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Accueil du site > Actualités > Politique > Le pacte, c’est la guerre !

Le pacte, c’est la guerre !

Le rapport Gallois devrait déboucher sur un pacte de Compétitivité ! Une nouvelle déclaration de guerre aux travailleurs après le pacte de stabilité ?

La révolution sera décidément aussi sémantique : voilà désormais le mot « pacte » accaparé par l’arsenal libéral pour mieux faire passer la pilule de l’oppression du peuple. Après le pacte de stabilité, voici venir le temps du pacte de compétitivité.

Une trouvaille ! Il fallait absolument éviter le traumatisme que n’aurait pas manqué de provoquer chez le travailleur moyen le fameux « choc de compétitivité » voulu par Louis Gallois. Il faut dire que ce dernier s’exprimait avec les mots du patronat, lui qui fut un des liquidateurs de la SNCF et qu’il ne s’embarrassait pas des nuances sémantiques de ceux qui continuent à se nommer eux-mêmes des socialistes.

Ce sera donc un pacte, le nouveau dispositif imaginé par le gouvernement pour répondre aux différentes somations du Medef de baisser le « coût du travail ». Car là encore, et je ne suis pas le premier à le dire, il faut comprendre que dans cette « novlangue » libérale qui envahit les médias dominants, le travailleur « coûte » et ne produit pas de richesse, il est une « charge sociale » et ne participe pas à la solidarité qui cimente une nation…

Ce sera donc un pacte qui aura la mission de faire supporter aux ménages, notamment, les 30 milliards de baisse de cotisations sociales exigés par l’AFEP (Association française des entreprises privées) soit sous forme de hausse de la TVA, soit sous forme de hausse de la CSG, de toute façon par transfert de cotisations… « impactant » le pouvoir d’achat des salariés en priorité. 

Un pacte ? C’est-à-dire cet accord solennel qui étymologiquement conduit à la paix ? Cela ne fait aucun doute : au terme de toutes les fuites savamment orchestrées du rapport Gallois sur les gaz de schiste, les 35 heures et la baisse du coût du travail ; au terme des ballons d’essais lancés par les uns et les autres membres du gouvernement sur les médias dominants, l’un affirmant que les 35 h ne sont plus un tabou, l’autre sortant du même tabou le fameux « coût du travail », la hache de guerre ne manquera pas d’être profondément enterrée entre le Medef et Jean-Marc Ayrault.

Quant à la paix sociale ? Il ne dépend que de nous de juger à quel niveau d’équilibre nous en sommes arrivés. Accepterons-nous cette nouvelle saignée que l’on se garde bien de faire subir aux dividendes inflationnistes qui rémunèrent le capital ? Accepterons-nous la réduction de dépenses publiques qui doit accompagner ce nouveau plan ? Accepterons-nous encore longtemps cette logique libérale qui doit à nouveau permettre d’engraisser les plus riches et de raisonner les plus modestes ?

Il n’est plus temps de pactiser : nous sommes bien entrés dans le temps des luttes. Si pacte il y a, il doit être entre nous, un pacte de solidarité, une alliance la plus large possible. Jaurès disait « que le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». Cessons de croire qu’il veut favoriser la paix.


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13 réactions à cet article    


  • Croa Croa 6 novembre 2012 12:22

    Ce rapport propose tout simplement de réduire les salaires. Les cotisations font partie du salaire , le salaire complet comprenant la cotisation soit-disant patronale (le salaire dit « brut » est une vue de l’esprit : ce n’est pas la totalité du salaire) la cotisation dite salariale et le salaire net immédiat.

    On pourrait cependant ainsi réduire les salaires si une cotisation entreprise était crée pour compenser le manque à gagner pour les caisses sociales. Ce serait même une bonne chose vu que le travail à partager se réduit mais pas les profits. Pour retrouver l’équilibre faire cotiser les entreprises sur leurs bénéfices de toutes natures est la solution ! D’ailleurs ces bénéfices proviennent de plus en plus de travaux morts (productivité accrue, licences et autres droits issus de travaux passés) dont il serait logique qu’ils profitent encore à la collectivité et ce, suivant une part normale à déterminer....
    Mais ce qui est prévu c’est d’augmenter les impôts, exactement le contraire de ce qu’il serait normal de faire et qui constitue tout simplement un double  vol  ! smiley


    • Ruut Ruut 6 novembre 2012 12:52

      Un rapport couteux pour justifier une hausse des impots indirects.
      Une constante a gauche.


      • fredleborgne fredleborgne 6 novembre 2012 13:25

        Il y a aussi des aberrations et du pipeau dans ce rapport. On se moque vraiment des gens.


        • Laurent Laurent 6 novembre 2012 15:42

          Nous devrions faire un pacte citoyen pour éradiquer le capitalisme. nous devons lutter avant qu’il ne soit trop tard.

          Gallois, va te faire foutre avec ton torchon.


          • exocet exocet 6 novembre 2012 18:58

            Avez-vous au moins lu le rapport Gallois ?
            Ce rapport préconise, entre autres d’alléger les charges sociales des entreprises et des salariés : 20 millions pour les entreprises, et 10 millions pour les salariés.

            Si ce rapport avait été mis en oeuvre, les charges sociales s’alignaient avec celles pratiquées dans les pays du Nord, et celles qui vont depuis les réformes en Grèce et en Espagne s’y appliquer aussi.

            Or en France, nos entreprises ont une productivité par salarié qui se situe dans le peloton de tête en Europe.
            Si ces entreprises meurent les unes après les autres, c’est surtout parceque les charges excessives permettant de faire vivre les oisifs et quasi oisifs (rentiers, rsastes, fonctionnaires...) plombent le coût de l’heure de travail, bien qu’en finale, charges déduites, il ne reste pas grand chose dans la poche du travailleur.

            Il est anormal qu’en France, les seuls travailleurs du privé ou presque, paient pour la Sécurité sociale et les Allocations familliales, alors que tous profitent des allocations et du budget de fonctionnement des hopitaux.

            Il est anormal qu’en France, au terme d’un marché de dupes approuvé par « les syndicats » (aujourd’hui syndicats de fonctionnaires), les retraites de régimes spéciaux lourdement déficitaires soient pris en charge par les caisses de retraites des travailleurs du privé.

            Et on retrauve toujours les mêmes sur Agoravox comme ailleurs pour se plaindre : si cette réforme était passée, elle aurait un peu rééquilibré les contributions de chacun, et le travailleur du privé aurait au final gagné plus, ce qui n’est que justice :
             aujourd’hui c’est le travailleur du privé le moins payé, un peu mieux le fonctionnaire, et en haut de la pyramide des revenus on trouve le retraité.
            En résumé, dans notre pays, moins on transpire plus on gagne !

            Il suffit de regarder à quelle heure ont été postées les contributions de certains, un jour de semaine, donc de travail !

            Mais les socialistes veillent : les entreprises toucheront bien un crédit d’impôt, quant au salarié du privé, il peut se brosser pour avoir son allègement de charges salariales....
            Une nième trahison de plus....


            • sirocco sirocco 7 novembre 2012 09:44

              M’étonnerait que l’allègement des charges patronales suffise à redonner de la « compétitivité » aux entreprises produisant dans des domaines où elles sont en concurrence directe avec des pays comme ceux de l’Asie ou de l’Europe de l’est.

              J’ai plutôt l’impression que le gouvernement fait encore une fois un cadeau au patronat et, pour donner le change, un plus petit cadeau aux salariés (baisse des charges salariales) mais qui sera vite rogné par d’autres augmentations dont celle de la TVA (l’impôt indirect le plus injuste puisqu’il s’applique à valeur égale aux riches et aux pauvres).

              Et comme d’hab, pas question de réduire immédiatement les dépenses militaires de la France en Afghanistan qui ne servent que les intérêts américains, ni d’instaurer une vraie taxe sur les transactions financières, ni de toucher aux dividendes versés aux actionnaires, lesquels vont pouvoir continuer à se goinfrer au point de ne plus savoir quoi faire de leur fric.


            • exocet exocet 6 novembre 2012 19:10

              Jacques Arfeuillere « membre du parti de gauche ».
              Il se prétend de gauche !
              Encore un rentier de l’état, faux cul qui fait ses 15 ou 18 heures de travail par semaine (contre 30 à 36 dans les autres pays d’Europe pour les enseignants), et qui proteste qu’on puisse penser à alléger les charges des entreprises et travailleurs du privé, ceux qui produisent les richesses que lui et sa famille consomment, ceux qui paient pour ses allocations familliales et tout le reste.
              Un comble !


              • Jacques Arfeuillère Jacques Arfeuillère 6 novembre 2012 19:13

                Là, il y a la totale : le couplet anti fonctionnaire, des chiffres frelatés, aucune mention de la part de richesse qui échappe à la solidarité nationale. ET qui plus est, la situation en Grèce et au Portugal regardée comme une bénédiction !
                Ces arguments sont ignobles, oublient simplement pourquoi l’économie doit être faite, pour permettre à ceux qui composent une société de vivre selon leurs besoins : les charges excessives feraient vivre les bénéficiaires du RSA et les fonctionnaires ? Je ne vous souhaite pas de vivre du RSA et je ne vous souhaite pas de vivre dans un pays dont les services publics seraient réduits à leur plus simple expression. Venez travailler aujourd’hui dans une école ou dans un hôpital et vous verrez combien on y « coince la bulle » !
                Allez continuer à penser que les cadeaux faits aux entreprises bénéficient à l’investissement productif : vous vivrez bientôt dans cette jungle que vous appelez de vos vœux...


                • Jacques Arfeuillère Jacques Arfeuillère 6 novembre 2012 19:16

                  Là nous sommes dans l’injure. J’invite cet anonyme à venir travailler une semaine avec moi (faire au bas mot ses 60 h, ce qui est le lot du prof qui cherche à aller au bout de sa mission). Ce qui est sûr, c’est que l’anonyme, lui, n’est pas de gauche.


                  • exocet exocet 6 novembre 2012 19:17

                    Croa :

                    « Ce rapport propose tout simplement de réduire les salaires. Les cotisations font partie du salaire , le salaire complet comprenant la cotisation soit-disant patronale (le salaire dit »brut« est une vue de l’esprit : ce n’est pas la totalité du salaire) la cotisation dite salariale et le salaire net immédiat. »

                    Je suis assez d’accord avec ça.
                    Et donc quand on prélève cent euros sur deux cents en charges sociales, soit la moitié de ce que coute le salarié du privé, cet argent c’est au salarié du privé qu’on le prend.

                    On pourrait donc laisser le choix au salarié du privé de continuer à « cotiser » pour une retraite qu’il ne touchera pas, les papy boomers s’étant largement servis avant, ou bien toucher un salaire intégral et assumer tout seul sa retraite et sa maladie.

                    Celà aurait l’avantage de mettre fin au parasitisme généralisé exercé sur le dos du travailleur : je suis bien certain qu’en face d’un tel choix, les salariés du privé prendraient leur argent et enverraient se faire f..... les parasites de tous poils.


                    • Jacques Arfeuillère Jacques Arfeuillère 6 novembre 2012 19:41

                      C’est bien d’aller au bout du raisonnement : ce qui est nié ici c’est tout simplement ce qu’on appelle la solidarité. Vous avez raison, au diable tous les parasites, les faibles, les malades, chacun pour soi et vive la race des seigneurs ! En ce qui me concerne le débat est clos avec cette « pseudo bombe » qui n’allume que des pétards mouillés et qui ne raisonne pas plus loin que son café du coin.


                      • exocet exocet 6 novembre 2012 20:26

                        Jacques d’Arfeuillere :

                        « Le rapport Gallois devrait déboucher sur un pacte de Compétitivité ! Une nouvelle déclaration de guerre aux travailleurs après le pacte de stabilité ? »

                        Passionnant, un pseudo travailleur qui a bien manoeuvré pour...éviter l’usine et qui....parle au nom des travailleurs.

                        Je dis pseudo car, des profs de vocation, respectables donc, j’en ai connu quelques uns. Oh, pas des masses, en ces temps difficiles il y a plus de carrières d’enseignants pour la sécurité de la gamelle, pour la bonne retraite, pour les 5 mois de congés payés, pour les 18 heures par semaine, que par amour de la pédagogie et altruisme.

                        Mais il en existe une poignée par ci, deux ou trois par là.
                        Il y en a même un sur Agoravox, spécialisé, comme on dit, c’est à dire spécialisé dans les cas difficiles, et qui aime son métier, se pose des questions, organise bénévolement des sorties contre vents et marées et contre l’avis de ses collègues......Il ne se prétend pas de gauche, ne prétend pas faire 60 heures par semaine, et prétend encore moins que ses collègues « décomplexés » fassent 60 heures par semaine.

                        Il est vrai que, passé la première année ou l’on doit constituer ses fiches de cours, après bien souvent la préparation se réduit au strict minimum. Quant aux corrections, à part ceux qui les font en regardant la télé, c’est assez rapide, au point que les profs ont récemment refusé la proposition (de droite) d’être présents 35 heures par semaine au collège et au lycée, pour, outre leurs cours, faire leurs préparations de cours et leurs corrections de devoirs...pour la plupart, outrés qu’on puisse mettre en doute le fait qu’ils fassent réellement 35 heures....

                        Avec vous, Monsieur Arfeuillere, je sens un cas peut -être un peu différent, mais peut-être me trompè-je :

                        « Rédacteur d’un journal départemental »Le Peuple Citoyen« , je milite de plus en plus activement depuis 3 ans, conscient que la situation demande un engagement citoyen de plus en plus marqué. »

                        Là, je sens l’enseignant qui ne se rend pas compte de ce que sa situation, comparée à d’autres peut avoir de privilégié, qui semble souffrir de devoir faire ses 18 heures de cours par semaine, et donc, comme d’autres avant lui, aimerait bien devenir une sorte de « super parasite » : style détaché à un syndicat (et donc n’enseignant plus), ou bien détaché au Ministère à l’élaboration des programmes ou la pédagogie ou la gestion du personnel (et donc n’enseignant plus) ou bien, le must, le bâton de Maréchal de générations de fonctionnaires, devenir...élu !

                        De gauche de préférence, c’est plus classe.

                        Oui, élu, avec les avantages, l’argent, le pouvoir, le regard des salopiotes courtisanes du pouvoir qui s’allume en un gracieux sourire sur votre passage....le pied.

                        Est-ce que je me trompe ?


                        • lordrax 7 novembre 2012 10:22

                          Bonjour,


                          Il y a surement des enseignants qui ne font pas ce métier par vocation, certes. Mais nombreux ceux qui font ce métier par conviction et par soucis d’enseigner à nos enfants. 
                          Vos commentaires puent la jalousie. Si vous enviez tant « leurs avantages et leurs privilèges » pourquoi ne pas avoir choisi cette profession ? 
                          Ou peut-être avait vous essayé et échoué aux concours.
                          Est-ce que je me trompe ?

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