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Accueil du site > Actualités > Politique > La philosophie politique : faut-il tout repenser ?

La philosophie politique : faut-il tout repenser ?

Une période en crise en appelle souvent à une pensée formulée comme une interprétation, un salut, une retape, mais la pensée ne peut rien contre la puissance du réel. La pensée, elle s’adresse aux penseurs. Ce billet « fou », je ne veux pas le publier, mais, comme il est rédigé, je me dois de le proposer. J’ignore les raisons de cette réticence. Allez-vous m’éclairer de vos commentaires ?

S’il est une question profondément politique, c’est certainement celle du pouvoir. Celui qu’on considère comme le maître des philosophes, Aristote, est l’auteur d’un traité sur le Politique. Avec des fameuses pages sur les différents types de gouvernement dans la cité. Il y est question de pouvoir, de commandement. Monarchie, un seul commande ; aristocratie, les meilleurs commandent ; démocratie, le peuple commande. Ainsi peut-on parler de « systèmes du pouvoir ». A noter un flou sémantique avec deux racines étymologiques pour désigner le pouvoir. La plus légitime étant kratos qui se traduit improprement par pouvoir et qui signifie gouvernement, alors que archè désigne le commandement. Pourquoi ne dit-on pas monocratie pour désigner une cité gouvernée par un seul ? Ou alors une oligocratie pour évoquer cette forme déviée de gouvernance conduite pour les intérêts d’une minorité ?

Pouvoir et commandement semblent renvoyer à un même dispositif, néanmoins, on pressent quelques nuances. Le commandement évoque une armée, le pouvoir laisse penser, par exemple, à une assemblée qui inscrit les lois dans l’institution, ou bien à l’autorité. Commander suppose une dynamique, alors que le pouvoir renvoie souvent à un élément statique, voire à une potentialité. Exemple, le pouvoir d’achat. Potentialité. Passer commande d’un bien en échange de monnaie, actualité, dynamique. La pensée politique moderne a bien différencié les pouvoirs de nature différente. Le commandement figure dans l’exécutif. Dans la Constitution française, le président est le chef de l’exécutif et notamment chef des armées. Le gouvernement, nommé sous la responsabilité du chef de l’Etat, est aussi une structure de l’exécutif.

La pensée politique s’est constituée comme une spécialité autonome à l’ère contemporaine. Les Anglo-Saxons ont tendance à séparer philosophies politique et morale, contrairement à la France où les deux volets sont inclus dans une même spécialité. Faut-il y voir une différence culturelle ou bien une simple contingence liée à une division arbitraire des spécialités universitaires ? Cela n’est pas important. L’essentiel est de nous pencher sur l’utilité d’une philosophie politique à notre époque où, pour employer des mots directs, l’action politique paraît plus stérile et décousue que réellement adossée à un horizon de société précis. Un rapide coup d’œil historique nous permet de séparer cette pensée dite classique selon Leo Strauss, bâtie autour de Platon, Aristote, Xenophon et quelques autres, de la pensée politique moderne. Celle qui se dessine à partir de Machiavel et Hobbes et dont la genèse, ou plutôt la généalogie, a fait l’objet de nombreuses études. Notamment celles de Quentin Skinner. Dans l’introduction de son ouvrage majeur, Skinner décrit la transition vers la modernité politique comme le moment où le souverain cesse de défendre son propre état, sa propre souveraineté, pour servir un ordre raisonné et séparé, celui de l’Etat. Les conséquences auxquelles nous sommes habitués ont été vertigineuses pour l’époque de profondes transformations ayant succédé au Moyen Âge. C’est le pouvoir de l’Etat et non celui du souverain, qui se trouve considéré comme base du gouvernement. L’Etat se conçoit ainsi selon un dispositif typiquement moderne, comme source de la loi et de la force légitime sur son territoire propre et comme seul convenable objet d’allégeance pour ses citoyens.

A noter que l’Etat moderne est radicalement étranger à la pensée d’Aristote. Inutile de chercher cet ordre séparé et trans-immanent dans la philosophie de Platon ou d’Aristote. La pensée politique classique ne connaît que la cité concrète, régie par des hommes incertains, et le modèle divin chez Platon. L’Etat moderne s’est constitué à la fois contre les féodalités (Hobbes) et contre l’ancien ordre théocratique (Machiavel) Autrement dit contre le pouvoir des hommes et contre l’autorité séparée d’une source théocratique, celle-ci étant remplacée par une source étatique. Skinner situe du XIIIe siècle à la fin du XVIe ce long processus de constitution de l’Etat moderne. Cela paraît exagéré, mais c’est sans doute à cette période que cette idée moderne de l’Etat émerge en Europe. Ensuite vont se succéder des perfectionnements progressifs, des ajouts, des montées en puissance, grâce aux techniques matérielles et intellectuelles, des théories de l’Etat, notamment celle de Montesquieu dont la séparation des trois pouvoirs est devenu un classique, mieux encore, une fondation pour bâtir un Etat de droit moderne équilibré autant que faire se peut.

L’une des choses à retenir, pour ce qui nous concerne, c’est cette idée d’équilibre des pouvoirs, idée qu’on peut prendre dans un sens pratique, comme une pièce de construction de l’Etat, un peu à l’image des trépieds d’un tabouret, ou d’un triangle de suspension automobile, en bref, un outil permettant un fonctionnement équilibré des rouages de l’Etat. Mais il y a aussi un autre volet, celui d’éviter les abus de pouvoirs, les excès en tout genre, baronnies, pratiques arbitraires, tyrannie, emploi de la force... D’où l’idée géniale de neutralisation des pouvoirs en les séparant pour les associer en vue d’un fonctionnement harmonieux. Un horizon propre à cette époque d’espérance et d’utopie que furent les Lumières. Mais cet optimisme n’était certainement pas adopté par Hobbes qui en 1651 fit paraître le Léviathan dont on dit qu’il est le plus célèbre des livres de philosophie politique, un livre largement commenté. En deux mots, Hobbes fait preuve d’un pessimisme lucide et pragmatique. Sa crainte était de voir les individus se mener une guerre incessante, sans organisation ; tous contre tous, chaos dû à l’état de nature. D’où l’idée d’un Etat centralisé et fort, garant d’un ordre social, un Etat dont la légitimité est reconnue et dont la puissance est de nature à éteindre les velléités de prise de pouvoir arbitraire jouant de la force. Le sous-titre du Léviathan fait d’ailleurs explicitement allusion au pouvoir : « traité de la matière, de la forme et du pouvoir d’une République ecclésiastique et civile » Pour les Anglo-Saxons, la philosophie politique coïncide pratiquement avec une théorie de l’Etat.

En France, dans les années 1950-1970, la philosophie politique était articulée autour de la question du marxisme, de la lutte des classes. Une fois cette question réglée, la philosophie politique de facture plus anglo-saxonne a repris le dessus dans les débats intellectuels. Strauss, Rawls, Voegelin, Weil, des auteurs de plus en plus commentés dans les amphis. Et dans les débats politiques, un ronronnement qui a fini par devenir ennuyeux, entre le libéralisme social et le social libéralisme. Pourtant, la question de l’Etat a fait débat. Normal, elle est au centre de la philosophie politique. Actuellement, la société vit une crise importante. Le politique ne semble plus capable d’apporter les solutions. Peut-être le moment est-il venu de tout reprendre et repenser la philosophie politique sous un angle différent, mettant l’accent non plus sur l’Etat, mais sur la question du pouvoir.

Philosophie politique ou bien philosophie du pouvoir

La question du pouvoir renvoie à l’action, à la volonté, mais s’insère dans un dispositif social. Dès que deux individus sont en présence, des rapports de pouvoirs sont prévisibles. Quelle est la nature du pouvoir, son essence, son ressort, sa finalité ? Ces questions œuvrent dans le champ de la sociologie compréhensive et, pourquoi pas, de la politique compréhensive, à laquelle on opposera la politique descriptive et analytique. Maintenant que tout semble saturé, épuisé, une question : quel avenir pour la philosophie politique. Trois possibilités. Tout d’abord la plus simple, confiner cette discipline dans les universités et lui donner la même vocation que la philosophie proprement dite qui, ayant décrété son achèvement, ne fait plus que méditer sur son histoire. La politique peut très bien se passer de sciences politiques pour ce qui concerne sa pratique ordinaire. Seconde éventualité, appliquer les résultats de la philosophie politique, du moins ceux susceptibles de contribuer à l’amélioration de la société. Un plan assez sage en vérité, une reconnaissance de scientificité et de transposition d’un savoir des hommes en un savoir-faire pour gérer les ensembles d’hommes comme une nation et un Etat. Enfin, troisième option, reprendre le chantier, non pas depuis les débuts, mais en prenant un angle d’attaque différent. Construire une philosophie politique non pas en visant une théorie de l’Etat, mais une théorie des pouvoirs et leurs rapports, voire des puissances et dominations. Est-ce possible et que pourrait-il en ressortir ?

Retour sur cette incroyable période, celle du développement industriel qui s’accompagne d’une financiarisation croissante de l’économie doublée d’une centralisation des moyens de production. De nouveaux rapports de force en présence et un prestigieux analyste, Marx, qui s’est en fait égaré, comme du reste la société, incapable de maîtriser le progrès. En fait, création destructive, tel est l’un des traits du capitalisme. Marx n’est pas enterré. Il faut simplement reprendre la question des puissances économiques, monétaires et penser l’économie sous l’angle d’un second pouvoir, à côté de celui de l’Etat. Enfin, et Marx ne pouvait l’anticiper, un troisième pouvoir, d’ordre cérébral, spirituel, celui des médias. Et voilà le schème complet sans lequel aucune philosophie politique n’aura de légitimité ni de pertinence. Autrement dit, achevée la théorie de l’Etat dans sa forme moderne. Place à une théorie des pouvoirs, puissances et dominations. L’Etat étant l’un des trois centres de puissance. Les deux autres, l’économie et les médias. Ne soyons pas dupes ni les médias ni la finance n’ont l’ascendant sur les Etats. Et la seule question qui vaille, c’est la place du sujet et sa liberté, car seule la liberté a légitimité sur l’Etat… Question politique ou philosophique ? Je vous laisse juger.


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41 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 10:16

    kel comentère 2 djeun, cé koi cé djeun ki çav pas lir ?


  • sisyphe sisyphe 25 juin 2008 10:15

    Ce billet « fou », je ne veux pas le publier, mais, comme il est rédigé, je me dois de le proposer. J’ignore les raisons de cette réticence. Allez-vous m’éclairer de vos commentaires ?

     

    Vous auriez dû suivre votre première intention


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 10:19

      Vous aussi, qui avez eu quelques réticences à lire ce billet, vous auriez dû vous abstenir,

      cela vous aurait évité un commentaire et une perte de temps précieux, car n’oubliez pas que vous avez la bio de Dave à écrire


    • sisyphe sisyphe 25 juin 2008 12:08

      Alons, allons, Dugué : ne vous laissez pas aller aux arguments de bas-étage, mon vieux : on dirait de l’adama...

      Vous souhaitiez que les commentaires vous éclairent : le mien était fait pour ça !


    • IMAM ATHEE 25 juin 2008 10:23

      Pas d’accord, la finance domine largement les états et les médias. C’est là qu’est le vrai pouvoir actuel.


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 10:29

        C’est en effet un point de débat que cette conclusion apparemment hâtive de ma part

        une conclusion lapidaire sans argumentation. Pourtant, la gestion du gaz par les Russes montre qu"un Etat peur avoir l’ascendant sur la finance. Et pour le reste, les Etats ont la main mise sur la police et sur les règles économiques. Il sont tellement rusés qu’ils ont laissé les peuples croire à l’impuissance des politiques. Vous êtes tombé dans le panneau, Curé volution


      • logan 25 juin 2008 17:48

        Vos conclusions ne sont pas très serieuses vu qu’elles ne prennent pas en compte toutes les possibilités ...

        On peut tout aussi bien imaginer qu’un état défende les intérêts d’un certain nombre de financiers contre d’autres financiers ...

         

         


      • logan 25 juin 2008 17:53

        Nous sommes très loin d’une démocratie aujourd’hui, beaucoup plus proche d’une oligarchie à vrai dire ...

         


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 20:08

        Dernière nouvelle, la nomination par l’Elysée des directeurs de chaînes publiques, souhaitée par Sarkozy, justifie ce billet, main mise de l’Etat sur les médias, non ?


      • tvargentine.com lerma 25 juin 2008 10:28

        Qui a censuré mon commentaire sur le communautarisme exacerbé à Paris ?????

        Que celui qui eu l’autorité de le supprimer se fasse connaitre dans le cas contraire sa lacheté demontre son intolérance à la République et à ses valeurs

         IL S’AGIT BIEN ICI D’UN ACTE DE CENSURE


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 10:31

          Lerma, quelle idée de boire cul sec un Magnum de vin argentin, reposez-vous dans vos cellules neuronale de matière à dégrisement


        • pseudo pseudo 25 juin 2008 12:01

          @ Lerma

          Qui pourrait bien avoir l’idée saugrenue de vous censurer ? Pas un anti-sarkozy de toute façon.

          Votre agressivité, votre mauvaise foi, vos a priori font de vous la meilleure propagande anti-sarkozy qui soit.

          A quoi bon que Sarkozy se décarcasse à faire une campagne de pub ! Vous vous évertuez à démolir tout son travail de communication.


        • Zalka Zalka 25 juin 2008 13:50

          Ah tiens ! Moi aussi j’ai été censuré !

          Bon, je vais me répéter alors ! Ta gueule Lerma.


        • kotodeuxmikoto kotodeuxmikoto 25 juin 2008 18:43

          trop drole,lerma qui continue de pleurer sur son commentaire supprimé la veille...

          franchement lerma monte un comité de soutien avec tes copains du bac à sable,ou, si t’es adulte,continues bien ton traitement sinon fais attention aux homme en blanc...

           


        • StopAndGo StopAndGo 25 juin 2008 10:35

           

          Bernard, je vous encourage à continuer votre travail, et à ne pas tenir (trop) compte des commentaires des lobotomisés qui vous ont critiqué à la légère, sans rien comprendre du réel fond du problème que vous évoquez.

          Vous mettez le doigt sur plusieurs éléments intéressants.

          Mais vous devriez rendre votre discours plus clair, notamment en proposant des articulations entre les pouvoirs que vous évoquez, articulations dans le cadre des déséquilibres actuels, articulations dans la perspective d’un rééquilibrage des pouvoirs.

          Pour finir, je me permets car je suis convaincu que nous touchons là à un point central, de vous conseiller de séparer dans ce que vous appelez Media les mass media et l’internet, et de considérer ce que l’Internet a de structurant au delà de son aspect media pour ce qui regarde l’organisation économique et sociale.

          Cdlt

           

           


          • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 10:44

            En fait, ce billet est plus une exposition d’un programme qu’une analyse des pouvoirs. Et bien évidemment, le Net et les Médias grand publics ont un impact différent mais pour tout repenser, il faudrait un livre entier. Alors, autant prendre ce billet comme la présentation d’un livre qui n’a pas encore été écrit et qui a sa place dans l’univers intellectuel contemporain


          • tvargentine.com lerma 25 juin 2008 10:36

            Etrange quand même de constater que lorsqu’un ou des commentaires ne correspondent pas ils sont supprimés par des mains de lache qui n’osent pas affronter le débat des idées et qui par leur intolérance préfére faire disparaitre les commentaires qui ne plaisent pas à leur pensée réductrice

            Oui,un lache ou un "comité de lache" incapable de faire respecter la liberté et dont le seul but et de lancer des rumeurs ou de s’attaquer à la personne du Président et de sa famille

            C’est le retour de la presse de Pétain


            • Zalka Zalka 25 juin 2008 10:42

              Ta gueule Lerma.

              Tu passes ton temps à insulter toute personne ne partageant pas tes opinions politiques, alors ne viens pas faire la leçon sur le débat démocratique. Si tu es si malheureux sur AgoraVox, barre toi, et laisse des commentaires sur le site de Valeurs Actuelles.

               


            • Tristan Valmour 25 juin 2008 11:19

               

              Salut mon bon Bernard

               

              Que de questions poses-tu, quelques approximations énonces-tu.

               

              Un individu peut être confronté au pouvoir et mener une réflexion sur sa nature hors la présence d’un autre individu. Ainsi est-il soumis au pouvoir des éléments naturels (pluie, éclairs, raz-de marée, etc.) quand il exerce lui-même un pouvoir sur la Nature (domestication des animaux, par exemple). Le pouvoir est ici associé à une contrainte, une violence.

               

              La présence de deux individus fera naître et accentuera la tension interne à chacun, à savoir la conscience d’être un individu unique tout en appartenant à un groupe. Cette éternelle ambivalence être unique/être social, est à la base de tous les problèmes économiques et sociaux que connaît l’Humanité depuis sa création.

               

              La séparation des pouvoirs ou l’équilibre des pouvoirs dont tu parles ne sont que des conceptions virtuelles, séduisantes sur le papier. Elles ont pour objet de faire accepter l’illusion démocratique, d’obtenir la caution des citoyens qui abandonnent ainsi leur pouvoir. Le citoyen n’a de pouvoir que lorsqu’il est sollicité, à la veille d’une élection. Le vote étant l’abandon de pouvoir. En réalité, il n’y a jamais eu séparation des pouvoirs. Ceux qui exercent le pouvoir sont prisonniers d’appartenances multiples (clubs, cercles, parti politique, etc.) auxquelles ils ont juré fidélité. Elles sont d’ailleurs rarement trahies. Cela explique qu’un juge puisse devenir ministre ou député, qu’il soit membre d’un parti. En politique, c’est l’endogamie qui prévaut.

               

              La société vit certes une crise importante, et les crises réveillent et éveillent des philosophies. Si la question du pouvoir renvoie à l’action comme à la volonté, elle renvoie également à la responsabilité. Or, plus grand est le pouvoir, plus grande doit être la responsabilité. Une responsabilité galvaudée par le célèbre « responsable mais pas coupable », formule vide de sens. Toute personne, tout groupe humain qui exerce un pouvoir devrait donc être responsable, selon des critères contextuels.

               

              Quel avenir pour la philosophie politique ? Celui des débats intellectuels et stériles qui meublent le temps et l’espace, qui font penser à un possible changement, qui entretiennent l’illusion démocratique. Le pouvoir est aux gestionnaires, aux administrateurs. Pendant que certains pensent, d’autres avancent.

               

              Ni les médias ni la finance n’ont l’ascendant sur les Etats parce que ceux-ci sont aux mains des seconds. Il suffit de remarquer le nombre de lois et dispositifs qui favorisent la dictature du Marché, quand celui-ci n’est nullement soumis à la concurrence libre et non faussée. Que les représentants des Etats se rebellent et adoptent une politique juste et respectueuse de l’Humain et ils seront immanquablement réduits au silence. Que l’on songe au nombre d’occasions où notre devise républicaine (Liberté, Egalité, Fraternité), principe fondateur de la République, est trahie dans la plus parfaite indifférence par ceux qui sont censés la défendre. Le tout, avec notre accord ou notre résignation.

               

              Le pouvoir est et a toujours été économique. Les grandes entreprises disposent même aujourd’hui des attributs des Etats. Ils donnent une identité : les cartes de fidélité. Elles ont un hymne, une devise, des assemblées, une constitution (statuts de l’entreprise), un pouvoir législatif (règlement intérieur, notes de service). Elles créent de la monnaie (bons de réduction, bons d’achat, etc.), disposent de fichiers très bien renseignés. Elles ont des agences de renseignement (Besancenot en sait quelque chose), d’intelligence économique. Elles disposent de forces armées (mercenaires en Afrique, Blackwater en Irak, etc.). Leurs représentants (PDG, CEO) sont reçus comme des chefs d’Etat. Elles font pression (lobbys) sur le pouvoir législatif. Je pourrai continuer l’énumération, mais je terminerai par une question : qu’est-ce qui différencie aujourd’hui une grande entreprise d’un Etat ?

               

              Et j’arrête là car j’ai dépassé ma ½ h d’Avox.

               

              Salut mon ami, salut à tous.

               


              • alceste 27 juin 2008 15:27

                @ T. Valmour,

                Tout en étant presqu’entièrement d’accord avec vos arguments sur la collusion des pouvoirs ( il n’y a qu’à lire la liste des personnes qui appartiennent à certains cercles de réflexion, ou bien suivre tel ou tel nom célèbre au fil des articles de Google) je trouve votre commentaire fort décourageant. S’il ne nous reste plus qu’à caqueter comme des volailles mécontentes, sans espoir de rendre la société plus juste et plus humaine, autant se gaver de Prozac pour ne plus penser. Pourquoi la comparaison des volailles m’est-elle venue à l’esprit ? Parce que j’aime avoir des sources d’inspiration diversifiées, en l’occurrence, il s’agit du film d’animation "Chicken Run", où le poulailler se révolte !


              • MagicBuster 25 juin 2008 11:38

                L’argent a toujours dominé le monde. Seulement avant c’était les états qui avaient l’argent.

                ( dans le cas de démocratie, c’était donc le peuple)

                Désormais l’argent est délocalisé dans les très nombreux paradis fiscaux, et ce sont les entrepises internationales qui en dispose.

                Les états ne sont plus rien , le peuple n’en parlons plus . . .

                Vive le capitalisme et le libéralisme à tout va.Selon un rapport du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) :

                • Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.
                • Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépasse le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d’habitants.
                • Les 225 personnes les plus riches disposent d’une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d’individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.
                • Selon le même organe des Nations-Unies, il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base et aux services élémentaires : santé, éducation, alimentation.
                • Aux Etats-Unis, les 100 plus importants PDG gagnent chacun en moyenne 1000 fois plus que leurs salariés "ordinaires"
                • La fortune personnelle de Bill Gates (50 milliards de dollars) est égale à la fortune cumulée des 106 millions d’Américains les plus pauvres...

                Rapport ONU - PNUD 1998 - disponible chez Economica, 49, rue Héricart, 75015 Paris

                 


                • NWN NWN 25 juin 2008 11:48

                   

                  Bonjour !


                   

                  On pourrait penser qu’il s’agit de rehausser le niveau d’ Avox, et l’intention est louable, mais bien ratée . Dommage !

                  D’autant que le sujet est tellemnt précieux qu’il mériterait un peu plus de respect .

                  Sans parler du irrespect que vous avez pour vos propres écrits, sous entendant un m’enfoutisme envers vos lecteurs, qui cacherait un égoisme intellectuel .

                  Il ne s’agit plus de faire beau !


                   


                   

                         

                  Ne soyons pas dupes ni les médias ni la finance n’ont l’ascendant sur les Etats. Et la seule question qui vaille, c’est la place du sujet et sa liberté, car seule la liberté a légitimité sur l’Etat…

                       

                  Quand à ce genre de phrase, elle révèle plutot de vos nostalgies passéistes, que d’une claire perception de la politique « d’aujourd’hui », pourtant régulièrement intelligemment dénoncée sur Avox .


                   

                  Si on doit parler de « philisophie politique », il faut d’abord commencer par considérer sa mise à mort programmée, entamée sous Pompidou et achévée par Sarkosy .


                   

                  Cela dit, dans votre réflexion qui aurait méritée un peu de patience, j’ai relevé des soupçons d’idées :


                   

                         

                  L’une des choses à retenir, pour ce qui nous concerne, c’est cette idée d’équilibre des pouvoirs, idée qu’on peut prendre dans un sens pratique, comme une pièce de construction de l’Etat, un peu à l’image des trépieds d’un tabouret, ou d’un triangle de suspension automobile, en bref, un outil permettant un fonctionnement équilibré des rouages de l’Etat. Mais il y a aussi un autre volet, celui d’éviter les abus de pouvoirs, les excès en tout genre, baronnies, pratiques arbitraires, tyrannie, emploi de la force... D’où l’idée géniale de neutralisation des pouvoirs en les séparant pour les associer en vue d’un fonctionnement harmonieux.

                       


                   

                         

                  Construire une philosophie politique non pas en visant une théorie de l’Etat, mais une théorie des pouvoirs et leurs rapports, voire des puissances et dominations. Est-ce possible et que pourrait-il en ressortir ?

                       

                  Je répond simplement : Liberté - Egalité - Fraternité -


                   

                  soit : culture – économie – politique


                   

                  C’est la « triarticulation sociale » où chacun de ces 3 pouvoirs fonctionnent harmonieusement dans un respect mutuel .


                   

                  Je vous l’accorde, il reste bcp de travail à faire !


                   

                  Cette idée à déjà plus d’un siècle .

                  si ça vous intéresse :


                   


                   

                   

                  « La triarticulation sociale considère Culture, Economie et Etat
                  comme trois principes autonomes ayant chacun leur propre logique.

                  Plutôt que de vouloir redonner à l’Etat sa toute-puissance,
                  la triarticulation sociale encourage toute tentative d’autogestion
                  dans le domaine culturel et économique,
                  pourvu que l’économie ne prenne pas la succession de l’Etat
                  sous la forme d’un nouveau totalitarisme.

                  On peut parler d’un principe de non-ingérence.
                  Mais les acteurs ne sont plus les mêmes.
                  Il ne s’agit plus d’un respect entre Etats,
                  mais du respect réciproque entre culture, économie et état.

                  Les frontières nationales perdent en importance.
                  Culture et économie se donnent leurs propres frontières,
                  sans se tenir à celles des Etats.
                  La culture gagne en individualité
                  ce que l’économie gagne en globalité.

                     


                   

                   

                  La culture vit de liberté.
                  non pas d’une liberté collective,
                  mais de la liberté individuelle.
                  Chacun doit ête libre,
                  de transgresser les frontières culturelles.

                  Chacun de nous est une minorité culturelle « 

                     

                  http://www.triarticulation.org/


                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 12:39

                    Merci pour l’info sur la triarticulation qui en fait, recoupe mes orientations. Ne pas oublier la monnaie comme instrument de l’économie et les médias comme instruments de la Culture et lieu des conflits idéologiques, religieux etc....

                    Quant à mon billet, il n’est pas bâclé, bien au contraire, la première partie évoque bien ce dont il est question et un eventuel pb d’académisme en philosophie politique. Et aussi la mélasse où se débat le monde germanopratin, les facs de Paris, les IEP, toute cette clique intellectuelle impuissante face au cours du monde


                  • Marc Viot idoine 25 juin 2008 11:56

                     Pouvoir et commandement relèvent d’un processus de décision. 

                    Le processus de décision au sein d’un système est du domaine de la cybernétique : "science constituée par l’ensemble des théories sur les processus de commande et de communication et leur régulation chez l’être vivant, dans les machines et dans les systèmes sociologiques et économiques " - Mais, je suppose que vous connaissez.

                    J’ai fait ce petit petit aparté car il me semble que la question que j’entends dans votre article est : quelle mécanismes la décision doit-elle emprunter pour assurer au mieux le bon fonctionnement d’un système ?

                     J’ai deux autres questions :

                    1. - L’intelligence d’un système - sous entendu sa capacité à anticiper et à s’adapter - peut-elle augmenter de manière plus que proportionnelle que la proportion d’intelligence de ses composantes (L’expérience des alpha - "meilleur des mondes").

                    2. Comment faire s’interroger une lamproie ? - Cette dernière interrogation, car le questionnement est plus ou moins l’essence philosophique, (non ? smiley

                    Je n’ai malheureusement de réponse "pratique" que pour la 2.


                    • Marc Viot idoine 25 juin 2008 12:23

                      A titre d’information - extrait d’un passage sur l’expérience alpha commenté par le personnage M. Menier

                      "L’instabilité et le drame peuvent paraître plus passionnants mais les castes inférieures n’ont pas les capacités d’en comprendre toutes les ubtilités. Il est donc inutile de vouloir leur faire connaître. Une expérience a été menée consistant à regrouper sur l’île de Chypre uniquement des Alphas. Le rêve d’une société égalitaire composée d’êtres supérieurs a conduit au chaos, personne ne voulant assumer les tâches subalternes. L’égalité est donc incompatible avec la stabilité."

                      Dans cet extrait, il me semble que A Huxkley, part du postulat que trop d’intelligence au sein de ces composantes nuit au système.

                      Or il me semble que l’intelligence ne repose pas uniquement sur les connaissances mais aussi sur la façon de les partager. Et ... seul la première fait véritablement l’objet d’une vulgarisation.

                       


                    • chmoll chmoll 25 juin 2008 12:01

                      purée g frisé une fracture d’cerveau !!


                      • Marc Viot idoine 25 juin 2008 12:33

                        Je confirme : t’as déjà la tête toute enflée !

                         smiley


                      • Marc Viot idoine 25 juin 2008 12:50

                        J croA pa k’ t éT obliG de tout lir pour arriV a dir un truc pareiL


                      • alceste 25 juin 2008 12:58

                        Vous avez eu raison de proposer votre article, c’est une piste de réflexion intéressant sur la notion malheureusement bien galvaudée du politique, un sujet qui nous concerne tous. Maintenant, il y a des intervenants pétris de certitudes qui ne voient plus la nécessité de s’interroger. Je ne les envie pas. Ceci dit, par votre faute, il va falloir de je retrouve dans mon tas de bouquins - capharnaüm - un ouvrage qui s’appelle, je crois, "le tombeau de Machiavel " .

                         


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 13:34

                          Le tombeau de Machiavel, de Nicolas Tenzer, un énarque pur jus. C’est justement par rapport à ce type de réflexion que je suggère une démarcation, une approche par le détour des deux autres pouvoirs, l’argent et les médias


                        • alceste 26 juin 2008 09:28

                          @ B. Dugué,

                          merci de votre réponse, je voulais revenir sur cet ouvrage - que j’avais lu il y a déjà un certain temps - justement pour revoir ses orientations .


                        • Bof 25 juin 2008 13:55

                          Merci pour cet article . Vous écrivez : " L’essentiel est de nous pencher sur l’utilité d’une philosophie politique à notre époque" et bien, je suis certain que vous avez raison. A longueur de journée, j’entends dire : "que l’on va droit dans le mur" et cette phrase vient de tous les niveaux sociaux et culturels et toute professionnel qui sert directement le public entend cette phrase . Il faudrait donc revenir aux bases de construction de toute société et donc de la notre. Nous avons autorisé l’établissement de sociétés multinationales qui sont à leur service propre , pourquoi ne pas mettre en article premier de toute société, une phrase du genre :>>> " La société "...x..." est et doit rester au service de ses clients avant tout" ? <<<Au moins, nous serions fier d’y participer et qu’ ont à y perdre les employés, les clients, les actionnaires ? ainsi un premier pas serait franchi avant de proposer la même chose à notre oligarchie ....mais, là...il faudrait réussir à démontrer que les cerveaux avec un mental hyperdéveloppé sont foncièrement nocifs à une société puisque depuis l’arrivée des technocrates au pouvoir , vers 1975, les pays ne font que s’enfoncer. L’égoïsme fait "Loi" et le Bien de l’Ensemble est parti dans des puits très profonds...Les jeunes diplômés égoïstes ne pensent plus qu’à leurs week-end et leur retraite qu’ils ne mériteront pas puisque ce ne sont que des spéculateurs de bureau.


                          • stephanemot stephanemot 25 juin 2008 14:12

                            LA politique doit ses lettres de noblesse aux grands philosophes, LE politique son infamie aux grands brigands qui occupent plus souvent le terrain.

                            L’équilibre des pouvoirs a été délibérément et méthodiquement bulldozé pendant la première année de la Présidence Sarkozy : un exécutif hypertrophié, le législatif court-circuité par un cabinet parallèle, le judiciaire décrédibilisé et fragilisé, le médiatique sous la coupe d’un quarteron d’heritiers aux dents longues... et bien sûr abolition des garde fous de la république laïque... le Président n’a pas restauré l’image de la politique comme il l’avait annoncé : il l’a ridiculisée.


                            • ZEN ZEN 25 juin 2008 14:46

                              Des éléments de réponse dans l’article voisin d’aujourd’hui :

                              www.agoravox.fr/article.php3


                              • ZEN ZEN 25 juin 2008 18:17

                                Il faut dire que les articles de Florentin sont toujours d’une clarté exemplaire et d’un contenu irréprochable...

                                Pas la grosse tête , là ?...


                              • barbouse, KECK Mickaël barbouse 25 juin 2008 16:10

                                bonjour,

                                en général je goute peu au joies des historiens de la pensée qui d’une étiquette, d’un mot fourre tout, d’un nom, raccourcissent l’oeuvre complète d’essai et d’erreur des penseurs passé, tous comme les étapes de l’histoire et de l’évolution de la pensée humaine a des fins utiles pour leur propos.

                                mais pour ce qui est du sujet que vous proposez, le pouvoir,

                                j’aimerai y ajouté qu’il est dommageable que vous ne mentionnez pas les étapes de son rejet par la population, moment préalable a chacune de ses mutations.

                                en y regardant de plus prêt vous constaterez que c’est la nature humaine, en tant qu’espèce, qui génère sa hiérachie en fonction de ses besoins et légitime le pouvoir qu’elle génère sur elle même, pouvoir qu’elle juge constamment sur l’autel de son efficacité et de son utilité véritable ou espèrer.

                                c’est la pertinence des critères avec lesquelle la population juge le pouvoir qui change, par les essai erreurs consécutive de sa propre histoire, ce qui nourri son seuil d’exigence. la séparation des pouvoirs est un seuil d’éxigence atteind par les peuples qui ne veulent plus s’entretuer.

                                la manière dont la population a théorisée la transmission du pouvoir a changer aussi par constat d’échec, l’obéissance a une caste héréditaire, c’est aussi finir par obéir a un faible d’esprit mais héritier en titre, attisant les conspiration devant les faillites du pouvoir, et encore du sang versé.

                                les guerres de religions qui font s’entretuer des villages voisins ont pousser le peuple aà imaginer et valorisé la laicité pour se garantir sa sécurité et son unité, ce n’est pas une idée issue de nul part et qui ne protège pas moins le prosélyte que l’athée.

                                l’autorité médicale s’accrois avec leur nombre de patient satisfait, encore aujourdh’ui, lorsque 2 voisins tombent malade d’une même maladie, si l’un voit un médecin moderne, et l’autre va voir le magicien marabout new age, lorsque l’un s’en remet en 3 jours, l’autre paye encore une consultation 2 mois aprés, il y a bien un moment où l’autorité du magicien sur son patient perd en crédibilité lorsqu’il tape la discute avec son voisin en pleine forme... 

                                l’espoir dans la science c’est bien parce qu’ils trouvent de temps en temps, les populations génèrent des soldats c’est bien parce que si elle le font pas, ou pas assez bien, elle se sont faite massacré et pillé par les voisins, la justice, la police, c’est bien parce que le crime existe.

                                l’autorité économique, que je constate beaucoup fantasme comme LE pouvoir, ne tiens que sur un postulat admis entre échangeur de bien et de services, c’est un concensus qui n’existe pas a l’état naturel de l’espèce humaine, ce qui induit que cette "autorité" est une vue de l’esprit partagée.

                                Beaucoup la confonde avec l’impression de modernité de nos civilisation, alors que cette modernité est d’abord dûe a des chercheurs, qui, force est de le constater, on trouver par l’usage de leur capacité humaine, pas leur chéquier.

                                il en va de même pour les mouvement sociaux et les autorités qui s’en glorifie, sans l’inventeur de la pilule, sans les recherches médicales pour l’ivg qui préserve la santé de la femme au maximum, pas de révolution de la libération de la femme et du fardeau de ses grossesses involontaires, tout simplement parce qu’avant c’était risquer sa vie donc condamné par l’église, et trés difficile.

                                on met souvent en avant la révolte, comme mai 68, la révolution française, comme la véritable lutte contre le pouvoir et l’autorité établie,

                                on oublie fréquemment la passivité, la désobéissance docile, la mollesse active, l’acceptation du travail mal fait, ce qui fait qu’a certain moment charnière, le pouvoir décisionnel s’embourbe au lieu de stimuler, a besoin de confiance, de crédibilité, d’émotion positive engendré dans son utilité, pour être au moins un peu obéis.

                                l’exemplarité et la vision cohérente d’un avenir dynamique sont les moyens de communication de l’élite les plus absent aujourd’hui, 

                                Qui n’a pas finalement remarqué que les 2 candidats au second tour de la dernière présidentiel voulaient " rassembler tous les français", mais n’ont déja pas été capable ni l’un ni l’autre de garder leur conjoint.

                                Qui n’a pas remarquer que le temps qu’on passe a réflechir sur une posture médiatique pour plaire au public est du temps qu’on ne passe pas a chercher des solutions efficaces pour le peuple ?

                                On constate la force de certaine expressions dans leurs capacité a mobiliser des actes concrets, si l’expression perd de son sens, cela veux dire que la valeur qu’elle utilise pour mobiliser l’effort perd de son importance dans la conscience collective de la population. 

                                Si je prend l’expression "au service de la france" par exemple, pour combien de % de la population ça veut dire " ça m’importe, j’y vais, j’agis, oui la tout de suite, qu’est ce que je dois faire pour mon pays" ?.

                                faites le test, posez la question autour de vous, vous verrez qu’agir au service de la france n’est pas une expression qui mobilise beaucoup d’énergie active spontanément, il faut juste veillez a bien poser la question, 

                                 qu’est ce que vous feriez pour la france vous, pas avec vos impots, mais vous, avec vos actes, gratuitement, par principe, mobilisateur, et constatez que c’est inversement proportionnel que le nombre de personnes qui veulent devenir fonctionnaire pour vivre loin de la peur du chomage.

                                vous constaterez que vous obtiendrez beaucoup de réponse qui veulent dire " rien de plus",

                                du je fais déja ça pour la france, en je paye mes impots, en passant par le "j’attend d’abord de voir ce qu’elle fait pour moi, ce qu’elle ne fait pas je le sais déja." Et la mise en avant de " je devrai plus faire attention a trier mes poubelles".

                                faite bien attention a trier ce qui est dit, du genre "je mourrais pour mon pays" dans la bouche d’une personne qui ne sait pas ce que c’est que de risquer sa vie, ou pour qui le nationalisme c’est une manière de consommer du spectable, comme dans un club de supporter avec drapeau, hymne, avec l’orgueil de choses pour lesquels on ne contribue en rien mais qu’on peu regarder avec l’impression que c’est un peu grâce a nous, etc..

                                Aprés ce genre de test, que je vous conseil de faire pour voir la réalité d’aujourdh’ui, autour de vous, comme ça autour d’une pause café, etc... ça évite de se glauser sur l’histoire des penseurs pour essayé d’en avoir une,

                                on peu souvent déduire que l’idée de la france est devenue une espèce d’héritage génant, le cumul de politiques d’aveugles de la réalité social et d’incapable, une grandeur passé déprimente, avec éventuellement une fierté passagère pendant tel ou tel moment de l’histoire, 

                                mais n’étant plus spontanément porteuse d’énergie active, l’idée de la france s’affaiblissant, elle porte de moins en moins un pouvoir mobilisateur, réformateur, etc... de gauche de droite du milieu, peu importe, ce qui se fonde sur une idée en baisse d’énergie mobilisatrice ne peu que s’affaiblir en même temps qu’elle.

                                les principes égalité, fraternité, solidarité, institutionalisé, sont privatisé par l’état, qui n’étant plus la représentation du peuple mais la représentation de partie politique noyauté par des groupes d’intérets, ne sont plus les garants de l’unité national,

                                parce qu’on ne commande pas l’envie d’égalité, le sentiment de fraternité, l’acte spontanée de solidarité, ils naissent au sein de la population, qui s’organise pour leur donner de l’efficacité, au sein d’une association ,d’un partie, d’une politique, etc.. lorsque le tissu même de l’expression publique, des parties politiques, est phagocité, le peuple s’exprime quand même, engendre la peur et le dépit dans le coeur de ses dirigeants, et ça devient tendu.

                                pour revenir a votre interrogation sur une philosophie politique du pouvoir, a mon avis cela ne peut se faire sans des apports philosophiques préalable, avant c’est du recollage de morceaux passéiste.

                                notamment sur la nature harmonieuse de la construction identitaire multiple d’un citoyen au sein d’une unité national ou continentale,

                                comment générer l’individu qui conscientise son JE SUIS, d’une suite d’identité secondaire " né le, a tel endroit, de sexe, de parents, etc...’ qu’il harmonise positivement pour lui servir a interagir positivement avec la société.

                                c’est un peu comme la pensée formelle partagée comme critère de vérité établie entre les peuples,

                                1+1 égal 2, tout le monde est d’accord, ce n’est pas moins vrai si cette vérité mathématique est prononcée par un croyant d’un athée, un allemand d’un rwandais, une femme d’un homme, etc..

                                l’identité premiere humaine a elle aussi, avant de se diviser en différence, un ensemble de vérités formelles qui reste culturellement a établir. Le potentiel d’apprentissage humain, par exemple, est établi sans autre distinction, même un enfant avec le 21 eme chromosome surnuméraire a un potentiel d’apprentissage comparé a ça son état naturel en naissant.

                                C’est seulement a partir de là qu’un gouvernement national comme celui de la france peut commencé par une constitution qui commence par " la france est une et indivisible",

                                parce que la nature humaine de chacun de ces citoyens l’est tout autant et c’est seulement dans une société française qui communément reconnais comme tel ce prima de vérité établie sur l’unicité de la nature humaine sur l’ensemble des différences qui compose une société, que le peuple français peu générer un pouvoir légitime.

                                Pour ceux que ça intéresse, d’une logique de "tolérance", qui par définition, a des limites et induit des conflits identitaires patent, des confusions de valeurs et des références incompatibles entre elles,

                                autant dans la conscience d’etre soi d’un seul individu que dans des groupes, 

                                on passe a une logique d’unicité primordiale, qui reconnais la diversité humaine comme élément naturel de son adaption guidée par la survie de l’ensemble de l’espèce, considérant comme naturel autant l’instinct de préservation raciale des uns, que la mixité des autres, comme contributif a la survie de l’espèce toute entière.

                                Nul ne pourra jamais nié ce qu’il voit quand il constate une différence de couleur de peau, d’accent, de conviction, et l’impression que ça lui est étranger, autre, potentiellement hostile, etc... mais nul ne peut nier l’appartenance a l’humanité de l’autre, et surtout son lorsqu’il s’avère et s’exprime sur des critères communément admis de vérité établi.

                                il y a une histoire de l’harmonisation des peuples qui étapes par étapes surmontent leur divisions pour devenir des ensembles de population de plus en plus capable d’assurer leur vie collective, devenir plus puissant, la construction de l’europe en est une, l’héritage d’un ancien empire colonial aussi, et le pouvoir de demain ne peut se fonder sans une harmonisation identitaire,

                                non pas consenti, mais voulu, non par tolérance, mais par motivation dans la construction d’une unité de population plus grande sur la base d’une unicité de valeur reconnu comme positive par tous.

                                voilà, je retourne a l’écriture de mon roman,

                                amicalement, barbouse,

                                qui vous aime bien monsieur dugué, dommage que vous avez étiquetté et orienté votre pensée au sein d’un mouvement politique, la philosophie prend en compte le caractère naturel de l’homme et sa fragilité tout comme l’ignorance de son point de départ dans la vie, sinon comment le faire avancé vers plus de sagesse et de discernement ?

                                vous verrez par exemple que lorsque nous aurons une femme présidente, pas ségolène, mais une femme présidente, la france assimilera que l’autorité féminine n’est ni meilleur ni pire, que ses travers ne sont pas moins existant que ses bonnes idées, et que ce faux combat démagogique n’est ni la question ni la réponse à la réalité pragmatique, qui veut que sous une dictature ou une démocratie, le bébé ne sourit pas moins a sa mère, sous tatcher ou tony blair, les anglais ne sont pas moins mort a la guerre en irak.

                                ++


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 juin 2008 16:27

                                  Article stimulant, mais qui laisse paradoxalement de coté la question du pouvoir de l’état-national à forme démocratique (et il y a loin entre la forme théorique et le contenu réel des rapports de force économiques et sociales qui se jouent au coeur même de l’état et de la dite démocratie d’opinion sous influence) dans son rapport à la mondialisation qui tend à contourner et/ou à rendre inefficiente l’autonomie de la politique étatique vis-à-vis des rapports de forces et de domination capitalistes et financiers et qui, de ce fait, ne peut réguler les effets d’inégalité (y compris des droits réels) et de violence infra-politique que provoque nécessairement en interne et en externe le capitalisme financier devenu sauvagement despotique par la domination qu’il exerce sur les états, quand ce n’est pas, par élus interposés, son asservissement. .

                                  La question de la légitimité est au coeur de tout pouvoir consenti, sinon consensuel, et celle-ci est aujourd’hui en crise comme l’est le modèle démocratique de la représentation politique (au point que certains, d’extrême droite ou d’extrême gauche proposent ouvertement de l’abolir en sacralisant sa forme directe : le référendum). Cette crise de légitimité n’est rien d’autre que l’expression de la perte d’autonomie du pouvoir politique national et de l’absence d’une politique mondiale à la hauteur des enjeux économiques sociaux du capitalisme mondialisé d’aujourd’hui.


                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 16:37

                                    Sylvain, stimulant ton commentaire. Je réagis juste à cette évocation de la perte progressives de l’autonomie de la politique étatique nationale. En fait, je ne crois pas qu’il y ait eu une perte mais un changement d’orientation au niveau des fins si bien que la politique étatique, de nationale et républicaine, est devenue sélective, pour ne pas dire oligarchique, au service de classes et castes. Dont les politiciens font partie évidemment. Voir par exemple les confortables indemminités des maires et adjoints dans certaines municipalités de taille moyenne


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 juin 2008 16:57

                                    De castes et de classes dont les intérêts économiques sont de moins en moins "nationaux" et encore moins politiquement nationalistes. D’où l’échec de la politique incitatrice de NS qui, malgré les cadeaux fiscaux, n’a pas "bénéficié" du retour d’ascenseur politique qu’il espérait de leur part, en termes d’investissements internes (même EADS...).

                                    Le national-capitalisme de ses débuts de règne me paraît obsolète.


                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 juin 2008 17:45

                                    Sans compter Ducasse, l’ingrat qui se casse à Monaco et perd la nationalité française mais bon, il a écouté Sarkozy, la France, on l’aime ou on la quitte, Ducasse n’aime pas la France, ou plutôt, la fiscalité française


                                  • Iren-Nao 10 juillet 2008 12:43

                                    @ Mr Dugue

                                    Je trouve votre réflexion intéressante et je comprend peut être votre hésitation a la publier car peut être votre lucidité vous suggère t elle que les temps qui se présentent a nous de par la gravite des crises systémiques et climatiques en cours méritent d’être qualifies d’eschatologiques.

                                    Donc par définition passablement imprévisibles et a coup sur énormes.

                                    C’est donc une période pour le moins révolutionnaire qui s’annonce.

                                    La démocratie malgre la haute presence des penseurs d’AV de tous bords, circoncis ou non, n’est pas du tout équipée pour faire face a des problèmes sérieux et violents car on ne met pas en place des mesures brutales et douloureuses a coup de consensus mou.

                                    Le temps des grands mouvements barbares pour la bouffe et la survie se pointe et se pointe partout, ce ne sera pas la première, ni sans doute la dernière fois dans notre histoire et celle des hommes, nous rêvions d’ailleurs depuis longtemps de cet univers a la mad max, eh bien il approche et ce ne sont pas les G 8++ ou les économistes ou même les réserves de papier monnaie qui y feront qq chose, et les idées creuses et généreuses sur internet pas plus...on sera plutôt dans le genre, je t’échange 2 esclaves de Bresse bien dodus, dont une femelle baisable, contre 1 caisse de munition de 12.7....et 200kg de manioc.

                                    Je crois qu’on va bien rigoler....

                                    Mr Dugue, et si nous pensions alors a des organismes voues a la survie de petits groupes,histoire de passer au frais les quelques siècles a venir... par exemple dans des caves de Beaujolais avec des fromages qui puent.

                                    Que le diable marche avec nous.

                                    Bon courage les gars

                                    Iren-Nao

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