si la banque de France doit se recapitaliser pour absorber les pertes liées à une nouvelle décote des obligations souveraines grecques, elle devra faire appel à l’Etat ou peut-être...vendre son Or.

                               

                              L’Europe travaille à une nouvelle restructuration de la dette qui pourrait contrainte la banque centrale européenne (BCE) et la Banque de France à se recapitaliser. Pour faire baisser l’endettement de la Grèce et maintenir ainsi le pays dans la zone euro, cette restructuration de la dette supposerait en effet des pertes importantes pour la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales. L’objectif serait, selon des informations obtenues par l’agence Reuters, de réduire l’endettement de la Grèce de 70 à 100 milliards d’euros afin de le ramener à 100% du produit intérieur brut.

                               

                              L’une des options envisagées consisterait pour la BCE et les banques centrales nationales membres de l’Eurosystème à accepter une décote de 30% sur les obligations de l’Etat grec qu’elles détiennent. Le montant total des créances du secteur officiel sur la Grèce , qui comprend les prêts bilatéraux consentis à Athènes par les Etats membres, est estimé entre 220 et 230 milliards d’euros.

                               

                              Les banques centrales de la zone euro détiennent en effet de grandes quantités de titres grecs acquis notamment dans le cadre du SMP (securities markets programme) et ces titres sont généralement assortis de taux d’intérêt très élevés. D’ailleurs, la Banque de France va reverser à la Grèce les intérêts qu’elle a perçu au tire des obligations souveraines grecques qu’elle détient, soit 754 millions d’euros comme le premier plan de restructuration le prévoyait.

                               

                              La BCE s’est refusé à tout commentaires sur ce sujet. Mais certains responsables européens estiment que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre seraient en première ligne. Elles sont les plus exposées à la dette publique grecque, et pourrait avoir besoin d’être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote des obligations souveraines qu’elles détiennent. Certains imaginent même qu’elle pourrait vendre son Or...

                               

                              http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120727trib000711375/la-banque-de-france-va-t-elle-devoir-vendre-son-or-.html

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