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Accueil du site > Actualités > Politique > Citoyen, t’impliquer tu devras ? Oui mais...

Citoyen, t’impliquer tu devras ? Oui mais...


N’en déplaise à Michel Rocard (qui préconisait une élection du président par les députés), le suffrage universel reste la meilleure expression de la démocratie pour l’élection du président de la République, pour des raisons évidentes de responsabilité des citoyens sur leur devenir et de proximité du peuple avec la politique. Cette prise de position, de celui qui représenta en son temps dans le camp socialiste la défiance et la rupture, un peu comme un Sarkozy aujourd’hui, met en lumière un constat dangereux et inquiétant à la fois : la classe politique ne fait ouvertement plus confiance au peuple. Dans tous les états majors politiques et diverses auto-célébrations, il n’est plus question aujourd’hui de mettre la nation au centre des préoccupations. Dans un discours qui ne s’embarrasse même plus de métaphores, on parle seulement de faire gagner son camp et de ne pas se diviser ; pour le programme, on verra plus tard, plus de discours fédérateurs ni d’ambitions élargies.

Dans cet univers, les politiques ont pris un parti simple et efficace : on ne cherche plus à convaincre, puisque de toute façon on n’y arrivera pas, le maître mot est aujourd’hui la séduction de l’électorat. La séduction de l’électorat est la ligne directrice. Dans un savant mélange de psychologie des masses et de stratégies politiciennes, les principaux courants du pays servent donc cette idéologie néfaste et contreproductrice, plutôt flatter que proposer, plutôt promettre qu’expliquer, et surtout plutôt éluder que débattre, au risque de passer pour un technocrate (quelqu’un comme Jean-François Copé excelle dans le parler vague, Lionel Jospin est toujours dans l’explication de texte).

L’effet est désastreux, et a conduit depuis des années à un désintérêt pur et simple, le manque de lisibilité et le manque de propositions se chargeant du reste. La France et ses politiques forment un couple aujourd’hui en crise aiguë  ; à charge à chacun de se redonner confiance mutuellement, les uns en expliquant ce qu’il veulent faire pour la France, et les autres en se rendant massivement au urnes. La lecture des urnes, avec une abstention réduite quel que soit le résultat, aura le mérite d’être claire pour tous, et évitera à ce couple condamné à vivre ensemble, de se faire des enfants dans le dos (réponse à la politique nationale sur le référendum européen, adoption du CNE et autres tentatives de CPE...).


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32 réactions à cet article    


  • SilenT BoB SilenT BoB 7 septembre 2006 10:46

    Tout cela rappelle tellement Orwell et 1984, la Novlangue, vous vous rappellez ? Cette langue faite pour attenuer les choses qui fachent, nos ministres font pareil !

    On s’en rapproche, on s’en rapproche...


    • gem gem 7 septembre 2006 10:51

      T’es bien optimiste. On a franchi le mur de 1984 depuis bien longtemps. Et, il faut le dire et le rappeller, à la grande satisfaction du peuple (comme dans le roman d’Orwell, où on ne compte qu’une poignée de réfractaires).


    • Marsupilami (---.---.48.171) 7 septembre 2006 11:07

      Absolument. Pourquoi la classe politique ferait-elle confiance à un peuple de consommateurs téléphages avachis et pour la plupart ignares ? Rien de nouveau sous le soleil...


    • La Taverne des Poètes 7 septembre 2006 12:10

      Michel Rocard a proféré là une belle ânerie. Je ne m’étonne plus que Mitterrand n’ait jamais vu en lui un possible chef d’Etat. (« Imbécile ! » aurait-il dit dans les Guignols smiley)

      La réforme de 1962 instituant le suffrage universel pour l’élection du Président a certes dénaturé le régime constitutionnel mais elle a installé pour longtemps un souffle de légitimité. La réforme nécessaire de nos institutions passe par d’autres solutions que le vote par un collège restreint de grands électeurs !


      • (---.---.178.106) 7 septembre 2006 15:52

        Rocard ne provient pas de l’extrême-droite comme Mitterrand.

        Alors c’est sûr que, quels que soient les défauts de Rocard, Mitterrand, qui était en permanence entouré d’anciens vichystes et de fistons d’anciens vichystes, de colons et de fistons de colons, etc... qui avait maintes accepté le soutien de l’extrême-droite et même l’argent de Bousquet... ne représentait pas le même monde que Rocard.


      • vince (---.---.159.2) 7 septembre 2006 13:01

        C’est pas une si mauvaise idée que ça, de faire élire le président par l’assemblée. De toutes façons, on va encore voter pour « le moins pire » (mais entre la peste et le choléra...) alors où est la légitimité que vous semblez trouver dans le suffrage universel ?

        Je pense que cette idée n’est pas à appliquer toute seule : il faut donner plus de pouvoir à l’assemblée (et la rendre plus démocratique et citoyenne...), donner moins de pouvoirs au président, de sorte qu’il ne soit que le représentant de la France à l’étranger (un peu comme en temps de cohabitation). La politique serait faite par l’assemblée, et le président devient son représentant : c’est alors logique de le faire élire par l’assemblée.

        Quelque soit la direction que l’on prenne à l’avenir, il faut éviter de se retrouver dans une situation où les uns tentent de faire quelque chose pour améliorer la situation, pendant que les autres leur mettent des batons dans les roues...


        • (---.---.178.106) 7 septembre 2006 15:55

          Ce n’est pas un problème de suffrage direct ou indirect, mais de REPRESENTATIVITE REELLE du monde politique. A présent, tous les partis un peu influents roulent pour les multinationales et les holdings financiers. Alors, quel que soit le mode de scrutin, l’’essentiel du résultat sera la même chose.


        • Sam (---.---.219.22) 7 septembre 2006 13:34

          en lumière un constat dangereux et inquiétant à la fois : la classe politique ne fait ouvertement plus confiance au peuple

          A voir la meute bottée, casquée, armée publique et privée qui casemate nos Sarkos et autres Villepins, bientôt le Hollandais, depuis qu’il a pris un oeuf sur sa face de Mardi-Gras, on se pince pour croire encore que ces perruqués n’ont pas peur de leur peuple.

          Ils ont à se reprocher privilèges, abus, gaspillages et transformation de notre pays en terrain d’exercices du régalien.

          Les institutions, ils les ont dénaturées, amollies pour qu’elles servent en souplesse contre ce peuple qui doit avoir le fin mot, devant l’Etat, ses instruments, ses règles.

          Ainsi, voter, dernier acte possible du Peuple n’est en rien une possibilité de renverser le cours de cette privatisation des pouvoirs par une caste.

          Il faudrait, avant que le vote ne conduise fatalement à l’élection d’un chef pris dans les rets structuraux de cet Etat actuel.

          Il faudrait, aussi, que les députés éligibles émanent de ce corps social qu’ils sont censés représenter.

          Il faudrait enfin que le vote, instrument originel de l’expression du pouvoir du Peuple, fondement donc de la République des Citoyens, soit porteur d’une valeur intrinsèque.

          Je m’explique : donner une limite haute d’annulation pour cause d’insuffisance de participation. Peut-être à quarante pour cent des inscrits...A voir.

          A trois annulations successives, on dissoudrait les chambres pour nouvelles élections.

          Dans le même temps, on donnerait les principaux textes (Constitutions et lois régulant les grands actes de la vie politique, ainsi que les dernières lois majeures votées, à examiner par une assembleé composée des membres du CES et de citoyens tirés au hasard. A charge à cette assemblée (Constituante..) de proposer des modifications des Lois organiques, des dernières lois votées, que devraient impérativement mettre en oeuvre les nouveaux élus.

          Je crois que cette modalité mettrait un peu la pression sur les élus qui se baladent dans l’impunité dès qu’ils ont le mandat, et donnerait espoir au citoyen de se voir enfin représenté et de constater des changements effectifs et importants, si dysfonctionnement du Pouvoir.

          Enfin, toujours en rapport avec le fond de l’affaire, on ne peut oublier que le vote est lié avec l’information. On vote en connaissance de cause. Ou pas.

          Il est indéniable qu’aujourd’hui, la Presse (papier, audio, vidéo) n’est plus libre à de très rares exceptions.

          Il faut donc prendre des mesures, comme d’ailleurs le demandaient expréssément le Comité des Résistants, au sortir de la guerre, qui disaient « Il faut en finir avec la presse pourrie ». Qu’auraient-ils dit aujourd’hui, s’ils avaient conservé de la voix devant cette déliquescence, ce glissement vers le larbin, le sensationnel permanent, le mensonger comme mode de traitement de l’info ?!..

          Pour lui redonner sa liberté, il faut la sortir des mains du marché. Comment ?

          En donnant aux participants financiers à la presse un statut de non-capitalisant. Ils auraient le droit de financer, mais sans que cet argent rapporte. Ce sera un financement qui pourra rapporter une prime, si le C.A du journal augmente. Modique, pour ne pas tenter la cavalerie. Mais leur nom sera cité dans les contributeurs, dans l’Ours. Peu de valeur financière, valeur morale, notoriété pour soutien assez désintéressé.

          Par ailleurs, pour enrayer la possible désaffection des actionnaires « sans intéret », qui menacerait la perpétuation comme la création d’organes de presse de qualité, il faut taxer. Plus et mieux. Là où est l’argent et le talon d’Achille de la Presse : la pub.

          Taxer de manière intelligente : tant par encart, sans dégrèvement, sans dégressivité. Ainsi les gros consommateurs de pub, comme le Fig ou Le Monde, ou tous ces mag d’informatique farcis de placards rutilants, casqueront bcp. Dissuasif et très bon pour la Presse, surtout si on fait la chose suivante.

          Création d’un Fond pour Une Presse Indépendante (de l’argent et de l’Etat) financée avec les taxes proposées plus haut.

          Composition : personnels professionnels, citoyens tirés au hasard, représentant de l’Etat, syndicats, lycéen, associations. Ce fond aurait pour charge de répartir la manne collectée. Modalités : donner plus quand il y a moins de pub ; donner aux organes de presse associatif, coop,etc.

          Ce me semble la base, après à tout le monde de réagir, d’améliorer. Le pays ne manque pas d’idées, de courageux et de déterminés.

          Le problème est qu’on ne nous laisse qu’un vote truqué tous les 25000 ans pour lacher un peu de pression. Et basta.


          • SilenT BoB SilenT BoB 7 septembre 2006 14:38

            Vous oubliez la justice dans tout cela, elle est loin d’etre independante, elle depend du budget de l’etat, elle est chapeaute par un ministre (executif), elle doit etre independante en fonds (creation d’un impot qui alimenterait ses caisses, ou privatisation toatle de la justice, ce qui est possible et souhaitable au vue de la lente republicaine)

            Ce sont les memes personnes qui sont a l’executif et le legislatif, ce qui fait que les pouvoirs sont loin d’etre separes. Le president doit etre a la tete de l’executif et etre sans pouvoir (sauf peut-etre representant a l’etranger histoire qu’il justifie son salaire)

            Le parlement doit voter des lois, en faible quantite mais de tres bonne qualite (pas comme ce qui se fait aujourd’hui). L’Etat doit enfin revenir a ce qui le regarde, il ne doit pas avoir de grand role a jouer dans l’economie (comme nos politiques le font aujourd’hui), l’Etat doit etre la pour mettre en oeuvre le bien commun et constituer une identite nationale, son role n’est pas de s’inserer partout, seules les fonctions regaliennes et legerement plus doivent etre admises.

            Nos politiques mentent, ils mentent a tour de bras, la politique devient un business, un show commercial, ils n’ont pas les epaules de grands chefs d’etat, ce sont des enarques a la qualification lamentable mais extremement malin quand il s’agit de s’avantager pour s’en mettre plein le poches.

            La France sombre et personne n’a le cran et le courage politique (et le charisme necessaire) pour enfin nous faire sortir de ce bourbier immonde dans lequel nos Hollande, Chirac, Miterrand, de Villepin et autres nous ont mis ! A quand des hommes politiques de courage dans ce pays, le courage de dire : « c’est la merde, faut tout changer, laissez moi expliquer pourquoi, et comment on va s’en sortir »

            Aucun politique n’est capable d’expliquer la verite, parce que c’est trop revoltant, pour avoir des chiffres il faut se battre (le point et les ecoles, colleges et lycee), on donne le nom de sans-papiers a des clandestins, la novlangue est presente partout dans tous leurs discours.

            Il y a pourtant des gens de qualite dans ce pays, des personnes de morale et suffisament intelligent et visionnaires pour remettre le pays dans le droit chemin, a quand ?


            • Philgri (---.---.236.150) 7 septembre 2006 15:56

              Silen t bob

              Je rejoins tes dires sur le sujet. Yaka Faucon, nous connaissons tous la chanson.

              la classe politique ne fait ouvertement plus confiance au peuple, parceque le peuple ne fait plus confiance aux politiques !

              Ne renversons pas les rôles ! Le contre pouvoir est totalement éroné ! Nous n’attendons plus rien, depuis si longtemps !

              Aujourd’hui EDF, la Sécu, l’Europe,... ce n’est plus "se battre“ puisque nous parlons dans le vide les uns et les autres !

              Toutes les issues sont fermées. D’ailleurs je n’en vois même plus ! À part la guerre...

              Alors c’est comme çà ! Virtuellement cela fonctionne et nous nous en comptentons. Eux aussi, tout vas bien.

              Philgri


              • borneo (---.---.55.113) 7 septembre 2006 16:13

                Michel Rocard convié en Guest star aux journées de l’UDF par François Bayrou s’est prononcé contre l’élection du Président de la république au suffrage universel. Il rejoint en celà la convention pour la 6 République animé par Arnaud Montebourg

                Ce refus de l’élection du Président de la République au suffrage universel témoigne combien la démocratie est en danger. De plus en plus, des initiés, des élites se plaignent du « vote » populaire. Le mauvais score de Jospin à la Présidentielle, L’échec du reférendum d’aprobation de la constitution européenne, le retrait du CPE ont convaincu ces prétendus spécialistes que les questions graves devaient désormais être laissées aux seuls experts ou aux négociations d’appareils politiques.

                On retrouve sous de multiples formes des argumentaires tantôt émanant du libéralisme (une entreprise est-elle gérée par la voie démocratique ?), tantot de gauche, (voir Jospin et la preéminence du« parti » sur l’approche populaire défendu par Ségoléne) pour in fine justifier d’une défiance du peuple et la nécéssité de confier le pouvoir à un aéropage sélectionné.

                Celà me fait penser au fameux principe de Peter qui postule que hiérachiquement chacun atteint son point ultime d’incompétence. Nous y sommes. Et désormais nos Diaforius revendiquent d’être dispensés du verdict des urnes. Et a voix haute, ce qui est nouveau.

                Nous avons pourtant un bel exemple de micro société ou la décision se fait en vase clos : les militaires. Il faut lire le procés Bazaine, les histoires d’état-major en France ou ailleurs pour comprendre que la décision démocratique est supérieur à tout autre. Il faut se souvenir que tant de scientifiques furent répudiés ou conspués par leurs pairs avant de révolutionner leur discipline. Non vraiment, les corporations d’experts doivent pouvoir être traquées dans leur certitude par ce Peuple méprisé.

                La démocratie n’est jamais un acquis. Elle est une faveur des Princes régnants désirant percevoir sans trop se fatiguer le produit de l’impôt. Elle est une concession faite en premier lieu aux villes franches. Mais constamment les puissants ont eu pour obsession de restreindre voire de supprimer l’exercice démocratique, la consultation populaire.

                Le XX eme siécle nous raconte cette longue lutte anti démocratie : le fascisme, le stalinisme ont aussi trouvé leurs intellectuels pour justifier cette défiance au peuple. Les élites s’auto promeuvent en avant garde éclairée du prolétariat ou en protecteurs des intéréts du peuple mais sans jamais denier le consulter, car jugé trop infantile.

                Désormais l’attaque vient d’un autre front. On nous décrit une société qui aurait évoluer ou des pronétaires, des influenceurs, des connecteurs seraient plus à même de débattre et de décider que le vulgum pecus. On en appelle a la technologie pour vanter d’autres formes de prises de décision plus évoluées que ce satané vote du peuple.

                Saluons l’arrivée des nouvelles technologies comme un facteur de meilleure information et de participation des citoyens et campons sur nos positions : le peuple seul peut donner quitus par la seule voie du bulletin de vote.


                • Rincevent (---.---.140.113) 7 septembre 2006 16:15

                  Arrêtons de tourner autour de pot !

                  Bonjour,

                  Nous avons laissé, depuis toujours, les hommes politiques s’occuper de la création d’une Europe Unie. Qu’est ce que cela veut dire ?

                  Signatures de Traités, de Directives installant le Capitalisme, sans aucun contrôle Citoyen, aux commandes de notre vie sociale. La loi du plus fort, à tendance maffieuse, règle toutes nos politiques d’Etats : appelé « Libéralisme », détournement malsain du mot « Liberté », aux profits d’une minorité de privilégiés. ( Liberté pour les marchés, soumission pour les peuples.) Je préfère le terme « Mondialisation », plus sauvage mais plus juste dans les faits. Je suis profondément européen, mais pas pour cette Europe là, en totale contradiction, dans l’âme, à sa fondation pour l’élévation du bien-être des peuples !

                  Nous avons donc laissé nos politiques ratifiés des Traités, tous, je le remarque, basés sur les marchés : Organisation Mondial du Commerce, Accord Général sur le Commerce des Services ( mis en place début 2000, d’ou le virage à droite de la faune politique française, PS inclus ), proposition Bolkestein, qui continue, au sein de l’Europe, son bonhomme de chemin et son grignotage de nos libertés, et son copain, le fameux Traité Constitutionnel Européen dont nous n’entendons plus parler en ce début de campagne présidentielle, mépris manifeste des « élites » ( majoritairement en faveur du « oui », PS inclus ), pour l’opinion populaire !

                  ( visionnez les conférences et vidéos de M. Raoul Marc JENNAR, Docteur en Science Politique : http://www.urfig.org/francais.htm , assez longues mais instructives.)

                  Je voulais simplement donner ce lien. (si les modérateurs d’Agora Vox autorisent une opinion de gauche...)

                  Bon courage...


                  • candidat007 (---.---.122.128) 7 septembre 2006 16:47

                    il est évident que l’on ne pourra pas revenir sur l’élection présidentielle par le suffrage universel. Donc ce n’est pas la peine de se faire peur. Mais les politiques tel Rocard ou Montebourg qui le préconisent se déconsidérent eux mêmes. De fait, ces derniers utilisent ce stratagème de façon politicienne pour fausser le débat actuel sur la démocratie et croient ainsi apparaître comme des démocrates radicaux. D’ailleurs cette position est si peu tenable, que Montebourg a changé récemment son fusil d’épaule, je crois. Maintenant il verrait si j’ai bien compris , un président (roi fainéant garant des institutions) et un premier ministre pleinement responsable, élu par le parlement.

                    A mon avis, il faut commencer par quelque chose de plus simple, le non cumul des mandats et la précarisation du pouvoir politique pour recréer le lien élu-citoyen et redonner la confiance dont nous parle l’auteur de l’article. sinon je ne vois pas les gens aller voter en masse comme il le souhaite.

                    Pour être clair et précis,

                    « les mandats politiques, de député, de sénateur, député européen, conseiller régional, conseiller général, renouvelables une seule fois, ne peuvent se cumuler qu’avec le mandat bénévole de simple conseiller municipal ». C’est le premier article d’une rénovation démocratique qu’il faut engager.


                    • Stravos (---.---.58.60) 7 septembre 2006 17:54

                      Le fond du problème, c’est qu’il faut un vrai contrôle des élus par les citoyens. Hors de ce principe essentiel, point de salut ! Mais comment opérer ce contrôle ? En théorie, rien de plus simple si on met en oeuvre, par exemple, des idées tel que le non cumul des mandats et leur limitation dans le temps, ou le réferendum d’initiative populaire. En théorie ai-je dit, car ses réformes trés simples se heuteront à la résistance acharnée des politiciens, lesquels sont attachés à leur pouvoir comme la poule à son oeuf. On les comprend : le pouvoir est une poule qui ne pond que des oeufs en or...Mais nous autres, pauvres citoyens auxquels on a spolié la République, nous avons le devoir moral de faire une belle omelette avec ces oeufs-là. D’ailleurs, l’or n’est-il pas un métal mou ? Il faudra juste pousser un peu la température du four...


                      • candidat007 (---.---.122.128) 7 septembre 2006 18:25

                        Vous avez raison et la présidentielle est une opportunité pour faire avancer de telles revendications. Pourquoi ? parce que le Président de la république peut par l’article 11 de la constitution saisir les citoyens d’un référendum sur des réformes institutionnelles, de son propre chef.

                        la Présidentielle est la seule opportunité pour cela. En dehors de cette échéance, les partis, les assemblées d’élus etc.. n’accepterons jamais de perdre leurs prérogatives. Comme vous le dites ils ont trop d’intérêts et trop d’oeufs en or.

                        Donc il faut un Président assez indépendant et à la limite hors des partis qui puisse s’engager courageusement sur ce terrain institutionnel.

                        C’est pas gagné ? C’est pas perdu tant que la partie n’est pas jouée. les citoyens peuvent aussi faire connaître leurs exigences, et aussi leur intérêt et leurs convictions pour le débat sur la démocratie et les institutions.


                      • jerome (---.---.129.90) 7 septembre 2006 18:31

                        @ sam : beaucoup de bonnes idées , dans ce post . Sans agréer à tout , j’aime assez votre démarche , il y a beaucoup à creuser ...Et d’abord , peut etre , une charte de l’éligible ? (non cumulard , non fonctionnaire ou assimilé , jamais condamné par la justice etc , etc ...) oui , vraiment , ily a là une voie à suivre ...


                        • Sam (---.---.219.22) 7 septembre 2006 23:48

                          Merci, j’avançais quelques pistes. A chacun de contribuer dans son coin, par ses luttes collectives, ses actions individuelles. Charte de l’élu,pourquoi pas. Je n’y crois pas tellement, les chartes n’ayant pas d’obligations...

                          Quoiqu’il en soit, la République est entre de mauvaises mains et demain risque de sombrer, et nous avec.

                          La République est une forme de société, la société est une construction pour ne pas laisser les loups rougir la lande et l’évolution humaine montre qu’elle renait sans cesse, car l’homme est un être qui ne vit qu’avec et par ses semblables.

                          Courage et espoir, nous l’avons, il faut trouver des moyens, déjà, de nous faire entendre. Je n’attends que peu des élections à venir, sinon un constat qu’elle n’arrange rien et que demain, il faut le reprendre.


                        • Cool Mel (---.---.140.200) 7 septembre 2006 18:43

                          En fait, il s’agit toujours de trouver de nouvelles combines pour éliminer les candidats de la droite nationale, dans une conjoncture globale où les deux principales forces du pays sont encudesaquées au fond d’un insoluble 50/50.

                          Ce qui représente peut-être le stade ultime du démocratisme. Un aspect de notre (vraie) réalité qu’aucun analyste n’ose aborder de front, tant il semblait - et il semble encore - que la démocratie partitocratique était insurpassable.

                          Alors, on préfère perdre son temps en enculant des mouches mortes...


                          • Stravos (---.---.58.60) 8 septembre 2006 09:03

                            Ce n’est qu’une raison parmi d’autres. Mais il ne faut pas exagérer : le FN n’est pas le trou noir autour duquel gravite toute la galaxie politique. Il ne pèse qu’un cinquiéme du vote, avec une abstention de l’ordre du tiers, ce qui l’ammène finalement à un modeste 13% du corps électoral. Pas de quoi pavoiser...


                          • Quentin (---.---.59.22) 11 septembre 2006 08:02

                            « A quand des Hommes qui ne développeront pas une soif de pouvoir à en perdre la tête. »

                            On se le demande... Si c’est pas malheureux, ma bonne dame... Mon Dieu, mon Dieu, quelle horreur...

                            « Créons un démocratie différente, nous avons maintenant l’histoire comme expérience, faisons en bonne usage... »

                            Bon sang, mais c’est bien sûr... Comment se fait-il qu’on y ait pas pensé plus tôt ?

                            On commence quand ?

                            Elle est jolie... Mais alors qu’est-ce qu’elle trimballe !


                          • chantecler (---.---.4.15) 7 septembre 2006 18:54

                            J’ai lu tous les posts concernant cette rubrique et je trouve que l’ensemble est d’une exceptionnelle richesse. Je voudrais revenir à M.Rocard.Il n’a pas le passé de F.Mitterand,ce qui ne l’empêche pas de présenter à mes yeux une curiosité:il a été pendant un certain temps un des dirigeants du PSU:petit parti de gauche trés intéressant,par sa composition:intellectuels,ouvriers qualifiés,cadres,agriculture,syndicalistes,étudiants:tous avaient envie de peser sur la gauche,militaient pour l’autogestion(LIP),un peu CFDT 1972.J’ai du mal à comprendre sa défiance du S.U direct actuelle qui va à l’encontre de ce parti liquidé par entrisme au PS.ni sa conversion au « centrisme »« révol »façon JF Kahn...Il a écrit« Si la gauche savait »(R.Laffont)à ne pas manquer.Avis aux « jeunes militants socialistes » :ça rend moins naïf !Bizarement ,à chaque élection,l’UDF renaît avant de se refondre dans la droite classique(act.UMP)


                            • jerome (---.---.129.90) 7 septembre 2006 19:02

                              @ cool mel : justement , il y a des solutions envisageables pour éviterça.Encore faut il que l’électeur en soit informé ?


                              • Cool Mel (---.---.140.200) 7 septembre 2006 19:30

                                « ...justement , il y a des solutions envisageables pour éviter ça. Encore faut il que l’électeur en soit informé ? »

                                Etz bien non, justement, il n’y en a pas, vu que ce qu’il serait question d’éviter, la France est en plein dedans...

                                Quant à l’information de l’électeur, il serait plus juste de dire, s’il y avait encore quelque chose à dire : Encore faudrait-il que l’électeur ait envie d’être informé.


                              • DG. Damien G. 7 septembre 2006 19:16

                                revenir à une élection du president par les assemblées ?!!! je ne comprend pas pourquoi certain veulent revenir aux regimes d’assemblée de la 3 et 4 Républiques. Régime bien connu pour la corruption.

                                Et si ce n’atait que ça ! il faudrait en premier avoir une assemblée représentative ; ensuite, avoir un systeme tel, que le dialogue entre le législatif et l’executif soit renforcé, ce qui revient a accorder plus de pouvoir aux assemblé.

                                ensuite, il y a un manque de loyauté flagrant des politiques vis a vis des citoyen (dans le sens de Rincevent) : jamais, ou fort rarement, les politiques ne nous expliquent les bases juridiques des lois et réglements qui veulent faire adopter dans le pays, c’est a dire les sources de doit europen ou international. l’exemple de la fusion GDF suez en un, car c’est en vue de libéralisation du marché de l’energie, promu par les texte europens, que cette fusion s’inscrit. pour obtenir ce genr d’information, il faut soit lire la presse spécialisé, soit se référer aux travaux parlementaires. mais qui se donne la peine de le faire ? seuls, ceux dont l’activité proffessionnelle, les incite a cette pratique, et quelque curieux. Sachant cela, nos politiciens ne disent mots aux citoyens. pourtant c’est essentiel d’expliquer aux gens les motivation de leur actes. Certains disent bien que c’est a cause de la mondialisation, mais cette formule est trop vague (englobe tous et nimporte quoi) pour etre comprise, cela ne fait que renvoyer a une image souvent considérer comme hostile.

                                silent Bob

                                , oui, le langage est détourné pour masquer ce que les politiques ne veulent pas dire. on a donc le droit a des operations seductions, ou un show holywoodien pitoyable.

                                l’avantage d’une election du président au SU, est aussi, qu’une foi elu, le president peu, plus facilement dire, ce qu’il veut, sans tenir compte des susceptibilités partisanes, mais on sait que ce n’est guère appliqué.


                                • charapougna charapougna 8 septembre 2006 00:02

                                  l’idée est bonne cher celleus mais le peuple est las... Perso, SU ou pas, le résultat serait le même, à mon sens.

                                  A quand des Hommes qui ne développeront pas une soif de pouvoir à en perdre la tête. Créons un démocratie différente, nous avons maintenant l’histoire comme expérience, faisons en bonne usage...


                                  • La Taverne des Poètes 8 septembre 2006 00:03

                                    Je prophétise tout simplement que la suppression de l’élection de notre président au suffrage universel entraînera une révolution.


                                    • Stravos (---.---.58.60) 8 septembre 2006 08:49

                                      Tout dépendra de ce que nous mettrons à la place de l’élection de « notre » président au suffrage universelle. S’il s’agit d’ un nouveau régime d’assemblée, type 3em république, alors les citoyens auront raison de se révolter... Mais s’il s’agit d’une vraie Démocratie, quelle raison auraient-ils de se révolter, puisqu’ils seraient enfin entendus ?


                                    • (---.---.38.140) 8 septembre 2006 08:49

                                      La République est d’essence grecque. Combien d’entre vous font faire à leur(s) gamin(s) des études classiques ? L’apprentissage du latin et du grec ancien, des mathématiques, de la philosophie est essentiel, car c’est l’essence meme de notre civilisation europeene. Pour la sauvegarder, il faut la comprendre et pour la comprendre, il faut apprendre...

                                      Et pour cela, il faut etre exigeant avec nos enfants aujourd’hui, ce n’est quand meme pas une tare d’etre cultivé...


                                      • Rocla (---.---.214.254) 8 septembre 2006 09:23

                                        La république est d’ essence grecque alors que l’ essence greque vient de Térébenthine,du térébinthe et d’ autres arbres conifères,ayant pour vertus la dissolution des corps gras,évitant par le fait une trop grande viscosité du produit.Une tare ,pour un instrument de pesage c’ est pas un défaut congénital.

                                        Rocla


                                        • (---.---.38.140) 8 septembre 2006 09:57

                                          Je ne vois pas le but de ton message Rocla. Aujourd’hui on a oublié l’exigeance de l’instruction...Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est une question de moyens et de quartiers...Déjà si on restaurait un minimum d’autorité et de discipline (perdu au fil du temps depuis 30 ans...), cela serait plus facile d’enseigner quelque chose. Non, l’eleve n’est pas l’égal du maitre, et ce n’est pas l’eleve qui doit choisir ce qu’il veut apprendre... Les élèves des milieux populaires (ou « pauvres » pour appeler 1 chat, 1 chat) ne sont pas plus débiles que les autres des milieux favorisés. Pretendre le contraire revient à les insulter. Chacun devrait suivre des études classiques ( Enseignement du latin , du grec ancien, de la philosophie, des mathématiques...en plus d’autres matières comme le français...)jusqu’à la fin du collège (environ l’age de 15 ans) et après choisir entre apprendre un métier manuel ou continuer. Leur fierté, justement pour ces premiers, doit etre celle d’etre aussi cultivés que ceux des milieux favorisés. L’EXIGEANCE, c’est ça qui fait cruellement défaut aujourd’hui...


                                        • (---.---.38.140) 8 septembre 2006 10:12

                                          EXIGENCE et non EXIGEANCE. Meme avec soi meme.


                                        • xxxxxxxxx (---.---.21.162) 24 septembre 2006 23:04

                                          L’auteur de cet article, Celleurs, a le nez dans le guidon de la « démocratie » représentative. Il ignore, j’en suis sûr, les horizons nouveaux que peuvent offrir les vraies démocraties. Celle qui sont directes, ou éventuellement semi-directes comme en Suisse ou en Californie.

                                          Alain Mourguy les propose en passant par la case « démocratie représentative ». Une option intelligente car elle évite soit le coup de force soit d’attendre dix mille ans pour les voir et les avoir à notre disposition.

                                          Je vous invite à visiter son site. Même si vous n’êtes pas emballé à 100 % par ses arguties, cela vous permettra de prendre un petit bol d’air citoyen et de sortir du cadre confiné et très très limité Sarko/Royal/3ème homme/j’hésite.

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