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Le feu dans la maison UMP !

C’est une agitation extrême à l'UMP, laquelle n'en finit pas de payer les pots cassés laissés par Sarkozy...le sarkozysme aura mis fin au projet Chiraquien d'une droite unifiée...la vie politique française glisse inexorablement vers un retour en arrière, du temps du vieux parti gaulliste et de l'UDF .... Sauf qu'aujourd'hui, il existe un Front national de plus en plus puissant.... Fillon ne réfléchit pas beaucoup et il ne regarde que le bout de ses chaussures....

Jacques Chirac, jeune premier ministre de Valéry Giscard d’Estain, auquel il avait fait la courte échelle pour accéder à l’Elysée, avait compris qu’il fallait moderniser la vie politique française en unifiant la droite. Jacques Chaban Delmas, encore auréolé de son aura de gaulliste progressiste que Georges Pompidou avait écarté du pouvoir, était son seul rival, rival vieillissant, peu habile à la manœuvre. L’élection présidentielle de 1974 lui ouvrait en grand les portes du pouvoir. Chirac dégomma littéralement ce pauvre Chaban Delmas en emportant avec lui 39 parlementaires et quatre ministres gaullistes pour soutenir le jeune et avenant Giscard d’Estaing dès le 1er tour. Il mène cette opération avec le pilotage de deux stratèges hors pair Pierre Juillet et Marie-Françoise Garaud.

Le premier étage de la fusée étant monté, très vite, il comprit la nécessité de paralyser tout ce que pouvait incarner Giscard d’Estaing comme modernité et réformisme. Avec la participation active des deux mêmes conseillers, il rompt dès le 26 juillet 1976 en remettant sa démission. La création du RPR à la mesure de son ambition est en marche. Il passera même par la case trahison, en coulant la deuxième candidature de Valery Giscard d’Estaing et en favorisant l’élection de François Mitterrand.

Il ne se doutait pas qu’il lui faudrait encore attendre 14 ans, à savoir deux mandats de François Mitterrand avec une incursion le temps de la cohabitation de 1986 à 1988. Il consacrera cette longue période à faire de la ville de Paris son fief et à recomposer la droite bien au-delà du simple RPR. Une fois élu Président (1995- 2007) de la République il va peaufiner son projet, comme socle de son pouvoir. Le gouvernement Raffarin sera l’apogée de cette recomposition de la droite sur le modèle anglo-saxon.

L’apparition d’un clone en la personne de Nicolas Sarkozy, tout aussi assoiffé de pouvoir et bien déterminé, va bouleverser complétement ses projets. Peu à peu, sans pouvoir s’opposer à la montée inexorable de Sarkozy, l’UMP qu’il a consacré en 2002, lui échappe.

Passons sur les 5 années de Nicolas Sarkozy où celui-ci s’évertue à faire perdre toutes les élections, y compris celle du Sénat, à son camp. L’élection de François Hollande plonge l’UMP dans une crise sans précédent. La campagne très à droite et le flirt avec l’électorat entamé dès la dernière ligne de la campagne par Sarkozy a semé le venin au cœur même du vieux parti gaulliste. Les alliés de fraiche date, finalement, en provenance du centre ne pouvait à partir de 2012 laisser s’installer une telle dérive. Le premier affrontement Fillon/ Copé, violent, énorme, incompréhensible ouvre en grand cette fracture entre une droite prête à tous les compromis avec la nouvelle extrême droite incarnée par Marine Le Pen et les républicains de droite fermement opposé à toute alliance.

Certes Fillon, par ses derniers propos ne fait pas preuve d’une grande clairvoyance politique, l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy démontre là ses propres limites intellectuelles et politiques. A trop regarder le bout de ses chaussures, il est en train de se prendre les pieds dans le tapis. Mais ce faisant, c’est toute la droite qu’il entraine dans sa chute.

Et dire que ces hommes-là se réfèrent encore au général de gaulle ! Le retour vers le passé est en marche, les familles éparpillées du centrisme sont rentrées en grande discussion. Elles ont une terrible faiblesse, l’absence d’un leader de la dimension d’un Giscard d’Estaing, ce n’est pas un Borloo, un Raffarin ou même un Bayrou qui peuvent incarner une grande espérance et une alternance politique crédible..

Chirac avait compris que la seule manière de barrer la route au Front national était l’unification de la droite et du centre. Dans le monde où il habite désormais et où il ne peut malheureusement, ni entendre ni comprendre grand-chose, il serait effaré de la bêtise avec laquelle ses anciens lieutenants sont en train de faire un boulevard à Marine le Pen. Lui l’homme, le président le mieux élu de la Ve république avec 82,21% des suffrages exprimés, qui au-delà de la droite et du centre avait rallié les voix de la gauche pour faire barrage au danger fasciste de la famille le Pen.

Pendant ce temps-là, dans le marigot politique de la droite et du centre barbotent toute une série de petits bébés nés il y a peu sous le sarkozisme, prêts à tout pour faire la peau à leur ancien mentor.


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11 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2013 11:03

    Et dire que ces hommes-là se réfèrent encore au général de gaulle !

    C’est bien là qu’est le problème , le parti qui défend les valeurs gaulliennes , c’est le FN et les électeurs l’ont bien compris , l’UMP n’est plus qu’un conglomérat d’arrivistes au service de la mondialisation honnie , soumis à Washington , Tel Haviv et BHL !


    le feu couve aussi dans la maison PS , dans la maison EELV , dans la maison FDG ......


    • unandeja 18 septembre 2013 13:04

      c’est vrai que le FN d’aujourd’hui est probablement le parti le + gaullien aujourd’hui (enfin il y a debout la république mais ce parti est trop minoritaire).....c’est assez amusant de voir le parti anti de Gaulle devenir le + gaulliste en 2013 ....même si cela déplait à demosthène c’est le cas....


    • LE CHAT LE CHAT 18 septembre 2013 13:19

      DemostHaine ne supporte pas la vérité !

      il y aussi l’insignifiant Asselineau connu juste par quelques groupies sur Agoravox aussi ...


    • Kern Kern 18 septembre 2013 14:45

      V’la t’y pas que Montebourg est gaulliste lui aussi


      «   »Je m’apparaissais à moi-même seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage"

      C’est beau un homme qui s’apparait à lui-même au bord de l’océan de sa connerie 


      Tout ça pour vendre des tee-shirts français que seuls quelques socialistes lobotomisés achèterons

      De Gaulle que Mitterrand accusait , en ses temps de galères , d’être un tyran est devenu la référence des socialistes

      Plus c’est gros, plus c’est con : plus c’est socialiste


      Aujourd’hui 5 articles sur Sarko et affidés : aucun sur ce socialiste bon teint

      Sectaires ?...vous avez dit sectaires ? : comme c’est sectaire  !!!!

    • Gabriel Gabriel 18 septembre 2013 17:03

      Kern, ce qu’il y a de bien chez les gens comme vous, c’est qu’ils ne sont pas sectaires. Un article sur la droite et hop on crache sur la pseudo gauche avec des références et quelles références, l’express et le Figaro qui comme nous le savons tous sont d’une indépendance journalistique et d’une probité à toutes épreuves. Au moins vous ne cachez votre appartenance à cette droite qui est aussi pourri que cette pseudo gauche que vous exécrez. Comment voulez être crédible quand vos critiques sont toujours à sens uniques.


    • Kern Kern 18 septembre 2013 23:41

      @ Gabriel


      Je suis aussi critique, sinon plus , pour l’UMP et pour Sarko d’avoir permis le retour du PS aux affaires

      Ils savaient ce qui nous attendait avec ce retour

      A mettre dans le même sac et à jeter en Seine

      J’espère que le FN le fera ; il aura mon vote pour 

    • sleeping-zombie 18 septembre 2013 11:20

      Hello,

      Ah, la droite et sa recherche de « leader »... Toujours un grand moment d’amusement. Mais c’est vrai que quand on est condamné à masquer son projet de société, on doit faire diversion.

      Encenser Chirac, c’est quand même un peu gonflé. Il naviguait toujours à vue, et ne doit son élection de 2002 qu’a la dissolution de 1997. Et c’était un gros coup de pot pour lui parce s’il avait su que les législatives allaient donner de tels résultat, il n’aurait pas dissout.
      Bref, un aventurier chanceux, mais pas un grand stratège, et encore moins un visionnaire.

      La plus grande force de la droite en ce moment, ça reste le PS...


      • troletbuse troletbuse 18 septembre 2013 13:15

        Et dire que ces hommes-là se réfèrent encore au général de gaulle
        L’UMP est autant gaulliste que le PS n’est socialiste
        et puis on voit la paille et la poutre
        faire un boulevard à Marine le Pen

        exactement comme Flamby


        • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 18 septembre 2013 13:58

          Le nom de vieille compagnie d’assurance et le symbole aux couleurs américaines de ce parti suffisent à prouver sa ringardise et sa grossièreté. Tirons la chasse.


          • Martha 19 septembre 2013 12:05

            L’UMP en chute libre aprés SES coups de force : Traité de Lisbonne, dissolution totale dans l’OTAN connaissant parfaitement ses manières de faire (911, Afghanistan, Iraq) ; guerre criminelle contre la Libye.
            Le PS à l’identique : TSCG sans avoir rien réformé au préalable, guerre sournoise en Syrie, en continuation totale des méthodes UMP, gesticulation des « frappes » pour finir, N-D-L, le « mariage pour tous » imposé de manière totalitaire...

             Qui ira voter pour eux maintenant ?
             Cela laisse un vide énorme et laisse présager un changement politique profond.
             

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