Grippe aviaire : nouvelle victime au Nigéria
Les pays d’Afrique n’ont pas la même logistique de soins que les pays de l’Europe de l’Ouest. Il est toujours possible d’éliminer une souche lorsqu’on sait d’où il vient. Néanmoins, les recherches vont être difficiles. Abdoullahi Nasidi, le directeur de la Santé publique au au ministère fédéral indique qu’il a été établi avec certitude qu’une personne est morte au Nigéria de la grippe aviaire. Que va-t-il se passer ?
Suite à la mort d’une femme le 17 janvier 2006,
une enquête a été diligente pour expliciter la mort de cette femme. Selon les
propos d’Abdoullahi Nasidi (le directeur de la
santé du Nigéria) « Nous avons établi avec certitude qu’une personne
est morte de la grippe aviaire. Deux autres cas mortels ne sont pas encore
confirmés ». La victime du virus H5N1, décédée en janvier. était une jeune femme âgée de 22 ans.Elle
était originaire de la capitale économique du Nigéria : Lagos. La mère de
la victime, qui présentait des symptômes similaires, est décédée une douzaine
de jours avant, le 4 janvier, mais aucun prélèvement n’a été effectué sur
cette femme en vue d’analyses, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Ce décès est le premier cas humain enregistré en
Afrique sub-saharienne. Plusieurs personnes cependant sont décédées récemment, après
avoir présenté des symptômes grippaux. L’OMS précise
toutefois que, dans deux autres cas mortels suspects, toujours au
Nigeria, dans l’Etat de Taraba (centre-est), à la frontière avec le Cameroun,
les analyses préliminaires n’ont pas encore permis de déceler le virus
H5N1. D’après le Centre national de la crise contre la grippe aviaire, l’un de
ces deux cas suspects habitait dans la même maison que la jeune femme décédée.
Le 7 février 2006, le Nigeria avait été le
premier pays africain à annoncer un cas de grippe aviaire dans l’Etat de Kaduna
(nord) où, depuis, quelque 950 000 volatiles sont morts :
350 000 poulets ont été décimés par le virus, le reste a été abattu.
Depuis les premiers cas de grippe aviaire avérés au Nigeria et dans
plusieurs autres pays africains, en 2006, les experts craignent que le
virus ne se répande à grande échelle en Afrique où le manque
d’infrastructures sanitaires rend la surveillance difficile.
Lagos : quinze millions habitants et
des conditions sanitaires précaires
L’Etat de Katsina, au nord du Nigeria, a
également annoncé, le 12 janvier 2007, la réapparition du virus, détecté dans
trois fermes. Le risque de transmission est particulièrement élevé à Lagos,
selon les experts de l’OMS. Cette mégalopole compte une quinzaine de millions
d’habitants qui vivent dans des conditions sanitaires précaires : « On y
voit des poulets picorer le long des trottoirs et dans les cours des maisons.
Les gens doivent éviter de consommer des volailles et des œufs de provenance
inconnue », a rappelé, par précaution, Abdoullahi Nasidi.
Le décès de la jeune Nigériane porte à 164 cas connus le nombre de victimes humaines à travers le monde, et les pays voisins du Nigeria, -le Bénin, le Cameroun et le Niger- ont immédiatement renforcé leurs contrôles aux frontières à la suite de cette annonce. « Nous allons réactiver les systèmes de veille sanitaire », a déclaré le directeur béninois de la protection sanitaire, le Dr Laurent Assogba. Au Cameroun, pays qui avait interdit les importations de volailles nigérianes dès février 2006, la surveillance s’était quelque peu « relâchée, mais les contrôles vont reprendre à présent », a indiqué le ministère de l’Elevage.
Bénin, Cameroun et Niger renforcent
la surveillance
Au Niger, pays frontalier du Nigeria, quatre
foyers de grippe aviaire avaient été signalés en 2006, dont trois dans le
département de Magaria (région de Zinder) et un autre dans celui de Madarounfa
(région de Maradi), tous situés dans le sud-est du pays. A l’instar du Bénin et
du Cameroun, les autorités nigériennes ont également certifié leur intention de
redoubler de vigilance. La contrebande est très développée le long de la
frontière poreuse Niger-Nigeria (1 500 kilomètres). Selon le ministre
nigérien de l’Elevage Djina Abdoulaye, « des poulets et des oeufs sont saisis
tous les jours et détruits systématiquement par les brigades de contrôles mises
sur pied, depuis février 2006. Des campagnes de sensibilisation et des
ateliers de formation sur les risques et les mesures de prévention du virus
H5N1 sont également organisés pour les techniciens de santé animale et pour les
paysans », a ajouté Djina Abdoulaye.
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