Dire que Madame ou Monsieur le maire se dit de gauche !
Les conseils municipaux vont voter avant la fin du mois de mars les budgets municipaux. Certains conseillers et certaines conseillères de gauche, membres des majorités en place se posent la question : « peut-on voter des budgets où sont prévues des dépenses contraires à nos principes ? »
Malheureusement de plus en plus de municipalités ouvrières, c’est-à-dire dans le langage marxiste, dirigées par le PS ou le PCF arrivent à adopter des orientations plus que douteuses.
Voyons deux entorses, parmi d’autres au respect des principes affichés
LA DEFENSE DES LIBERTES ?
Comme l’Etat finance 50% des coûts et qu’une partie de la population est sensible au langage sécuritaire, des conseils municipaux où la gauche est majoritaire en arrivent à voter des crédits pour installer de la vidéo surveillance.
Big Brother est de « gauche » alors il annonce que les installations seront limitées à quelques emplacements et que les films seront visionnés uniquement lors d’un constat de délinquance !?
Les « promesses n’engagent que ceux qui y croient » disaient Charles Pasqua qui s’y connaissait, lui en surveillance des individus et notamment des militants !
Des villes se voient décerner le label « Ville amie des enfants », c’est la cas de la ville de Melun qui pourtant limite l’accès de ses centres de loisirs aux enfants ayant leurs deux parents qui travaillent !?
Les villes qui décident d’installer une vidéo surveillance devraient aller jusqu’au bout et solliciter la création d’un label : « ville sécuritaire » !
LA DEFENSE DES ACQUIS SOCIAUX ?
Lorsque le gouvernement a fait la proposition aux collectivités territoriales d’entrer dans le dispositif « emplois passerelles », de nombreuses villes ont répondu : présentes !
Encore une fois des municipalités de gauche, défendant les acquis de la Libération se sont engouffrées dans le dispositif au nom de deux arguments majeurs :
-
il s’agit là d’une aubaine financière puisque l’aide de l’Etat est de 90 % du coût du poste ;
-
les jeunes vont pouvoir trouver du travail et se construire.
Ces glorieuses municipalités de « gauche » omettent de préciser que ces contrats de six mois sont renouvelables une seule fois et que l’aide de l’Etat est calculée sur la base de 20 heures hebdomadaires !
C’est ainsi que sont cautionnés des dispositifs qui mettent des jeunes largement sous le seuil de pauvreté.
Comment feront-ils pour se loger ?
Là encore une certaine gauche accepte de s’inscrire dans une politique de paupérisation de la jeunesse et de remise en cause du SMIC : ces 20 H payées 20 heures constituent une durée contrainte et non choisie.
Ces villes de gauche avaient le moyen de combattre la politique du gouvernement et de demander que l’aide de l’état permette de signer des contrats de 35 heures... C’est ainsi d’ailleurs que fonctionnaient encore hier les contrats d’accompagnement à l’emploi.
Comment des équipes municipales se réclamant des valeurs de la gauche peuvent ainsi en arriver de petite lâcheté par petite lâcheté à désespérer leurs bases sociales ?
Elles s’inquiètent souvent de la désaffection des urnes !
Elles devraient réfléchir un peu sur l’effet désastreux de l’image qu’elles renvoient d’une politique qui parfois ressemble à celle de la droite.
Jean-François Chalot
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