François Hollande candidat à la présidentielle de 2012
- lexpress.fr
On le savait. Maintenant, c’est officiel ! François Hollande est candidat à la présidentielle. Le personnage, amaigri pour les besoins de la campagne (indice de bonne santé politique), est sobre, accessible. Le ton se veut simple, direct, solennel : « Je veux mettre la France en avant (…) Je connais mon pays et ses atouts. »
L’heure n’est donc plus à l’humour ou aux blagues tous azimut, sa signature des années Jospin. Une réputation dont il a du mal à se défaire, malgré des tentatives multiples au lasso. Aujourd’hui, le député de Corrèze endosse le costume d’un candidat sérieux et libre : « J’ai beaucoup travaillé, j’ai des propositions. »
Nul doute que sa candidature soit une mauvaise nouvelle pour Dominique Strauss Kahn, tant accusé par les siens que par ses adversaires, à tort ou à raison, de ne pas incarner le peuple qui souffre… les classes moyennes qui n’arrivent plus « à joindre les deux bouts. »
L’ancien Premier secrétaire du parti socialiste est un concurrent sérieux. Méthodique, entêté et aux antipodes du glamour, il risque de plomber le patron du FMI que des contradictions structurelles, éthiques rattrapent au gré de l’actualité.
Comment, en effet, concilier une appartenance à gauche – en tout cas revendiquée comme telle par l’impétrant – et une politique ultra libérale qui fait tant de mal en Grèce et en Afrique ?
Comment aussi se dire proche du « peuple » lorsqu’on vit à Washington depuis des années et que le jet privé, somme toute, remplace la voiture ? « Une certaine idée de la France » et la mondialisation sont-elles compatibles in fine ?
Des éléments versés au dossier DSK que François Hollande n’a pas besoin de médiatiser, tant l’évidence est criante. Pour le salarié qui suit de loin l’escarmouche, ce duel, c’est : Brett Saint-Clair et Dany Wilde.
Si Dominique Strauss Kahn ne veut pas connaître le destin de Chevènement, c’est à dire exploser en plein vol, il doit rentrer à Paris au plus vite et stopper des conférences de presse où rien ne se passe. Si ce n’est des reportages à sa gloire.
Enfin, Nicolas Sarkozy a tout à craindre de cet énarque « fait homme » (François Hollande), qui, par son style, sa tenue, son prénom et ses propos, rappellent de plus en plus un certain : François Mitterrand : « Je suis là pour que ça change. »
Après la révolution, l’agitation – la rupture, les réformes -, les Français aiment retrouver le calme. Ce que d’aucuns nomment, par les temps qui courent : « force tranquille », simplicité. Une marque de fabrique que François Hollande utilise pour asseoir une légitimité, à défaut de jouir d’une popularité sans bornes.
Les urnes contrediront-elles l’histoire ?
18 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON