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Accueil du site > Actualités > Politique > La farce du triple A

La farce du triple A

En Aout 2011 Alain Minc affirmait « le AAA est un trésor national » et Fillon surenchérissait, en déclarant « un atout que nous devons préserver à tout prix ». Le prix c’était d’amplifier les attaques contre les services publics, la protection sociale, les retraites et d’obéir aux recommandations des marchés financiers. Et retournement de situation, six mois plus tard, Sarkozy indique que la perte du AAA serait « une difficulté mais pas insurmontable » et Fillon relativise « ce n’est pas un totem »…

Rien n’est en effet insurmontable si l’on fait allégeance aux marchés et que l’on prend les bonnes décisions pour les rassurer : dans la foulée le gouvernement annonce 14 000 suppressions de postes dans l’Education Nationale pour la rentrée 2012, alors même que 36 000 élèves de plus sont attendus.

La récession est là, le chômage enfle chaque jour, et sous l’impulsion du duo « Merkozy », le dernier des sommets européens confirme cette fuite en avant en entérinant l’austérité, avec comme horizon indépassable la totale domination du financier sur le social, l’économie et le politique. Les peuples ne sont plus maitres de leur destin, ils peuvent dormir tranquilles, les banksters s’occupent de tout : les dépenses publiques, la protection sociale et les salaires coûtent trop chers, l’Europe ne peut pas continuer dans cette voie ! L’objectif est de saigner les populations, d’aspirer la richesse des pays et la distribuer aux familles oligarchiques.

L’Europe se livre pieds et mains liés au pouvoir financier des marchés ! L’Europe s’interdit toute monétisation de la dette publique directement auprès de la Banque Centrale, et garantit aux banques, qu’elles ne seront pas mises à contribution. Cerise sur le gâteau l’Europe leur accorde un approvisionnement illimité en monnaie quasi-gratuite par la BCE pendant trois ans pour mieux faire des bénéfices en prêtant ensuite aux Etats à des taux élevés. L’Europe interdit aux nations d’emprunter directement à la BCE, juste pour que les banques puissent se gaver, en servant d’intermédiaire !

Depuis 35 ans la construction de L’Europe n’a été faite que pour satisfaire le capital et favoriser la mondialisation néolibérale. La Banque Centrale Européenne fut crée avec pour mission exclusive, garantir la stabilité des prix , et les critères des 3 % maximum de déficit budgétaire et 60 % d’endettement n’ont servi qu’à imposer un nivellement par le bas aux peuples européens. La BCE s’est avérée être un outil précieux pour orchestrer l’offensive antisociale dans tous les pays de l’Union. Le Parlement européen a des pouvoirs si limités qu’on est en droit de le caractériser comme un Parlement croupion. L’essentiel du pouvoir est concentré dans la Commission Européenne dirigée par Barroso, dont les membres sont nommés ! Belle idée de la démocratie !

Une Europe des travailleurs doit se construire à travers les mobilisations pour la défense des droits sociaux contre les politiques d’austérité, pour un nivellement par le haut. Par-delà les frontières, la conquête d’une véritable démocratie doit déboucher sur un processus constituant, garantissant aux populations le contrôle sur l’économie et la coopération entre les peuples pour œuvrer à la satisfaction de leurs propres besoins. Pour garder leur pouvoir et dresser les peuples les uns contre les autres, certains n’hésitent pas à utiliser l’arme du chauvinisme. Ce procédé réactionnaire ne sert qu’à tenter de masquer le véritable responsable de la situation, le capitalisme, qu’il soit allemand ou français  !

Article publié sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/01/13/la-farce-du-triple-a/


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19 réactions à cet article    


  • pruliere pruliere 14 janvier 2012 06:46

    Bonjour Robert,

    tout à fait d’accord avec ce texte. Rien à ajouter si ce n’est que la construction de L’Europe a été faite que pour satisfaire le capital et favoriser la mondialisation néolibérale, mais aussi pour rajouter une couche de technocratie imbécile qui empêche toute évolution intelligente de la part des nations qui la composent.
    Quant au triple AAA, une fois de plus, on nous prend pour des triples AAAndouilles !


    • COVADONGA722 COVADONGA722 14 janvier 2012 07:14

      Pour garder leur pouvoir et dresser les peuples les uns contre les autres, certains n’hésitent pas à utiliser l’arme du chauvinisme.

      bonjour
      J’ai compris que vous nommiez chauvinisme notre nationalisme mais
      est ce réellement votre ennemi ?NON l’ennemi des peuples ce sont les marchés et les bourgeoisies mondialiste ralliées au veau d’or , l’ennemi ce sont les bankster cooptés de Bruxelles , l’ennemi c’est tres clairement l’empire us qui fait payer aux peuples d’europele deficit que creuse ses guerres impériales , l’ennemi ce sont les banques et la finance mondiale qui font la guerre à nos enfants à nos vieux à nos malades .Que cela plaise ou pas droite nationale et vraie gauche sont du meme coté de la barricade, que peu vous importer ma vision de l’état et de la nation quand la guerre est faites au peuple .
      Asinus


      • spartacus1 spartacus1 14 janvier 2012 08:32

        Sarko, il y a 3-4 mois avait fait du maintien du AAA et de la règle d’or une machine de guerre contre l’opposition en général et le PS et particulier.

        Mais, le boomerang qu’il avait lancé à l’occasion lui revient en pleine poire.

        Sarko, c’est le président non pas du triple E (comme Echecs) mais de l’infinité des E.



          • ALAIN MINC EST UN Ane........

            pecresse et baroin feraient mieux de s’inscrire dans une ecole superieure des finances.plutot

            que diriger les finances avec un BACC .G

            QUELLE EQUIPE PATRON UN AVOCAT D’ AFFAIRES VEREUX QUI A REDOUBLE PLUSIEURS

             FOIS SES ANNEEES DE DROIT...ET EMPLOYES 40 VOLEURS + 600000 CANDIDATS VOLEURS DITS ELUS


          • BlackMatter 14 janvier 2012 09:34

            Oui, il est indispensable maintenant que les Etats puissent emprunter directement à la BCE à 0% lors des opérations de refinancement de la dette. Cela pourrait à terme permettre à la France d’économiser 50 milliards d’intérêt par an et retrouver l’équilibre des comptes.


            Mais cela risque de poser un problème car les épargnants, qui ne pourront plus placer leur argent dans des obligations, les placeront ailleurs ce qui risque de créer des bulles spéculatives et de l’inflation.

            Pour cette raison, je pense que pour les plus riches d’entre eux et les plus forts revenus, il faut relever le taux des impôts sur le revenu au niveau qu’ils étaient auparavant et surtout supprimer et/ou plafonner certaines niches fiscales.

            Néanmoins, il ne faut surtout lessiver les petits et moyens épargnants. Pour cette raison, et même si les intérêts sont faibles, je suggère de relever le plafond du Livret A de 15300 à 50000 euros. 
            Le livret A. Cette canalisation de l’épargne permettrait ainsi à la Caisse des dépôts et de consignations de financer la construction de plus de logement sociaux par an. Car si on fabrique près de 400 000 logements/an (privé + public) en France cela suffit à peine car la population croit de 300 000 (solde naissance/décès + immigration légale). On doit aussi teneur compte des logements détruits, vétustes ou inoccupés et l’immigration illégale. Il faudrait donc construire 100 000 logements supplémentaires chaque année ou diminuer l’immigration (légale et illégale, mais c’est un autre sujet). A noter d’ailleurs que cela favoriserait en plus la création d’emploi dans le BTP, emplois qui ne sont pas délocalisables dé-localisables.

            • Claude Courty Claudec 14 janvier 2012 10:34

              La perte du AAA n’est pas l’expression d’un échec du Président Sarkozy et du gouvernement mais celui de la France entière qui les a mis démocratiquement en place.

              Est tout autant, sinon davantage responsable, une opposition qui, en dépit d’une crise sans précédents continue par sectarisme, depuis bientôt cinq ans, a tout faire pour entraver la moindre action, sans se soucier qu’elle soit bonne ou mauvaise et adaptée ou non à la conjoncture.

              Il est trop facile d’imaginer depuis quand ce AAA nous aurait été retiré si les socialistes avaient pris les commandes en 2007.

              La France paye son ingouvernabilité et démontre, que contrairement à ce que proclame des coqs gaulois aussi chauvins qu’aveugles, nous restons le peuple stupide qui a perdu tous les grands combats dans lesquels il s’est trouvé livré à lui-même depuis le début du siècle, du fait du ralliement à une pensée unique portée par une gauche qui se complaît à vivre encore à l’époque de Zola.


              • BlackMatter 14 janvier 2012 10:53

                Je ne vois pas comment l’opposition peut entraver l’action de l’UMP alors que cette dernière a la Présidence, le parlement et encore récemment le sénat (qui de toute façon ne peut entraver le parlement qui a le dernier mot).


                Vous êtes un comique vous.
                La perte du triple AAA est lié à l’augmentation de nos déficits dont la source est pour une grande part lié à la politique de Sarkozy (cadeaux fiscaux au plus riches et exonérations sociales).

                Je n’oublie pas la crise mais elle ne peut être responsable de tous les mots.

                Je rappelle qu’en même que l’UMP EST AU POUVOIR DEPUIS 10 ANS ! 


              • mac 14 janvier 2012 11:49

                @Claudec
                Le problème de la France ne se résume certainement pas au stérile clivage droite-gauche qui n’amuse plus personne (à par peut-être vous ?).
                De plus il n’ y a probablement plus de droite ni de gauche depuis longtemps mais simplement de nombreux laquais aux ordres d’une oligarchie qui votent toutes les lois en sa faveur à l’échelle européenne et mondiale comme à l’OMC. Une oligarchie qui souhaite contrôler sans partage toute l’économie comme la noblesse jadis, les autres devenant de ce fait, de simples esclaves.

                Quant à la France il est complètement ridicule de dire qu’elle perdu tous les grands combats qu’elle a livré depuis un siècle à moins que vous ne reniez, depuis votre canapé ou ailleurs, le courage de nombreux poilus durant la grande guerre ou encore la reconstruction du pays ainsi que la formidable réussite économique et technologique de la France durant les trente glorieuses.
                Non, si nous en sommes là, c’est que nous avons probablement été trompés par une certaine classe politique après le départ du général de Gaulle, que celle-ci a fait un pied de nez à tout ce qui avait été mis en place auparavant et qui constituait le vrais modèle français ,celui-ci valant bien à l’époque celui de l’Allemagne.
                Le modèle français ça n’est certainement celui qu’on tente de mettre en place depuis près de 40 ans et dont on voit l’échec patent.
                Enfin, si nous élisons des hommes politiques qui ne sont pas à la hauteur c’est probablement parce qu’une trop grande partie des français fait une confiance trop aveugle à ce qui se dit dans les média et que ces média sont justement entre les mains de l’oligarchie qui tire les marrons du feu. Celle-ci n’ayant surtout pas intérêt à ce que le modèle français, le vrai, se remette en place.


              • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 14 janvier 2012 11:35


                Il faut le dire et le répéter : il n’y a pas de crise, il y a seulement une escroquerie.

                Esclavage pour dette, ça vous parle ?

                Audit de la dette. Annulation de la dette illégitime.


                • Pandy Pandy 14 janvier 2012 11:48

                  Perte du triple A : pourtant on nous avait dit le contraire :
                  >
                  http://www.youtube.com/watch?v=ErPy4BKktFU
                  .


                  • le journal de personne le journal de personne 14 janvier 2012 12:29

                    Peut-on briser un esprit ?
                    J’aurais dit non… il paraît que si
                    Aujourd’hui, je souffre deux fois plutôt qu’une
                    parce que je ne suis pas la seule
                    nous sommes plusieurs à souffrir
                    de n’avoir plus personne pour compatir
                    et la roue tourne…
                    A contrario pour nous contrarier
                    A contre sens pour nos rendre insensés,
                    Assez… c’en est assez !
                    la bourse ou la vie ?
                    c’est la toute jeune ou la toute vieille loterie !
                    il n’y a plus d’A plus !
                    Plus rien dans les caisses
                    la température monte, et la vue baisse
                    Alors ? je saute ou je ne saute pas ?
                    si je réfléchis, je ne saute pas…
                    si je ne saute pas, je cède le pas !
                    et la roue continue de tourner…
                    Ce n’est pas la crise de la dette
                    mais la crise de la bête
                    bête immonde qui me mange la tête
                    un seul moment de répit
                    pour interrompre cette douleur infinie
                    j’écoutais un petit morceau consacré par Dieu…


                    • Ribroson 14 janvier 2012 12:50

                      Quand un fraudeur profite d’une mauvaise nouvelle lié à une entreprise qui lui permet d’avoir un avantage sur la bourse avant les autres, on dit qu’il commet un délit d’initié ;

                      Quand DES fraudeurs annonce une mauvaise nouvelle concernant toutes les entreprises d’un pays qui leur permettent d’avoir un avantage sur la bourse avant les autres, on dit qu’ils font de la notation dudit pays.

                      La différence ? Le nombre, mais le concept est le même !
                      Tout ce qu’il faut pour que cette vaste fraude implose, serait qu’une des agences de notations soit exposé à un scandale du délit d’initié... Et là !

                      Au fait, quand est ce qu’on baisse le Royaume Uni ? Il ont une économie pire que la France...
                      Ah ! Mais le Royaume uni « c’est pas la même chose » !


                      • kéké02360 14 janvier 2012 12:50

                        Où passe notre argent :


                        LETTRE AU SÉNAT 
                         Monsieur le Président du Sénat, Mesdames les sénatrices, Messieurs les Sénateurs,

                        les deux articles choquants, ci-dessous, circulant sur internet, nous aimerions connaitre votre point de vue sur ce sujet ainsi que sur le livre en pièce jointe qui fait la une de certaines stations de radio et sites internet. 

                        Envisagez-vous d’aborder une réforme sur les rémunérations et privilèges des élus tout confondus, pour participer à la solidarité nationale en cette période de « crise et d’austérité », qui pour le moment n’est supportée que par les classes moyenne.

                        Avant de poursuivre, permettez-moi de vous rappeler la devise inscrite sur le fronton des édifices publics que vous fréquentez : “LIBERTÉ - ÉGALITÉ – FRATERNITÉ”, vous devriez en tant que dirigeants du pays, montrer l’exemple ! ...

                        En effet, il y a de quoi être « surpris » de cette cagnotte, des montants des rémunérations, privilèges, avantages, retraites dont vous bénéficiez. Ces retraites transformées en rentes pour les héritiers, alors que le simple contribuable après le décès de son conjoint est « sanctionné » par un plafond en cas de réversion.  

                         Dans l’attente d’une réponse de votre part , (ne me dites pas que vous ignorez ce qui circule sur Internet, j’en doute fort, je ne vous croirais pas et le peuple français non plus).

                         Mesdames, Messieurs recevez notre haute considération.  
                         Un retraité  
                         Mercredi 1er décembre 2011Le sénat est supposé représenter les collectivités territoriales. 
                         Ci-dessous, bel exemple d’honnêteté en se constituant une cagnotte sur le dos du contribuable. 
                        Sénat : sa cagnotte de 1,3 milliard d’euros fait une grave polémique : 
                         Le Sénat a accumulé une cagnotte de 1,3 milliard d’euros, en ne rendant jamais à l’État ses excédents budgétaires. En temps de crise, il serait urgent de rembourser cet argent du contribuable.

                        EXPLICATION

                        1,310 milliard d’euros comme trésor de guerre, 1.310 millions d’euros qui dorment tranquillement dans la cagnotte du Sénat, alors que le gouvernement racle les fonds de tiroirs, à la recherche du moindre petit million pour réduire la dette colossale de la France. Cela ressemble à un scandale d’État, dont personne ne semble s’émouvoir. Pourtant, en un demi-siècle, les trois cents et quelque sénateurs et les mille deux cents fonctionnaires environ de cette Assemblée, censée être exemplaire, ont « confisqué » dans les faits l’argent du contribuable pour se constituer un très égoïste trésor de guerre.

                        Comment est-ce possible ? L’origine de cette incroyable et très contestable cagnotte remonte à la Libération. En effet, pendant la guerre de 1939-1945, le régime de Vichy avait supprimé les dotations financières accordées chaque année à l’Assemblée nationale et au Sénat. Les deux Assemblées ont donc connu d’énormes difficultés de fonctionnement jusqu’à la Libération. En 1945, pour se mettre à l’abri de tels désagréments, les deux Assemblées ont décidé de se constituer, dorénavant, un trésor de guerre… totalement injustifié en temps de paix, dans une démocratie apaisée

                        Qu’importe : sénateurs de droite, du centre et de gauche ont décidé de ne plus reverser au Trésor public l’argent non dépensé de la dotation gouvernementale qu’ils reçoivent tous les ans. Sous la IIIème République, ces excédents étaient intégralement reversés à l’État. C’était la moindre des choses. Mais, après 1945, les parlementaires se sont accordé sans complexes le droit de garder et de gérer les excédents financiers de l’Assemblée nationale et du Sénat, sans avoir à subir le moindre contrôle d’une quelconque autorité administrative.

                        Une cagnotte qui grossit

                        D’année en année, le Sénat a veillé à faire grossir sa « caisse noire  », dans l’opacité la plus totale. En effet, le premier rapport public sur l’utilisation du budget du Sénat n’a été publié qu’en 2003. Depuis, tous les ans, ce rapport est vendu pour la modique somme de 3,5 €. Mais, c’est un labyrinthe de tableaux et de chiffres difficiles à décrypter, compréhensible aux seuls spécialistes, si bien que les médias s’y sont peu intéressés. 

                        Pas de Cour des comptes au Sénat

                        Même la Cour des comptes n’a pas pu fourrer son nez dans la comptabilité du Sénat. Cette institution est pourtant chargée de vérifier la bonne gestion de tous les budgets des ministères, des collectivités locales, du Parlement et même de l’Élysée. Tous se plient sans rechigner à cette règle constitutionnelle… tous sauf le Sénat, qui s’exempte lui-même de cette obligation sans être sanctionné ! Avec l’aide d’un expert-comptable spécialisé en comptabilité publique, France-Soir a donc décidé d’éplucher les 88 pages du rapport d’information du 18 mai 2011 de la « Commission spéciale chargée du contrôle des comptes et de l’évaluation interne sur les comptes du Sénat de l’exercice 2010 ». Et là, nous sommes tombés sur la discrète cagnotte du Sénat, à la page 75.

                        Bien cachée

                        C’est dans la rubrique comptable « immobilisations financières » que se cache cette cagnotte, valorisée au total à 1,310 milliard d’euros. Trois grands postes principaux y figurent. Primo, le portefeuille de titres du Sénat proprement dit. Il totalise la bagatelle de 119,8 millions d’euros en actions et obligations de toutes sortes. En clair, depuis des années, le Sénat joue (habilement) en Bourse. Secundo : les 152,8 millions d’euros de prêts (immobiliers pour la plupart) accordés à taux zéro aux sénateurs et au personnel de cette Assemblée par les deux très riches caisses de retraite du Sénat. Troisième poste : les placements financiers et leurs intérêts venant en couverture des engagements de retraite pour 1,026 milliard d’euros. Ces derniers se répartissent entre 499,5 millions d’euros pour la caisse de retraite des anciens sénateurs et 527 millions d’euros pour la caisse de retraite des ex-employés du Sénat.

                        Deux caisses de retraites en or

                        Dans les pages 27 et suivantes du rapport parlementaire, l’examen des comptes de ces deux caisses de retraite (qui fonctionnent par répartition et capitalisation) montre qu’elles n’ont nul besoin de se refinancer chaque année auprès de l’État. Démonstration avec l’année 2010 : le Sénat a versé à ses retraités 26,7 millions d’euros de pensions, tout en dégageant un excédent de 28,8 millions d’euros. Pour certains anciens dignitaires de la Haute Assemblée, ces pensions s’élèvent à près de 10.000 € mensuels…

                        On peut se féliciter que cette caisse de retraite des sénateurs soit bien gérée, au point d’être assise sur un tas d’or, contrairement à beaucoup d’autres. Mais que cette même caisse continue, chaque année, à solliciter l’aide de l’État, comme si elle était en déficit, frôle l’indécence. Même constat pour la caisse de retraite du personnel du Sénat.

                        Remboursez !

                        Un seul chiffre résume la florissante comptabilité du Sénat : en 2010, tous budgets confondus, cette Assemblée a dégagé un résultat en excédent de 3,275 millions d’euros sur le dos du contribuable, 3,275 millions inutiles, un trop-perçu qu’il serait juste de rembourser à l’État… qui se dit en situation de pré-faillite, qui multiplie les plans d’austérité, imposés à tous les Français, qui fait la chasse aux niches fiscales et augmente la TVA.

                        Rendre ce trésor de guerre aux Français semblerait logique. Dans son discours d’investiture, le 1er octobre dernier, le nouveau président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel, n’a pas écarté cette éventualité. Au-delà de la justice sociale, cela améliorerait l’image d’une institution pléthorique (348 sénateurs français, contre 100 aux États-Unis, 66 en Allemagne et 264 en Espagne), aux émoluments ou avantages élevés (les sénateurs touchent près de 15.000 € brut par mois, dont 6.000 en indemnité mensuelle forfaitaire pour frais).

                        Jean-Pierre Bel a donc admis : « Nous devons changer l’image de notre Assemblée, souvent caricaturée certes, mais qui se doit aujourd’hui à plus de transparence, plus de modestie. Elle se doit d’aller vers une vraie rénovation démocratique, vers une autre façon de travailler […]. Nous devons en débattre ensemble, dans un cadre collectif. »

                        Monsieur le président, pour « plus de transparence, plus de modestie » rendez à l’État la cagnotte de 1,310 milliard d’euros, puisque tous les ans vous touchez plus d’argent que vous n’en avez besoin. En 1992, le gouvernement de Pierre Bérégovoy avait déjà demandé à l’Assemblée nationale et au Sénat de restituer leurs deux cagnottes… afin – déjà ! – de diminuer le déficit budgétaire.

                        L’Assemblée nationale avait accepté de rendre, en deux fois, 4 milliards de francs (environ 610 millions d’euros). Les divers présidents du Sénat, eux, se sont opposés à tout remboursement, permettant à leur cagnotte de grossir encore. La raison officielle de ce refus était toujours la même : gonflé d’intérêts, ce reliquat des sommes versées par l’État constituait une provision en prévision des retraites futures des sénateurs et du personnel de cette Assemblée. On l’a vu, faux argument. Alors, Messieurs les Sénateurs, remboursez ! Un milliard trois cent dix millions d’euros pour diminuer, tout de suite, notre dette sans douleur, qui dit mieux ?

                        Les plus hauts salaires de la fonction publique

                        Cette caisse noire ne sert pour l’instant presque à rien, sinon à immobiliser des excédents financiers dans un Sénat qui accorde déjà les plus hauts salaires mensuels brut de la fonction publique à son personnel. Un salaire minimum fixé à 3.000 € pour, notamment, les gardiens du Luxembourg, lingères et agents de nettoyage, 6.000 € pour les chauffeurs en début de carrière et jusqu’à près de 20.000 € pour les grands directeurs. Un même Sénat qui fait bénéficier les anciens sénateurs de retraites mensuelles brut canon : 4.400 € en moyenne, 6.600 € pour vingt-deux ans de cotisations et jusqu’à 10.000 € pour une quarantaine de sénateurs « dignitaires ». Cerise sur le gâteau : une indemnité mensuelle (« allocation de retour à l’emploi » payée par le Sénat) pouvant aller jusqu’à 5.542 € est versée à chaque sénateur battu aux élections et sans emploi… pendant trois ans.

                        Mesdames et Messieurs les sénateurs et députés, voici ce qui circule sur le net (simplement pour vous informer). Il est vrai que cela ferait une sacrée rentrée d’argent et ne vous appauvrirais pas pour autant compte-tenu de la protection dont vous bénéficiez. 

                        Je cite également et je m’interroge :

                        À l’heure où la situation financière est telle que l’on cherche en hauts lieux désespérément de l’argent et que l’on va encore s’acharner sur le peuple pour le faire payer et en trouver, une réflexion s’impose !

                        Sachant en plus ce qui suit :
                         - Etats-Unis : 300 millions d’habitants, 100 sénateurs et 435 représentants
                         - France : 60 millions d’habitants, 350 sénateurs et 577 députés. 
                         Ne pensez vous pas, que nous pourrions carrément supprimer, sans être méchant et perturber en quoi 
                         que ce soit le « bon » fonctionnement de notre beau pays, la bagatelle de 250 sénateurs et 142 députés.
                        Je vous laisse le soin de calculer au plus juste, mais il me semble qu’à la louche cela ferait :
                         6000€ x 342 = 2.052.000 par mois et donc 24.624.000 € par an 
                         Sans commentaire !!!

                        Ne rigolez pas, c’est notre pognon !! 

                        À défaut on pourrait au moins envisager de baisser leur salaire, non ???
                         577 députes, 343 sénateurs, 30 ministres et secrétaires d’état ,
                         si on leur baissait leur salaire de 1 000 €, on ferait 950 000 € d’économie chaque mois.
                         950 000 € X 12 = 11 400 000 €
                         En 3 minutes j’économise plus de 11 millions d’euros par an, sans toucher à la TVA, sans toucher aux retraites !!!

                        en PJ la référence du livre de Robert COLONNA D’ISTRIA et Yvan STEFANOVITCH qui prouve la véracité de cette aberration indécente de la part de hauts fonctionnaires.______________________________________________________________________ ____________________________________ 
                         ON VA VOIR SI ON PEUT FAIRE TOURNER ÇÀ DANS TOUTE LA FRANCE !!! ALORS FAITES CIRCULER !!! Fin de citation.


                        • bernard29 bernard29 14 janvier 2012 13:23

                          ce qui est formidable c’est que S-rkosy est noté par ses propres amis. 
                          S-rkosy voulait noter ses ministres. Mais ils sont tellement nuls qu’on aura jamais les notes.

                          En revanche , les amis de S-rkosy, eux ont décidé de faire paraître leurs notes sur son bilan. Et ils l’ont dégradé. C’est pas nous qui notons S-rkosy. ce sont ses amis « S and P » et « Moodys » bientôt.

                          Pour nous, il était déjà à - 15. Mais nous, hein !!, le dire ou « pisser dans un violon » c’est quasi pareil.


                          • Richard Schneider Richard Schneider 14 janvier 2012 17:28

                            à l’auteur :

                            Je ne vais pas ré-écrire ce que j’ai pondu à la suite de votre article « Austérité, richesse et propagande ».
                            J’ajouterai juste que l’UE - et surtout l’Euroland- est peut-être encore plus que les autres régions du monde entre les tentacules de la mondialisation ultra-libérale. Et il sera très, très difficile d’en sortir. 

                            RS

                            • SEPH SEPH 14 janvier 2012 20:36

                              Les marchés avaient déjà pris acte de la dégradation de la France depuis plusieurs mois.

                              Nous avions donc déjà perdu notre triple A RÉEL, celui qui se reflète dans l’augmentation des taux de nos emprunts publics.

                              L’écart de taux d’intérêt entre l’OAT française et le Bund allemand - les titres à dix ans - est aujourd’hui de 130 points de base (1,30%), contre 30 points en moyenne de long terme ces dix dernières années.

                              Quand l’Allemagne emprunte aujourd’hui à 1,75%, la France, elle, doit payer 3,10%.environ.

                              Et la dégradation des agences de notation ne fera qu’accentuer le phénomène.

                              http://lexpansion.lexpress.fr/economie/standard-poor-s-prive-la-france-de-son-precieux-aaa_278600.html

                              "Une dégradation de la France est de nature à entraîner une hausse du taux de la France sur les marchés.

                              On estime qu’une hausse de 100 points de base (1%) se traduit par un surcoût pour la France de 2 MILLIARDS D’EUROS PAR AN", a dit Benoît Peloille, stratégiste chez Natixis.

                              "Néanmoins, l’impact pourrait être limité dans la mesure où le taux 10 ans de la France s’est déjà considérablement écarté de celui de l’Allemagne."

                              La surmédiatisation du triple A par Sarkozy a été une grave erreur politique qui a eu des conséquences sur la chute de notre croissance.

                              « Si on perd le triple A, je suis mort », disait-il.

                              Mais c’est son bilan catastrophique qui est la cause essentielle de notre dégradation économique et financière :

                              Sarkozy, sur l’aggravation de la dette publique d’au moins 500 milliards d’euros ( en 5 ans) a grillé pour près de 100 milliards en cadeaux fiscaux aux catégories les plus aisées et surtout très aisés, ainsi qu’aux lobbies et amis du Fouquet’s


                              • LE CHAT LE CHAT 14 janvier 2012 21:08

                                j’en ai pas dormi de la nuit !  smiley  smiley  smiley
                                de triple abrutis , on va devenir des triples buses !


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Robert GIL

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