• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Le grand théâtre de la Convention UMP

Le grand théâtre de la Convention UMP

Les chiens de garde de l’Elysée sont sortis du bois avec une convention UMP aux allures de confessions intimes à destination des ennemis. C’est donc dans une mise en scène assez pathétique, que les ténors se sont lancés dans une chasse à courre, tout azimut, à l’assaut de la nouvelle coqueluche des Français. Exagération, moquerie, discrédit, tout est bon pour atteindre l’objectif : mettre à terre François Hollande avant même que celui-ci n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche.

De Jean François Copé, en passant par Nathalie Kosciusko-Morizet, puis Xavier Bertrand, sans oublier l’indispensable Nadine Morano, tous ont sauté sur la bête, à la méthode d’un lâcher de Scuds dans le jeu de quilles. Il est vrai que depuis l’été, l’occupation médiatique des primaires citoyennes a créé l’impensable absence télévisuelle du premier des Français. Un vrai sacerdoce pour le chef de l’Etat.
 
Alors bien sur, il fallait réagir. L’abstinence oui, mais pas jusqu’au renoncement total. C’est donc au soir du 16 octobre 2011 que les gardiens du château ont repris le chemin du ring, bien décidés à émerger des entrailles du silence. 
 
Nous aurions pu croire que la décence politique, voire le fairplay, avaient rendu humbles ceux par qui la grogne est arrivée et qui ne cesse de s’amplifier. Mais non. Les gentlemen de l’UMP ont troqué leur statut d’hommes et de femmes d’Etat, ministres et secrétaires d’Etat, contre ceux de militants politiques à la reconquête de la forteresse et de l’audimat.
 
Chose rare, la crédibilité du président est tellement écornée qu’il est de nouveau dans l’obligation de faire une cure médiatique, en propulsant des lieutenants savamment briffés au dézingage socialiste.
 
Le premier à avoir chaussé les gangs de boxe : Jean François Copé. Le plus fidèle lieutenant. Du moins en apparence. Dans son rôle de pro-Sarkozy, il est aussi crédible que moi je le suis en aficionado de la corrida. Enfin bref, c’est leur affaire. Chacun sa meute.
 
Lors du show raté de la convention UMP, entièrement consacrée au projet socialiste, nous avons assisté à un jeu d’enchères aussi convainquant que le dernier Love-Story aux heures de pointes. C’était à celui qui démontait le mieux le projet socialiste. Preuve, s’il en faut, qu’ils sont un peu secs sur les solutions de sortie de crise pour se focaliser sur le projet des autres. 
 
Au fait, c’était pour qui cette convention ? Ils croyaient peut-être adresser des messages simples à des français intellectuellement bas ? Faut croire que oui…
 
La fin de l’émission s’est close sur le chiffre de 255 milliards d’euros. Voilà le coût du projet socialiste, selon le baromètre du président en chair. J’avais tellement mal pour le clan Sarkozy que j’ai du me faire deux épisodes de l’inspecteur Derick coup su coup pour éponger ma soif de comprendre. Je me suis dit qu’avec de telles idées, ils doivent vraiment toucher le fond.
 
Y a pas de doute, Jean François Copé est vraiment le plus fort. C’est bien le meilleur allié du candidat de la gauche pour 2012.
 
Nicolas GEORGES
A retrouver ICI

Moyenne des avis sur cet article :  4.67/5   (12 votes)




Réagissez à l'article

11 réactions à cet article    


  • jako jako 21 octobre 2011 08:31

    Bonjour, effectivement, s’ils se battent comme cela c’est pole emploi pour le gvt et tou ceux qui ont approché tsarkozy, idem en 2017.


    • Nanar M Nanar M 21 octobre 2011 08:40

      On les prendrait presque en pitié.
      Mais il ne faut pas, ce ramassis de salopards n’a jamais eu pitié de nous.


      • devphil30 devphil30 21 octobre 2011 09:54

        Qui a payé les 11 ministres présents durant cette journée mémorable de travail pour la France ????


        On a bien senti les propos constructifs et objectifs sans aucun parti pris ni esprit partisan envers le PS :
        L’UMP n’a pas de projet pour 2012
        L’UMP a un bilan déplorable pour ces 5 ans 
        L’UMP n’a pas de candidat crédible 

        Je comprend qu’ils soient nerveux mais comptons sur l’enfumage et la bêtise des gens pour reconduire le nouveau papa , notre champion toute catégorie du sauvetage de la France.

        Si il repasse c’est l’explosion sociale en France car les solutions de rigueur et de cadeaux aux catégories aisés ne peuvent produire qu’une amertume croissante.

        Philippe 


        • titi titi 22 octobre 2011 00:55

          « Qui a payé les 11 ministres présents durant cette journée mémorable de travail pour la France »

          Les mêmes qui ont payé des députés, des sénateurs, des maires de grandes villes à faire campagne pour la primaire de leur parti : les contribuables.


        • penajouir penajouir 21 octobre 2011 12:14

          Attention, quand le con a peur il devient dangereux et là, ils sont plusieurs !


          • eric 21 octobre 2011 23:01

            C’était la moindre des choses ! Nous somme menacés par un archaïsme dont on pouvait penser que 81 nous avait durablement vacciné. Le principal parti d’opposition revient à des pratiques a-démocratiques inquiétantes. Il est normal que les représentant de la majorité décident de faire le point. On avait la démocratie libérale avec différents candidats ayant chacun un programme à proposer à des citoyens ayant le droit de vote et la responsabilité d’assumer les conséquences de leurs choix. On avait le système soviétique avec un seul candidat et un seul programme et l’obligation de voter. On a désormais un alien. Une élection ou votent des gens qui ne sont pas responsables de leur vote ( 30% des participants n’ont pas l’intention de voter pour un candidat socialiste au premier tour... !) 7 candidats différents pour un seul programme décidé à l’unanimité. C’est à dire un peopolisation absolue d’une élections. Chaque candidat se distingue par les distances qu’il prend avec le programme voté à l’unanimité donc par sa capacité à ne pas tenir ses engagments. L’élu commence immédiatement à travailler sur un programme différent de celui qu’il a voté à l’unanimité et sur lequel il s’est fait élire ( voir le communiqué de Sapin)
            Quand au programme voté à l’unanimité lui même, ce n’est même plus la peine d’en parler puisqu’il parait que ce ne serait plus vraiment celui du candidat élu.

            Il est non seulement légitime, mais éminemment souhaitable que la majorité se penche sur la nouvelle donne que constitue cette régression dans la démocratie pour en informer les français.

            A noter, la régression parallèle dans le vocabulaire dont cet article est une illustration. La comparaison d’adversaire politique à des « chiens » n’étant pas sans nous rappeller les différentes heures les plus noires de notre histoire.


            • Pie 3,14 21 octobre 2011 23:24

              Je ne suis pas certain que l’UMP soit vraiment en mesure de donner des leçons de démocratie interne. La désignation de votre candidat relève plus de la prise du palais d’hiver que du débat démocratique.

              Vous menez un combat d’arrière-garde qui sera invalidé lorsque la droite mènera ses propres primaires de l’après Sarkozy.


            • titi titi 22 octobre 2011 00:58

              « Vous menez un combat d’arrière-garde qui sera invalidé lorsque la droite mènera ses propres primaires de l’après Sarkozy. »

              Il est évident que la droite fera des primaires après Sarkozy.
              De la même manière que toutes les chaines télé font de la télé réalité : c’est con, ca ne sert à rien, mais tout le monde en parle.

              Y z’auraient tort de se priver.


            • mateo 21 octobre 2011 23:14

              Régression qui manifestement sera la vôtre en 2017 ; en espèrant qu’à ce moment là votre mémoire ne sera pas sélective.


              • eric 22 octobre 2011 04:23

                La question n’est pas primaire ou pas, mais comment elles sont organisées et quelle sens elles ont :

                Ici : le programme est prédéterminé en petit cénacles fermés, suivant les délicates balances des sous tendances et des négociations internes et externes avec alliés potentiels.
                Il est voté par les candidats qui sont tous d’accord...

                7 candidats pour un seul programme, et vous arrivez à prendre cela au sérieux ?

                Ils se livrent à des débats pour se démarquer de ce programme consensuel.

                Le corps électoral n’est pas citoyen : le « droit de vote » n’implique aucune responsabilité et en tout premier lieu même pas celle d’assumer les conséquences de son vote.

                On demande donc l’avis de ceux qui connaissent moins le parti, les candidats et le programme que les militants. Qui ne sont même pas nécessairement des électeurs potentiels du parti.
                Mais c’est aussi pour faire face à l’incapacité récurrente du parti à désigner ses candidats et à produire ses programmes en toute transparence démocratique.

                L’article 4 de la constitution précise que les partis contribuent à l’expression du suffrage. Ici c’est l’inverse, on demande à un suffrage peu déterminé de contribuer à l’expression d’un parti.

                Cette délimitation des ayants droit revient à faire choisir le candidat du parti, voir sa ligne idéologique, par des gens qui lui sont même éventuellement hostiles. C’est complètement irresponsable. C’est comme si on organisait un référendum sur le protectionnisme en France en faisant participer les Chinois en disant qu’après tout, ils sont concernés. Comme si il y avait des primaires UMP ou les alterécolobio et autres FN avaient la possibilité de s’exprimer. Tous le monde éclaterait de rire.

                A peine élu, par un collège sans légitimité démocratique, le principal candidat annonce qu’il va proposer son programme, différent de celui déterminé sur le parti, qui est réputé être le sien et qu’il a voté en interne avec ses collègues à l’unanimité. Ses lieutenant demandent une remise en cause des pouvoirs interne au parti au mépris de ses propres règles démocratiques internes. Un des motifs, étant qu’ils n’ont pas confiance dans les amis de la candidate battue sur le même programme, pour mettre à la disposition du candidat les moyens du parti....

                Le principal résultat étant que, comme la dernière fois, le parti se retrouve avec un candidat choisit par les sondages, sans programme ( puisqu’il veut revenir sur celui qu’il à voté), menteur ( pour la même raison) essentiellement du fait d’un vote utile.

                Avec un système de ce genre, Balladur eut été le candidat officiel du RPR....On a vu le résultat.

                La droite en France a toujours été le principal rempart des principes démocratiques face à une gauche partagée entre lâcheté et surmoi totalitaire. C’est un général de droite qui s’est levé seul contre un maréchal radical socialiste entouré massivement de collaborateurs issus du front populaire. C’est le même général qui a renvoyé les putschistes dans leurs casernes. Qui a démissionné de la présidence face à un désaveux populaire sur un simple référendum au lieu de s’accrocher à sa place face à un rejet massif aux législatives introduisant un facheux précédent.
                J’espère bien qu’elle saura rester fidèle à ses traditions et ne se livrera pas à ces caricatures délétères de démocratie.


                • Pie 3,14 22 octobre 2011 11:02

                  Le but de la primaire n’est pas de concevoir un programme ( c’est le travail du parti ) mais de départager des prétendants.

                  La droite rempart démocratique de tout temps...il fallait l’oser.
                  Présenter Pétain comme un homme de gauche, la collaboration issue du Front Populaire, la venue au pouvoir de De Gaulle en 1958 comme un modèle de démocratie....on croit rêver.
                  A ce niveau ce n’est plus du militantisme mais de l’aveuglement.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Nicolas GEORGES


Voir ses articles






Les thématiques de l'article

UMP


Palmarès