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Accueil du site > Actualités > Politique > Chevènement pour 2012 : Peut-il faire perdre la gauche ?

Chevènement pour 2012 : Peut-il faire perdre la gauche ?

Après 2002... 2012 ?  Ce mardi, Jean-Pierre Chevènement a annoncé la couleur au micro d'Europe 1 : "Je serai le candidat pour faire bouger les lignes." Une candidature qui fait secrètement peur au PS.

Un Sondage secret (publié dans Le Parisien le 29 avril) mené par l'IFOP à la demande du MRC (la formation politique de J-P. Chevènement) préfigure le possible risque d'un retour au 21 avril 2002. Ainsi à la question : "Quelle est la probabilité que vous votiez pour Jean-Pierre Chevènement s’il était candidat ? » 16 % répondent favorablement (dont 21 % des sympathisants de gauche)."

Le PS ne dit rien, ne bouge pas... en façade uniquement. Car Martine Aubry, la première secrétaire du Parti Socialiste, a déjà rencontré le sénateur du Territoire de Belfort. Mais Jean-Pierre Chevènement n'est plus aussi docile dans les négociations. En 2006, l'ancien ministre avait déjà laissé plané le doute sur une éventuelle candidature pour 2007. Avant finalement de pactiser avec Ségolène Royal et assurer, ainsi, des postes ministériels et des arrangements électoraux pour les législatives et les sénatoriales.  

Mais déçu par les différents projets PS, notamment sur la position européenne, J-P Chevènement a envie de jouer un plus grand rôle dans le débat.  Et pourquoi pas ramener le PS un peu plus sur sa gauche... A l'heure où Dominique Strauss-Kahn semble (avec François Hollande) être le candidat le mieux placé pour le Parti Socialiste.  

Le président d'honneur du MRC met la pression sur le PS. Alors peut-il retenter 2002, une candidature solo, sans le fiasco du résultat (JP. Chevènement avait recueilli 5.5% des voix alors qu'il était considéré comme l'un des possibles 3e homme de l'élection présidentielle) ?

Sa position prônant le Gaullisme social rassemble le large échiquier de la vie politique française. De cette inspiration, il dénonce l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui avec sa monnaie unique dont le niveau est surévalué. Il défend l'Europe des peuples, critique le logiciel néolibéral que le PS a accepté, etc.

Mais Jean-Pierre Chevènement est-il crédible ? Trois doutes :

- Tout d'abord, il a déjà fraternisé pour l'élection présidentielle de 2007 avec Ségolène Royal  qui, contrairement à ses positions, soutenait le traité constitutionnel  européen.

- Les Gaullistes, qui étaient une grande partie de son électorat en 2002, ont depuis trouvé d'autres soutiens et notamment le mouvement créé par Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République.

- Enfin si Jean-Pierre Chevènement veut de nouveau être crédible, pourquoi négocier avec le Parti Socialiste ? Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre sous le gouvernement  Jospin, s'est toujours défendu d'être le coupable idéal de la chute de la gauche en 2002. Les partisans de Lionel Jospin et certains socialistes dénoncent encore amèrement la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002 : il aurait fait perdre le nombre de voix nécessaire pour le maintien de Lionel Jospin au second tour. Evidemment, l'électorat de Jean-Pierre Chevènement en 2002 était loin d'être celui de Lionel Jospin en témoigne ses quelques soutiens tels que le souverainiste William Abitbol, l'historien devenu par la suite sarkozyste, Max Gallo, etc.

Selon l'histoire du personnage politique , la légitimité de sa candidature passerait certainement plus sur la création d'un nouveau pôle républicain, avec une alliance avec les gaullistes de Nicolas Dupont-Aignan, plutôt que la tentative  politicienne d'un nouvel accord électoral avec le PS.


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38 réactions à cet article    


  • Cocasse Cocasse 4 mai 2011 15:30

    Effectivement, il devrait aller chez DLR, au RIF, à l’UPR, voir même au FN !
    Il sert à quoi tout seul, là comme ça ?


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 4 mai 2011 21:20

      « Il sert à quoi tout seul ? »

      A rien, comme en 2007, quand il s’est rallié à la Ségolène parce que les sondages lui accordaient un petit 0,5% au premier tour.

      Il cherche juste à se placer pour 2012 dans l’espoir de décrocher un ministère.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 4 mai 2011 21:25

      Ceci dit il a eu suffisamment de courage politique, et d’honnêteté intellectuelle, pour démissionner à trois reprises quand il s’est trouvé en désaccord avec Mitterrand puis Jospin.

      Eric Woerth, Michelle Alliot-Marie, si vous nous lisez...


    • Furax Furax 5 mai 2011 11:06

      « Il cherche juste à se placer pour 2012 dans l’espoir de décrocher un ministère. »
      Là, vous me décevez, Peachy, si il y en a un et UN SEUL qui a prouvé qu’il faisait passer ses convictions avant ce genre de hochet....


    • antonio 4 mai 2011 15:48

      La candidature de Jean-Pierre Chevènement ? l’occasion d’entendre quelques réflexions intelligentes, denrée plutôt rare par les temps qui courent !


      • LE CHAT LE CHAT 4 mai 2011 16:15

        certains maires vont donner leur signature rien qe pour ça !


        • Cocasse Cocasse 4 mai 2011 16:19

          Enfin, je préférerais que les électeurs de gauche votent pour Chevènement plutôt que pour un des tocards PS ou FG, ou pire EELV.
          Ce serait déjà nettement plus intelligent !


          • Emmanuel Aguéra LeManu 4 mai 2011 17:48

            Evidemment.
            Plus y’en aura à gauche, plus les candidats de droite auront de chance. Si les écolos, Mélenchon et autres étaient intelligents, il se démmerderaient pour toucher qqchose du FN. Ils leur font le boulot, ce serait la moindre des choses.

            C’est la seule et unique raison pour laquelle les frontistes ont absolument besoin de cet amalgame « umps » : Il ne faut surtout pas, pour eux, que le candidat le plus dangereux, le socialo quelqu’il ou elle soit, soit classé « de gauche »... car une candidature unique à gauche = élection à 1 tour, et crac, fini la droite et autres extrèmes...


          • Marcel Kebour Marcel Kebour 4 mai 2011 16:33

            au moins en 2001 il était contre la guerre en Irak, un des seuls


            • Marcel Kebour Marcel Kebour 4 mai 2011 16:35

              et il nous a épargné Jospin. Merci Mr Chevènement !


              • Yvance77 4 mai 2011 16:55

                Salut,

                Voila ça c’est un vrai mec de gauche. Un de ceux qu’il faudrait soutenir. Un homme d’état et au service de l’état. Qui n’a pas de casseroles. Qui a du courage et est réfléchi en toute circonstances.

                Un homme bien et rare. Un peu comme De Gaulle


                • dawei dawei 4 mai 2011 17:24

                  Vite un axe de gauche socialiste, souverainsite, republicaine et democrate Melenchon-Mondebourg-Chevenement !


                • Ariane Walter Ariane Walter 4 mai 2011 19:18

                  Tout simplement : oui.


                • dawei dawei 5 mai 2011 11:07

                  Je sugere pour le nouveau parti (fictif) de leur alliance le FSR
                  le Front Socialiste Republicain


                • Furax Furax 4 mai 2011 17:08

                  Oui, un homme d’état, peut-être le dernier.
                  Je regrettais beaucoup son absence, je sais maintenant pour qui voter. Il a une vision claire et courageuse de la politique à mener pour notre pays, ce n’est pas une girouette, c’est une personnalité hautement estimable.
                  Quant à savoir si sa candidature est nuisible...c’est le programme et la personnalité des autres qui sont nuisibles et ne méritent pas notre choix.
                  Si il n’est pas au deuxième tour, il soutiendra Hollande, je crois qu’il l’aime bien. Par contre DSK et sa volonté de transfert de souveraineté aux banquiers européens...
                  On ne peut lui reprocher d’avoir soutenu S. Royal. Si d’autres l’avaient fait aussi loyalement que lui nous n’en serions pas là.


                  • Ariane Walter Ariane Walter 4 mai 2011 19:21

                    J’ai particulièrement aimé dans son bouquin la destruction de Mitterrand ! Woauhh !
                    Mais disiat-il qu’il était opposé à DSK ?

                    Le pb du parti socialiste c’est qu’ils abritent des libéraux et non-libéraux. Il faut qu’ils comprennent que ce n’est pas tt à fait pareil et que s’ils ne font pas le distingo, ils détourneront d’eux des électeurs.


                  • Furax Furax 4 mai 2011 19:45

                    Je l’ai entendu (chez Ruquier !) exprimer sa défiance vis à vis de DSK.
                    C’est par lui que, pour la première fois, j’ai entendu parler du projet exprimé par celui qui a privatisé France-Télécoms, de confier les budgets des états à une commission bancaire européenne.
                    C’est une question avec laquelle le « Che » ne badine pas.


                  • MAYA 4 mai 2011 17:42

                    Jean-Pierre devrait rejoindre le Rassemblement pour l’Indépendance de la France et soutenir Marine LE PEN.


                    • dawei dawei 4 mai 2011 18:04

                      maya oun ploblem dans ta tete ?


                    • Leo Le Sage 4 mai 2011 18:31

                      @auteur
                      Je le vois bien être le trublion qui va faire perdre la gauche...
                      DSK ou Hollande vont avoir du soucis à se faire...


                      • tvargentine.com lerma 4 mai 2011 18:54

                        Non,seul la porche de DSK et de ses amis courtisans blindés de fric feront que DSK ne fera pas mieux que Jospin

                        Rappelons nous qu’il est celui qui aura été responsable des principales privatisations sous la gestion de Jospin avec le résultat désastreux en terme d’emploi

                        L’histoire (en regardant derrière nous) démontrera que c’est Chevenement qui avait raison

                        Quand la gauche se recentre elle perd

                        http://www.tvargentine.com


                        • Yvance77 4 mai 2011 22:36

                          Merde mais qu’arrive t-il à lerna... un homme de gauche trouve grâce à ces yeux de sarkozyste.

                          Pouvez me confirmer si je rêve éveillé ou pas ?


                        • MAYA 4 mai 2011 19:27

                          droite-gauche c’est dépassé.
                          Mondialistes ou nationalistes (au sens noble du terme) voila le choix.


                          • dawei dawei 5 mai 2011 11:31

                            c’est pas faux, mais je preferais largement une gauche souverainiste (socialiste, democratique, republicain, humaniste, mondialosceptique, atlantosceptique, eurosceptique, sionosceptique ) qu’une extreme droite (socicalophobique, democatosceptique, republicosceptique à tendance atlantosioniste par le discours du choc des civilisation, pratiquant la laicité à deux vitesses, avec un noyau xenophobe , et une haute préférance pour l’argent et le patronat que pour la cause ouvrière).


                          • taktak 5 mai 2011 14:42

                            non. Plus complexe

                            Ce n’est pas parceque la défense de la nation est boudée par une certaine gauche (trotskiste) ou fausse gauche mais vrai droite (PS et EEV) et reprise hypocritement par le FN que le débat se pose en ces termes.

                            Il reste, plus encore qu’avant entre laissé le champs libre à l’interet privé et la domination par la richesse, ou la régulation et l’organisation démocratique de la société par le peuple et pour le peule. Ce qui passe aujourd’hui à la fois par la défense de la nation, cadre d’exercice de la souveraineté populaire aujourd’hui court circuité par l’europe, fmi omc et consort, et l’opposition à une remondialisation du monde selon la doctrine capitaliste et ultra libéral menée au sein de ces institutions par l’oligarchie capitaliste apatride.

                            En d’autre terme, c’est plutôt, une gauche nécessairement souverainiste pour défendre ces valeurs, contre des capitalistes mondialiste et des néo fasciste opportuniste se saisissant hypocritement du drapeau national abandonnée par la gauche


                          • Laratapinhata 4 mai 2011 19:34

                            Le PS a raison d’avoir peur : nous étions un certain nombre à avoir voté pour Chevênement contre Jospin... pas par conviction, juste pour le fun...


                            • NeverMore 4 mai 2011 19:37

                              DSK, Hollande, Aubry, Royale, ne sont que des idéologues qui méprisent le peuple indigène majoritaire en croyant que leur élection se jouera à la marge avec quelques halogènes. Ils ont prêts à nous brader pour mettre un peu d’esence dans leur briquet en or, ou d’encre dans leur stylo à niaiseries (leur Rolex à eux).

                              J’attendais cette candidature, pour le premier tour, De toutes les façons, il ne pourra avoir qu’un programme souverainiste, comme MLP.et je reste vigilant.


                              • french_car 5 mai 2011 11:50

                                NeverMore est une lumière, allogène smiley Il illustre parfaitement mon propos, Chevènement ne présente aucun danger, il piquera quelques voix au FN. Au pire il piquera les quelques pour cents qui manqueront à Le Pen pour arriver au deuxième tour ce qui ne serait malgré tout pas plus mal que de faire honte au reste de l’Europe.


                              • asterix asterix 4 mai 2011 21:08

                                A gauche comme à droite, les candidatures vont se multiplier. A ce compte-là, faudra compter un bon gros 10 pour cent pour devenir le prétendant - gagnant bien sûr - de la Sirène Marine.
                                Un super combat des chefs à coups de ballots de paille, relisez vos classiques
                                L’Empereur Sarkokorico sait qu’il n’y arrivera pas. Il partira vivre sur un beau yacht de milliardaire, direction l’île déserte. La Marquise Bettencourt la lui a donné dans une enveloppe, cette vieille peau n’a plus sa tête à elle.
                                Et lui la queue si basse...


                                • kemilein 4 mai 2011 22:14

                                  un sondage mérite même pas le papier sur lequel il est écrit.
                                  rien a rajouter.


                                  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 4 mai 2011 22:49

                                    Quelle est la probabilité que vous votiez pour Jean-Pierre Chevènement s’il était candidat ?

                                    Quelle est la probabilité ? C’est une question de sondage ça ?


                                    • Guy Liguili Guy Liguili 4 mai 2011 23:49

                                      La « gauche » n’a besoin de personne pour perdre, elle sait très bien le faire toute seule !


                                      • french_car 5 mai 2011 11:12

                                        Chevènement va arracher quelques voix à Le Pen, il suffit de regarder comment Cocasse l’encense et observer les Polony, Segurane, Tasin et toute la clique des ex-chevènementistes qui ont rejoint le FN, la collusion Chevènement-Zemmour, les zig-zags d’un Abbitebol ou Couteaux entre le Che et Le Pen.


                                        • jaja jaja 5 mai 2011 14:11

                                          Voila ce qu’est un vrai mec de gauche qui croit en ce qu’il fait et dit :

                                          OLIVIER Besancenot ne sera pas candidat en 2012


                                          de : NPA en direct

                                          jeudi 5 mai 2011 (11h41)

                                          4 commentaires

                                          Appel du comité central de la Garde nationale de la Commune de Paris, le 25 mars 1871.
                                          Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
                                          Défiez vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables…
                                          Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. »

                                          Camarades,

                                          Je ne serai pas le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l’élection présidentielle de 2012. Il s’agit d’une décision politique que j’assume. Et si je souhaite aujourd’hui passer le relais à un(e) de nos camarades, je ne renonce pas à m’impliquer, bien au contraire, dans tous nos combats. Je revendique plutôt la possibilité, pour le NPA, de se lancer sur de nouvelles bases, conformes au projet d’émancipation qui, plus que jamais, m’anime.

                                          Tout d’abord, je voudrais profiter de cette lettre pour remercier toutes celles et tous ceux qui, au NPA – à la LCR auparavant –, ont participé activement au travail collectif qu’a nécessité le porte-parolat que j’ai assuré ces dix dernières années. À tous les camarades des sections locales qui ont collé des affiches, distribué des tracts, organisé les meetings (et qui, toujours, nous ont accueillis chez eux à bras ouverts), aux chasseurs de signatures en 2002, puis en 2007, ainsi qu’aux camarades de la direction qui ont planché sur les argumentaires, l’orientation, la communication, la protection, à tous j’aimerais vous dire merci. Ce travail d’équipe m’a appris et apporté énormément tout au long de cette drôle d’expérience militante qu’est le porte-parolat.

                                          J’ai essayé, pour ma part, de mouiller la chemise sans compter pour faire connaître à un public large nos idées et nos convictions. Et cette chemise, je compte bien la mouiller encore demain pour porter notre programme, notre action et notre voix. Les militants du NPA et, plus généralement, toutes celles et tous ceux qui se battent pour changer le monde pourront compter sur mon engagement.

                                          Il s’agit d’une décision politique assumée, donc, et sans grande surprise. Il y a quelques années déjà, j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche. Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. Que les idées s’incarnent ponctuellement dans un contexte social et politique déterminé, ou qu’il faille déléguer la tâche militante de la représentation publique, par un mandat précis et limité dans le temps, est une chose. Jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique pour se substituer à l’action militante réelle au sein de la lutte de classe, en est une autre.

                                          Nous militons quotidiennement, dans nos entreprises, dans les luttes, au moment des élections, pour défendre la perspective d’une société enfin débarrassée de l’aliénation, de l’exploitation et de l’oppression. L’affranchissement vis-à-vis des servitudes contemporaines implique obligatoirement une rupture avec le système actuel. Cette rupture présuppose une implication populaire croissante dans la vie politique. Autant que faire se peut, cette rupture doit intervenir ici et maintenant, sans la remettre à demain et à ses bouillonnements révolutionnaires prometteurs.

                                          Cela signifie qu’ici et maintenant, nous appelons, sans relâche et en conscience, tous les anonymes à s’approprier leur destinée. Voilà pourquoi nous exaltons systématiquement les classes populaires à faire irruption sur la scène politique en brisant les enceintes dressées par les politiciens dans le but de nous tenir à distance de l’arène, là où se jouent nos vies. Partout où nous intervenons, nous portons ce message original et subversif : dans les quartiers populaires, les entreprises, les lycées, les facs, sur les marchés, dans les manifs, pendant les élections. Ce message tout terrain qui est la marque de fabrique de notre parti, nous ne devons pas le ternir au nom d’un quelconque « réflexe » électoral.

                                          Nous avons su créer la surprise lorsque la LCR a eu l’audace de présenter un jeune travailleur, un postier, à l’élection présidentielle de 2002. Continuons de surprendre en présentant aujourd’hui d’autres anonymes lors de ces échéances ; cela soulignera d’autant ce que nous sommes réellement : un outil collectif et hétéroclite. S’efforcer de perpétuer la démonstration selon laquelle nous n’avons pas besoin des politiciens pour nous exprimer, comprendre et proposer, est un acte progressiste. Se rassurer en pensant « jouer la sécurité » serait céder, au contraire, à des instincts « conservateurs » pernicieux qu’il faut laisser aux autres. Or, nous n’envisageons pas l’activité politique comme les autres partis.

                                          Ce serait aussi, à mes yeux, une contradiction intenable : nous dénonçons un système où la politique est devenue une valeur marchande d’un côté, et de l’autre, nous commencerions involontairement à nous intégrer dans le décor politique traditionnel en incrustant notre mouvement et nos idées dans la case « candidat rituel à l’élection présidentielle » de notre téléviseur. C’est risquer, à terme, de nous transformer en caricature de nous-mêmes, voire en alibi du système.

                                          Comme à chacun d’entre vous, cette vision m’est personnellement insupportable. Je ne veux pas avoir le sentiment de faire partie du personnel politique traditionnel aux yeux du large public, qu’à notre mesure nous influençons depuis quelques années. Le fait de mener une activité professionnelle à la Poste – activité que je n’ai jamais lâchée – n’est pas, sur le long terme, un sérum assez puissant pour contrecarrer la dynamique consensuelle qu’impose la joute électorale et médiatique à répétition. Le jeune travailleur parti à l’assaut de la politique en 2002 est inéluctablement devenu, en 2007, celui qui « fait de la politique tout en continuant à travailler » et probablement quelqu’un qui « fait de la politique tout court » en 2012. Militant je suis, militant je veux rester. Me libérer de cette contradiction est la meilleure garantie, pour moi, de continuer à porter le combat du NPA sur la scène publique, mais différemment.

                                          Aussi je vous demande d’être solidaires de ce choix, en le comprenant comme la volonté que le NPA puisse enfin se retrouver. Se retrouver non pas sur un nom familier mais sur une identité collectivement réappropriée. Qu’il puisse se déployer sur des bases plus conscientes et plus constantes. Plus conscientes de la nécessité de porter un projet révolutionnaire, internationaliste, vivant et ouvert, qui le maintienne à distance du système actuel. Plus constantes dans son action globale au quotidien, en intervenant sans relâche dans les entreprises, les quartiers, la jeunesse et en animant activement les réseaux de résistance du mouvement social – syndical, antiraciste, écologiste, féministe…

                                          L’élection présidentielle aura lieu dans un an. Cela nous laisse le temps de la préparer et faire de 2012 une étape majeure dans cette refondation. Je suis prêt, dès à présent, à m’investir à 100 % pour que notre parti, le NPA, puisse effectivement se présenter à la prochaine présidentielle et à épauler de mon mieux notre candidat(e) durant la campagne. Car il faut continuer à nous adresser à des millions de personnes et ne pas se refermer en vase clos. Les moments de reflux que le mouvement ouvrier traverse en France ne doivent pas masquer le caractère instable de la situation politique liée à la crise globale que traverse le capitalisme depuis trois années.

                                          Les révolutions arabes le prouvent : les vents de l’histoire sont changeants et peuvent tourner rapidement.

                                          Salutations révolutionnaires,
                                          Olivier


                                          • Aldous Romios 5 mai 2011 14:21

                                            Quelle gauche ?

                                            Celle qui gère le FMI (DSK) ou celle qui appelles à la gouvernance mondiale (Hollande) ?

                                            J’ai bien ri aussi avec ce concept de sondage secret publié.

                                            Décidément nous vivons une époque où tout est dans son contraire et inversement.

                                            Le plus hallucinant c’est que tout le monde trouve ces contradictions parfaitement normales.

                                            L’important état, bien sûr, de ne pas laisser passer Lepen au 2eme tour.

                                            Houu... houuuuu... tremblez braves gens....


                                            • Jean Lannes Christopher Lings 5 mai 2011 15:00

                                              Oui je pense qu’il est bien plus proche de DLR, de l’UPR et même du RIF et du FN que du PS. La question de la gauche ne se pose pas.

                                              > Le bréviaire des patriotes


                                              • non666 non666 5 mai 2011 15:35

                                                Le probleme de JPC, c’est effectivement que, comme OUssama, il surgit surtout quand sa candidature sert les interets de l’Empire .

                                                Aujourd’hui plus personne ne doute du serieux de la candidature de Marine.
                                                Elle a ouvert un vortex dans le vote de gauche et vu l’offre politique plausible , que ce soit au PS, chez les verts ou « à la gauche de la gauche » elle fait mouche partout.

                                                Alors pour les thinks tanks, il faut trouver d’urgence un socialiste National, ou un national socialiste, c’est selon...
                                                On a ça , justement : l’eternel Chevenement !
                                                Celui qui fait son virage a gauche en decembre 2002 quand il commence a rassembler les gaullistes authentiques...juste assez pour s’effondrer.
                                                Celui qui rejoint la gauche qui doit perdre pour faire elire Sarkozy.

                                                Vous compenez Sarkozy ne reussira plus a siphonner les voix allant a marine, alors il faut qu’on y envoit jean pierre qui va tenir un discours TRES, TRES TRES nationaliste et se s’auto-baptisera patriote.
                                                Tout ce qu’il piquera a Marine ce sera toujours autand que les boches n’auront pas ?
                                                C’est ça qu’il est allé expliquer aux abrutis du PS.

                                                On verra dans les deux mois qui viennent si ses sondages decollent.
                                                Pour l’instant, ils risquent de faire comme NDA ; une fois identifié comme false flag, il va s’effondrer dans les sondages ET les intentions de vote reels.

                                                Il ne m’etonnerais qu’a moitié que la racaille UMP et PS revitalise Megret et DeVilliers pour essayer de gommer encore quelques points au Vote FN


                                                • minidou 6 mai 2011 15:39

                                                  « Les Gaullistes, qui étaient une grande partie de son électorat en 2002, ont depuis trouvé d’autres soutiens et notamment le mouvement créé par Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République »...
                                                  Laissez moi rire DLR n’est qu’un obscur groupuscule qui ne depasse pas les 1.5%, en voie d’extrême-droitisation coincé entre UMP et FN... Si vous en êtes, l’honneteté minimum serait de le dire...

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