Bayrou inconnu au Nébraska
On empêchera jamais les chercheurs de chercher et parfois sur des thèmes improbables. Rappelons-nous que parfois ces recherches en apparence incongrues au départ, font faire un bon inattendu dans des domaines sans rapport précis avec la quête initiale. Souhaitons qu’il en soit ainsi pour ces scientifiques du Nébraska, aux Etats-Unis.
Un journal anglais, le Guardian publie l’une des dernières petites trouvailles : il y aurait des cerveaux siglés Hollande et d'autres Sarkozy.
NON ! Ne pensez pas que les scientifiques soient ainsi rentrés dans le détail et que la campagne électorale Française soit devenue tout à coup une préoccupation majeure des américains ; il n’en est rien. Ils veulent simplement répondre à une question : et si le cerveau d'un électeur de droite n'était pas le même que celui d'un électeur de gauche ? Ils tentent de démontrer que les esprits conservateurs réagissent davantage aux stimuli négatifs que les libéraux, qui, eux, sont plus réactifs aux stimuli positifs.
Pour tempérer la transposition hexagonale d’une telle banalité, il faudrait d’abord s’entendre sur les termes « libéraux et conservateurs ». Pour l’américain le conservateur est républicain, le libéral, démocrate. Allez donc expliquer chez nous à Hollande qu’il est un « libéral » ! Ensuite est- il donc si sûr ,chez nous, que l’homme de gauche n'est pas conservateur ? Rien n’est moins certain.
Plus sérieusement, la structure cérébrale pourrait varier en fonction des opinions politiques. Les conservateurs posséderaient un plus petit cortex cingulaire antérieur (région cérébrale associée à la prise de décision) et des amygdales (région des émotions liées à la peur et à l'anxiété) plus développées que les libéraux. Qui l'eût cru ?
L'équipe de chercheurs a présenté à un groupe de deux cents personnes une série d'images plaisantes ou désagréables et a analysé les réactions du cerveau de chacun des cobayes. Elle a ainsi distingué deux groupes : ceux qui se focalisaient sur les images plaisantes et ceux qui se concentrent davantage sur les clichés qui les dérangent. Pour plaisanter un peu : celui qui se focalise, en larmoyant, sur un pauvre Hollande aspergé de farine est de droite.
L’expérience se poursuit par le défilement de photos de personnages politiques. L’électeur de gauche réagit plus fortement à la vision d’un leader de son propre camp, alors que le « droitier » voit son émotion plus forte à l’apparition des leaders les plus éloignés de sa propre « tendance »
Cette étude présente un manque important pour nous autres Français, les américains ne semblent pas connaître le « centrisme » : Bayrou n’a pas franchi l’Atlantique.
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