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Accueil du site > Actualités > Politique > Front de Gauche : ça sera Mélenchon !

Front de Gauche : ça sera Mélenchon !

Quinze jours après la convention nationale du PCF, les militants communistes à jour de cotisation (soit 69 227 des 138 000 militants revendiqués par la direction du parti) étaient appelés à voter pour se prononcer sur l'orientation adoptée.

Le choix du candidat à l'élection présidentiel était, évidemment, au coeur du vote. Rappelons que les délégués du parti avaient opté à une très large majorité (79,91%) pour la présentation aux militants des trois candidatures maintenues lors de la convention, à savoir celles de Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG et député européen, André Chassaigne, membre du PCF et conseiller régional en Auvergne, et Emmanuel Dang Tran, secrétaire de la fédération PCF du quinzième arrondissement de Paris, et ce malgré la "préférence" en faveur du premier affichée par la direction comme par les délégués eux-mêmes (qui avaient voté en sa faveur à 63,6%).

Finalement, sur 69 227 inscrits, 48 636 se sont déplacés pour prendre part au vote, soit une participation de 70,25%, saluée comme une "mobilisation exceptionnelle" par le premier secrétaire du PCF Pierre Laurent. Avec 842 (1,73%) votes blancs ou nuls, se sont finalement 47 789 voix qui ont départagé les candidats en lice.

 

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Avec 1944 voix, soit 4,07% des suffrages, Emmanuel Dang Tran arrive bon troisième du scrutin. Recueillant de bons résultats dans la Haute-Saone (130 voix sur 198, soit 65,66%), le Tarn (103 voix sur 332, soit 31.02%), l'Aisne (86 voix sur 299, soit 28,76%), le Bas-Rhin (16 voix sur 104, soit 15,38%), le territoire de Belfort (11 voix sur 80, soit 13,75%) et l'Isère (108 voix sur 813, soit 13,28%), il ne dépasse cependant que rarement les 5% de suffrages dans la plupart des fédérations, un résultat qui tranche avec le succès relatif des "orthodoxes" et "communistes identitaires" au 34ème congrès du PCF de 2008, où le texte alternatif 1 « Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme » avait remporté 5 428 voix, soit 15,05% des suffrages, les "listes alternatives" présentées par André Gérin ("orthodoxe") et Nicolas Marchand ("identitaire") réunissant respectivement 10,26% et 5,62% des voix lors de l'élection de la direction.

Avec 17 594 voix, soit 36,82% des suffrages, André Chassaigne ne parvient pas à s'imposer comme candidat du PCF mais confirme l'existence au sein du parti d'une importante minorité favorable à une représentation du Front de Gauche par le PCF lors de l'élection de 2012. Obtenant la majorité absolue dans 17 fédérations (de 80,43% des voix au Puy-de-Dôme à 50,12% en Saône-et-Loire), il dispose de l'avantage de devancer Jean-Luc Mélenchon dans trois des cinq plus importantes fédérations du parti (Nord avec 1563 voix sur 3095 exprimées soit 50.50% des suffrages, Val de Marne avec 1209 voix sur 2370 exprimées soit 51.01% des suffrages, Pas-de-Calais avec 1331 voix sur 1973 exprimées soit 67.46% des suffrages) ainsi que dans le Rhône (642 voix sur 1302, soit 49.31% des suffrages) et la Seine-Maritime (623 voix sur 1257, soit 49,56% des suffrages), respectivement 9ème et 10ème plus importantes fédérations. On peut également noter que les départements de Champagne-Ardenne - l'une des cinq régions ayant rejoint le PS au premier tour lors des régionales de 2010 - ainsi que, dans le Pays de la Loire, les fédérations de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne - qui avaient toutes trois refusé en 2010 la stratégie du Front de Gauche pour s'allier directement au PS au premier tour contre l'avis de la convention régionale - et la fédération de Charente-Maritime - qui avait "saboté" la campagne de la liste du Front de Gauche en Poitou-Charente sans pour autant réussir à rejoindre la liste socialiste menée par Ségolène Royal au premier tour - ont voté massivement en sa faveur, embrouillant un peu plus l'interprétation des résultats. En effet, bien qu'il s'inscrive dans le cadre du Front de Gauche, au nom duquel il avait porté avec succès (meilleur résultat de premier tour) la tête de liste en Auvergne, André Chassaigne avait déjà reçu le soutien d'André Gérin, candidat "orthodoxe" qui s'était retiré quelques minutes avant le vote des délégués du partis à la convention nationale des 3, 4 et 5 juin derniers, pour faire échouer de facto le Front de Gauche au profit du PCF "historique". Ce vote majoritaire de fédérations opposées au Front de Gauche pour la raison inverse (un ancrage au PS) laisse supposer un phénomène d'agglomération des différentes oppositions au Front de Gauche autour de la candidature du conseiller régional d'Auvergne.

Enfin, avec 28 251 voix, soit 59,12% des suffrages, Jean-Luc Mélenchon est le très net gagnant du scrutin. Si le résultat obtenu auprès des militants communistes est légérement moindre qu'auprès des délégués il y a deux semaines, ses plus de 22% de suffrages d'avance sur son principal concurrent lui assurent la légitimité de la candidature. Dans 67 fédérations, il obtient la majorité absolue des suffrages (de 87,50 des voix dans l'Yonne à 54,67% dans le Lot-et-Garonne), dépassant les 3/4 des voix dans 24 d'entre elles. Bien que largement dépassé par son concurrent André Chassaigne dans le Nord (où il obtient 1318 voix sur 3095, soit 42,58%) et surtout dans le Pas-de-Calais (où il obtient 574 voix sur 1973, soit 29,09%), respectivement 1ère et 4ème fédérations du parti, il se retrouve au coude-à-coude avec lui dans le Val de Marne (avec 1115 voix sur 2370, soit 47,05%), le Rhône (avec 623 voix sur 1302, soit 47,85%) et la Seine-Maritime (avec 626 voix sur 1257, soit 48.21%), respectivemet 2ème, 9ème et 10ème fédérations du parti. Surtout, le co-président du PG l'emporte largement en Seine-Saint-Denis (1573 voix sur 2016, soit 78,03%), dans les Bouches-du-Rhône (1843 voix sur 2355, soit 78,26%), dans les Hauts-de-Seine (914 voix sur 1396, soit 65,47%), à Paris (761 voix sur 1252, soit 60,78%) et dans la Gironde (534 voix sur 924, soit 57.79%), respectivement 3ème, 5ème, 6ème, 7ème et 8ème fédérations. Réalisant un résultat plus qu'honorable (588 voix sur 827, soit 71,10%) dans l'Essonne, département où il a été élu sénateur à la tête d'une liste de rassemblement de la gauche en 2004, il a obtenu fréquemment la majorité aussi bien dans les "terres de mission" - où le Front de Gauche a largement amélioré les résultats du seul PCF lors des élections régionales de 2010 et surtout cantonnales de 2011 - que dans certains territoires à forte implantation communiste (par exemple en Corse du sud et en Haute-Corse, où il a obtenu respectivement 70,69% et 63,64% des suffrages). Plus étonnants sont ses bons résultats obtenus dans les 5 régions qui avaient refusé la stratégie du Front de Gauche lors des régionales de 2010, ainsi qu'en Picardie - où la dissidence "communiste orthodoxe" menée par Maxime Gremetz en 2010 avait obtenu plus de voix que la liste officielle du Front de Gauche -, dont deux des trois fédérations l'ont placé en tête du vote.

 

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Jean-Luc Mélenchon
Le co-président du Parti de Gauche a été élu candidat du PCF, après l’avoir été par le PG et la Gauche Unitaire.

 

En tous cas, l'accord portant sur les élections de 2012 (présidentielle comme législatives) étant maintenant entériné, il reste au Front de Gauche à partir en campagne en s'appuyant sur ses nombreuses ressources, dont les communistes sont l'indéniable atout numéro 1.


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76 réactions à cet article    


  • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 10:18

    Cet article est à l’origine une note de mon blog, disponible à l’adresse suivante : http://meselucubrations.hautetfort.com/archive/2011/06/19/front-de-gauche-ca-sera-melenchon.html


    • Le citoyen engagé asse42 20 juin 2011 13:03

      Et moi je précise ce que m’inspire ce personnage d’abord franc-maçon.

      Quand on appartient à l’élite secrète qui construit cette république depuis 1789 on ne peut avoir l’esprit pur du citoyen révolutionnaire. On a un objectif clair et précis demandé par les grands maîtres. Ceux-ci ont chois qui va gagner en 2012 et en tout état de cause depuis la disparition de DSK il ne restera plus que Sarkozy...Ils s’en contenteront.

      Bref Mélenchon est là pour empêcher toute révolution citoyenne. Qu’ils s’en aillent tous ! Oui que tous les francs-maçons se barre du pouvoir c’est la priorité !


    • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:16

      L’Ancien Régime (après 1680), la République, l’Empire (oh oui !), la Restauration, la monarchie de Juillet, la IIème République, le second Empire, la IIIème République, l’État Français (et oui !), la IVème République et la Vème République étaient pleins de francs-maçons
      De plus, depuis deux cent ans environ, il n’y a jamais eu aussi PEU de franc-maçons dans les instances du pouvoir qu’aujourd’hui.

      Et accuser les franc-maçons d’avoir « construit » la République « depuis 1789 » (la République en 1789 ? vous ne maîtrisez pas votre sujet, ça se voit !) pour ensuite dire qu’ils empêchent toute « révolution citoyenne » alors même que la citoyenneté est un pur produit de la République me semble quelque peu incohérent...


    • Robert GIL ROBERT GIL 20 juin 2011 10:19

      On ne va pas faire la liste de toutes les trahisons et les couleuvres que nous ont
      fait avaler les différentes gauches plurielles,
      Lorsque la gauche plurielle a fait une politique de plus en plus
      droitière elle a naturellement ouvert la porte à la droite, et la droite elle-même en
      faisant une politique de plus en plus dure, ouvre naturellement la voie à l’extrême
      droite, tout cela n’a rien de surprenant. Et maintenant le front de gauche va-t-il nous rejouer le refrain de l’alliance utile aux deuxieme tour pour tirer le PS a gauche ?
      Je crois malheureusement que l’objectif de cette alliance sera la lutte des places et non la luttes des classes.............


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 juin 2011 04:44

        Comment, dans le marasme financier actuel, se dire de gauche et ne pas réclamer prioritairement la nationalisation des institutions financières et le rapatriement du pouvoir d’émission de monnaie ? Comment se dire de gauche et ne pas parler d’un revenu-travail garanti ? Ne pas dénoncer la complicité atlantiste dans les aventures en Afghanistan et en Libye ?


        Quand il y aura une Gauche, ça se saura.


        Pierre JC Allard

      • brandon_de_la_discorde brandon_de_la_discorde 20 juin 2011 10:21

        On s’en fout de Mélenchon !
        Qu’il aille passer ses vacances avec son ami Chavez, continuer de trouver de bons côtés au régime de Castro, et insulter les journalistes.


        • LE CARDINAL 20 juin 2011 10:32

          méluche est donc le candidat du front de gauche qui se vendra au PS pour battre la droite.
          mais sur le fond, ça changera quoi, lorsque Chirac appelle à voter Hollande ?
          et puis...Borloo, Rama, Villepin, Hulot ou Joly...Morin...à quelques virgules près c’est du pareil au même.
          ils nous ont tous conduit dans la situation catastrophique dans laquelle nous sommes, en matière de chômage, de précarité, de Dette publique d’immigration, d’insécurité... smiley


          • sisyphe sisyphe 20 juin 2011 10:40

            Excellente nouvelle : Mélenchon va pouvoir représenter l’ensemble des vraies force de gauche, et présenter et défendre le vrai programme de changement radical proposé par le Parti de Gauche, le PCF, et Gauche Unitaire. 


            Mélenchon n’a, certes, aucune chance d’être élu à l’élection monarchique présidentielle-people (à zapper, de toutes façons), mais la voie sera ouverte pour les législatives, à l’élection de députés qui représentent une véritable alternative au libéralisme des candidats des partis inféodés aux puissances financières. 


            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 11:26

              Si son élection est assez peu probable dans la configuration actuelle, elle reste malgré tout possible. Contrairement aux sornettes sorties sans cesse depuis 2002, ça n’est pas la multiplicité des candidatures à gauche qui a fait descendre Jospin en-dessous de 17% mais bien sa campagne et son orientation furieusement sociale-démocrate, tendance « mon programme n’est pas socialiste ».
              Avec les écologistes qui vont se donner à Hulot ou Joly, la confirmation de l’ancrage au centre et au libéralisme d’Europe Écologie va être tout à fait visible et faire retomber le soufflé, probablement bien en dessous de la barre des 5%. Pour peu que le PS se dote d’un candidat social-démocrate bon teint, une performance semblable à celle de 2002 (peut-être moindre encore si les candidatures orientées vers le centre se multiplient !) est tout à fait envisageable, faisant baisser la « barre de qualification » (pour rappel : barre de qualification en 2002 : 16.5% ; barre de qualification en 2007 : 24%). Avec une « autre gauche » rassemblée sur une candidature médiatique, le Front de Gauche dispose d’un potentiel électoral sensiblement équivalent à celui du Front National, c’est-à-dire au-dessus de 15%. Cela signifie que le jeu ne se résumerait pas à une triangulaire PS-UMP-FN mais deviendrait une quadrangulaire FG-PS-UMP-FN. Dans pareille configuration, on peut imaginer bien des possibilités.

              Évidemment, avant d’arriver dans cette configuration, il y a la question de la division de l’autre gauche. Les formations d’extrême-gauche (POI, LO, NPA) ont apparemment décidé de faire chacun cavalier seul, mais privées de leurs figures médiatiques historiques (Arlette Laguillier pour LO, Olivier Besancenot pour le NPA), il est probable qu’elles retournent à leurs résultats des années 1980, entre 1% et 2% des suffrages tous résultats confondus. Et puis si LO a déjà intronisé Nathalie Artaud (plus intelligente mais moins médiatique qu’Arlette), le NPA n’a toujours pas de candidat ! Enfin, Convergences & Alternative, modeste scission du NPA, s’est rapprochée du Front de Gauche et devrait s’y joindre pour les élections de 2012. C’est un tout petit mouvement, d’accord, mais il représente une ouverture culturelle vers l’extrême-gauche qui pourrait plus aisément convaincre le reste du NPA de rejoindre le Front de Gauche que la Gauche Unitaire de l’ancien éternel minoritaire de la LCR Christian Picquet.
              Du côté « gauche exubérante » (milieux associatifs, écologistes radicaux, mouvement syndicaux, etc.), le rassemblement devrait se faire. Déjà la FASE a dit « oui ». Les Alternatifs devraient suivre. Peut-être les décroissants et le mouvement AlterÉkolo. Ils ne représentent pas grand chose et, à mon avis, leur formation et leur prurit intellectuel sont plutôt faibles, mais ils passent tellement bien dans les médias. Il n’est que de voir Clémentine Autain. Pour le mouvement plus « sérieux » qu’est le M’PEP, j’espère qu’il se joindra à nouveau à l’aventure, mais je crains que sa récente radicalisation sur la question de l’euro ne le conduise à opter pour la voix de l’indépendance (donc de son absence pure et simple).
              Enfin, il y a la gauche « républicaine et citoyenne » (pour ne pas dire la « gauche nationale » dont je me revendique) qui, incarnée principalement par République & Socialisme, issu du MRC de J.-P. Chevènement, pourrait rassembler les patriotes sincères qui ne se voient pas représentés par Marine Lepen ni Nicolas Dupont-Aignan (bien que j’apprécie ce dernier, il n’a vraiment pas la carrure...). Le pas de deux du MRC et de J.-P. Chevènement me laisse cependant perplexe et me fait redouter un ralliement au PS dans la dernière ligne droite, voire pire : une candidature « de trop » du Che avec un score digne d’un gauchiste des années 1980.

              Donc le rassemblement va être difficile, mais le Front de Gauche peut (et doit) se déployer sur ces trois terrains politiques qui sont sa matrice naturelle. S’il y parvient, il peut faire jeu égal et même dépasser les « trois grands » que sont le PS, l’UMP et le FN.


            • sisyphe sisyphe 20 juin 2011 11:52

              Oui, bon ; enfin ; tout ceci n’est que supputations, et il m’étonnerait beaucoup de voir Mélenchon atteindre un score à 2 chiffres ; ce serait déjà très bien. 


              Mais aucune importance ; ce n’est pas Mélenchon qui est important, comme ce n’est pas l’élection présidentielle. 

              C’est le programme qu’il défend, et le fait qu’il puisse être porté à la connaissance de l’ensemble des électeurs, pour l’élection législative qui, elle, va être, décisive. 

              Pas « d’homme providentiel » ; mais un PROGRAMME de changement radical, de reconquête de la démocratie, soutenu par des candidats aux législatives, avec la perspective d’être élus, et de peser sur la législature à venir ; voila le bon augure porté par Mélenchon. 

            • sisyphe sisyphe 20 juin 2011 13:50

              Je ne me laisse manipuler par rien du tout ; je donne mon analyse, comme vous donnez la vôtre. 


              Pour le moment, ce ne sont que des prévisions, des plans sur la comète. 
              Personne, à l’heure actuelle, ne peut savoir qui aura raison.

              Mais ce que je dis, surtout, c’est que ce n’est pas Mélenchon l’important, ni l’élection présidentielle. 
              Je ne crois pas en l’homme providentiel, et je me bats contre ce système présidentialiste monarchique. 

              Ce qui est important, c’est le programme et les idées que Mélenchon porte, et défend ; leur connaissance par l’ensemble des citoyens, en vue des élections législatives, qui, pour moi, seront l’élection décisive de 2012. 

              Une Assemblée avec suffisamment de députés pour porter le véritable changement ; voilà ce qui me semble essentiel. Et voter une nouvelle constitution, qui nous débarrasse du présidentialisme, et de ses dérives autocratiques. 

            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:55

              Sisyphe a raison. Il faut être raisonnable : la plupart des gens sont imprégnés par l’idéologie dominante. C’est normal. Je pense même que c’est utile. Les changements spectaculaires n’interviennent que lors des catastrophes, et j’espère (tout comme Mélenchon d’ailleurs) qu’il n’y en aura pas. Mais vu ce qui se profile, on est légitime à s’inquiéter.


            • Rodolphe 20 juin 2011 21:46

              Bon résumé pour les conditions de succès ! Maintenant, faut il pousser l’offensive en tapant sur le PS (combat interne à la gauche pour faire changer le rapport de force à gauche) ou sur Sarko ( ce qui donnerait une stature plus présidentielle ) ?


            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 12:40

              J.-L. Mélenchon répète souvent qu’ayant déjà été ministre et n’ayant pas plus apprécié l’expérience que ça, il n’a aucune appétence au pouvoir pour le pouvoir, raison pour laquelle il ne désire faire partie d’aucun autre gouvernement que celui « qu[’il] dirigera ». De plus, il a déjà annoncé que, quels que soient les résultats aux élections de 2012 (sauf s’il est élu président de la République), il se retirerait de la vie politique de premier plan. Un Mélenchon ministre n’est donc pas d’actualité.
              En revanche, il est probable qu’en cas de victoire socialiste en 2012, particulièrement si le PS n’obtient pas de majorité assez large aux législatives, il y aura une participation du Front de Gauche (au moins du PCF) au gouvernement. Mais ça n’est pas l’hypothèse privilégiée au Front de Gauche actuellement.


            • manusan 20 juin 2011 13:03

              Mais Perseus, c’est pour ça qu’il se présente : pour un CDD de 5 ans dans un ministère du PS.

              Ni plus, ni moins.

              Pour ceux qui veulent vraiment des changements radicaux, faudra aller sonner ailleurs.


            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:22

              Pour ce qui est de l’immigration, j’ai déjà formulé mon opinion personnelle en ces lieux. Je recommence :

              Il ne faut confondre l’immigration, qui n’est rien d’autre qu’un phénomène économique sans aucune dimension humaine, et les immigrés, qui sont eux-mêmes des victimes de ce phénomène économique. Vouloir réduire considérablement l’immigration, ce n’est pas rejeter les immigrés déjà présents sur le territoire mais bien faire cesser ce système odieux de la circulation de la main d’œuvre (j’emploie à dessein un terme déshumanisant car dans le contexte de l’immigration les immigrés NE SONT PAS des êtres humains mais de simples variables d’ajustement économique) suivant les besoins du marché de la concurrence-libre-et-non-faussé.

              Lutter contre l’immigration systémique et massive, c’est éliminer des rangs du capitalisme son « armée de réserve » (K. Marx) la plus efficace. L’immigration est un phénomène tout à fait récent (deuxième moitié du XIXème siècle) qui n’a rien à voir, tant dans son objet que dans sa portée ni dans ses conséquences, avec les mouvements de population qui ont émaillé les siècles passés. Les conséquences principales de l’immigration ont été, et ce dès 1848 :
              - une baisse brutale et massive du niveau de vie des travailleurs locaux
              - l’inondation du marché du travail par une main d’œuvre corvéable à merci vivant dans des conditions indignes
              - l’émergence de luttes horizontales entre travailleurs locaux et étrangers (cf. les nombreux massacres d’immigrés Polonais ou Italiens dans le nord et le sud-est entre les années 1880 et 1920)
              - l’accroissement des inégalités sociales

              Faire de l’immigration une bonne œuvre humanitaire, c’est donner un cache-sexe éminemment attrayant à la pratique la moins justifiable et la plus inhumaine jamais mise en œuvre par le grand patronat français.

              Attention, je ne pense pas néanmoins qu’il faille totalement stopper l’immigration. Mais il faut organiser celle-ci de manière à ce que :
              - elle ne soit pas massive (donc les 3/4 des immigrés sont destinés à retourner dans leur pays d’origine avec pécule et formation)
              - elle n’engendre pas de conflit en France (donc les immigrés, temporaires ou non, doivent s’assimiler à la culture française, ce qui ne veut pas dire nier leurs cultures d’origines mais bien les accommoder aux mœurs civiles et aux principes civiques de notre patrie)
              - elle ne soit pas systémique (donc on doit pouvoir contrôler étroitement l’entrée d’étrangers sur le territoire national et le moduler en fonction des besoins réels du pays)
              - elle soit digne (donc il faut prévoir des centres d’accueil temporaire salubres et suffisamment grands, avec les infrastructures adaptées, et fournir les services nécessaires à une vie correcte et à une bonne assimilation culturelle)

              Sans ces quatre conditions, l’immigration reste l’arme du chaos social ambiant.


              De plus, parmi les immigrés, aussi bien temporaires que permanents, il est nécessaire que ne soit pas établie une hiérarchie par le statut. D’où la question de l’immigration illégale (de 80 000 à 2 000 000 de personnes selon les sources que j’ai pu trouver).
              Là-dessus, ma position est claire :
              - d’abord, établir un contrôle strict des frontières, démanteler les filières de « passeurs » et accroître considérablement et appliquer sans états d’âme les punitions contre les entreprises faisant usage de main d’œuvre illégale (en se concentrant tout particulièrement sur les grandes entreprises, principales pourvoyeuses d’esclaves des temps modernes)
              - ensuite, régulariser tous les travailleurs immigrés illégaux (afin de leur donner un statut juridique) en leur appliquant les mêmes dispositions qu’aux immigrés légaux : au moins les 3/4 d’entre eux devront repartir dans leur pays d’origine au bout de quelques années
              - enfin, établir au forceps (s’en fout de l’ONU, ligotée par son « conseil de sécurité ») un développement économique des pays principaux émetteurs de l’immigration illégale (et légale aussi, tiens, tant qu’on y est) en prêtant massivement à taux 0 et, surtout, en vérifiant sur place le bon emploi de l’argent prêté, à l’aide d’observateurs français

            • papi 20 juin 2011 14:47

              @ Calmos

              Alors entre les cons et les gros cons, il va rester qui pour voter ?? lol


            • Walid Haïdar 20 juin 2011 17:19

              blabla,


              toujours les mêmes menteurs, qui répètent les mêmes mensonges :

              vous fondez vos dires sur du vent et de la mauvaise fois. 

              Pour ce qui concerne le ministère, il n’en prendra pas, il l’a dit, répété, à chaque fois qu’on lui a posé la question. Le reste, c’est du procès d’intention fondé sur RIEN, que dalle.

              Ensuite sur les immigrés, cassino, s’il vous plaît, il n’a pas parlé de régulariser tous les sans-papiers, et en effet, avoir des papiers ne garantit pas un contrat de travail. Il a parlé de régulariser tous les TRAVAILLEURS sans-papiers.

              Enfin l’immigration, y a deux options : soit on choisit de vivre dans un état policier avec une gestapo qui traque tout le monde et en particulier les faciès noirs et basanés. Soit on choisit une société ouverte et généreuse qui aide les pays pauvres à se développer. Et aider ces pays à se développer coûterait moins cher financièrement, que l’aide qui leur est versée actuellement. Il suffit d’aider intelligemment, en commençant par arrêter de subventionner nos exportations agricoles, et à relocaliser/dimensionner notre production, sortir de notre dépendances au pétrole pour les pesticides et autres produits nécessaires à l’agriculture, bref, la réorientation de notre propre développement serait déjà en soit une énorme source d’économies pour nous, et d’oxygène pour l’agriculture des pays pauvres dont les plus désespérés viendront, le cas échéant, TOUJOURS tenter leur chance ailleurs.

              Le reste c’est du blabla de débiles mentaux qui ne veulent rien comprendre d’autre que la logique des matraques.

            • Néo-Résistant Néo-Résistant 20 juin 2011 12:13

              @ Brath-z

              C’est effectivement aussi mon impression, il ne faut pas oublier d’une part la « volatilité » des votes et d’autre part l’abstention de nombreux citoyens de gauche désorientés par les trahisons successives du PS et qui ne défend plus le « peuple d’en bas » ; je suis persuadé que la dynamique va jouer à fond pour le Front de Gauche et une BONNE surprise n’est pas à écarter !

              Regardez à qui il profite et vous aurez tout compris du système libéral !



              • BOBW BOBW 20 juin 2011 12:43

                Bonne analyse politique actuelle mais aussi des probabilités futures d’union des formations politiques.


                Cependant, absolument rien n’est joué d’avance : la donne peut se modifier fortement avec le réveil de la population(À l’image des pays voisins) et l’évolution des avis des électeurs surtout en fonction d’évènements possibles et trés probables :

                   Multiplication et amplification de mouvements sociaux de
                - Travailleurs:employés publics et privés
                - Chômeurs, 
                - Agriculteurs

                   Accroissement des Manifestations diverses répétées d’usagers en colère -

                -Des services publics (Écoles,Hôpitaux, Transports, La Poste...) 
                -De la route devant la dégradation d’entretien, et les mesures répétées favorisant le racket et la répression financière envers les automobilistes et les motards plutôt que l’éducation et la prévention.

                Divulgations de nouveaux scandales avec les dirigeants politiques et les « oligarques » Malgré l’étouffement et le silence systématique des médias.





                • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 14:16

                  Comme je l’ai dit plus haut, les bouleversements sociaux et politiques proviennent de situations de crise. Effectivement, les éléments que vous mentionnez sont de nature à engendrer sur le moyen terme un tel bouleversement. Mais je ne suis pas sûr qu’il faille se réjouir que la situation soit si mauvaise.


                • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 12:56

                  C’est le seul commentaire avec un lien vers cette conversation que je laisse déplié. Cette avalanche de commentaires inutiles est un hors-sujet flagrant, Le Sudiste.


                • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 21:48

                  J’ai lu jusqu’au bout et cela confirme ce que je pensais : aucun intérêt. Je replie votre commentaire, qui n’a vraiment rien à faire dans cette discussion.


                • globulos nilasse 20 juin 2011 12:50

                  quant on voit des guérin ou des chassaignes,fossiles du communisme des années 50,qui ont tenté une véritable kabbale contre melenchon,il n’y a pas loin de penser que tout ça a été téléguidé depuis le parti social libéral (noms de ceux qui usurpent le nom de socialiste). les socio libéraux craignent melenchon et ne veulent en définitive pas de gauche. heureusement qu’une majorité de communistes n’a pas suivi chassaigne dans ses errements,sinon,on courait a la catastrophe.


                  • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:06

                    André Gérin a le droit de refuser la stratégie du Front de Gauche. C’est un élu responsable que j’apprécie assez pour ses convictions et le fait qu’il ne s’en laisse pas rabattre. Je ne suis d’accord avec son idée selon laquelle le retour au marxisme-léninisme pur et dur des années 1950-1960 permettrait à la gauche sociale de faire un retour en force sur la scène politique, mais je la respecte.

                    Quant à André Chassaigne, il n’a rien à voir avec cette tendance communiste « orthodoxe et identitaire ». C’est l’un des plus ardents partisan du Front de Gauche. Il eût pu faire à mon avis un bon candidat à l’élection présidentielle (un déficit de notoriété n’est pas si handicapant qu’on le croit, et puis il a tout le talent pour y remédier). La raison pour laquelle je ne l’ai pas soutenu est que, contrairement à Jean-Luc Mélenchon, il est convaincu de l’existence d’un continuum idéologique de la sociale-démocratie jusqu’au communisme révolutionnaire, là où le co-président du PG et, désormais, candidat du Front de Gauche a bien compris qu’il y avait rupture irréductible entre gauche sociale-démocrate et gauche de combat.
                    Contrairement à ce que croient certains observateurs, le choix Mélenchon n’est pas un choix « modéré » mais bien le choix le plus « radical » dans le cadre du Front de Gauche. Malgré le soutien (essentiellement tactique) apporté par certains « orthodoxes » à Chassaigne, lui est sur une ligne bien plus réformiste que Mélenchon.

                    Il ne faut pas mépriser les « orthodoxes ». Ils sont sincères et motivés par bien d’autres choses que les questions de personnes. Seulement, à mon avis, leurs diagnostics sont erronés.
                    Quant à ceux qui se sont rangés derrière Chassaigne pour « sauver le PCF », je leur répond ceci : la « mort imminente » du PCF est annoncée depuis 1991, et le parti y a survécu. Si le PCF a survécu à la mortifère « gauche plurielle », il survivra sans problème au Front de Gauche.


                  • LE CHAT LE CHAT 20 juin 2011 12:51

                    bon , il aura pas de mal à faire moins pire que Buffet en 2007 , mais il restera un second couteau qui devra mendier des strapontins au PS comme le fait le PCF ...

                    à noter qu’il est loin de faire l’unanimité au PCF , en particulier dans le Nord Pas de Calais où les transfuges n’ont jamais la cote ( il restera toujours un social traitre pour les cocos purs et durs )


                    • LE CHAT LE CHAT 20 juin 2011 22:54

                      @CASSINO

                      je sais , mais j’aime la tournure de style !  smiley


                    • anty 20 juin 2011 13:25

                      Pffft

                      1.2% pour le pcf

                      ta générosité est sans limite....


                    • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:30

                      soulmanfred > Pas d’insultes.


                    • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:39

                      Il qualifie grossièrement les communistes et les gens qui voient cette élection favorablement de « cons » en effet. Mais c’est d’un collectif qu’il s’agit.
                      Toi, tu l’injurie personnellement. Outre que ça n’est pas respectable (et il faut être respectable pour être respecté), ça enfreint la charte d’Agoravox.

                      Je ne suis pas d’accord avec Calmos, aussi je te donne un conseil : il est inutile de répondre. La pauvreté de ses argumentaires, l’inanité de sa syntaxe, sont les meilleurs arguments pour démontrer la sottise de sa pensée.


                    • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 13:59

                      Cet article est le premier sur lequel j’ai jamais replié un commentaire. Je me moques comme d’une guigne que les articles pro-FN procèdent autrement. Le FN n’est ni mon ennemi ni mon obsession.
                      Et je maintiens qu’il y a une sérieuse différence entre les qualificatifs grossiers mais collectifs (et méprisants) qu’utilise Calmos et les insultes directes et ad hominem que vous avez vous-même employées. Selon la charte d’Agoravox, je suis, en tant qu’auteur, responsable de la modération. Si vous vous faites « censurer » sur telle ou telle de vos interventions, vous pouvez le dénoncer auprès des responsables d’Agoravox.


                    • papi 20 juin 2011 21:53

                      @ soulmanfred

                      Pour une fois que ce n’est pas toi !! n’en rajoute pas, tune te gène pas d’habitude..


                    • Taverne Taverne 20 juin 2011 12:58

                      Quel scoop ! Je pensais que ce serait Le Pen...

                      Je suppose que pour un communiste, c’est moins grave que d’avoir voté Chirac en 2002.


                      • papi 20 juin 2011 14:55

                        Soulmanfred

                        Normal la vision paradoxale et stupide à partir du moment ou ce n’est pas la tienne, les autres sont tous
                        paradoxaux et stupides, il n’y a que toi dans ce pays à avoir une saine vision des choses, les autres sont tous des cons..

                         et pour anticiper ta réponse 
                         Con !! Moi en premier vu que je ne partage pas du tout ta vision des choses..


                      • Madoff Madoff 20 juin 2011 15:26

                        @ Soulmanfred

                        Idéologiquement parlant ( et encore parler d’idéologie à l’heure actuelle... ) la frontière gauche /droite s’amenuise avec le temps
                        Dans le contexte actuel les « valeurs » sont elles aussi inversées ou du moins partagées donc la confusion n’est pas choquante en soit :)


                      • platon613 20 juin 2011 14:58

                        A lire !!

                        Chirac/Sarkozy : La guerre

                        Malgré les excuses de Claude Chirac, les coups de fil répétés de Frédéric Salat-Baroux, son époux (et ancien secrétaire général de l’Elysée), les coléres rentrées de Bernadette Chirac, l’ancien président vient de sortir de son silence. Pourquoi aujourd’hui et maintenant ? Sait-il déjà que Sarkozy a voté pour septembre la mort de l’ancien roi ? Jacques Chirac, que Sarkozy aimait à définir comme " un tueur intelligent et méchant malgré les apparences« , se repent-il d’avoir »enfanté" Brutus ?...

                        http://news-26.net/politique/689-chiracsarkozy-la-guerre.html


                        • papi 20 juin 2011 21:57

                          @ soulmanfred

                          Je te trouve un peu optimiste dans tes chiffres , tu as une source fiable , si tenté qu’un sondage le soit , ?? Mis bon tu te fais plaisir, et je respecte ta joie .... de courte durée..


                        • Le péripate Le péripate 20 juin 2011 15:05

                          Une très haute ambition en effet.

                          Mais perso je ne suis pas séduit. Peut-être avec une pin-up sur l’affiche. Ou un soleil couchant. Soyez imaginatif, décolonisez l’imaginaire, bon sang !


                          • Francis, agnotologue JL 20 juin 2011 15:11

                            « décolonisez l’imaginaire, bon sang ! » (péripate)



                            « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires » Edouard Glissant"). (Phase trois du capitalisme : l’économie du savoir)


                          • Madoff Madoff 20 juin 2011 15:23


                            Un trotskyste à la tête du PCF mais ça ne choque personne ??
                            Bon il faut croire que ce genre de « détail » n’a pas d’importance dans le débat politique français ...


                            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 15:31

                              D’une il a rompu clairement avec le trotskysme bien avant d’entrer au gouvernement sous Mitterrand.
                              De deux, à part le POI qui fait 0.5% il n’y a plus de partis trotskystes en France. Et ça n’est pas LO ni le NPA qui risquent de me convaincre du contraire.

                              Donc oui, c’est un « détail » sans aucune importance.


                            • Madoff Madoff 20 juin 2011 17:32

                              Mouais balayer la question comme ça d’un revers de main tiens plus du reflexe de supporter de l’analyste politique.
                              Donc Mélenchon ancien Trotskyste ( donc anti-communiste viscéral ) , ancien membre de longue date du PS ( 30 ans ) et Franc-maçon de carrière n’a rien à se reprocher ...

                              Le rabatteur de la gauche est en marche et vous irez , sous a coupe voter PS au second tour comme on vous l’aura bien appris :)

                              La baudruche a déjà commencé à se vider ...


                            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 17:48

                              A titre personnel, à part pour Montebourg, que ce soit au premier comme au second tour, je ne voterai pas pour un socialiste, même face à la fille de son père.
                              Dans le cas d’un second tour nabot/fifille, je serais même près à voter pour la fille Lepen rien que pour éviter à Sarkozy la joie d’un plébiscite à 80%.

                              Les nombreuses discussions que j’ai eu autour de moi m’ont convaincu qu’un certain nombre d’électeurs du Front de Gauche partagent cette appréciation. Encore une fois, le diagnostique de Jean-Luc Mélenchon est exact (et là encore, il n’est pas le seul à le formuler) : les électeurs ne sont plus les gentils soldats disciplinés d’autrefois. Les « rabatteurs » n’existaient déjà plus au début des années 2000. La preuve ? Les socio-démocrates, professionnels toutes catégories dans le jeu à trois bande, n’y arrivent plus.


                            • JMK66 JMK66 20 juin 2011 18:33

                              +1 Belle analyse


                            • JMK66 JMK66 20 juin 2011 18:37

                              @ Madoff bien sûr


                            • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 18:42

                              soulmanfred a raison, sur ce coup-là. Il faut se souvenir de ce qu’étaient les années 1970, surtout dans les universités de sciences humaines et de philo. Quand on était étudiant, on était trotsk, mao, stal, etc. Certains extrémistes ultra-révolutionnaires étaient même jeunes giscardiens ! C’était la norme. Soral a été un abruti de gauchiste pendant presque dix ans avant de rejoindre le PCF. Mélenchon n’a pas été aussi longtemps que ça à l’OCI. Et contrairement à Jospin et d’autres, il a rompu AVANT de rejoindre le PS.


                            • papi 20 juin 2011 22:00

                               maddof

                              Mélanchon n’est pas trostkiste , il est PS en tenue camouflé ..Il attend le passage et pan il tire et ramasse.. un bon chasseur..


                            • PaGlop 20 juin 2011 15:26

                              Et bien moi qui ne crois pas vraiment au cirque des élections et encore moins à la parole des politiciens de tout poil, je ferais peut-être entorse à mon règlement intérieur, en faisant l’effort de voter, pour une fois que c’est pas une caricature point levé avec des idées qui se rapprochent assez de ma vision des choses, ni une tronche de pantin maquillé..

                              Le fait-il pour rendre « infréquentables » des idées pleines de bons-sens en cas de sévère déroute déjà programmée ? Le fait-il de bonne foi avec un réel espoir de faire passer ces idées à un niveau superieur ? Je n’en sais rien, mais ça vaudra peut être la peine d’essayer. Enfin, il y a encore quelques mois pour voir le panorama. ^^

                              Je ne vis plus en France, mais en Espagne et quand je vois le niveau de propagande et désinformation des médias « classiques » français sur internet , je flippe.. ! Il faut vraiment déloger cette mafia qui a pris le controle du pays, même si je n’y vis plus, ça fait mal quand même de voir ça !


                              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 20 juin 2011 15:26

                                Excellente nouvelle,

                                il n’est pas possible que les deux partis dominants ayant affiché : 19.88 pour JC, 16.86 pour JMLP te 16.18 pour LJ, en fasse autant après dix ans de sarkozisme voire de sarkonneries, plus il y aura de candidats au 1er tour et plus le score à se partager pour le podium tour sera maigre. Il n’y a plus qu’à voter massivement pour les petits candidats et renvoyer au bucher les oligarques.

                                C’est pas le moment de baisser les bras. qu’il s’en aillent tous !

                                 


                                • Gorg Gorg 20 juin 2011 18:39

                                  Excellent remarque Lisa Sion, si tous les les abstentionnistes pouvaient vous entendre...


                                • Tiberius Tiberius 20 juin 2011 16:45

                                  Tout cela nous montre que la défaite de Sarkozy en 2012 est loin d’être écrite !

                                  Certes, pour l’instant, la cote de Mélenchon dans les sondages est plutôt ridicule. Mais ces quelques points que Mélenchon grappille au PS pourraient bien suffire à Sarkozy pour doubler le candidat socialiste et rejoindre Marine le Pen au second tour. Il faut bien voir que les électeurs de droite sont plus disciplinés que ceux de gauche et quand ils verront qu’ils risquent de ne pas avoir de candidat au deuxième tour, ils voteront « utile », c’est-à-dire Sarkozy. C’est couru ! 

                                  Une victoire facile de Sarkozy au second tour face à Marine le Pen est donc parfaitement envisageable.


                                  • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 16:50

                                    Et voilà l’argument péremptoire du « vote utile » qui ressurgit. Une réponse rapide : il y a un risque de voir à nouveau la droite confrontée à l’extrême-droite au second tour en 2012 ? Fort bien, que les socialistes se retirent au profit du Front de Gauche, alors !


                                  • Tiberius Tiberius 20 juin 2011 17:30

                                    La droite votera utile c’est certain, mais la gauche beaucoup moins et c’est pourquoi Sarkozy a encore toutes ses chances.


                                  • Gorg Gorg 20 juin 2011 18:40

                                    Pour un électeur de gauche, le vote PS n’est pas un vote utile. Très INUTILE en fait...


                                  • kéké02360 20 juin 2011 22:30

                                    En fait Melenchon comme il est dit plus haut n’a aucune chance d’arriver au deuxième tour , il roule donc pour Sarko car il pourrait prendre quelques voix à Lepen , les quelques voix qui pourraient nous priver du duel savoureux Lepen /Sarko au deuxième tour smiley

                                    Sarko contre le concurent de droite PS au deuxième tour aurait donc toutes ces chances grace au prévisible record d’abstentions smiley

                                    quelle misère !!!!!  smiley


                                  • Walid Haïdar 20 juin 2011 22:46

                                    ressaisissez-vous mon kéké. ou alors vous étiez ironique ?


                                    le cas échéant, quand même, relisez-vous : ce que vous dites par dans tous les sens et n’est pas très logique.

                                    D’abord vous partez de prémisses douteux : « il n’a aucune chance d’arriver au second tour donc... »

                                    Après Fukushima, on m’a expliqué que jamais aucun pays industrialisé ne renoncera au nucléaire parce que les propagandistes réchauffistes ont semé leurs mensonges et balblabla le nucléaire n’émet pas de CO2.

                                    Mais la réalité c’est que l’Allemagne sort du nucléaire, et que les Italiens ont redit merde au nucléaire à 94%.

                                    Il y a une CAMPAGNE à venir. Vous savez, ce mot qu’on utilise pour désigner une longue période de guerre. Il va falloir batailler.

                                    Vous parlez comme si toute alternative à la gauche de la gauche était nécessairement un complot Sarkoziste (y a la version rabatteur aussi, au choix des paranoïaques/pessimistes).

                                    Mais dans ce cas vous enterrez vous-même toute alternative à gauche. Donc on doit vous suspecter d’être en fait un agent du système payé pour propager le pessimisme sur internet ?

                                    Non bien évidemment. Restez lucides ! la peur et le pessimisme, la vision de complots partout arrange le système, car tout ceci conduit à la résignation, l’inaction, où le vote de la peur (voire le « vote utile »).

                                  • Brath-z Brath-z 20 juin 2011 22:55

                                    Walid > J’avais compris que Kéké parodiait l’argumentaire de Tiberius en inversant Marine Lepen et le candidat PS.


                                  • Tiberius Tiberius 21 juin 2011 01:06

                                    @ kéké02360

                                    Non, Mélenchon ne roule pour Sarkozy, il roule pour le PS. D’autre part, Mélenchon sait pertinemment qu’il ne sera pas au second tour. Il aspire simplement à faire un score suffisant pour devenir un allié influent du PS. Mais en bon allié, il n’hésiterait pas à se retirer de la course s’il s’avérait que le candidats PS se retrouve en troisième position derrière le Pen et Sarkozy. De toute façon, vu que Mélenchon sera le seul représentant de l’extrême gauche, s’il jette l’éponge, ses électeurs n’auront plus d’autre choix que le PS ou l’abstention.

                                    Le problème c’est le cas où le candidat PS serait en tête mais avec une avance si petite sur le Pen et Sarkozy que les sondeurs ne puissent être sûrs du résultat. Car là évidemment, Mélenchon n’aurait aucune raison pour justifier son renoncement. Et c’est sur ce probable cas de figure que compte évidemment Sarkozy. Car les quelques voix que Mélenchon prendra au PS pourront alors assurer la réélection de l’actuel locataire de l’Élysée.


                                  • Brath-z Brath-z 21 juin 2011 01:40

                                    Tiberius, sachant que ma réplique plus haut "il y a un risque de voir à nouveau la droite confrontée à l’extrême-droite au second tour en 2012 ? Fort bien, que les socialistes se retirent au profit du Front de Gauche, alors !« est pratiquement une citation de J.-L. Mélenchon, dite et répétée inlassablement depuis des mois dans toutes sortes de médias (chez Apathie, dans C Politique, sur France Inter, à Canal +, et même chez Bourdin, il me semble), tu ne penses pas que lui faire un procès d’intention sur le mode »il va se retirer au profit du PS en cas de risque de 21 avril bis" est quelque peu idiot de ta part ?


                                  • Tiberius Tiberius 21 juin 2011 11:19

                                    @ Brath-z

                                    Soyez un peu sérieux, vous ne pouvez pas demander au candidat le mieux placé à gauche pour remporter l’élection de s’effacer au profit du plus faible, cela ne s’inscrit dans aucune logique raisonnable. 

                                    En revanche, si Mélenchon était crédité dans les sondages d’un meilleur score que le candidat du PS, là évidemment oui, j’imagine que les socialistes n’auraient d’autre choix que le désistement.

                                    Seulement cela n’arrivera pas car Mélenchon sera TRÈS en dessous du PS, il ne faut pas vous bercer d’illusions...


                                  • Tiberius Tiberius 21 juin 2011 11:27

                                    Encore une chose : Mélenchon aspire à une alliance de gouvernement avec le PS en cas de victoire. S’il savait par conséquent que sa défaite est inéluctable et que par son désistement il peut éviter d’entraîner avec lui le PS, alors il se désisterait quoi qu’il en dise et quoi qu’en pensent les naïfs. S’il agissait autrement et que le candidat PS l’emportait quand même, c’en serait alors fini de l’alliance avec le PS. Les socialistes refuseraient de passer des accords avec le front de gauche pour les législatives et se tourneraient vers les centristes, marginalisant ainsi le front de gauche comme le FN. 

                                    Mélenchon n’est pas un imbécile, il sait que les socialistes ont les moyens de le détruire et il se désisterait donc.


                                  • Brath-z Brath-z 21 juin 2011 16:05

                                    Tiberius > "Soyez un peu sérieux, vous ne pouvez pas demander au candidat le mieux placé à gauche pour remporter l’élection de s’effacer au profit du plus faible, cela ne s’inscrit dans aucune logique raisonnable.« 
                                    C’est pourtant bien ce qu’il s’est produit à deux reprises en 1965 et en 1974. En se fondant tant sur les sondages que sur les résultats électoraux, le PCF dominait largement la gauche (environ 20% des suffrages pour 5% à 15% pour les socialistes et la »gauche non communiste« ) et pourtant en ces deux occasions il s’est effacé derrière François Mitterrand. Donc oui, on peut le demander.

                                     »Encore une chose : Mélenchon aspire à une alliance de gouvernement avec le PS en cas de victoire. S’il savait par conséquent que sa défaite est inéluctable et que par son désistement il peut éviter d’entraîner avec lui le PS, alors il se désisterait quoi qu’il en dise et quoi qu’en pensent les naïfs. S’il agissait autrement et que le candidat PS l’emportait quand même, c’en serait alors fini de l’alliance avec le PS. Les socialistes refuseraient de passer des accords avec le front de gauche pour les législatives et se tourneraient vers les centristes, marginalisant ainsi le front de gauche comme le FN. « 
                                    Que Mélenchon n’exclue pas de gouverner avec le PS, c’est une évidence. Dans le cadre où le Front de Gauche dominerait. Autrement, c’est faux pour ce qui est de lui personnellement, vu qu’il a assuré à plusieurs reprises (c’est même l’un de ses engagements) ne pas vouloir faire partie d’un gouvernement qu’il ne dirigerait pas. Ce qui ne renseigne en revanche en rien sur l’attitude des différentes composantes du Front de Gauche, et notamment du PCF.
                                    Ensuite, pour ce qui est de l’opportunité d’un désistement pour empêcher le PS de »chuter« , elle est tout simplement idiote, puisque cela signifierait rien moins que la fin pure et simple du Front de Gauche, dont les (pour l’instant) 5% d’électeurs iraient massivement à l’extrême-gauche, à l’abstention, à Chevènement ou autre, en tous cas certainement pas au PS, ce pour une raison simple : la raison d’être du Front de Gauche est de contester et de renverser l’hégémonie du PS à gauche. Les appareils pourront dire ce qu’ils veulent dans ce cas de figure (dont la probabilité est nulle), les électeurs ne suivront pas. Et ils le savent pertinemment.
                                    Enfin, l’argument selon lequel une victoire du PS sans désistement du Front de Gauche en sa faveur »marginaliserait« le Front de Gauche est une autre idiotie. D’abord, pour que le PS puisse se tourner vers les centristes, il faut que les centristes existent. Hors, pour le moment, hormis le groupuscule marginal qu’est le MoDem et qui végète à moins de 4% depuis 2008, il n’y a pas de »centristes« . Je vois bien des centres-droit (réunis dans la toute nouvelle ARES), quelques centres-gauche (réunis autour du PRG et déjà allié au PS), mais pas de centre. Et puis réfléchis deux minutes : sachant que le Front de Gauche est né du fait de la tentation »centriste« qui agite le PS, pense-tu qu’une confirmation de cette tentation ferait autre chose que renforcer le Front de Gauche ? Déjà une partie du PS freine des quatre fers pour éviter les alliances au centre. Sans oublier les nombreux alliés »satellites" du PS qui n’en veulent pas. Si le PS se tournait vers le centre, le Front de Gauche pourrait bien se voir renforcer par de nouvelles scissions au sein du PS et la désertion de petits mouvements comme le MRC.


                                  • Tiberius Tiberius 22 juin 2011 00:59

                                    Je suis certain que vous savez aussi bien que moi, que n’est pas parce qu’aucune formation politique n’est parvenue jusqu’à ce jour à rassembler sous une même étiquette tous les électeurs du centre que le vote centriste n’existe pas. C’est juste qu’il s’éparpille aujourd’hui de l’UMP au PS.

                                    Le but de Mélenchon en rassemblant l’extrême gauche est d’offrir au PS une majorité sur sa gauche sans qu’il ait besoin d’aller la chercher trop loin au centre, c’est-à-dire en rivalisant dans le libéralisme avec l’UMP. Cette stratégie d’alliance constitue la pierre angulaire de l’édifice de monsieur Mélenchon, le pourquoi de son œuvre politique. C’est ce qui m’amène à dire que celui-ci abandonnerait sans l’ombre d’un doute la course à la présidence si le PS en avait absolument besoin pour franchir le premier tour. Ceci d’autant plus que Mélenchon n’a strictement aucune chance d’accéder au deuxième tour. En effet, même si le candidat du PS se désistait comme vous dites en sa faveur, les électeurs centristes du PS ne voteraient pas pour lui. Tout le monde sait qu’une élection se gagne au centre et Mélenchon, lui, ne pourrait rassembler que la gauche de la gauche.

                                    De plus, après un tel service, le front de gauche serait en position de force pour négocier avec les socialistes un partage généreux des places de députés, ceci au nom des services rendus...

                                    A l’inverse, si Mélenchon refusait de céder sa place aux socialistes et provoquait la perte du candidat PS, il est certain que les socialistes offriraient ensuite au Modem TOUTES les places de députés qu’ils réservaient au front de gauche, lequel se retrouverait du coup marginalisé comme le FN. Or le jour où le PS rompra avec l’extrême gauche, il est probable que ce sera pour TOUJOURS. Mélenchon n’est pas un imbécile et le sait pertinemment

                                    Maintenant, vous êtes libre de croire aux fariboles des professionnels de la politique comme Mélenchon et consorts, moi j’ai passé l’âge... smiley


                                  • Brath-z Brath-z 22 juin 2011 20:14

                                    En dehors du « jeu » des partis, les notions de géographie politique n’ont aucun sens. Il n’y a pas de « droite », de « gauche », de « centre ni d’ »extrêmes« chez les citoyens lambda. La population engagée politiquement est certes surreprésentée sur internet et dans les médias (et c’est normal), mais elle est marginale dans la population totale.
                                    Sinon, un centre »éclaté« ne peut exister que s’il y a des moments où il se rassemble. Or le ponctuel succès de François Bayrou en 2007 n’a débouché sur rien. Si l’on considère, comme vous le dites, que le centre »s’éparpille aujourd’hui de l’UMP au PS« , que le centre serait en quelque sorte »à mi-chemin de la droite et de la gauche« (position de François Bayrou à la Nouvelle UDF de 1998 à 2006, bien que son positionnement réel sur cette période ai été au centre-droit), alors le MoDem, qui se proclame depuis sa création »ni droite, ni gauche« (ce que je nommerait le »centre pilier« par opposition au »centre trait d’union« ) n’est pas au centre mais... ailleurs. Dans ce cas de figure, je vois bien un centre-gauche (PRG, aile droite du PS), un centre-droit (ARES, aile gauche de l’UMP), mais de centre, point, puisqu’il n’y a pas de jonction (je ne dis pas qu’il ne peut pas y en avoir : la famille radicale pourrait se rassembler !). Si au contraire on considère que le centre n’est pas la confluence de la droite de la gauche et de la gauche de la droite mais bien un troisième pôle idéologique (thèse de François Bayrou), alors, comme je l’ai écrit plus haut »pour le moment, hormis le groupuscule marginal qu’est le MoDem et qui végète à moins de 4% depuis 2008, il n’y a pas de [centre]« .

                                    Pour ce qui est de la stratégie du Front de Gauche, il est vrai qu’elle était au départ spécifiquement destinée à empêcher le »virage au centre« du PS afin d’éviter un »scénario à l’italienne« (dilution du PSI et du PCI dans la sociale-démocratie du PD). Il est vrai aussi qu’au sein du PCF, quelqu’un comme André Chassaigne continue aujourd’hui à prôner cette stratégie de »peser le plus possible à gauche pour servir d’appui au PS au détriment du centre« afin de mener une politique sociale conséquente. Mais, si vous avez correctement lu mon article (et je n’en doute pas un instant), vous savez que ce n’est pas André Chassaigne mais Jean-Luc Mélenchon que les communistes ont choisi. Or la ligne de Jean-Luc Mélenchon était claire : le danger de la »tentation centriste« du PS étant passé (après le dernier soubresaut des européennes de 2009, le MoDem s’est stabilisé à 4-5%), la stratégie clairement et explicitement avancée est bien de doubler le PS pour devenir la première force à gauche. Car depuis 1994 (théoriquement, en réaction aux »sommets des modernisateurs« organisés après l’élection de Bill Clinton aux États Unis d’Amérique) et surtout 2005 (pratiquement, et en rupture avec la majorité des militants du PS), Jean-Luc Mélenchon défend la thèse qu’à gauche il n’y a pas qu’une simple différence de degré mais une différence de nature, que la gauche n’est pas réductible à la sociale-démocratie (raison pour laquelle, au PS, il a toujours refusé l’étiquette »social-démocrate« qu’on voulait lui affubler après son passage au gouvernement Jospin de sinistre mémoire) et que ce serait donc amputer la gauche d’une tendance réelle (et pas d’une simple dérivée de la »racine« de la gauche) que de se désister au profit du PS.

                                    Pour ce qui est de l’idée qu’une élection se gagne au centre, je m’inscris en faux ! Si, effectivement, un second tour d’élection présidentielle se remporte par une posture de rassemblement national (pas nécessairement au centre, du reste), l’élection elle-même, qui se joue largement au premier tour, ne se remporte absolument pas au centre. Surtout lorsqu’elle est présidentielle. En fait, cette antienne est rabâchée depuis 1988, qui est effectivement la seule élection présidentielle à ce jour où la victoire est allée se chercher au centre. Qu’on en juge :
                                    - en 1965, Charles de Gaulle l’emporte face à François Mitterrand - candidat unique de la gauche - en adoptant la position coutumière du rassemblement national par dessus les chapelles politiciennes
                                    - en 1969, Georges Pompidou l’emporte contre Alain Poher (qui est, lui, au centre !) sur une orientation (très) clairement à droite, et même à droite de la droite française, sur des positions qui ont plus à voir avec l’aile la plus conservatrice des Républicains américains de l’époque qu’avec la gentillette droite chrétienne-sociale française qui domine à droite depuis la Libération
                                    - en 1974, Valéry Giscard d’Estaing (qui ne se définira »au centre« - bien qu’en réalité l’UDF ai toujours été au centre-droit - qu’après 1977), incarnation d’une droite libérale »moderne« , l’emporte sur François Mitterrand, à nouveau candidat ( »socialo-communiste« ) de toute la gauche, qui était arrivé largement en tête au premier tour avec plus de 43% des suffrages et n’a perdu que de moins de 2% !
                                    - en 1981, François Mitterrand, candidat du Parti Socialiste après la rupture de l’union de la gauche, l’emporte largement sur le candidat »centriste« (désormais, il se définit ainsi) Valéry Giscard d’Estaing, qui plus est président sortant
                                    - en 1988, effectivement, François Mitterrand l’emporte assez glorieusement avec une posture »niniste« qui a tout du centrisme sur le candidat de la droite »autoritaire« (ne pas rire) Jacques Chirac
                                    - en 1995, le candidat »gaulliste« Jacques Chirac adopte pour l’occasion une posture »ni droite ni gauche« largement inspiré du général de Gaulle lui-même, et l’emporte sur le candidat de la »gauche de combat« (ne pas rire, sérieusement, je vous en prie) Lionel Jospin ; à noter que le candidat »centriste« Edouard Balladur ne passe pas même le premier tour
                                    - en 2002, le président sortant Jacques Chirac a la chance d’affronter au second tour le représentant de l’extrême-droite Jean-Marie Lepen, qu’il explose sans même y penser et sans se donner la peine d’avoir un programme (!), après avoir réunit moins de 20% des suffrages au premier tour (! !)
                                    - en 2007, le candidat de la »droite décomplexée« Nicolas Sarkozy l’emporte assez nettement sur la candidate socialiste Ségolène Royal, elle-même sur une posture assez atypique, en tous cas pas centriste pour un sou, le débat avec François Bayrou durant l’entre-deux-tours n’ayant en rien changé les reports de voix du »troisième homme« par rapport à ce qui était indiqué dès le lendemain du second tour (à savoir : environ 40% à gauche, 40% à droite, 20% à l’abstention)

                                    Alors je sais bien que c’est un lieu commun de communiquants qui n’ont pas compris que la France n’est ni l’Allemagne ni le Royaume-Uni ni les États Unis d’Amérique, relayé depuis quelques années par les journaleux politiques qui n’ont pas plus de mémoire que des poissons rouges ni plus de curiosité intellectuelle que le gibon moyen, mais il n’empêche que cette conviction n’est fondée sur rien du tout.

                                    Sinon, pour ce qui est des »places« , sachant qu’en 2007 déjà le PS avait envoyé des candidats contre les 3/4 des sortants communistes (mais pas contre les Verts, qui se sont pourtant maintenus au premier tour eux aussi !), la situation que vous décrivez ne serait en rien surprenante. Elle n’en serait pas pour autant nouvelle, et rien ne pourrait indiquer que le non retrait de la candidature Mélenchon en serait la cause.

                                    Sinon, je ne crois pas aux »fariboles" des politiques, je me refuse simplement au procès d’intention et aux anathèmes.


                                  • Brath-z Brath-z 22 juin 2011 23:01

                                    J’ai retrouvé l’exacte formule de François Bayrou sur le positionnement du MoDem : « non pas »entre« la gauche et la droite, mais »autre« que la gauche et la droite ».


                                  • hacheii 20 juin 2011 17:21

                                    On s’en fout de Mélenchon, c’est un gauchiste comme tous les gauchistes, un faux-c.

                                    La gauche n’a apporté que du malheur, elle a mis en place le chômage de masse et la violence  : l’insécurité sociale et l’insécurité physique.

                                    Les seules personnes qui aient bénéficié de la gauche au pouvoir sont les élus socialistes qui se sont remplis les poches et les 3 Millions de fonctionnaires embauchés sous Mitterrand.

                                    Tous les autres, y compris les ouvriers, se sont paupérisés. 


                                    • Walid Haïdar 20 juin 2011 17:34

                                      vous êtes vraiment convainquant. grâce à vous beaucoup de gens, éclairés par vos lanternes et vos arguments en béton armé, vont éviter de voter à gauche.


                                      Je vous conseil, sans l’ironie cette fois-ci, si vous êtes sincèrement convaincu de ce que vous dites, de vite nous exposer vos arguments, parce que c’est très important quand même non ? allez, donnez vous cette peine pour le bien commun : argumentez !

                                    • hacheii 20 juin 2011 19:49

                                      J’ai oublié pour ooouuuaaalliiiiddd

                                      Les seules personnes qui aient bénéficié de la gauche au pouvoir sont les élus socialistes qui se sont remplis les poches et les 3 Millions de fonctionnaires embauchés sous Mitterrand .... Et les immigrés qui envoient l’argent au Bled où ils s’achètent des villas .....


                                    • papi 20 juin 2011 22:04

                                      @ Soulmanfred

                                      NOn ; tu as raison , les problèmes ne viennent pas seulement des socialistes, mais de l’umps..
                                      Là tu as raison , ..


                                    • Deneb Deneb 20 juin 2011 19:38

                                      Anne Sinclair présidente !


                                      • pastori 20 juin 2011 20:40

                                        il faut que tous ceux qui ne sont pas d’extrême droite et qui pensaient voter le pen par défi, pour râler, par dérision... car c’est un vote totalement inutile(elle ne peut ni être présidente ni participer à un gouvernement faute de ne pouvoir s’allier avec personne).


                                        laissons les militants fn faire leur travail de militants pour leur parti c’est à dire tenter de lui ramener des voix pour que le parti continue d’avoir des subsides. c’est là sa seule ambition et n’intéresse plus grand monde. laissons les s’égosiller, railler, faire les malins, ils n’ont rien de concret à proposer que des sarcasmes,
                                         on a a des choses plus importantes à débattre.

                                        il faut donc que tous s’unissent et donnent un maximum de voix au front de gauche afin qu’il soit plus fort pour négocier sa vraie place au gouvernement.

                                        ensuite nous enverrons un raz de marée FG, verts, NPA, LO etc... de députés particulièrement choisis qui feront contrepoids au gouvernement d’hollande (dont il faut espérer que le premier ministre sera mélenchon) afin de prévenir tout éventuel dérapage droitier. car le programme qui sera détaillé et amendé d’ici là devra être résolument en faveur des gens qui travaillent et pas des nantis.

                                        programme qui aura contre lui la crise, les puissances de l’argent, la situation internationale, la droite égoïste et jalouse de ses privilèges, le fn qui continuera son travail de sape, un certain nombre de privilégiés, une multitude de petits devenus clients et larbins..... la partie ne sera pas facile !  de la sueur et peut-être des larmes.

                                        le peuple devra serrer les coudes et être fort.





                                        • LE CHAT LE CHAT 20 juin 2011 22:59

                                          et la marmotte elle plie le chocolat dans le papier d’aluminium !

                                          t’as retrouvé une vieille bouteille d’absinthe , Pasto ?  smiley  smiley  smiley  smiley


                                        • papi 20 juin 2011 22:08

                                          . pastori

                                          ET la princesse épousa le prince charmant , et il eurent beaucoup d’enfants ..Fin du film

                                           A voir le prochain film de Pastori  :

                                          Le monde merveilleux des bisounours..


                                          • pastori 21 juin 2011 07:21

                                            laissons les militants fn faire leur travail de militants pour leur parti c’est à dire tenter de lui ramener des voix pour que le parti continue d’avoir des subsides. c’est là sa seule ambition et n’intéresse plus grand monde. laissons les s’égosiller, railler, faire les malins, ils n’ont rien de concret à proposer que des sarcasmes,
                                             on a a des choses plus importantes à débattre.

                                          • le journal de personne le journal de personne 21 juin 2011 05:55

                                            Vous allez voir ce que vous allez voir !

                                            Bonjour… bonjour …
                                            Pas besoin de me faire la cour… avec moi, on ne tourne pas longtemps autour
                                            Pas de pot, juste un marteau
                                            Pour clouer le bec à la langue de bois
                                            Hein c’est nouveau… la politique au marteau
                                            Je vais tout de suite vous fournir les réponses aux questions que vous vous posez
                                            Oui j’anticipe parce que je n’aime pas qu’on me prenne pour un participe passé...

                                            http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/vous-allez-voir-ce-que-vous-allez-voir/


                                            • agent orange agent orange 21 juin 2011 09:39

                                              Pas grand chose à attendre d’un candidat qui a voté la guerre coloniale de Sarkozy en Libye.
                                              Vouloir remplacer un dictateur par un régime dont les membres sont de notoires islamistes et anti-occidentaux, revient à aller de Charybde en Scylla.

                                              De toute manière cela fait longtemps que la démocratie ne fonctionne plus et qu’elle a été confisquée par l’oligarchie ploutocrate des banques. Voir l’exemple de la Grèce (et de l’Espagne, Portugal, l’Irlande...). Ce ne sont plus les gouvernements qui décident des orientations économiques et sociales mais les créditeurs.

                                              Donc, que ce soit Mélanchon, Marine LePen, Hollande ou un autre autre, cela ne changera pas grand chose tant que le système actuel de prédation économique demeurera en place.

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