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Accueil du site > Actualités > Politique > Du rififi chez les royalistes : une guerre de succession, pas de (...)

Du rififi chez les royalistes : une guerre de succession, pas de religion

Depuis le 14 novembre, une nouvelle guerre au sein du parti socialiste a éclaté entre Ségolène Royal et Vincent Peillon. Chaque jour, les deux anciens alliés du courant royaliste s’envoient, par médias interposés, différentes attaques de plus en plus virulentes. Cette guéguerre des chefs est symptomatique de l’impasse dans laquelle se trouve le PS. Cette situation est mortelle pour le PS (paix à son âme, le peuple de gauche ne s’en portera pas plus mal), mais c’est surtout du pain béni pour Sarkozy qui doit s’en frotter les mains.

 Laissons les royalistes à leurs querelles de clochers et à leur manque de maturité. Mais comment le PS en est arrivé là ? Pourquoi la gauche devrait rester esclave de ce parti décadent qui nous balade de défaites en défaites ?

La réponse est simple : en reniant son essence. Historiquement et étymologiquement, le PS a pour mission de proposer un projet politique pour lutter contre le capitalisme en proposant une société nouvelle où les moyens de production seraient collectifs.

 En suivant (sans l’avouer explicitement) le modèle social démocrate européen, les socialistes français ne cherchent plus à proposer une société alternative au libéralisme, mais à atténuer ses funestes conséquences, trahissant ainsi son idéal originel. Et les aspirations des vrais femmes et hommes de gauche.

 Le PS est donc devenu un parti capitaliste où les leaders font joujou faute de véritables projets. Selon les sondages, le meilleur candidat socialiste pour les prochaines présidentielles ne serait autre que... Dominique Strauss Khan, le directeur général du...FMI, l’organisme symbole du libéralisme et de la mondialisation.

 Comment alors s’étonner des revers électoraux successifs du parti ces dernières années ?

D’ailleurs, même le parti communiste n’est plus qu’un fantôme depuis qu’il a succombé aux sirènes socialistes. Comme s’il y avait quelque chose de mortel à s’approcher de trop près de Solferino ! Son électorat populaire et radical (de gauche quoi) n’a pas supporté de voir le PC valider des privatisations. Je ne crois pas être le seul à m’être tourné vers Besancenot. Ce n’est peut être pas raisonnable (parce que le libéralisme est raisonnable peut-être…), mais c’est au moins cohérent.

 Les récents enfantillages des dirigeants socialistes, tendance royaliste, semblent donc finalement logiques : privé d’idéologie, vidé de son sens, le PS n’est plus qu’un ensemble d’individus, qui se livrent une bataille d’égos. Sans débat sur les idées, il ne peut y avoir débat que sur les personnes.

 Le problème, c’est qu’un PS décrédibilisé plombe toute la gauche et donne l’impression que l’opposition à Sarkozy est incarnée par Royal ou Peillon.

Le parti socialiste est devenu un appareil obsolète, incapable de jouer son rôle d’opposition (François Bayrou, allié historique de la droite est considéré comme le principal opposant de Nicolas Sarkozy !) et sclérosé par les querelles intestines. Ecœurés par ces disputes qui occultent tout débat de fond, les électeurs se tournent vers l’abstention ou le vote blanc.

 D’autre part, ce contexte permet à Sarkozy de mettre en œuvre ses différents projets de destruction sociale de la France, dictés par ses amis du CAC 40. Sans opposition, le président dont l’absolutisme est à peine dissimulé, entraîne le pays dans une spirale économiquement ultra libérale et socialement réactionnaire. Merci au PS et à ses électeurs : en 2012 la France s’offrira 5 longues années supplémentaires de Sarkozisme.

 S’il veut retrouver de son électorat (et un jour mon vote), le parti socialiste doit donc cesser de renier ce qu’il est : un parti vraiment à gauche, anticapitaliste et antilibéral qui propose une société nouvelle, égalitaire. L’espoir fait vivre !


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23 réactions à cet article    


  • Melchior Griset-Labûche 20 novembre 2009 11:53

    Le parti socialiste s’est très ouvertement et très explicitement rallié àl’économie sociale et écologique de marché, en juin 2008. Il me semble que même Melenchon a approuvé cette démarche. C’était plusieurs mois avant le congrès de Reims, de glorieuse (hum !) mémoire. On peut l’approuver ou le désapprouver, on ne peut lui reprocher de l’avoir fait en catimini.


    • jaja jaja 20 novembre 2009 12:17

      En gros d’accord avec l’auteur sauf en ce qui concerne sa conclusion. Il est en effet totalement illusoire d’espérer un tournant à 180 degrés du PS vers l’anticapitalisme.

      Melchior Griset-Labuche nous dit d’ailleurs, fort justement, que depuis juin 2008 le PS s’est rallié à « l’économie sociale et écologique de marché »....

      D’autre part ce virage vers l’économie capitaliste dite « de marché » est beaucoup plus ancien. Le PS ce sont les privatisations à un niveau jamais connu sous le gouvernement Jospin, les guerres coloniales etc... Ce parti c’est celui de l’enfumage. Il a pour rôle d’empêcher qu’une véritable opposition de gauche, anticapitaliste ne puisse émerger.... et de ratisser les voix de tous ceux qui souhaitent un véritable changement....

      Et qui encore une fois se sentiront trahis en cas d’arrivée au pouvoir de ce parti...


      • Melchior Griset-Labûche 20 novembre 2009 14:25

        à jaja

        Où est l’enfumage ? Les adversaires de l’économie de marché ont tout loisir de présenter leurs options aux électrices et aux électeurs, qui décideront...


        • jaja jaja 20 novembre 2009 15:29

          L’enfumage c’est que le PS se prétende encore de gauche.

          Tout en ayant privatisé à outrance il fait semblant aujourd’hui de pleurer sur le sort des salariés de France Télécom, de Molex de Continental etc...
          Le gouvernement Jospin a effectivement été celui qui a le plus privatisé d’entreprises publiques (environ 31 milliards d’euros de recettes).

          "Par privatiser, il faut entendre, au sens strict du terme, le moment où l’Etat passe en dessous des 50 % du capital d’une entreprise ..... La plupart de ces privatisations ont eu lieu entre 1998 et 2001....Lionel Jospin a privatisé certaines grosses entreprises publiques (Crédit Lyonnais, CNP, GAN, entre autres).

          Mais le gouvernement de gauche plurielle ne “s’est pas limité à ces cessions totales”. Et explique que “l’autre fait marquant de cette période réside dans le nombre d’ouvertures de capital et de cessions partielles de capital d’entreprises publiques.” (France Télécom, Air France, Autoroutes du Sud, notamment)...."

          Il est amusant de voir le PS gesticuler et exiger un Référendum sur La Poste ... Tout en oubliant que le premier pas vers sa privatisation date de 1999 sous Jospin ouvrant ce service public à la concurrence...

          Enfumage et hypocrisie....


          • mojo mojo 20 novembre 2009 21:53
            @jaja

            "Il est amusant de voir le PS gesticuler et exiger un Référendum sur La Poste ... Tout en oubliant que le premier pas vers sa privatisation date de 1999 sous Jospin ouvrant ce service public à la concurrence...

            Enfumage et hypocrisie...."

            ------------------

            Argument classique du petit facho de service qui se fait passer pour un gentil gauchiste en singeant les arguments de la droite.

            Dis toi bien que les nombreux partis de gauche (toutes tendances confondues, y compris les plus révolutionnaires, et surtout les syndicats et associations), n’auraient pas une seule seconde hésité à écarter le PS si leur crédibilité en dépendait.

            De plus si tu te crois malin en refaisant l’histoire à ta manière, commence par nous faire le décompte des saloperies libérales que nous inflige ton président à talonnettes, et on verra qui est le mieux placé pour donner des leçons.


          • jaja jaja 20 novembre 2009 22:17

            Je poste à nouveau ces lignes :

            «  »Il est amusant de voir le PS gesticuler et exiger un Référendum sur La Poste ... Tout en oubliant que le premier pas vers sa privatisation date de 1999 sous Jospin ouvrant ce service public à la concurrence..."

            Plutôt qu’éructer tu ferais mieux de démontrer que ce que j’écris est faux ! Mais là t’as du boulot...
            D’autre part je ne suis pas moi comme tes petits camarades sur une ligne de défense de « l’économie de marché » (lire capitalisme) même si tes copains ont ajouté « sociale et écologique » pour que ça pues moins....

            La trahison des valeurs de gauche n’est pas mienne. Les « valeurs » nauséabondes du capitalisme que vous défendez aujourd’hui vous mettent sur la même ligne que ceux que vous faites semblant de combattre, dont Sarko n’est qu’un pion...

            Qui allez-vous présenter aux Présidentielles ? Ségo qui voulait faire de l’homme de droite, Bayrou, son premier ministre ? Ou DSK, l’affameur des peuples du FMI, simple excroissance du Trésor Américain ?

            Tes insultes tu peux te les carrer bien profond là où je pense....


          • jaja jaja 20 novembre 2009 23:17

            Tiens copié sur l’un de tes commentaires précédents :

            "Contrairement à ce que l’auteur ose affirmer, les propositions du PS :....

            ....
            ...- ne rejettent en rien le « libéralisme à échelle humaine », encore moins les entrepreneurs...."

            Et après ça tu prétends être en opposition avec la clique Sarko sur des bases de gauche... Ton « libéralisme » et tes « entrepreneurs » devront être socialisés, l’autogestion et la démocratie directe instaurée, afin que naisse enfin une société où règnera l’égalité sociale entre toutes et tous...

            Tu as bien raison de comprendre que nous ne sommes pas dans le même camp...


          • Melchior Griset-Labûche 21 novembre 2009 11:03

            Je comprends votre courroux. Vous devriez peut-être vous détourner une bonne fois du PS, cesser d’en attendre quoi que ce soit, et consacrer votre énergie à autre chose. La préparation de la grève générale insurrectionnelle, par exemple.


          • Melchior Griset-Labûche 21 novembre 2009 11:15

            Allons, allons... Gardons notre calme.

            Je crois que vous faites une erreur en confondant domination du capitalisme financier et économie de marché. Mais ce désaccord ne devrait pas nous empêcher de nous retrouver contre « le régime sarkozyste antipopulaire de chômage et de misère »... A moins que vous ne préfériez répéter encore et encore les erreurs du Komintern vers 1930, dénoncées par Trotsky en son temps. Trotsky, vous connaissez ? On me dit que le NPA ne s’y réfère même plus. D’un certain point de vue, c’est bien dommage.


          • jaja jaja 21 novembre 2009 11:57

            "Je crois que vous faites une erreur en confondant domination du capitalisme financier et économie de marché. Mais ce désaccord ne devrait pas nous empêcher de nous retrouver contre "le régime sarkozyste antipopulaire de chômage et de misère"

            Je n’ai jamais dit que j’attendais quoi que ce soit du PS. Je pensais avoir été clair dans mes commentaires.

            L’on ne se bat pas seulement contre le « capital financier » que certains voudraient opposer au « bon » « capital industriel », à l’économie de « libre marché »....
            Cette division du capitalisme n’existe pas... Les multinationales sont des empires aussi bien industriels que financiers... Le capitalisme est un tout à abattre en bloc !

            Par ailleurs au NPA beaucoup se réclament du trotskisme, d’autres non. Prendre le meilleur de l’expérience passée du mouvement ouvrier et laisser le reste de côté, tel est le but de ce nouveau parti...


          • Melchior Griset-Labûche 21 novembre 2009 13:03

            à jaja

            Vous êtes contre le PS comme Sacha Guitry était « contre les femmes : tout près, tout près ».
            Il vous sort par les trous de nez, mais vous ne pouvez pas vous abstenir d’y penser tout le temps. Affranchissez-vous, que diantre ! Dites plutôt ce que vous, vous feriez. Si vous ne voulez plus des mécanismes du marché pour procéder à l’allocation des ressources, il faut bien proposer autre chose (et ce, à tous les peuples d’Europe à la fois...). Comptez-vous nationaliser les boulangeries, par exemple ? Et pour les produits alimentaires, kolkhozes ou sovkhozes ? Les travailleurs z’et travailleuses ont le droit de savoir ! (me semble-t-il)


          • jaja jaja 21 novembre 2009 15:07

            L’ironie vous va mal. Elle vous amène à caricaturer mes positions et même à saboter cette citation bien connue de Sacha Guitry....

            Pour le programme d’urgence que je défends, c’est celui du NPA, en voila un extrait...

            A. Urgence sociale 

            • Interdiction des licenciements, sous peine de réquisition publique, et partage du travail entre tou-te-s sans diminution de salaires ; poursuite de la production sous contrôle des salarié-e-s. Pour les entreprises qui se révèlent réellement en difficulté, le financement sera assuré par un service public bancaire, avec une cotisation spéciale acquittée par l’ensemble des actionnaires. Maintien du salaire en cas de chômage technique financé par le même fonds.

            • Augmentation des salaires, retraites et minima sociaux : 300 euros de plus par mois, pas de salaire ni de revenu inférieurs à 1500 euros nets, indexation des salaires sur les prix. Transformation systématique des emplois précaires en emplois stables (dans le privé) ou à statut (dans la fonction publique).

            Le salaire, c’est aussi le salaire socialisé financé par les cotisations de sécurité sociale. Nous exigeons la suppression des exonérations de cotisations sociales pour les patrons, et paiement de la dette de l’État à la sécurité sociale.

            Dans le cadre d’une sécurité sociale solidaire :

            - l’assurance maladie doit prendre en charge à 100 %, sans avance de frais, l’ensemble des soins et compenser intégralement les pertes de salaire pour maladie ;

            - les retraites par répartition doivent permettre à chacun-e de bénéficier après une durée maximum de cotisation de 37,5 annuités, à 60 ans maximum (55 ans pour les travaux pénibles), d’une retraite complète correspondant à 75 % du meilleur salaire, et dans tous les cas égale au SMIC. Autogestion par les assurés sociaux de la sécurité sociale, sans intervention de l’État ni du patronat.

            • Réduction massive et progressive du temps de travail hebdomadaire à 35 heures, et vers les 32 heures.

            • Mise en place d’une allocation pour les jeunes pour étudier et être autonomes.

            • Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. Mise en place d’un impôt fortement progressif sur les revenus.

            • Logement : arrêt des expulsions ; arrêt des démolitions dans le cadre de l’ANRU ; arrêt des coupures d’eau, de gaz et d’électricité ; réquisition des immeubles et logements vides ; construction massive de logements sociaux à hauteur des besoins ; gel des loyers ; désenclavement des quartiers par le développement des transports publics.

            • Sauvegarde et développement des services publics et arrêt immédiat de la privatisation de la poste et de la santé. Défense du service public d’éducation. Nationalisation de l’industrie pharmaceutique. Fonds publics à l’école publique.

            • Crédit gratuit, annulation de leurs dettes pour les travailleurs qui exploitent seuls leurs propres moyens de production, les petits commerçants, artisans, paysans qui sont dans le besoin.

            • Annulation des dettes des salariés et chômeurs, en premier lieu victimes du surendettement. Garantie des dépôts et livrets d’épargne des catégories populaires.

            • Réquisition des profits et dividendes des actionnaires.

            • Nationalisation (dans le sens de socialisation) sans rachat ni indemnité de tous les organismes bancaires, expropriation de leurs actionnaires, unification en un seul service public bancaire (si possible européen) sous le contrôle des travailleurs et de la population qui doivent pouvoir ainsi orienter les investissements en direction de la satisfaction de leurs besoins.

            Pour que ce contrôle s’exerce, il faut l’ouverture des livres de comptes, des grandes entreprises du privé comme de l’État, l’abolition du secret bancaire. Cela suppose aussi l’interdiction des paradis fiscaux et de sanctionner ceux qui les utilisent pour maximiser leurs profits (évasion fiscale, etc.), et la suppression du système boursier.


          • Melchior Griset-Labûche 21 novembre 2009 17:37

            à jaja

            Vous voyez, quand vous voulez, au lieu de critiquer le PS et gnangnangnan, vous êtes capable de ressortir bravement le Programme de Transition, écrit par Léon Trotsky en 1938, et qui reste, à mon avis, un document très intéressant. Mais vous n’avez pas répondu à ma question sur la nationalisation des boulangeries, ni sur la réorganisation de l’agriculture. Ce sont pourtant des questions d’importance, ne croyez-vous pas ? Alors, Plan ou pas Plan, en définitive ? Monnaie ou pas monnaie ? Etc.


          • Melchior Griset-Labûche 21 novembre 2009 17:40

            Au fait, vos fonds publics à l’école publique, et vos augmentations de salaires, c’est bien des euros, n’est-ce pas ? Vous restez dans la zone euro ? Ou bien quoi ? Les travailleuses z’et travailleurs ont le droit de savoir où on les emmène !


          • joelim joelim 21 novembre 2009 00:29

            Jaja bonjour, tu dis qu’il ne fallait pas ouvrir la Poste à la concurrence en 1999 parce que maintenant la droite va la détruire en tant que service public. Mais la relation de cause à effet que tu évoques est-elle valide ?

            Je ne défends pas Jospin que j’ai des raisons d’abhorrer, mais, sur le fond, on peut envisager qu’un peu de concurrence entre le public et le privé soit sain. Ex : émulation en faveur des usagers, émergence de nouveaux usages. Et, pour autant, être fermement pour un service public de qualité (avec des moyens). Ce n’est pas contradictoire du tout.

            Et donc, les solutions politiques sont peut-être, qui sait, à chercher parmi les solutions médianes (avec des « justes milieux » à trouver dans chaque cas). Le raisonnement pouvant se résumer par : ce n’est pas parce qu’un truc ne marche pas qu’il faut vouloir faire le contraire. Qu’est-ce d’ailleurs, que le contraire de quelque chose d’aussi complexe que le capitalisme, la finance, etc. ? 

            Le mot « anti » a forcément plusieurs interprétations possibles. Sans aucune valeur définie extensivement, on entre alors dans un royaume d’esthétismes d’idées. Que les français ne plébicitent pas dans les urnes, qui ne les comprendrait pas.

            Donc il n’y a pas à conspuer forcément ceux qui sont en faveur par principe de solutions intermédiaires, médianes, optimisées, sous prétexte qu’il existe aussi moultes versions excessives (de la voie d’une certaine liberté d’innovation économique) voire aliénées : celles de la Droite. 

            Doit-on supprimer le train parce que parfois il déraille ? Doit-on choisir d’arrêter de manger parce que certaines nourritures sont mauvaises ? 

            Il faut stopper les irresponsables et même révolutionner l’« argent », mais il est difficile de faire confiance à ceux qui voudraient faire table rase au niveau de la vie des gens, ce qui arriverait si on supprime le capitalisme de quartier (= la liberté modeste d’entreprendre).

            Et donc finalement tout est peut-être dans les détails, dans la nuance, à mille lieue des excès incantatoires. 

            D’ailleurs c’est comme çà que la science avance. Les scientifiques (normalement) ne sont pas anti-ceci ou cela, ils sont censés être nuancés, objectifs. Peut-être la politique souffre-t’elle, tous partis confondus, du manque de nuance et d’objectivité. Par exemple la Droite ne fait rien pour favoriser l’écologie de peur de montrer leur obsolescence (vu qu’ils sont foncièrement anti-écologie) et de défavoriser ainsi leur tendance politique.

            De toute manière personne (aucune majorité relative) ne croit aux solutions 100% intellectualisées du type « supprimons ci, supprimons çà » (au lieu de plus judicieux « légiférons ceci, légiférons çà »). Elles sont souvent très dogmatiques et pas réalistes pour un sou.

            Après, on peut dire que le PS est à porte-à-faux sur ce sujet et oui c’est amusant. Mais çà ne dépasse pas l’anecdote, en effet ils ont fait bien pire !

            • jaja jaja 21 novembre 2009 11:43

              Bonjour Joelim.

              Tu es pour une méthode tout en douceur avec tes solutions médianes. Mais le fond reste le même c’est-à-dire accepter la concurrence entre privé et public ce qui veut dire, in fine, la destruction du monopole de service public. Les Chicago Boys de Friedman (qui commandent la manoeuvre dite « néolibérale ») n’en demandaient pas plus dans les années 70 avant de se rendre compte que la méthode douce se heurtait à la volonté populaire et que tant que la démocratie existait elle serait inopérante...
              D’où leur soutien (et celui de l’impérialisme Américain qu’ils servaient) à « l’expérience » fasciste de Pinochet....

              Pour moi un programme d’urgence anticapitaliste c’est de défaire ce qui a été fait contre les masses populaires ces 30 dernières années donc entièrement revenir sur toutes les régressions sociales connues sous le faux-masque des « réformes »...
              Je m’en suis expliqué dans un autre commentaire aussi je n’en dresse pas à nouveau la liste.

              Donc pour résumer ce n’est pas entre tes positions et les miennes une simple question de méthode, la « nuance » comme tu dis, mais un problème de direction et d’objectifs fondamentalement opposés...


            • joelim joelim 21 novembre 2009 14:43

              Pour moi ce n’est pas le monopole du service public qu’il faut défendre mais le service public.

              Or, Mélenchon par exemple, a tout fait pour ridiculiser la candidate du PS en 2007, facilitant l’accession au pouvoir de Sarkozy. Qui, lui, casse méthodiquement le service public.

              Ou est donc la cohérence là-dedans ?

              Comment peut-on dire qu’on défend quelque chose, et par ses actes faciliter le contraire ?

              Les paroles sont-elles plus importantes que les actes ? Bien sûr que non. Cordialement.

            • jaja jaja 21 novembre 2009 15:14

              Joelim, ce qui me surprend le plus c’est que Mélenchon ait pu passer 30 ans au PS... donc avaler un maximum de couleuvres puisqu’il était même ministre du gouvernement Jospin, celui qui a le plus privatisé en France. A-t-il hurlé ? S’en excuse t-il aujourd’hui ? Non !

              Donc je suis bien d’accord avec toi et comme tu le dis les actes sont plus importants que les paroles... En ce qui concerne Mélenchon mon opinion (basée sur ses actes) est faite...


            • jaja jaja 21 novembre 2009 15:18

              Joelim, ce qui me surprend le plus c’est que Mélenchon ait pu passer 30 ans au PS... donc avaler un maximum de couleuvres puisqu’il était même ministre du gouvernement Jospin, celui qui a le plus privatisé en France. A-t-il hurlé ? S’en excuse t-il aujourd’hui ? Non !

              Donc je suis bien d’accord avec toi et comme tu le dis les actes sont plus importants que les paroles... En ce qui concerne Mélenchon mon opinion (basée sur ses actes) est faite...


            • jaja jaja 21 novembre 2009 15:19

              Désolé pour le doublon....


            • Monica Monica 21 novembre 2009 09:04

              Enfumage, enfumage... pour le moment les fumées et fumets nauséabonds qui nous déglinguent la vie viennent plutôt de ceux qui nous gouvernent. Les dirigeants du PS font du bruitage qui ajoute à la cacophonie ambiante, mais le pouvoir décisionnaire n’est pas entre leurs mains, que je sache.

              Moi aussi je voudrais bien rêver au Grand Soir les amis, mais soyons réalistes : la France ne vote pas à gauche. Non, pas du tout.

              Alors, aux régionales et aux présidentielles en 2012, c’est le pouvoir UMP qui est à combattre. Et pour ce faire, il faut bien que les opposants s’opposent, de préférence en s’unissant un chouïa.

              A force de se chercher des poux dans la tête, de distinguer les purs et les impurs, la gauche va se retrouver avec l’UMP en tête. Or, je regrette, mais je refuse de pratiquer l’équation bonnet blanc = blanc bonnet.

              Je préfère un pouvoir teinté de gauche, poussé aux fesses par l’aiguillon de la radicalite, qu’un pouvoir à droite toute UMP.


              • elec 42 elec 42 21 novembre 2009 10:23

                les socialiste anti-capitaliste,ha !ha !ha ! laisser moi rire,ils ne savent mème plus écrire le mot ouvrier.


                • FritzTheCat FritzTheCat 21 novembre 2009 10:59

                  @L’auteur


                  « La réponse est simple : en reniant son essence. Historiquement et étymologiquement, le PS a pour mission de proposer un projet politique pour lutter contre le capitalisme en proposant une société nouvelle où les moyens de production seraient collectifs. »

                  Il faut vous mettre à l’heure et revoir votre récente histoire de France. Avec F. Mitterrand et en 14 ans de pouvoir (- 4 de cohabitation), seul le gouvernement Mauroy soit de 81 à 83, a fait une politique de gauche. Ensuite, les socialo ont fait de la sociale démocratie à l’allemande, voire une politique de centre droit...

                  Aujourd’hui, le PS est mort idéologiquement et politiquement sans que les funérailles aient été prononcées. Quant à Royal, il ne faut rien attendre de ce coté entre sa speudo démocratie participative, ses prises de positions à la mort-moi-le-noeud, ses déclarations à l’emporte pièce histoire d’avoir encore une existence médiatique ... y a de quoi rire !!

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chrisgalond


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