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Accueil du site > Actualités > Politique > Le non alsacien : l’impossible réforme de la nation

Le non alsacien : l’impossible réforme de la nation

Les électeurs du Haut-Rhin refusent la fusion de leur département avec le Bas-Rhin, ce qui aurait minimisé les coûts institutionnels dans un trois en un. Analyse à chaud sur cette incohérence dans un pays qui doit faire des économies…

L’ancien président du conseil régional d’Alsace, Adrien Zeller, disparu en été 2009, aurait de quoi se retourner dans sa tombe…

Selon les premières estimations du dimanche soir, c’est l’échec cinglant pour le référendum du 7 avril 2013 sur la fusion des trois collectivités territoriales en une seule : conseil régional d’Alsace, conseil général du Bas-Rhin et conseil général du Haut-Rhin, un référendum possible grâce à la loi de décentralisation du 16 décembre 2010. Les électeurs de la Corse avaient déjà refusé à 51% la fusion de leurs collectivités territoriales en 2003.

Même s’il manque des données plus précises pour les grandes villes, en particulier Strasbourg qui devrait être très favorable à la fusion, le Haut-Rhin a prononcé un non clair et net avec environ 55% des voix (selon les estimations). Le Bas-Rhin s’est lui, au contraire, prononcé très majoritairement pour le oui, avec environ 67% des voix (selon les estimations).

Dans tous les cas, le non du Haut-Rhin invalide complètement le processus de fusion. On peut imaginer dans une première analyse que les habitants du Haut-Rhin auraient pu exprimé leur crainte de voir Strasbourg et le Bas-Rhin s’emparer globalement de la gestion de leur région sans prendre en compte leur propre spécificité (Mulhouse, Colmar, leur proximité avec la Suisse etc.). D’ailleurs, ce n’est pas anodin que parmi les "nonistes", en dehors de l’opposition résolue du Front national et de l’extrême gauche, le sénateur de Belfort Jean-Pierre Chevènement, en voisin, avait milité contre ce projet de fusion (au nom d’une conception républicaine pas très convaincante : la fusion aurait rendu la République moins divisée).

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Le président du conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel (UMP), très déçu, s’est étonné de ces résultats : « Tout le monde se plaint du mille-feuilles institutionnel. Nous aurions pu avoir une démarche exemplaire. Malheureusement, nous n’avons pas réussi et l’Alsace en pâtira. Quel élu se risquera encore à se lancer dans ce type de démarche ? Le statu quo ne sert personne. ».

Les résultats sont donc très surprenants car seule, la participation semblait initialement l’inconnue du scrutin, étant donné que la plupart des partis politiques étaient partisans de la fusion, notamment les élus régionaux et départementaux qui avaient préalablement voté dans leur collectivité territoriale en faveur du projet, malgré parfois la réticence de certains élus, comme les élus socialistes du Bas-Rhin mais aussi à l’UMP, Gilbert Meyer, le maire de Colmar, ou Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin (qui avait parlé d’Anschluss !).

Cela dit, la très forte abstention pourrait expliquer ce résultat surprenant (62,8% dans le Bas-Rhin et 60,9% dans le Haut-Rhin). Les "ouistes" sont restés chez eux.

Ce référendum n’ayant pas été initié par le gouvernement mais par l’ancien ministre centriste Philippe Richert (UMP), président du conseil régional d’Alsace, le non aura peu de conséquence politique au niveau national, mais sera, un peu comme le référendum de 1969, une occasion perdue de moderniser et surtout, d’optimiser nos institutions territoriales.

Le processus avait été presque parfait et j’avoue que j’avais même eu du mal à comprendre comment il était parvenu à une si avenante maturité : que les élus décidassent majoritairement en quelques sortes de "s’autodissoudre" au nom de l’intérêt général m’avait surpris positivement et le référendum ne devait que faire ratifier par le peuple une fusion de bon sens.

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Au-delà des clichés sur l’Alsace, la région a toujours fait figure de précurseur en France, par son implantation au cœur de l’Europe, par sa meilleure résistance économique face à la crise etc. Et cette fusion alsacienne devait faire école pour d’autres régions de France qui mériteraient de s’unir : les deux Normandie, la Loire-Atlantique dans la Bretagne et bien d’autres cas où le regroupement des régions ou des départements aurait été "rationnel".

Ce non va refroidir Harlem Désir qui, sans le rappeler, avait repris la proposition du 25 février 2012 de François Bayrou d’organiser un référendum sur la moralisation de la vie politique à la suite de l’affaire Cahuzac, initiative qui aurait suscité l’agacement de l’Élysée (depuis quand Harlem Désir se prend-t-il pour un Président de la République ?).

La terrible conséquence de ce non, c’est que plus aucun gouvernement n’osera, de lui-même, décider d’une réforme globale des collectivités territoriales.

Il y a une réelle contradiction au sein de l’opinion publique entre ce résultat référendaire très décevant et cette volonté de réduire le train de vie des collectivités territoriales (rappelons que la Cour des Comptes estime à 200 milliards d’euros par an le potentiel de réduction des coûts ; c’est en gros le seul axe réellement efficace pour en finir avec les déficits publics).

Alors, pourquoi refuser la fusion alsacienne et crier en même temps, avec parfois une démagogie à peine feinte, qu’il y a trop d’élus, trop de coûts administratifs, trop de doublons dans les surstructures entre communes, intercommunalités, départements, régions et autres syndicats locaux ?

Décidément, la France est un pays qui ne saura jamais se réformer. Même lorsque c’est dans le bon sens. Et je doute que le Président François Hollande, qui a déjà bien du souci pour conserver son autorité présidentielle en pleine crise d’existentialisme sur l’honnêteté générale de la classe politique, prendrait ses responsabilités pour forcer un peu les choses. Au contraire, il a déjà abrogé la réforme réalisée par Nicolas Sarkozy qui avait fait fusionner les mandats de conseillers régionaux et de conseillers généraux en un seul mandat de conseiller territorial.

Faudra-t-il donc attendre d’arriver à la situation grecque pour devoir réformer d’urgence la France avec des dégâts bien moins maîtrisés ?


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (7 avril 2013)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Adrien Zeller.
Référendum sur la moralisation de la vie politique.
L’affaire Cahuzac.
Interdire le mensonge ?


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38 réactions à cet article    


  • pas perdus pas perdus 8 avril 2013 09:58

    Et oui, une fois encore, l’oligarchie est désavouée par le peuple...


    • La mouche du coche La mouche du coche 8 avril 2013 12:00

      Ce sont toujours les BANQUES qui veulent ce que l’auteur appelle des « réformes » et qui ne sont que des destructions du pays. NOUS N’EN VOULONS PAS ; smiley


    • Yohan Yohan 8 avril 2013 10:06

      Le peuple est aussi con que ses élus. La preuve, ils n’élisent que des pourris


      • ZEN ZEN 8 avril 2013 10:16

        Comme Yohan fait partie du peuple, on n’est pas sorti de l’auberge.. smiley


        • heliogabale heliogabale 8 avril 2013 10:32

          Arrêtez avec vos réformes...la France a besoin d’une révolution !


          • Jean-Louis CHARPAL 8 avril 2013 10:38

            Je me réjouis de la décision des alsaciens !

            Ils ont fait preuve d’une grande maturité politique.

            Ces projets sont inspirés par des arrière pensées ringardes, nauséeuses et ultra réactionnaires :

            - réveiller les provinces de l’Ancien Régime,

            -flatter, comme le Régime de Vichy, les tendances suicidaires de découpage en tranches du peuple, sur des bases ethinicistes et de haine des autres,

            - enfoncer une décentralisation, déjà loupée puisqu’au service des politiciens et non du peuple, dans un système féodal reposant sur des comtés, duchés, baronnies et fiefs en tout genre .

            - confirmer la « main basse sur le pays » d’une aristocratie UMP/PS qui permet après chaque alternance bidon, à ces Messieurs qui pétent dans la soie et roulent carosse à nos frais, de retourner sur leurs terres se consoler de leurs échecs courus d’avance, en goûtant aux délices de capoue du pouvoir seigneurial.

            - offrir sur un plateau aux banksters qui dirigent l’Europe une France transformée en confettis, divisée, s’épuisant dans des guerres pichrocolines et une lutte entre territoires, stérile et digne du Moyen-Age.

            NB : les ultra libéraux ont toujours les mêmes tics de langage et, ce qui est encore plus grave, de pensée. Dès qu’il s’agit de régresser, de faire un grand bond en arrière, ils plaquent sur leurs ruses de sioux à deux balles un mot magique : «  REFORME ».

            Manque de pot, les citoyens alsaciens ont flairé l’arnaque.

            Un grand merci à eux !

            Vive la République, une et indivisible !


            • Roland Franz Roland Franz 8 avril 2013 10:52

              Jean-Louis, je souscris à 100% à votre commentaire.
              Un grand merci aux électeurs du Haut-Rhin, mon département de naissance, qui ont dit non au 4° Reich !


            • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 8 avril 2013 13:16

              Bien résume.

              +1000

            • babs 8 avril 2013 14:09

              alsaciens, c’est un pyrénéen qui vous parle :
              vous leur avez foutu au cul !!!
              j’ai entendu a la radio :
              « le sondage disait oui a 75% » ah ah ah, dans leur cul !!!
              ’tin, vous avez ete trop fort !!!
              bravo,merci et vive la france !!!


            • modesto modesto 8 avril 2013 10:41

              c’est comme dans la nature : après une averse sortent les escargots ; ici, c’est : après un article intelligent, sortent les bas du front !
              ce référendum pose, comme l’évoque sylvain, la question de la cohérence des idées « populaires-populistes » très en vogue aujourd’hui ( y compris au centre ) qui voudraient que l’état et l’administration soient pléthoriques et aient besoin d’une simplification radicale pour faire des économies.
              par deux fois donc (la première c’était en corse avant 2007), les français se seront opposés à une simplification-réduction des dépenses dans l’administration du « mille-feuilles » français !
              alors, la france irréformable ???


              • Sarah 8 avril 2013 11:00

                « Tout le monde se plaint du mille-feuilles institutionnel. Nous aurions pu avoir une démarche exemplaire. Malheureusement, nous n’avons pas réussi et l’Alsace en pâtira. ... Le statu quo ne sert personne. ».

                « Il y a une réelle contradiction au sein de l’opinion publique entre ce résultat référendaire très décevant et cette volonté de réduire le train de vie des collectivités territoriales (rappelons que la Cour des Comptes estime à 200 milliards d’euros par an le potentiel de réduction des coûts ; c’est en gros le seul axe réellement efficace pour en finir avec les déficits publics). »


                Les français râlent contre les impots trop lourds mais pour une fois qu’on leur propose de supprimer intelligemment des dépenses inutiles, ils refusent ! Incurables ?


                Dans pas longtemps ils se réveilleront, se regarderont les uns les autres en se disant : « Quel est le con qui a dit non ? »


                • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 8 avril 2013 13:25

                  Les français se disent plutôt : quel est le con qui a dit oui, et perdu, en 2005, et qui se retrouve finalement avoir gagné 3 ans plus tard, pour au final nous foutre dans la merde pour les 30 ans qui viennent...

                  Les mêmes cons qui nous chantent la mondialisation heureuse néolibérale et le retour aux provinces autonomes en libre concurençe...
                   



                • babs 8 avril 2013 14:14

                  sarah,
                  les français ne râlent pas sur les impôts trop lourd, et vous le savez,
                  ils se plaignent que les impôts ne sont pas redistribué correctement, car, certaine préfèrent mettre leurs sous sous, aux iles caïman ...
                  différence de point de vue, de taille, non ?
                  je ne reviens pas sur 2005, mon prédécesseur a bien résumé ...
                  bref ...


                • jacques jacques 8 avril 2013 11:13

                  Les français ne sont pas dupe ,la pseudo réforme n’aurait fait qu’ajouter une couche pour permettre de gérer de façon paritaire les deux entités, ça les politiques l’avait bien compris quand aux 200 milliards d’économies ils auraient disparus dans les volutes administratives.


                  • babs 8 avril 2013 14:15

                    exact ! 


                  • bernard29 bernard29 8 avril 2013 11:19

                    C’est vrai que le rejet de la proposition alsacienne rendra plus délicate une réforme globale des collectivités locales.

                    Ce qui est étonnant , c’est que des personnes qui, appellent à une sixième République ( le front de gauche), se sont battues « bec et ongles » contre cette remise en cause de la « décentralisation démocratique », pour la défense du Conseil Général, sous le prétexte fallacieux de la défense de la « République Une et indivisible » qui cachait mal leur jacobinisme forcené.

                     

                    par ailleurs je pense que le Haut Rhin a sans doute eu un réflexe d’autodéfense vis a vis du département de la future capitale régionale, dans la crainte d’une désertification administrative dans le contexte économique difficile actuel. D’autant que, Strasbourg joue aussi le nouveau concept de Métropole qui semble apparaître dans le futur acte III de la décentralisation de Mme Le Branchu alias « Moulin à paroles ». Strasbourg semblait peut être vouloir concentrer les pouvoirs et risquait ainsi de donner l’impression de pomper toutes les énergies régionales.

                    De fait le projet était il aussi clair que cela ?? Il a semblé que l’on ait voulu ménager le chèvre et le chou ( maintien de conférences départementales et apparition d’une organisation supplémentaire en bassins de vie ; il me semble que ce doit être l’une ou l’autre et que l’on doit franchir le pas, dans un sens ou dans l’autre, dans un tel projet)

                    Je pense qu’une telle évolution administrative doit être bien pensée et bien expliquée, ce qui n’a pas semblé être le cas. Pourquoi n’avoir pas proposé Colmar, comme siège du Conseil régional d’Alsace et une réorganisation territoriale technique en bassins de vie. 

                    Deux choses me désolent, c’est que les conclusions de cette opération référendaire sont

                    1) le département , territoire dépassé, a eu le temps pour s’imposer dans les esprits français et semble bien inscrit dans notre subconscient. ( il n’y a qu’a se référer à la difficile disparition du numéro du département sur les plaques minéralogiques)

                    2) les citoyens semblent peu intéressés, ou on ne veut pas les intéresser, par les questions institutionnelles

                    2) une rénovation des collectivités territoriales, par l’effacement pure et simple d’un échelon administratif se heurte à des conservatismes et corporatismes , semble être impossible.


                    • Michel DROUET Michel DROUET 8 avril 2013 13:33

                      Rien à dire de plus


                    • Chamiot 8 avril 2013 11:49

                      Ah... si il a 99 ans, le Plan Schlieffen avait été correctement appliqué (avec les effectifs adéquats), on n’en serait pas là, et l’Alsace pourrait, sans peine, rivaliser avec les pays voisins (type Bade, Wurtemberg ou Palatinat).
                      La présence française est malheureusement passée par là...


                      • modesto modesto 8 avril 2013 17:39

                        il est l’heure de pendre son comprimé, une tisane et du repos, beaucoup de repos. ton cerveau vient de fumer !


                      • COLLIN 8 avril 2013 12:21

                        « Décidément, la France est un pays qui ne saura jamais se réformer. Même lorsque c’est dans le bon sens »

                        Monsieur Sylvain Rakotoarison ,souffrez que dans une démocratie qui respecte ses citoyens,la décision populaire soit souveraine.

                        J’admettrais,ceci etant dit,que cette situation vous soit insupportable.

                        Dans ce cas,je ne saurais mieux vous proposer que de demander l’asile politique dans ces irreprochables démocraties que sont l’Arabie Saoudite,le Qatar,ou bien les UAE....

                        Alors bon vent,M.Sylvain Rakotoarison ,et surtout,en quittant la France,n’oubliez pas de remettre votre passeport,et surtout,n’y revenez jamais....


                        • njama njama 8 avril 2013 12:50

                          La démocratie s’est exprimée ! le verdict des urnes est tombé, les Alsaciens ont résisté à cette tentative d’OPA européenne sur leur région, d’€uro-balkanisation de la France. On les comprend un peu, à force c’est lassant, une fois français, une fois allemand, puis retour à la France ... pour tenter en 2013 de les remettre en tandem « Françallemagne » ...
                          Amen ...

                          A qui le prochain tour ? La fusion de la Savoie et de la Haute-Savoie ?


                          • modesto modesto 8 avril 2013 17:41

                            mais ils ont attrapé quoi, tous, à délirer comme ça ???


                          • njama njama 8 avril 2013 20:54

                            Que dire de plus que COLLIN (+ haut)

                            « Monsieur Sylvain Rakotoarison ,souffrez que dans une démocratie qui respecte ses citoyens,la décision populaire soit souveraine. »
                            Tout est dit, non  ?
                            jusqu’au prochain suffrage ...


                          • HELIOS HELIOS 8 avril 2013 13:20

                            Je suis desolé, mais la question n’etait pas de savoir si on pouvait faire des economies d’echelle sur les prefectures, mais si on pouvait construire une structure regionale qu n’aurait plus besoin de Paris pour « discuter » avec Bruxelles !
                            Fusuionner les prefectures est une chose qui n’a même pas ete evoquée... ou seulement apres le resultat du vote !

                            Ceci est intolerable, a Bruxelles c’est la France qui parle et non pas une region, car on connait immediatement le poids que representent les quelques centaines de milliers d’habitants de l’Alsace face aux 450 millions que « represente » Bruxelles !

                            La France est une et indivisible, ses lois s’appliquent a tout le territoire, y compris avec les exceptions (concordat) ou celle de la Corse.
                            Il n’est pas question une seconde que sous la pression de quelques margoulins qui y voient leur benefice qu’on separe une region de la regle commune.

                            D’ailleurs, je voudrais rappeler a tous cette classe politique qui nous gouverne, que mon arriere grand pere et mon grand pere sont MORTS POUR LA FRANCE, pour que justement l’Alsace et la Lorraine restent françaises... et s’il y a un referendum a faire c’est sur TOUT le territoire qu’il faut le faire et pas seulement dans ces deux departements !

                            Apres de nombreux renoncements de souveraineté, voila maintenant que quelques representants de la France veulent la depecer,... depuis quand le ministere de l’interieur et autres structures etatiques accepteraient-elles cela ?


                            • soi même 8 avril 2013 13:23

                              Que l’Alsace est traîné des pieds hier pour dire oui a ce projet en soit, c’est une bonne chose.
                              Car peut de personne sait c’est que le budget du conseil Régional est financer par des aide de l’UE.
                              « Le programme compétitivité régionale 2007-2013 est financé par le Fonds européen de développement régional (Feder). L’Alsace est la seule région française à avoir autoritéde gestion sur sa dotation, de 75 M€ (millions d’euros).

                              L’État a en revanche la gestion des fonds sociaux européen (124,5 M€), et partage avec la Région celle des fonds agricoles européen agricole pour le développement rural (64 M€).

                              À côté de ces fonds structurels, la région bénéficie d’aides sectorielles, attribuées à des dossiers transnationaux, et élaborées avec le concours du Bureau Alsace. Trois projets bénéficient actuellement e budgets financés pour moitié par l’Union européenne :

                              Ilete (initiative for low-energy training in Europe) : programme de formation sur les bâtiments basse consommation, piloté par la région Alsace avec le partenariat du Bade-Wurtenberg, entre autres. Budget : 1 M€.

                              Optimir  : outil d’analyse de la qualité du lait visant à améliorer les performances écologiques et économique des producteurs laitiers, est porté par une association wallonne, mais bénéficiera aux éleveurs alsaciens ainsi qu’à ceux du Doubs et du Territoire de Belfort. Budget : 7,4 M€.

                              Et-Lettera : projet sur le thème de l’illustration et de l’ apprentissage de l’illustration, comportant conférences et expositions itinérantes, lancé en février dernier, à Strasbourg. La Ville est coordinateur du programme, qui associe cinq autres partenaires. Budget : 363 000 €. »

                              http://www.lalsace.fr/actualite/2011/05/27/les-aides-europeennes-en-alsace

                              Qui fait que la Région serait passer sous la dépendance direct de UE.

                              « Plusieurs mesures de simplification ont déjà été mises en œuvre par le Gouvernement qui a décidé d’expérimenter le transfert de la gestion d’un programme, mais pour la seule région Alsace. Le conseil régional est ainsi devenu responsable de la gestion des crédits communautaires provenant du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds européen d’orientation et de garantie agricole (FEOGA) et du Fonds social européen (FSE).

                              Plusieurs projets du programme INTERREG III (coopération entre régions transfrontalières) sont désormais gérés directement par des conseils régionaux (Aquitaine, Alsace, Bas-Rhin, Haute-Normandie, Poitou-Charentes, Nord-Pas-de-Calais, Guadeloupe, Réunion) ou par des groupements d’intérêt public (Lorraine-Alsace). Le programme URBAN (territoires urbains en difficulté) voit plusieurs de ses actions gérées directement par un groupement d’intérêt public (Grigny-Vitry), des communautés urbaines (Strasbourg, Bordeaux), ou même par des communes (Bastia, Le Havre). »

                              http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/administration-francaise-europe/gestion-fonds-structurels.shtml

                              Cela en dehors de cette main mise déguisé, sur le fond je ne suis pas opposé de la mutualisé des besoin de cette région, qui et en réalité une des plus petite région de France.

                              Seulement ce qui n’a pas été dit, c’était un chèque en blanc que l’on signait si le oui avait remporté les suffrages.

                              Et cela est parfaitement inamissible, car à part fusionner tous dans un tout, il y avait aucune indication sur la diminution des élus mis en réalité sur cette une main mise direct de UE sur cette Région.

                              Je suis en réalité pas mécontent que monsieur Richert se fasse remettre sa cravate en place par les électeurs.


                              • Vipère Vipère 8 avril 2013 13:28

                                Bonjour l’auteur


                                « de moderniser » c’est un raccourci qui ne tient pas la route !

                                Regardez l’Europe, cela vous donne un aperçu de ce qu’aurait été l’Alsace !

                                Déjà, qu’’avec les mille-feuilles existants, les gens ne savent pas qui fait quoi, alors en remettre une couche, c’était au-dessus de la force des alsaciens.

                                Et en plus si Philippe RICHERT a été mouché : double satisfaction !



                                • Stof Stof 8 avril 2013 14:02

                                  Les Français sont souvent navrants.


                                  • babs 8 avril 2013 14:19

                                    pour qui ?


                                  • Stof Stof 8 avril 2013 15:34

                                    Pour tout le monde. Dès qu’il s’agit de réformer. Quel intérêt de diviser l’Alsace en deux ??


                                  • docdory docdory 8 avril 2013 14:11
                                    @ Sylvain Rakotoarison

                                    Même si elle pouvait passer pour intellectuellement séduisante, cette réforme était inéluctablement vouée à l’échec référendaire ( et ça aurait été le cas même si le gouvernement n’avait pas battu le record d’impopularité dont il souffre actuellement ).
                                    Quelles en sont les raisons ?

                                    1°) Les français, dans leur majorité , sont extrêmement attachés au département. Rappelons que les départements sont une division administrative originale instituée par Napoléon premier, afin que chaque français puisse rejoindre sa préfecture en moins d’une journée de cheval. 
                                    Tous les petits écoliers français apprennent par coeur en géographie à l’école primaire la liste des départements avec leurs numéros, leurs préfectures, voire même les sous préfectures ( enfin, apprenaient, car il semble bien que cet apprentissage, qui était très bon pour développer la mémoire, soit hélas actuellement abandonné ). 
                                    Qui n’a jamais joué, étant enfant, à déterminer pendant les voyages automobiles interminables, le département indiqué par la plaque d’immatriculation des voitures croisées ou dépassées en chemin ?
                                    Le département présente en général une unité géographique remarquable ( c’est en tout cas le cas du mien, la Seine-Maritime ), et la plupart des habitants d’un département le connaissent par coeur, ce qui est beaucoup moins le cas des départements voisins.
                                    Evidemment, dira t-on, maintenant que l’on se déplace en automobile, quel intérêt de maintenir celui-ci ? 
                                    Dans le cas de l’Alsace, qui nous intéresse, il est probable que les habitants d’Altkirch préfèrent se rendre à la préfecture de Colmar ou à la sous-préfecture de Mulhouse pour un problème de carte grise, que de devoir aller à Strasbourg : ceci explique pourquoi les habitants du bas Rhin étaient plus favorable à cette réforme que ceux du Haut-Rhin : pour eux, il n’y avait pas de rallongement de trajet à prévoir !

                                    2°) Il est également bien évident que des questions de fierté locale rentrent en ligne de compte : les habitants de Colmar et Mulhouse n’auraient pas vu de gaieté de cœur leur ville passer du statut de préfecture ou sous préfecture à celui de banal chef-lieu de canton !
                                    Par ailleurs, à l’heure ou on s’offusque du cumul des mandats, la ville de Strasbourg aurait brusquement bénéficié, elle, d’un cumul de fonctions totalement intolérable. En effet, elle serait devenue simultanément capitale parlementaire de l’Europe ( même si le parlement européen n’est que le parlement-godillot de cette république bananière technocratiqueet ploutocratique qu’est devenue l’UE ), capitale régionale et préfecture d’un super-département ! C’est trop pour une seule ville ...

                                    3°) La disparition du département du Haut-Rhin entraînerait un certain nombre d’illogismes et de complications : tous les codes postaux commençant par 68 devraient être rectifiés en 67, par exemple, et l’on se retrouverait avec une lacune bizarre dans la liste des départements, qui passeraient directement du 67 au 69 !

                                    4°) Les régions sont mal conçues pour nombre d’entre elles : la région Alsace et la région Corse ont la taille d’un département, d’autres régions, très artificielles, ( la Haute et la Basse-Normandie ) ne correspondent à rien d’historique mais résultent de l’incapacité des villes de Rouen et de Caen de renoncer à leur statut de capitale régionale ( la seule capitale logique d’une éventuelle Normandie réunifiée serait Le Havre, ce que ni Rouen ni Caen ne veulent accepter ! ). Enfin, un département comme la Loire-Atlantique aurait autant sa place dans la région Bretagne que dans la région « Pays de Loire » ...

                                    5°) Dans un Etat centralisé comme la France, il vaut mieux garder le département comme division administrative et renoncer à la région, car la région incite à l’émergence de potentats locaux un peu mégalomanes ( on se souvient de l’inénarrable Georges Frèche ... )

                                    6°) Le voeu le plus cher de l’UE est de faire disparaître les Etats-nation et de les remplacer par une fédération européenne de régions . Ne garder que les départements permettrait de contrecarrer les projets funestes et anti-démocratiques de la satrapie Bruxelloise ...

                                    • gaijin gaijin 8 avril 2013 16:43

                                      salauds d’électeurs
                                      on est bien gentil on leur demande leur avis
                                      et en plus ils le donnent !!!
                                      mais ou va t’ on ???

                                      bon allez la prochaine fois on fait comme en 2005
                                      on est en démocratie merde, on vas se laisser emmerder par ces cons ........


                                      • emphyrio 8 avril 2013 22:12

                                        Si la France devait se réformer en obéissant docilement aux manoeuvres sournoises de l’UE, ce ne serait plus la France. Peut-être est-ce cela que vous souhaitez, la soumission totale à un pouvoir non élu et non représentatif des peuples ?


                                        • CHALOT CHALOT 8 avril 2013 22:44

                                          Une autre interprétation du refus des alsaciens....
                                          Une vision républicaine
                                          http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-alsace-n-est-pas-la-derision-de-133861


                                          • tchoo 8 avril 2013 23:25

                                            On a pas compris grand chose à cette réforme
                                            et visiblement, les Alsaciens premiers concernés non plus
                                            j’ai tendance, à leur faire confiance
                                            tant pis pour vous, politiciens ciens, si vous n’êtes pas capbles de vous faire comprendre
                                            les idiots dans ces cas là, ne sont pas ceux que l’ont croient


                                            • Stof Stof 9 avril 2013 09:16

                                              Comme les Français prennent souvent les referendum pour une occasion d’exprimer leur mécontentement. Il serait plus malin d’inverser la question : « voulez vous conserver deux départements Alsaciens ? ».

                                              Comme ça, les rageux peuvent répondre « non ».

                                              • Sarah 9 avril 2013 12:09

                                                +1


                                                C’est exactement ça !

                                                Plus simple et moins coûteux : une case à cocher sur la déclaration d’impôts : « Si vous voulez le maintien des (inutiles) départements et des conseils généraux, cochez la case  ci-après ☐   »

                                                Avec en bas une petite astérisque :

                                                ✶ Les frais pour ces structures seront répartis entre ceux qui auront coché cette case

                                              • Sarah 9 avril 2013 11:59

                                                L’UE n’est pas un état avec un gouvernement avec pour capitale Bruxelles, mais un contrat entre états souverains.


                                                Les méfaits attribués à l’UE (chômage, guerres etc...) sont dus au patronat et au gouvernement français ou à l’impérialisme yankee (Yougoslavie). Ce dernier est - discrétement - derrière cette propagande anti-UE et anti-€.

                                                • Sarah 9 avril 2013 17:17

                                                  Pour que les Alsaciens reprennent leur destin en main, il leur faut un véritable parlement régional avec de véritables compétences, à l’instar des Länder allemands. Un parlement régional autonome et seul compétent en matière de déconfiscation de leur droit local et dans le domaine de la défense de leur identité linguistique et culturelle. 

                                                  Les départements et les préfets, vestiges futiles des dictatures jacobines de Robespierre et de Napoléon, doivent disparaître.

                                                  Il n’est donc pas étonnant que les opposants les plus virulents au Conseil Unique d’Alsace (CUA) recrutent tous dans les partis politiques les plus extrémistes (Front National, Front de gauche) ou dans les officines les plus jacobines (Debout la République, UPR, Grand Orient de France, CGT etc...)

                                                  Ceci est valable pour toutes les autres régions.

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