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L’extrême gauche, grande perdante de l’élection présidentielle

Peu de commentateurs ont relevé ô combien l’extrême gauche était la grande perdante de cette élection présidentielle.

On peut déjà souligner un score global historiquement bas, du jamais-vu depuis soixante ans.

Le Parti communiste s’est totalement effondré, moins de 2% des votes, c’est plus que remarquable.

Aucun des partis d’extrême gauche n’ayant franchi le seuil des 5% de voix, aucun ne sera remboursé de ses frais de campagne et ne bénéficiera de financements publics dans les années à venir.

Cependant, le plus révélateur de la situation dans laquelle se trouve l’extrême gauche se trouve dans son appel à voter Ségolène Royal au second tour.

On peut déjà noter un soutien bien encombrant pour Ségolène Royal : être soutenue par des partis dont les idéologies ont depuis un siècle toujours mené à la dictature, voire bien pire, n’est pas un forcément cadeau.

Ce qui est vraiment remarquable, dans les interventions et les discours de Mme Royal, c’est la totale absence de référence à ce soutien. Ponctuellement, elle rappelle le soutient des Verts, mais jamais du celui du PC, de la Ligue révolutionnaire ou de Lutte ouvrière...

Forcément, quand on chasse les électeurs centristes de François Bayrou, cela serait gênant...

L’extrême gauche est donc quasiment absente de ce second tour, oubliée par son plus proche allié, le PS, qu’elle soutient, condamnée à voter pour une candidate qui a fait la promotion du Oui au dernier référendum sur l’Europe, et qui droitise son programme et son discours pour gagner quelques voix au centre. Même le MEDEF ne trouve rien à redire au programme de Mme Royal !

Pauvre électeur d’extrême gauche...


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13 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 3 mai 2007 11:55

    Et pourtant le petit facteur aurait mérité ses 5 % , car il a fait une campagne honorable sur ses idées de gauche militante et participe à la biodiversité du microcosme politique . Le pcf est une espèce en voie d’exinction , véritable fossile vivant d’une époque révolue ... Arlette a fait la campagne de trop , le disque est usé !


    • ni-ni 3 mai 2007 14:18

      surtout quant on a écouté le debat de hier.... pas de régularisation massive et régularisation au cas par cas, remise en cause des régimes spéciaux, pas pour l’entrée de la turquie dans la cee pour l’instant, pas de CSG ... en gros un démenti de tous les chevaux de bataille de la gauche « pure et dure »....et du programme du PS sur lequel elle s’était engagé en acceptant l’investiture


      • Hesoneofus 3 mai 2007 14:32

        wep bescaneau est un bon bougre


        • Internaute Internaute 3 mai 2007 15:46

          L’extrême gauche n’a rien vécu de meilleur ou de pire que les nationalistes. Etant partis plus bas ils finissent encore plus proche de l’élimination totale.

          Le fait marquant de cette élection est l’émergence du bi-partisme. En dehors du PS et de l’UMP il semble que les français ne veulent rien entendre. C’est triste mais c’est comme cela.

          Vive Besançenot tout de même !


          • La mouche du coche La mouche du coche 3 mai 2007 17:24

            En fait l’extrême gauche n’existe déjà plus. La coquille est vide aujourd’hui et c’est pourquoi il n’y a même pas quelqu’un pour se plaindre puisqu’il n’y a personne. smiley


            • LE CHAT LE CHAT 3 mai 2007 17:33

              @bzzzzzz

              en fait il y trop de diptères gauchistes à vouloir se partager l’étron du trostskisme , trop de chapelles et de courants , un peu comme chez les verts de voynet ....


            • Frabri 3 mai 2007 22:55

              A l’ere industrielle le premier parti ouvrier de France c’était le PC. De nos jours ce n’est ni le PC,ni LO,ni la LCR. La majorité des ouvriers ont voté pour Sarkosy et le Pen.Il n’est pas sur que les ouvriers soient majoritaire chez les gauchistes, il doit y avoir surtout des jeunes intellos qui finiront cadres au PS comme Jospin, Dray, Melenchon et les autres anciens gauchistes. Le marxisme et sa variante le trotskisme ont fait leur temps.


              • Blablabla 4 mai 2007 08:36

                @ l’auteur

                Arlette Laguiller :

                "ceux qui, trompés par l’appel du Parti socialiste et du Parti communiste qui voulaient ainsi éviter d’avoir à s’expliquer sur les raisons qui leur avaient fait perdre à eux deux quatre millions de voix, ont voté pour Chirac, ont dû subir Sarkozy pendant cinq ans et le retrouvent maintenant bien plus puissant que Le Pen ne l’était. Alors, à ce deuxième tour d’aujourd’hui, il n’y a aucun vote utile pour les travailleurs".

                Olivier Besancenot :

                « Face à cette droite dure, le parti socialiste et sa candidate ne sont pas en effet à la hauteur. J’ai proposé tout au long de cette campagne une redistribution des richesses. Je constate que ce n’est pas le projet du PS qui se situe sur le même terrain que la droite en acceptant le libéralisme et en saluant les profits des grandes entreprises. Même sur le terrain du patriotisme et du nationalisme, le PS cherche à rivaliser avec la droite. C’est pourquoi la LCR ne se situe pas en soutien à Ségolène Royal ».

                Marie-Georges Buffet :

                « Exacerbé par le présidentialisme et la médiatisation, cet enjeu a dominé tous les autres. A gauche, le dramatique danger de voir l’emporter une coalition de la droite et de l’extrême droite a produit un véritable effet de souffle du vote dit « utile » qui a joué massivement en faveur de Ségolène Royal, et même pour une part de François Bayrou. Il a particulièrement joué sur les électrices et électeurs les plus déterminés à faire gagner la gauche, et notamment un grand nombre d’électrices et d’électeurs communistes. Ces résultats ne sauraient traduire l’audience réelle du Parti communiste dans notre pays ».

                José Bové :

                "Cette candidature n’était qu’une étape, nous continuerons à creuser ce sillon. Avec le premier tour, nous mesurons aussi le formidable gâchis qu’a constitué la division de la gauche anti-libérale. L’unité nous aurait porté sans nul doute beaucoup plus haut que la simple addition des résultats de ses différents candidat-e-s. Nous ne nous résignons pas à cette division".

                Ainsi, quand vous dites « L’extrême gauche est donc quasiment absente de ce second tour, oubliée par son plus proche allié, le PS, qu’elle soutient », c’est oublier que le rapport de forces est plus subtil qu’il n’y parait.

                L’extrême gauche « affaiblie » trouve son compte et se ressource dans l’adversité, les manifestations, le désordre social.

                L’avantage donné aux 3 vainqueurs européistes illusionne sur les volontés collectives de demain.

                A un 21 avril 2002 avec une poussée aux extrêmes a succédé un 22 avril 2007 « recentré ».

                Cette évolution « réaliste » n’est pas une révolution des habitudes électorales (le taux d’abstention par exemple) : elle préfigure une volonté des français à plus de sérieux dans la politique et l’exigence d’un savoir faire des dirigeants.

                A cet engagement réaliste dans l’urne succèdera un engagement irrationnel dans la rue, et cette rue n’est plus à personne.

                L’espace est laissé vacant.


                • Gazi BORAT 4 mai 2007 12:22

                  « Crédibilité »

                  Jean Marie Le Pen, si mon souvenir est bon, avit appelé un jour à voter Jospin, affirmant que Chirac, c’était la même chose en pire... et pourtant, ses partisans l’ont trouvé crédible.

                  gAZi bORAt


                • Max 4 mai 2007 08:49

                  Oui, comme je disais, s’il y a appel à voter PS et Ségolène Royal de la part de l’extrême gauche, c’est sans négociation et sans que la candidate en soit le moins du monde reconnaissant, tout occupé qu’elle est à chasser à droite les électeurs de l’UDF et de François Bayrou.

                  Aucune mention de ces soutiens dans ces interventions médiatiques, presque rien voire rien dans ses meeting. Surtout que ce soutient ne se voit pas !

                  Quand à la qualité de ce soutien, Alain Krivine et Olivier Besancenot ont encore rappellé hier jeudi 3 qu’il n’y avait rien à attendre de Ségolène Royal, de la politique ultralibéral de celle-ci, de son économie de marché, de sa position pour le Oui à la constitution européenne, etc. Des amis comme ça...


                  • Zkyx 4 mai 2007 09:35

                    Cette élection a de toute façon été une nouvelle farce destinée à arnaquer les gens. Plus que jamais, la forme et l’emballage ont prévalu sur un vrai débat de fond, et les principaux candidats n’ont été que des produits marketing... et ça a marché !

                    Quand l’UMP chassait les électeurs de LePen, le PS appellait au « vote utile » pour éviter que ce dernier ne passe encore au second tour (ce qu’il ne pouvait pas faire de toute façon). Résultat : on a envoyé en finale une candidate dont on savait depuis des mois qu’elle perdrait face à Sarkozy (car donnée perdante dans TOUS les sondages). Pour les politiques, on revient au monde merveilleux du bipartisme avec des électeurs sages et disciplinés, qui en + votent en masse !

                    Concernant les petits candidats de l’extrême gauche, ils ont clairement souffert de la façon dont a été menée la campagne, mais quand on voit qu’ils ne sont pas fichus de se mettre d’accord entre eux, ils ne méritent pas vraiment mieux.

                    D’ailleurs le PS devra bien faire un choix un jour ou l’autre, en finir avec ses propres divisions internes, et ça passera forcément par un recentrage, car la France a viré à droite. Donc si c’est pour jouer le challenger permanent d’une droite toujours vainqueur à la sortie, je ne vois pas l’intérêt d’avoir un « gros parti » de gauche.

                    Pour ma part je me pose surtout la question : pourquoi y’a-t-il 2 tours dans une présidentielle ? Soit on ferait un tour avec tous les candidats et que le meilleur gagne (ça éviterait les coucheries d’entre-tours), soit on zappe le premier tour et on fait directement un second tour droite/gauche...


                    • dimanchesoir 5 mai 2007 08:01

                      vous êtes tel le candidat UMP qui pense que Mai 1968 c’est hier alors que c’était il y a 40 ans l’E.G. en France n’a rien à voir avec les régimes dont vous parlez et par ailleurs vous n’étiez sans doute pas né pour ignorer que Marchais s’en est désolidarisé dès les primes années 1970, n’hésitez pas à ouvrir quelques livres pour enrichir votre culture, ça ne fait pas de mal !

                      l’E.G. survivra très facilement à 2007, ce qui lui a nui a été d’avoir aligné 3 candidats porteurs du même discours, d’ailleurs ne dit-on pas dans un sondage récent que 17% des électeurs d’E.G. voteront à droite ? il y a bcp de dilettantes dans les votants d’E.G., tout ça sera remis à plat c’est inévitable et souhaitable, quand un électeur s’entiche d’une icône (Besancenot pour ne pas le citer), ça vire à la farce généralement

                      un électeur instruit et responsable ne devrait s’en tenir qu’au programme et à la ligne idéologique du parti à soutenir, mais l’instruction politique est en faillite aussi bien à droite qu’à gauche, d’où sans aucun doute possible l’entichement dont a bénéficié Bayrou

                      à partir de lundi ce sera le chacun pour soi, on verra au bout de 5 ans si les Français en sont contents ou s’ils crient grâce


                      • partisan blanc 5 mai 2007 21:19

                        @ le chat : le « petit facteur » est l’héritier idéologique de M Léonard Dawidovitch Bronstein, dit Trotsky (de l’Allemand/yiddisch « trotzen »=défier), le fondateur du communisme de guerre , qui a des millions de cadavres sur sa conscience (massacres, famines) entre 1918 et 1922, et qui a bien mérité son coup de piolet dans le crâne. C’est comme si un néo-nazi se présentait aux élections, exactement pareil pour moi. En plus, c’est un lâche : il a refusé de débattre avec Alain Soral car il savait qu’il se serait fait étriller !

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